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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 10:07

Bernadette est un diminutif forgé sur le prénom Bernard. Sa fête est le 18 février.

 

Une enfant pauvre et malade

Marie-Bernarde Soubirous naît dans une famille du village de Lourdes, dans les Pyrénées, en 1844. Son père, un meunier, et sa mère sont très pauvres et dépourvus d’instruction. L’enfant, qui reçoit le surnom de Bernadette, est affectée d’une mauvaise santé : asthmatique, elle est atteinte par l’épidémie de choléra qui ravage la France au milieu du XIXème siècle.

 

Une apparition vue de Bernadette seule

Le 11 févier 1858, Bernadette part ramasser du bois aux abords du gave de Pau, en compagnie de sa sœur Marie et d’une amie. Ces deux fillettes traversent la rivière, et Bernadette demeure seule, en arrière, près de la grotte de Massabielle. Elle lève les yeux et aperçoit, dans une anfractuosité de la caverne, une jeune femme revêtue d’une robe blanche, les pieds reposant sur des roses d’or et nimbée d’une lumière vive. Dans un premier temps, Bernadette prend peur, mais l’apparition la rassure. La petite paysanne, dont les compagnes n’ont, elles, rien vue de particulier, fait part à sa mère de son aventure. Celle-ci interdit à Bernadette de retourner à Massabielle. Mais, deux jours plus tard, à force de supplications, Bernadette retourne à la grotte en compagnie d’autres enfants. De nouveau, elle voit l’apparition, qui l’invite à revenir la voir.

 

La source miraculeuse de Massabielle

La même scène se reproduit à plusieurs reprises. Lors de la neuvième visite de Bernadette, une source jaillit à Massabielle. Depuis lors considérée comme possédant des vertus curatives miraculeuses, cette source attire aujourd’hui des foules de pèlerins et de malades. L’apparition demande à Bernadette de bâtir une chapelle. La jeune paysanne suscite tout à la fois la curiosité et la suspicion des habitants de Lourdes. Le médecin du village prend sa défense, mais l’Eglise ne cautionne pas ces manifestations et le clergé reçoit de sa hiérarchie l’ordre d’empêcher Bernadette de retourner à la grotte. Celle-ci passe outre.

L’Eglise est d’abord méfiante et prudente

A l’occasion de leur seizième rencontre, l’apparition déclare à Bernadette qu’elle est « l’Immaculée

Conception ». L’Evêque de la ville voisine, Tarbes, nomme une commission chargée d’étudier le phénomène. La jeune paysanne doit répondre à de nombreuses questions, mais ne se départit jamais d’une modestie et d’une simplicité certaines. Toujours, elle fait montre de désintéressement, et nulle menace ou promesse ne parvient à détruire son équilibre. Au terme des investigations, qui durent quatre ans, l’Eglise déclare que « l’apparition qui s’est dénommée elle-même l’Immaculée Conception et que Bernadette a pu voir et entendre n’est autre que la Très Sainte Vierge ».

La vie humble et la mort d’une sœur de la Charité

 

Les pèlerins ou les simples curieux, affluent à Lourdes. Pour se soustraire aux nombreuses personnes, croyantes ou non, qui viennent lui rendre visite, Bernadette décide d’entrer, en tant que pensionnaire, au couvent des sœurs de la Charité de Nevers. Soumise à une vie dure et austère, elle y demeure durant huit ans, avant de prononcer ces vœux. Les années suivantes, la nouvelle religieuse passe, dans le silence et l’humilité, l’essentiel de son temps à travailler à l’infirmerie. Mais sa santé se dégrade très vite. Bernadette meurt le 16 avril 1879, à l’âge de trente-six ans, sans avoir connu le développement extraordinaire de son village natal où une première basilique est consacrée en 1876. Bernadette Soubirous est canonisée par le pape Pie XI le 8 décembre 1933.

 

 

Vous trouverez la vie de sainte Bernadette Soubirous à colorier en 1 seul fichier PDF, ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Celle à qui la Dame parla
Auteur : Daniel-Rops | Ouvrage : Légende dorée de mes filleuls .

Au pied des Pyrénées, dans un site beau, mais sévère, le village de Lourdes menait, il y a cent ans, la vie simple, laborieuse, monotone, de tant de villages de par le monde, et rien n’indiquait qu’un jour il deviendrait un des lieux les plus célèbres de la terre. Les bergères y gardaient leurs moutons dans les pâturages ; le Gave solitaire roulait ses eaux vives sur les cailloux ; les gens n’y étaient ni meilleurs ni pires qu’en d’autres pays… Et pourtant, des faits merveilleux allaient s’y dérouler, et l’humanité chrétienne entière tournerait les yeux vers ce pauvre village, et les foules y accourraient, innombrables. Pourquoi ? A cause d’une très humble petite fille, à qui la Sainte Vierge parla…

* * *

Portrait de Ste Bernadette SoubirousDonc, le jeudi 11 février 1858, vers neuf heures et demie du matin, les sœurs Toinette et Bernadette Soubirous, accompagnées de leur inséparable amie Jeannette, sortirent pour aller ramasser du bois mort. Le besoin d’un peu de feu se faisait cruellement sentir dans la misérable maison des Soubirous ! Toinette et Jeannette marchaient d’un bon pas, en riant ; Bernadette suivait, serrant sur ses épaules un petit capuchon de laine qu’une voisine charitable lui avait prêté. Pas bien brillante, Bernadette ! Une fragile enfant de quatorze ans, qui en paraissait dix à peine, visiblement une qui ne mangeait pas à sa faim. De temps en temps, elle toussait, comme chaque hiver, et ce n’était pas sa robe de futaine qui aurait pu la protéger bien du froid. Mais si vous l’aviez rencontrée, cette enfant souffreteuse, si vous aviez regardé son visage à l’ovale parfait, au nez délicat, au front large et pur, surtout si vous aviez croisé son lumineux regard, assurément vous n’auriez pu manquer de vous dire : « Quelle petite fille aimable, et quelle jolie âme elle doit avoir ! »

« Fais comme nous, déchausse-toi et passe le gué ! crient Toinette et Jeannette, avec de grands rires. Paresseuse ! tu nous laisses ramasser seules le bois mort ! »

Pour atteindre le coin de forêt où l’on trouve des branches tombées, il fallait franchir le canal qui, du torrent, menait l’eau vers le moulin et comme sa mère lui avait recommandé de bien faire attention et de ne pas prendre froid, Bernadette ne voulait pas se mouiller les pieds. Elle resta donc dans l’île entre le canal et le gave, seule… Et soudain…

Ce fut pour elle un moment inimaginable, extraordinaire. Que se passa-t-il exactement ? Elle avait l’impression d’être entourée par un vent terrible qui aurait voulu l’emporter, mais en même temps, elle se rendait bien compte que l’eau calme du canal n’était point ridée par ce vent, que les feuilles des arbres ne bougeaient pas. Bouleversée, elle était tombée à genoux et elle priait…

Petite histoire des apparitions de la Sainte Vierge à Lourdes— Tiens, la voilà encore qui récite des prières ! elle n’est bonne qu’à cela !

Bernadette sursauta, ramenée à la réalité par les voix de ses compagnes. Elle se leva et, sans hésiter, traversa le gué. « Mais l’eau est chaude… » murmura-t-elle, pour elle seule, et les deux gamines de rire de plus belle, et de la secouer, et de la questionner. « Qu’est-ce que tu regardais donc que tu avais l’air d’une statue de cire ? » Et Bernadette, grave, répondit.

Ce qu’elle avait vu ? Dans la grotte qui s’ouvrait au flanc de la montagne, la grotte de Massabielle comme on l’appelait, là, à l’endroit exact où se dressait cet églantier dégarni par l’hiver, elle avait vu soudain une lumière prodigieuse, plus vive, plus belle que celles qu’on connaît sur la terre ; tout le coin en avait été éclairé. Puis une figure était apparue, au cœur même de cette lumière, une jeune Dame de dix-sept ans à peine, idéalement belle, vêtue d’une robe blanche à ceinture bleue, la tête recouverte d’un voile qui lui tombait sur les épaules et qui tenait un chapelet entre les mains. Et chacun des grains de chapelet était comme une petite lumière, et les pieds de la jolie Dame reposaient sur une rose d’or. Un instant, les yeux bleus de l’apparition avaient regardé Bernadette. Puis elle lui avait souri en lui faisant signe d’approcher. Mais, presque aussitôt, la forme merveilleuse s’était effacée, la lumière s’était éteinte, et il n’était plus resté que le rocher gris et l’églantier squelettique…

— La voilà qui devient folle ! s’esclaffèrent les deux filles. Raconte donc ton histoire et tu verras si tout le monde rit de toi !

* * *

Récit des apparitions de Lourdes - cachot des SoubirousIl faut vous dire que les Soubirous étaient considérés par tous les gens de Lourdes comme les derniers des derniers. Le père avait bien possédé un moulin, mais, par la faute de sa paresse, il avait fait de si mauvaises affaires que ses créanciers l’avaient obligé à le vendre. Il avait donc fallu quitter la vieille maison au bord de l’eau, le père, la mère et les quatre enfants, en ne gardant exactement comme meubles qu’un lit et un buffet. Comme ils ne savaient pas où aller, n’ayant pas un sou en poche, une âme compatissante leur avait fait prêter un ancien cachot, si délabré qu’on n’osait même plus y enfermer les malfaiteurs, mais qu’on avait trouvé assez bon pour les Soubirous.

On ne mangeait pas tous les jours chez les Soubirous ! Le père travaillait de moins en moins ; il gagnait de temps en temps une piécette en se chargeant d’un travail dont personne ne voulait ; ramasser à l’hospice toutes les saletés, les cotons souillés, les pansements, les mettre dans une hotte et aller les jeter dans le coin des ordures, loin du village. Pas de quoi, vous le pensez bien, faire vivre une famille de six personnes. Aussi racontait-on que le père Soubirous n’hésitait pas à chaparder. Justement, durant l’hiver de l’apparition, il venait de sortir de prison où il avait passé quelques semaines pour avoir chipé une vieille poutre qui traînait dans la rue et en avoir coupé un morceau pour se chauffer.

Lorsque l’on entendit raconter dans le village (Jeannette et Toinette n’avaient, bien entendu, pas pu tenir leur langue) les faits bizarres dont Bernadette prétendait avoir été témoin, ce fut un vaste éclat de rire. « Encore une histoire des Soubirous ! » La gamine avait voulu se rendre intéressante, alors que tout le monde savait bien que ce n’était qu’une petite sotte, qui connaissait à peine A et B, qui se faisait moquer d’elle au catéchisme lorsque son tour venait d’être interrogée. Quant à la mère de Bernadette, elle n’avait pas cru davantage que les gens du village aux histoires racontées par sa fille : « Tu ferais mieux d’attendre le Carnaval pour faire tes farces ! lui avait-elle dit, furieuse d’avoir entendu les moqueries de toutes les commères. Si tu recommences, tu verras quelle gifle tu recevras… »

Bernadette ne répondait rien. Elle savait que tout ce qu’elle avait vu et ressenti était vrai. Elle éprouvait en elle une exaltation mystérieuse, incompréhensible, comme si une force secrète la poussait. Pourquoi les autres ne voulaient-ils pas la croire ? Avait-elle jamais menti, de toute sa vie. Elle ne s’enorgueillissait d’ailleurs nullement de ce qui lui était arrivé, car elle était si humble qu’elle se considérait elle-même comme une pauvre fille pleine de fautes et de misères, qui vraiment n’eût guère mérité qu’une visiteuse venue du Ciel lui parlât. Seulement, si la force étrange la poussait de nouveau vers le petit coin de terre sauvage où l’apparition s’était produite, vers la grotte emplie de lumière, il n’y aurait puissance au monde pour l’empêcher d’y courir. Son âme d’enfant innocente savait que Dieu l’appelait.

* * *

Et le dimanche suivant, le 14 février, au dedans d’elle – même, elle entendit cet appel. Et elle courut aussitôt à la grotte. Et tout recommença exactement pareil. La même lumière éclata, la même forme merveilleuse parut, souriant à Bernadette, égrenant un chapelet. Puis le jeudi d’après, encore de même, mais cette fois, l’apparition parla. Une femme du pays, voyant la gamine s’élancer sur le sentier qui menait à la grotte, avait couru derrière elle, avec du papier pour noter ce qu’elle observerait ; et la jeune Dame ravissante s’écria : « Ce que j’ai à vous dire, il n’est pas nécessaire de le mettre par écrit !… » Puis elle ajouta « Voulez-vous avoir la bonté de venir ici pendant quinze jours ? » — Oui, murmura Bernadette. Et la Dame dit encore : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse dans ce monde, mais dans l’autre ! »

On imagine comment les gens de Lourdes accueillirent ces nouvelles histoires ! « De plus en plus folle, la Soubirous ! » disaient les uns. « Tout juste bonne à enfermer ». Mais d’autres commençaient à murmurer : « Et si c’était vrai ? Et si cette Dame dont parle Bernadette était une Sainte, ou même si elle était Notre-Dame, la Sainte Vierge ?… » Les discussions allaient bon train. Tout ce que la petite racontait, personne ne le voyait ni ne l’entendait. Pour les assistants, elle était simplement à genoux, dans l’herbe de la prairie, les bras en croix, le visage d’une pâleur étrange, les yeux fixes semblant regarder on ne savait quoi d’invisible ; les lèvres seules remuaient, comme pour une prière dont nul ne percevait les mots.

Désormais, chaque jour, selon l’ordre qu’elle avait reçu, Bernadette revint à Massabielle. Et chaque jour l’apparition se reproduisit. Et chaque jour, — quand elle sortait de son extase, elle racontait ce qu’elle avait vu et entendu. Une fois, elle dit que la Dame lui avait enseigné une prière pour elle seule et qu’elle devrait la réciter en silence jusqu’à sa mort. Une autre fois, qu’elle lui était apparue le visage extrêmement triste et qu’elle lui avait commandé : « Priez pour les pauvres pécheurs ! » Une autre fois encore, au moment où la petite voyante était en prière, récitant le rosaire qu’elle apportait désormais avec elle, elle se laissa tomber à terre, en éclatant en sanglots ; elle baisa le sol en criant : « Pénitence ! Pénitence ! » puis elle se redressa, le visage redevenu rayonnant de joie…

Comme tout cela était étrange ! Bien plus étrange encore ce qui allait se produire le matin du 25 février…

* * *

La source miraculeuse - Bernadette à LourdesBernadette est en prière devant la grotte, à genoux selon son ordinaire. Brusquement, elle se relève, l’air égaré, et, de ses yeux fixes, regarde tout autour d’elle comme une enfant affolée. Puis elle retombe, et se met à gratter la terre de ses ongles… Une flaque d’eau boueuse apparaît. Bernadette y trempe son visage. Quoi ? On dirait qu’elle mange cette terre, cette boue mêlée d’herbes ! Et les assistants de crier : « Assez ! assez ! elle est folle ! qu’on l’enferme ! » On se jette sur elle, on l’emporte chez elle. « Folle ! lui crie aussi sa mère. Pourquoi as-tu fait cela ? » Et elle de répondre : « La Dame me l’avait ordonné. Elle m’a dit : Allez boire et vous laver à la fontaine, et manger l’herbe que vous trouverez là. » Elle a obéi…

De plus en plus folle… Et la mère se demande si elle ne va pas la faire soigner…

Mais, dans l’après-midi, un bruit court dans Lourdes. A l’endroit où Bernadette a creusé la terre de ses ongles et de ses dents, une source a jailli. D’abord un filet d’eau, puis un vrai petit ruisseau que bientôt il faudra canaliser avec un tronc d’arbre. Le soir, tout le village assemblé, stupéfait, constate que la source a un débit considérable. Dès le lendemain elle donne quatre-vingt-cinq litres par minute, cent vingt mille litres par vingt-quatre heures… — C’est la fameuse « source de Lourdes », célèbre dans le monde entier, et dans laquelle vont aujourd’hui se tremper les malades qui demandent à Dieu la guérison.

Et justement, huit jours plus tard, nouveau bouleversement dans le village. Un carrier aveugle, du nom de Bourriette, s’est fait apporter une fiole de l’eau puisée à cette source extraordinaire ; il s’est frotté les paupières avec elle et immédiatement, il a recouvré la vue, pour la plus grande stupeur du docteur, qui le soignait en vain depuis des années et chez qui il a couru en criant : « Miracle ! miracle ! je vois ! » Tout le monde posait à Bernadette la même question. Qui était cette « Dame » ? Une sainte ? Un ange ? Ne pourrait-elle pas le lui demander ? Un jour enfin, le 25 mars, fête de l’Annonciation, elle donnait la réponse. Oui, la Dame avait répondu. Elle avait dit : « Je suis l’Immaculée Conception », c’est-à-dire : je suis celle qui est née indemne de toute faute, de toute souillure, celle que Dieu a voulue pure de tout péché, même du péché originel, parce que d’elle naîtrait Jésus le Sauveur du monde. Marie, la Sainte Vierge, telle était la merveilleuse figure des apparitions.

 

Récit pour les enfants - La Vierge dit à Bernadette : "Je suis l'Immaculee Conception"

* * *

Brouhaha ! discussions de plus en plus vives ! Des miracles ! Nous sommes témoins de miracles ! — Mais non, des trucs, des mensonges ! — Mais si, mais si ! C’est Notre-Dame elle-même… Le carrier Bourriette n’a-t-il pas été guéri ? — Je vous dis que c’est une folle que votre Bernadette ! — Et moi que c’est une sainte ! — Mais, pendant qu’elle priait devant la grotte, elle a posé sa main sur un cierge allumé et elle n’a même pas eu la moindre trace de brûlure ! — C’est la preuve qu’elle est atteinte d’une maladie nerveuse.

Et les gens de continuer ainsi sans fin. Désormais, chaque fois que Bernadette se rendait à la grotte, des centaines et même des milliers de personnes la suivaient, espérant apercevoir la mystérieuse présence. Il avait fallu jeter des petits ponts sur le canal du moulin. Il fallait même que les gendarmes fissent un service d’ordre. Le procureur avait mené une enquête et questionné lui-même la petite voyante. Les journaux de toute la contrée parlaient de ces événements, et ils disaient même beaucoup de bêtises ! A Paris, on finissait par s’inquiéter de ce tapage qui se produisait en ce coin perdu des Pyrénées.

Au milieu de tout cela, la plus calme était Bernadette. Elle n’était pas du tout enorgueillie de se voir le point de mire de tout ce monde. Elle continuait à mener son humble vie de petite fille pauvre. Elle priait beaucoup ; on la trouvait sans cesse récitant son chapelet. Tous ces gens l’interrogeaient, ces graves messieurs, ces médecins, cela l’ennuyait un peu mais ne la troublait guère. N’avait-elle pas sa force intérieure qui la soutenait, et cette voix qui lui disait de persévérer ?

Récit des apparitions de Lourdes à Sainte BernadetteEnfin, le 16 juillet, une fois encore, Bernadette va à Massabielle. Elle trouve le cher coin bien changé. L’ordre est venu de Paris : faire cesser toute cette histoire ! Le maire a envoyé une équipe d’ouvriers entouré d’une palissade le petit pré devant la grotte. L’enfant ne peut plus entrer. Elle s’approche de la barrière, se hausse sur la pointe des pieds. Immédiatement la foule — car il y a foule ! — pousse un cri : « La Vierge est là ! » Bernadette a repris son visage d’extase. Les yeux fixes, pleins d’amour et de ferveur, elle regarde une chose invisible. Ses lèvres remuent, elle paraît au comble du bonheur. Après un long moment elle se retourne : « La Dame m’a dit adieu, murmure-t-elle, elle ne reviendra plus. »

Et ce fut, en effet, la fin des apparitions. Mais non la fin de cette merveilleuse histoire. Bientôt le monde entier la connut. Bientôt, dans toutes les paroisses catholiques, on rapporta que la Sainte Vierge était apparue à une petite fille et lui avait parlé.

Ce ne sont plus alors quelques centaines de curieux qui viennent à Lourdes, mais des milliers de pèlerins. Beaucoup de malades qui veulent se laver dans l’eau de la source miraculeuse… Et les pouvoirs publics de s’émouvoir, et les autorités religieuses de se préoccuper de cette affaire !

Dès l’automne 1858, Monseigneur l’évêque de Tarbes décida d’envoyer sur place une commission de prêtres pour examiner Bernadette. On l’interrogea longuement. On lui posa mille questions sur ce que la Dame lui avait déclaré. En elle, on ne trouva rien que de bon, de pur, d’innocent et de parfaitement fidèle à la foi chrétienne. Et les miracles continuaient… Et l’on parlait de malades guéris, de para¬lytiques qui avaient retrouvé leurs jambes, de moribonds qui avaient été sauvés ! Si bien qu’après plus de trois ans de réflexions, d’enquêtes, Monseigneur l’évêque déclara solennellement que les apparitions de Lourdes étaient vraies, qu’il fallait y croire : la Sainte Vierge était réellement apparue à Bernadette Soubirous.

Quelle gloire pour elle ! Allait-elle en tirer de la fierté ? Ce serait mal la connaître. Au moment où le monde entier disait déjà qu’elle était une sainte, elle, elle s’en allait de Lourdes. Elle demandait à être accueillie dans un couvent de Sœurs de charité.

Quand elle arriva au couvent, la Supérieure qui attendait une jeune fille extraordinaire, peut-être illuminée visiblement de la gloire des apparitions, en ne voyant qu’une petite paysanne insignifiante ne put s’empêcher de s’écrier : « Quoi ! ce n’est que cela ? » Et Bernadette, avec un bon rire, de répondre : « Mais oui, ce n’est que cela ! » Puis elle ajouta : « Que fait-on d’un balai après qu’il a servi ? On le range dans un coin, derrière une porte… Eh bien, voyez-vous, ma Révérende Mère, je n’ai été qu’un balai, un instrument entre les mains de Dieu. » N’était-ce pas là le vrai langage de l’humilité, la voix même de la sainteté ?…

Daniel-Rops

 

Coloriage apparition de la Sainte Vierge à Sainte Bernadette à Lourdes

Source : https://www.maintenantunehistoire.fr

Celle à qui la Dame parla, maintenant en PDF

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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 10:53

Jacomina de Settesoli, connue en France sous le nom de Jacqueline de Septisoles, est née à Rome vers 1192. Sainte Jacqueline est une vertueuse femme, très pieuse, morte vers 1239 ou 1274. Femme d’exception elle était proche de Saint-François d’Assise qui l’appelait d’ailleurs affectueusement « Frère Jacqueline ». Elle avait épousé le seigneur de Marino, Gratien Frangipani. Restée veuve prématurément, avec deux enfants, elle consacrera sa fortune à aider les fondations de Saint François. A la veille de sa mort, Saint François lui fit écrire : « Je dois te mander que la fin de ma vie est proche. Mets-toi donc aussitôt en route si tu veux me revoir encore. Apporte je te prie de cette bonne chose que tu me donnais quand j'étais malade à Rome ».

Elle vint à Assise munie de tout ce qu'il fallait pour ensevelir son ami : un voile pour couvrir son visage, le coussin où sa tête reposerait, le drap de cilice qui envelopperait son corps et la cire nécessaire aux funérailles. Elle restera à Assise après les funérailles de Saint François, pour être près de ceux qui avaient connu « le petit pauvre », donnant toute sa vie à la prière et aux œuvres de charité.

Jacqueline faisait des frangipanes tout à fait exceptionnelles qu’elle donnait aux pauvres, aux malheureux mais aussi aux riches. Ses frangipanes étaient si célèbrent qu’on les appelait les « Spécakes ». Elle fut aussi reconnue comme étant la patronne des mauvais élèves. C’est la raison pour laquelle Sainte-Jacqueline est aussi surnommée la « patronne des ânes ».

Grande marcheuse elle faisait chaque année le pèlerinage de Compostelle, équipée d’un petit chariot, et distribuait ses frangipanes qui permettaient aux consommateurs de rentrer en contact avec la Sainte Vierge Marie.

Elle mourut pieusement dans la foi et la bonne humeur lors de son dernier  pèlerinage à Compostelle.

La sainte Jacqueline est décédée le 8 février et le dicton dit : « A la Sainte-Jacqueline, froid et bruine. A la Saint-Jean, ne prend pas froid aux dents ».

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On n’est jamais si bien servi que par soi-même,

alors bonne fête à moi !!!

 

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 21:10

Aujourd'hui, le 4 février, nous célébrons la fête liturgique de saint Jean de Britto, l'un des patrons des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) Lisbonne 2023.

Pendant son adolescence, Saint Jean de Britto a vu sa santé s'affaiblir et les médecins ont même pensé qu'il allait perdre la vie. Cependant, sa mère n'a jamais perdu espoir et, se tournant vers le ciel dans la prière et l'intercession, elle a fait une promesse à Saint François Xavier. Après cela, Jean s'est rétabli de manière miraculeuse.

Saint François Xavier, sur ses quarante-six ans de vie, en a consacré onze à la mission. Malgré sa vie relativement courte, sa fécondité missionnaire est admirable. Ce religieux espagnol a réussi à porter l'Évangile en Extrême-Orient et, pour cette raison, il est considéré comme un véritable "géant de l'évangélisation et de la mission".

Saint Jean de Britto est né à Lisbonne, dans le quartier de Mouraria, le 1er mars 1647, dans une famille noble. Son adolescence est marquée par sa dévotion religieuse et spirituelle. Malgré sa maladie, il réussit à entrer dans la Compagnie de Jésus et, peu après, il est ordonné prêtre. À 26 ans, il devient missionnaire et s'embarque pour l'Inde, où il travaille au milieu de grandes souffrances et de persécutions. Afin d'être mieux à même de diffuser la bonne nouvelle de l'Évangile, il a adopté la langue et les coutumes locales, promouvant de nouvelles habitudes et de nouveaux types de coexistence. Il a ensuite été envoyé en Europe en tant que procureur des missions, puis est retourné en Inde pour poursuivre son travail de missionnaire. En 1693, il a été arrêté et est finalement mort en martyr. Il a été canonisé par le pape Pie XII le 22 juin 1947.

Compte tenu de l'histoire de sa vie, Saint Jean de Britto a été surnommé "le Saint François Xavier portugais".

Source : https://www.lisboa2023.org/

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 20:48

Jeanne de Portugal était une princesse portugaise qui a renoncé au monde et s’est consacrée à Dieu. Remarquée pour sa vie de prière, de charité et d’humilité, elle est vénérée comme une sainte par l’Église catholique.

Fille d’Alphonse V et d’Isabelle d’Avis, et sœur du futur roi du Portugal, Jean II, elle est née le 6 février 1452. Elle aurait pu être reine dans plusieurs royaumes d’Europe, mais Joana a préféré être unie au Christ et à la Passion du Christ, et elle est partie pour le cloître à l’âge de 19 ans. Elle est morte à Aveiro, dans le couvent des Dominicaines, en 1490.

Bien qu’elle n’ait pas encore été béatifiée, tout le monde l’appelle Sainte Jeanne la Princesse, et cette Bienheureuse nous invite à des choix radicaux !

Très belle, Jeanne cultivait les plus hautes vertus chrétiennes, dissimulant les sacrifices qu’elle pratiquait. Pleine de compassion, elle a retroussé ses manches pour donner du pain à ceux qui avaient faim et des vêtements à ceux qui étaient en haillons.

Bien que tout le monde la voit devenir reine du Portugal, Jeanne rejette tous les prétendants, car elle est déterminée à se donner au Christ seul. Avec la permission de son père, Joana se retire au couvent d’Odivelas, puis au couvent de Jésus à Aveiro. En tant que princesse royale et héritière potentielle du trône, il ne lui était pas possible de prononcer les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, mais elle portait l’habit religieux et vivait comme une novice dominicaine. La maladie ne l’a pas épargnée, la laissant clouée au lit. Elle meurt le 12 mai 1490, à l’âge de 38 ans, serrant un crucifix et entourée des sœurs de sa communauté.

Parce qu’elle a toujours eu une grande dévotion pour la Passion du Christ, la bienheureuse Jeanne est toujours représentée avec un crucifix à la main.

En 1693, elle a été déclarée Bienheureuse Jeanne du Portugal par le pape Innocent XII, et plus tard, en 1965, le pape Saint Paul VI l’a proclamée patronne spéciale de la ville et du diocèse d’Aveiro. Elle est fêtée le 6 février.

Source : https://wyddonbosco23.pt/

 

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28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 15:41

Lorsque le Père Daniel Brottier – né en 1876 à La Ferté-Saint-Cyr, au diocèse de Blois – meurt en 1936 au milieu des enfants de l'Œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil qu'il a redressée et épanouie en une douzaine d'années, un témoin souligne : « Il y avait dans le Père Brottier l'union de deux tendances qui sont rarement associées : le sens très exact du prix des choses matérielles et l'aspiration très vive vers les biens spirituels. Par-là, il me fait penser à saint Vincent de Paul ». Mais sait-on encore aujourd'hui qu'avant d'arriver à Auteuil en 1923, Daniel Brottier avait déjà eu deux autres vies trépidantes ?

Une vie de religieux missionnaire au Sénégal. Déjà prêtre, il entre dans la congrégation du Saint-Esprit – les spiritains – en 1902 et part à Saint-Louis du Sénégal. Il y sera de 1903 à 1911, missionnaire débordant d'idées nouvelles pour s'occuper des jeunes : patronage, fanfare, presse, photographie et cinéma... Et puis toujours cette soif de contemplation qui le mènera même à l'abbaye de Lérins, où sa santé ne lui permettra pas de rester.

Une vie d'aumônier légendaire dans les tranchées de 1914-1918. Volontaire dans le corps des aumôniers, Daniel Brottier passe toute la grande guerre sur le Front, avec les combattants, en prêtre, risquant mille fois sa vie pour les blessés et les mourants, consolateur des familles, trois fois cité à l'ordre de l'Armée et de la Nation. Il entretient même des relations d'estime et d'amitié avec le « Tigre » Clemenceau qui l'aide à fonder après-guerre l'Union nationale des combattants, cependant que lui est confiée la construction d'une cathédrale à Dakar qui portera le nom de Souvenir africain.

À l'Œuvre d'Auteuil, un jaillissement d'initiatives sociales et spirituelles. Le Père Brottier n'est pas le fondateur de l'Œuvre d'Auteuil : celle-ci avait été créée en 1866 par l'abbé Roussel pour s'occuper des enfants abandonnés et leur donner une éducation chrétienne. Dès son arrivée, Brottier lance une souscription pour construire un sanctuaire parisien à Thérèse de Lisieux : elle sera la mère des orphelins. L'œuvre croît, de 70 enfants à 1400 à sa mort. Son programme pour les enfants : « Un toit, du pain, un métier, beaucoup d'amour », pour qu'ils soient « des hommes debout ». Pour les ressources, le Père Brottier ne s'appuie que sur la Providence. Il entretient une montagne de correspondance, crée plusieurs journaux et revues dont certains ont un grand tirage... "Véritable modèle des hommes mêlés aux affaires compliquées", selon un de ses collaborateurs, il sera béatifié en 1984 par Jean-Paul II.

Sa fête est le 28 février.

Source : http://www.famillechretienne.fr/

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 15:52

Marguerite est née à Laviano en Toscane en 1247. Dès l’âge de 7 ans, elle perdit sa mère et son père se remaria avec une femme qui n’aima pas cette enfant. Abandonnée à elle-même, Marguerite qui à l’âge de 17 ans, était très belle, se laissa séduire par un jeune noble qui était, dit-on, le fils du seigneur Guillaume de Pecora, seigneur de Valiano. Son amant l’emmena chez lui en son château de Montepulciano et ils eurent un fils. Après 9 années de vie commune qui ne fut pas exempte d’autres relations, Marguerite qui n’avait pu décider son amant à l’épouser, se retrouva seule, son amant ayant été assassiné au cours d’un voyage. Elle confessa plus tard qu’elle accorda ses faveurs à des jeunes gens, attirés par sa beauté et qu’on la considérait comme une pécheresse. Cependant la vue de son amant assassiné l’avait profondément impressionnée. Elle commença à regretter sa vie tumultueuse et à redouter le jugement de Dieu. Elle se mit à méditer, à s’intéresser aux pauvres, à les secourir, et à servir les malades. Elle en vint à rechercher la solitude et à rêver d’une vie adonnée à l’amour de Dieu. Durant plusieurs années, elle mena un rude combat entre ce désir de vertu et ses attaches mondaines : relations, bijoux, propriété. Ne pouvant retourner chez son père, en raison de l’hostilité de son épouse, elle dut trouver une habitation avec son fils. Dans sa prière, elle entendit une voix qui l’invitait à recourir à la direction spirituelle des Franciscains de Cortone. Elle trouva en cette ville des personnes charitables qui acceptèrent de l’héberger et qui la recommandèrent aux frères franciscains. Elle fréquentait assidûment leur église, mais continuait à être assaillie par les tentations.

Elle dû attendre trois années d’épreuve pour enfin être admise dans le Tiers Ordre franciscain. Elle pratiqua alors une très rigoureuse pénitence en s’imposant des privations de toutes sortes, sur la nourriture, le vêtement, et en s’infligeant des mortifications corporelles. Elle finit par se consacrer définitivement à Dieu. Son confesseur s’efforçait de modérer ses désirs d’humiliation et sa tentation d’automutilation pour faire disparaître cette beauté qu’elle pensait être la cause de ses séductions. Elle parcourait la ville en avouant publiquement ses fautes passées et son désir de réparation. Vivant désormais comme une quasi recluse, elle fut favorisée de visions, d’auditions de la voix du Christ. On rapporte que le Christ lui parlait de l’état présent de l’Ordre des Frères mineurs, pour les mettre en garde contre le relâchement. Le Christ lui aurait dit un jour : « Je t’ai plantée, ma fille, dans le jardin de mon amour, car ton bienheureux Père, mon très cher François, n’a eu rien de plus à cœur que mon amour ; il m’a aimé dans une telle mesure que nul autre ne lui est comparable aujourd’hui... »

Elle ne quittait la prière que pour s’intéresser aux pauvres et aux malades en obtenant pour eux la construction d’un hôpital dans lequel elle put les servir. Elle fonda une confrérie sous le patronage de Notre-Dame de la merci, pour soutenir cette fondation. On commençait à recourir à ses prières, à ses conseils, à oublier sa vie de pécheresse pour peu à peu la considérer comme une sainte. Elle eut à intervenir dans des conflits civils, s’opposa aux exactions d’un potentat local, et n’hésita pas à interpeller l’évêque d’Arezzo qui négligeait ses tâches pastorales et se conduisait comme un prince séculier. Marguerite eut la révélation de sa mort prochaine et s’endormit le 22 février 1297. Elle fut enterrée dans l’église des Franciscains. Son corps y est conservé sans corruption et y est encore vénéré aujourd’hui. Elle fut immédiatement honorée par le peuple et son culte fut reconnu par le pape Léon X, pour la ville de Cortone, puis, en 1623 pour tout l’Ordre franciscain par Urbain VIII. Enfin, le pape Benoît XIII la canonisa le 16 mai 1728. Sa vie a inspiré de nombreux récits et de remarquables œuvres d’art, dans lesquelles elle est parfois rapprochée de sainte Marie-Madeleine. Elle est fêtée le 22 février.

Source : http://nouvl.evangelisation.free.fr/marguerite_de_cortone.htm

 

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20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 20:38

Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise.

Aujourd'hui, 21 février et non 22 février comme prévu, on célèbre la fête de la chaire de Saint-Pierre, pour rappeler deux étapes importantes de la mission accomplie par l'apôtre Pierre : l'établissement du christianisme d'abord à Antioche, puis à Rome. La chaire est le siège fixe du Grand Pontife et des Évêques. Elle est placée en permanence dans l'église mère de chaque diocèse, d'où le nom justement de "cathédrale", et est le symbole de l'autorité de l'Évêque et de son magistère ordinaire dans l'église locale.

La Chaire de Saint-Pierre est le signe du rôle que l'apôtre jouait dans le collège apostolique, et qui provient de la volonté explicite de Jésus, lorsqu'il assigne à Pierre la tâche de "pasteur" du troupeau, c'est-à-dire de guider le nouveau peuple de Dieu, l’Église. Cette investiture reconnue par le Christ, répétée après la résurrection, est respectée.

En effet, après l'Ascension, Pierre jouera le rôle de guide : il présida à l'élection de Matthias, il parla au nom de tous à la foule venue l'écouter devant le Cénacle, le jour de la Pentecôte et plus tard devant le Sanhédrin. Même Hérode Agrippa, condamnant Pierre, savait qu'il infliger un coup dur à l'Église naissante, en tuant son chef. De sa venue à Rome nous n'avons cependant aucune preuve certaine. Le seul élément est la lettre de Paul aux Romains, dont le contenu fait penser à la présence sur place d'un personnage important. Quelle que soit la date de sa venue, avec sa mort à Rome, ce sont des événements soutenus par des traditions anciennes, désormais universellement acceptées.

Source : https://www.facebook.com/frateindovino/

Les sièges des évêques, et en particulier celui du pape, s'appellent "chaires" pour souligner la fonction d'enseignement inhérente au service épiscopal et surtout au service du pape.

Suivant une tradition légendaire, la majestueuse custode abriterait le siège épiscopal de Pierre, celui où il était lorsque, déjà âgé et fatigué, il enseignait encore aux chrétiens. En réalité, il s'agit d'un trône de bois décoré de plaquettes d'ivoire finement sculptées. C'est l'empereur germanique Charles le Chauve (823-877) qui l'offrit au pape après son couronnement à Rome en 875.

Le Bernin réalisa la custode en bronze et elle ressemble à un grand reliquaire en forme de trône soutenu par quatre saints docteurs de l'Eglise. Deux dans eux représentent l'Eglise d'Orient : Athanase et Chrysostome ; tandis qu'Ambroise et Augustin représentent celle d'Occident.

Dès l'Antiquité, l'Eglise a utilisé cette appellation de "docteurs" pour désigner les hommes qui avaient contribué de façon déterminante à approfondir le message de la Révélation.

Le Bernin les a placés au pied de la chaire du pape comme pour la soutenir et souligner leur contribution à l'important magistère du pape. D'autre part, il a mis la Colombe au centre de l'auréole, car elle représente le symbole de la troisième personne de la Trinité, l'Esprit-Saint, et met en évidence le fait que le pape, dans son rôle de maître de toute l'Eglise, reçoit directement de Dieu son illumination et son inspiration.

Dans l'oeuvre du Bernin se mélangent l'architecture, la sculpture, l'or, le verre, le marbre et le bronze pour créer des effets d'ombre et de lumière et obtenir une composition très mouvementée et très originale, véritable apogée expressif de l'art baroque.

Source : Livre "Les Basiliques Majeures de Rome".

 

 

Lecture de la 1ère lettre de saint Pierre apôtre 5. 1-4

Bien-aimés, les anciens en fonction parmi vous, je les exhorte, moi qui suis ancien comme eux et témoin des souffrances du Christ, communiant à la gloire qui va se révéler : soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous ; veillez sur lui, non par contrainte mais de plein gré, selon Dieu ; non par cupidité mais par dévouement ; non pas en commandant en maîtres à ceux qui vous sont confiés, mais en devenant les modèles du troupeau. Et, quand se manifestera le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas. – Parole du Seigneur.

Psaume 22

R/ : Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

  • Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. R/
  • Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. R/
  • Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. R/
  • Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. R/
  • Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. R/

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16, 13-19

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » - Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie de Saint Jean-Paul II en 2001.

"Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je ?" Simon-Pierre répondit : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Ce dialogue entre le Christ et ses disciples, que nous venons de réentendre, est toujours actuel dans la vie de l'Église et du chrétien. À chaque heure de l'histoire, en particulier les plus décisives, Jésus interpelle les siens et, après les avoir interrogés sur ce que "les gens" pensent de Lui, il pose une question plus précise et leur demande : "Mais pour vous, qui suis-je ?".

Une unique et solennelle confession de foi : Tu es le Christ ! Cette confession de foi est le grand don que l'Église offre au monde au début du troisième millénaire, alors qu'elle avance dans le "vaste océan" qui s'ouvre devant elle. La fête d'aujourd'hui place au premier plan le rôle de Pierre et de ses Successeurs lorsqu'ils guident la barque de l'Église sur cet "océan". Il est donc plus que jamais significatif qu'en cette fête liturgique, aux côtés du Pape, se trouve le Collège cardinalice avec les nouveaux Cardinaux, créés hier lors du premier Consistoire après le grand Jubilé.

Nous voulons ensemble rendre grâce à Dieu pour avoir fondé son Église sur le roc de Pierre. Comme nous le suggère la Prière de la "collecte", nous voulons prier intensément afin que "parmi les bouleversements du monde", celle-ci "ne se trouble pas", mais avance avec courage et confiance.

Cependant, permettez-moi avant toute chose d'exprimer ma joie et ma reconnaissance au Seigneur précisément pour vous, très chers et vénérés frères, qui êtes entrés dans le Collège cardinalice ! À chacun je renouvelle mon salut le plus cordial, que j'étends à vos familles et aux fidèles rassemblés ici, ainsi qu'aux Communautés dont vous provenez et qui s'unissent aujourd'hui spirituellement à notre célébration.

Je considère providentiel de célébrer avec vous et avec tout le Collège la fête de la Chaire de Pierre, car cela constitue un signe d'unité particulier et éloquent, avec lequel nous commençons ensemble la période post-jubilaire. Un signe qui est, dans le même temps, une invitation à approfondir la réflexion sur le ministère pétrinien, auquel fait particulièrement référence votre fonction de Cardinaux.

"Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise". Dans l'"aujourd'hui" de la liturgie, le Seigneur Jésus adresse également au Successeur de Pierre cette parole, qui devient pour lui un engagement de confirmation à l'égard de ses frères. Avec un grand réconfort et avec une vive affection je vous appelle, vénérés Frères Cardinaux, à vous rassembler autour du Siège de Pierre dans le ministère d'unité particulier qui est confié à celui-ci.

"Il sait bien, en tant qu'Évêque de Rome, et il l'a réaffirmé dans la présente Encyclique, que le désir ardent du Christ est la communion pleine et visible de toutes les Communautés, dans lesquelles habite son Esprit en vertu de la fidélité de Dieu". En vue de cet objectif primordial les Cardinaux, tant comme Collège qu'individuellement, peuvent et doivent offrir leur précieuse contribution. En effet, ils sont les premiers collaborateurs du ministère d'unité du Pontife Romain. La pourpre dont ils sont vêtus rappelle le sang des martyrs, notamment de Pierre et de Paul, sur le témoignage suprême desquels se fondent la vocation et la mission universelle de l'Église de Rome et de son Pasteur.

Comment ne pas rappeler que le ministère de Pierre, principe visible d'unité, constitue une difficulté pour les autres Églises et communautés ecclésiales ? Dans le même temps, cependant, comment ne pas revenir au fait historique du premier millénaire, lorsque la fonction primatiale de l'Évêque de Rome fut exercée sans rencontrer de résistances dans l'Église d'Occident aussi bien que d’Orient ? Je voudrais aujourd'hui prier avec vous le Seigneur de façon particulière, afin que le nouveau millénaire dans lequel nous sommes entrés réussisse très vite à surmonter cette situation et que la pleine communion soit rétablie. Que l'Esprit Saint donne à tous les croyants la lumière et la force nécessaire pour réaliser l'aspiration ardente du Seigneur. Je vous demande de m'assister et de collaborer de toutes les façons possibles à cette mission exigeante.

Vénérés frères Cardinaux, l'anneau que vous avez reçu, et que je remettrai dans quelques instants aux nouveaux membres du Collège, met précisément en évidence le lien particulier qui vous lie à ce Siège apostolique. Sur le "vaste océan" qui s'ouvre devant le navire de l'Église, je compte sur vous pour en orienter le chemin dans la vérité et dans l'amour, afin que celui-ci, surmontant les tempêtes du monde, devienne toujours plus efficacement un signe et un instrument d'unité pour tout le genre humain.

"Car ainsi parle le Seigneur Yahvé : voici que j'aurai soin moi-même de mon troupeau et je m'en occuperai"

En la fête de la Chaire de Saint-Pierre, la liturgie nous repropose le célèbre oracle du prophète Ézéchiel, dans lequel Dieu se révèle comme le Pasteur de son peuple. La chaire, en effet, est inséparable de la crosse de pasteur, car le Christ, Maître et Seigneur, est venu à nous comme le Bon Pasteur. C'est ainsi que l'a connu Simon, le pêcheur de Capharnaüm : il a fait l'expérience de son amour tendre et miséricordieux, et il en a été conquis. Sa vocation et sa mission d'Apôtre, résumées dans le nouveau nom de Pierre reçu de son Maître, se fondent entièrement sur sa relation avec Lui, depuis la première rencontre, à laquelle l'appela son frère André, jusqu'à la dernière, au bord du lac, lorsque le Ressuscité le chargea de paître son troupeau. Entre les deux, se déroule le chemin du disciple, le long duquel le divin Maître conduit Simon à une profonde conversion, qui connaît des heures dramatiques au moment de la passion, mais qui débouche ensuite sur la joie lumineuse de la Pâque.

En vertu de cette expérience transformante du Bon Pasteur, Pierre, écrivant aux Églises de l'Asie mineure, se qualifie de "témoin des souffrances du Christ, et qui doit participer à la gloire qui va être révélée". Il exhorte "les anciens" à paître le troupeau de Dieu, en devenant des modèles pour celui-ci. Très chers amis, cette exhortation vous est aujourd'hui adressée de façon particulière, vous que le Bon Pasteur a voulu associer de la manière la plus éminente au ministère du Successeur de Pierre. Soyez fidèles à votre mission, prêts à donner la vie pour l'Évangile. C'est ce que vous demande le Seigneur et ce qu'attend de vous le peuple chrétien, qui se rassemble aujourd'hui autour de vous avec joie et affection.

"Mais moi j'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas". C'est ce que dit le Seigneur à Simon-Pierre, au cours de la Dernière Cène. Cette parole de Jésus, fondamentale pour Pierre et pour ses successeurs, diffuse la lumière et le réconfort également sur ceux qui coopèrent de près à leur ministère. Vénérés frères Cardinaux, aujourd'hui le Christ répète à chacun de vous : "J'ai prié pour toi", afin que ta foi ne défaille pas dans les situations où peut être mise à dure épreuve ta fidélité au Christ, à l'Église et au Pape.

Très chers amis, que cette prière qui naît sans cesse du cœur du Bon Pasteur, soit toujours votre force ! Ne doutez pas que, comme cela a été le cas pour le Christ et pour Pierre, il en sera de même pour vous : votre témoignage le plus efficace sera toujours celui marqué par la Croix. La Croix est la chaire de Dieu dans le monde. Sur celle-ci le Christ a offert à l'humanité la leçon la plus importante, celle de nous aimer les uns les autres comme Lui nous a aimés : jusqu'au don extrême de soi.

Au pied de la Croix se trouve toujours la Mère du Christ et des disciples, la Très Sainte Vierge Marie. C'est à Elle que le Seigneur nous a confiés lorsqu'il a dit : "Femme, voici ton fils !". La Sainte Vierge, Mère de l'Église, de même qu'elle a protégé de façon particulière Pierre et les Apôtres, ne manquera pas de protéger le Successeur de Pierre et ses collaborateurs. Que cette certitude réconfortante constitue un encouragement à ne pas avoir peur des épreuves et des difficultés. Au contraire, rassurés par la protection constante de Dieu, nous obéissons ensemble au commandement du Christ, qui invite avec vigueur Pierre et l'Église à prendre le large :  "Duc in altum". Oui, très chers frères, prenons le large, jetons les filets pour la pêche et "Allons de l'avant dans l’espérance !". Le Christ, le Fils du Dieu vivant, est le même hier, aujourd'hui et à jamais. Amen !

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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 08:30

Origine : le prénom Alexis est d'origine grecque. Il vient du prénom Alexandros et du verbe « alexein » qui signifie protéger ou repousser. Il est fêté le 17 février.

Prénoms apparentés : Alexi, Alexys, Alexy, Alexio, Alex, Alexin, Aleks, Alexian

Il est le fils d’un riche commerçant florentin et l’un des 7 fondateurs de l’Ordre des Serviteurs de Marie « les Servites ».

Ces sept marchands florentins libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l'Église, à l'image de la Mère de Dieu, dans la prière et dans l'apostolat.

Ils étaient très amis et avaient tous de 30 à 35 ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s'adonnant à la prière et au travail de leurs mains.

À tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s'assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d'humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Ils n'avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de « servites » ou « serviteurs de Marie ».

Les autres membres de la fraternité sont tous ordonnés, mais Alexis se sent indigne de cet honneur et préfère demeurer frère laïc.

Il s’occupe principalement des besoins financiers de la communauté.

Décédé en 1310, il est le seul survivant des 7 fondateurs au moment où le Pape Benoît XI approuve l’Ordre, en 1304.

Le pape Léon XIII, en 1888, les canonisa collectivement sous les noms de Bonfils, Bienvenu, Manet, Amédée, Hugues, Sosthène, Alexis.

Leurs corps sont ensevelis au Mont Sénario, dans le même sépulcre, afin qu'une même châsse conserve, une fois morts, ceux que la vie fraternelle avait unis.

Ils sont commémorés ensemble le jour où serait mort centenaire le dernier d’entre eux, Alexis, le 17 février 1310.

Saint-Alexis Falconieri est invoqué pour résister à la tentation de succomber à l’attrait des futilités.

Source : http://aujourdhui.over-blog.fr

L'histoire des Servites de Marie en Bd

« L'ordre des frères Serviteurs de Marie est une communauté d’hommes, dont certains sont laïcs et d’autres prêtres, réunis au nom du Seigneur Jésus, « pour témoigner de l’Évangile en communion fraternelle et être au service de Dieu et du prochain, en s’inspirant constamment de sainte Marie, Mère et Servante du Seigneur » 

Extrait de la Bd

Cliquez sur l'image ci-dessus pour ouvrir le PDF

Source : http://www.servitesdemarie.com

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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 09:43

Le prénom Cyrille vient du grec kurios qui signifie Seigneur (Dieu). Fêté le 14 février, Cyrille est, avec son frère Méthode, un des patrons de l’Europe.

Prénoms apparentés : Cyr, Cyriaque, Cyril.

L’évangélisateur des Khazars et des Moraves

Cyrille (son nom de baptême est Constantin) naît à Thessalonique (aujourd’hui en Grèce) vers 826, dans une famille de sénateurs. Il étudie à Constantinople où il devient ensuite professeur et est surnommé « le philosophe ». Son frère Méthode et lui exercent de hautes responsabilités diplomatiques et administratives. En 861, l’empereur byzantin Michel II les envoie tous deux porter la parole de Dieu aux Khazars dont ils apprennent rapidement la langue. Deux ans plus tard, le patriarche Photios demande aux deux frères d’aller évangéliser les habitants de la Moravie en utilisant la langue de ce peuple.

L’invention de l’alphabet glagolitique

Pour transcrire les langues slaves, Cyrille et Méthode mettent alors au point l’alphabet glagolitique, qui donnera ensuite naissance à l’alphabet cyrillique, aujourd’hui utilisé notamment en Russie. Ils traduisent ensuite les Saintes Ecritures et les textes de la liturgie, mais se heurtent à l’hostilité des missionnaires allemands, qui n’ont jusque-là connu que l’échec, et qui sont ainsi mis à l’écart de l’évangélisation de l’Europe de l’Est. Cyrille et Méthode sont rappelés à Rome par le pape Adrien II qui désire éviter que le conflit s’aggrave et est soucieux de protéger les deux frères ; ces derniers emportent dans la Ville éternelle les reliques de saint Clément.

Les véritables pères de la littérature slave.

Cyrille se fait moine (c’est alors qu’il prend le nom sous lequel il est aujourd’hui connu) mais meurt peu après, à Rome, en 869. Méthode est nommé évêque de Moravie, mais est emprisonné et accusé d’hérésie. Libéré, il obtient du pape Jean VIII, qui le confirme à la tête de son évêché, l’autorisation de célébrer la messe dans la langue slave. Méthode meurt en 885. Cyrille et Méthode sont considérés comme les véritables pères de la littérature slave. Ils sont, depuis 1880, vénérés par l’Eglise tout entière.

 

 

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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 09:23

Le prénom Valentin vient du latin Valentinianus, forgé sur le mot latin valens (fort). Valentin est le patron des amoureux, des apiculteurs, des jeunes et des voyageurs. Il est aussi invoqué contre l’épilepsie (en Allemagne), les évanouissements, la peste et les ravages des mulots. Il est fêté le 14 février.

Attributs : un habit de prêtre ou d'évêque, une banderole, un livre.

Prénoms apparentés : Valens, Valensi (ancien français), Valentien, Valentine (anglais), Valentinien, Valentino (italien), Valention.

Valentin prêtre et docteur

Valentin est un Romain, prêtre et docteur, qui a vécu au IIIème siècle. Il est martyrisé (peut-être pas qu’il refuse d’adorer les idoles) et décapité sous le règne de l’empereur Claude II le Gothique, vers 269, sur la Via Flaminia, à Rome. En 350, une basilique est bâtie à l’emplacement supposé de sa tombe, qui est entre-temps devenue le foyer d’une importante dévotion populaire. Un des seuls miracles attribué à ce saint, et dont le souvenir soit aujourd’hui conservé, est la guérison miraculeuse d’un enfant infirme ou épileptique.

Les origines d’une fête

Rien, dans son histoire, ne prédisposait Valentin à devenir le patron des amoureux. Sans doute cette tradition est-elle due au fait que c’est à l’approche du printemps que les oiseaux choisissent leur compagnon et s’apparient. Autrefois, à cette même époque, les jeunes filles et les jeunes gens s’échangeaient sans doute des vœux et des présents ; peut-être même, des mariages se décidaient-ils à cette occasion. Il est aussi possible que la fête de Valentin soit une survivance des Lupercales romaines qui, le 15 février, célébraient la fécondité. Quoi qu’il en soit, cette fête, dont s’est emparée l’activité commerciale, a aujourd’hui acquis une dimension exclusivement laïque. Valentin était autrefois particulièrement vénéré en Normandie, dans la région de l’abbaye de Jumièges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 11:14
Cette huile sur bois d’un auteur inconnu du XVIème siècle représentant Sainte Apolline est exposée au Musée Unterlinden à Colmar.

Sainte Apolline ou Apollonie était d’Alexandrie ; au milieu de la corruption générale, elle y passait pour un modèle de vertu et de modestie chrétienne. Cette héroïque jeune fille ne se contenta pas de consacrer au Seigneur ses premières années, sa jeunesse et son existence entière, elle voulut encore lui offrir le sacrifice de sa vie.

L’an 248, une persécution sanglante éclata dans la cité ; la fureur des païens contre les chrétiens ne connut point de bornes. On pilla les maisons et on exerça contre les personnes les plus horribles violences. Apolline, déjà avancée en âge, loin de prendre la fuite, demeura toujours à Alexandrie, sans craindre la perte de ses biens ni de sa vie, heureuse, au contraire, d’attendre l’occasion de couronner ses vertus par un glorieux martyre.

Un jour, elle fut arrêtée ; les bourreaux se jetèrent sur elle, la frappèrent si rudement avec des cailloux, qu’ils lui rompirent les mâchoires et lui brisèrent les dents ; puis, l’ayant entraînée hors de la ville, ils allumèrent un grand feu, résolus de l’y jeter, si elle ne renonçait pas à Jésus-Christ. La Sainte demanda quelques moments comme pour réfléchir à ce qu’elle devait faire.

Les païens espérèrent un instant qu’elle allait reculer devant l’horrible supplice du feu. Mais Apolline, profitant de cet instant de liberté, s’échappa de leurs mains, et poussée par l’ardeur de l’amour divin qui embrasait son cœur, elle s’élança elle-même impétueusement dans le feu, au grand étonnement de ses bourreaux stupéfaits de voir une fille plus hardie et plus prompte à souffrir la mort qu’eux-mêmes à la lui faire endurer.

Son corps fut bientôt dévoré par les flammes, et son âme généreuse et pure s’envola dans les cieux, l’an 249 de Notre-Seigneur, le 9 février. L’exemple étonnant de sainte Apolline serait répréhensible si elle avait obéi à la précipitation de la nature ; mais l’Église, en l’admettant au nombre des martyrs, nous oblige à croire qu’elle obéit à l’impulsion de l’Esprit divin. Sainte Apolline a toujours été regardée par la dévotion populaire comme secourable contre le mal de dents, sans doute à cause du premier supplice qu’elle avait enduré. 

Canonisée en 1634 elle est fêtée le 9 février. Elle est la Sainte Patronne des chirurgiens-dentistes et invoquée pour guérir les maux de dents.

Source : https://viechretienne.catholique.org/saints/693-sainte-apolline

Pont de Sainte Apolline à Villars-sur-Glâne en Suisse

Près de Sainte Apolline se trouve un ancien passage au-dessus de la Glâne. L’actuel pont de pierre date du 16ème ou 17ème siècle. La chapelle rattachée de Sainte Apolline, mentionnée pour la première fois en 1147, fut reconstruite en 1566 après un incendie.

À la hauteur de Sainte Apolline, près de Fribourg, la Glâne était déjà traversée à l’époque de la préhistoire et de l’histoire primitive. L’importance historique de ce passage est soulignée par sa situation au confluent de la Glâne et de la Sarine, tandis que son utilisation continue jusqu’au 18ème siècle est prouvée par une auberge et une potence, qui, d’après les plans des dîmes, se trouvaient ici.

L’âge du pont de Sainte Apolline, qu’on crut longtemps romain, a pu être déterminé avec certitude il y a peu de temps seulement. L’existence d’un pont plus ancien a été prouvée avant 1243. Des documents historiques attestent qu’un premier pont en pierre fut construit vers 1508/09, sans doute à la suite de plusieurs ponts précédents en bois. Le pont actuel date du 16ème ou 17ème siècle après Jésus-Christ. Nommé autrefois pont de la Glâne, le pont de Ste-Apolline fut relayé par le pont des Muëses, sur la route de Fribourg à Bulle, datant de 1746.

La chapelle, mentionnée pour la première fois en 1147, fut reconstruite en 1566 après un incendie. Saint Apolline, vierge et martyre, offre son aide en cas de rage de dents. Les nombreuses découvertes de dents cariées près de sa chapelle prouvent qu’elle était très aimée. Saint Apolline est souvent représentée avec une grande pince tenant une molaire. On a même vu un cabinet dentaire utiliser cette image pour sa publicité.

Source : http://www.schweizmobil.ch

Litanies de Sainte Apolline, spécialement invoquée contre le mal de dents.

Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous. 

Père Céleste, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Fils de Dieu, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des Vierges, ayez pitié de nous.

Sainte Apolline, ayez pitié de nous.

Fleur de sainteté, ayez pitié de nous.

Lis de chasteté, ayez pitié de nous.

Rose de charité, ayez pitié de nous.

Vierge très humble, ayez pitié de nous.

Modèle de patience, ayez pitié de nous.

Épouse très pure du Christ, ayez pitié de nous.

Imitatrice fidèle des Apôtres, ayez pitié de nous.

Compagne généreuse des Martyrs, ayez pitié de nous.

Secours des Confesseurs de la Foi, ayez pitié de nous.

Membre brillant du Chœur des Vierges, ayez pitié de nous.

Habitante du Paradis Céleste, ayez pitié de nous.

Vous dont le cœur était animé du plus ardent amour pour Dieu et le prochain, ayez pitié de nous.

Vous qui avez confessé votre foi jusqu’au martyr, ayez pitié de nous.

Vous qui avez supporté avec constance de cruels supplices, ayez pitié de nous.

Vous dont les dents ont été arrachées avec une barbare violence, ayez pitié de nous.

Vous que le Saint-Esprit a poussé à chercher des tourments plus grands encore, ayez pitié de nous.

Vous qui êtes montée librement et sans crainte sur le bûcher préparé par le tyran, ayez pitié de nous.

Vous qui au milieu des flammes avez prié avec ardeur, ayez pitié de nous.

Vous qui avez fait à Dieu le sacrifice de votre vie, ayez pitié de nous.

Vous que Dieu a honorée par un grand nombre de miracles, ayez pitié de nous.

Sainte vierge et Martyre Apolline, ayez pitié de nous.

Lorsque les tentations impures nous assailliront, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque Dieu punira nos péchés en nous envoyant des maladies, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque notre corps pliera sous les infirmités, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque la patience nous manquera, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous souffrirons du mal de dents, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous implorerons de vous la préservation de ce mal, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque notre foi sera attaquée, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous aurons à la soutenir contre le monde et l’enfer, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Daignez défendre l’Église, le Souverain Pontife et tous nos frères et sœurs dans la foi, Sainte Apolline écoutez-nous.

Daignez continuer votre protection sur ceux qui vous invoquent, Sainte Apolline, écoutez-nous.

Daignez nous garantir toujours du mal de dents, Sainte Apolline, écoutez-nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

V. – Sainte Apolline, priez pour nous.

R. – Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

O Dieu de force et de miséricorde, qui donnez à vos élus la grâce et le courage de supporter tous les tourments : nous vous le demandons par l’intercession de Sainte Apolline, Vierge et Martyre, préservez-nous de toute infirmité et surtout du mal de dents, et donnez-nous, après cette courte et misérable vie, de vivre éternellement avec Vous dans les cieux. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

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9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 10:19

Anna Katharina Emmerick naquit le 8 septembre 1774, dans la communauté d'agriculteurs de Flamschen près de Coesfeld (Allemagne). Elle grandit au sein d'une famille de neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance elle dut aider aux travaux domestiques et agricoles. Elle ne fréquenta que quelques temps l'école, mais elle possédait une bonne instruction dans le domaine religieux. Très rapidement ses parents s'aperçurent de sa vocation à la prière et à la vie religieuse.

Elle travailla trois ans dans une grande ferme des environs, puis apprit la couture et retourna vivre chez ses parents. Elle demanda ensuite à être admise dans divers monastères, mais elle fut refusée car elle ne possédait pas de don particulier. Toutefois, les Clarisses de Münster l'acceptèrent à la condition qu'elle apprenne à jouer de l'orgue. Ses parents l'autorisèrent alors à aller vivre dans la famille de l'organiste Söntgen de Coesfeld pour faire son apprentissage ; mais elle n'eut jamais la possibilité d'apprendre l'orgue, car la pauvreté de la famille la poussa à travailler afin de les aider à vivre.

En 1802, elle réussit finalement à entrer au monastère d'Agnetenberg, près de Dülmen, avec son amie Klara Söntgen. Elle prononça ses vœux l'année suivante, participant à la vie monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus durs que personne ne voulait faire.

Mais, de 1802 à 1811, elle tomba fréquemment malade et dut supporter de grandes douleurs. En 1811, le monastère d'Agnetenberg fut fermé, elle devint alors domestique chez l'Abbé Lambert, un prêtre qui avait fui la Révolution française et qui vivait à Dülmen. Mais elle tomba à nouveau malade et ne quitta plus son lit. Elle fit alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupait de la maison.

C'est au cours de cette période qu'elle reçut les stigmates. Ce fait ne pouvait pas rester caché ; le Docteur Franz Wesener l'examina et en resta profondément impressionné, devenant son ami fidèle au cours des années qui suivirent.

Une caractéristique de sa personnalité était l'amour qu'elle éprouvait pour son prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même sans pouvoir se lever de son lit, où elle cousait des vêtements pour les enfants pauvres. De nombreuses personnalités, qui participaient au mouvement de renouveau de l'Église au début du XIX siècle, cherchèrent à la rencontrer. La rencontre avec Clemens Brentano fut particulièrement significative. À partir de 1818, il lui rendit visite chaque jour pendant cinq ans, dessinant ses visions qu'il publia ensuite. Au cours de l'été 1823, la santé d'Anna Katherina déclina et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en l'offrant pour la rédemption des hommes. Elle mourut le 9 février 1824.

La vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde union avec le Christ ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. À travers la foi et l'amour elle servit l'œuvre de la rédemption, disant à ce propos : "J'ai toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. À présent je sais qu'il a exaucé ma prière"

Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 3 octobre 2004. Elle est fêtée le 9 février.

Source du texte : http://w2.vatican.va/content/vatican/fr.html

Source des images : https://www.behance.net/gallery/25088415/Buchprojekt-Anna-Katharina-Emmerick

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 21:18

Joséphine Bakhita est née à Darfur au Soudan en 1869. A l’âge de sept ans, elle fut kidnappée par des trafiquants d’esclaves arabes, et dans les huit années qui suivirent, elle fut vendue cinq fois. Elle était tellement traumatisée par la brutalité de ses ravisseurs, qu’elle ne pouvait plus se souvenir du nom qu’on lui avait donné à sa naissance. Ces ravisseurs l’ont appelée « Bakhita », ce qui signifie « Fortunée ». Son dernier propriétaire, un Consul d’Italie, l’amena dans son pays comme gouvernante de sa fille. Lorsque la famille dut partir pour des affaires, elle laissa Bakhita et l’enfant entre les mains des Sœurs Canossiennes de l’Institut des Catéchumènes de Venise. C’est là qu’elle apprit à connaître et à expérimenter l’amour de Dieu. En 1890, elle fut baptisée et reçut le nom de Joséphine. Lorsque la famille revint et réclama sa fille ainsi que Bakhita, Joséphine résista. Son cas aboutit à un procès qui maintint son droit à la liberté, puisque l’esclavage n’était pas reconnu par la loi italienne. En 1893, elle prononça ses vœux comme Soeur Canossienne et pendant cinquante ans, elle vécut une vie de simplicité, de prière et de service (surtout comme portière du couvent). Elle était bonne pour tout le monde, en particulier pour les enfants de la rue. Pendant ses dernières années, elle a souffert de maladie et des souvenirs hallucinants des flagellations et des coups endurés pendant qu’elle était esclave. Joséphine Bakhita mourut en 1947. Elle fut canonisée en l’an 2000, la première Soudanaise à être proclamée sainte. Sainte Joséphine Bakhita, priez pour nous. Elle est fêtée le 8 février.

PRIÈRE POUR LES VICTIMES DU TRAFIC HUMAIN

Dieu, toi qui as conduit sainte Joséphine Bakhita d’un esclavage abject jusqu’à la dignité d’être ton enfant et l’épouse du Christ, nous t’en prions, accorde-nous qu’en suivant son exemple, nous manifestions un amour constant pour le Seigneur Jésus crucifié, et que nous restions fermes dans la charité et prompts à montrer de la compassion, par Jésus-Christ, notre Seigneur…

Sainte Joséphine Bakhita, priez pour nous.

Source : http://ursulines.union.romaine.catholique.fr/Journee-contre-le-trafic-d-etres

 

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 21:06

Fondateur de l'ordre des clercs réguliers somasques*, saint Jérôme Émilien (1486-1537) a été proclamé patron des orphelins et de la jeunesse abandonnée en 1928. Il est fêté le 8 février.

On est jeune et riche, avide de conquête et de gloire, on se croit immortel, alors, pourquoi perdre du temps à s'occuper du salut de son âme ? Mais, un jour, à l'issue d'une bataille, on se retrouve blessé ou bien jeté au fond d'un cachot. La mort n'est plus une idée abstraite, lointaine. Elle s'est rapprochée dangereusement, tout comme est revenu un nom oublié, venu de l’enfance : Dieu ! Que va-t-il penser de l'âme, plus très blanche, qu'on aura à lui présenter ?

Jérôme Émilien, tout comme son contemporain Ignace de Loyola, connut cette brisure salutaire. Né en 1486 à Venise au sein d'une famille noble, il s'enrôla, très tôt, dans l'armée de la Sérénissime. Entre les périodes de combat, il menait, au grand désespoir de sa mère, une vie dissolue. À 25 ans, ce jeune homme ambitieux se vit confier la défense d'un château, situé près de Trévise. Il eut beau lutter avec la garnison, les troupes des Impériaux réussirent à s'emparer de la place. Fait prisonnier et enchaîné, Jérôme Émilien se pencha sur sa vie et ses errements. Après sa libération qu'il attribua à l'intercession de la Vierge, il prit l'engagement de devenir un homme nouveau.

Rentré à Venise, il commença par initier quelques actions charitables, puis reçut le sacerdoce. En 1528, toute la région fut confrontée à une terrible famine, suivie d'une épidémie effroyable. Jérôme Émilien vendit alors une grande partie de ses biens pour nourrir les affamés. Le jour, il aidait les miséreux et réconfortait les malades ; la nuit, il ensevelissait les morts.

Des morts qui laissaient souvent derrière eux des enfants hébétés et abandonnés, des orphelins qui erraient dans les rues. Voilà à quoi Dieu m'appelle vraiment, comprit Jérôme Émilien, qui décida de se faire le père et la mère de ceux qui n'en avaient plus. Il ouvrit un premier centre d'accueil à Venise, quittant sa propre maison afin de partager le quotidien modeste de ces orphelins. Des centres similaires furent fondés à Bergame, Milan, Pavie, Côme… Jérôme Émilien rassembla tous ses collaborateurs au sein d'une « Compagnie des serviteurs des pauvres » qui reçut ensuite le nom d'ordre des clercs réguliers somasques, car son siège principal avait été établi dans le petit village lombard de Somasca.

C'est là que Jérôme Émilien mourut en 1537, après avoir soigné des pestiférés. « La porte qui conduit aux joies éternelles ne s'ouvre que sur l'un de ces deux mots : innocence ou repentir », disait le futur saint Jean XXIII (qui fut patriarche de Venise). Après avoir négligé l'innocence, Jérôme Émilien fit de la charité le principal instrument de son repentir.

Source : https://www.la-croix.com Lecoeur Xavier

*Somasque (en italien Somasca) est un village surplombant le lac de Côme, faisant partie de la commune de Vercurago (Province de Lecco) de Lombardie, en Italie du Nord.

Somasque est principalement connu pour avoir donné son nom aux Clercs réguliers de Somasque [C.R.S.], généralement connus sous le nom de Pères Somasques, ordre fondé par Saint Jérôme Emilien en 1532.

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4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 09:05

Le prénom Véronique est sans doute forgé sur une double racine : vera (mot latin signifiant vraie) et eikôn (mot grec signifiant image). En fait, ce nom a sans doute été forgé pour conférer son authenticité au voile de sainte Véronique.

Véronique de Palestine est fêtée le 4 février. C’est la patronne des blanchisseurs, des lingères et des photographes.

Attributs : un turban, une coiffe, un voile comportant l'effigie du Christ.

Prénoms apparentés : Bérénice, Vanessa, Vernice, Veronica (italien), Veronika (allemand)

Un geste de compassion

Véronique passe pour avoir vécu au 1er siècle, mais les textes ne font mention de cette femme qu’à partir du Vème siècle. Aux termes de la tradition, Véronique est présente lorsque le Christ monte au Golgotha, lieu de sa crucifixion. Lorsque celui-ci s’affaisse sous le poids de la croix qu’il porte, Véronique se fraie un chemin dans la foule, s’approche et essuie, en un geste de compassion, la sueur et le sang qui coulent sur le visage de l’homme promis au martyre. Les traits du visage de Jésus demeurent imprimés sur le voile auquel des miracles sont attachés. Dès le VIIIème siècle, un tissu nommé voile de Véronique est conservé à Saint-Pierre de Rome et a été présenté aux fidèles jusqu’en 1933. Selon une autre version de l’histoire de Véronique, la jeune femme rencontre Jésus avant que celui-ci soit condamné à mort. Selon une tradition française, Véronique vient après la Passion évangéliser la France, avant de mourir à Bordeaux

Un personnage légendaire apparu tardivement

Véronique a été identifiée avec plusieurs personnes mentionnées dans la Bible. En fait, il semble que son personnage ait été inventé pour expliquer l’existence de la relique conservée à Rome. Le culte rendu à Véronique, sans doute apparu au XVème siècle, s’est surtout trouvé conforté par la dévotion que les moines franciscains témoignaient autrefois à la jeune femme. Quoique légendaire, le personnage de Véronique, parce qu’il est particulièrement émouvant et rappelle la souffrance du Christ, est l’une des plus populaires de toutes les figures de la religion catholique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2022 4 12 /05 /mai /2022 19:56

Maria Domenica Mantovani, née le 12 novembre 1862, à Castelleto di Brenzone (Province de Vérone, Italie), elle grandit, jusqu'à l'âge de trente ans, au sein de sa famille. Elle interrompit très tôt ses études en raison de la pauvreté de sa famille, mais son intelligence, sa volonté et son sens pratique suppléèrent au manque de culture scolaire. Elle rencontra à quinze ans le bienheureux Giuseppe Nascimbeni, qui allait être son guide spirituel et dont elle devait devenir la première collaboratrice. Membre de l'Union pieuse des Filles de Marie, elle y fut un modèle pour ses compagnes.

Elle émit le 8 décembre 1886 le vœu de chasteté perpétuelle par dévotion à la Vierge immaculée puis, à la demande de son directeur spirituel, elle devint avec lui cofondatrice, puis Supérieure générale de la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (6 novembre 1892). Elle fut toujours une interprète fidèle des projets du Fondateur, et apporta une contribution substantielle à l'élaboration des Constitutions, inspirées à la règle du Tiers-Ordre régulier de Saint-François, et à la formation des sœurs. Cette active collaboration entre le Fondateur et la bienheureuse contribua au développement et à l'expansion de l'Institut. À la mort du bienheureux Nascimbeni, elle continua à diriger l'Institut avec sagesse et grandeur d'âme.

Elle fit preuve toute sa vie de toutes les vertus, en particulier d'une très grande humilité. Avant de mourir, elle eut la consolation d'obtenir l'approbation définitive des Constitutions et, ad septennium, de l'Institut. La Congrégation comptait déjà plus de 1200 sœurs dans 150 maisons réparties à travers l'Italie et le monde.

Elle mourut le 2 février 1934, elle est fêtée le même jour. Canonisée le 15 mai 2022 par le pape François.

Source : https://www.vatican.va/

 

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12 mai 2022 4 12 /05 /mai /2022 15:08

Qui était donc Marie Rivier ?

Nous voudrions dessiner quelques traits de son visage spirituel, saisir les vibrations de son âme à travers les étapes d’une vie qui commence dans la souffrance et l’incapacité, dans le silence et la solitude où couve un feu qui sera lumière pour beaucoup, ce feu dont Jésus veut embraser le monde.

Une femme marquée par la souffrance, habitée par un feu.

À Montpezat, les bonnes gens pouvaient se dire : Que sera cette enfant ? Comment n’auraient-ils pas été saisis d’étonnement devant le chemin si particulier de la petite Rivier ? Devenue incapable de marcher après cette chute à 16 mois, elle accepte que sa mère la laisse dans la chapelle froide devant la statue de la Vierge de Pitié. Elle a compris que cette femme – la femme de la chapelle, comme elle disait, pouvait la guérir. Elle prie, supplie, tente le chantage : je te promets… si tu me guéris, je t’apporterai une robe, un chapeau, tu dois avoir froid… si tu ne veux pas me guérir, je vais bouder…

  • Tant d’heures de silence, de présence immobile devant la Piéta…
  • Une enfant qui ne marche pas, mais dont la prière crie jusqu’à l’exaucement…

Une femme de foi et enracinée dans la prière.

Ses rêves ?... des rêves d’enfant ? Peut-être, mais des rêves de vivante… elle veut guérir, être libre, elle rassemblera les enfants, les instruira pour les aider à grandir, elle leur dira qu’ils sont aimés de Dieu, qu’ils ont un avenir à construire… plus que de rêve, on a pu parler d’annonciation. Sommes-nous attentifs à ces premières annonces chez un enfant ?

Goûter le prix du silence, du retour au cœur dans la soif du désert, cette expérience marquera la vie de Marinette. Elle apprend déjà à se faire une solitude dans son cœur, à découvrir le jardin intérieur où se préparent les choix d’une vie et le meilleur de l’action… « notre principal ouvrage, c’est l’ouvrage du cœur », dira-t-elle… ? Connaissez-vous le petit Placide s’émerveillant de sa découverte : « La vie intérieure, c’est une vie qui est intérieure ! »

Comment ne pas pressentir la richesse de l’expérience vécue par cette enfant de Montpezat de sa deuxième à sa sixième année !

Une femme se mettant à la suite de Jésus.

Attendre et patienter… elle sait la longueur du temps et sa fécondité. Elle a appris ainsi la force de la foi, le courage dans l’épreuve, l’amour qui s’oublie et se donne…

Devant la Piéta elle entend : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils…

Ses yeux et son cœur ont longuement contemplé Jésus, qu’elle appellera le soleil de sa vie.

Rien ne l’arrêtera désormais. Elle est fascinée par cet amour-don qui a conduit Jésus jusqu’à la mort de la croix, la Croix dont le rappel la provoque à l’amour.

Une femme attentive aux appels des plus pauvres, confiante en la jeunesse

Attentive à un appel qui vient de plus loin qu’elle-même, elle tiendra bon, prête à tout pour y répondre. Elle rassemble pour une œuvre qui la dépasse… elle rassemble ceux qui ont foi en la jeunesse et compassion pour toute souffrance… Sa confiance en la jeunesse est frappante. Éduquer, c’est espérer, cette expression lui aurait plu. Elle rappelait souvent combien la confiance, la patience doivent accompagner le travail de l’éducation comme celui du semeur. « La bonne semence que vous jetez dans leur cœur profitera en son temps, j’en ai l’expérience… ayez donc bon courage… » (I. Bouchard I, p 92)

Une femme disponible à l’image de Marie

À Thueyts, la pauvreté des moyens fait douter bien des personnes sensées, les menaces des extrémistes font craindre le pire, sans compter avec les aléas d’une santé souvent défaillante… mais rien n’ébranle sa force et son audace. Depuis longtemps elle a pris appui sur la Vierge Marie, celle qui a entendu la parole : Rien n’est impossible à Dieu. À l’école de Marie, Marie Rivier a si bien rencontré Jésus.

Une femme qui rassemble pour témoigner de l’Évangile

Elle voudrait révéler à tous qu’un Amour plus grand accompagne le chemin de chacun de nous. Elle voudrait avoir mille vies pour faire connaître et aimer Jésus Christ.

Sa vision d’apôtre est ouverte à l’universel : « Un jour mes filles traverseront les mers… »

Aujourd’hui à travers le monde… celles et ceux qui ont entendu son appel portent l’Évangile, font l’école, travaillent à la promotion de tout être humain, donnant la préférence aux défavorisés…

Marie Rivier, une femme étonnante, par l’intelligence, par son aptitude au discernement, par le sens du gouvernement… une femme d’un dynamisme et d’un courage à toute épreuve. Son regard à lui seul disait la force de sa vie intérieure et sa parole qui allait au cœur en était l’écho.

Une passionnée de Jésus Christ, des témoins disent qu’il suffisait de peu de temps passé avec elle pour réaliser l’origine de son ardeur, de son feu dans le don d’elle-même à sa mission : « Rien moins que la présence de Celui qui est venu mettre le feu au monde et n’a de cesse que de le voir tout embraser : Jésus Christ ». (cf A.M.Lassus, Une flamme de feu, p 38)

Une sœur universelle dans ses relations, à l’aise en tous milieux, les petites gens des campagnes, les nécessiteux, les enfants délaissés, abandonnés, tout aussi bien que la famille de Maître Fournier, notaire à Pradelles ou la famille Aubanel, imprimeur à Avignon ou encore Madame de St-Priest, Comtesse d’Antraigues, qui accompagna en exil les proches de Louis XVI. Avec cela, si prévenante, pour celles qu’elle appelle ses filles, proches ou éloignées par leur mission, elles savent toutes à quel point elles sont l’objet de sa tendresse.

Marie Rivier, une femme de contact présente à tout et à tous.

Béatifiée le 23 mai 1982 par le pape Jean-Paul II et canonisée le 15 mai 2022 par le pape François. Elle est fêtée le 3 février.

Source : http://presentationdemarie.org/

 

Très beau dossier à ouvrir ICI pour jeunes et tous ceux qui s'intéressent à la vie de la future sainte Marie Rivier.

 

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 20:31

Véritable héros sud-tyrolien, Andreas Hofer est connu pour s’être soulevé contre la domination napoléonienne et représente aujourd’hui un modèle emblématique qui fait la fierté des habitants du Tyrol.

Andreas Hofer est né le 22 novembre 1767 à la ferme Sandhof près de San Leonardo in Passiria/St. Leonhard in Passeier. Après avoir repris l’auberge familiale, il fut notamment élu député de la vallée Passeiertal au Parlement tyrolien.

La défaite de l’Autriche contre Napoléon en 1805 eut pour résultat de placer la région tyrolienne sous la domination des Bavarois, alliés des Français. Il en a découlé une restriction des droits - alors accordés sous les Habsbourg - dont une réforme de l’Église qui provoque le mécontentement de la population catholique sud-tyrolienne. Un mouvement de résistance s’installe presque immédiatement. En 1809, un recrutement forcé de l’armée bavaroise pousse la population à réagir : à Innsbruck, la première insurrection armée se soulève avec Andreas Hofer à sa tête.

Devenu commandant en chef, Andreas Hofer dirige les offensives tyroliennes (Tiroler Schützen). Efficace dans son rôle de défenseur qu’elle occupait depuis 1511, la milice finit par faire reculer les troupes de Napoléon. Après trois sièges réussis dans la région d’Innsbruck, le mouvement de résistance prend de l’ampleur et Andreas Hofer s’installe comme régent au palais impérial de Innsbruck.

Malgré leur courage, Andreas Hofer et ses hommes ne purent tenir tête aux Français et aux Bavarois sur le long terme.

Lorsque la paix est signée à travers le « traité de Schönbrunn », l’Autriche est contrainte d’abandonner plusieurs de ses territoires, dont la région tyrolienne. Les Tyroliens, qui se considèrent alors trahis par l’empereur et leur patrie, préparent une nouvelle révolte. Elle a lieu en novembre 1809, lors de la quatrième bataille du « Berg-Isel ». Andreas Hofer est poussé à la fuite et se retire dans les montagnes de sa région natale où il est rapidement dénoncé par l’un de ses compatriotes en échange d’une prime. Capturé et jugé devant un tribunal militaire, Andreas Hofer a été amené devant le peloton d'exécution. Dans les mains, il avait un crucifix orné de fleurs. Il ne lui bander les yeux et a dit : « Je me tiens devant Celui qui m'a créé et debout je veux lui donner mon âme ».

Les funérailles ont été célébrées à l'église de San Michele Mantoue, où Hofer a été enterré dans le cimetière voisin. Le corps de Andreas Hofer repose depuis 1823 à la Hofkirche à Innsbruck.

On peut aujourd’hui aller visiter une exposition permanente dédiée à Andreas Hofer au musée Museum Passeier de San Leonardo in Passiria.

C’est en 2009 que furent célébrés les 200 ans de la lutte du Tyrol pour la liberté. Une série d’animations et d’expositions relate l’épopée d’Andreas Hofer. Il est fêté avec ferveur le 20 février.

Source : https://www.suedtirol.info/fr

 

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 09:33

Origine : Inspiré du verbe latin armare, ce prénom signifie "aimer".

Prénoms apparentés : Acmé, Aimie, Amy (anglo-saxonne), Amata (polynésien), Amaya (espagnol), Amicie, Aziza (arabe).

Née en 1200 à Assise, Sainte Aimée appartenait à une famille très distinguée, celle des Offreduccio comme sainte Claire sa tante et son oncle, frère Rufin. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle était mondaine, très mondaine, jusqu'au jour où, visitant sa tante au couvent de Saint-Damien, elle décida de devenir religieuse et entra en ce couvent en 1213. À partir de ce moment, elle pratiqua l'austérité au point que ses jours en furent abrégés. Elle tomba malade et Claire la délivra, d'un signe de croix, d'une toux persistante qui dura 13 mois. Elle mourut d'hydropisie en 1254 (certains sites situent sa mort en 1250 ou 1252). Elle est fêtée le 20 février.

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19 février 2022 6 19 /02 /février /2022 09:07

Origine : le prénom Boniface vient du latin bonifacius, « celui qui a bonne face », ou encore bonus, « bon », et fatum, « destinée ».

Prénoms apparentés : Bonifacio, Banfa, Benicio, Benziane, Benaissa

Né à Bruxelles au cœur de la cité historique au Caudenberg. De la famille des Cluting il a étudié la théologie à Paris à l'université, il est revenu pour être six ans durant doyen de la collégiale Sainte Gudule (l'actuelle cathédrale de Bruxelles) ; puis il fut nommé professeur de théologie à Paris en un temps où les critères étaient plus serrés, de là il est reparti pour fonder l'université de Mayence où il reçut la mission de devenir évêque de Lausanne.

Le poste était vacant depuis un petit temps et l'accueil fut des plus froids et difficile. Boniface de Bruxelles désira rénover la vie de l'Église mais fut en butte à l'influence des chanoines et l'hostilité de l'empereur. Il dut renoncer et demanda au pape de le relever de sa mission. Il l'obtint après plusieurs demandes et s'installa à l'abbaye cistercienne de la Cambre dans la forêt de Soignes. Pendant 18 ans il se donna à la prière et à l'accueil des plus pauvres.

Boniface est vénéré dans l'abbatiale de la Cambre "c'est la sainteté de sa vie à travers les heurs et les malheurs qui nous parlent aujourd'hui du Seigneur"... d'après un courrier reçu de la paroisse St-Boniface à Ixelles (Bruxelles).

À La Cambre près de Bruxelles, en 1260, le trépas de saint Boniface, qui fut évêque de Lausanne et termina sa vie dans la piété auprès des moniales cisterciennes du lieu. Il est fêté le 19 février.

Source : https://nominis.cef.fr/

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18 février 2022 5 18 /02 /février /2022 08:38

Jeunesse de Fra Angelico

Le Bienheureux Fra Angelico s'appelait Guido Di Pietro. Il eut au moins un frère et une sœur. La date de sa naissance doit être fixée selon toute vraisemblance en 1387. Tandis qu'il était encore en bas âge, sa famille se fixa à Florence, à un moment où les arts sont florissants. Ainsi, encore jeune, Guido put s'initier à l'art de la peinture et de la miniature dans un lieu privilégié, auprès d'un maître incontesté, Lorenzo Monaco, un moine camaldule, qui dirigeait la plus considérable école d'enluminure et de peinture sur bois de la ville.

Vers la vie religieuse

Mais à la même époque il subit une autre influence, qui allait orienter toute sa vie, celle des disciples de la sainte réformatrice dominicaine Catherine de Sienne, décédée en 1380. Ces disciples tentaient alors de ramener les ordres monastiques à une plus grande observance. Dans la ligne de ce mouvement, le dominicain Giovanni Domini fonda en 1406 un monastère de stricte observance, sur les collines de Fiesole à quelques kilomètres de Florence.

Vierge à l'Enfant et saint Dominique

Fra Angelico, jeune dominicain

C'est là que Guido entra en 1407, prit l'habit des dominicains et devient Fra Giovanni. À cette époque l'Église était troublée par le grand schisme et les dominicains avaient pris partie pour le pape de Rome Grégoire XII. Pour fuir la persécution des partisans de l'antipape, ils durent s'enfuir de Fiesole et se réfugièrent à Foligno, où ils y demeurèrent huit années. Fra Giovanni fut probablement ordonné prêtre durant cet exil en 1412. C'est là aussi qu'on trouve sa première œuvre de celles qui nous sont restées : une fresque qui représente saint Pierre martyr, qui fut en 1252 le premier martyr dominicain.

Fra Angelico à Florence

Le 11 novembre 1417 avec l'élection de Martin V prit fin le grand schisme. Progressivement les frères exilés à Foligno se rapprochèrent de Florence. Mais les frères ne purent pas revenir directement à Fiesole et durent s'installer à Florence, au couvent Santa Maria Novella. Durant ce séjour de trois ans, Fra Angelico réalisa plusieurs peintures pour différentes églises ou monastères. Le laps de temps entre la commande passée et le paiement final témoigne d'une rapidité d'exécution qui restera toujours sa marque, preuve d'une très grande sûreté dans la conception de ses œuvres.

En 1420 Fra Angelico put revenir à Fiesole. En plus de son travail d'enluminure, il décora son propre couvent et les autres églises de Fiesole. Fra Angelico était devenu un maître et il possédait une importante école qui lui permettait de répondre aux différentes demandes.

La spiritualité dans l'art pour Fra Angelico

L'œuvre de Fra Angelico est plus ancrée dans la réalité humaine que celle, souvent très idéalisée et très statique, de ses prédécesseurs, et à la fois beaucoup plus immatérielle. Pour lui, rendre gloire à la nature spirituelle du réel ne signifie pas tourner le dos au réalisme, mais au contraire le magnifier. À cette époque vivait dans le même couvent un certain Antonino Pierozzi, qui deviendra saint Antonin en 1523. Fra Angelico dut bénéficier des idées d'Antonin sur l'art sacré : "La beauté des créatures mène à la connaissance du créateur" et les images religieuses n'ont pas d'intérêt "en et par elles-mêmes, mais parce qu'elles amènent le fidèle à dépasser la représentation de l'objet de culte". Fra Angelico ne pensait pas autrement, lui qui ne s'abaissa jamais aux sujets profanes, et professait qu'on ne pouvait pas peindre le Christ sans vivre à l'imitation du Christ. En tant que membre de l'ordre des frères prêcheurs, sa prédication se faisait par le pinceau.

Le Jugement dernier

Une renommée "internationale"

À partir de 1430 la renommée de Fra Angelico dépassait très largement les frontières de son ordre monastique et aussi Florence. 

Il exécuta plusieurs œuvres imposantes à Florence où les Médicis commençaient à s'imposer, puis à Cortone et Pérouse.

La diffusion de la réputation de Fra Angelico fut sans doute favorisée par l'extension rapide de la mouvance de l'observance au sein de l'ordre dominicain et pour laquelle Fra Angelico avait pris parti dès le début de sa vie religieuse. En effet, en 1435 saint Antonin parvint à y rallier le maître général de l'ordre.

Le couvent Saint Marc à Florence

Depuis longtemps les dominicains de l'observance souhaitaient occuper un couvent à Florence même. Ce fut chose faite en 1436 où le couvent saint Marc, occupé par des Sylvestrins très relâchés, fut attribué aux dominicains de l'observance. Fra Angelico, qui pour lors était à Fiesole, intégra le couvent saint Marc de Florence en 1438. Il fallut moins de 5 ans pour réaliser un colossal travail iconographique de plus de 50 peintures qui décoraient les cellules et lieux communautaires du couvent saint Marc. À l'époque saint Antonin était prieur du couvent. C'est donc dans un esprit vraiment surnaturel que ce travail a été réalisé comme en témoigne actuellement les fresques des cellules, qui imposent le silence et qui poussent au recueillement avec une autorité presque surnaturelle. Ces peintures sont d'un dépouillement extrême, conformes bien sûr à l'idéal de pauvreté monastique, mais qui expriment aussi une intensité spirituelle peu commune. Le peintre voulait éviter tout ce qui pouvait distraire de l'essentiel : la méditation des mystères de l'Incarnation et du Salut.

Un peintre infatigable

Fra Angelico a eu l'occasion d'exercer plusieurs fois des charges dans sa communauté, celle de prieur ou celle d'économe. À cette occasion il manifesta une fidélité sans faille à la stricte observance.

Le couvent de saint Marc devint un couvent de prestige, la vitrine monastique de la magnificence de Florence. Mais ce fut au détriment de l'idéal de pauvreté et le couvent ce mondanisa un peu. Alors Fra Angelico se retira au couvent de Fiesole, mais ce fut pour peu de temps car le pape Eugène IV l'appela à Rome à la fin de l'année 1445 pour deux ans. Ce séjour romain fut extrêmement fécond : il réalisa plusieurs oeuvres pour le couvent de la maison générale et pour le Vatican.

Au printemps 1447 Fra Angelico alla à Orvieto, pour décorer une chapelle où était gardée la célèbre relique d'un miracle eucharistique, qui eut lieu dans cette ville en 1263. Malheureusement il ne put finir son travail.

En 1447 Eugène IV mourut et fut remplacé par Nicolas V, qui demanda d'autres travaux à Fra Angelico.

Les dernières années

Le 10 juin 1450 Fra Angelico était de retour à Fiesole pour prendre la charge de prieur à la place de son frère de sang Benedetto, qui venait de mourir. Deux ans après, à la fin de son priorat, il put reprendre son activité de peinture malgré son âge ; il avait plus de 60 ans.

Le 18 février 1455, Fra Angelico rejoint la compagnie des anges en s'éteignant, non pas à Fiesole mais à Rome. À la demande du pape, il reçut une sépulture digne de son génie, privilège rare pour un simple religieux.

Éloge de Fra Angelico

Selon son premier biographe Vasari :

"Il fut d'une profonde humanité, sobre, menant une vie chaste, et échappa ainsi aux pièges du monde. Il disait souvent que pour s'adonner à son art, il fallait une vie calme et sans soucis, et que, si l'on travaillait pour le Christ, il fallait vivre sans cesse près du Christ... Il fut en somme dans ses actions et dans ses paroles toute humilité et toute modestie, et dans sa peinture d'une piété sans complication... Fra Giovanni, dit-on, n'aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir auparavant récité une prière."

Pie XII a voulu l'honorer en ouvrant en 1955, l'année du 5ème centenaire de sa mort, la cause de sa béatification. Saint Jean-Paul II lui accorda officiellement, par un motu proprio du 3 octobre 1982, le rang de bienheureux que ses contemporains lui avaient déjà conféré au lendemain de sa mort. En 1984 il en fera aussi le patron universel des artistes. Il est fêté le 18 février.

Source : https://www.traditions-monastiques.com/ Sur notre boutique religieuse nous proposons des icônes ou diptyques qui reprennent des œuvres du bienheureux Fra Angelico, un religieux dominicain et peintre de talent du XIV-XVème siècle, qui sut allier peinture et contemplation des choses divines ; bien plus son art fut comme un moyen de transmettre aux hommes ce qu'il avait contemplé à l'ombre et dans le silence du cloître.

Le tombeau de Fra Angelico

 

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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 18:38

Le 18 février, on honore saint Siméon. Cousin de Jésus et évêque de Jérusalem à la mort de saint Jacques le Mineur.

Le prénom Siméon a pour origine le prénom hébraïque Shim’on. Dérivé du verbe shama qui signifie « entendre », le prénom ancien Shim’on qui a donné Siméon peut être interprété au sens de « il a entendu ma souffrance ».

Siméon succéda en 62 à saint Jacques le Mineur, son frère, que les Juifs venaient de massacrer. Il fut élu par les apôtres et les disciples, qui se trouvaient réunis à Jérusalem pour donner un pasteur à l’Église de cette ville.

Lorsque les Romains vinrent fondre sur la Judée, Siméon se retira avec son troupeau à Pella, petite ville de l’autre côté du Jourdain : il ne revint à Jérusalem qu’après sa destruction, et il y opéra la conversion d’un grand nombre de Juifs qui s’étaient abrités dans les ruines de cette malheureuse cité.

La joie que lui causait le triomphe de l’Évangile fut troublée par la naissance de deux hérésies, celle des nazaréens et celle des ébionites. Il sut préserver de leurs atteintes funestes les fidèles confiés à ses soins, et ces deux hérésies ne firent presque aucun progrès en Judée tant que vécut le saint évêque.

Sa qualité de disciple du Sauveur, dont il était le cousin germain selon la chair, jointe à son grand âge, lui donnait une influence telle que les novateurs n’osèrent guère remuer de son vivant.

Saint Siméon, qui avait eu le bonheur d’échapper aux recherches ordonnées par Vespasien et Domitien pour découvrir les descendants de David, n’échappa point à celles qui furent prescrites par Trajan.

Il avait cent-vingt ans lorsqu’il fut dénoncé comme chrétien et comme issu du sang royal de David. Alticus, gouverneur de la province, lui fit subir pendant plusieurs jours les plus cruels tourments, et le condamna ensuite au supplice de la croix ; ce qui fut exécuté en l’an 107.

Source : Ordo liturgique

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 08:56

« On le surnommait la "Bibliothèque de Dieu" tant sa culture théologique, sa connaissance des Saintes Écritures et son empressement à répandre l’Évangile partout où il allait, étaient grands. Le prêtre catholique italien Mariano Arciero (26 février 1707-16 février 1788), né à Contursi, près de Salerne, dans le sud de l’Italie, a été béatifié le dimanche 24 juin, dans sa ville natale, à l’occasion d’une messe présidée, au nom du pape, par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato.

Mariano Arciero, fils de Mattia et Autilia Marmora, de pieux chrétiens et modestes travailleurs ruraux, s’était fait remarquer, dès l’âge de 8 ans, pour son intuition profonde, un tempérament docile et sa profonde dévotion pour la Vierge, qu’il appelait "Jolie Maman". Il fut invité à quitter la surveillance de ses moutons et sa famille pour aller à Naples, en compagnie de son précepteur Emanuele Parisi, qui devint son guide pour ses études, sa formation, durant toute sa jeunesse. Don Emanuele, devenu prêtre, initiera son protégé à la vie consacrée, et ce dernier, se révélant tout de suite un élève intéressé et très appliqué, sera ordonné prêtre le 22 décembre 1731.

Le savoir de Mariano Arciero en théologie, sa connaissance des saintes Écritures et sa préparation en sciences humaines attirèrent très vite l’attention du clergé napolitain. Mais le plus frappant fut cette fascination qu’il exerçait sur son auditoire, vaste et varié, lorsqu’il enseignait le catéchisme et prêchait, manifestant un zèle sacerdotal hors du commun.

Quand Mgr Gennaro Fortunato, Premier chanoine de la cathédrale de Naples, fut nommé évêque de Cassano all’Jonio en Calabre, il voulut avec lui le père Mariano dans son diocèse. Mariano y restera 20 ans, allant de ville en ville, comme un authentique missionnaire et pèlerin de l’Évangile ; il ramènera la discipline au sein du clergé et lui fera retrouver sa dignité ; il construira et reconstruira beaucoup d’églises, en travaillant comme un ouvrier parmi les autres.

Le jeune prêtre passait le plus clair de son temps, jusqu’à 6 heures par jour,  à instruire les petits, les adultes et les pauvres à la religion. Il a écrit un livre, édité cinq fois : "Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze instructions et dialogues", proposant une méthode très efficace pour apprendre à devenir un parfait chrétien. D’où ce surnom bien mérité d’ "Apôtre de la Calabre".

Après la mort de Mgr Fortunato, Mariano repartit pour Naples. Passant par Contursi, il alla embrasser sa mère, mais, comme guidé par on ne sait quel mystérieux et providentiel projet, il dut reprendre son premier travail : l’archevêque de Naples, le cardinal Sersale, lui demanda de retourner à la prédication et à la catéchèse, et lui confia en même temps la direction spirituelle du Séminaire et de la congrégation de l’Assomption. Mariano prit ce dernier rôle très à cœur, conscient de devoir former pour l’avenir, de saints prêtres apôtres. Mariano Arciero se révéla un conseiller et un confesseur vite recherché par le clergé de Naples et d’éminentes personnalités ; mais il fut surtout le confesseur du peuple et des pauvres.  Il reprit ses Missions dans tout le Royaume de Naples. Également apôtre de l’Eucharistie, le Père Mariano restait très souvent dans la contemplation extatique du Mystère eucharistique ; il était aussi un grand dévot et un amoureux de la Vierge Marie.

Les souffrances furent le pain quotidien du Père Mariano Arciero. Elles l’accompagnèrent pendant plus de 50 ans : Mariano vivait des aumônes qu’il recevait et qu'il distribuait à d’autres qui en avaient plus besoin que lui ; il s’habillait modestement, mangeait et se reposait très peu. Il mourut, comme il l’avait souvent prédit, le 16 février 1788, à 16 h à l’âge de 81 ans. La Vénérable Maria Francesca des Cinq Plaies, aujourd’hui canonisée, déclara : "J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient deux couronnes : celle de Jésus et celle de la très Sainte Marie, qui le bénirent."

Les prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant sa vie sur terre, continuèrent et se multiplièrent dès le jour de sa sainte mort. Le 24 avril 1830, le pape Pie VIII signa le décret qui ouvrait la phase apostolique de sa cause ; puis le 14 août 1854, le Père Mariano fut proclamé Vénérable par le pape Pie IX qui reconnut l’héroïcité de ses vertus, en disant de lui qu’il était "un très fidèle outil de Dieu pour le bien de l’Église".

Le 15 octobre 1950, ses os furent transférés de Naples à Contursi, sa ville natale, avec le concours appuyé du peuple et dans un climat d’émotion général : ses concitoyens retrouvaient "leur saint". En 1954, À l’assemblée ordinaire de la Congrégation pour les causes de saints du 22 février 2008, le Procès apostolique qui avait eu lieu à la Curie épiscopale de Campanie, est reconnu valable. Le 10 novembre 2008 le postulateur a préparé le Summarium ex Processu et le 1er décembre de la même année, une chronologie ; le tout a été révisé (révision n. 1763) le 23 juin 2009. La congrégation a demandé un avis à deux médecins ex officio, Giovanni Ramacciato et Vittorio Laghi, lesquels ont reconnu le caractère inexplicable de la guérison miraculeuse, acquise aux actes de la Cause, par intercession du P. Mariano.

Le 4 mars 2010, le Conseil médical pour les causes des saints a déclaré, par 7 voix sur 7, que la guérison examinée était effectivement inexplicable au plan médical, et le 19 novembre 2010, les Conseillers théologiens, réunis en congrès spécial, ont exprimé un avis unanime, affirmant voir dans cette guérison un miracle de Dieu réalisé par intercession du vénérable Mariano Arciero.

Le 5 avril 2011, la Congrégation ordinaire des cardinaux et évêques s’est réunie pour examiner le présumé miracle et a émis elle aussi un avis positif. Il fut béatifié à Contursi (SA), le dimanche 24 juin 2012 ». Il est fêté le 16 février.

De Francesco Rivieccio - Traduction d’Océane Le Gall

Adapté par Paulette Leblanc

Source : http://nouvl.evangelisation.free.fr

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 14:07

Le couvent Sainte Marie des Neiges à Prague était confié aux frères franciscains qui prêchaient en parole et en action pour combattre les hérésies, l'immoralité et l'indifférence religieuse qui sévissaient en Bohème.

Les hussites et les calvinistes irrités par le succès des frères attendaient le moment opportun pour se débarrasser d'eux. Le 15 février 1611, une foule en colère et armée envahit le couvent, détruisant, volant et finalement assassinant les 14 saints hommes. Le bienheureux Bachstein, âgé d'environ 50 ans, a été tué d'un coup de lance au cœur. La plupart des franciscains ont été poignardés ou battus à mort. Le bienheureux Klemens, novice, eut la tête fendue à coups de hache. Le bienheureux Juan Martínez tentait de protéger un ciboire lorsque sa main a été coupée et qu'il a été poignardé dans le dos. Les hôtes ont ensuite été piétinés.

Ils ont été tués à cause de leur foi. Ce sont les premiers bienheureux de l'Année de la foi et ce sont des martyrs : ils nous rappellent que croire dans le Christ signifie être prêts aussi à souffrir avec Lui et pour Lui. Béatifiés le 13 octobre 2012 en la cathédrale Saint Vitus de Prague. Ils sont fêtés le 15 février.

 

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 08:37

Origine : ce prénom est un dérivé du prénom grec Geôrgios. Le terme grec geôrgios, qui a inspiré ce prénom, servait à désigner les "agriculteurs".

Prénoms apparentés : Georginette, Geoffrette, George, Georgie, Georgia, Georgine, Gerty, Georgiane

Elle mourut à Clermont-Ferrand une quarantaine d'années avant que naquît Grégoire de Tours (538). Faut-il croire au beau miracle qui, selon Grégoire, eut lieu lors de son enterrement ? Ce jour-là, écrit-il, un vol de blanches colombes l'accompagna de la maison mortuaire à l'église. Elles se retirèrent pendant la messe, afin de ne pas distraire les assistants. Puis elles reparurent quand le convoi funèbre s'achemina au cimetière, voletant au-dessus du corps jusqu'à ce qu'on l'eut mis en terre. Elles remontèrent alors au ciel d'où elles venaient, car ces blanches colombes étaient des anges envoyés par Dieu pour honorer la pureté originale de sa servante.

Quant à la vie qu'avait menée Georgette, on peut la résumer en disant que la ville de Clermont, capitale de la Gaule mérovingienne, était trop bruyante et agitée à son goût. Aussi s'était-elle retirée très tôt dans une campagne qu'elle possédait aux environs ; et là elle avait passé le reste de sa vie dans la familiarité de Dieu, priant et faisant pénitence autant qu'elle le désirait. Elle est fêtée le 15 février.

Source : http://tradition-spirituelle.over-blog.com

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