Le 14 juillet fête nationale de la France est associée au défilé militaire du 14 juillet qui remonte les Champs Elysées.
C'est aussi une fête populaire avec l'organisation de bals et feux d'artifices. Mais le 14 juillet est avant tout une fête républicaine symbole de liberté.
14 juillet prise de la Bastille
Le 14 juillet est la date symbolique du passage de la monarchie à la république. Dans les premiers mois de la révolution française en 1789, une grande agitation règne dans toute la France. Les députés du Tiers Etat (les représentants de la bourgeoisie) s'opposent au Roi de France Louis XVI, ils veulent la création d'une Constitution.
Les députés font, le 20 juin 1789, le serment du Jeu de Paume de "ne jamais se séparer jusqu'à ce que la Constitution fût établie".
Le peuple est mécontent, le peuple à faim, il se soulève avec les députés du Tiers Etat et décide de marcher sur la Bastille, prison d'État qui symbolise l'absolutisme et l'arbitraire de l'Ancien Régime. C'est la prise de la Bastille.
Le 17 juillet, Louis XVI se rend à Paris pour reconnaître la nouvelle Garde Nationale. Il arbore la cocarde bleue et rouge à laquelle il semble que Lafayette, commandant de la Garde, ait ajouté le blanc royal. La révolution est en marche, la monarchie se meurt !
Dès lors, la prise de la Bastille symbolise pour tous les Français la liberté, la démocratie et la lutte contre toutes les formes d'oppression. Le 14 juillet fut déclaré "Fête Nationale" le 31 janvier 1879. Lors de son retour la monarchie supprima cette fête.
C'est en 1880 que le 14 juillet devient date officielle de la fête nationale dans l'époque moderne.
Le 6 juin 1944,ledébarquement en Normandie annonce le début de la grande Bataille de Normandie, épisode décisif de la seconde guerre mondiale. La Bataille de Normandie se déroule sur les trois départements de la Région Basse-Normandie et dure 10 semaines.
Elle commence par le débarquement et le parachutage des premières forces alliées sur les plages du Calvados et du Cotentin. La zone retenue par les alliés pour débarquer est la baie de Seine, entre la côte est du Cotentin et Ouistreham. La baie de seine est une zone stratégique qui va permettre aux troupesalliées d’atteindre le port de Cherbourg afin de pouvoir être approvisionnés.
Le jour J, dans la nuit du 5 au 6 juin 44, 150 000 hommes, appartenant auxtroupes alliées, traversent la Manche, transportés par 9 000 navires et embarcations, protégés par 120 navires de guerre, et plus de 3 000 avions de chasse et de bombardement. Ils débarquent sur plusieurs zones entre Carentan, Sainte-Mère-Église et Utah Beach.
Les américains font preuve d’une logistique remarquable grâce à d’énormes moyens matériels. L’objectif premier de cette opération est d’atteindre le littoral et de s’y installer afin de constituer une tête de pont du Cotentin à l’Orne. La décision d’attaquer le 6 juin 44 aura été difficile à prendre pour le général Eisenhower, compte tenu des risques encourus et de prévisions concernant les pertes humaines. Malgré les faiblesses de quelques unités américaines, les alliés ont franchi le célèbre « Mur de l’Atlantique » 24 heures après leur débarquement sur les plages.
Télécharger la proposition pour un Temps de Prière du Diocèse aux Armées pour le 11 novembre 2021
Homélie 1
Lorsque nous venons à la messe ou toute autre célébration, c’est toujours pour célébrer la vie et pas la mort. Célébrer la messe le jour de l’armistice de la première guerre mondiale nous fait sortir de ce qui pourrait être une amnésie collective qui entraîne de nouveau la violence. Nous faisons mémoire de tous ceux qui vivaient isolés dans les tranchées, au front et à l’étranger. La mémoire n’est pas à confondre avec un souvenir et encore moins avec une opinion. La guerre des tranchées n’est pas finie. C’est la façon de construire les tranchées et la manière de pousser pour y faire tomber qui a changé. De même que le règne de Dieu ne vient pas de manière visible, il y a bien des tranchées existantes qui ne sont pas visibles. Notre regard est donc dans l’obligation de faire un choix. Considérer celui qui vient d’une autre culture comme étrange ou comme une chance de grandir.
L’armistice signé le 11 novembre 1918, beaucoup l’avaient sans doute déjà signé dans leur cœur lorsqu’ils étaient pendant des jours et des nuits entières dehors à attendre un assaut dans la neige. Plus jamais ça. Bien des décisions arrivent aujourd’hui bien après que chaque français et encore plus les croyants les aient déjà prises. Il y a toujours un décalage entre l’opinion public et ce que moi je pense. La paix n’est pas une loi, un décret qui va de soi, elle est à vivre en nous. Le lieu invisible de la venue du règne de Dieu est notre cœur et par notre témoignage s’étend à l’amitié entre les peuples.
Il nous faut sortir de nos tranchées, faire que nos décisions intérieures de paix soient de plus en plus visibles. Et cela nous appartient. Dieu se rend présent au monde dans son eucharistie, par les sacrements, mais aussi par nos mains quand deux hommes se donnent la paix, par nos yeux quand le regard ne dévisage pas l’étranger, par notre parole lorsque nous dialoguons avec l’autre à la manière de Dieu dialoguant avec son peuple dans la Bible.
Durant notre siècle et le siècle précédent, nous avons construit des tranchées mais aussi fait tomber des murs. La France et l’Allemagne sont devenues les piliers de la vie de l’Europe. D’ennemis, ces deux pays sont devenus des partenaires. Il nous appartient de vivre ces histoires de rédemption à l’image de la réconciliation que l’Evangile ne cesse d’annoncer. Rendons grâce à dieu pour cette Bonne Nouvelle qu’il nous adresse. L’Evangile est un chemin exigeant mais un chemin qui mène à la vie, ouvre, sauve et guérit. L’Evangile donne à percevoir la paix, à chacun d’apprécier la valeur de cette Bonne Nouvelle et de sa disponibilité intérieure qui appelle à la liberté véritable, au-delà de toutes les frontières possibles.
Il y a quelques jours encore, nous étions plongés dans la prière pour nos fidèles défunts. Aujourd’hui, nous nous tournons d’une manière toute particulière vers toutes les victimes des guerres, et notamment vers celles de la terrible guerre de 14-18. Tout cela réveille en nous les questions les plus diverses sur l’Au-delà, sur la nature de la vie après la mort. Bien sûr, nous croyons à la Résurrection des morts. Nous le proclamons chaque dimanche à la messe. Mais, nous ne pouvons pas nous empêcher d’essayer d’imaginer cette vie après la mort, en projetant le plus souvent des images bien terrestres que nous embellissons tant bien que mal dans notre imaginaire. Et c’est bien naturel.
Comme nous l’avons entendu dans l’Evangile, les sadducéens eux aussi se posaient des tas de questions sur ce sujet. Les sadducéens ne croyaient pas à la résurrection des morts, ni à l’existence des anges, non plus. Pour eux, les âmes ne pouvaient pas survivre à la mort des corps. Elles étaient appelées à disparaître tout simplement. Cette vision s’opposait totalement à celle des pharisiens qui, eux, croyaient à la résurrection des morts. Les sadducéens profitent donc de la venue de Jésus au Temple de Jérusalem pour le mettre à l’épreuve sur cette question.
En posant le cas d’une veuve qui aurait eu sept maris, les sadducéens font allusion à la loi du Lévirat (Dt 25, 5-10), qui dit que si un homme meurt sans laisser d’enfant mâle à son épouse, le frère du défunt doit la prendre pour femme afin d'assurer une descendance à son frère. Cette coutume manifeste le désir de l'homme de se survivre dans ses enfants, d'assurer la transmission du nom et de l'héritage.
Même si la question des sadducéens est complètement piégée, et cherche à ridiculiser ceux qui croient à la résurrection, elle est quand même intéressante, car nous nous posons nous aussi des questions du même genre : que reste-t-il après la mort de nos amours, de tous nos liens d’affection, d’amitié, de tout ce qui fait la particularité de notre propre vie ici-bas ? La réponse de Jésus peut paraître surprenante. Elle renvoie en fait à la nature profonde de l’homme. Jésus montre que notre foi en la résurrection doit se fonder sur le principe que l’homme qui aime et vit pour Dieu, ne meurt pas. Ce qui meurt en nous, c’est le mal, le péché qui infeste notre âme. Tout ce que Dieu nous a confié de bon, de beau, de vrai et que nous avons su conserver et faire fructifier, survit à l’épreuve de la mort. C’est en ce sens que nous disons que nous sommes les héritiers de la résurrection.
Nous retrouvons cette même conviction dans l’Ancien Testament, notamment dans le passage du livre des martyrs d’Israël que nous avons entendu en première lecture. Celui qui est fidèle à Dieu en observant les préceptes de la Loi de Moïse ne craint pas la mort. Mais ce qui va montrer aux hommes toute la réalité de ce qu’est la résurrection des morts, c’est le Christ lui-même qui le révèlera en affrontant lui-même la mort, et en ressuscitant le troisième jour, au matin de Pâques. La mort est vaincue. Le Christ nous ouvre les portes de la Vie éternelle. Montant au Ciel avec son corps glorieux, il nous montre que la Vie dans le monde à venir n’est en rien comparable au monde présent. A l’image de la transfiguration du Christ au mont Tabor, toutes nos relations d’amour, tous ces liens affectifs qui nous unissent les uns aux autres seront eux aussi transfigurés, spiritualisés. Nous serons au Ciel, auprès de Dieu, comme des anges. Tout ce qui limite ici-bas la confiance entre les hommes, tout ce qui entrave le don total de soi, disparaîtra. Et à l’inverse, tout ce qu’il y a de bon, de beau, de vrai, de juste dans une relation humaine survivra à notre mort. C’est pour ça qu’on peut dire que les liens du mariage ne se terminent pas avec la mort, mais qu’ils sont comme transfigurés, spiritualisés. Il leur sera enlevé toutes leurs limites terrestres. De la même manière, les liens entre parents et enfants ou entre amis ne tombent pas non plus dans l’oubli. Ils sont simplement purifiés de tous les défauts, de toutes les incompréhensions, qui ont pu exister sur cette terre. Tous ces liens seront comme libérés de toutes les souffrances qui ont pu leur être infligées ici-bas. C’est ainsi qu’on peut dire que pour certains conjoints qui ont connu une expérience difficile du mariage sur cette terre, ils n’expérimenteront le véritable amour entre eux, et avec cet amour, la joie et la plénitude de l’union, que lorsqu’ils seront réunis « en Dieu », puisqu’en Dieu, on comprendra tout, on excusera tout, on pardonnera tout.
En attendant cette communion parfaite entre tous les êtres et Dieu, nous avons un combat à mener. En choisissant de suivre le Ressuscité, nous devons lutter contre tout ce qui peut nous conduire à la mort, en choisissant à chaque instant la Vie, c’est-à-dire en choisissant de faire le Bien, de mettre de l’Amour et de la Vérité dans toutes nos relations. Et si nous voulons être bien sûr que cette Vie d’Amour survive à notre mort, nous devons la puiser dans la prière, dans le Cœur de Celui qui est la source de toute Vie, de tout Amour, notre Seigneur et notre Dieu.
La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.
Le dernier dimanche d'avril
La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et parce qu'elle ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.
Sensibiliser les élèves
La Journée du souvenir des victimes de la déportation permet de sensibiliser le public, plus particulièrement le milieu scolaire, au monde de l'internement et de la déportation. Des actions éducatives peuvent être entreprises afin d’informer et d'inciter les élèves à se poser des questions, en lien avec les fondations et les associations de mémoire.
Les enseignants profitent de cette occasion pour évoquer la déportation et le système concentrationnaire avec leurs élèves. Ils sont également invités à participer aux cérémonies officielles.
Tu te souviens Marie, du petit matin où il fallut partir si vite parce qu’ils voulaient tuer l’enfant ?
Tu te souviens qu’on ne savait que prendre et que faire du chat et que l’enfant pleurait ?
Tu te souviens de la couleur du pays quand on se retourne un instant pour regarder le bonheur qu’on laisse pour toujours ?
Tu te souviens de la faim, de la soif, des yeux que la peur agrandit quand on craint d’être poursuivi ?
Tu te souviens Marie ?
Oh ! Oui, on ne l’oublie jamais la première nuit dans le désert, la forêt qui bruisse à l’approche de la frontière, les rouleaux de barbelés.
Tu te souviens des enfants morts sur les bateaux de la détresse, et ce que l’on a fait aux femmes et des maris noyés ?
Tu connais toutes ces mères des camps d’Afrique, des camps d’Asie, des bidonvilles d’Amérique, des prisons et des goulags.
Tout le monde n’a pas un âne pour partir et le solide Joseph.
Tu sais l’odeur des aéroports, Marie, et le goût qui emplit la bouche quand les policiers s’avancent et ferment la porte du ciel ?
Marie, petite fuyarde, tu es toujours avec les déportés, les expulsés, les déplacés, les indésirables, et tu poses parmi les baluchons, le petit que traque la violence, Dieu.
14 Mai 2010 , rédigé par Collège Louis Pasteur Villemomble. Voici un poème écrit par une des lauréates du CNRD de la Seine-Saint-Denis, après un voyage fin avril 2010 à Buchenwald
«Lorsque mes yeux ont caressé cet espace, lorsque mon cœur a pénétré sur ces lieux, j'ai compris.
Je ne peux m'aventurer et dire que j'ai ressentis. Je ne peux pas.
Mais j'ai compris et enduré un air lourd qui pesait sur mes épaules.
Le même air "qu'Eux" ont respiré.
Le même dernier souffle de vie qu'ils ont laissé.
Une trace. Une marque.
J'avais entendu. J'avais lu. Je croyais savoir.
Maintenant je sais seulement.
Et mon plus grand respect pour ces deux hommes rescapés qui nous ont raconté.
Ils sont revenus pour nous, pour nous dire, témoigner de l’Horreur vécue et pour la Mémoire de Ceux qui ne sont plus.»
Sans doute ce que le conflit de la seconde guerre mondiale nous a appris, ce dont nous n’avions pas encore suffisamment conscience dans l’entre-deux guerres, c’est que la paix durable ne s’instaure jamais sur la seule base de la mémoire des vainqueurs. Sans la prise en compte juste et respectueuse de la mémoire des vaincus, on prépare la guerre. Si la mémoire des vainqueurs est humiliante, l’adversaire ressurgira. Ce conflit nous aura encore appris les limites de la démocratie et des institutions de la République, lorsqu’elles oublient l’éducation des valeurs en se contentant d’un fonctionnement, d’une organisation.
La démocratie peut porter au pouvoir un régime totalitaire, un Etat et une police républicaine peuvent se fourvoyer au point de commettre l’irréparable. Positivement, mais le prix payé fût énorme, ce conflit nous apprit aussi le partage des valeurs, la résistance et l’engagement pour la liberté, qui font la dignité de l’humanité. Des milliers de jeunes venus d’autres continents ont offert leur vie pour notre pays. Mais là où ce conflit nous enseigne davantage, de façon emblématique et dramatique, c’est dans la conception et la mise en œuvre de l’idéologie nazie. Cette soi-disant pensée traduite en pratique voulait retirer à certains l’appartenance à l’espèce humaine, leur droit à exister, quelque soit leur âge. Au sortir de la guerre, une nouvelle catégorie pénale du droit international allait voir le jour : celle du « crime contre l’humanité ».
L’extermination programmée de Juifs, de Tziganes, les traitements inhumains des personnes handicapées ou homosexuelles, des peuples slaves, la classification entre les « non-hommes », les « sous-hommes » et la race des « seigneurs », allaient venir hanter la conscience de l’Europe de la Raison. Le conflit n’avait pas lieu que sur le front de la guerre entre deux hommes de bords opposés, il était de façon bien plus radicale et saisissante dans la négation, par un groupe d’hommes se reconnaissant d’une race supérieure, de l’humanité d’autres hommes. L’ingéniosité diabolique allait atteindre son paroxysme et poser à l’homme une question sans fond : comment des hommes, nos frères en humanité, avaient-ils pu aller jusque là ? Comment un tel blasphème contre l’homme et contre Dieu a-t-il été possible ? Comment un tel blasphème contre Dieu et la race d’Abraham qui porte son Nom et sa Loi, dont le Christ est issu, à qui saint Paul s’adresse dans son exhortation entendue dans la liturgie d’aujourd’hui, fut-il rendu possible ?
Peut-on penser la Shoah ? Certains s’y attèlent avec grand courage et abnégation pour étudier les processus qui conduisent à la solution finale et nous en prévenir. D’autres cherchent à honorer les morts en ne les enfermant pas dans l’oubli, en évitant que le temps qui passe efface les traces, pour nous garder éveillés, et éviter que l’Histoire ne se répète. D’autres ont cherché et cherchent encore par leur conscience éclairée à fonder un universalisme des droits de l’homme, et à faire qu’il soit respecté, à créer une Europe de l’échange et des valeurs, à promouvoir une culture de la paix, à œuvrer à l’éducation des consciences des jeunes générations.
L’Europe et le XXème siècle, plus encore notre humanité elle-même - le fait d’être humain - ont vacillé sur ces années noires. Qu’en sera-t-il de notre monde et de notre XXIème siècle ? Il ne faudrait pas croire que la date du 8 mai 1945 a mis un terme définitif à la barbarie et à la tentation du mal. L’histoire récente nous l’a malheureusement déjà prouvé. Cela oblige à un regard lucide sur notre temps et sur nous-mêmes, sur nos désirs et nos ambitions contradictoires. Nous confions une nouvelle fois aujourd’hui toutes les victimes et tous les hommes qui sont morts à la miséricorde et à la justice divine. Mais nous, les vivants, pour ne pas céder à la tentation d’inhumanité, nous devons entrer dans le chemin de la vérité, dans celui de la Rédemption, en nous responsabilisant et en aimant la vie comme un don de Celui qui se présente comme le Chemin, la Vérité et la Vie.
L’écrivain de Ladornac Régis Delpeuch publie L’enfant d’Oradour (Scrinéo), un récit véridique et tendre sur le drame survenu il y a 75 ans, un lundi 10 juin, à Oradour-sur-Glane.
« Ce n’est pas en occultant les choses qu’on les élimine et la culture de la paix s’inculque dès le plus jeune âge ».
Fort de ces deux principes-là, l’écrivain originaire de Ladornac, Régis Delpeuch s’est lancé dans un délicat travail de mémoire : rédiger à l’attention de ses jeunes lecteurs, de 10-12 ans en moyenne, un tryptique consacré aux enfants dans la Seconde Guerre mondiale, victimes du nazisme.
Un livre pour entretenir la mémoire
Le drame d’Oradour-sur-Glane - dont on commémore aujourd’hui lundi 10 juin les 75 ans -, la rafle du Vel d’Hiv’en juillet 1942, le camp d’Auschwitz. Trois tomes pour une même histoire dramatique. « Ça fait très longtemps que je voulais aborder ces histoires », raconte-t-il. Une visite du musée des enfants du Vel d’Hiv’, à Orléans, le laisse mal en point. « Mon désir, c’est d’entretenir la mémoire, et de créer un outil pour parler aux plus jeunes de ces événements ».
Écrit « à hauteur d’enfant pour parvenir à les intéresser justement », L’enfant d’Oradour raconte, avec précision rigoureuse et une naïveté tout enfantine, l’histoire de Roger Godfrin, 8 ans, réfugié venu de Moselle avec toute sa famille trouver refuge à Oradour. Le 10 juin, le garnement échappe aux flammes de la Das Reich parce qu’il fait l’école buissonnière.
Recontextualiser le drame d'Oradour
Une histoire qu’il débute dès 1940 « pour élargir le champ », précise Régis Delpeuch, et évoquer ces réfugiés de l’Est qui, pour beaucoup, s’installèrent en Limousin et en Dordogne. Une manière de faire un lien avec l’actualité.
Une histoire également nourrie de la rencontre de l’auteur avec l’une des filles de Roger et de minutieuses recherches documentaires. Résumées à la fin du récit, elles permettent de le recontextualiser fort à propos, pour une meilleure compréhension du sujet, mais sans rien occulter des faits. « Pour les cycles 3, je pense que c’est un bon outil pour aborder le programme d’histoire », estime Régis Delpeuch.
Le village sans enfants
« Ce qui m’a le plus marqué, c’est ce village sans enfants au lendemain du drame. 192, de 4 à 14 ans, tous à l’école, tous morts, marque-t-il. Le plus difficile, c’est que je devais dans la foulée enchaîner avec l’écriture d’un nouveau Mamie Polar (sa série de policiers pour enfants, NDLR). Pendant 3 mois, je n’ai pas pu ! J’ai écrit tout ce livre en écoutant les Nocturnes de Chopin, pour mettre un peu de distance ».
Le prochain livre de la trilogie sera consacré au Vel d’Hiv’. Il sera basé sur l’histoire de deux sœurs sauvées à la veille du départ du Train des enfants. Reste à trouver les mots pour le dire…
Utah Beach, la Pointe du Hoc, le port artificiel d'Arromanches... pour le 75e anniversaire du #DDay, les drones de l'AFP ont pu tourner des images exceptionnelles de ces sites historiques du Débarquement #AFP
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