Un jour, Jésus et ses disciples allaient vers Jérusalem. La route qu’ils empruntaient était à la limite de la Galilée et de la Samarie. Au moment où ils allaient entrer dans un village, dix hommes appelèrent Jésus : — Jésus, Maître, prends pitié de nous ! Jésus regarda autour de lui. Il vit les cabanes de lépreux bâties hors du village. Il vit les hommes vêtus de haillons, et dont les mains et les pieds étaient couverts de bandages. Immédiatement, Jésus comprit que ces hommes étaient des lépreux. La vue de ces malheureux toucha le cœur aimant de Jésus. Leurs mains tendues suppliaient, disant leur grand désir d’être guéris. Les lépreux avaient entendu parler de Jésus. Ils savaient qu’il possédait le pouvoir de guérir. Ils espéraient qu’il les touche et les rende purs.
Quand la première tâche de lèpre apparaît sur la peau d’un lépreux, il doit aller se montrer à un prêtre. Le prêtre examine attentivement la plaie puis renvoie la personne. Après un temps prédéterminé, le lépreux doit revenir voir le prêtre. Si la tâche n’a pas changé et que les poils sur la plaie ont changé de couleur, le prêtre déclare cette personne impure. Elle est atteinte de lèpre. Les lépreux devaient vivre en dehors du village. Ils n’avaient pas le droit de retourner dans leur famille à moins que leurs plaies ne guérissent.
Et bien que les lépreux espéraient, et espéraient encore, la lèpre ne guérissait jamais. Ces dix lépreux, tous des hommes, neuf Juifs et un Samaritain, osaient espérer encore, les mains tendues, attendant un geste de Jésus.
— Allez vous montrer à un prêtre, leur dit Jésus. Pendant un instant les lépreux ont dû être déçus. Mais finalement ils comprirent qu’ils allaient être guéris puisque Jésus les envoyait voir un prêtre. Les lépreux savaient que la loi de Moïse exigeait que les lépreux se montrent à un prêtre. Si le prêtre les déclarait guéris, tous les habitants de leur village les recevraient avec joie et ils pourraient retourner dans leurs familles.
— Qu’attendons-nous ? se sont-ils probablement dit. Et faisant demi-tour, ils coururent vers la synagogue la plus proche. Alors qu’ils couraient, ils sentirent la sensibilité revenir dans leurs pieds et leurs mains. Ils étaient vraiment guéris ! Le Samaritain voulait trouver un prêtre le plus vite possible et être déclaré pur avec les autres, mais il fit demi-tour et revint en courant vers Jésus. Priant et louant Dieu, l’homme se prosterna aux pieds de Jésus.
— Merci ! murmura-t-il, puis toujours plus fort : Merci ! Merci ! Merci ! Les yeux de Jésus étincelaient, car rares étaient ceux qui montraient leur reconnaissance et louaient Dieu après avoir été guéris. Il regarda au loin les neuf Juifs qui couraient à toutes jambes vers le prêtre.
— Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? demanda-t-il tristement.
Où sont les neuf autres ? Le Samaritain est-il le seul qui puisse remercier et louer Dieu ?
Puis Jésus se tourna vers le Samaritain et dit :
— Lève-toi et va. Ta grande foi t’a guéri. Le cœur de l’homme débordait de joie. Il adora Dieu en montrant sa reconnaissance.
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