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3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 18:10

Année B

Nous avons fait mémoire en cours des dernières semaines que nous venons de vivre, de la venue en ce monde du Fils de Dieu, le Fils Bien-Aimé du Père qui s’est fait homme pour nous sauver : nous avons fêté son incomparable naissance la nuit de Noël à Bethléem, son Epiphanie c’est-à-dire sa manifestation à des païens représentés par les mages, et dimanche dernier son Baptême qu’il a reçu des mains de Jean-Baptiste son Précurseur, à l’âge de 30 ans dans les eaux du Jourdain.

Je voudrais évoquer aujourd’hui les 30 années qu’il a vécues à Nazareth au foyer de Marie et de Joseph, longue période que l’on a désignée sous le nom de vie cachée, durant laquelle Jésus à caché à tous ceux qui l’entouraient ou qu’il côtoyait sa véritable identité de Fils de Dieu, ne faisant rien qui puisse attirer l’attention sur Lui, ne laissant rien soupçonner de sa future mission.

Regardons durant quelques instants avec les yeux intérieurs de notre foi ce que fut sa vie d’enfant, d’adolescent et de jeune homme, si ordinaire en apparence, mais si extraordinaire aux yeux de Dieu... Nous y puiserons de précieuses leçons pour la conduite de notre vie qui peut nous paraître banale, sans intérêt, inutile et sans but... Jésus nous rappelle tout d’abord l’importance, la valeur inestimable du silence : ce silence pour lequel le monde d’aujourd’hui n’a pas beaucoup d’estime. Jésus avait besoin de ce silence (silence extérieur et silence intérieur) pour pouvoir se recueillir et prier. Car Jésus priait sans cesse... On peut dire que la prière était la respiration de son âme : c’était d’abord une prière personnelle, quelques soient les circonstances, quelles que soient ses occupations (par exemple en jouant avec ses camarades quand il était enfant, ou en apprenant auprès de saint Joseph son métier de charpentier) Jésus demeurait tourné vers son Père des Cieux, uni intimement à Lui. C’était aussi une prière communautaire car chez les juifs en famille ou avec d’autres on s’adressait à Dieu plusieurs fois par jours, dès le matin en se levant, avant et après les repas, avant de se coucher, quand le soleil se levait, quand la pluie se mettait à tomber etc... C’est également uni à ses parents et aux autres familles du village que Jésus célébrait chaque samedi le sabbat, journée consacrée à Dieu. On se retrouvait à la synagogue du village pour y écouter la Parole de Dieu et pour y chanter avec les Psaumes les louanges du Seigneur.

Demandons souvent à Dieu Notre Père la Grâce de savoir imiter Jésus en priant très souvent au cours de nos journées, soit en récitant le chapelet comme Marie nous l’a tant recommandé, soit en lisant et méditant la Parole de Dieu, soit encore en multipliant des invocations, il y a tant de façons de s’adresser à Dieu.

Beaucoup pensent que la prière est une activité inutile comme la rêverie ; mais dans son enseignement Jésus nous dit le contraire : la prière c’est ce qu’il y a de plus utile à nous-mêmes et à tous ceux pour qui nous prions qu’ils soient vivants ou défunts... Seulement, la plupart du temps il ne nous est pas donné de percevoir cette efficacité... Pour imiter Jésus, faisons en sorte que notre prière soit de plus en plus fréquente, ardente et persévérante et qu’elle soit par-dessus tout remplie de confiance. Il y a un autre enseignement que Jésus nous donne aussi par sa vie caché à Nazareth : c’est l’amour fraternel envers nos proches.

Pour Jésus à Nazareth les proches c’étaient ses parents Marie et Joseph. A nous d’imaginer avec quelle tendresse il les entourait et avec quel empressement il leur rendait toutes sortes de services... Mais il y avait aussi à Nazareth ses cousins (dont l’Evangile nous parle à plusieurs reprises), ses voisins, ses amis ainsi que les clients qu’il rencontrait dans l’exercice de sa profession de charpentier.

Si nous voulons avoir une idée des relations qu’il entretenait avec eux, il nous suffit de voir à travers les récits de l’Evangile comment il se comportait vis-à-vis de tous ceux qui venaient vers Lui et vers qui il allait : en particulier les pauvres, les malades, les pécheurs, ceux que l’on méprise et qu’on laisse de côté.

Que ce soit durant les années de la vie cachée ou les 3 ans de la vie publique : c’était toujours le même accueil, la même attention, la même beauté, la même miséricorde, bref, le même amour sans limites qui sans cesse donnait se donner et pardonnait. Demandons souvent à Jésus la grâce de mettre en pratique vis-à-vis de nos proches et de tous ceux que nous côtoyons les qualités de cet amour fraternel que saint Paul énumère dans sa 1ère Lettre aux Corinthiens « l’amour prend patience, il rend service, il ne jalouse pas, ne se gonfle pas d’orgueil, ne cherche pas son intérêt, ne s’emporte pas, ne garde pas rancune » (et par conséquent accorde toujours son pardon). N’oublions pas que c’est par tous ces petits actes d’amour envers nos frères que nous prouvons à Dieu notre amour et pensons qu’au soir de notre vie c’est sur cet amour que nous serons jugés.

Chers frères et sœurs, plus nous contemplerons la vie de Jésus à Nazareth si ordinaire en apparence, mais si extraordinaire par sa qualité spirituelle et plus nous comprendrons que ce qui fait la valeur de notre vie aux yeux de Dieu ce n’est pas le paraître mais l’être, c’est l’amour qui habite notre âme, un amour qui inspire et imprègne toutes nos actions, même les plus insignifiantes... Rien n’est petit de ce qui est fait par amour...

Puisse la lumière qui émerge des longues années que Jésus a vécues à Nazareth... (Et qu’avec Lui, Marie et Joseph ont vécues) nous aider à traverser la grisaille et la monotonie des jours dans la sérénité, l’espérance et même cette joie surnaturelle qui faisait dire à saint Paul : « J’exulte de joie au milieu des tribulations ».

Amen.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:17

Pourquoi l’Eglise nous invite-t-elle à contempler, dans le temps après, Noël, le mystère de la Sainte Enfance de Jésus ?

N’est-ce pas pour nous inciter à vivre dans toutes ses exigences la TOUTE PETITESSE évangélique sans laquelle aucun disciple du Christ ne peut avoir accès à cette intimité profonde avec Dieu qui est l’essentiel de la vie chrétienne ?

Pour être aimé de Dieu, en effet, et pour aimer Dieu il faut devenir petit.

«Si vous ne devenez semblables à des petits enfants vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.»

Cette petitesse spirituelle, chemin obligé de la sanctification, il importe tout d’abord de ne pas la confondre avec sa caricature qui est l’infantilisme religieux.

La véritable enfance évangélique c’est cet «état de maturité chrétienne» qu’évoque St Paul lorsqu’il dit : «Quand j’étais enfant j’agissais comme un enfant. Devenu homme, je me suis défait de ce qui était de l’enfant.»

On ne peut pas être enfant selon le Christ si on n’abandonne pas les défauts de l’enfant à l’exemple de celle qui, dans les temps modernes, a donné à l’Eglise un enseignement lumineux sur la «petite voie» de l’enfance spirituelle : sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Dans son «Histoire d’une âme» elle explique comment, vers l’âge de 14 ans, dans la nuit de Noël, elle cesse d’être une enfant : «Je reçus la grâce de sortir de l’enfance... Jésus voulait me défaire des défauts de l’enfance. Il me rendit forte, courageuse. Il me revêtit de ses armes.» Par contre, ce qu’il nous faut absolument garder de l’enfance, ce sont ses qualités : c’est surtout cet état de dépendance qui en constitue la caractéristique essentielle. «Tandis que dans l’ordre naturel, écrit Pie XII, l’enfant qui grandit doit apprendre à se suffire, dans l’ordre de la grâce, l’enfant de Dieu, en grandissant, comprend de mieux en mieux qu’il ne pourra jamais se suffire à lui-même, qu’il doit vivre dans une docilité supérieure.»

Un enfant ne se sent-il pas tout naturellement dépendant ? Plus il est petit, plus il est dépendant. La perfection de l’enfance spirituelle est atteinte lorsque l’âme, bien convaincue de sa pauvreté radicale, s’établit dans une attitude de dépendance absolue vis-à-vis de Dieu, lorsqu’elle s’abandonne avec une totale confiance entre ses mains paternelles, se laissant faire comme l’argile qui se laisse modeler par le potier.

«Etre petit, nous dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, c’est reconnaître son néant, attendre tout du Bon Dieu comme un petit enfant attend tout de «son père, c’est ne s’inquiéter de rien, ne point gagner de fortune... Etre petit, c’est ne point s’attribuer a soi- même les vertus qu’on pratique se croyant capable de quelque chose, mais reconnaitre que le Bon Dieu pose ce trésor de la vertu dans la main de son petit enfant pour qu’il s’en serve quand il en a besoin, mais c’est toujours le trésor du Bon Dieu.» (Novissime verba)

La voie de l’enfance spirituelle, explique-t-elle à un autre endroit, c’est le chemin de la confiance et du total abandon. Heureuse l’âme qui s’efforce par une conversion permanente d’acquérir cet esprit d’enfance !

Elle devient de plus en plus réceptive au message de la Foi, car Dieu ne se révèle pas aux sages et aux prudents, mais aux tout petits ; ce n’est pas aux orgueilleux qu’il donne sa Lumière, mais aux humbles. Elle devient également de plus en plus capable de transmettre ce message : les petits, les doux et les humbles sont en effet les instruments de choix dont Dieu se sert pour diffuser sa Vérité et communiquer son Amour.

Elle se trouve enfin revêtue d’une très grande force d’âme... En elle se vérifie l’étonnante affirmation de St Paul : «Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la force, ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise voila ce que Dieu a choisi ; il a choisi ce qui n’est pas pour réduire à rien ce qui est.» (I Cor. I 27 - 28)

Quand on ne compte pas sur soi, mais sur Dieu seul et qu’on a en la bonté et en la puissance de ce Père des Cieux une confiance illimitée, de qui ou de quoi aurait-on peur ?

Qu’est-ce qu’on n’oserait pas entreprendre de ce qui apparaît comme voulu par Dieu ?

Quand on vit dans une absolue dépendance de Dieu et de sa grâce, on parvient à une totale indépendance vis-à-vis de ce qui n’est pas Dieu. On est alors en possession de «la vraie liberté des enfants de Dieu.»

Puisse Jésus nous faire comprendre à travers le mystère de son Enfance, que le moyen le plus sûr et le plus efficace pour atteindre l’Idéal qu’Il nous propose : redevenir des tout petits, c’est de nous mettre comme Lui, à l’école maternelle de Marie.

C’est en laissant Marie «Mère du Bel Amour de la crainte, de la connaissance et de la Sainte Espérance» nous prendre dans son cœur c’est en la laissant nous enfanter dans son sein, comme dit saint Louis Marie de Montfort que nous reproduirons toujours plus parfaitement en nos âmes la sainteté de Jésus-Christ, Lui qui nous «a donné l’exemple pour que nous fassions comme Il a fait.»

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