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29 mai 2024 3 29 /05 /mai /2024 16:13

Tout baptisé qui a conservé au moins quelques traces de la foi catholique le sait : le mois de mai, c’est le mois de Marie. Au mois de mai, on fleurit davantage la statue de la vierge Marie dans les églises paroissiales, on part en pèlerinage dans un sanctuaire marial, on prie tous les jours le chapelet dans la petite chapelle de la paroisse dédiée à la sainte Vierge.

Mais d’où vient cette dévotion mariale durant le mois de mai ? Il faut remonter dans le temps, car il s’agit d’une longue tradition. Quelques flashs historiques peuvent nous aider à avoir une idée du développement de cette tradition. Au XIIIe siècle déjà, Alphonse le Sage, roi de Castille, avait associé dans un de ses chants la beauté de Marie et celle du mois de mai. Un siècle plus tard, le bienheureux dominicain Henri Suso avait, durant l’époque des fleurs, l’habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge. Saint Philippe Néri exhortait les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai, en mettant des fleurs de printemps à l’autel de la sainte Vierge. Encore un peu plus tard, les jésuites recommandaient de dresser, toujours durant le mois de mai, un autel à Marie, autour duquel la famille se réunissait pour réciter des prières en l’honneur de la sainte Vierge. Le pape Pie V institua enfin la fête de la Visitation de Marie le 31 mai pour clôturer le mois de mai. Cette fête commémore la visite de Marie enceinte de Jésus chez sa cousine Élisabeth enceinte, elle, de Jean-Baptiste. Le texte évangélique nous apprend qu’Élisabeth fut remplie de l’Esprit-Saint et cria : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Quelle belle louange d’Élisabeth à Marie ! Il n’est pas surprenant que certaines de ces paroles ont été reprises dans le ‘Je vous salue Marie’. Regardons les paroles d’Élisabeth de plus près. Elle dit d’abord que Marie est bénie, ainsi que le fruit qu’elle porte dans son sein. Oui, Marie est bénie, elle a été choisie par le Seigneur pour devenir la maman de son Fils. Élisabeth exprime ensuite son bonheur de pouvoir rencontrer celle qui porte le Messie. C’est en effet un grand privilège de pouvoir rencontrer la dame qui nous a donné le Fils de Dieu. Chaque fois que j’entends ces paroles d’Élisabeth, je pense spontanément aux cinq enfants qui ont vu la Sainte Vierge à Beauraing. Et je me dis : ces enfants ont dû penser la même chose : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » En d’autres mots : Pourquoi est-ce que nous voyons la belle dame, tandis que les autres ne voient rien ? Car les enfants ne comprenaient pas au début pourquoi les autres gens ne voyaient rien. Elle est pourtant là. La vision était naturelle pour eux. Ce n’est que plus tard que les enfants se sont rendu compte du privilège qui leur était accordé. Élisabeth termine par la béatitude : « Heureuse celle qui a cru à la parole du Seigneur ». Marie a accueilli avec foi l’annonce qu’elle allait devenir Mère de Dieu. Elle ne savait pas comment cela devait se réaliser, mais elle s’est mis volontairement au service du dessein de Dieu : « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole ». Avec Élisabeth, nous pouvons dire : heureuse es-tu, Marie, pour ta disponibilité ; louange à toi, Sainte Vierge, car tu as dit « oui » à la demande de l’ange du Seigneur. Il est clair qu’Élisabeth n’a pas dit tout cela d’elle-même. Elle fut inspirée par le Saint-Esprit, nous dit le texte. L’Esprit-Saint est d’ailleurs aussi fort lié au mois de moi. Très souvent, la solennité de Pentecôte advient au mois de mai. C’est alors l’occasion de prier avec Marie une neuvaine pour l’effusion du Saint-Esprit, comme le firent les disciples au cénacle. En effet, le livre des Actes des Apôtres nous dit que Marie faisait partie, avec quelques autres femmes, du groupe des apôtres qui étaient assidus à la prière (Ac 1,14). Elle n’est pas mentionnée explicitement au jour de la Pentecôte, mais rien ne fait supposer qu’elle se serait éloignée du groupe à ce moment-là. C’est pourquoi elle est très souvent représentée parmi les apôtres sur des icônes et autres représentations de la Pentecôte. N’hésitons donc pas à prier l’Esprit-Saint en compagnie de Marie. La Sainte Vierge nous a été donnée par le Seigneur sur la croix comme mère céleste : « Voici ta mère ». Elle est notre deuxième maman, une maman qui veille sur nous, une maman qui veut le meilleur pour nous, une maman qui veut nous chouchouter, mais surtout une maman qui veut que nous soyons heureux. Faisons donc appel à notre maman céleste, dans nos difficultés, confions lui nos soucis, nos épreuves, mais aussi nos joies et notre bonheur. Allons à sa rencontre dans un sanctuaire marial, ou devant sa statue dans notre église paroissiale ou chez nous à la maison. Offrons-lui des fleurs durant ce mois de mai. Pour terminer, reprenons l’Évangile de la Visitation. Après la louange d’Élisabeth adressée à Marie, celle-ci lance son Magnificat. C’est sa louange adressée au Seigneur. Imitons la Sainte Vierge, faisons nôtre le Magnificat de Marie, et louons le Seigneur qui a choisi une humble servante pour devenir Mère de Dieu :

Mon âme exalte le Seigneur
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Abbé Chris Butaye

Source : http://www.diocesedenamur.be

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27 mai 2024 1 27 /05 /mai /2024 09:35

Livre de Sophonie 3,14-18

« Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi ».

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur.

Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête ». Parole du Seigneur.

Commentaire : Un peut bout de paix, un puissant voisin aux menées impérialistes, l’Assyrie, qui se tient tranquille, c’en est assez pour qu’un peuple soit en fête ! Oui, le Seigneur son Dieu règne au milieu de lui. Mais pour Sophonie cette accalmie est le signe d’une transformation plus profonde que Dieu accomplira un jour. En ce jour de fête, on n’aura plus à craindre la guerre, l’humanité nouvelle sera conviée à danser de joie avec son Seigneur, car l’amour aura eu le dernier mot sur la terre. Ce sera le triomphe définitif du Sauveur au milieu des hommes.

Écoutons avec émerveillement Dieu nous dire par son prophète : « Le Seigneur met en toi sa joie, il te renouvelle par son amour, il dans pour toi ». Qu’est-ce donc que l’homme pour que Dieu se réjouisse ainsi à son sujet ?

Cantique d'Isaïe 12

R/ Il est grand au milieu de toi, le Dieu Saint d’Israël.

  • Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut. R/
  • Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. R/
  • Ce jour-là, vous direz : « Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! » R/
  • Redites-le : « Sublime est son nom ! » Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. R/
  • Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! R/

Alléluia. Alléluia. Heureuse es-tu, Vierge Marie, toi qui as cru que s’accompliraient pour toi les paroles du Seigneur. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles : Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais ».

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Commentaire : Élisabeth est tout étonnée de voir Marie, la mère de son Seigneur venir l’aider à préparer la naissance de Jean Baptiste en assumant les tâches du ménage. La mère de Dieu se veut servante : au jour de l’Annonciation, elle dit : « Je suis la servante du Seigneur » ; ici, elle se présente encore de la même manière : « Dieu s’est penché sur son humble servante ». La mère agit comme fera son fils, Jésus : « Je suis venu pour servir, dira-t-il, et non pour être servi ». Comme ils ont partagé le même souci de servir, la mère et le fils partagent la même destinée : d’un certain point de vue, on peut dire que la résurrection de Pâques et celle de l’Assomption sont la réponse de Dieu à ceux qui ont voulu servir.

La grandeur de Marie ne réside pas d’abord dans des privilèges reçus de Dieu mais dans sa volonté de servir. Prions-la de nous apprendre à servir avec la même humilité, le même sourire et la même délicatesse qu’elle.

Homélie

Un jour, écrit saint Luc en une page exquise de son Évangile, « Marie partit et se rendit en hâte chez sa cousine Élisabeth qui avait conçu un fils en sa vieillesse ».

Elle se dépêchait, car l'Esprit-Saint dont Elle était l'Épouse Bien-aimée la pressait de se rendre auprès de cette femme âgée en situation délicate pour y commercer sa mission de « Porteuse du Christ » et de Médiatrice de son Amour. Son entrée dans la maison de sa vieille parente fut une heure particulièrement flamboyante, une première Pentecôte en vérité. Par sa seule présence, en effet, et son humble salutation, s’accomplit une véritable effusion de l'Esprit-Saint qui souleva les acteurs présents comme au-dessus de la terre et hors d'eux-mêmes. C'est comme si une sorte d'ivresse surnaturelle les avait saisis tout à coup, comme si un peu de folie divine avait envahi leurs cœurs. Le premier touché par le feu de cette Pentecôte fut le petit Jean qui se trouva immédiatement sanctifié dans le sein de sa mère ainsi que l'ange du Temple l'avait annoncé à Zacharie son père : « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ». Le futur Précurseur en tressaillit de joie et cette émotion gagna l' âme de sa mère qui fut divinement éclairée pour reconnaître en Marie « la mère de son Seigneur » lui apportant - à elle, mais aussi à son enfant prédestiné, à Zacharie, puis à tous, la joie qui surpasse toute joie : celle du Verbe Incarné Sauveur des hommes. « Et d'où me vient ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? » Et ce feu d'artifice de l'Esprit-Saint, s'acheva, comme nous savons, en une apothéose de reconnaissante allégresse et de louange dans 1'âme de la « Femme bénie entre toutes les femmes », proclamant dans son Magnificat les merveilles de ce Dieu infiniment Saint qui désormais, par son intermédiaire de petite servante allait « visiter et racheter son Peuple ».

Telle fut la première Visitation de Notre-Dame. Mais ce mystère, si révélateur de l'ardente charité et de la parfaite humilité de Marie qui à l'exemple de son Fils ne vient pas « pour être servie, mais pour servir », n'appartient pas seulement au passé ; il est une réalité toujours actuelle, combien douce et génératrice d'une grande espérance !

Marie, la toute miséricordieuse ne cesse de porter à tous ceux qui, par sa maternité de grâce, sont devenus ses enfants, la présence Sanctifiante du Rédempteur. On peut dire que la Mère de l'Église, trésorière et distributrice de tous les dons de Dieu est toujours « en visite auprès de ceux qu'elle aime » (Adam de St Victor) parce que le mystère de son Assomption Corporelle fait qu'Elle est beaucoup plus proche de nous qu'elle ne le serait si elle était au ciel avec son âme uniquement. En la glorifiant dans son corps et dans son âme, Jésus lui a donné de tout voir et de tout pouvoir, mais son regard et sa puissance d’intercession sont ceux d'une Mère dont le cœur idéalement bon se trouve dilaté presque à l'infini par l'amour divin qui l'habite.

« Marie, écrit le Père Bernard o.p. est un cœur qui est extrêmement délicat et qui a beaucoup souffert. Elle est animée envers nous de la tendresse la plus pénétrante et de la pitié la plus vraie. Son amour est un merveilleux composé : c'est de la plus exquise sensibilité féminine transformée dans la plus ardente charité divine. Il est une source intarissable de miséricorde ». Que d'interventions de la part de cette Maman céleste, discrètes la plupart du temps, mais toujours efficaces, dont nous sommes les heureux bénéficiaires ! Oh ! Comme elle accourt en toute hâte et vient nous visiter avec délicatesse chaque fois que se fait sentir un besoin quelconque du corps ou de l'âme :

  • chaque fois qu'il faut éclairer ou conseiller, car Elle est la Mère du Bon conseil.
  • chaque fois qu'il faut relever des chutes et panser les blessures causées par le péché, car Elle est le Refuge des pêcheurs.
  • chaque fois qu'il faut consoler, soulager et guérir, car Elle est la santé des malades et la consolatrice des affligés.
  • chaque fois qu'il faut stimuler, entraîner, lancer vers de nouveaux progrès de Foi, d'Espérance et d'Amour en vue d'une intimité toujours plus profonde avec Dieu et d'une charité toujours plus rayonnante de 1'Amour même du Christ, car Elle est la Mère de la divine Grâce et le secours des chrétiens, le « moule » dont le Saint-Esprit se sert pour former en nous le Christ et faire de nous des saints.

Saint Thomas d'Aquin, prince des théologiens, assure que « dans n'importe quel danger on peut obtenir le salut de la Vierge Marie ». Or nous vivons en cette fin de siècle dans une période de péril extrême. Le monde et l'Église sont terriblement ébranlés par les puissances de l'Enfer. Le démon déchaîne fait de plus en plus de ravages dans les âmes. Mais la Reine du monde veille et c'est parce qu'Elle veut le salut de tous ses enfants, que depuis 1830 Elle se manifeste à eux à travers ces visitations plus solennelles et plus frappantes que sont ses apparitions. Si Elle vient avec tant d’éclat, en effet, c’est d’abord pour nous avertir et nous prémunir, mais c’est aussi pour nous engager dans le grand combat qu’Elle mène contre le Mal et qui s’achèvera, comme Elle l’a promis, par une Victoire totale de son Cœur Immaculé.

Puissions-nous toujours mieux comprendre qu’en toutes ses Visitations, petites ou grandes, Marie nous apporte Jésus, et que cela doit nous suffire puisqu’en « nous le donnant, Dieu nous a tout donné ».

Lectures de La Visitation en DOCX et PDF

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