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9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 15:08

Lecture du livre des Nombres 21, 4b-9

Bien mieux que le serpent de bronze, le Christ en croix s'offre à nos regards pour nous guérir de toutes nos fautes.

En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents ». Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ! — Parole du Seigneur.

Psaume 78

R/ N'oubliez pas les exploits du Seigneur !

  • Nous avons entendu et nous savons ce que nos pères nous ont raconté : et nous redirons à l’âge qui vient les titres de gloire du Seigneur. R/
  • Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient, ils revenaient et se tournaient vers lui : ils se souvenaient que Dieu est leur rocher, et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur. R/
  • Mais de leur bouche ils le trompaient, de leur langue ils lui mentaient. Leur cœur n’était pas constant envers lui ; ils n’étaient pas fidèles à son alliance. R/
  • Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour. R/

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens 2, 6-11

Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. — Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia. Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons: par ta Croix, tu as racheté le monde. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 13-17

La croix de Jésus n'est pas le signe de notre jugement, mais celui de l'amour qu'en son Fils Dieu porte au monde.

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». — Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie

Chaque année, frères et sœurs, l’Eglise nous fait célébrer le mystère de « la Croix Glorieuse » au jour anniversaire où fut découvert à Jérusalem le bois précieux qui avait porté le corps martyrisé de Jésus. C’était le 14 septembre de l’an 320.

Instrument de supplice, d’une atroce cruauté, réservé aux esclaves et aux grands criminels qu’on voulait torturer et couvrir de honte.

- Comment la Croix est-elle devenue Glorieuse ?

- Comment l’Eglise peut-elle nous inviter à exaltée cet horrible gibet sur lequel Jésus, son divin fondateur, a connu la mort ?

Dans son Evangile l’Apôtre Jean donne à ces questions une réponse particulièrement éclairante. Pour lui, en effet, la mort de Jésus n’est pas une infamie : elle est une élévation. Et il donne à ce terme une double signification : élévation en Croix et élévation en Gloire. Autrement dit, Jésus qui s’offre librement sur le Calvaire est en même temps le Crucifié et le Glorifié.

Saint Jean nous fait ainsi comprendre que l’heure de la mort pour Jésus, c’est l’heure de la victoire suprême : ce n’est pas un pauvre homme humilié qui expire dans l’échec humain le plus total mais le Fils de Dieu dont l’acte d’obéissance filiale d’une valeur infinie est source de Salut et de Gloire éternelle pour tous les hommes.

Oui, par le mystère de sa mort d’amour qui prélude à la gloire éclatante de sa Résurrection, Jésus est le grand vainqueur : il triomphe définitivement du péché, de la mort et de l’enfer. Il nous obtient le pardon de Dieu et nous ouvre toutes grandes les écluses de la Grâces : de cette vie divine qui (si nous lui faisons bon accueil) en nous peut nous envahir pour nous transfigurer.

Il n’est donc pas surprenant, chers frères et sœurs, que la Croix soit devenue l’objet d’une particulière vénération chez tous ceux qui reconnaissent en elle l’instrument privilégié du salut, le signe éclatant de l’amour le plus fort et le plus bouleversant : celui que le Fils de l’Homme porte à chacun de nous : « Il m’a aimé moi et il s’est livré pour moi » disait saint Paul.

C’est un peu partout, en effet (nous l’avons tous constaté) que la Croix se dresse en place d’honneur : dans nos églises, dans nos cimetières, au carrefour des chemins et sur les murs de nos maisons.

Mais se dresse-t-elle aussi et avant tout dans nos cœurs ?

Quel accueil lui réservons-nous lorsqu’elle vient nous visiter dans nos vies par le biais des renoncements qu’exige notre fidélité au Christ et sous forme de souffrance physique morale ou spirituelle ?

Acceptons-nous alors d’y être cloués avec Jésus et dans les sentiments qui furent les siens ?

Il faut bien reconnaître qu’en raison de notre répulsion vis-à-vis de toute souffrance nous sommes constamment tentés de nous dérober aux différentes crucifixions, petites ou grandes, que Dieu permet pour notre plus grand bien, autrement dit pour notre sanctification. Mais, si d’une part, dans notre prière contemplative nous nous laissons pénétrer par le mystère de Jésus crucifié et si, d’autre part, dans toutes nos eucharisties nous communions au « Corps livré » et au « Sang versé » avec le désir de nous offrir avec Jésus en sacrifice, nous sommes assurés d’attirer en nos cœurs toutes les grâces dont nous avons besoin pour porter avec amour toutes nos croix, si dures, si écrasantes soient-elles !!!

En nous plaçant dans cette vive lumière qui émane de la Croix Glorieuse nous sommes donc amenés à comprendre que la souffrance n’est pas quelque chose d’absurde, mais qu’elle est le moyen irremplaçable grâce auquel nous pouvons, à l’exemple de Jésus, de Marie et de tous les saints prouver à Dieu notre amour.

En étant dans les mains expertes du Seigneur un rude ciseau qui taille impitoyablement les branches nuisibles de l’égoïsme et de l’orgueil, la souffrance nous purifie en profondeur et nous conduit progressivement à aimer Dieu plus que tout et uniquement pour lui-même. Et en même temps elle est particulièrement utile à notre prochain, car elle achève, comme dit saint Paul, ce qui manque à la Passion du Christ pour son Corps qui est l’Eglise. Elle est comme un sérum d’amour que nous offrons au Seigneur et dont il veut bien se servir pour convertir les âmes, les guérir, les revivifier et les sanctifier. Le chrétien est un rédempteur avec le Christ. Nous savons enfin (et c’est cette perspective qui devrait nous encourager et nourrir notre espérance) que toutes nos souffrances valorisées par l’amour sera un jour transfigurées en gloire. « Il n’y a aucune proportion nous assure saint Paul, entre les souffrances de ce monde et le poids éternel de gloire qui en sera la récompense au ciel ».

« Souffrir passe, avoir souffert ne passera pas ».

Nous demanderons à Celle qui fut la personne la plus unie à Jésus crucifié : Marie, la Mère des douleurs, de nous aider à approfondir le sens chrétien de la souffrance.

Qu’elle nous apprenne à porter chacun notre fardeau avec le maximum d’amour et surtout de savoir aider nos frères à porter le leur.

Amen.

Prière Universelle

  • « Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Prions pour que tous les fidèles, poussés par l'Esprit et animés d'une confiance totale dans le Père, puissent communier joyeusement à la Croix Glorieuse du Fils.
  • Nous fêtons aujourd'hui la Croix Glorieuse. Prions pour les malades, les adultes et les souffrants de notre monde : que leurs épreuves soient reçues comme une communion à la croix rédemptrice du Christ et une offrande au Père.
  • « La Croix est la clef qui ouvre la porte, la lampe qui éclaire le ciel et la terre » disait le Saint Curé d'Ars. Prions pour les chrétiens victimes de la guerre et de la persécution et pour ceux dont la foi et l'espérance sont ternies par la souffrance. Qu'ils reçoivent la chaleur de se sentir les fils aimés du Père.
  • Nous vivons aujourd'hui un temps de rentrée : scolaire mais aussi pastorale. Prions pour les personnes qui forment notre communauté chrétienne. Qu'elles puissent toutes contribuer à agrandir notre famille dans la foi, l'espérance et la miséricorde.

Source de la P.U. : http://www.basilique-saint-sernin.fr Sœurs de la Compassion

 

Lectures de la Fête de la Croix Glorieuse en DOCX et PDF

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 06:46

Chaque année l'Eglise nous fait célébrer le mystère de la CROIX GLORIEUSE, au jour anniversaire où fut découvert à Jérusalem « le bois précieux qui avait été digne de porter le Roi du Ciel » Jésus, notre Bien-Aimé Sauveur. C'était le l4 Septembre de l'an 320.

Instrument de supplice, d’une atroce cruauté réservée aux esclaves et aux grands criminels qu'on voulait torturer et couvrir de honte, comment la Croix est-elle devenue glorieuse ? Comment l'Eglise peut-elle nous inviter à « exalter » cet horrible gibet sur lequel Jésus-Christ son divin fondateur a connu la mort ?

Dans son Evangile, l'apôtre Jean donne à ces questions une réponse particulièrement lumineuse. Pour lui, en effet, la mort de Jésus n'est pas une infamie : elle est une élévation. Et il donne à ce terme une double signification : élévation en Croix et élévation en Gloire.

Autrement dit, Jésus qui s'offre librement sur le Calvaire comme victime d'amour est en même temps le CRUCIFIÉ et le GLORIFIÉ.

Comme saint Paul dans l'Hymne à la Croix (Ph. II), saint Jean unit dans le plan de la Sagesse divine l'exaltation et l'humiliation.

Le croyant découvre ainsi que l'heure de la mort pour Jésus est l’Heure de la Victoire ; ce n'est pas un homme qui expire dans l'échec total, mais le Fils de Dieu dont l'acte d‘obéissance filiale ayant une valeur infinie est cause de Salut et de Gloire.

Oui, l'Amour absolu du Dieu fait homme allant jusqu'à l'extrême – jusqu’à cette sublime folie que représente la Croix - a remporté la plus grande victoire que le monde ait jamais enregistrée : Victoire sur le péché et sur la mort éternelle qui est la conséquence du péché. Et cette victoire a rendu aux hommes le trésor inestimable de la vie surnaturelle qui est communion avec les Trois Personnes divines et « semence de gloire ».

Il n'est donc pas surprenant que la Croix du Christ soit devenue l'objet d'une si grande vénération chez tous ceux qui reconnaissent en Elle 1'instrument privilégié de notre Salut, signe éclatant de l'amour le plus fort et le plus bouleversant, celui que nous porte le Fils de Dieu en personne : « Il m'a aimé moi et Il s'est livré pour moi ». (Saint Paul)

Elle se dresse partout en place d'honneur : dans nos églises, dans nos cimetières, au carrefour de nos chemins, sur les murs de nos maisons...

Mais se dresse-t-elle dans nos cœurs ?

Quel accueil lui réservons-nous lorsqu'elle vient se planter dans nos vies par le biais des renoncements qu'exige la vie chrétienne et sous forme de douleur physique, morale ou spirituelle ?

Acceptons-nous alors d'y être cloués avec Jésus et dans les sentiments qui furent les siens ? Certes, en raison de notre « allergie » à toute souffrance, nous sommes constamment tentés de nous dérober aux différentes crucifixions, petites ou grandes que Dieu dans sa Sagesse permet ou veut pour nous en vue de notre sanctification. Mais si d'une part dans notre prière contemplative nous nous laissons pénétrer par le mystère de Jésus crucifié et si, d'autre part, dans toutes nos eucharisties, nous communions au « Corps livré » et au « Sang versé »avec l'intense désir de devenir des hosties dans l'HOSTIE, nous sommes assurés d'attirer en nos cœurs les grâces actuelles dont nous avons besoin pour accepter et offrir avec amour toutes nos croix, si éprouvantes, si écrasantes soient-elles.

Dans cette vive lumière qui émane de la CROIX GLORIEUSE, la souffrance n'apparaît donc plus comme quelque chose d'absurde, mais comme l'irremplaçable moyen par lequel on peut, à l'exemple de Jésus et de Marie, prouver son amour.

Elle est vraiment l'expression la plus haute de la charité envers Dieu et envers le prochain. En étant dans les mains expertes du Seigneur un rude ciseau qui taille impitoyablement les branches nuisibles de l'égoïsme et de l'orgueil, la souffrance nous purifie en profondeur et nous conduit progressivement à aimer Dieu plus que tout et uniquement pour Lui-même d'un amour purement oblatif, de plus en plus parfait.

En nous configurant au Christ Rédempteur et à Marie co-rédemptrice, la souffrance « achève, comme dit Saint Paul, en notre chair ce qui manque à la Passion de Jésus pour son Corps qui est l'Eglise ».

Quel puissant réconfort pour le fidèle qui souffre, de penser qu'il est un prolongement du Sauveur et qu'il l'aide ainsi à convertir et à sanctifier les âmes !

Bref, reconnaissons avec Marthe Robin que « Jésus nous apprend à voir plus haut, plus loin, avec plus d'amour surtout, ce que le langage humain appelle douleur et souffrance ; mais qui n'est en réalité que la condition suprême d'une éternité de Bonheur et d'Amour dans le ciel ».

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