Peu de temps après avoir appelé ses disciples à le suivre, Jésus fut invité avec ses amis à Cana en Galilée. La mère de Jésus, Marie, était conviée aussi. Il y avait beaucoup d’invités au festin de noces, et les hôtes offrirent tout ce qu’ils avaient de meilleur. Les serviteurs s’empressaient auprès des invités, leur offrant à satiété une nourriture fastueuse et de délicieux vins. Mais, dans les cuisines, il y eut une véritable panique. L’un des serviteurs s’aperçut que le vin manquait. Ils ne savaient que faire. Car, en ce temps-là, on ne pouvait aller dans les magasins acheter d'autres provisions. Et, ne pas recevoir dignement ses invités, c’était un déshonneur pour la famille. La mère de Jésus entendit ces murmures. Étant une grande amie de la famille, elle désirait l’aider d’une manière quelconque.
Marie dit à voix basse à Jésus : « Ils n’ont plus de vin ! » Jésus comprit que sa mère lui suggérait de se servir de son pouvoir pour faire en sorte que la journée ne soit pas gâchée. Mais il savait aussi que c’est à Dieu d’abord qu’il devait obéir, pas à sa mère. « En quoi cela te concerne-t-il ? lui demanda-t-il. Ce n’est pas encore le moment d’agir. Je dois attendre l’heure de Dieu ». Marie écouta son Fils, mais elle dit aux serviteurs : « Faites tout ce que mon fils vous dira ». Elle en était certaine, Dieu autoriserait Jésus à aider leurs amis. Jésus regarda autour de lui. Or il y avait là six énormes jarres de pierre, qui contenaient chacune au début du repas une centaine de litres d’eau. Elles étaient maintenant vides car les invités avaient utilisé l’eau pour se laver les mains avant le repas. En ce temps-là, leur religion prescrivait aux Juifs de se laver les mains plusieurs fois au cours de la cérémonie, aussi une énorme quantité d’eau était-elle nécessaire pour une fête comme celle-ci. « Remplissez d’eau ces jarres », ordonna Jésus à l’un des serviteurs. Celui-ci s’empressa d’obéir. « Maintenant, dit Jésus, puisez-en un peu et portez-la aux convives ». Les serviteurs en remplirent des cruches et les portèrent aux invités. Le premier qui en goûta se tourna vers le marié : « Dieu, quel vin délicieux ! s’exclama-t-il. Généralement, tout le monde sert d’abord le bon vin et ensuite l’ordinaire. Mais toi, tu as gardé le meilleur pour la fin ! » Personne ne savait d’où venait ce vin, sauf les serviteurs et les disciples. Et ils étaient émerveillés de ce qu’ils avaient vu. Ce fut le premier miracle de Jésus. Pour cela, les disciples en étaient maintenant certains : leur maître n’était pas comme les autres, et ils crurent en lui.
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