Cinquante jours après la dernière Pâque, pendant laquelle Jésus fut crucifié, les Juifs célèbrent la Pentecôte, la fête de la moisson. Ce jour-là, ils remercient Dieu pour les premières récoltes et commémorent le jour où il donna les Dix Commandements (les tables de la Loi) sur le mont Sinaï. Comme pour la Pâque, des foules de visiteurs affluent alors à Jérusalem.
Ce jour-là, les Apôtres étaient tous réunis dans l’attente de la venue du Saint-Esprit. Ils étaient à nouveau douze, car Judas Iscariote avait été remplacé par un homme du nom de Matthias. Tout à coup vint du ciel un bruit semblable à un ouragan, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Des petites flammes apparurent, comme des langues de feu, et il s’en posa une sur la tête de chacun d’eux. Tous furent emplis d’un sentiment merveilleux. Cette même sensation qu’ils éprouvaient quand ils parlaient avec Jésus : une chaleur, une force et une immense joie dans tout le corps. À cet instant précis, ces douze hommes accablés, apeurés, craintifs, fuyant les persécutions dont les menacent les prêtres et les pharisiens, sentent monter en eux une incroyable force.
Ils se précipitent au-dehors. Comme pour chaque fête juive, beaucoup de gens de toutes origines sont venus à Jérusalem : il y a là des Égyptiens, des Romains, des Crétois, des Parthes, des Mèdes, des Arabes, des Libyens, des Mésopotamiens, bien d’autres. C’est à eux que les apôtres s’adressent. Et, à chacun, ils parlent dans sa langue !
Autour d’eux la stupeur grandit. On s’interroge : « Ces hommes-là ne sont-ils pas tous de Galilée ? Comment donc chacun de nous les entend-il dans sa propre langue ?
Pour les apôtres, désormais, tout est devenu clair : ce qu’ils viennent de recevoir, ce sont ces « dons du Saint-Esprit » annoncés par Jésus lui-même.
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