Pourquoi les catholiques fêtent-ils Mardi gras ?
L’origine du Mardi Gras date du temps des Romains. La fête romaine s’intitulait les Calendes de mars. En effet, les romains célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. A cette occasion, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. C’est l’origine lointaine.
En réalité, l’origine du Mardi gras est catholique. La fête du Mardi gras est une fête d’origine catholique qui précède le mercredi des Cendres. En 1094, la fête était déjà mentionnée dans une charte du doge Faliero à Venise, et en 1269, le Sénat prescrivait que l’on considère la veille du Carême comme un jour de fête.
Le Carnaval aujourd’hui en France, une fête spirituelle ?
Il y a des carnavals un peu partout en France, à Cholet, Nantes, à Scaër dans le Finistère, à Cherbourg, à Mulhouse, à Chalon sur Saône, à Albi, à Limoux dans l’Aude. Celui de Nice est célèbre pour ses batailles de fleurs, ses grosses têtes en carton-pâte et ses chars fleuris qui défilent avec des fanfares. Celui de Dunkerque est original avec ses parapluies multicolores très fantaisistes, ses bandes qui défilent dans les rues derrière la musique et ses bals.
C’est un temps de divertissement, de réjouissance qui répond au besoin d’oublier les soucis de la vie de tous les jours avant la période austère du Carême. Il distrait l’individu de ses préoccupations et de son existence bien réglée. C’est actuellement le sens du carnaval. C’est le symbole même de la fête populaire.
Fête du péché, ou fête du pardon ?
Carnaval vient du latin carne vale, ce qui signifie "adieu à la chair". Dès le milieu du deuxième siècle, les Romains ont observé un jeûne de 40 jours, qui est précédé par une courte saison de fêtes, costumes et réjouissances. C’est l’occasion pour les chrétiens de se rappeler avant quarante jours de pénitence que "ce n’est pas ce qui entre dans la bouche d’un homme qui le rend impur. Mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui le rend impur." (Matt 15, 16-17).
Ainsi, quand la langue française incite à flatter une dernière fois sa panse avec le Mardi Gras, celle de Shakespeare invite à se confesser juste avant le début du Carême avec le Shrove Tuesday (du verbe to shrive : confesser et absoudre). Alors, pourquoi ne pas aller se confesser pour bien finir Mardi Gras ?
Source : http://qe.catholique.org/
Impatiente, Cologne n'attend pas mardi gras. Chaque année, le 11 novembre à 11h11, la cité rhénane ouvre la saison des festivités carnavalesques. Toute la journée, des dizaines de milliers de passants défilent et dansent dans ses rues bondées.
C'est d'habitude quelques jours avant le Carême que les festivités du carnaval atteignent leur apogée dans les pays de tradition chrétienne. Mais dans l’Ouest de l'Allemagne, plusieurs villes donnent le coup d’envoi dès novembre. Parmi elles, Cologne, quatrième ville la plus importante d’Allemagne. Son carnaval, parfois qualifié de « huitième merveille du monde », est aussi célèbre que sa cathédrale gothique. Le 11 novembre, la cité rhénane, fidèle à la tradition, est en liesse pour le lancement des réjouissances carnavalesques.
Le culte du 11
Un carnaval en plein mois de novembre peut surprendre. Il a pourtant sa place depuis des années dans le cœur des Allemands de l’Ouest, voire dans celui des Suisses et des Alsaciens. Plusieurs théories expliquent les origines de cette célébration dionysiaque, occasion de tous les excès juste avant l’hiver, précisément le 11/11 à 11h11, moment où la folie est portée aux nues.
Depuis le Moyen-Âge, « 11 » est considéré comme le nombre le plus fou. Onze, c'est plus que les Dix commandements et moins que les douze apôtres de Jésus. Transgressif, le 11 est devenu le symbole de la folie qui se manifeste durant cette ouverture du carnaval, dont la date et l'heure cumulent les clins d'œil à ce nombre dément. Nombre qui a également donné naissance au surnom de « folles journées », que les habitants de Cologne attribuent aux six jours de carnaval précédant le mercredi des Cendres, considérés comme les points phares de cette tradition.
Le nombre « 11 » rappellerait aussi une erreur naïve. La légende raconte que le fronton d'une caserne de l’armée de Napoléon fut un jour décoré d'un acrostiche de la devise républicaine française en désordre. « ELF », comme Égalité, Liberté, Fraternité, mais aussi comme « onze », en allemand. Il n'en fallait pas plus pour tourner en ridicule l’occupant français de l’époque et faire la fête le 11/11 à 11h11. Cet épisode expliquerait pourquoi l'ouverture du carnaval a été fixée au 11 novembre à partir du XIXe siècle.
L'épopée carnavalesque
Avant l’heure fatidique du lancement, les festivités démarrent le jour à peine levé. Souvent dès six heures du matin, les costumes sont enfilés, les amis se retrouvent pour prendre des forces avant cette longue journée et entament leur première Kölsch, la bière blonde de Cologne, qui porte le nom de son dialecte. Il s'agit ensuite de prendre le chemin du centre-ville et des places principales qui concentrent les animations, telles que Heumarkt et Chlodwigplatz.
Les trains en direction de Cologne sont bondés. Ils atteignent le cœur de la ville, au pied de la cathédrale, et déversent des milliers de personnes dans les rues. Dans un wagon, un Allemand grisonnant raconte : « Je vais au carnaval tous les ans depuis que j'ai sept ans ». Il rappelle aussi la particularité de cette fête à Cologne : « La journée n'est pas officiellement fériée, mais c'est comme si, presque personne ne travaille. »
Les personnes croisées sont effectivement plus souvent affublées de costumes à paillettes ou de super-héros que de tenues de travail. Ceux qui prennent le chemin du bureau, un large sourire aux lèvres à la vue de cette horde d’individus déguisés, sont minoritaires. Le carnaval est si ancré dans les habitudes qu’au fil du temps, avoir une ou des journées libres pour le célébrer est devenu un des « avantages acquis » revendiqués par les syndicats. De quoi susciter quelques jalousies plus à l’Est du pays. En Allemagne, tout le monde sait qu’à Cologne, durant ces festivités, la ville fonctionne au ralenti. Mais l’économie tourne encore grâce aux multiples échoppes répandues à travers la ville, qui vendent bières et saucisses à profusion en cette journée.
« Kölle alaaf »
Les vivats ne tardent pas à se faire entendre dans la ville, dès 11h11 passés. « Kölle alaaf », « en avant Cologne », retentit. Sur les places principales, des groupes de musiciens enchaînent les tubes du carnaval. Les badauds s’agglutinent et tentent de trouver un passage pour mieux voir. Les rues alentour sont une issue possible pour continuer à faire la fête. Dans ces rues, les bars affichent complet et leur entrée peut être payante pour gérer le flux d’assoiffés. Les concerts officiels cèdent la place à des sound systems de première main afin de mettre l'ambiance sur les pavés. Un apprenti DJ raconte qu'il officie chaque année, gratuitement et par pur plaisir, parce qu'il aime distraire les gens. Effectivement, sa musique fait mouche : les générations se côtoient et on se mélange de gaieté de cœur. Les rencontres sont éphémères mais chaleureuses.
Des Allemands observent ce beau monde défiler dans la rue depuis les hauteurs de leur appartement tandis qu'un Irakien, nouveau venu dans la ville, regarde d'un œil amusé les jeunes qui dansent devant lui. Il est venu seul, sans costume, et se délecte de ce joyeux spectacle, qui dure jusqu'à la tombée de la nuit. Un Espagnol a fait le voyage depuis Saint-Jacques de Compostelle. Dans une sorte de pèlerinage à l'envers, de la foi vers la fête.
Mathilde Doiezie (Monde Académie)
Source : http://lemonde.fr
Voici le super carnaval de Nassereith au Tirol ! FroZen Lights
- Tschäggäta ! Tschäggata !
Ils surgissent avec leur masque de bois. Et leur peau de bouc ou de chèvre, ou de mouton, qu'ils ceinturent d'un collier de vache avec la cloche. Ils courent, ils sautent, ils dansent et la cloche sonne. Ils ont des yeux qui louchent, des nez tordus, pointus, crochus, des bouches qui grimacent, qui rient, avec des dents de taureaux. On dirait des bêtes-hommes, des hommes-démons. Ils se promènent dans les ruelles, tout seuls, ou bien à deux ou trois, ou bien en troupes. – Tschäggätä ! crient les enfants.
Les enfants les regardent, les suivent, les aiment. Les enfants ont peur des masques. Les enfants aiment avoir peur. Un jour, un masque est sorti de la forêt. Les enfants ont levé la tête. Ils ont dû beaucoup lever la tête : le masque était encore plus grand que les plus grands sapins.
- Ho ! ...
Le Masque descendait vers eux. Sur son énorme face de bois violet, une chevelure de queues de renard flottait. Pour recouvrir son corps, il avait fallu coudre ensemble au moins quatre peaux de moutons bruns et quatre peaux de chèvres noires, et sa cloche était aussi grosse que celle du clocher. Comme elle sonnait ! Sonnait ! Tout le monde se rassembla sur la place.
- Ho ! Ho ! ...répétèrent les parents.
Et ils ne dirent plus rien parce qu'ils tremblaient. A longues enjambées, le Masque s'approcha. Il entra dans le village. Les hommes, les femmes, les enfants, vite, se cachèrent dans la maison. Ils fermèrent à clé les portes. Ils guignèrent à travers les carreaux. On entendit un horrible craquement. Le géant s'était assis sur le toit d'un chalet. La vieille Apolline et sa fille sortirent comme deux souris. Le géant eut un gros rire. Il tendit la main vers la fontaine, il l'arracha remplie d'eau, il souleva un peu son menton de bois violet et se mit à boire. Glouc, glouc, glouc. Il enfonça le bras dans la cave d'Apolline, en retira un fromage rond comme la lune et le mangea. Il enfonça le bras dans la cheminée, en décrocha trois cuissots de bœuf séché qu'il suspendit à sa ceinture. Puis il remonta vers la forêt. Longtemps sa chevelure rousse flamboya au-dessus des arbres. Enfin il disparut dans la haute montagne.
- C'est un géant ! C'est un revenant ! C'est le diable !
Tout le monde était très excité.
- Aujourd'hui, les revenants ne reviennent plus, heureusement ! dit le président.
- Aujourd'hui, le diable n'apparaît plus ... hélas ! Soupira le curé.
- Et mon fromage ? Et mes jambons ? protesta la vieille Apolline d'une voix aiguë. Ils existaient ou pas ?
- Alors ? firent les femmes. On a rêvé.
Et les hommes rallumèrent leurs pipes. Mais les enfants ne furent pas d'accord. Ils étaient sûrs, eux, de la réalité du Masque géant. Et même ils commençaient à l'aimer. Jaloux, les masques du village se consultèrent. Ils repeignirent les visages de bois. Ils renouvelèrent les fourrures mitées et paradèrent en cortège. Mais aucun enfant n'accourut à leur rencontre, pas un seul ne cria : "Tschäggätä !" Ils furent très dépités. Le Masque géant revint. Les parents terrifiés rentrèrent dans leurs demeures. Et de nouveau, ils guignèrent à travers les carreaux. Il se tenait debout au milieu de la place. Les enfants restèrent autour de lui. A le regardes. A l'admirer.
- Comme tu es grand !
- Comme tu es fort !
- Comme tu es beau !
Ils avaient pourtant un peu peur, mais ce n'était pas désagréable. Le Masque géant s'assit dans la neige et répondit en hochant la tête. Mais quand il vit Maria, la fille de la vieille Apolline, il lui passa son gant plein de suie sur la figure. Il était reparti. Il avait fait un grand trou dans la neige, là où il s'était assis, et l'on aperçut la terre.
- Il n'est pas très méchant, reconnurent les gens.
- Il est rigolo ! dirent les enfants.
- Il est même gentil ... chuchota la petite Suzanne.
- Nous allons le suivre ! ordonna son frère Croquin.
Et ils se mirent tous en marche. Les parents les appelèrent mais ils n'obéirent pas. Les enfants montaient toujours mettant les pieds dans les traces du géant. Il dépassa la forêt. Sur les alpages recouverts de neige, ses pas déclenchèrent une avalanche. L'avalanche ensevelit les enfants. D'en bas, les parents avaient tout vu. Les sauveteurs vinrent en hélicoptères, avec des sondes et de gros chiens saint-bernard qui portaient un tonnelet à leur collier. Les chiens, d'une bonne langue chaude, léchaient la figure froide des enfants et tous ressuscitaient. Ils riaient, buvaient les grogs des tonnelets. Puis les chiens les emportaient sur leur dos. Le Masque géant choisit une nuit bien noire pour redescendre au village. Il avait mis de la paille autour du battant de sa cloche et une hotte à son épaule. Il ouvrit en silence les caves et remplit le fond de sa hotte de fromages, de jambons, de petits pots de miel des sapins. En passant devant l'écurie du président, il enleva la plus belle des vaches ; dans l'étable d'Apolline, il prit un veau tout rouge et frisé ; dans le parc aux moutons, encore une brebis. Le coq du curé faisait le malin sur une barrière, il le saisit par les pattes. La vache, le veau, la brebis et le coq s'arrangèrent tant bien que mal ensemble dans la hotte. Les villageois avaient entendu ! Furieux, ils sortirent avec leurs fusils et tirèrent sur le géant. Mais les balles ne lui faisaient rien du tout. Une nappe épaisse de brouillard recouvrit la montagne. Et les hommes se perdirent et tournèrent en rond jusqu'au matin. Il revint une quatrième fois. Les enfants dansèrent une ronde autour de lui.
- Bon géant des monts, Beau masque-démon ! Fais sonner ta cloche ... Claquer tes galoches. En riant, ils grimpèrent le long de ses jambes, se pendirent à sa ceinture, s'assirent à califourchon sur ses épaules. Le géant les laissaient faire. Mais quand ils demandèrent de les emmener au sommet de la montagne, il dit non ! de la tête. Mais Croquin réussit à se cacher dans la grosse cloche de sa ceinture, et comme elle était bellement renflée il s'y sentit bien. Il s'accrochait très fort au battant et le faisait sonner de temps à autre pour que le géant ne s'aperçut de rien. Du haut de la montagne, Croquin vit son village, pas plus grand qu'une fourmi noire dans une saucière de faïence blanche. Il eut un regret en songeant à Suzanne, à son père, à sa mère et à son petit lit, mais son cœur était plein de curiosité. Le géant pénétra dans une caverne, Croquin fut ébloui. Elle était tapissée de cristaux. Et là se trouvait une grande paillasse. Le Masque géant s'y laissa tomber et tout de suite ronfla très fort. Croquin ne tarda pas à s'endormir. Il s'éveilla le lendemain à l'aube. Le petit garçon était resté cramponné au battant de la cloche, couché dans le renflement de bronze comme dans un berceau. Et maintenant, il était balancé par les pas du Masque géant qui redescendait dans la vallée. Croquin reconnut son village. Il eut juste le temps de dégringoler le long d'une jambe et de courir vers son chalet. Sauf la petite Suzanne, personne ne s'était aperçu de son absence. Il lui raconta son voyage clandestin à l'intérieur de la cloche et tout ce qu'il avait vu dans la montagne.
- Je voudrais y aller aussi, dit-elle.
- C'est trop dangereux pour les filles ! répondait Croquin.
Mais les villageois étaient très fâchés contre le Masque géant qui se moquait d'eux, les volait à tour de bras, et ne souffrait nullement de leurs coups de fusils. Quand il revint pour la cinquième fois, les hommes roulèrent des tonneaux de vin à ses pieds. Et ce vin, fait avec un raisin mûri sous les roches ensoleillées, était tellement bon que le géant ne put s'arrêter d'en boire. Il vida les tonneaux. Et il ne put plus se relever. Il restait étendu de tout son long dans la rue du village. Alors les paysans attachèrent les bras et les jambes de géant avec de solides cordes.
- Il ne pourra plus repartir et nous lui ferons son procès ! dirent-ils.
Et ils lui passèrent encore une corde autour du ventre et la fixèrent au clocher. La neige tomba. Les flocons épais comme des pelotes de laine recouvrirent le corps de Masque géant. Mais Croquin et Suzanne allèrent pendant la nuit, avec leurs canifs, couper les cordes du prisonnier. Puis ils se cachèrent dans sa cloche, où ils purent se loger tous les deux en se serrant. Ils avaient oublié de trancher la corde qui reliait le géant au clocher. Quand il se releva, le clocher s'écroula et ses cloches roulèrent dans le torrent avec un carillon épouvantable. Croquin et sa sœur pénétrèrent ainsi dans le domaine du Masque géant et purent tout à loisir en admirer les merveilles. Le géant fut bien heureux de faire leur connaissance. Il les remercia de l'avoir délivré. Il leur donna une très jolie chambre tapissée de cristaux roses, verts et bleus, et leur ouvrit une armoire taillée dans le roc, ornée de stalactites aux formes de fleurs. Elle était pleine de jouets. Mais Croquin fut très étonné d'y voir le ballon qu'il avait perdu un jour, et Suzanne d'y reconnaître sa poupée qu'elle avait tant pleurée ! Ils retrouvèrent encore le petit tracteur de leur ami Damien, la boîte à ouvrage de leur cousine et le fichu brodé de la fille d'Apolline. Et quand le géant se mit à faire cuire la soupe sur un feu de bois, ils constatèrent que le chaudron de cuivre était celui de leur grand-mère.
- Il est un peu voleur tout de même ... chuchota Suzanne à l'oreille de Croquin. Au village, on devina ce qui s'était passé. Et quand le Masque géant revint pour la sixième fois, les parents le supplièrent à genoux de leur rendre leurs chers petits-enfants.
- Les chers petits-enfants me tiennent compagnie, répondit-il. J'aime leur babil. Ils sont polis, serviables. J'aime beaucoup ces chers petits-enfants.
- Rendez-les nous ! Et nous vous donnerons tout ce que vous voudrez !
- Je n'ai besoin de rien. J'ai tout ce qu'il me faut. Et pendant l'été, les chers petits enfants iront garder dans ma prairie, ma vache, mon veau, mon coq et ma brebis. Alors les parents lui apportèrent des tonnelets d'une liqueur faite avec l'armoise des rochers. Et cette liqueur était si délicieuse que le géant ne sut y résister. Il finit par tomber raide au milieu de la rue, et il l'obstrua si complètement que les villageois durent faire un détour pour rentrer chez eux. Cette fois, ils l'attachèrent avec des chaînes et cette fois ils mirent quatre hommes pour le garder. Mais ces quatre hommes avaient aussi bu quelques gouttes de la liqueur et ils s'endormirent. Quand ils se réveillèrent, le géant était toujours étendu et il continuait à barrer la rue. L'un des gardiens dit :
- Il dort encore !
- Enlevons - lui le masque, je voudrais voir sa vraie figure... dit le second.
- Nous aussi, firent les deux autres, on voudrait bien la voir.
Le masque de bois était si lourd qu'ils avaient beaucoup de peine à le soulever.
- Hi-hu ! Hi-hu ! soufflaient-ils.
- Tu as sûrement abattu le roi des sapins pour te tailler un masque pareil !
- Hi-hu ! Enfin... Mais derrière le masque, il n'y avait rien. Rien. Personne. Rien non plus dans la tunique en peaux de boucs et de chèvres. Il n'y avait qu'une petite place vide au milieu de toutes ces fourrures, ces rembourrages, ces rouages, ces poulies et ces ficelles, rien qu'un vide où pouvait tout juste se glisser un corps d'homme. Les quatre gardiens s'y glissèrent à tour de rôle.
- Alors, s'étonnèrent-ils, c'était un homme pas plus grand que nous ? Un homme comme nous ! A cette nouvelle, la stupeur emplit le village. Qui était cet homme ?
- C'est peut-être Zéphyrin ... dit un vieux.
- C'est Zéphyrin !
- On le croyait parti aux Amériques. Un pauvre orphelin ! Et les villageois n'avaient pas toujours été bons pour lui. Ils avaient même été méchants. On se souvint aussi qu'il avait demandé la fille d'Apolline en mariage et qu'elle lui avait ri au nez. Et chacun commençait à regretter ses torts... lorsqu'on entendit un joyeux bruit de cloches. De la montagne descendait Zéphyrin, redevenu un homme comme tout le monde, pas plus grand que tout le monde. Mais avec un petit sourire pas comme tout le monde. D'une main, il tenait la jolie Suzanne et, de l'autre, le courageux Croquin. Et venait derrière eux : la vache du président, le veau d'Apolline, la brebis du conseiller, le coq du curé.
- Bonjour, bonjour ! dit Zéphyrin. Je vous ramène les chers petits-enfants.
Et le coq poussa un sonore cocorico, car le soleil se levait.
Conte de Corinna Bille, trouvé dans "la maison musique et autres histoires".
Le mot « carnaval » vient de l'italien carnevalo « mardi gras » qui vient de carnelevare qui signifie « ôter la viande ». Ce mot rappelle que le carnaval précède la période de carême où la viande et les œufs sont interdits.
Nice, Dunkerque, Rio, Venise ou encore Québec : chaque année, un peu partout dans le monde, en février, c'est la période des carnavals. Ces grandes fêtes sont l’occasion de se déguiser, de chanter, de danser et surtout de s’amuser. Mais au fait, d’où vient cette tradition ?
Pourquoi on en parle ?
Parce que de nombreux carnavals ont lieu tout au long du mois de février. En France, les plus célèbres sont ceux de Nice et de Dunkerque. En Italie, c'est celui de Venise, et au Brésil celui de Rio de Janeiro.
L'@ctu du jour :
Arlequin, clown, canard, coccinelle, Spiderman : si tu habites près de Nice ou de Dunkerque, tu as sûrement déjà choisi ton déguisement pour aller fêter le carnaval dans les rues.
D'où vient la tradition des carnavals ?
À l'époque des pharaons en Égypte ou de la Grèce antique, des fêtes étaient organisées au printemps. Mais c'est un plus tard, vers le 12e siècle que le carnaval devint une période où nos ancêtres faisaient la fête. Ils buvaient, mangeaient et dansaient beaucoup, juste avant le carême. Le carême est une période de 40 jours pendant laquelle les chrétiens jeûnent, c'est-à-dire qu'ils ne mangent pas ou peu, et doivent s'abstenir de faire la fête. Juste avant, il fallait donc faire le plein de bonnes choses et de bonne humeur !
Et mardi gras, c'est quoi ?
Le mardi gras est le jour le plus important de la période du carnaval. C'est un jour de fête, car c'est le dernier jour avant d'entamer la période de carême. Avant de jeûner, il était habituel de faire le plein d'aliments gras et de vider les réserves de viande et d'œufs. C'est pour cela que l'on parle de « mardi gras ». Ce jour-là les familles cuisinent des gaufres, des beignets ou encore des crêpes !
Pourquoi se déguise-t-on au carnaval ?
Pendant le carnaval, tout est permis ! Les règles de la vie normale sont mises entre parenthèses et chacun fait ce qu'il lui plaît. C'est le monde à l'envers, un monde où les carnavaleux ont pris l'habitude de se déguiser. Autrefois, les enfants se déguisaient en adulte, les riches en pauvre, les maîtres en esclave, etc. Cela permettait à toutes les classes sociales de se mélanger et de faire la fête. Aujourd'hui encore, le carnaval est l'occasion de jouer à être un autre, le temps d'une nuit.
À Dunkerque, les hommes se déguisent en femme et les femmes en homme. À Venise ou à Rio, les festivaliers se cachent derrière un masque pour ne pas qu'on les reconnaisse.
Source : https://www.1jour1actu.com/culture/dou-vient-la-tradition-du-carnaval/
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