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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 17:45

Les homélies de l'Abbé Cousty sont simples et touchantes, je vous en propose 3.

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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 17:28

Les obsèques de Bernard Tapie ont été célébrées ce vendredi 8 octobre à la cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille. "Sa vie, comme chacune des nôtres, ne peut se résumer à un simple trait de plume, et elle échappe aux étiquettes qui classent et qui condamnent", a rappelé Mgr Aveline, archevêque de Marseille, en prononçant l'homélie.

Vous trouverez l'homélie en DOCX et PDF

Source : https://fr.aleteia.org/2021/10/08/bernard-tapie-netait-pas-un-saint-loin-de-la-lhomelie-de-ses-obseques/

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10 septembre 2021 5 10 /09 /septembre /2021 17:53

Le « bien-aimé des hommes » rencontre aujourd’hui « le Bien-Aimé du Père »

Homélie de Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris

« Si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruits…. » Avec Paul son fils, nous avons choisi cette page d’Évangile pour vivre avec vous son enterrement, sous le regard de la Parole de Dieu. Nous avons d’abord pensé évidemment à tous ces fruits que révèlent les hommages de la France et de tous les artistes. Lui, l’homme à la gaité communicative, à la joie généreuse, à l’empathie ruisselante… Le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour. Dans « itinéraire d’un enfant gâté », il nous dévoilait peut-être quelque chose de lui quand il disait à Richard Anconina : « ce qui intéresse les personnes, c’est que tu leur parles d’eux, pas de toi » ! Et nous savons tous comment il a su insuffler à ses personnages sa sympathie, sa bonne humeur, son charme d’homme heureux.

Ainsi quand il a tourné « Léon Morin, prêtre » François Mauriac avait écrit dans le Figaro littéraire : « La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur comme Belmondo puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici, dans ce rôle-là il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé ».

Il y avait en lui, une vraie unité de vie qui a contribué à le faire aimer. Il était aimé des gens parce qu’il aimait les gens, on l’a souvent dit et redit !

Mais cette page d’Évangile nous parle d’abord d’une autre mort symbolisée par ce grain de blé tombé en terre. C’est la manière pour Jésus-Christ de parler de sa mort et de notre mort, de sa vie et de notre vie. Oui, on ne meurt pas pour rien. La mort fait partie de notre vie. Elle n’en est pas le terme, elle est notre naissance dans le mystère de Dieu. C’est le sens de ce geste d’eau bénite que je verserai à nouveau sur son corps, comme il y a 88 ans, un autre prêtre l’a fait, le jour de son baptême.

Nous sommes tous sortis, un jour, du ventre de notre mère. Et ce jour-là, on a découvert ce qu’était une maison, un arbre, un petit frère, un chien… tout ce qu’on ne peut pas imaginer dans le sein de sa mère. On a aussi découvert notre père, notre mère, nos amis.

De la même manière, au jour de notre mort, nous sortons du ventre de notre terre et nous naissons à une réalité inimaginable. Avec au centre de tout : notre Père qui est aux Cieux. Et son Fils, grain de blé semé pour poser en nous la vie divine. Et nous découvrons notre famille humaine dans son intégralité. Jean-Paul Belmondo était baptisé, pas franchement pratiquant dans le domaine liturgique, mais il a gardé dans sa belle humanité des traces indélébiles de sa ressemblance filiale d’avec Dieu.

Dans une interview, Il disait qu’il ne craignait pas la mort : « elle est inéluctable » disait-il « et il y a longtemps que je me suis fait une raison ». Aujourd’hui, l’homme de brio rencontre le Fils du Très-Haut. Le « bien-aimé des hommes » Jean-Paul Belmondo, découvre le Bien Aimé du Père, celui que le Père des Cieux appelle son « Fils Bien Aimé : Jésus ». Le grain de blé était volontairement tombé en terre pour que nos propres vies humaines ne se terminent pas par un saut dans le vide, mais soient absorbés dans sa vie divine. Et ce sera pour lui, comme pour nous à notre heure, une divine surprise.

Dans les rares paroles qu’il a livré sur sa vie de baptisé, Jean-Paul Belmondo parlait plus d’une deuxième vie qui prolongerait, mais en mieux, les amours et les amitiés de la terre. Il avait dit qu’il retrouverait autour d’une bonne table Lino, Gabin, Audiard et tous ces autres compères. Ses parents aussi, sa fille Patricia… Sa surprise aujourd’hui c’est de découvrir que la mort n’est pas une heureuse (ou douloureuse) prolongation de la vie terrestre mais une totale transformation. Quand on est mort, on est mort. Et c’est pour la vie ! On ne se survit pas à soi-même ! S’il y a une autre vie, elle ne peut pas venir de nous. Elle vient forcément de Dieu. Et ni Dieu, ni l’éternité ne sont comme nous l’imaginons. Heureusement !

Du coup, la mort a bien deux visages. Celui d’une souffrance, pour nous qui restons sur la terre. Et une souffrance proportionnée au bien que cet homme, peu ordinaire et pourtant ordinaire a fait, une souffrance proportionnée à l’amour que chacun avait pour lui. Ce visage de la mort est peiné, même s’il est admiratif et louangeur parce qu’il est une séparation : Jean-Paul Belmondo est mort.

L’autre visage de la mort, c’est celui du mort qui découvre cet instant « D », l’instant DIEU non comme un flop, mais comme une rencontre. La mort, c’est être libéré du temps « chronos » du temps-souffrance, du temps vieillissement et entrer dans le temps « kairos », le temps de Dieu, le temps de l’Amour, le temps de l’accomplissement de notre vie devant notre Créateur et notre Sauveur

Pour nous, pour vous, sa famille charnelle et sa famille de cœur, la mort est encore un point d’interrogation. Mais en présence de Dieu, elle est un point d’exclamation ! Qui mourra, verra. La mort est un passage de l’amour en humanité à l’Amour en éternité, ce lieu où les vrais amours trouvent toute leur place dans le cœur de Dieu

« Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous as enlevé Jean-Paul Belmondo, je te remercie de nous l’avoir donné »

Source : https://www.paris.catholique.fr/

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30 septembre 2019 1 30 /09 /septembre /2019 13:07

Homélie de Mgr Michel Aupetit

Saint-Sulpice – Lundi 30 septembre 2019

Nous venons d’entendre saint Paul nous expliquer le sens de la cérémonie que nous sommes en train de vivre : « Frères, j’encourage avant tout à faire des prières et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les Chefs d’état et tous ceux qui exercent l’autorité ». C’est donc une tradition ancestrale de l’Église de prier avec bienveillance et dans l’espérance pour ceux qui nous gouvernent. Si nous prions pour ceux qui sont chargés de nous diriger c’est parce qu’ils ont la responsabilité du bien commun, de chacune des personnes et de l’ensemble de la communauté afin que tous puissent atteindre leur plein épanouissement. Ce n’est donc pas une prière facultative pour nous, c’est une obligation qui tient à l’amour du prochain. Nous le savons aussi, le bien commun n’est pas l’intérêt général car celui-ci peut supporter le sacrifice et l’oubli du plus faible.

Le président Jacques Chirac avait axé sa campagne de 1995 sur le thème de la fracture sociale, portant ainsi son regard sur ceux qui restent sur le bord de la route. La fracture sociale est un mal qu’il est sans doute difficile de traiter puisque, aujourd’hui encore, certains se ressentent comme exclus. Un des rôles de l’Église est de construire la fraternité, cette fraternité qui constitue un des trois piliers de notre République et qui permet d’édifier une véritable unité entre nous. Cette fraternité est évidente pour les chrétiens puisqu’elle se réfère à l’unique Paternité de Dieu. C’est au nom de cette Paternité que Dieu, dès le commencement de l’humanité fracturée, demande à Caïn qui vient de tuer son frère Abel : « Qu’as-tu fait de ton frère » ?

L’attention aux plus petits, aux plus faibles, aux laissés-pour-compte est une caractéristique du christianisme. Nous l’avons entendu dans cet évangile choisi par la famille : « J’avais faim, tu m’as donné à manger, j’avais soif, tu m’as donné à boire, j’étais nu et tu m’as habillé, j’étais un étranger, tu m’as accueilli, j’étais malade et tu m’as visité, j’étais en prison et tu es venu jusqu’à moi ».

Il y avait chez notre ancien président, cet homme chaleureux soutenu par son épouse Bernadette, un véritable amour des gens. Aussi à l’aise dans les salons de l’Élysée qu’au Salon de l’agriculture, beaucoup en le rencontrant se sentaient considérés. Son amour pour sa famille était profond et, bien que pudique, chacun a pu percevoir la tendre compassion qu’il avait pour la vulnérabilité de sa fille Laurence.

Cette attention aux plus faibles a une raison plus profonde encore que la délicatesse de l’affection. Jésus dit « Ce que tu fais aux plus petits d’entre les miens c’est à moi que tu le fais ». C’est en raison de l’étincelle divine qui réside dans notre humanité, que toute personne, du commencement de sa vie à la conception, jusqu’à sa mort naturelle, est appelée à être aimée et respectée. Cela nous oblige à un changement de regard qui doit aller bien au-delà des apparences et des postures qui caractérisent nos sociétés humaines. Dieu voit le fond du cœur, il convient de se mettre à son école. En effet, les gestes que nous posons vis-à-vis d’un frère en humanité vont bien au-delà de l’entourage et de la dimension sociale et politique, car ils passent par le Christ et, par lui, atteignent les autres jusqu’aux extrémités du monde.

« Gouverner c’est prévoir » cette célèbre citation d’Émile de Girardin, le président Jacques Chirac l’a illustré à plusieurs reprises. En septembre 2002, lors du Sommet de la Terre, avant la prise de conscience écologique forte d’aujourd’hui, il avait dit : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

De même, en février 2001, au forum mondial des biotechnologies, il avait vu la nécessité d’une conscience éthique : « Face à l’importance des enjeux et à la rapidité des progrès, il est essentiel que les avancées de la science s’accompagnent partout d’une conscience démocratique et d’une réflexion politique et morale aussi large que possible ».

Enfin, lorsque la France pouvait être engagée dans une guerre injuste et dangereuse pour l’équilibre mondial, il a su librement se démarquer des pays amis qui voulaient entraîner notre patrie dans une aventure imprudente. Puisse-t-il être entendu aujourd’hui sur tous ces sujets.

Mais si nous sommes ici, si nous célébrons cette messe de funérailles demandée par la famille et, je le crois, par tout le pays, c’est pour présenter cet homme à la Miséricorde de Dieu. Saint Paul nous l’a redit dans la première lecture : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ». Si tous les hommes « naissent libres et égaux en droit », on sait aussi qu’ils ne naissent pas forcément égaux dans la réalité de leur existence. Tout dépend de la façon dont ils sont accueillis, acceptés, aimés et des conditions dans lesquelles émerge leur jeune vie. En revanche, la mort est bien le lieu commun de notre humanité et, au fond, l’égalité véritable de notre condition humaine.

Saint Jean de la Croix, ce grand mystique espagnol, nous l’avait révélé : « Au Ciel nous serons jugés sur l’amour ». Si nous présentons notre ancien président à Dieu avec tant de confiance, c’est parce que nous savons que seul l’Amour peut juger l’amour. Le Christ, Jésus de Nazareth, nous a révélé l’immensité de cet amour de Dieu qui dépasse infiniment nos connaissances expérimentales et nos capacités intellectuelles de connaître l’au-delà du réel qui nous entoure.

Pour finir, je voudrais citer cette phrase du président Chirac, tellement d’actualité, qu’il a prononcée pour la visite du Pape saint Jean-Paul II en 1980 : « C’est en ces lieux, sous le commandement des tours de Notre-Dame, à portée de la chapelle où Saint-Louis a honoré la Passion, au pied de la Montagne sainte-Geneviève où flotte encore le souvenir de l’antique bergère de Nanterre, patronne de la capitale, sous le regard de la prestigieuse Sorbonne où tant de docteurs ont enseigné, c’est en ces lieux que la France sent le plus fortement battre son cœur ».

Les événements récents et dramatiques survenus à Notre-Dame nous ont montré combien cette intuition était vraie. Adieu et merci M. Chirac.

Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 21:16

Le 8 décembre 2017, le père Matthieu Rougé, curé de Saint-Ferdinand des Ternes, a prononcé l’homélie de la messe d’obsèques de Jean d’Ormesson à Saint-Louis des Invalides.

Homélie du père Matthieu Rougé

Il y a quelques jours, il m’a été donné de célébrer les obsèques d’une belle-sœur de celui qui nous réunit ce matin. Au début de la liturgie, Jean d’Ormesson a pris la parole de façon bouleversante. Avec des sanglots dans la voix, en évoquant les joies de la vie bien sûr (la Corse, les voyages, l’élégance…) et puis sur le ton de la prière : « Seigneur, accueille-la dans ta lumière, dans ta paix, dans ta gloire ».

1. Ce matin, il y a des sanglots dans nos voix et dans nos cœurs, comme dans le cœur de tant de Français pour qui, grâce au Duc de Plessis-Vaudreuil et au vieux château de Saint-Fargeau, grâce à « Apostrophes » et à la télévision, grâce au « chant d’espérance » qui retentit par chacune de ses œuvres, Jean d’Ormesson était devenu comme un père, un frère, un ami. Il y a des sanglots dans nos cœurs – Jésus lui-même a pleuré son ami Lazare – mais il y a aussi, grâce à Jean d’Ormesson, davantage d’amour de la vie, davantage d’émerveillement devant la beauté du monde et du cœur humain, ce que les chrétiens nomment « l’action de grâce » et dont saint Paul fait l’attitude spirituelle par excellence. Il y a les sanglots, il y a l’action de grâce et il y a la prière, pour que Dieu, dont le plaisir est de pardonner, purifie Jean d’Ormesson de tout ce qui en lui a besoin de l’être et achève d’illuminer son beau regard par la splendeur de sa lumière.

2. Toute vie humaine constitue comme un « itinéraire de Paris à Jérusalem » pour reprendre le titre de Chateaubriand dont Jean d’Ormesson a si souvent et si bien parlé : un itinéraire du Paris de la culture, de l’élégance et des lumières terrestres vers la Jérusalem céleste, la Jérusalem de joie et de paix évoquée par le Psaume 121, la Jérusalem d’éternité où s’éclaire enfin le mystère du temps sur lequel Jean d’Ormesson s’est tant interrogé. Toute l’existence humaine est comme saisie dans l’appel de Jésus devant le tombeau de Lazare : « Lazare, viens dehors ! ». En dépit des apparences, le Christ ne nous accompagne pas du berceau au cimetière mais nous appelle à sortir progressivement des tombeaux de nos peurs, de nos étroitesses, de nos certitudes trop faciles pour entrer dans la plénitude de sa vie. De L’amour est un plaisir en 1956 au Guide des égarés, il y a quelques mois, Jean d’Ormesson a parcouru, à sa manière, cet itinéraire d’approfondissement et de dilatation intérieure : la marche de son existence, comme celle du « juif errant » de son roman, va pouvoir maintenant s’achever dans « un hosanna sans fin ».

3. Il y a quelques années, Jean d’Ormesson avait accepté de participer à la rédaction d’un Chemin de Croix, avec certains de ses confrères de l’Académie, comme Pierre Messmer, Maurice Druon, Alain Decaux, Max Gallo, Pierre-Jean Rémy et le Cardinal Lustiger, pour ne citer que ceux qui l’ont précédé dans la Maison du Père. Le commentaire de Jean d’Ormesson à la 12e station, la mort de Jésus sur la croix, prend aujourd’hui une force singulière, la force d’un ultime « chant d’espérance » : « Il n’y a qu’une Révolution dans toute l’histoire de l’humanité : c’est la mort de Jésus sur la Croix. Le chemin de croix est l’image de notre condition. En dépit de tous les bonheurs et de tous les plaisirs passagers qui suffisent à nous faire aimer la vie, nous ne naissons que pour mourir. À travers son chemin de Croix, notre Dieu nous montre la voie sous les traits de son Fils qui se confond avec Lui. Nous vivons avec Lui, nous tombons trois fois, et mille fois, avec Lui, nous sommes soutenus avec Lui par sa Mère, qui est aussi la nôtre, par Véronique, par Simon de Cyrène, nous mourrons avec Lui. Et nous entrons avec Lui dans la Vie éternelle ».

Père Matthieu Rougé

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 14:25

Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'homélie de Monseigneur de Sinety :

« Avec une seule poignée de terre, Il a créé le monde, et quand Il eut créé la Terre, tout en faisant sa ronde, le Seigneur jugeant en somme qu'il manquait le minimum Il créa la femme et l'amour qu'elle a donné aux hommes ».

En ce jour où une foule immense communie à la même tristesse, autour de vous Laeticia, Jade et Joy, autour de vous David et Laura, autour de vous leurs mamans, voici que ce refrain chanté par un jeune homme au début des années 60, peut retentir de nouveau.

Ces paroles résonnent comme en écho à celles que nous venons d'entendre, paroles initiales du Livre de la Vie : « La vie s'est manifestée ! ». L'Apôtre Jean pousse ce cri de joie en écrivant aux premières communautés chrétiennes : oui la vie s'est manifestée et elle se manifeste encore, jour après jour, comme un don inestimable qui nous est confié en partage, à nous, hommes de toutes conditions, de tous peuples et de toutes cultures.

En entendant la nouvelle de sa mort, beaucoup ont été saisis de chagrin, d'angoisse, de détresse : ainsi celui qui avait accompagné tant de moments heureux ou douloureux de nos existences ne chanterait plus, sa voix s'est éteinte… Même si chacun au plus intime de lui-même se reconnaît finalement mortel, on en vient à rêver que ceux que nous aimons et que nous admirons, ne connaissent jamais de fin. Et lorsque les ténèbres du deuil paraissent, un froid glacial saisit nos cœurs et nos esprits.

Il y a deux mille ans, un homme naquit. Il se manifesta à ceux qui attendaient du Ciel un Envoyé, comme le Messie, le Christ. Ceux qui le reconnurent comme tel, le suivirent, pensant qu'Il leur donnerait de voir un royaume humain inédit, que rien ni personne ne pourrait détruire. Ils le suivirent sur les chemins de Judée et de Galilée, de Samarie et jusqu'au Temple de Jérusalem. En l'écoutant parler, en le regardant guérir l'aveugle de ses obscurités, purifier le lépreux des rejets qu'il inspire, relever la femme que tous veulent lapider, accueillir l'étranger que nul ne veut recevoir, relever ceux qui étaient morts, ceux qui le suivent apprennent à comprendre qu'en ce Jésus se révèle le visage de Dieu.

Et pourtant, un jour, celui qu'ils pensaient être roi sur terre, fut suspendu à la croix d'infamie. Les ténèbres semblaient devoir tout recouvrir : qu'espérer alors et qui croire ? À cette question, le matin de Pâques apporte une réponse éclatante. Celui qui était mort est vivant, le Christ est ressuscité. Désormais, tout homme peut entendre de ses oreilles une Espérance nouvelle : l'Amour est incorruptible. Ce que nos rêves osaient à peine envisager est bien la réalité : la mort n'est pas le dernier mot de nos histoires. S'il n'est pas roi sur la terre, le Christ est bien le Roi de cette terre nouvelle vers laquelle nous marchons, cahin-caha, où la mort disparaît !

« Recherchez avec ardeur les dons les plus grands », je vais vous en indiquer le chemin par excellence écrit Paul aux chrétiens de Corinthe. À ceux qui vivent dans cette cité antique où les plaisirs et les richesses coulent à flots, quel autre chemin vers le bonheur donner que de profiter de tout cela sans vergogne ?

Que sont, pourtant, nos vies sans l'Amour ? Non pas l'amour éphémère d'une passion aussi intense que fugace, non pas l'amour égoïste et narcissique, mais l'Amour véritable qui nous fait reconnaître dans l'autre un frère à aimer, l'amour exigeant qui nous invite à aimer comme Jésus lui-même a aimé. Lequel d'entre nous ne mesure l'infini vide que procurent, au bout du compte, les objets de ce monde pour lesquels nous déployons pourtant tant d'efforts et d'énergie ? Qui n'a jamais ressenti, enfant, la déception devant le jouet tant espéré qui, sitôt obtenu, devient moins séduisant, moins excitant ? Rien ne peut combler le cœur de l'homme sinon l'Amour. C'est cet Amour qui nous rend capables de sortir de nous-mêmes, de croire que nous valons plus que nous n'osons l'envisager, de comprendre que nous sommes appelés à l'immortalité.

À la différence de beaucoup d'entre nous, Jean-Philippe Smet n'a peut-être pas reçu dans les premiers instants de son existence cet Amour qui est dû pourtant à toute vie naissante. Ces regards absents, sans doute, les a-t-il guettés tout au long de sa vie et s'est-il profondément réjoui de les trouver auprès de ceux qui l'ont aimé du plus proche au plus lointain. Mais il avait, un jour de son enfance, entendu retentir au plus secret de son être ces mots prononcés de la bouche même de Dieu : au jour de son baptême ces paroles ont été déposées en lui «Tu es mon enfant bien-aimé, en toi je mets toute ma joie». « On peut me faire ce qu'on voudra, je resterai chrétien. Je suis sûr que Jésus, lui, ne m'en veut pas » dira-t-il plus tard alors que des journalistes l'interrogent sur sa foi.

À sa manière, tout au long de sa vie, il a cherché l'Amour et il a compris que le moyen le plus certain d'y parvenir était d'aimer, d'aimer sans compter, d'aimer toujours. C'est pour cela que nous sommes là, parce que nous avons un jour compris, à travers ses chansons, sa générosité et sa disponibilité, que nous étions aimés de lui. Si la voix du chanteur et ses mélodies touchent en nous l'intime c'est qu'elles nous révèlent son désir et que ce désir nous bouleverse parfois.

Toute vie est mortelle mais ce qui ne meurt jamais c'est l'Amour : l'amour dont nous avons été aimés et l'amour dont nous aimons : ces liens tissent en chacun de nous un être spirituel immortel, éternel. Ces liens nous mettent dans une communion de plus en plus intime avec Dieu même ; ils nous divinisent. La vie de Johnny Hallyday, parce qu'elle a manifesté l'Amour, y compris dans ses pauvretés et dans ses manques, nous invite à lever les yeux vers Celui qui en est la source et l'accomplissement. Celui dont il nous dit, en reprenant l'image biblique, qu'avec «une poignée de terre il a créé le monde» afin d'y faire vivre l'Amour.

Oui, à chacun de vous cette promesse est renouvelée aujourd'hui : votre vie est précieuse, tellement précieuse. Ensemble, nous sommes invités à cheminer en ce monde, frères et sœurs, en laissant l'amour accomplir en nous le don de nous-mêmes. Chacun d'entre vous est infiniment aimé de Celui qui ne cesse de nous créer et qui nous appelle le jour venu à le contempler face à face. Quels que soient votre existence, ses doutes, ses hontes, ses renoncements, ses blessures, cet Amour dont Dieu vous aime ne passera jamais. Il est le seul bien, la seule promesse que rien ni personne ne pourra jamais nous enlever, nous arracher.

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » dit Jésus à ceux qui cherchent le chemin de la Vie. Comme Jean-Philippe, devenu Johnny Hallyday, nous sommes tous appelés à laisser percer en nous cette lumière divine qui fait de nous des icônes de l'Amour de Dieu plutôt que des idoles dont la vie s'épuise.

Entre dans la Lumière Johnny Hallyday, une Lumière, un Feu qui ne s'éteint jamais. Te voilà accueilli par un Père qui ouvre les bras à l'enfant tant aimé, toi qui as tant cherché et tant donné aussi. Avec toi, nous l'entendons te dire pour toujours ces paroles qui viennent en écho jusqu'à nous car elles nous sont aussi adressées, sans aucun doute possible : « Que je t'aime, que je t'aime… » Amen.

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5 août 2016 5 05 /08 /août /2016 19:24
Homélie des obsèques du Père Jacques Hamel

Les obsèques du P. Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, ont eu lieu mardi 2 août à la cathédrale de Rouen. Retrouvez ici le texte intégral de l’homélie prononcée par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, lors de la cérémonie.

Homélie :

« Chers amis, le prêtre Jacques Hamel n’a plus à craindre Dieu. Il se présente à lui avec ses œuvres justes. Bien sûr, nous ne sommes pas juges du cœur de notre frère. Mais tant de témoignages ne peuvent tromper ! Le Père Jacques Hamel avait un cœur simple. Il était le même en famille, avec ses frères et sœurs, avec ses neveux et nièces, au milieu de sa ville avec ses voisins, dans sa communauté chrétienne avec les fidèles.

58 ans de sacerdoce ! Cinquante-huit ans au service de Jésus comme prêtre, c’est-à-dire serviteur de sa Parole, de son eucharistie,… de son eucharistie, et de sa charité. Je me sens tout petit. De Jésus, Saint Pierre dit que « Là où il passait, il faisait le bien ». Jacques, tu as été un fidèle disciple de Jésus. Là où tu es passé, tu as fait le bien.

À Pâques dernier, Jacques, tu écrivais pour tes paroissiens : « Christ est ressuscité, c’est un mystère, comme un secret, une confidence que Dieu nous donne à partager ». Peut-être ce mystère, ce secret, cette confidence au sujet du Christ ressuscité, trouve-t-elle sa racine dans l’expérience de la mort côtoyée en Algérie dont ta famille nous rappelle le souvenir. Peut-être ce mystère, ce secret, cette confidence est-elle en train de gagner des cœurs dans notre assemblée : oui, Christ est ressuscité. La mort n’a pas le dernier mot.

Pour toi, Jacques, la résurrection de Jésus n’est pas une leçon de catéchisme, c’est une réalité, une réalité pour notre cœur, pour le secret du cœur, une réalité en même temps, à partager aux autres, comme une confidence. Et Dieu sait si, devant la réalité de ta mort aussi brutale qu’injuste et horrible, il faut puiser dans le fond de nos cœurs pour trouver la lumière.

Frères et sœurs, soyons vrais avec nous-mêmes. Vous connaissez l’histoire de Jésus qu’aucun historien ne peut qualifier de fable. Pierre dit l’essentiel : Jésus de Nazareth, homme juste et bon, « guérissait ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui… puis Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester… »

Frères et sœurs, soyons simples et vrais avec nous-mêmes. C’est dans notre cœur, dans le secret de notre cœur que nous avons à dire « oui » ou « non » à Jésus, « oui » ou « non » à son chemin de vérité et de paix ; « oui » ou « non » à la victoire de l’amour sur la haine, « oui » ou « non » à sa résurrection.

La mort de Jacques Hamel me convoque à un oui franc, non pas, non plus un oui tiède. Un « oui » pour la vie, comme le « oui » de Jacques à son ordination. Est-ce possible ? À chacun de répondre. Dieu ne nous force pas… Dieu est patient… Dieu est miséricordieux. Même quand, moi Dominique, j’ai dit non à l’amour… même quand j’ai dit à Dieu, « je verrai plus tard », même quand je l’ai oublié, Dieu m’attend car il est infini miséricorde. Mais aujourd’hui, le monde peut-il attendre encore la chaîne de l’amour qui remplacera la chaîne de la haine ? Faudra-t-il d’autres tueries pour nous convertir à l’amour, et à la justice qui construit l’amour ? La justice et l’amour entre les personnes et les peuples, de quelque côté de la Méditerranée ils se situent. Trop de morts au Moyen-Orient, trop de morts en Afrique, trop de morts en Amérique ! Trop de morts violentes, cela suffit ! Le mal est un mystère. Il atteint des sommets d’horreur qui nous font sortir de l’humain. N’est-ce pas ce que tu as voulu dire, Jacques, par tes derniers mots ? Tombé à terre à la suite de premiers coups de couteau, tu essaies de repousser ton assaillant avec tes pieds, et tu dis : « Va-t’en, Satan » ; tu répètes : « Va-t’en, Satan ». Tu exprimais alors ta foi en l’homme créé bon, que le diable agrippe. « Jésus guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable » dit l’Évangile.

Il ne s’agit pas d’excuser les assassins, ceux qui pactisent avec le diable, il s’agit d’affirmer avec Jésus que tout homme, toute femme, toute personne humaine peut changer son cœur avec sa grâce. Nous recevons ainsi la parole de Jésus qui peut sembler au-delà de nos forces aujourd’hui : « Eh bien ! Moi, je vous le dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ».

Vous que la violence diabolique tourmente, vous que la folie meurtrière démoniaque entraîne à tuer, laissez votre cœur, que Dieu a façonné pour l’amour, prendre le dessus ; souvenons-nous de notre maman qui nous a donné la vie ; priez Dieu de vous libérer de l’emprise du démon. Nous prions pour vous, nous prions Jésus « qui guérissait ceux qui étaient sous le pouvoir du mal ».

Roselyne, Chantal, Gérald et vos familles, le chemin est dur. Permettez que je vous dise mon admiration et celle de beaucoup d’anonymes pour votre dignité. Votre frère, votre oncle était un appui. Il continue de l’être. Il ne m’appartient pas de déclarer « martyr » le Père Jacques. Mais comment ne pas reconnaître la fécondité du sacrifice qu’il a vécu, en union avec le sacrifice de Jésus qu’il célébrait fidèlement dans l’Eucharistie ? Les paroles et les gestes nombreux de nos amis musulmans, leur visite sont un pas considérable.

Je me tourne aussi vers vous, communauté catholique. Nous sommes blessés, atterrés mais pas anéantis. Je me tourne vers vous les baptisés de notre Église catholique, surtout si vous ne venez pas souvent à l’église, si vous en avez oublié le chemin. Avec Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, à mes côtés, je vous lance un appel aussi simple, comme un premier pas, aussi simple que la vie du Père Jacques Hamel.

En hommage au Père Hamel, nous vous invitons à visiter une église dans les jours qui viennent, pour dire votre refus de voir souiller un lieu saint, pour affirmer que la violence ne prendra pas le dessus dans votre cœur, pour en demander la grâce à Dieu ; nous vous invitons à déposer une bougie dans cette église, signe de résurrection, à vous y recueillir, à ouvrir votre cœur dans ce qu’il a de plus profond ; si vous le pouvez à prier, à supplier. Le 15 août serait un jour propice. La Vierge Marie vous y accueillera avec tendresse. Souvenons-nous de notre maman.

Dieu, ne reste pas insensible à la détresse de tes enfants qui se tournent vers toi !

Dieu, poursuis dans nos cœurs ce que ton Fils Jésus a commencé !

Dieu, merci pour ton fils Jacques : console sa famille et fais lever parmi nous, parmi les jeunes des JMJ, de nouveaux prophètes de ton amour ! Amen ! »

Dominique Lebrun, archevêque de Rouen.

Source : http://www.la-croix.com/

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 10:07

Messe de Funérailles de M. l'Abbé Pierre COUSTY

Église Saint-Sernin de Brive

Les lectures que nous venons d'écouter ne sont pas tirées du Lectionnaire pour les défunts ; ce sont les lectures de ce jeudi dans le lectionnaire de semaine. J'ai pensé qu'elles étaient vraiment de circonstance pour cette célébration des obsèques d'un prêtre.

L'Évangile nous rapporte l'appel des premiers disciples, des pêcheurs du lac de Tibériade. Simon – qui deviendra Pierre (c'était le nom de baptême de l'Abbé Cousty) et Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Jésus est allé au-devant d'eux, il est même monté dans la barque de Simon. Et, alors qu'ils avaient pêché toute la nuit sans rien prendre, il les a invités à aller avec lui au large, en eaux profondes, et à jeter à nouveau leurs filets. Et là, ils font l'expérience de ce qui sans doute la plus pêche de leur vie ! Les filets sont tellement remplis de poissons qu'ils menacent de se déchirer, et il faut les deux barques pour contenir le produit de cette pêche miraculeuse.

Ce que Simon, Jacques et Jean ne peuvent discerner ce jour-là, nous pouvons, nous, avec saint Luc, le comprendre : cette pêche préfigurait déjà la mission des Apôtres et celle de l'Église qui, depuis 2000 ans, à l'invitation de son Maître et Seigneur, avance en eaux profondes et jette ses filets sur l'océan du monde pour que les enfants de ce monde devienne des fils et des filles du royaume. C'est le sens de la Parole que Jésus adresse à Simon : "Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras".

Cette page d'Évangile se conclut par la décision que prennent les trois pêcheurs du Lac de suivre Jésus : "ils ramenèrent les barques au rivage, et laissant tout, ils le suivirent".

C'est cette expérience que fit l'Abbé Pierre Cousty lorsqu'il quitta lui-même sa famille, qu'il entra au Séminaire et décida de consacrer sa vie au Seigneur dans le célibat afin de servir ses frères dans le ministère sacerdotal, à la suite des Apôtres. Ce n'est pas l'expérience d'une pêche miraculeuse qui le décida, pas plus d'ailleurs qu'aucun des prêtres qui sommes là aujourd'hui. Mais c'est quelque chose d'analogue : la découverte que la suite de Jésus-Christ pour le service des autres ne peut pas nous décevoir et qu'on peut donc tout laisser parce que l'appel à aller au large est plus fort que tout le reste. C'est l'expérience de celui qui a vu le Christ monter dans la barque de sa vie ; de celui qui a réalisé que le Christ ressuscité, par son Esprit, conduit la barque de l'Église et, qu'avec Lui, on peut avancer sans crainte, on peut aller au large et jeter les filets pour des pêches miraculeuses.

Celui qui répond à l'appel du Seigneur pour une telle mission sait bien qu'elle dépasse ses propres forces. Il fait l'expérience que fit Simon en tombant aux genoux de Jésus : "Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur". L'abbé Pierre Cousty fit cette expérience comme chacun des prêtres qui sont là. Il l'a fit le jour où il prononça son "oui" pour recevoir l'ordination et il l'a fit tous les jours de son ministère de prêtre. Tous les jours, comme prêtres, nous tombons à genou aux pieds de Jésus reconnaissant notre état de pécheur, notre indignité pour accomplir une telle mission. Nous n'avons pas répondu à l'appel du Seigneur parce que nous pensions être meilleurs que les autres. Nous avons répondu parce que nous avons expérimenté la puissance de l'Amour sauveur capable avec de pauvres pécheurs de faire des instruments de sa grâce, en prenant sur leurs épaules la croix du Sauveur. "Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive". C'est ce qu'a fait notre frère Pierre jusqu'à son dernier souffle. Il y a seulement quelques mois encore, il servait ses frères comme curé du groupement paroissial d'Aubazine. J'avais réussi à le convaincre d'abandonner sa charge de pasteur, tant ses forces déclinaient. Cela lui avait coûté, mais il y avait consenti en s'abandonnant entre les mains de Dieu, pour la dernière étape de sa vie de prêtre. Toutes les fois que je l'ai visité, dans ce passage difficile où il faut accepter de renoncer à une responsabilité, je n'ai jamais vu de la tristesse sur son visage, mais plutôt une certaine paix qui émanait de sa personne, la paix de celui qui, dans la foi, dans l'obéissance de la foi, trouve son unique appui dans le Seigneur.

En remettant aujourd'hui l'âme de notre frère à la miséricorde de Dieu, je voudrais reprendre les paroles que saint Paul adressait aux chrétiens de la ville de la Colosse – que nous avons entendu dans la première lecture : "Par tout le bien que vous ferez, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu. Vous serez fortifiés en tout par la puissance de sa gloire, qui vous donnera toute persévérance et patience. Dans la joie, vous rendrez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saint, dans la lumière".

Ces paroles sont peut-être le meilleur résumé de la vie du baptisé et du prêtre que fut Pierre Cousty. Elles ne parlent pas d'abord de ce qu'il a fait, mais elles rapportent tout à la puissance d'amour du Seigneur, capable de faire de nos pauvres existences une éternelle offrande à sa gloire. C'est d'ailleurs ce qui est donné au prêtre de vivre et d'aider ses frères et sœurs à vivre, lorsqu'il célèbre l'Eucharistie chaque jour, pour la gloire de Dieu et le Salut du monde. En offrant le sacrifice de toute l'Église, en vertu du pouvoir sacré reçu à son ordination, le prêtre se fait l'instrument du Christ, l'Unique éternel et souverain prêtre, qui actualise le don de sa vie sur la croix, pour que, par Lui, avec Lui et en Lui, nous ayons la rédemption et soyons rendus aptes à avoir part à l'héritage des saints dans sa lumière éternelle. Amen.

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