Le roi qui gouvernait alors la Galilée s’appelait Hérode Antipas. Il était le fils du terrible Hérode le Grand qui avait ordonné le massacre des enfants à Bethléem quand Jésus était petit. Le roi Hérode avait entendu parler de Jean-Baptiste, qui prêchait au peuple le repentir de ses fautes. Hérode l’admirait, car il avait le courage de dire aux gens des choses qui ne leur étaient pas agréables.
Mais, quand Jean lui dit que lui, Hérode, avait mal agi : « Il ne t’est pas permis par la loi de divorcer de ta femme pour épouser la femme de ton frère », le roi le prit très mal. Il savait bien que Jean avait raison, mais il ne lui plaisait pas qu’un de ses sujets lui fasse la leçon. Il résolut alors de le faire périr, mais il redoutait la colère du peuple juif, qui croyait que Jean-Baptiste était un prophète de Dieu. La nouvelle femme d’Hérode, Hérodiade, haïssait Jean parce qu’il lui faisait des reproches, et elle imagina un plan pour se débarrasser de lui. Tout d’abord, elle le critiqua sans cesse devant le roi, si bien qu’il finit par se résoudre à emprisonner Jean-Baptiste.
Dans l’obscur donjon, Jean sombra dans le découragement. Il en vint même à
douter que Jésus fût le Fils de Dieu. Jean envoya ses disciples demander à Jésus s’il était vraiment le Messie promis par Dieu.
Il renvoya les messagers auprès de Jean : « Aller raconter à Jean tout ce que vous avez vu et entendu, leur dit-il. Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux guérissent, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Parole est annoncée aux pauvres ».
Jésus savait qu’en apprenant toutes ces guérisons Jean serait convaincu que Jésus était bien le Messie. Il affirma à ceux qui l’entouraient que Jean-Baptiste était le plus grand prophète qui ait jamais existé.
Quelque temps plus tard, Hérodiade imagina son second plan d’action. La reine avait une fille très belle, appelée Salomé, et elle demanda à sa fille de danser devant lui le jour de l’anniversaire du roi.
Le jour de la fête, il y eut un grand festin. Quand les invités furent rassasiés, le spectacle commença. Salomé dansa comme elle ne l’avait jamais fait, et le roi fut ébloui par la prestation de la jeune fille. « Magnifique ! s’exclama-t-il. Tu mérites une récompense. Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai ».
Salomé savait ce qu’elle devait demander, car sa mère, Hérodiade, le lui avait suggéré. « Votre Majesté, je veux la tête de Jean-Baptiste ! » s’écria la jeune fille. Le roi fut effrayé. Il redoutait de faire tuer un homme de Dieu. Mais il ne pouvait manquer à sa parole. Il avait fait une promesse à Salomé devant l’assistance.
Alors, à contrecœur, le roi Hérode ordonna à ses soldats d’aller chercher Jean dans son cachot pour le décapiter. La tête du grand prophète fut apportée sur un plateau et offerte à Salomé. Aussitôt la jeune fille la porta à Hérodiade.
Les amis de Jean enveloppèrent son corps et l’emmenèrent pour l’enterrer décemment. Et ils envoyèrent des messagers à Jésus pour lui annoncer la terrible nouvelle.
Le martyre de saint Jean Baptiste est fêté le 29 août.
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