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19 mai 2023 5 19 /05 /mai /2023 17:06

Année A

Lecture du livre des Actes des Apôtres 1, 12-14

Chargée d’annoncer l’Évangile au monde, la première communauté chrétienne commence par prier.

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s'en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Une poignée de disciples, quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus, c’est ce petit groupe qui s’est vu confier la mission la plus extraordinaire : proclamer que Jésus Christ est le Sauveur du monde. C’est une tâche qui dépasse les possibilités humaines de ces gens. Ils le savent bien, eux qui attendent dans la confiance et la prière la venue du Souffle de Dieu, promis par le Christ, qui peut seul les emporter jusqu’aux extrémités du monde.

Marie est présente à l’enfantement de l’Église par l’Esprit Saint. Prions la mère du Christ pour l’Église aujourd’hui. Prions-la de nous donner un cœur d’apôtre.

Psaume 26

R/ : J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. ou : Alléluia !

  • Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? R/
  • J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple. R/
  • Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face ». R/

Lecture de la Première lettre de saint Pierre Apôtre 4, 13-16

Aux chrétiens persécutés, Pierre rappelle la béatitude de Jésus : « Heureux êtes-vous si l’on vous persécute à cause de moi ».

Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que personne d’entre vous, en effet, n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Parlant ici plus clairement encore que précédemment des persécutions qui sévissent contre les chrétiens, l’apôtre Pierre rappelle la béatitude des persécutés à cause du Christ : réjouissez-vous parce que vous partagez le sort de Jésus, vous lui êtes encore plus intimement unis ; réjouissez-vous puisque vous savez que l’Esprit Saint est votre conseiller qui ne vous laissera pas être troublés et démontés devant les tribunaux païens. Mais Pierre sait aussi que la persécution peut conduire à la révolte ou à la délation de ses frères, et il met en garde ses correspondants contre les excès de violence ou la lâcheté.

Le titre de chrétien donné aux disciples par leur entourage païen les désignait comme « les partisans de Christ », un homme crucifié. Peu glorieux à l’époque, ce nom ne l’est guère plus aujourd’hui. Qu’il n’ait pas de honte, écrit Pierre, et qu’il rende gloire à Dieu à cause de ce nom !

Alléluia. Alléluia. Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ; je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17, 1b-11a

Jésus prie pour ses disciples qu’il laisse dans le monde, chargés de poursuivre sa mission.

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Que Jésus Christ prie pour ses apôtres et se refuse à prier pour le monde peut nous paraître étrange puisque Jésus est venu sauver le monde, non le condamner. Mais pour le monde qui a refusé de recevoir le Christ, Parole du Père, les disciples restent l’unique chance de salut : eux restent dans le monde avec la mission de faire connaître le seul et vrai Dieu et celui qu’il a envoyé. Le départ de Jésus vers son Père au travers de sa Passion, de sa Résurrection et de l’Ascension, la glorification de Jésus par son Père, montrent justement que la vie éternelle, la vie en plénitude à laquelle aspirent les hommes, c’est le Christ seul qui la donne : entré dans la gloire près du Père, ayant reçu autorité sur tout être vivant, il poursuit son œuvre de salut du monde par la communauté des croyants.

Jésus a prié pour nous qui sommes dans le monde chargés de faire connaître le Père et celui qu’il a envoyé. Il nous laisse le soin de prier pour le monde : c’est le but de la prière universelle que nous préparons pour l’assemblée eucharistique.

Prière universelle

R/ : Seigneur entends la prière qui monte de nos cœurs.

  • Seigneur, nous te confions notre Église, qui a fêté il y a quelques jours l’Ascension de ton fils. Donne lui de ne jamais s’enfermer dans la peur, mais de donner au monde un vivant témoignage de foi. Seigneur, nous te prions. R/
  • Seigneur, nous te confions les différents pays qui vivent des élections en ce mois de mai : la Grèce, les Pays-Bas, la Lettonie, la Turquie… Donne aux électeurs de discerner en conscience, et aux personnes qui seront élues de recevoir leur charge dans un esprit de responsabilité et de service. Seigneur, nous te prions. R/
  • Seigneur, nous te confions tous les chrétiens persécutés au nom de leur foi. Donne-leur le soutien et la force nécessaire pour tenir dans la fidélité à ta parole. Seigneur, nous te prions. R/
  • Seigneur, nous te confions notre communauté paroissiale, en particulier les différents groupes et mouvements qui la composent. Qu’ils soient vivifiés par l’Évangile et se mettent avec joie au service de l’Église et du monde. Seigneur, nous te prions. R/

Source de la P.U. : Juliette Ploquin, Xavière de https://www.prieraucoeurdumonde.net/

 

Homélie

En lisant l’Évangile de ce dimanche entre Ascension et Pentecôte, nous sommes témoins de la Prière de Jésus à l’heure où il va « passer de ce monde à son Père ».

Cette prière de Jésus « à cœur ouvert » devant Dieu son Père et devant ses disciples nous fait contempler l’âme de notre Seigneur. Chacune de ses paroles extrêmement riches de sens mériterait un commentaire approfondi.

Que nous apprend Jésus en s’adressant ainsi à son Père ? Il nous fait comprendre que la prière chrétienne est essentiellement une communion.

« Tout ce qui est à Toi est à moi, comme tout ce qui est à moi est à Toi ». Jésus est en communion totale avec le Père. L’ensemble de cette prière mémorable (dont nous ne lisons aujourd’hui qu’une partie) laisse apparaître ce partage d’être, d’amour et de vie, de volonté et de projet entre le Fils et le Père... Non seulement ils sont présents l’un à l’autre, mais une union éternelle les lie l’un à l’autre : « Tu es en moi et moi en Toi ».

Les évangélistes, surtout saint Luc, ont retenu le souvenir de ces solitudes nocturnes prolongées où Jésus priait. Là réside le secret de sa mission sur la terre. Sa prière permanente était une adhésion aimante à la volonté du Père qu’il venait accomplir. Au Jardin des Oliviers, durant son agonie, sa supplication était rythmée par cette demande : « Que ta volonté soit faite et non la mienne ».

« Le Père et moi nous sommes UN » : cette union qui surpasse tout ce que nous pouvons imaginer et vivre à notre niveau nous dit tout de l’intensité de la prière de Jésus. Elle s’identifie complètement à ce que veut et fait le Père.

Nous sommes éblouis et notre prière en regard de celle de Jésus nous semble bien pauvre, faible et limitée. Trop souvent elle n’est faite que de mots enchaînés rapidement et distraitement sans communication réelle avec le Seigneur.

La vraie prière est communion avec Dieu, souvent dans le silence, sans paroles exprimées. Pensons ici à ce que disait un brave paysan d’Ars à son saint Curé : « Je l’avise et il m’avise ». Elle est aussi communion fraternelle avec tous les priants et avec celles et ceux qu’elle veut porter. Elle tisse des liens mystérieux entre les personnes, même au-delà de la mort : avec la très Sainte Vierge et les Saints et aussi avec nos chers défunts. Elle transcende le temps et l’espace... Celui qui à découvert ce contact intérieur avec Dieu et ses frères connaît le bonheur de prier, un bonheur qu’il lui est difficile d’exprimer et de partager comme toute expérience profonde.

Il y a un autre aspect qui caractérise cette grande prière du Christ : on l’appelle, en effet, la PRIÈRE SACERDOTALE parce que c’est celle du Souverain Prêtre qui intercède pour son Eglise. Cette prière exprime l’action de grâces, elle est don Eucharistique.

Sur le point de quitter ce monde pour retourner vers le Père, Jésus présente en quelque sorte un bilan de sa mission, il lui rappelle ce qu’il a réalisé : « Je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’as confiée... J’ai fait connaître ton Nom aux hommes ». Le nom dans la tradition biblique n’est pas autre chose que Dieu lui-même.

Jésus a révélé le Père par le témoignage de sa parole et de son action auprès des humains, pécheurs, malades et pauvres. En cette heure qui est pourtant dramatique, il laisse éclater sa joie, la joie d’avoir accompli l’amour du Père pour le monde, la joie de la mission achevée. De mon cœur jaillit une immense et ardente reconnaissance.

Qu’en est-il pour nous frères et sœurs ? Notre prière est si souvent plainte, cri et requête... Elle en vient à oublier que sa plus belle expression c’est l’action de grâces... II n’y a rien qui touche autant le cœur de Dieu disait sainte Thérèse de l’Enfant Jésus que ce merci, cette reconnaissance qui s’enracine dans une conscience émerveillé des dons de Dieu. Le cantique de Marie en est le plus bel exemple : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, saint est son nom ».

Il y a un troisième point particulièrement frappant dans cette extraordinaire prière : Jésus y manifeste le souci de ceux que le Père lui à donnés, les apôtres d’abord qui les premiers ont répondu à son appel, mais aussi tous ses disciples de tous les temps. Il prie pour eux avec une infinie tendresse. Dans cette intercession qui occupe la plus grande partie de sa prière, il supplie le Père de les garder du « mauvais », car il sait combien leur tâche sera risquée dans le monde. Leur fidélité sera sans cesse mise à l’épreuve. Ce qui le préoccupe surtout c’est leur unité « Père qu’ils soient un ». Prière bouleversante si en la méditant nous réalisons que le Christ a pensé à nous, à chacun de nous ce soir là.

Comme elle devrait, frères et sœurs, nous ancrer dans une confiance indéfectible cette certitude : à savoir que nous sommes aimés passionnément par le Christ-Jésus qui ne nous enlèvera pas du monde, mais qui à chaque instant intercède pour nous auprès du Père en lui disant : « Père, tu me les as confiés, ne permets pas qu’ils se perdent ».

Prions, comme lui, pour tous ceux qui nous sont confiés. Rappelons-nous que la prière pour les autres est une des plus belles expressions de l’amour fraternel.

Chers frères et sœurs, la 1ère lecture de cette messe nous a fait contempler la Vierge Marie en prière au milieu des Apôtres qui attendaient la venue de l’Esprit-Saint promise par Jésus.

En cette semaine préparatoire à la Pentecôte, supplions-la de nous obtenir de l’Esprit-Saint la grâce d’entrer de plus en plus dans la prière sacerdotale, la sublime prière de Jésus. Plus nous la ferons nôtre et plus nous saisirons la profondeur de l’Amour de Dieu pour nous.

Amen.

Lectures et Homélie du 7ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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11 mai 2023 4 11 /05 /mai /2023 17:31

Année A

Lecture du livre des Actes des Apôtres 8, 5-8. 14-17

Le premier, Philippe ose annoncer l’Évangile en Samarie, et la venue de l’Esprit sur les nouveaux croyants authentifie cette audace missionnaire.

En ces jours-là, Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.

Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean. À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ; en effet, l’Esprit n’était encore descendu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Philippe, l’un des Sept élus par la communauté et investis par les apôtres, s’en va, le premier, oser annoncer l’Évangile en Samarie. Les Samaritains étaient des hérétiques aux yeux des juifs fidèles et c’était là faire un pas important dans l’ouverture de l’Église. Or, ces gens accueillent la Parole de Dieu et reçoivent le baptême au milieu d’une grande joie. Dans la Bible, la joie accompagne toujours le sentiment d’avoir été libéré. Bien plus que la guérison des infirmes, des paralysés ou des possédés, il s’agit ici de la libération qu’apporte la Parole de Dieu proclamée par Philippe, renversant la barrière de mépris qui séparait Juifs et Samaritains. Au nom de L’Église de Jérusalem, les apôtres Pierre et Jean viennent authentifier l’action missionnaire de Philippe en appelant l’Esprit Saint sur les nouveaux convertis.

Croire que Dieu appelle à lui tout homme, c’est croire les hommes capables d’entendre cette bonne nouvelle, c’est renverser toutes les barrières qui se dressent alors devant nous. Osons-nous avoir cette audace missionnaire ?

Psaume 65

R/ : Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur ! ou Alléluia !

  • Acclamez Dieu, toute la terre ; fêtez la gloire de son nom, glorifiez-le en célébrant sa louange. Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! » R/
  • Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. Venez et voyez les hauts faits de Dieu, ses exploits redoutables pour les fils des hommes. R/
  • Il changea la mer en terre ferme : ils passèrent le fleuve à pied sec. De là, cette joie qu'il nous donne. Il règne à jamais par sa puissance. R/
  • Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ; béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour ! R/

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 3, 15-18

Aussi bien par nos paroles que par notre vie droite, soyons prêts à rendre compte de l’espérance qui est en nous.

Bien-aimés, honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, afin que vos adversaires soient pris de honte sur le point même où ils disent du mal de vous pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ. Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt qu’en faisant le mal. Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Destinés à réconforter les chrétiens dans l’épreuve de la persécution, la lettre de Pierre aborde un sujet épineux : quelle attitude avoir dans ces circonstances difficiles si l’on est interrogé sur sa foi ? Il faut être prêt à s’en expliquer calmement et avec respect pour d’adversaire : il faut surtout manifester le fondement de l’espérance qui habite le chrétien : l’amour du Christ qui a livré sa vie pour tout homme, même ces persécuteurs, pour les conduire à Dieu, et sa résurrection, gage de vie nouvelle. Mais plus que par des paroles, pourtant indispensables, c’est par la droiture de leur conscience et la rectitude de leur vie que les chrétiens rendront compte devant leurs adversaires de l’espérance qui est en eux.

Quels moyens de formation et d’approfondissement de la foi utilisons-nous pour être capables de rendre compte de notre foi et de notre espérance ?

Alléluia. Alléluia. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ; mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 15-21

« Je ne vous laisserai pas orphelins », dit Jésus à ses disciples ; la preuve en est l’Esprit Saint qui est toujours avec nous.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : La veille de sa mort, Jésus s’apprête à quitter ses disciples. Mais il ne les laissera pas orphelins : d’ici peu, ils le reverront vivant lors des apparitions pascales, puis durant tout le temps de l’Église, chaque croyant aura l’assurance d’être aimé du Père et de Jésus et de bénéficier lui aussi d’une manifestation du Christ, malgré son absence sensible, s’il sait le découvrir dans la foi. D’autre part, ils ne seront pas orphelins parce que Jésus leur enverra l’Esprit. Certes, ils le connaissent déjà puisque l’Esprit habite en eux et qu’ils l’ont vu à l’œuvre en Jésus, mais lors de la Pentecôte, ils en expérimenteront l’action en eux. Ainsi le temps de l’Église est-il pour tout croyant une vie d’intimité avec le Père, le Christ et l’Esprit de vérité.

L’absence physique de Jésus glorifié lui permet une présence intime au cœur de tout croyant : « Je me manifesterai à lui ». Quand m’est-il arrivé d’en faire l’expérience ?

Homélie

Chers Frères et Sœurs, dans un des messages qu’il adressait au monde entier le Pape Paul VI disait ceci, qui est toujours d’actualité : « la foule des hommes s’écrie : nous n’avons pas besoin du salut du Christ : nous ne connaissons pas ce Sauveur et nous ne voulons pas le reconnaître. N’est-ce pas ainsi que se manifeste le matérialisme contemporain ? » Alors, les croyants qui vivent vraiment leur foi, qui vivent selon l’Évangile, sont en contradiction avec ce monde incroyant, en butte à ses moqueries et à sa haine. Le Seigneur l’avait prédit : « Si vous étiez de ce monde (incroyant) il vous aimerait. Mais vous n’êtes pas de ce monde (incroyant) alors il vous hait. » Devant cette incrédulité, ces vexations, cette haine, les chrétiens sont appelés à rendre compte de leur foi. Saint Pierre nous le dit dans la 2ème lecture : « vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’Espérance qui est en vous. »

Si les incroyants nous combattent c’est souvent parce qu’ils ne comprennent pas notre foi, qu’ils ne connaissent pas et trouvent absurde, quelquefois c’est parce qu’ils sont inquiets et en recherche. Il nous appartient chaque fois que c’est possible, de les éclairer, de leur expliquer notre foi, son contenu, ses motivations. Mais en sommes-nous capables ? La grande faiblesse de la plupart des chrétiens, c’est l’ignorance de leur religion. Cette faiblesse nous avons le devoir de la combler par tous les moyens qui s’offrent à nous, ne serait ce que par la lecture de livres religieux. Ils ne manquent pas ceux qui sont accessibles à tous. Mais quelles que soient nos connaissances nous pouvons toujours témoigner de notre foi par notre vie quotidienne, vécue selon l’Évangile, à l’exemple de Jésus notre parfait modèle. « Ayez une bonne conscience nous dit encore Saint Pierre, afin que sur le point même où l’on vous attaque, vous confondiez ceux qui calomnient votre bonne conduite dans le Christ. »

Il faudrait, frères et sœurs, que les incroyants ne puissent jamais nous prendre en défaut. Faisons en sorte de ne jamais mériter le reproche que Jésus adressait aux pharisiens hypocrites : « vous êtes des sépulcres blanchis : extérieurement vous avez belle apparence, mais intérieurement vous n’êtes que pourriture. » Mais tout cela, me direz-vous est très exigeant : mettre le possible notre vie en harmonie avec notre foi, témoigner non seulement par la parole, mais aussi et surtout par l’exemple, avons-nous quelques chances d’y parvenir ? Oui, si nous comptons avant tout sur l’aide particulièrement efficace de l’Esprit-Saint que Jésus nous a donné pour cela, comme l’Évangile vient de nous le rappeler.

N’est-il pas, Lui, qui procède du Père et du Fils, l’Esprit de Vérité, de Force et d’Amour.

- ESPRIT de VÉRITÉ : Il est Celui qui éclaire, car il révèle le Christ et permet d’entrer dans son Mystère. Il ouvre l’intelligence, même celle des plus humbles à ses enseignements comme il l’a fait pour les Apôtres le jour de la Pentecôte : nous savons, en effet, qu’en dépit des explications que Jésus ne cessait de leur donner, les Apôtres restaient fermés à sa Parole : il a fallu l’irruption de l’Esprit-Saint en eux pour qu’enfin ils comprennent.

- L’ESPRIT de FORCE : les difficultés ne manquent pas sur le chemin de la vie chrétienne… comment en triompher ? Il arrive même que les épreuves (grandes souffrances ou persécutions) en font une marche au Calvaire. Comment dès lors porter notre Croix en union avec le Christ ? C’est l’Esprit-Saint qui en donne la force, car il ranime les courages abattus, réconforte les cœurs brisés. Consolateur des âmes, il permet d’espérer contre toute espérance. C’est dans ce sens que doit être comprise la promesse de Jésus. « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. »

- L’ESPRIT-SAINT est enfin celui qui communique l’Amour, c’est amour qu’aucun échec ne rebute, qu’aucune ingratitude ne paralyse, qu’aucune difficulté n’abat et qui, s’il le faut, ira jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’au martyre qui est la preuve suprême de sa vérité. C’est l’amour seul, ne l’oublions jamais frères et sœurs, qui rend compte de toute la vie du Christ, de sa venue parmi nous (mystère de l’Incarnation) et surtout de sa Passion et de sa mort sur la Croix (mystère de la Rédemption). Cet amour auquel l’Esprit-Saint nous fait communier est seul capable de nous rendre semblables au Christ, de nous transformer peu à peu jusqu’à ce que nous devenions des Copies Vivante de Jésus. Non, vraiment, le Seigneur Jésus ne pouvait pas nous faire un don plus précieux que Celui de SON ESPRIT. Car ce « doux hôte de nos âmes » est un Esprit de Vie c’est-à-dire de nouveauté jaillissante, celui qui EN NOUS crée ou recrée la jeunesse et triomphe de cette usure impitoyable que la vie apporte avec elle. Pour nous aider à comprendre cette vérité, la Bible se sert de comparaisons qui sont toutes très évocatrices et riches de promesses :

- Elle nous dit que l’Esprit-Saint c’est d’abord le souffle : le vent impétueux qui balaye les impuretés et secoue les indolences.

- Il est aussi l’eau vive : l’eau jaillissante dont le ruissellement fertilise la terre et l’empêche de devenir un désert crevassé.

- Il est encore le feu : ce feu qui n’est jamais stabilisé, qui progresse, dévore et ne s’entretient lui-même qu’un incendiant autour de lui : vive flamme qui combat le froid ou la tiédeur.

Autrement dit, l’Esprit-Saint c’est vraiment LE TOUT de notre vie d’enfants de Dieu, Celui qui en nous est l’auteur de tout bien, celui qui selon la belle expression de la 4ème Prière Eucharistique « achève en nous toute sanctification », ce qui lui a valu d’être appelé dans la prière du Veni Creator « le doigt de la droite du Père », car le doigt c’est ce qui sert à fignoler, à parachever la qualité d’un ouvrage. En ces jours où l’Eglise se prépare à fêter la Pentecôte nous demanderons très souvent à Marie qui est la fidèle Collaboratrice de l’Esprit-Saint dans la distribution de toutes les grâces de nous rendre de plus en plus dociles à son action.

Amen.

Prière universelle

Puisque nous sommes baptisés dans le Christ Jésus, l’Esprit Saint qui fait en nous sa demeure nous donne de présenter au Père les besoins de notre monde.

R/ : Comble-nous, Seigneur, de ton Esprit.

  • Prions pour nos frères et sœurs qui partagent avec nous la même foi ; que l’Esprit Saint donne à chacun et chacune de mener une vie droite et vraie dans la paix et la joie du Christ. R/
  • Prions pour les hommes et les femmes qui nous gouvernent ; que l’Esprit de vérité les soutienne dans leur travail quotidien et les guide dans la mise en place de structures plus humaines. R/
  • Prions pour les mères de familles, celles qui vivent des jours heureux comme celles qui traversent une période éprouvante ; qu’elles trouvent dans leur entourage tout l’amour et le soutien qu’elles peuvent espérer. R/
  • Prions pour nos communautés chrétiennes ; que l’Esprit de vérité lui donne le courage de s’adapter aux nouveaux défis de l’évangélisation et la force d’accomplir la volonté du Père. R/

Dieu notre Père, qui fais participer à ton amour ceux et celles qui demeurent fidèles à tes commandements, accueille favorablement nos demandes et daigne les exaucer, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Source : https://fr.novalis.ca/

 

Lectures du 6ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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4 mai 2023 4 04 /05 /mai /2023 16:37

Année A

Lecture du livre des Actes des Apôtres 6, 1-7

En confiant des responsabilités à des chrétiens de langue grecque, l’Église manifeste que son unité assume la diversité des langues et des cultures.

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole ». Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi. – Parole du Seigneur.

Commentaire : La communauté primitive de Jérusalem que Luc nous a dépeinte si unie, n’en comportait pas moins des converti originaires de deux milieux différents par la langue et la mentalité : les juifs de Palestine et ceux du reste du monde. Ce qui n’allait pas sans frictions. En choisissant les sept nouveaux serviteurs de la communauté parmi les chrétiens de langue grecque, l’Église manifestait sou ouverture : l’unité ne doit pas porter préjudice à la diversité légitime des chrétiens. En fait, cette ouverture fut capitale : les sept ne se cantonnèrent pas un service matériel mais ouvrirent la communauté en annonçant l’Évangile hors de Jérusalem.

Savoir appeler de nouveaux visages pour les services de la communauté est un signe de notre sens de l’Église et une preuve que quelques-uns ne veulent pas accaparer son animation. Comment chacun porte-t-il ce souci de renouveau ?

Psaume 32

R/ : Que son amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi ! ou Alléluia !

  • Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la louange ! Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. R/
  • Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour. R/
  • Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. R/

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 2, 4-9

Par son baptême, chacun de nous entre, comme une pierre vivante, dans la construction de l’Église.

Bien-aimés, approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. En effet, il y a ceci dans l’Écriture : ‘Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.’ Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche.’ Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. – Parole du Seigneur.

Commentaire : En écrivant aux chrétiens qu’ils sont le « sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles », Pierre définit la condition sacerdotale du baptisé. Elle consiste en ce que le chrétien n’a pas besoin de prêtre pour présenter à Dieu l’offrande de sa vie de charité et de son engagement dans le monde au service de ses frères, pas besoin de prêtres pour annoncer aux hommes les merveilles de l’amour de Dieu. Jésus est l’unique intermédiaire, l’unique médiateur, entre lui et le Père. Les prêtres de Jésus Christ reçoivent la charge de veiller pastoralement sur ce sacerdoce du peuple de Dieu, de le nourrir de la Parole et des sacrements du Christ, pour qu’il ne se dévitalise pas, et d’autres part, ils ont une mission précise dans l’annonce de l’Évangile au monde.

L’offrande spirituelle de notre vie dont parle l’apôtre, la faisons-nous souvent dans la prière personnelle ou en famille, et au cours de’ l’eucharistie ?

Alléluia. Alléluia. Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie dit le Seigneur. Personne ne va vers le Père sans passer par moi. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 1-12

Jésus n’est pas seulement un Maître qui enseigne comment trouver le chemin, la vérité et la vie, il est le Chemin, la Vérité et la Vie.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin ». Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu ». Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit ». Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père ». - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : La mort et la résurrection de Jésus sont le chemin par lequel il va au Père, et ses disciples sont invités à le suivre dans ce mystère pascal s’ils veulent rencontrer Dieu. La personne de Jésus Christ est ainsi le seul chemin qui permette de connaître le vrai Dieu car le Fils est la vérité du Père, sa révélation la plus profonde, son image authentique. Celui qui a vu Jésus vivre au milieu des hommes dans la totale obéissance à son Père, celui qui a entendu et compris ses paroles de vérité, celui qui a vu les œuvres de vie qu’il accomplissait pour les hommes au nom du Père – et il s’agit de voir et de comprendre cela dans la foi – celui-là a vu le Père. Cette connaissance de Dieu s’épanouira pleinement quand le Christ viendra nous prendre avec lui dans la gloire du Père ; en attendant il s’agit de révéler le Père aux hommes, ses fils.

Le sentiment religieux qui se manifeste dans l’engouement pour les sectes, les phénomènes paranormaux, les croyances en la réincarnation… montre le désir de nos contemporains de « savoir le chemin » qui conduit à Dieu. « Vous savez le chemin », dit Jésus à ses disciples. Pourrions-nous ne pas vouloir le révéler à ceux qui le cherchent ?

Homélie

- La vie présente est faite de changements qui bousculent à tout instant nos idées et nos habitudes : un fort sentiment d’insécurité nous oppresse.

- L’avenir, lui aussi, nous inquiète : le terrorisme, la guerre, la violence sous toutes ses formes, le chômage est-ce que tout ne contribue pas à augmenter la déprime ?

Pour exorciser toutes ces peurs qui sont trop souvent paralysante Jésus nous assure qu’il n’y a qu’un moyen : la mise en exercice d’une foi confiante, cette foi que soulève l’amour : « il n’y a pas de peur dans l’amour, l’amour parfait bannit la peur » nous dit saint Jean.

Dieu nous connaît bien avec nos anxiétés, nos hésitations ou nos timidités ! Que de fois dans la Bible nous l’entendons dire, à ceux qu’il appelle pour leur confier une mission, « ne crains pas » et Jésus nous redit très souvent cette parole si encourageante et sécurisante. Si nous mettons toute notre foi en lui qui est notre guide et notre entraîneur, nous n’avons pas à avoir peur car il est là devant nous pour nous tracer la piste du courage, mais il est en même temps avec nous et en nous. A travers lui, comme l’affirme saint Paul, « c’est le Père de toute consolation qui nous console dans toutes nos détresses ».

Ce qu’il importe de bien comprendre également c’est que cette foi intrépide que Jésus réclame de nous et qui nous fait aller au-delà de l’angoisse, c’est une foi qui espère, car elle oriente notre regard dans une direction unique, vers ce qui est notre fin dernière, notre but ultime : cette maison paternelle où Dieu nous attend pour nous faire communier éternellement à sa vie bienheureuse. Oui, qui que nous soyons, nous avons déjà au ciel une demeure préparée par la délicatesse de l’Amour infini. Pour un chrétien donc, l’horizon ne peut jamais être bouché ou désespérant. Le dernier mot appartient d’ores et déjà à la joie victorieuse, puisque notre place est réservée dans les cieux auprès du Seigneur ressuscité « je reviendrai vous prendre avec moi et là où je suis vous y serez aussi ».

Mais Jésus ne nous donne pas seulement le rendez-vous lointain du Royaume de Dieu pour le jour de notre naissance au ciel. Car Dieu n’est pas un être paternaliste qui inviterait du sommet de sa majesté. Dieu ne nous aime pas de loin, d’une manière qui serait purement théorique, Dieu nous aime au point de vouloir nous faire communier dès maintenant à ce qui est sa vie intime (sa prodigieuse vie de connaissance et d’amour) en faisant de nos âmes par le moyen de la grâce sanctifiante des petits ciels où il se plaît à résider. C’est le sens profond de la parole de Jésus « Je suis la Vie ». Oui, Jésus est véritablement « la Vie de notre vie » selon l’expression de saint Augustin et ce qui est merveilleux c’est qu’en nous la communiquant il nous envahit de cette paix et de cette joie qui chassent toute peur et toute angoisse et qui sont un prélude à la paix et à la joie parfaite de l’éternité.

N’est-elle pas réconfortante et même enthousiasmante cette certitude : à savoir que notre vie éternelle est déjà commencée, que notre vie chrétienne est un processus de divinisation et que ce que nous vivons ici-bas dans l’état de grâce connaîtra un jour son plein épanouissement au ciel dans l’état de gloire.

Mais entre les deux quel est le Chemin ? Ce chemin n’est pas une méthode ascétique, ni une performance morale. Ce chemin qui relie le ciel et la terre c’est quelqu’un :

  • le même qui déjà nous habite (si toutefois nous ne sommes pas séparés de Lui par le péché grave),
  • le même qui nous donne le bras durant toute la traversée de l’existence et qui nous accueillera au terme du voyage, c’est-à-dire Jésus, notre Rédempteur, notre Médiateur, notre Dieu, Lui qui s’offre à nous comme « le Chemin, la Vérité et la Vie ».

En nous rassemblant chaque dimanche pour nous faire participer à la Messe (qui est le sacrement de sa Présence et de son Amour), l’Eglise nous rappelle de manière très concrète que la divine Parole et l’Eucharistie sont pour ainsi dire les deux mains de Lumière de Notre-Seigneur qui nous gardent sur la voie étroite et escarpée. Rappelons-nous toujours que sans elles nous ne pouvons que trébucher et tomber dans les ravins du mal au risque de nous perdre.

Cessons donc d’avoir peur, chers frères et sœurs, puisqu’avec Jésus rien ne saurait nous manquer. « En nous le donnant, déclare saint Paul, Dieu nous a tout donné ».

Amen.

Lectures du 5ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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22 avril 2023 6 22 /04 /avril /2023 14:55

Année A

Lecture du livre des Actes des Apôtres 2, 14. 22b-33

C’est de Jésus de Nazareth, mis à mort par les habitants de Jérusalem, que David annonçait la Résurrection.

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir.

En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : ‘Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.’

Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : ‘Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption.’ Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez ». – Parole du Seigneur.

Commentaire : Annoncer la résurrection du Seigneur, ce n’est pas proclamer la victoire inéluctable de la vie sur la mort ou transcrire en termes religieux l’expérience courante que toute œuvre durable s’enfante dans la souffrance, l’oubli de soi ou la mort à soi-même. Il ne s’agit ni d’une théorie abstraite ni d’une loi morale. Annoncer la Résurrection pour Pierre et les disciples, c’est se porter témoins qu’un homme connu des juifs de Jérusalem pour avoir fait parler de lui, un homme que ces mêmes juifs par lâcheté ou indifférence ont livré au gouverneur romain pour qu’il soit mis à mort, cet homme est ressuscité par la volonté de Dieu. Annoncer la Résurrection, c’est affirmer aussi qu’en mettant « fin aux douleurs (de l’enfantement) de la mort » pour l’homme Jésus, Dieu appelle tout homme à une nouvelle naissance avec le Ressuscité, déjà maintenant en attendant la Résurrection finale.

« Tu m’as montré le chemin de la vie » ; Qui, autour de nous, attend que nous le lui montrions ?

Psaume 15

R/ : Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. ou : Alléluia !

  • Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge. J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort ». R/
  • Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m'avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable. R/
  • Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. R/
  • Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices ! R/

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 1, 17-21

Ce n’est pas à prix d’or que nous avons été libérés d’une vie sans but et sans espoir, mais au prix du sang du Christ.

Bien-aimés, si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre, vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers. Vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Dans le monde gréco-romain, un esclave pouvait être libéré à prix d’argent. Le chrétien sait que sa libération lui est acquise par le sang de Jésus qui a donné sa vie par amour pour nous. Il sait aussi que ce Jésus est le Fils du Père et que l’amour manifesté par lui à ce moment de l’histoire est un amour qui a précédé l’histoire du monde parce qu’il est de toute éternité. Comment dès lors ne pas vivre dans la crainte de décevoir ce Père et de manquer de répondant devant l’amour de Jésus ? Mais si le Dieu qui nous fait connaître Jésus Christ est notre libérateur, comment ne pas mettre en lui aussi notre foi et notre espérance ?

Le Christ nous a libérés d’une vie sans but. Si nous prenions le temps de nous dire à quelques-uns quel est le but de notre vie !

Alléluia. Alléluia. Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures ! Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 13-35

Deux disciples découragés font, sans le savoir, route avec Jésus, qui leur rend l’espoir et s’assoit à leur table.

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci ». Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu ». Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse ». Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre ». À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Ces deux disciples parlent de Jésus au passé, comme d’un mort : « cet homme était… ils l’ont livré… l’ont crucifié ». Leur espérance en lui est morte, elle aussi : « nous espérions… mais voici déjà… » Elle est éteinte à tel point que la bouleversante nouvelle qu’ils racontent : « quelques femmes… n’ont pas trouvé son corps… des anges, qui disaient qu’il est vivant » ne les sort pas de leur incrédulité et de leur désespoir : « lui, ils ne l’ont pas vu ». Ce qui les empêche de croire au témoignage des femmes, ce n’est pas de ne pas le voir, c’est leur manque de foi en la Parole de Dieu annoncée par les prophètes. S’ils acceptent de relire la Bible à la lumière de la destinée de Jésus, ils le reconnaîtront pour le Christ, le Messie qui, pour conduire les hommes à Dieu, devait passer par la souffrance avant d’entrer dans la gloire. Alors, ils le sauront vivant près d’eux, même lorsqu’ils n’auront plus d’autres signes que l’eucharistie, la fraction du pain.

Après avoir cheminé avec nos frères les hommes durant la semaine, avons-nous perçu en eux la présence du Ressuscité ?

Homélie

Chers frères et sœurs, c’est une des pages les plus célèbres de l’Evangile que nous venons d’entendre, aussi fine dans l’expression que profonde de contenu. Saint Luc y évoque la bouleversante rencontre qui eut lieu, le soir de Pâques, sur la route d’Emmaüs, entre le Christ Ressuscité et deux de ses disciples en qui toute espérance de salut était bel et bien morte. Un récit remarquablement construit qui s’articule autour de deux signes majeurs, signes qu’on retrouve dans la célébration de chaque messe : la Parole et le Repas. C’est à partir de ces signes que les deux disciples passent du doute à la Foi, du découragement à l’espérance, et de la fuite à la mission.

Nous avons là un modèle d’enseignement en 3 temps :

  • Le temps de la Parole sur la route
  • Le temps du Sacrement à l’auberge d’Emmaüs, et enfin
  • Le temps de la conversion et du témoignage, celui du retour parmi les apôtres à Jérusalem.

Ceci se passait à Emmaüs, nous dit Luc, à deux heures de marche de Jérusalem, une dizaine de kilomètres environ. Mais où donc se trouve Emmaüs ? La localisation en est incertaine, et aujourd’hui encore, trois localités se disputent cette gloire... Et si Emmaüs n’était pas seulement un lieu mais surtout un cheminement, un itinéraire spirituel ?

On peut dire, je pense, qu’Emmaüs se trouve en tout lieu où le Seigneur Jésus révèle sa présence : pour Paul, ce fut à Damas, pour Claudel, derrière un pilier de Notre-Dame à Paris, pour André Frossard dans une chapelle de la rue d’Ulm à Paris, et pour nous ?

Emmaüs est là, chaque fois que Dieu nous fait signe sur la route de la vie, tandis que nous avançons, croyants incertains, chercheurs de Dieu dans le doute et quelquefois la nuit. Alors puisqu’il s’agit de nous, prenons le chemin d’Emmaüs, celui de nos questions et de nos doutes, et apprenons comment Jésus nous y rejoint, nous éclaire, réchauffe notre cœur et nous convertit à une Foi vigoureuse et ardente, une Foi inébranlable en sa Présence de Ressuscité.

Le premier temps est celui de la Parole sur la route, une route qui tourne le dos à Jérusalem. Alors que toute la vie de Jésus est présentée par Luc comme une marche, une « montée » vers Jérusalem la ville sainte, voici que les deux disciples désespérés lui tournent le dos. Toute l’aventure vécue avec Jésus et l’immense espoir soulevé dans leur cœur, se termine dans l’échec de la croix. Jésus est mort. C’est fini. Sur cette route du désespoir, Jésus s’approche et marche avec eux. Jésus fait redire aux deux hommes ce qu’ils ont sur le cœur, ce qu’ils viennent de vivre ; Il leur pose des questions et, à partir de leurs réponses, Il leur propose une autre lecture des événements, leur fait remarquer d’autres signes. Il les invite à tout relire « selon les Écritures » et non plus selon leur attente d’un libérateur politique et triomphant. Tandis qu’il cite Moïse et les prophètes, ils comprennent que le Messie annoncé devait souffrir avec d’entrer dans la gloire de Dieu. Alors la Passion et la Croix n’apparaissent plus comme un échec mais comme une victoire suprême de l’Amour. A la lumière de la Parole de Dieu qui est pour ainsi dire le miroir dans lequel se reflète le vrai visage de Jésus, tout prend un autre sens ; un avenir merveilleux s’ouvre devant eux. Ils se reprennent à espérer d’une espérance qui cette fois n’est plus humaine mais surnaturelle.

C’est ainsi, frères et sœurs, que la Parole de Dieu éclaire tout ce que nous avons à vivre d’une lumière nouvelle... Mais quelle importance accordons-nous, en fait, à cette Parole qui est écrite dans la Bible et interprétée par l’Eglise et dont une méditation assidue peut seule nous porter à penser à vouloir et à agir selon le cœur de Dieu. En avons-nous faim et soif ? Ah ! Si, du moins, nous pouvions comprendre à quel point nous avons besoin de cette Parole de Vie dont l’Eglise nous donne chaque dimanche quelques bonnes tranches au début de la Messe : alimentation qui constitue un minimum vital !

Marchant avec leur mystérieux compagnon sur la route d’Emmaüs, nos deux disciples sont déjà intérieurement « retournés » : ils ne voient plus les choses de la même manière ; le signe de la Parole les a éclairés. C’est alors qu’intervient le signe du repas. C’est là que se fait la reconnaissance. En rompant le pain avec eux, Jésus pose le signe de l’Eucharistie, le signe de l’Alliance nouvelle et éternelle par le moyen duquel il rejoint ses amis et se donne à eux afin que leur communion à « son Corps livré » et à « son Sang versé » nourrisse quotidiennement leur vie tout au long de leur pèlerinage terrestre. C’est à ce geste de « la fraction du pain » (expression qui servait chez les premiers chrétiens à désigner ce que nous appelons la Messe), c’est à ce signe, à ce sacrement de sa présence invisible mais réelle qu’ils le reconnaissent.

Et nous, frères et sœurs, savons-nous reconnaître sa présence dans le sacrement de l’Eucharistie qui est la source et le sommet de toute la vie chrétienne ? Et savons-nous en tirer toutes les conséquences, c’est-à-dire participer le plus souvent possible à la Messe en joignant notre offrande personnelle, (l’offrande de toute notre vie) au sacrifice de Jésus...

Et en communiant à son Corps et à son Sang pour alimenter la vie de la grâce (la vie divine, que nous avons reçue au Baptême et devenir ainsi peu à peu d’autres christ.

Après le Repas vient alors un 3ème temps pour les pèlerins d’Emmaüs : celui de la joie retrouvée, de la joie à annoncer... Après avoir eu le cœur retourné par la Parole de Jésus et la manifestation de sa Présence, ils retournent à Jérusalem tout joyeux pour proclamer « c’est vrai le Seigneur est ressuscité ».

Nous aussi, frères et sœurs, après avoir été fortifiés par la double nourriture que Jésus nous donne dans l’Eucharistie : celle de sa Parole et cette de son Corps, nous sommes invités à retourner vers nos frères avec nos visages transfigurés par la joie afin de leur annoncer que le Christ est ressuscité, qu’il est vivant et que par Lui et en Lui nous avons le salut.

Puissions-nous êtres de plus en plus stimulés par cette conviction : à savoir que notre témoignage de chrétiens est étonnamment percutant chaque fois que nous exprimons simplement mais avec du feu dans le cœur, comment nous avons découvert le Christ et ce que nous vivons de Lui et de son message.

Amen.

3ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 20:19

Le 2e dimanche de Pâques, traditionnellement "Dimanche in albis" ("dimanche en blanc" car c'était le dernier jour où les nouveaux baptisés pouvaient porter leur habit blanc), a été nommé "Dimanche de la Miséricorde" par le Pape Jean-Paul II en l'an 2000.

Le Pape Jean-Paul II a institué en l’an 2000 le dimanche après Pâques Dimanche de la Miséricorde, en réponse à la demande du Seigneur à Sainte Faustine : « Je désire que la fête de la Miséricorde soit un recours et un refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma Miséricorde ».

L’Évangile de ce Dimanche est celui de l’apparition de Jésus ressuscité aux apôtres et à saint Thomas : Jésus vint et se tint au milieu d’eux et il leur dit : « Paix à vous ! ». Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors de nouveau : « Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ».

Dans son homélie du dimanche 30 avril 2000, le Saint Père explique le sens de la Miséricorde : « Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre ses mains et son côté. C’est-à-dire qu’il montre les blessures de la Passion, en particulier la blessure du cœur, source d’où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l’humanité. A travers le cœur du Christ crucifié, la miséricorde divine atteint les hommes. Cette miséricorde, le Christ la diffuse sur l’humanité à travers l’envoi de l’Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne - Amour. Et la miséricorde n’est-elle pas le second nom de l’amour, saisi dans son aspect le plus profond et le plus tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans son immense capacité de pardon ? »

Ainsi Sœur Faustine, l’Apôtre de la Miséricorde, écrit : « J’éprouve une douleur atroce, lorsque j’observe les souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent dans mon cœur ; je porte dans mon cœur leurs angoisses, de sorte qu’elles m’anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs retombent sur moi pour soulager mon prochain ».

C’est de cet Amour réconfortant que nous devons vivre et répondre à l’envoi du Christ en le diffusant, en particulier auprès des personnes touchées par l’épreuve, souffrantes, meurtries, blessées ou écrasées par le poids de leur culpabilité … « Chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour chacun » - Jean-Paul II.

Année A

Lecture du livre des Apôtres 2, 42-47

L’Église née de la Pentecôte est un Évangile vivant qui devient contagieux pour ceux qui la voient vivre.

Les frères étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs à la vue des nombreux prodiges et signes accomplis par les Apôtres.

Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun.

Chaque jour, d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés. – Parole du Seigneur.

Commentaire : La fidélité des premiers chrétiens au Christ construisant son Église se porte sur quatre aspects de la vie chrétienne qui sont indissociables. Ils sont fidèles à écouter l’enseignement des apôtres : ce sont eux et le message que Jésus leur a confié qui sont les garants de l’adhésion de foi au Ressuscité. Fidèles à vivre en communion fraternelle : celle-ci peut aller jusqu’au partage des biens, mais comporte avant tout la solidarité de pensée, d’action et de comportement. Fidèles à rompre le pain : cette formule désigne l’eucharistie qui se célébrait dans les maisons. Fidèles à participer aux prières qui se disaient au Temple.

Comment la « communion fraternelle » est-elle vécue dans notre communauté chrétienne ou notre équipe : partage des ressources, des peines et des joies, recherche pour témoigner ensemble de l’Évangile… ?

Psaume 117

R/ : Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! ou Alléluia !

  • Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour ! Que le dise la maison d'Aaron : Éternel est son amour ! Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour ! R/
  • On m'a poussé, bousculé pour m'abattre ; mais le Seigneur m'a défendu. Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut. Clameurs de joie et de victoire sous les tentes des justes. R/
  • La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle : c'est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie ! R/

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 1, 3-9

Jésus Christ, nous l’aimons sans l’avoir vu, nous croyons en lui sans le voir encore, mais sa joie déjà nous transfigure.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Dans la lettre d’encouragement qu’il adresse aux chrétiens d’Asie Mineure, Pierre se montre bien au courant des difficultés, des épreuves et même des persécutions qu’ils endurent à cause de leur foi. Pourtant sa lettre est un appel à la joie. Joie d’être nés fils du Père par la résurrection du Christ, le premier-né d’entre les morts ; joie de voir s’ouvrir devant eux l’espérance d’hériter du monde nouveau, au milieu des batailles de leur foi ; joie de cette intimité avec Jésus Christ fondée sur la foi qui sait voir l’invisible et transfigure la vie de chaque jour.

Les épreuves doivent vérifier la qualité de notre foi, écrit l’apôtre. Quelles sont les adversités qui m’ont permis d’approfondir ma foi ?

Alléluia. Alléluia. Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois, dit le Seigneur. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 19-31

Les doutes de l’apôtre Thomas deviennent pour lui un chemin de foi. En est-il de même pour nous ?

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ». Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus ».

Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant ». Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Thomas évoque toujours pour nous la figure de l’homme incrédule. Pourtant, Jean nous le présente comme le type du vrai et du premier croyant. Les autres disciples ont vu le Seigneur ressuscité et ont cru leur Maître vivant, mais Thomas est le premier à reconnaître que l’homme Jésus, celui qui a ri et bu le vin des noces à Cana, qui a pardonné à la femme adultère, qui a pleuré sur la tombe de son ami Lazare, et dont il touche le corps labouré des cicatrices de sa passion, celui-là est Dieu. C’est au cri de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » qu’aboutit l’évangile de Jean ; c’est, dit-il lui-même, dans ce but qu’il l’a écrit : « Afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu et que par votre foi vous soyez la vie en son nom ».

Chaque dimanche, dans notre assemblé eucharistique, Jésus se présente à nous : il souffle sur nous l’Esprit qui est pardon des péchés, il nous donne sa paix et il nous envoie dans le monde comme le Père l’a envoyé. Lui répondons-nous par l’acte de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ? » Alors, heureux sommes–nous qui croyons sans avoir vu !

Homélie

Chers Frères et sœurs, l’Évangile est un Livre qui ne ressemble à aucun autre. Il ne faut pas le regarder comme une histoire de Jésus, au sens moderne du mot, encore moins comme un recueil de belles pensées ou un manuel de morale.

L’Évangile est essentiellement un livre choc écrit tout entier pour que nous recevions en plein cœur la révélation la plus bouleversante et la plus stupéfiante qui soit. C’est comme si l’Évangéliste nous déclarait : « Je vais vous parler d’un homme qui s’appelle Jésus, qui a vécu il y a plus de 2000 ans en Galilée ». Cet homme c’était le Fils de Dieu, un être extraordinairement séduisant qui était pleinement homme et pleinement Dieu. Et pour que nous ne perdions jamais de vue cette vérité fondamentale, Saint Jean l’a placée en finale de son Évangile comme une sorte de cachet d’authentification : « Vous qui venez de me lire, retenez bien pourquoi ce livre a été écrit. C’est pour que vous croyiez que Jésus est le Fils de Dieu ».

Et c’est bien ce mystère, en effet, qui constitue tout l’originalité de la Foi chrétienne (qui distingue notre religion de toutes les autres). Si nous sommes d’authentiques disciples du Christ nous ne pouvons pas nous contenter d’affirmer : je crois en Dieu.

Certes, nous y croyons fermement, mais les juifs qui ont rejeté Jésus y croient eux aussi et il en est de même pour les musulmans, sur ce point-là nous sommes tous d’accord, mais notre foi chrétienne va beaucoup plus loin.

Nous croyons que ce Dieu Unique est à la fois PÈRE – FILS et SAINT ESPRIT et que le Fils (celui que saint Jean appelle le Verbe) a voulu se faire homme en prenant dans le sein de Marie une nature semblable à la nôtre, et cela en vue de notre salut : pour nous libérer du péché et restaurer en nous la vie divine que ce péché nous avait fait perdre.

Ceux qui ont fréquenté durant 3 ans Jésus de Nazareth avaient, certes, pressenti son mystère, mais il a fallut l’événement prodigieux de la Résurrection pour qu’au nom de tous, l’Apôtre Thomas lance ce cri de Foi, d’adoration et d’amour « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Cette foi en Jésus-Ressuscité, Médiateur suprême entre Dieu et les hommes est absolument nécessaire pour que, selon les termes employés par Saint Jean, nous ayons la Vie en son nom.

Mais de quelle vie s’agit-il ? Certainement pas de la vie naturelle, car ceux qui ne croient pas en la divinité du Christ sont tout aussi bien des vivants du point de vue physique que leurs frères croyants. Il s’agit, nous le savons, d’une autre Vie, que saint Jean à plusieurs reprises appelle la VIE ÉTERNELLE et qui ne désigne pas chez lui (comme nous le croyons trop souvent) la vie immortelle mais CE QUE DIEU EST EN LUI-MÊME : son essence, son être, sa vie intime. Il faut savoir que dans la Bible, l’ÉTERNEL c’est un des noms attribués à Dieu et alors on comprend l’expression de saint Jean : la vie qui nous est offerte, la vie éternelle, mais ce n’est pas autre chose que la Vie de l’Éternel, rien moins que la vie même de Dieu, cette vie mystérieuse qui est un océan infini de Lumière, d’Amour et de Joie.

Oui, Frères et sœurs, notre foi va jusque là et cet aspect, qui est lui aussi fondamental, la distingue et la place bien au-dessus de toutes les religions. Ne craignons pas de l’affirmer sans complexe : car c’est la Vérité : la religion catholique est la religion la plus vraie et la plus parfaite parce qu’elle est la seule que donne à l’homme (à tout homme qui n’y fait pas obstacle) la possibilité de partager la vie intime de Dieu, de communier à la vie prodigieuse du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et cela dès cette terre, bien que ce soit caché à nos yeux parce que vécu sous le régime de la Foi. C’est là, voyez-vous, tout le mystère de ce que la théologie appelle la grâce sanctifiante et qu’on pourrait bien appeler la grâce divinisante parce qu’elle a pour but de nous conduire progressivement vers l’accomplissement de notre véritable et incomparable destinée : qui est de devenir dieu par participation. Quand nous proclamons que nous sommes enfants de Dieu (et nous le faisons chaque fois que nous récitons le « Notre Père ») c’est cette réalité bouleversante que nous résumons en ces mots si expressifs.

Or, cette grâce sanctifiante, cette vie surnaturelle – est-il besoin de le rappeler ? – nous l’avons reçue sans aucun mérite de notre part à l’heure bénie de notre Baptême.

Ah ! Si nous pouvions comprendre au moins un peu, l’inestimable cadeau que Dieu nous a fait à ce moment là, comme nous vivrions notre christianisme avec générosité, ardeur, enthousiasme ! Comme nous aurions un véritable culte de l’état de grâce, cet état d’amitié, de communion avec le Seigneur qui est encore un autre nom donné à la Présence divine en notre cœur. Comme nous ferions tout pour ne pas perdre ce trésor, et comme nous aurions soin de l’enrichir sans cesse ! L’état de grâce, en effet, ce n’est pas quelque chose de statique, puisque c’est une vie, une vie appelée à grandir et à s’épanouir tout comme la petite graine semée en terre est appelée à devenir un grand arbre capable de produire des fruits en abondance. Et parce que Dieu respecte notre liberté nous sommes responsable de cette croissance de la vie divine en nous : de son développement harmonieux. Nous devons donc y travailler et cela devrait même constituer pour nous la priorité des priorités, y travailler avec le secours des grâces actuelles qui ne nous manquent jamais si nous les demandons humblement dans la prière qui est la respiration de l’âme et si nous recevons les sacrements : la Pénitence qui guérit est fortifie, l’Eucharistie qui nourrit et transforme peu à peu dans le Christ.

Quand Dieu décidera de mettre un terme à cette vie physique, biologique qui est la nôtre ici-bas, nous ferons alors notre dernière Pâque ; nous passerons de l’état de grâce à l’état de gloire. Nous entrerons dans notre Maison d’éternité où dans une vision de Dieu face à face nous goûterons un bonheur sans limite et sans fin qui nous comblera surabondamment au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.

Dites-moi, chers Frères et sœurs, le christianisme ainsi compris, comme étant la vie la plus épanouissante, la plus comblante qui soit, ne vaut-il pas la peine d’être vécu, fusse au prix de bien des renoncements dont on ne peut faire d’ailleurs l’économie puisqu’il faut nécessairement passer par la croix pour aboutir à la Résurrection, comme la liturgie du Mystère Pascal nous l’a rappelé, il y a une semaine.

Renouvelons donc notre foi en ce mystère et si nous voulons mener à bien la fantastique aventure de notre divinisation comportons-nous toujours vis à vis de Dieu, notre Père, comme des enfants vivants.

Marie qui est la Mère des vivants, la Mère de la divine grâce, ne manquera pas, si nous la supplions avec une confiance toute filiale, de nous entraîner sur cette route montante, de stimuler et de soutenir notre générosité, notre ferveur et notre courage.

Amen.

 

Lectures du 2ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

Méditation du Dimanche de la Miséricorde - Diocèse du Havre

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2 mai 2020 6 02 /05 /mai /2020 17:25
Source: N-D de la Bidassoa

Année A

Lecture du livre des Actes des Apôtres 2,14a. 36-41

Devant le Christ ressuscité, nous aussi, nous avons à demander « Que devons-nous faire ? » et accepter de nous entendre appeler à la conversion.

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié ». Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.

Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera ». Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant : « Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés ».

Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Celui qu’ils avaient crucifié, Dieu l’a ressuscité, révélant ainsi que Jésus est le Messie, le Christ, espéré par Israël, et le Seigneur qui partage la puissance du Dieu unique. Contre toute attente, Dieu accrédite celui que le peuple avait laissé condamner à une mort ignominieuse. Il faut donc qu’Israël adopte le point de vue de Dieu sur Jésus, qu’il retourne sa pensée et son cœur devant cet événement insolite : c’est cela la conversion. Alors, par Jésus s’accompliront les promesses messianiques du pardon des péchés, du don de l’Esprit et de la constitution d’un nouveau peuple de Dieu où entreront tous ceux que Dieu appellera, qu’ils soient proches aujourd’hui ou encore au loin.

Comment notre communauté chrétienne ou notre équipe rend-elle perceptible le souffle de l’Esprit à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin ?

Psaume 22

R/ : Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer. ou : Alléluia.

  • Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. R/
  • Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom. R/
  • Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. R/
  • Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. R/
  • Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. R/

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 2, 20b-25

Nous avons été appelés à suivre les traces du Christ qui, dans sa passion, n’a pas rendu coup pour coup.

Bien-aimés, si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. Lui n’a pas commis de péché ; dans sa bouche, on n’a pas trouvé de mensonge. Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas, mais il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice. Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Aux alentours de l’année 92, les chrétiens de l’Asie Mineure étaient en butte aux persécutions de leurs concitoyens qui leur prêtaient de mauvaises intentions, les calomniaient en les accusant d’être des malfaiteurs. Porter le nom de chrétiens suffisait à rendre quelqu’un suspect. On imagine les difficultés concrètes auxquelles se heurtèrent les domestiques chrétiens de maîtres païens, les épouses chrétiennes de maris incroyants et même chaque chrétien dans ses rapports avec l’administration. L’auteur de la lettre les invite à imiter l’exemple du Christ durant sa passion. Ce sont ses souffrances qui ont guéri les chrétiens et les ont ramenés à l’unité autour d’un seul pasteur. De même les épreuves endurées avec lui par les chrétiens ramèneront à Dieu les païens égarés.

« Vous étiez errants, mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous ». Dans la prière prenons le temps de préciser de quelle errance concrète et personnelle Jésus nous a délivrés pour nous ramener à lui. Et remercions-le.

Alléluia. Alléluia. Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10, 1-10

Jésus, le vrai berger, est la porte des brebis : qui passe par lui trouve la vie en abondance.

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers ».

Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ».

Commentaire : Jésus s’adresse aux pharisiens et leur propose une énigme à résoudre : des inconnus tentent d’entrer dans une bergerie sans passer par la porte, et font fuir les brebis qui ne connaissent pas leur voix ; le berger entre par la porte, appelle chacune de ses brebis, les fait sortir et marche à leur tête. De quoi s’agit-il ? Les pharisiens ne comprennent pas et Jésus s’explique en reprenant d’abord l’image de la porte, puis celle du berger. Jésus est la porte des brebis, c’est-à-dire que par lui les hommes vont trouver la vie en abondance, la liberté, le salut. Au contraire, les pharisiens qui ne savent que détruire la vie et la liberté des hommes, n’ont en fait rencontré aucune audience profonde dans le peuple.

« Ses brebis, il les appelle chacune par son nom ». C’est moi, Seigneur, cette brebis que tu connais intimement ! « Elles le suivent ». C’est encore moi, Seigneur ! Fais-moi reconnaître ta voix parmi tant d’autres qui tentent de me détourner de toi !

Prière universelle

En ce dimanche, malgré le confinement qui est encore au cœur de notre société, nous te louons, nous te chantons Seigneur pour toutes les formes de vie que tu nous inspires, pour nous aider à devenir tous ensemble pleinement enfants de Dieu, frères et sœurs de ton Fils le Christ Jésus :

R/ Ô Christ Ressuscité, écoute-nous.

  • Seigneur, la crise sanitaire de 2020 nous met dans une situation de vie spéciale. Ravive en nous la conscience de la dignité qu’il y a à être des baptisés ! Aide-nous à te rencontrer personnellement et en communauté régulièrement à travers les messes en ligne ! R/
  • Seigneur, nous te rendons grâce pour l’engagement humanitaire de nombreuses personnes dans nos sociétés face à la crise Coronavirus ! Continue à leur donner ta lumière pour trouver les causes de ce problème mondial et proposer des vrais chemins de salut ! R/
  • Seigneur, nous te rendons grâce pour la beauté du sacrement de mariage. Comble de grâces chaque couple durant ce temps de confinement ! R/
  • Seigneur, nous te rendons grâce pour les jeunes qui osent prendre en main leur projet de vie. Que cette crise sanitaire ne les freine pas dans la construction de leurs vies ! R/
  • Seigneur, nous te rendons grâce pour la présence des religieux et des religieuses ainsi que de tous les consacrés, hommes et femmes. Durant ce mois, nous prions spécialement pour les diacres, qu'ils soient fidèles à leur charisme au service de la Parole et des pauvres et qu’ils soient un signe stimulant pour toute l’Église ! R/
  • Seigneur, nous te rendons grâce pour la présence de ton Esprit dans le cœur de chaque être. Que cet Esprit donne désir, courage et confiance à tous ceux qui n’arrivent pas à donner forme à leur vie ! R/

Nous te rendons grâce pour l’assemblée de cœur que nous formons tous ensemble, pour ton Église, pour notre cher pape François. Que par le témoignage heureux de toutes les vocations, de nouveaux « appelés » osent dire oui à l’invitation au « don total de soi » que tu nous fais, Toi le Bon Berger ! Amen.

Nb : il y a plus de 4 intentions, c'est à vous d'en choisir celles qui vous conviennent

Source de la P.U. : http://jardinierdedieu.fr/

Homélie

C’est une magnifique parabole que celle du Bon Pasteur. Elle nous révèle en Jésus un personnage fascinant qui aime passionnément ses brebis.

- Ce que Jésus nous dit tout d'abord c’est que le Bon Pasteur entre par la porte. In ne va pas dans la bergerie en escaladant la clôture et en fracturant les entrées. Il a la clef qui lui permet d’entrer sans épouvanter les brebis, puisqu’il ne veut que leur bien. En ce jour où l’Eglise supplie notre Père des cieux de donner des prêtres à son peuple, nous penserons à lui demander des prêtres à l’image du Bon Pasteur, des prêtres infiniment respectueux des consciences et du lent travail de la grâce dans les cœurs...

- Le Bon Pasteur connaît ses brebis. Il appelle chacune par son nom. Jésus connaît chacun et chacune d’entre nous. Il nous appelle par notre prénom. Il a pour chaque personne un cadeau personnalisé, une grâce spéciale. Nous ne sommes pas à ses yeux un numéro, ou un objet de série, mais un être irremplaçable. Demandons à Dieu de donner au monde suffisamment de prêtres pour qu’ils aient le temps matériel d’être attentifs à tous et à chacun en particulier. Combien de nos contemporains n’ont jamais parlé d’homme à homme avec un prêtre ?

- Ce Bon Pasteur emmène ses brebis dehors. Il ne les laisse pas enfermées dans la bergerie en se contentant de leur lancer du fourrage. Il leur emmène vers les verts pâturages, comme le dit le psaume 23. Il connaît les bons endroits où l’humidité permet une herbe toujours renouvelée. Jésus ne nous laisse pas enfermés dans des groupes où l’on se sent bien entre soi, il ne craint pas de nous ouvrir au monde extérieur. Que Dieu nous donne des prêtres qui conduisent leurs ouailles vers les différents milieux de vie pour y repérer l’action mystérieuse de l’Esprit-Saint et y faire entendre l’appel de l’Évangile.

- Le Bon Pasteur marche à la tête de ses brebis, à tout le moins quand il y a du danger... Il les protège du loup et de tous les prédateurs... Jésus n’a-t-il pas pris la tête de l’Eglise, peuple de Dieu, pour donner la direction et l’exemple. Il n’avance pas au premier rang dans un char ou une voiture blindée ; il avance sans protection avec la Croix comme seul bâton que

Dieu donne à l’Eglise des prêtres qui ne marchent à la traîne des idées nouvelles, qui suivent le troupeau ou bien le guide, qui baptisent toutes les erreurs ambiantes dans un souci de popularité ou dans celui « de ne pas faire de vagues »... « Il ne s’agit pas d’adopter le christianisme aux hommes mais d’adopter les hommes au Christ » disait le Père de Lubac.

- Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. C’était vrai surtout des bergers d’autrefois qui devaient affronter les brigands mais les bergers modernes ne donnent-ils pas leur vie d’une autre façon en partageant nuit et jour la vie des brebis ?

Jésus, nous le savons, a mis totalement à exécution (et quelle exécution) cette phrase merveilleuse qu’il nous a laissée « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».

Des prêtres qui donnent leur vie ? Il y en a. chaque année l’Eglise a son lot de prêtres ou d’évêques assassinés. Dans une trentaine de pays 127 millions de chrétiens sont persécutés... et au premier rang bien sûr leurs prêtres. C’est tellement facile d’abattre des gêneurs aux mains nues. Ce dont l’Eglise a besoin, aujourd’hui plus que jamais, c’est que des jeunes n’hésitent pas à consacrer toute leur vie à Dieu... Donner sa vie aujourd’hui ce n’est pas tout verser son sang pour le Christ que lui donner chaque minute d’une existence qui peut être longue, et lui donner chaque atome de son cœur.

Vous l’aurez remarqué frères et sœurs, dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus ne se dit pas seulement le Bon Pasteur qui aime ses brebis, mais aussi la Porte de la bergerie, l’accès nécessaire pour entrer dans la maison de Dieu, et dans la communion à la vie intime de Dieu.

« Moi je suis la Porte, si quelqu’un entre en passant par moi il sera sauvé ».

A un autre endroit il déclare :

« Entrez par la porte étroite. Elle est la grande la porte, il est large le chemin qui conduit à la perdition (et ils sont nombreux ceux qui s’y engagent). Mais elle est étroite, la porte il est resserré le chemin qui conduit à la vie : et ils sont peu nombreux qui le trouvent ».

La vie, frères et sœurs, n’est pas un aéroport où s’alignent, nombreuses, les portes d’embarquement. Jésus est le passage obligé, le sas où tout homme doit passer obligatoirement pour son envol vers Dieu... sans lui nous ne pouvons strictement rien faire... Mais comment pouvons-nous oublier une vérité aussi essentielle ? Nous sommes si superficiels, si médiocres...

Quand serons-nous pleinement convaincus que la pierre de touche du christianisme authentique c’est notre rapport au Christ, c’est la place exacte qu’il tient dans notre vie.

La vie chrétienne n’est pas un faisceau de bonne habitudes religieuses, elle est d’abord et essentiellement l’attachement passionnée à quelqu’un, à la personne adorable du Bon Pasteur. Il n’y a pas de vie chrétienne qui ne commence par un choc : je veux dire la rencontre avec Lui : Jésus. Nous avons pu être attirés par la religion, la beauté de ses cérémonies, la qualité de sa morale, l’amitié de chrétiens solides, mais tant que nous n’avons pas buté sur la personne de Jésus, nous sommes encore à côté de l’essentiel.

Poussons donc plus souvent la porte de l’Évangile et essayons de nous trouver face à face avec le Bon Pasteur. Prenons la peine de le suivre pour mieux le connaître et pour pouvoir un jour, fascinés et éblouis nous jeter dans ses bras...

Oui, Indispensable Pasteur que ce Jésus dont l’action a besoin d’être étendue à tous les hommes de bonne volonté par ces indispensables prolongements du vrai berger : que sont les PRÊTRES. Humbles et pauvres serviteurs, ils ne sont pas le Christ, car il n’y a qu’un unique berger, un unique prêtre, un unique médiateur, mais ils en sont instruments chaque fois qu’ils prêtent leurs voix, leurs mains et leurs cœurs pour communiquer la Vie divine que le Christ veut donner en abondance.

Nous ne manquerons pas chers frères et sœurs, de prier souvent pour eux, de prier pour tous les prêtres. Confions-les plus particulièrement à la Vierge Marie qui les entoure d’un amour de prédilection parce qu’elle voit en eux l’Image vivante de son divin Fils, le Grand Prêtre éternel.

Amen.

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