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23 décembre 2022 5 23 /12 /décembre /2022 07:00

Hymne de l’Avent

R/ : Ô viens, ô viens, Emmanuel ! Ô viens sauver le monde.

  • La paix de Dieu n'est pas un cri lancé des quatre vents vers de l'univers. La paix, c'est Dieu risquant sa vie, enfant des hommes, la nuit de Noël.
  • L'amour de Dieu n'est pas un mot berçant nos rêves de vivre là-haut. L'amour, c'es Dieu rené des eaux, nouvelle eau vive jaillie au désert.
  • Le jour de Dieu n'est pas un jour, instant d'histoire, moment sans retour. Le jour de Dieu, c'est Dieu toujours, durée vivante, sans nuit, sans sommeil.

Lecture du premier livre de Samuel 1, 24 – 38

« Je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur ».

Lecture du livre du prophète Malachie 3, 1-4.23-24

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, – dit le Seigneur de l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s’installera pour fondre et purifier : il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent ; ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois.

Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper d’anathème le pays ! – Parole du Seigneur.

Psaume 24

R/ : Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.

  • Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. R/ 
  • Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. R/ 
  • Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance. R/ 

Alléluia. Alléluia. Viens, Espérance des nations, Sauveur de tous les peuples. Viens sauver ce qui était perdu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 57-66

Naissance de Jean-Baptiste

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom ». Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. – Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie

La référence de cette antienne est probablement la prophétie la plus connue de tout le temps liturgique de l'Avent, et elle constitue donc une conclusion appropriée à la série des supplications qui appellent le Messie à venir. Dans Isaïe, nous avons la réponse du prophète au manque de fidélité du roi Achaz. Malgré son infidélité aux commandements divins,le plan de Dieu ne pourra être mis à mal. C'est à ce moment que Dieu fait sa grande promesse : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel. L'évangéliste Matthieu cetera ce passage et continuera en rappelant à ses lecteurs que ce nom veut dire " Dieu est avec nous ". Ceci devrait être aujourd'hui pour nous une grande source d'espérance, car, quoi que la perfidie humaine puisse inventer, la puissance de Dieu est la plus forte et le plan de Dieu n'en sera pas atteint.

Prenez le temps de méditer tous les moyens par lesquels Dieu est avec nous au cœur de nos vies de chrétiens. La présence dans l'Eucharistie du Christ ressuscité est nourriture sur la route de vie.La présence de Dieu dans la parole révélée des Écritures est le guide quotidien qui nous fait vivre des vies droites et joyeuses. Par le sacrement du Baptême, la présence en nous du Saint Esprit nous donne d'être habités par l'amour divin. Mais il est important de comprendre que ces réalités nous désignent le Royaume à venir, là où nos combats avec le péché et la mort, avec la souffrance et la maladie,avec la peur et le doute, seront tous dépassés, grâce à Dieu qui nous offre la vie éternelle. Pour l'instant, nous vivons dans l'espérance, dans une espérance prodigieuse, grâce au Christ qui est venu et qui a habité parmi nous. Notre cri "O Emmanuel" fait de nous des veilleurs fidèles, attentifs à reconnaître sa présence par tous les moyens merveilleux par lesquels il vient à nous, dans la Parole et dans les Sacrements, dans nos frères et nos sœurs et dans les événements de notre vie. C'est notre foi qui nous permet de voir 'Dieu-avec-nous" dans la vie de chaque jour.

U.S.A.

Prière du soir

Que sera donc cet enfant ? se demandait-on au sujet de Jean le Baptiste. Ô Père, nous te prions à la veille des vigiles de Noël, pour tous les enfants du monde. Qu'en contemplant l'oeuvre de Dieu dans l'enfance de ceux qu'il a appelés pour confondre les sages, nous soyons envahis d'un immense respect pour les enfants, que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger de la contagion du mal. Là où un enfant est méprisé, tu es méprisé. Et chaque fois qu'un enfant est scandalisé, le ciel souffre d'une peine immense. Qu'en cette nuit qui vient, chaque enfant soit aimé pour lui-même, c'est le cadeau que nous lui devons.

France

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22 décembre 2022 4 22 /12 /décembre /2022 07:00

Hymne de l’Avent

  • Vers la rencontre de la joie, Notre Seigneur est avec toi, Marie comblée de grâce, l’Esprit conduit ta marche.
  • Élisabeth voit et s'écrie : « Entre nous toutes sois bénie ! En moi, l'enfant s'éveille à la clarté nouvelle !
  • Oui, ton enfant est le Béni, un jour tout neuf naît de la nuit. Déjà se lève l'aube et l'Éternel nous sauve ».
  • Mère de Dieu, Sainte Marie, prie pour nous, dès aujourd'hui, dans le bonheur, l'épreuve et quand viendra notre heure.

Lecture du premier livre de Samuel 1, 24 – 38

Anne rend grâce pour la naissance de son fils Samuel

En ces jours-là, lorsque Samuel fut sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ; l’enfant était encore tout jeune. Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on amena l’enfant au prêtre Éli. Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le Seigneur. C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie ». Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur. - Acclamons la Parole de Dieu.

Cantique 1 Samuel 2

R/ : Dieu est la joie de mon cœur.

  • Mon cœur exulte à cause du Seigneur : mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche : oui, je me réjouis de ta victoire ! R/
  • L’arc des forts sera brisé, mais le faible se revêt de vigueur. Les plus comblés s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. R/
  • Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève. R/
  • De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes et reçoive un trône de gloire. R/

Alléluia. Alléluia. Viens, Roi de l'univers, pierre angulaire de l'Église ! À l'homme que tu as pétri de la terre viens apporter le salut. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 46-56

Le Magnificat

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais ». Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. – Parole du Seigneur.

Homélie

L’une des grandes images de l’Ancien Testament est le geste divin de rassembler tous les peuples de la terre en une seule nation. Cette merveilleuse vision clôt l’ensemble du livre du prophète Isaïe. C’était aussi une grande espérance des prophètes que !dieu réunirait, en une seule alliance, tous les peuples de la terre, rassemblés autour d’un seul Dieu et Seigneur. Il y aurait un seul Dieu et un seul peuple qui entendrait la Parole de Dieu et la mettrait en pratique avec fidélité et reconnaissance.

Cette grande espérance se réalise entièrement par la vie et l’enseignement de Jésus. Il étend les limites de la foi d’Israël pour inclure en même temps les Juifs et les païens ; il propose son enseignement et son nouveau commandement d’amour à tous ceux qui voudraient y adhérer dans la foi. À un moment dans l’histoire du monde, où les efforts humains pour supprimer la violence et la haine entre les pays continuent à progresser aussi lentement, nous sommes portés à nous tourner vers l’Unique, celui qui est venu pour réconcilier les nations, celui qui se tient comme l’unique grand Roi. Avec la création tout entière, nous nous tenons debout, et nous implorons le Messie de venir supprimer les divisions parmi les hommes, afin que la justice de Dieu puisse trouver sa juste place dans la vie de tous les peuples de la terre. La vision qui nous est donnée dans cette très priante « antienne O » se trouve dans la lettre de saint Paul aux Éphésiens, lorsque les membres de la famille humaine ne sont plus considérés comme des étrangers et des personnes de passage, mais plutôt comme des concitoyens de la maison de Dieu, dont Jésus est la pierre d’angle qui unit, fortifie et consolide la structure. Puisse la vision de Paul devenir réalité dans notre temps à nous.

U.S.A.

Prière du soir

Ô Marie, presque une enfant, tes paroles dépassent en audace et en puissance celles que prononcera le prince des apôtres aux jours de la Pentecôte. Ton silence a mûri et le Verbe a grandi en toi. Dans ta visitation, tu mérites le titre de Reine des apôtres. Et ta voix est la plus forte et surtout plus ferme que celle des princes des prophètes tels que Jérémie et Isaïe, qui ne firent que pressentir ce que tu portes en toi et qui remplit déjà et déjà déborde dans ce chant impétueux. Dans ta visitation, tu mérites le titre de Reine des prophètes.

France

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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 08:33

Hymne de l’Avent

  • Marie se hâte par les montagnes se murmurant les mots de l’ange. Dieu dans sa tendresse a tenu promesse : il visite et rachète son peuple.
  • Arche d’alliance, Marie s’avance, berçant d’amour la loi nouvelle. Dans son sein repose la Parole enclose : Le Messie, le Soleil de justice !
  • Un grand mystère ! Devenue mère Élisabeth chante la grâce. En elle tressaille celui qui témoigne : Jean déjà reconnaît la lumière.
  • Tu es heureuse, O bienheureuse, Tu es bénie entre les femmes ! Ta joie d’âge en âge transmet ce message : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ! »

Lecture du livre de Sophonie 3, 14-18a

« Fille de Sion, réjouis-toi, car le Seigneur est en toi »

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ».

ou

Cantique des cantiques 2, 8-14

« Voici mon bien-aimé qui vient. Il bondit sur les montagnes »

La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant. - Parole du Seigneur.

Psaume 32

R/ : Criez au Seigneur votre joie, chantez-lui le cantique nouveau.

  • Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui de la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art, soutenez l’ovation. R/
  • Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! R/
  • Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. R/

Alléluia. Alléluia. Viens, Emmanuel, notre Législateur et notre Roi ! Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45

La Visitation

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». - Acclamons la Parole de Dieu.

 

Homélie

Pour ceux qui vivent dans l’hémisphère Nord, cette antienne prend son sens dans la nature que nous entoure. Nous vivons actuellement les nuits les plus longues de l’année, quand la lumière semble perdre une bataille contre l’obscurité. C’est dans cet état d’esprit que, par cette prière, nous lançons notre appel au Soleil Levant de briller sur nous, de nous apporter la lumière et la chaleur, de faire venir la vie et la vitalité, là où sont apparemment la mort et la sclérose. Et ceci est particulièrement vrai dans notre vie de foi ; nous demandons la lumière de Dieu dans ce voyage qu’est notre vie et qui souvent connaît des chemins d’obscurité et de doute. Sans la lumière, nous trébuchons ; mais avec la lumière de la foi, nous voyons plus clairement le chemin que nous devons suivre, si nous voulons être en communion avec le plan de salut que Dieu a sur nous.

Tout au long du livre du prophète Isaïe, l’image de la lumière est utilisée comme symbole de salut et d’espérance. Un des passages les plus connus de ce temps liturgique se trouve dans Isaïe 9, 1 : Le peuple qui marchait sans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Le prophète Malachie utilise une autre image du soleil levant pour exprimer la Rédemption dont nous bénéficions comme d’une bénédiction de Dieu : Pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec le salut dans ses rayons. Dans le Nouveau Testament, l’évangéliste Luc nous donne, dans le Cantique de Zacharie, la même métaphore propre à Isaïe pour décrie la venue de Jésus comme une Lumière du monde : La tendresse miséricordieuse de notre Dieu, dans laquelle nous a visités l’Astre d’en haut, pour illuminer ceux qui se tiennent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider nos pas sur le chemin de la paix. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus nous rappelle que nous sommes la lumière du monde. Mais nous savons que nous ne pouvons être la vraie lumière pour les autres que si notre propre éclairage est celui que nous recevons de Jésus Christ. Par cette « antienne O », nous adressons cette prière instante au Soleil Levant pour qu’il fasse resplendir sur nous ses rayons bienfaisants, en sorte que nous brillions nous-mêmes pour les autres, de la lumière du Christ.

U.S.A.

Prière du soir

Ma colombe blottie au creux du rocher, fais-moi entendre ta voix. Car ta voix est effusion de l’Esprit. Marie vivant en Jésus, colombe au creux du rocher qui nous sauve, cœur blessé d’amour au cœur du rocher transpercé. Voix douce qui coule comme une eau vivifiante pour nous guérir de l’amertume du péché. Ô Marie, cache-moi dans le mystère du Christ, cache-moi dans ton cœur où résonnent les paroles de l’ange et celles de ton chant d’action de grâce, cache-moi en toi, ma colombe, ma belle, ma parfaite.

France

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 00:30

Hymne de l'Avent

Aujourd’hui, Esaïe annonce en Israël la venue du Messie, l’Enfant Emmanuel ; et la Vierge Marie reçoit de Gabriel le message de vie juré par l’Éternel.

Aujourd’hui, notre glaise accueille l’Infini pour une autre genèse où souffle encore l’Esprit ; et pareil à la sève au plus secret d’un fruit coulera le sang d’Ève au cœur humain du Fils.

Aujourd’hui, la poussière, ébauche de nos corps, est à Dieu familière et pèse plus que l’or ; la promesse du Père est notre seul trésor : sa Parole dernière engloutira la mort.

Aujourd’hui, notre terre exulte de nouveau : une ondée printanière a répandu ses eaux et le sein d’une mère, à l’ombre du Très haut, a conçu la lumière et devient son berceau.

Lecture du livre d’Isaïe 7, 10-16

Prophétie de l’Emmanuel

En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz : « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut ». Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve ». Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). – Parole du Seigneur.

Psaume 23

R/ : Qu’il vienne, le Seigneur, le roi de gloire !

  • Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! C’est lui qui l’a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots. R/
  • Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. R/
  • Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face ! R/

Alléluia. Alléluia. Viens, clé de David ! Toi qui ouvres les portes du Royaume, arrache à leur prison les captifs des ténèbres. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 26-38

L’Annonciation

Au sixième mois d’Élisabeth, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin ».

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Alors l’ange la quitta. – Acclamons la Parole du Seigneur.

Homélie

Une clé est dans notre monde un symbole de puissance et d’autorité. Les Écritures aussi parlent de clés. Dans Isaïe 22, 22, il y a un passage que la tradition chrétienne a toujours considéré comme une prophétie messianique appliquée à Jésus : Je placerai la clé de David sur son épaule ; s’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. L’auteur sacré utilise cette image du prophète dans le livre de l’Apocalypse, pour présenter Jésus comme le seul et parfait médiateur entre Dieu et la race humaine. Le Christ est notre voie d’accès à Dieu ; par lui, nous pouvons en toute confiance nous approcher de Dieu qui est notre Créateur et notre Père.

De la famille de David est né le Messie, l’Oint, le Christ. C’est vers lui que nous nous tournons dans la détresse. Cette « antienne O » tire une partie de son texte du Psaume 107, qui parle de ceux qui ont bravé le Parole de Dieu, et qui se trouvent maintenant dans l’obscurité et les ténèbres, comme des prisonniers captifs de leurs chaînes. Ces images de « ténèbres » et de « chaînes » sont de métaphores de la condition humaine. Nous attendons la lumière du salut et la délivrance des chaînes du péché. Il n’y a qu’une personne qui puisse faire cela pour nous, cette personne est Jésus. L’évangéliste Matthieu nous rappelle le message que reçut Joseph : Marie enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Dans un monde qui a si désespérément besoin d’un Sauveur, nous appelons à l’aide, dans l’espérance. Nous demandons au Seigneur d’ouvrir la porte de nos cœurs à son message de salut, et de les fermer à tout ce qui pourrait nous entraîner sur la pente du péché. Ô divin Messie, viens régner dans nos cœurs !

U.S.A.

Prière du soir

Te voici Marie, plus belle qu’Ève puisque la rédemption ajoute encore à la beauté de la création première, te voici plus belle qu’Ève qui pourtant était vierge dans son corps et dans son cœur quand le serpent la surprit dans la nudité de l’innocence pour une annonciation de ténèbres. Et qu’il est beau le trouble de ton âme pourtant habituée au monde angélique, qu’elle resplendit ton humilité qui refuse de devenir semblable à Dieu en portant dans ton sein le fruit unique de l’arbre de la vie ! Qu’elle est belle ta parfaite acceptation : qu’il me soit fait selon son bon plaisir !

France

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 08:37

 

Hymne de l’Avent

  • Debout ! Le Seigneur vient ! Une voix prophétique a surgi du désert… Un désir, une attente ont mûri nos esprits… Préparons-nous !
  • Debout ! Le Seigneur vient ! La parole s'infiltre, elle ébranle nos cœurs… Et voici le Royaume, il s'approche, il est là… Réveillons-nous !
  • Debout ! Le Seigneur vient ! L'espérance nouvelle entre à flots dans nos vies… Son mystère féconde un silence de foi… Purifions-nous !
  • Debout ! Le Seigneur vient ! Bienheureux les convives au festin de l'amour… Dieu lui-même s'invite et nous verse la joie ! Rassemblons-nous !

Lecture du livre des Juges 13, 2-7. 24-25a

Annonce de la naissance de Samson

En ces jours-là, il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant. L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins ».

La femme s’en alla dire à son mari : « Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l’apparence d’un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas fait connaître son nom. Mais il m’a dit : “Tu vas devenir enceinte et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car l’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère et jusqu’au jour de sa mort !” »

La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui. - Parole du Seigneur.

Psaume 70

R/ : Je veux chanter ta louange et proclamer ta gloire.

  • En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. R/
  • Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi ! R/
  • Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours ! R/
  • Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles. R/

Alléluia. Alléluia. Viens, Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations ! Délivre-nous, ne tarde plus. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 5-25

Annonce de la naissance de Jean Baptiste

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.

L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé ».

Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge ».

L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps ».

Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie

Le roi David descendait de la lignée de Jessé. Et c’est à sa famille que Dieu fit cette prodigieuse promesse : Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais. David, de la souche de Jessé, reçoit cette prodigieuse promesse que Dieu bénirait sa descendance et que d’elle viendrait le Messie. Dans cette « antienne O » d’aujourd’hui, nous appelons le Messie, le Christ Jésus, de la lignée de Jessé et de David, à venir répandre sa justice sur le monde. À lui, les rois de la terre doivent rendre hommage : c’est à lui que tous les peuples de la terre demandent qu’il prête une oreille attentive à leurs requêtes et à leurs besoins. Le monde est aujourd’hui dans l’indigence ; Jésus Christ, le Sauveur, est déjà venu, mais nous attendons son retour à la fin des temps, quand il établira pleinement son royaume de justice et de miséricorde, de paix et de bienfaits. Bien qu’il nous ait instruits par son évangile, nous n’avons pas complètement suivi son nouveau commandement que, par son enseignement, il continue à nous sauver et à nous racheter. Le monde a besoin de ce cœur nouveau dont parle Jérémie, et où Dieu écrira sa loi d’amour au fond de notre être. Le cri par lequel nous demandons d’être sauvés, est entendu par un Messie qui connaît parfaitement l’expérience de notre faiblesse humaine et l’épreuve de la tentation. Ne cessons pas de demander sa grâce, que sa parole soit solidement imprimée dans nos cœurs et que nous suivions ses enseignements en parole et en action ; ainsi nous hâterons la venue du royaume de Dieu.

U.S.A.

Prière du soir

Dieu des surprises et de l’étonnement, rends mon cœur docile à tous les mouvements de ta grâce. Dieu qui surgis là où l’on ne t’attendait pas et qui choisis ce que nous avons négligé, renouvelle mon intelligence et rends toutes mes pensées captives de ta sagesse. Accorde-moi l’obéissance du jugement qui n’est pas une abdication de la raison mais une révérence faite à son maître et Seigneur. Nul ne t’a devancé dans l’étable obscure de Bethléem, car qui connaît l’heure et la nature de ton surgissement ? Donne-moi au moins de reconnaître pour ne pas te chasser de l’auberge de mon cœur.

France

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18 décembre 2022 7 18 /12 /décembre /2022 01:00
http://www.nddelabidassoa.fr/homelie-du-quatrieme-dimanche-de-l-avent-87817

Hymne de l’Avent

  • Voici le temps du long désir où l’homme apprend son indigence, chemin creusé pour accueillir celui qui vient combler les pauvres.
  • Pourquoi l'absence dans la nuit, le poids du doute et nos blessures, sinon pour mieux crier vers lui, pour mieux tenir dans l'espérance ?
  • Et si nos mains, pour t'appeler, sont trop fermées sur leurs richesses. Seigneur Jésus, dépouille-les pour les ouvrir à ta rencontre.
  • L'amour en nous devancera le temps nouveau que cherche l'homme ; vainqueur du mal, tu nous diras : je suis présent dans votre attente.

Lecture du livre de Jérémie 23, 5-8

Le Messie descendant de David

Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice ».

C’est pourquoi, voici venir des jours – oracle du Seigneur – où, pour prêter serment, on ne dira plus : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays d’Égypte les fils d’Israël », mais : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du nord les gens de la maison d’Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait chassés ». Car ils demeureront sur leur sol. - Parole du Seigneur.

Psaume 71

R/ : Voici venir des jours de justice et de paix.

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux ! R/
  • Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. R/
  • Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, lui seul fait des merveilles ! Béni soit à jamais son nom glorieux, toute la terre soit remplie de sa gloire ! R/

Alléluia. Alléluia. Viens, Chef de ton peuple Israël ! Toi qui as donné la Loi sur la montagne, délivre-nous par la vigueur de ton bras. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

« Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ »

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. – Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie

Un des éléments les plus caractéristiques du Judaïsme, parmi les religions de l’ancien Proche-Orient, est la révélation que Dieu fait lui-même de son Nom, à Moïse et au peuple d’Israël qu’il est en train de se constituer. Dans les autres civilisations, les gens eux-mêmes se choisissaient leurs dieux en fonction de leurs besoins et selon les forces qu’ils découvraient dans la nature. Par exemple, les Égyptiens reconnaissaient la puissance du soleil et acclamaient Râ, comme le dieu-soleil, capable d’apporter la lumière, la chaleur, mais aussi de rendre fertile la terre. Les anciens Babyloniens voyaient dans la puissance de l’eau, à la fois une force de destruction et une force vitale, et ils se soumettaient en conséquence à Behemoth. Mais que les choses sont différentes pour ces esclaves hébreux d’humble condition ; Dieu les choisit et leur révèle son nom, Yahvé ou Adonaï, ce qui se traduit par Seigneur ou mon Seigneur. Ceci caractérise le Dieu des juifs comme ayant plus de puissance, plus de sagesse, et plus de discernement que les autres dieux. Dieu choisit qui il veut, en fait un peuple, et le protège de ses ennemis dans les temps de détresse. Il révéla ce nom de Yahvé/Adonaï à Moïse au Mont Sinaï au cœur du buisson ardent, et ensuite, par son intermédiaire, il donna au peuple la Loi par laquelle ils pourraient devenir le peuple de Dieu dans une relation d’alliance.

À la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils comme Seigneur, pour réaliser à nouveau ce qu’il avait fait par son serviteur Moïse, pour libérer de l’esclavage le peuple qu’il avait choisi. Jésus est Seigneur du ciel et de la terre par sa mort salvatrice et il apporte la Rédemption et la guérison à tous ceux qui mettent en lui leur foi et leur confiance. Cette « antienne O » est une supplication adressée au Rédempteur de ce monde, de venir à nouveau, de revenir auprès de ceux qui attendent sa venue finale dans notre siècle et notre temps. Alors comme prière personnelle, nous demandons au Christ de venir, non seulement comme le Roi du monde et des nations, mais tout spécialement comme le Roi du cœur de l’homme. Puissions-nous, avec les commandements de Dieu dans le cœur, vivre en accord avec la nouvelle loi d’amour que l’on trouve dans l’enseignement de l’Évangile. Au moment où nous présentons notre prière, rappelons-nous combien nous avons besoin de l’amour miséricordieux de Dieu et que nos cœurs demeurent fidèles, fervent et disponibles.

U.S.A.

Prière du soir

Ô Jésus vivant en Marie ! Dieu en elle pour devenir Dieu avec nous. Dieu dans les limites étroites du corps d’une femme pour étendre les limites de son corps jusqu’aux extrémités du cosmos. Dieu en elle pour devenir homme, pour prendre chair. Marie, membre éminent du corps que tu engendres, merveille inouïe, cou par lequel passent le souffle divin et la vie, Mère de tous les vivants qui vivent de la nouvelle vie. Ô Marie vivant en Jésus. Fille de ton enfant, mère de Dieu et petite fille de Nazareth.

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17 décembre 2022 6 17 /12 /décembre /2022 21:42

Hymne de l’Avent

  • Un jour viendra où Dieu se montrera, un jour verra la fin de nos combats, printemps de gloire aux plaines de la terre, sa vie joyeuse éveillera les corps et Dieu vivant sera pour toujours le cœur d'un monde ouvert à l'amour.
  • Demain peut-être à l'heure du sommeil, voleur de nuit, le Maître du soleil viendra lever les doutes et les peurs, ami offrant le pain de ses douleurs, le Pain de vie qui ne finit pas, pétri par Dieu au jour de la Croix.
  • Ce soir peut-être aux pas d'un inconnu, nos yeux liront les routes de Jésus, visage d'homme aux traits marqués de coups, cortège d'hommes aux poings levés vers nous : te voir, Seigneur, en tout homme né sous ton soleil pour ta liberté.
  • Un jour viendra où Dieu nous attendra. Son Fils déjà nous dit quel est son choix : ouverte en grand, la porte du festin verra passer les foules du chemin. Cortège immense aux fleuves du temps, marchons ensemble où Dieu nous attend.

Lecture du livre de la Genèse 49, 2. 8-10

La royauté ne s’éloignera pas de la tribu de Juda.

En ces jours-là, Jacob appela ses fils et dit : « Assemblez-vous ! Je veux vous dévoiler ce qui vous arrivera dans les temps à venir. Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père. Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion ; ce fauve, qui le fera lever ? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront ». - Parole du Seigneur.

Psaume 71

R/ : Voici venir des jours de justice et de paix.

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux ! R/
  • Montagnes, portez au peuple la paix, collines, portez-lui la justice ! Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple, qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur ! R/
  • En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! R/
  • Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux ! R/

Alléluia. Alléluia. Viens, Sagesse du Très-Haut ! Toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 1-17

« Jésus, fils de David, fils d’Abraham »

Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.

Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.

Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations. - Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie

Ce soir, nous entrons dans la semaine préparatoire à la fête de Noël. Pendant des siècles, le peuple juif a désiré et attendu la venue du Messie ; aujourd’hui nous commémorons ce temps d’attente par des textes biblique qui expriment toute l’espérance que le peuple de Dieu met en son Messie et Sauveur. À la fin de chaque journée, pendant la prière du soir de l’Église que sont les Vêpres, le Cantique de Marie (le Magnificat) est accompagné par une antienne prise dans l’un des textes qui appellent le Messie à venir dans un monde en attente, pour apporter la Rédemption à ceux qui désirent instamment le salut que Dieu a promis.

Le Livre de Sirac parle de la sagesse qui sort de la bouche du Très-Haut, qui existait avant que le monde soit créé ; et quand Dieu, par sa Parole créa l’univers, il emplit toutes choses de cette sagesse. Par-là, Dieu manifestait son amour pour la création, en la comblant du don de la Sagesse. Le prophète Isaïe, lui aussi, a prédit que le Messie à venir posséderait l’Esprit du Seigneur, un esprit de Sagesse et d’intelligence. Puis à la plénitude des temps, la Sagesse de Dieu vint dans le monde et se fit chair en la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Le Christ a révélé au monde le plan de Dieu, un plan de réconciliation, une espérance divine. Impatients de voir ce plan se dévoiler dans notre monde d’aujourd’hui, nous implorons dans cette « antienne O » - c’est ainsi qu’on appelle ces antiennes parce qu’elles commencent toutes par l’exclamation « O » - la Sagesse divine ; qu’elle vienne à nous, qu’elle vienne nous montrer le plan du Salut de Dieu, en sorte que nous puissions avoir part à sa vie et à ses bénédictions.

U.S.A.

Prière du soir

Tu es béni, Seigneur, toi qui donnes sens à l’histoire, tu es béni pour la suite des jours dont la vanité serait accablante si tu ne venais l’habiter. Béni sois-tu, Dieu des vivants, qui fécondes en secret dans l’ombre de l’Esprit. Béni sois-tu pour les cheminements souterrains et les jaillissements inespérés. Bénis soient ton grand amour qui pardonne tout et excuse tout, et ta clairvoyance amoureuse qui t’aveugle et te fait oublier le péché des hommes. Donne-nous d’aimer jusqu’à l’oubli de la pesanteur de nos fautes, jusqu’à l’oubli du poids écrasant de l’histoire, jusqu’à l’émerveillement devant l’œuvre parfaite de la rédemption.

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 14:17
Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l’Avent ?

Publié par jeunescathos le 9 décembre 2016 - A la UneAvent 2016Avent et NoëlVie de l'Église

Question du jour : Que trouve-t-on entre le violet et le blanc ? Entre la fête et la pénitence ? Du rose et de la joie ! On vous l’accorde, le lien entre le rose et la joie n’est pas évident. Et pourtant ce 3e dimanche de l’Avent est celui de « Gaudete », de la joie. Ce dimanche-là, nous pouvons voir les prêtres célébrer la messe vêtus d’une chasuble rose.

La couleur de l’aurore

L’occasion est à ne pas rater, car elle ne revient que deux fois dans l’année. La deuxième étant le 4edimanche de Carême, celui de Laetare. Dans les deux cas, l’Église fait entrevoir la joie qui se prépare : la Nativité, et la Résurrection du Christ. Le rose est la couleur de l’aurore : dans le désert à cet instant, la nuit noire enveloppe encore tout mais à l’horizon une couleur rosée qui se répand annonce la venue d’une lumière éblouissante !

« Soyez dans la joie ! »

La joie, gaudete, est d’ailleurs le premier mot de l’introït de ce 3e dimanche de l’Avent : « Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est ». Ce qui signifie : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche ».

Gaudete, la joie d’un Dieu qui se fait proche

Gaudete, cette joie qui monte, c’est la joie chrétienne, la joie de voir le Christ qui se fait homme parmi les hommes :

« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »

Saint Jean-Paul II lors de son angélus du 3e dimanche de l’Avent en 2003

Source : http://blog.jeunes-cathos.fr/2016/12/09/pourquoi-du-rose-pour-le-3e-dimanche-de-lavent/

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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 22:19

Lundi

Livre des Nombres 24, 2-7.15-17a

En ces jours-là, levant les yeux, le prophète païen Balaam vit Israël qui campait, rangé par tribus. L’esprit de Dieu fut sur lui, et il prononça ces paroles énigmatiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l’homme au regard pénétrant, oracle de celui qui entend les paroles de Dieu. Il voit ce que le Puissant lui fait voir, il tombe en extase, et ses yeux s’ouvrent. Que tes tentes sont belles, Jacob, et tes demeures, Israël ! Elles s’étendent comme des vallées, comme des jardins au bord d’un fleuve ; le Seigneur les a plantées comme des aloès, comme des cèdres au bord des eaux ! Un héros sortira de la descendance de Jacob, il dominera sur des peuples nombreux. Son règne sera plus grand que celui de Gog, sa royauté sera exaltée. Balaam prononça encore ces paroles énigmatiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l’homme au regard pénétrant, oracle de celui qui entend les paroles de Dieu, qui possède la science du Très-Haut. Il voit ce que le Puissant lui fait voir, il tombe en extase, et ses yeux s’ouvrent. Ce héros, je le vois – mais pas pour maintenant – je l’aperçois – mais pas de près : Un astre se lève, issu de Jacob, un sceptre se dresse, issu d’Israël ».

Psaume 25

  • Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
  • Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Dans ton amour, ne m'oublie pas. En raison de ta bonté, Seigneur.
  • Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 23-27

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète ». Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela ».

Homélie

Non seulement Pilate s'en est lavé les mains, mais eux aussi s'en sont lavés les mains : «Nous ne savons pas». Ne pas entrer dans l'histoire des hommes, ne pas s'impliquer dans les problèmes, ne pas se battre pour faire le bien, ne pas se battre pour guérir tant de personnes dans le besoin... «Il vaut mieux pas. Ne nous salissons pas.» Tant de chrétiens se lavent les mains des défis de la culture, des défis de l'histoire, des défis des gens de notre temps ; même les plus petits défis.  Et que se passerait-il si le Seigneur s'en lavait les mains, avec nous ? Les pauvres. (Homélie à Sainte-Marthe du 16 décembre 2019)

Prière

Prête l’oreille à nos prières, Seigneur : que la venue de ton Fils au milieu de nous éclaire la nuit de nos cœurs.

Mardi

Livre de Sophonie 3, 1-2.9-13

Ainsi parle le Seigneur : Malheur à la rebelle, l’impure, Jérusalem, la ville tyrannique ! Elle n’a pas écouté l’appel, elle n’a pas accepté la leçon, elle n’a pas fait confiance au Seigneur, de son Dieu elle ne s’est pas approchée. Alors, je rendrai pures les lèvres des peuples pour que tous invoquent le nom du Seigneur et, d’un même geste, le servent. D’au-delà des fleuves d’Éthiopie, ceux qui m’adorent, mes enfants dispersés, m’apporteront mon offrande. Ce jour-là, tu n’auras plus à rougir de tes méfaits, de tes crimes contre moi, car alors j’extirperai de toi ceux qui se vantent avec insolence, tu cesseras de te pavaner sur ma montagne sainte. Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ; ils ne diront plus de mensonge ; dans leur bouche, plus de langage trompeur. Mais ils pourront paître et se reposer, nul ne viendra les effrayer.

Psaume 34

  • Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m'entendent et soient en fête !
  • Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses.
  • Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris. Le Seigneur entend ceux qui l'appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre.
  • Il est proche du cœur brisé, il sauve l'esprit abattu. Le Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 28-32

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole ».

Homélie

Aujourd'hui, nous contemplons un père qui a deux fils, il dit au premier : « Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne ». Celui-ci répondit : « ‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla ». Il dit la même chose au deuxième. Celui-ci répondit : « ‘Oui, Seigneur !’ », mais n'y vas pas. L'important ce n'est pas de dire "oui", l'important c'est de le "faire". Il y a un proverbe qui dit : « Ce qui n'est pas dans les actes n'est pas dans le monde ».

Dans un autre passage, Jésus fera l'enseignement de cette parabole : « Il ne suffit pas de me dire : ‘Seigneur, Seigneur !’, pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux ». Comme disait Saint Augustin : « deux volontés existent. Ta volonté doit se façonner pour s'identifier à la volonté de Dieu, ce n'est pas à la volonté de Dieu de se déformer pour s'accommoder à la tienne ». En langue catalane nous disons qu'un enfant “creu” (“croit”), quand il obéit : croire !, c'est-à-dire, nous identifions l'obéissance avec la foi, nous avons confiance en ce qu'on nous dit.

Obéissance veut dire “ob-audire” : écouter avec attention. Cela se manifeste par la prière, en ne faisant pas la sourde oreille à la voix de l'Amour. « Nous autres les hommes, nous avons tendance “à nous défendre”, à nous attacher à notre égoïsme. Dieu exige qu'en obéissant, nous exercions notre foi (...). Il arrive en effet au Seigneur de suggérer son vouloir comme à voix basse, tout au fond de la conscience : il faut alors l'écouter avec attention, pour percevoir cette voix et lui être fidèles » (Saint Josemaria Escriva). Accomplir la volonté de Dieu c'est être saint ; obéir ce n'est pas uniquement être une marionnette entre les mains d'un autre, mais réfléchir à ce qu'il faut accomplir et ainsi le faire parce que “nous en avons envie”.

Notre Mère la Sainte Vierge Marie, maîtresse dans “l'obéissance dans la foi”, nous montrera le moyen d'apprendre à obéir à la volonté du Père.

Abbé Jordi POU i Sabater – Espagne

Prière

Dieu qui as fait de nous une créature nouvelle dans ton Fils, regarde avec bonté l’œuvre de ta miséricorde, et tandis que nous attendons sa venue, préserve-nous de toute déchéance.

Mercredi

Livre d'Isaïe 45, 6b-8.18.21b-25.

« Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. Cieux, distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. Moi, le Seigneur, je crée tout cela ». Ainsi parle le Seigneur, le Créateur des cieux, lui, le Dieu qui fit la terre et la façonna, lui qui l’affermit, qui l’a créée, non pas comme un lieu vide, mais qui l’a façonnée pour être habitée : « Je suis le Seigneur : il n’en est pas d’autre ! Exposez votre cas, présentez vos preuves, tenez conseil entre vous : qui donc l’a d’avance révélé et jadis annoncé ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ? Hors moi, pas de Dieu ; de Dieu juste et sauveur, pas d’autre que moi ! Tournez-vous vers moi : vous serez sauvés, tous les lointains de la terre ! Oui, je suis Dieu : il n’en est pas d’autre ! Je le jure par moi-même ! De ma bouche sort la justice, la parole irrévocable. Devant moi, tout genou fléchira, toute langue en fera le serment : Par le Seigneur seulement – dira-t-elle de moi – la justice et la force ! » Jusqu’à lui viendront, couverts de honte, tous ceux qui s’enflammaient contre lui. Elle obtiendra, par le Seigneur, justice et louange, toute la descendance d’Israël.

Psaume 85

  • J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
  • Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
  • Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 18b-23

En ce temps-là, Jean le Baptiste appela deux de ses disciples et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir. Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »

Homélie

Aujourd'hui, quand nous voyons que dans notre vie nous ne savons plus quoi espérer, quand nous nous décourageons parce que nous manquons de courage pour voir au-delà de nos défaillances quand nous sommes heureux car nous sommes fidèles à Jésus-Christ, et en même temps inquiets ou alanguis de ne pas savourer les fruits de notre mission apostolique, le Seigneur veut que nous posions la même question que Jean-Baptiste : « devons-nous en attendre un autre ? ».

C'est clair, le Seigneur est “astucieux” et il veut profiter de nos incertitudes —qui sont d'ailleurs, tout à fait normales— pour que nous fassions un bilan de notre vie, que nous regardions nos défauts, nos efforts, nos maladies… et, ainsi, que nous réaffirmions notre foi et multiplions “à l'infini” notre espérance.

Le Seigneur n'a pas de limites quand il s'agit d'accomplir sa mission: « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés… ». Où est mon espérance ? Où est ma joie ? Car l'espérance est intimement liée à la joie intérieure. Le chrétien, doit, naturellement, vivre comme n'importe qui, mais avec le regard toujours fixé sur le Christ, qui ne nous fait jamais défaut. Un chrétien ne peut pas vivre sa vie en marge de celle du Christ et de son Évangile. Fixons nos regards sur Celui qui peut tout, absolument tout, et ne limitons pas notre espérance. « En Lui tu trouveras même plus que tu ne demandes et que tu ne désires » (Saint Jean de la Croix).

La liturgie n'est pas un "jeu sacré", et l'Église nous offre ce temps de l'Avent afin que chaque chrétien, uni au Christ, ranime la vertu de l'espérance dans sa vie. Souvent nous la perdons car nous faisons trop confiance à nos propres forces et nous ne voulons pas reconnaître que nous sommes “malades” et que nous avons besoin de la main salvatrice du Seigneur. Mais c'est ainsi, et comme Il nous connaît bien et qu'il sait que nous sommes tous faits de la même “pâte” il nous tend la main pour nous sauver. —Merci Seigneur, de me sortir de la boue et de remplir mon cœur d'espérance.

Abbé Bernat GIMENO i Capín – Espagne

Prière

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant, que les fêtes prochaines de la venue de ton Fils nous apportent la grâce pour la vie présente et nous préparent au bonheur pour l’éternité.

Jeudi

Livre d'Isaïe 54, 1-10

Crie de joie, femme stérile, toi qui n’as pas enfanté ; jubile, éclate en cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de l’épouse, – dit le Seigneur. Élargis l’espace de ta tente, déploie sans hésiter la toile de ta demeure, allonge tes cordages, renforce tes piquets ! Car tu vas te répandre au nord et au midi. Ta descendance dépossédera les nations, elle peuplera des villes désertées. Ne crains pas, tu ne connaîtras plus la honte ; ne tiens pas compte des outrages, tu n’auras plus à rougir, tu oublieras la honte de ta jeunesse, tu ne te rappelleras plus le déshonneur de ton veuvage. Car ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse.

Psaume 30

  • Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé. Quand j'ai crié vers toi, Seigneur. Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse.
  • Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie ; avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
  • Et j'ai crié vers toi, Seigneur, j'ai supplié mon Dieu : Tu as changé mon deuil en une danse, que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
  • Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 24-30

Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète ! C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’ Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux ».

Homélie

Aujourd'hui, par trois fois, Jésus-Christ nous demande : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? » ; « Alors, qu'êtes-vous allés voir ? » ; « Alors, qu'êtes-vous allés voir ? ». L’on dirait que Jésus veut nous ôter toute curiosité stérile, la suffisance des pharisiens et des docteurs de la Loi, qui méprisaient le plan que Dieu avait pour eux, en rejetant l’appel de Jean. “Le savoir sur Dieu”, à lui seul, ne sauve pas ; il faut Le connaître, L’aimer et Le suivre ; il faut une réponse du cœur, sincère, humble, reconnaissante. « Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean » : maintenant, c’est le temps du salut. Comme le prêchait saint Jean-Chrysostome, ce n’est plus l’heure de l’examen, mais celle du pardon. Aujourd'hui et maintenant c’est le moment : Dieu est proche, chaque fois plus proche de nous, car Il est bon, est juste et nous connaît parfaitement et c’est pourquoi il est plein d’amour qui pardonne ; Il attend chaque soir notre retour d’enfant au foyer, pour nous embrasser.

Abbé Carles ELÍAS i Cao - Espagne

Prière

Seigneur, nous sommes des serviteurs indignes de toi, et nous sentons avec tristesse tout le mal qui fausse notre vie ; donne-nous cependant de trouver notre joie dans la naissance de ton Fils car il vient pour nous sauver.

Ferie de l’Avent : Vendredi 17

Livre de la Genèse 49, 1-2.8-10

En ces jours-là, Jacob appela ses fils et dit : « Assemblez-vous ! Je veux vous dévoiler ce qui vous arrivera dans les temps à venir. Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père. Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion ; ce fauve, qui le fera lever ? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront ».

Psaume 72

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux !
  • Montagnes, portez au peuple la paix, collines, portez-lui la justice ! Qu'il fasse droit aux malheureux de son peuple, qu'il sauve les pauvres gens, qu'il écrase l'oppresseur !
  • En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu'à la fin des lunes ! Qu'il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu'au bout de la terre !
  • Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1, 1-17

Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone. Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Homélie

Ce soir, nous entrons dans la semaine préparatoire à la fête de Noël. Pendant des siècles, le peuple juif a désiré et attendu la venue du Messie ; aujourd’hui nous commémorons ce temps d’attente par des textes biblique qui expriment toute l’espérance que le peuple de Dieu met en son Messie et Sauveur. À la fin de chaque journée, pendant la prière du soir de l’Église que sont les Vêpres, le Cantique de Marie (le Magnificat) est accompagné par une antienne prise dans l’un des textes qui appellent le Messie à venir dans un monde en attente, pour apporter la Rédemption à ceux qui désirent instamment le salut que Dieu a promis.

Le Livre de Sirac parle de la sagesse qui sort de la bouche du Très-Haut, qui existait avant que le monde soit créé ; et quand Dieu, par sa Parole créa l’univers, il emplit toutes choses de cette sagesse. Par-là, Dieu manifestait son amour pour la création, en la comblant du don de la Sagesse. Le prophète Isaïe, lui aussi, a prédit que le Messie à venir posséderait l’Esprit du Seigneur, un esprit de Sagesse et d’intelligence. Puis à la plénitude des temps, la Sagesse de Dieu vint dans le monde et se fit chair en la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Le Christ a révélé au monde le plan de Dieu, un plan de réconciliation, une espérance divine. Impatients de voir ce plan se dévoiler dans notre monde d’aujourd’hui, nous implorons dans cette « antienne O » - c’est ainsi qu’on appelle ces antiennes parce qu’elles commencent toutes par l’exclamation « O » - la Sagesse divine ; qu’elle vienne à nous, qu’elle vienne nous montrer le plan du Salut de Dieu, en sorte que nous puissions avoir part à sa vie et à ses bénédictions.

Prière

Dieu, créateur et rédempteur des hommes, tu as voulu que ton Verbe éternel prenne chair dans le sein de la Vierge : sois favorable à notre prière : que ton Fils unique, qui s’est fait l’un de nous, nous donne part à sa vie divine.

Ferie de l’Avent – Samedi 18

Livre de Jérémie 23, 5-8

Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice ». C’est pourquoi, voici venir des jours – oracle du Seigneur – où, pour prêter serment, on ne dira plus : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays d’Égypte les fils d’Israël », mais : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du nord les gens de la maison d’Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait chassés ». Car ils demeureront sur leur sol.

Psaume 72

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux !
  • Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.
  • Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, lui seul fait des merveilles ! Béni soit à jamais son nom glorieux, toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Homélie

Un des éléments les plus caractéristiques du Judaïsme, parmi les religions de l’ancien Proche-Orient, est la révélation que Dieu fait lui-même de son Nom, à Moïse et au peuple d’Israël qu’il est en train de se constituer. Dans les autres civilisations, les gens eux-mêmes se choisissaient leurs dieux en fonction de leurs besoins et selon les forces qu’ils découvraient dans la nature. Par exemple, les Égyptiens reconnaissaient la puissance du soleil et acclamaient Râ, comme le dieu-soleil, capable d’apporter la lumière, la chaleur, mais aussi de rendre fertile la terre. Les anciens Babyloniens voyaient dans la puissance de l’eau, à la fois une force de destruction et une force vitale, et ils se soumettaient en conséquence à Behemoth. Mais que les choses sont différentes pour ces esclaves hébreux d’humble condition ; Dieu les choisit et leur révèle son nom, Yahvé ou Adonaï, ce qui se traduit par Seigneur ou mon Seigneur. Ceci caractérise le Dieu des juifs comme ayant plus de puissance, plus de sagesse, et plus de discernement que les autres dieux. Dieu choisit qui il veut, en fait un peuple, et le protège de ses ennemis dans les temps de détresse. Il révéla ce nom de Yahvé/Adonaï à Moïse au Mont Sinaï au cœur du buisson ardent, et ensuite, par son intermédiaire, il donna au peuple la Loi par laquelle ils pourraient devenir le peuple de Dieu dans une relation d’alliance.

À la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils comme Seigneur, pour réaliser à nouveau ce qu’il avait fait par son serviteur Moïse, pour libérer de l’esclavage le peuple qu’il avait choisi. Jésus est Seigneur du ciel et de la terre par sa mort salvatrice et il apporte la Rédemption et la guérison à tous ceux qui mettent en lui leur foi et leur confiance. Cette « antienne O » est une supplication adressée au Rédempteur de ce monde, de venir à nouveau, de revenir auprès de ceux qui attendent sa venue finale dans notre siècle et notre temps. Alors comme prière personnelle, nous demandons au Christ de venir, non seulement comme le Roi du monde et des nations, mais tout spécialement comme le Roi du cœur de l’homme. Puissions-nous, avec les commandements de Dieu dans le cœur, vivre en accord avec la nouvelle loi d’amour que l’on trouve dans l’enseignement de l’Évangile. Au moment où nous présentons notre prière, rappelons-nous combien nous avons besoin de l’amour miséricordieux de Dieu et que nos cœurs demeurent fidèles, fervent et disponibles.

Prière

Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis l’homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous attendons de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé.

3ème semaine de l'Avent en DOCX et en PDF

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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 22:15

Lundi

Lecture du livre d’Isaïe 35, 1-10

« Le boiteux bondira comme un cerf »

Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va nous sauver ». Alors se dessilleront les yeux des aveugles et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindrons, douleur et plainte s’enfuient.

Psaume 84

R/ : Voici notre Dieu qui vient nous sauver.

  • J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple : son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre. R/
  • Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. R/
  • Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. R/

Alléluia. Alléluia. Il va venir, le Roi, le Maître de la terre ; il ôtera nos liens, il nous délivrera. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 17-26

Le paralysé guéri et pardonné

Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. Voyant leur foi, il dit : « Homme tes péchés te sont pardonnés ». Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, - Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison ». À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »

Homélie

Il ne peut pas ne pas se passer quelque chose pendant cette célébration eucharistique ; en effet, la puissance du Seigneur est à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons, exactement comme elle l’était dans l’évangile que nous venons d’entendre mais, assurément, il y a aussi autant d’obstacles à un tel processus de guérison aujourd’hui qu’il y en avait dans le texte qui vient d’être proclamé. Il se peut, par exemple, que nous ne voulions pas reconnaître que nous sommes malades et que nous avons besoin d’être guéris ; il se peut que nous ne voulions pas admettre que notre vie chrétienne est paralysée et ne progresse pas. À vrai dire, il est difficile à quelqu’un qui est paralysé d’admettre son infirmité. Qui plus est, il y a souvent des barrières qui gênent notre progression vers le Christ, comme les foules qui empêchaient que l’on s’approchât de lui. Il y a même peut-être des barricades que nous avons-nous-mêmes mises en place, ou des murs que nous avons inconsciemment bâtis pour nous garantir de toute rencontre avec le Seigneur. Toutes les distractions qui, comme des foules, bousculent Jésus hors de notre cœur, et toutes les lâchetés qui nous font biaiser, sont bien connues de nous. Si notre paralysie nous empêche de monter nous-mêmes sur le toit, nous avons toujours des amis dont la foi nous portera à bout de bras, des gens qui nous veulent du bien et qui ont assez de courage et de force pour déplacer les tuiles qui nous empêchent de rencontrer Jésus. Sachant que nous sommes réunis en son nom, nous pouvons être assurés que quelque chose de bon va arriver, que quelque chose de merveilleux est en attente. Par ailleurs, l’Avent est un temps liturgique pendant lequel nous célébrons l’Avènement du Christ. C’est lui qui fait le premier pas vers nous. Quand nous le recevrons à la communion aujourd’hui, écoutons encore une fois ces paroles de guérison : Je te l’ordonne, lève-t-on et, prenant ta civière, va chez toi.

Inde

Prière du soir

L’Avent est un temps privilégié pour réfléchir au sens de l’histoire du salut. En tant que personnes, questionnons-nous sur notre vie et dressons un bilan lucide de sa valeur. En tant que communautés, aiguisons notre conscience et prenons acte de notre péché collectif. Remercions sans cesse Dieu pour son amour et sa miséricorde, de sorte que lorsque Jésus viendra, il nous trouve en train de veiller et de prier, les cœurs remplis d’émerveillement et de louange.

Inde

Mardi

Lecture du livre d’Isaïe 40, 1-11

Dieu console son peuple

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu - parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes ».

Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le désert le chemin du Seigneur, tracez dans les terres arides une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets en large vallée ! Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé ».

Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ». Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau ; son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

Psaume 95

R/ : Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance.

  • Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom ! R/
  • Racontez à tous les peuples sa gloire, allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Il gouverne les peuples avec droiture. R/
  • Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête. R/
  • Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. R/

Alléluia. Alléluia. Il est proche du Seigneur, le voici qui vient nous sauver. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 12-14

Joie pour la brebis retrouvée

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? « Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. « Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu ».

Homélie

Dieu est amour, et dans son amour infini, il créa l’homme à son image et l’adopta pour fils. Saint Jean écrit dans sa lettre : Voyez quel amour nous a donné le Père : nous sommes appelés enfants de Dieu et nous le sommes. Saint Paul affirme que nous avons reçu un esprit de fils, c’est lui qui nous pousse à l’appeler Abba, Père. Mais de son côté, l’homme a tendance à s’esquiver de la paternité divine pour se tourner vers les créatures. Ce qui s’est passé dès le commencement, se répète continuellement au cours de l’histoire : après avoir péché, Adam et Ève se cachèrent de Dieu parmi les arbres du jardin. Mais, dans son amour miséricordieux, Dieu alla à la rencontre de l’homme comme le berger à la recherche de la brebis égarée.

L’amour de Dieu est sans exclusion, embrasse tous les hommes, mais en premier lieu les pauvres et les petits. Jésus l’a rappelé en conclusion de la parabole de la brebis perdue : Ainsi, on ne veut pas chez notre Père qui est aux cieux, qu’un seul de ces petits ne se perde. Le Christ qui s’était fait pauvre, a voulu s’identifier à tout pauvre. Au jugement dernier, il dira aux justes : Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

On est pauvre, quand on manque de biens matériels, mais on l’est également quand on a faim de Dieu, quand on a soif de sa Parole, qui est la source de la vie spirituelle, comme l’a dit le saint pape Jean-Paul II : « Il existe une autre pauvreté, tout aussi grave ; elle consiste dans le manque non de moyens matériels, mais de nourriture spirituelle, de réponses aux questions essentielles d’espérance pour l’existence. Cette pauvreté qui affecte l’esprit, provoque de très vives souffrances. Nous avons sous les yeux les conséquences souvent tragiques d’une existence vidée de son sens… La réponse à cette pauvreté, nous dit encore le Pape, c’est l’annonce traduite par des actes, de l’Évangile qui sauve, parce qu’il répand amour et miséricorde de Dieu. C’est en dernière analyse, la faim de Dieu qui dévore l’homme. Dans cette œuvre d’évangélisation, comme disciples de Jésus, nous devons laisser la priorité aux pauvres « harassés et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger », porter notre attention sur tout ce qui menace, affaiblit, diminue et détruit la vie matérielle et spirituelle des individus, des groupes et des peuples. Tout comme Jésus en son temps, s’opposa aux forces du péché et de la servitude, l’Église d’aujourd’hui a pour tâche de lutter en permanence contre tout ce qui asservit l’homme ».

Vietnam

Prière du soir

Voici notre Dieu qui vient avec puissance ! Comment pouvions-nous espérer rencontrer Jésus à la fin de ce jour, alors que nous marchions sur des chemins aussi différents ? Mais il est le Bon Pasteur et, pour retrouver ceux qui sont perdus, il s’aventure sur des chemins de traverse. Cette rencontre inespérée nous a permis de grandir et a fait que nos vies ont porté du fruit. Bien loin de nous embarrasser, il nous a comblés de pensées de paix et nous a soutenus de son aide. Célébrons donc cette rencontre, ces moments précieux où sa gloire demeure parmi nous. Comme les disciples d’Emmaüs, nous l’invitons à rester manger avec nous, c’est-à-dire à manifester sa présence à travers sa puissance de vie et à travers sa fécondité, comme fondatrice d’alliance : Reste avec nous, car le soir tombe, et le jour déjà touche à son terme. Reste avec nous !

Inde

Mercredi

Mercredi – Fête de l’Immaculée Conception

Lecture du livre de la Genèse 3, 9-15. 20

Quand Adam eut mangé du fruit de l’arbre, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? » L’homme répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché ». Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé ». Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé ». Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon ».

L’homme appela sa femme Ève (c’est-à-dire : la vivante), parce qu’elle fut la mère de tous les vivants.

Psaume 97

R/ : Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.

  • Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire. R/
  • Le Seigneur a fait connaître sa victoire, et révélé sa justice aux nations ; il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël. R/
  • La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ! R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1, 3-6. 11-12

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.

En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu, nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé : il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré dans le Christ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1, 26-38

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin ». Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Alors l’ange la quitta.

Homélie

Fils de Dieu, donne-moi ton Don admirable, que je célèbre la beauté merveilleuse de ta mère bien-aimée ! La Vierge a enfanté son fils en conservant sa virginité, elle a allaité celui qui nourrit les nations, dans son sein immaculé elle a porté celui qui porte l'univers dans sa main. Elle est vierge et elle est mère, que n'est-elle pas dès lors ? Sainte de corps, toute belle d'âme, pure d'esprit, droite d'intelligence, parfaite de sentiments, chaste et fidèle, pure de cœur et remplie de toute vertu. Qu'en Marie se réjouissent les cœurs vierges, puisque d'elle est né celui qui a libéré le genre humain livré à un esclavage terrible. Qu'en Marie se réjouisse le vieil Adam, blessé par le serpent ; Marie donne à Adam une descendance qui lui permet d'écraser le serpent maudit et qui le guérit de sa blessure mortelle. Que les prêtres se réjouissent en la Vierge bénie ; elle a mis au monde le Grand Prêtre qui s'est fait lui-même victime, mettant fin aux sacrifices de l'ancienne alliance. (...) Qu'en Marie se réjouissent tous les prophètes, puisqu'en elles se sont accomplies leurs visions, se sont réalisées leurs prophéties, se sont confirmés leurs oracles. Qu'en Marie se réjouissent tous les patriarches, car elle a reçu la bénédiction qui leur a été promise, elle qui, en son fils, les a rendus parfaits. (...) Marie est le nouvel arbre de vie, qui donne aux hommes au lieu du fruit amer cueilli par Ève, un fruit très doux dont se nourrit le monde entier.

Prière du soir

O Mère, mets en moi cet amour qui brûlait en ton cœur pour ton Fils. Moi qui suis faible, j'admire le mystère de ton Immaculée Conception. Je le désire ardemment. Purifie mon cœur pour qu'il puisse mieux aimer Dieu ; purifie mon esprit pour qu'il puisse s'élever à Lui et Le contempler, L'adorer et Le servir en esprit et en vérité. Purifie mon corps pour qu'il devienne un tabernacle moins indigne de Le recevoir, lorsqu'Il vient à moi dans l'Eucharistie.

Jeudi

Lecture du livre d’Isaïe 41, 13-20

Images du monde nouveau

C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, je viens à ton aide ». Ne crains pas, Jacob, pauvre vermisseau, Israël, pauvre mortel. Je viens à ton – oracle du Seigneur ; ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël. J’ai fait de toi un traîneau à battre le grain, tout neuf, à double rang de pointes : tu vas briser les montagnes, les broyer, tu réduiras les collines en menue paille ; tu les vanneras, un souffle les emportera, un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur, dans le Dieu Saint d’Israël, tu trouveras ta louange. Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau, et il n’y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves, et des sources au creux des vallées. Je changerai le désert en lac, et la terre aride en fontaines. Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze, afin que tous regardent et reconnaissent, afin que tous considèrent et comprennent que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël en est le créateur.

Psaume 144

R/ : Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de tendresse et d’amour !

  • Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais ! La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. R/
  • Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits. R/
  • Ils annonceront aux hommes tes exploits, la gloire et l’éclat de ton règne : ton règne, un règne éternel, ton empire, pour les âges des âges. R/

Alléluia. Alléluia. Ciel, répands ta rosée ! Nuées, faites pleuvoir le juste ! Terre, ouvre-toi, que germe le Sauveur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 11-15

Grandeur de Jean Baptiste

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont né d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Homélie

Ne crains pas, c’est moi qui te viens, dit le Seigneur. Cette parole que Dieu a adressée à Israël montre combien Yahvé se préoccupait de son peuple. Aujourd’hui, nous sommes plus que jamais concernés par cette parole divine. En effet, nous baignons dans un monde qui inspire la peur, le désespoir ; un monde où la famine, la guerre, les tremblements de terre et autres calaminés nous harcèlent. Devant ces problèmes, notre espérance peut être sérieusement mise à l’épreuve ; mais Dieu nous garantit son secours. Le Seigneur ne veut pas le malheur des siens. Il nous assiste de son Esprit et rien ne peut nous séparer de son amour. Cependant, nous ne méritons ce secours que si nous restons fidèles aux enseignements des prophètes, tel Jean Baptiste, qui nous appelle à la conversion. Celle-ci est le mot d’ordre de ce temps liturgique. Le Verbe s’est fait chair et il a habité pour nous.

À l’imitation des bergers, nous devons nous mettre en route pour rencontrer l’Emmanuel. Et pour cela, Seigneur, aide-nous à devenir humbles pour pouvoir accueillir dignement l’Enfant-Dieu.

Rwanda

Prière du soir

Dieu, toi qui transformes nos peines en joie, sans tenir compte de nos pensées et de nos actions mauvaises, nous te prions : que cette nuit qui vient soit une occasion de demeurer avec toi, et que ta lumière vienne éclairer nos cœurs ténébreux. Fais que nous trouvions le repos nécessaire pour savourer ta parole de vie et donne-nous d’attendre avec un cœur d’enfant la venue du Christ Lumière.

Rwanda

Vendredi

Lecture du livre d’Isaïe 48, 17-19

Malgré notre refus, Dieu veut notre bonheur

Ainsi parle le Seigneur, ton Rédempteur, Saint d’ Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin où tu marches. Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice comme les flots de la mer. Ta postérité serait comme le sable, comme les grains de sable, ta descendance ; son nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi.

Psaume 1

R/ : Qui marche à ta suite, Seigneur, aura la lumière de la vie.

  • Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! R/
  • Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. R/
  • Tel n’est pas le sort des méchants : ils sont comme la paille balayée par le vent. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. R/

Alléluia. Alléluia. Le Seigneur vient : allez à sa rencontre ! C’est lui le Prince de la paix. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 16-19

L’esprit de contradiction

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait ».

Homélie

Les contemporains de Jean Baptiste et de Jésus Christ les qualifiaient, l’un, de « possédé », l’autre « d’ivrogne ». en effet, le premier vivait un carême perpétuel, car il ne mangeait que du miel et des sauterelles, alors que le second accueillait les pécheurs et les publicains. Jean Baptiste, le précurseur de Jésus, prêchait le Baptême de conversion. Jésus, lui, s’adonnait surtout à la cause des petits, des classes marginalisées. Il a nourri les foules, guéri les malades. L’esprit des contemporains de Jésus se manifeste encore aujourd’hui : les messages de paix sont boudés, les nations rivalisent les unes avec les autres. La conséquence en est l’appauvrissement autant moral que physique. On crée toujours le climat défavorable à l’accueil de l’Évangile pour donner libre cours aux jouissances caduques. La Parole de Dieu doit être lumière dans ce monde ténébreux où le mal semble régner.

Que cette période de l’Avent nous aide à nous convertir pour contempler Jésus Christ qui nous fera arriver un jour à l’héritage du ciel.

Rwanda

Prière du soir

Seigneur, nos péchés nous écartent de ton chemin et nous nous sentons abandonnés au milieu des problèmes du monde. Toi qui es souverainement bon et qui pardonnes infiniment, fais de notre désert une oasis. Toi qui veux que nul ne périsse, mais que tes brebis soient unies, nous te remercions pour tous tes bienfaits et nous te supplions de changer nos cœurs, afin de pouvoir être appelés tes fils et tes filles et d’accueillir l’heureuse naissance de ton Fils Jésus Christ notre Seigneur.

Rwanda

Samedi

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage 48, 1-4. 9-11

Élie doit revenir

En ces jours-là, le prophète Élie surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche. Il fit venir la famine sur Israël, et, dans son ardeur, les réduisit à un petit nombre. Par la parole du Seigneur, il retint les eaux du ciel, et à trois reprises il en fit descendre le feu. Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges ! Qui pourrait se glorifier d’être ton égal ? Toi qui fus enlevé dans un tourbillon de feu, par un char aux coursiers de feu ; toi qui fus préparé pour la fin des temps, ainsi qu’il est écrit, afin d’apaiser la colère avant qu’elle n’éclate, afin de ramener le cœur des pères vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob, heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui dans l’amour, se seront endormis ; nous aussi, nous posséderons la vraie vie.

Psaume 79

R/ : Fais-nous revenir à toi, Seigneur, et nous serons sauvés.

  • Berger d’Israël, écoute, resplendis au-dessus des Kéroubim. Réveille ta vaillance et viens nous sauver. R/
  • Dieu de l’univers, reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, protège-la, celle qu’a plantée ta main puissante. R/
  • Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l’homme qui te doit sa force. Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom ! R/

Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route : tout homme verra le salut de Dieu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17, 10-13

« Élie est déjà venu »

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux ». Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

Homélie

Le souvenir du grand prophète Elie hantait la conscience du peuple d’Israël ; il attendait son retour, car, emporté dans le ciel par un tourbillon de feu, il ne pouvait que revenir allumer de nouveau un feu purificateur. Chaque fois qu’une parole de feu retentit dans le monde, c’est le souffle prophétique tout droit venu du Cœur de Jésus qui se manifeste. Élie est déjà venu et il viendra encore, nous dit Jésus. Ce n’est pas lui qui importe, mais le feu dont il est porteur. Ce feu a traversé la parole vibrante de Jean Baptiste et beaucoup ont eu le cœur retourné à son écoute. D’autres ont voulu le faite taire, éteindre ce feu qui les brûlait trop. Ils n’ont pas reconnu que Dieu lui-même, à travers lui, venait les embraser, les purifier, les remettre en ordre, les ramener sur le chemin de la vérité. Alors, d’une voix plus brûlante encore, Jésus vient toucher les cœurs.

Je suis venu allumer un feu, dit-il, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Il sait combien il en coûte d’apporter le feu sur la terre où il en est qui préfèrent le froid des ténèbres et garder un cœur impassible et dur. Il sait qu’il va en souffrir et en mourir car ils vont s’acharner à éteindre ce feu, à faire taire cette voix bouleversante. Feu qui n’est pas venu pour détruire, car il se laissera faire, sachant que « même les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour ».

Laissons-nous bouleverser par le souffle prophétique d’Élie, laissons notre désordre se remettre en place sur une parole de Jean Baptiste, laissons nos cœurs éloignés, se rapprocher et se fondre dans le cœur brûlant de Jésus.

France

Prière du soir

Nous te rendons grâces, Seigneur, pour le feu que tu as allumé en nos cœurs dès ce matin. Quelque chose aujourd’hui s’est remis en place dans notre vie, quelque chose s’est réchauffé en nous. Un pas a été fait vers celui ou celle dont nous étions éloignés. Heureux sommes-nous de nous endormir dans ton amour, dans cette chaleur de ton amour qui veut nous envahir de plus en plus.

Quand tu viendras nous emporter pour de bon, la merveille de notre salut sera accomplie, nous posséderons la vraie vie et nous te verrons face à face.

France

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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 22:12

Lundi

Lecture du livre d’Isaïe 2, 1-5

Parole d’Isaïe, - ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem. Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts ; s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux Ils diront : « Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob. Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers ». Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur. Il sera juge entre les nations, et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus pour la guerre.

Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.

Psaume 121

R/ : Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.

  • Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem !
  • Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur.
  • Là Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur ; C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David.
  • Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! »
  • À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : « Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur, notre Dieu, je désire ton bien.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8, 5-11

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement ». Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir ». Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait ». À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux ».

Homélie

Celui qui va venir ne décevra-t-il pas notre attente ? L’histoire de ce sous-officier de l’armée d’occupation vient nous rassurer. Celui qui vient, c’est un « sauveur ». C’est ce que signifie son nom : Jésus. C’est la raison de sa venue parmi nous, de son Incarnation. Le centurion n’a pas demandé explicitement la guérison de son serviteur. Il s’est contenté de laisser jaillir un appel de détresse, de confiance aussi. Jésus ne peut rester insensible. Aussitôt, il décide tout haut : je vais aller le guérir.

Mais le centurion réagit dans un beau sentiment de respect, dans la conscience de son indignité : « je ne suis pas digne de… ». Comment aurait-il réagi à l’annonce du mystère eucharistique dans lequel le Sauveur vient demeurer en nous, et pas seulement chez nous ! Respect et humilité de ce païen, tellement beau que l’Église nous fait reprendre le cri de son cœur au moment de la communion.

« Je ne suis pas digne, dis seulement une parole » ; Jésus n’a pas besoin de parler. Par tout son être, il est parole de Dieu, « le Verbe », comme dit saint Jean. Une parole unique qui contient en elle toute tendresse, patience et guérison. Il est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance. Une seule réponse possible : la foi. Comme le centurion, nous sommes invités à prendre place au festin du Royaume : une invitation qui mérite d’être prise au sérieux !

Prière du soir

La nuit est venue très tôt et les jours se font courts, mais l’espérance de Noël grandit. La lumière vient toujours des plus épaisses ténèbres. Que cette certitude, mon Dieu, ne me quitte jamais afin que jamais je ne juge les hommes les plus perdus, ni les situations les plus désespérées. Si tua lumière est en moi, que j’y demeure, car c’est dans ta lumière que nous voyons la lumière, que nous discernons la lumière, même là où elle est prisonnière des plus épaisses ténèbres. Et si je ne sens pas ta lumière en moi, donne-moi de l’attendre comme Thérèse attendit sa grâce de Noël.

Mardi

Famille chrétienne

Lecture du livre d’Isaïe 11, 1-10

En ce jour-là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne se prononcera pas sur des rumeurs. Il jugera les petits avec justice, avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays, du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant. La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.

Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l’enfant étendra la main.

Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.

Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.

Psaume 71

R/ : En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps.

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
  • En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
  • Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.
  • Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 21-24

Jésus, exultant de joie sous l’action de l’Esprit Saint, dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le fils et celui à qui le Fils veut le révéler ».

Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu ».

Homélie

Ceux qui croient pouvoir avec la seule force de la raison résoudre tous les problèmes et donner une réponse à toutes les questions, faisant acte suprême intelligence, ceux-là même doivent s’incliner devant l’Esprit Suprême : le Logos, le Verbe de Dieu. Ils pénètrent alors dans la dimension spirituelle, celle de la lumière divine qui apporte sa richesse à l’esprit humain. Il n’est pas possible de connaître le Père, ni d’aller vers lui, si on ne passe pas par Jésus. Or, parmi les paroles du Christ, il en est une qui se trouve au cœur de son enseignement et qui nous donne la clé du salut, car c’est d’après elle que nous serons jugés : ce que vous aurez fait au plus petit des miens c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25, 40).

Il se cache sous les dépouilles de notre prochain qui devient ainsi – comme Jésus – voie pour aller vers le Père, pour connaître le Père.

C’est si simple que c’en est presque incroyable : pour arriver à Dieu, il faut passer par l’homme avec toutes les implications que comporte la vie personnelle et sociale.

C’est si simple que Jésus a voulu nous avertir. C’est une vérité, nous dit-il, que seuls, les simples, les petits comprennent.

Et pourtant le chemin est ouvert à tous, même aux adultes, aux vieilles gens, aux savants, aux fourbes, s’ils savent se faire petits, en abandonnant un moment toute leur science, toute leur expérience, pour se mettre à l’écoute du Seigneur et vivre sa parole.

Prière du soir

Merci, mon Dieu, pour cette journée et pour toutes les inspirations, les grâces et les croix dont tu l’as remplie. Tout a été amour. Et même, si je ne l’ai pas compris tout de suite et si j’ai trouvé des excuses pour ne pas me confier à toi, comme un enfant dans les bras de sa mère, je veux te dire maintenant de tout mon cœur : merci.

Au soir de ce jour, je cherche à rattraper le temps perdu et abandonner tout ce qui fait de moi un adulte pour me présenter à toi comme le plus petit de tes fils et donc le plus aimé. Oui, Père, qu’en ces derniers moments de la journée, je puisse moi aussi ressentir ce sursaut de joie que Jésus éprouve pour les petits.

Mercredi

Lecture du livre d’Isaïe 25, 6-10a

Le Seigneur de l’univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Sur cette montagne il fera disparaitre le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

Psaume 22

R/ : J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

  • Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
  • Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
  • Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ton bâton me guide et me rassure.
  • Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
  • Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15, 29-37

En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin ». Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons ». Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons, rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

Homélie

Après avoir prêché dans la région de Tyr et de Sidon, au-delà des frontières de la Palestine, Jésus revient en Galilée et, une seconde fois, multiplie les pains. Mais cette fois-ci, les bénéficiaires de ce miracle ne sont plus seulement les hébreux, mais également les païens qui avaient accompagné Jésus en Galilée. L’Évangéliste note, en effet, qu’après la multiplication des pains, la foule assemblée rendit gloire au Dieu d’Israël.

Le but de ce miracle est donc de montrer que tous les hommes indistinctement peuvent être sauvés. Les disciples comprennent alors combien la tâche, qui, dans un temps futur, leur sera confiée, est démesurée. Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ? Comment ferons-nous, maintenant, pour que, par-delà les frontières de la Palestine, toutes les cultures soient embrassées dans la mission salvatrice du Christ ?

En fait, cette question des disciples à Jésus est celle que l’homme, pauvre créature, pose à Dieu du fond de l’abîme où sa faiblesse le maintient. Car nous avons conscience que sans lui nous ne pouvons rien.

Comment nos pauvres forces pourraient-elles suffire ? Le difficile travail de notre propre conversion, la mission qui nous a été confiée de porter témoignage et d’annoncer au monde entier l’Évangile constituent des tâches démesurément grandes. Où trouverons-nous, Seigneur, le moyen et le courage de répondre aux besoins de vérité, de justice et d’amour dont l’humanité tout entière a soif ?

Notre action dans le monde peut être conduite selon le dessein du Père en évitant la violence et j’injustice à condition de conserver une attitude profondément religieuse : c’est-à-dire reconnaître que nous avons toujours besoin de l’aide du Seigneur.

Prière du soir

Père très saint, tout au long de cette journée, tu m’as comblé de ton amour paternel. J’ai appris à espérer, contre toute espérance, dans le Christ qui a vaincu la mort. Cette nuit, en confiant au sommeil la fatigue de ce jour, accorde-moi de pouvoir contempler ton visage et de trouver au ciel ce repos qui restaure de toutes les fatigues humaines.

Jeudi

Lecture du livre d’Isaïe 26, 1-6

En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur. Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle. Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l’a humiliée jusqu’à terre, et lui a fait mordre la poussière. Elle sera foulée aux pieds, sous le pied des pauvres, les pas des faibles.

Psaume 117

R/ : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

  • Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes !
  • Ouvrez-moi les portes de justice : j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur. « C’est ici la porte du Seigneur : qu’ils entrent, les justes ! »
  • Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut. Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire ! »
  • Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 21. 24-27

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en tom nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connu. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet ».

Homélie

Parce qu’il nous aime, le Sauveur nous met en garde contre l’illusion ; il ne suffit pas de dire : Seigneur, Seigneur ! Pour entrer dans le Royaume des cieux. Ce n’est pas une condamnation de la prière. Nous devons dire : « Seigneur, Seigneur ! » mais en sachant bien qu’il ne suffit pas de le dire du bout des lèvres, alors que toutes nos décisions témoigneraient que Jésus n’est pas Seigneur pour nous. La prière, coupée de l’amour obéissant, est une illusion, sinon un mensonge.

Jésus sera vraiment notre Seigneur si nous nous faisons un cœur semblable au sien, passionné par l’amour du Père, capable de dire sans hésiter : Ma nourriture, c’est de faire la volonté du Père… (Jn 4, 34). Je fais toujours ce qui lui plaît (Jn 8, 29).

Remettre notre volonté à un autre pourrait être dangereux si cet « autre » n’était le Dieu de tendresse et de miséricorde. Vouloir ce qu’il veut, c’est choisir le bonheur. Vouloir autre chose, c’est prendre le risque d’une construction fragile, éphémère : cela peut donner le change et tenir quelque temps, mais cela ne résiste pas à l’assaut des épreuves.

Écouter Jésus, parole d’amour du Père, c’est l’attitude chrétienne par excellence. Laisser cette parole nous transformer, nous conformer à la volonté aimante du Père, l’écouter et le laisser vivre en nous !

Prière du soir

Seigneur, Roi des anges, reçois ma prière du soir, qu’elle soit portée par ton ange jusque devant ta face, qu’elle touche le trône de ta gloire, ô trois fois Saint, et trouve son exaucement. Non que j’aie mérité quoi que ce soit, mais parce que les cieux sont désormais ouverts comme en cette nuit qui vient où nous célébrerons le Verbe fait chair. Que la dignité des hommes, de tout homme, même du plus déchu, est grande, puisque tu lui as donné des anges, des esprits purs, pour le garder et le servir ! Donne-moi de chanter avec eux jusque dans les profondeurs du sommeil : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime (Luc 2, 14) !

Vendredi

Lecture du livre d’Isaïe 29, 17-24

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ne le savez-vous pas ? Encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël. Car ce sera la fin des tyrans, l’extermination des moqueurs, et seront supprimés tous ceux qui s’empressent à mal faire, ceux qui font condamner quelqu’un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et sans raison font débouter l’innocent. C’est pourquoi le Seigneur, lui qui a libéré Abraham, parle ainsi à la maison de Jacob : « Désormais Jacob n’aura plus de honte, son visage ne pâlira plus ; car, quand il verra chez lui ses enfants, l’œuvre de mes mains, il sanctifiera mon nom, il sanctifiera le Dieu saint de Jacob, il tremblera devant le Dieu d’Israël. Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise ».

Psaume 26

R/ : J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.

  • Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
  • J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : Habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.
  • J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 27-31

En ce temps-là, Jésus était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur ». Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! » Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Homélie

Deux aveugles le suivirent, en criant. Ce cri vient du plus profond du cœur : un cri que, seul, peut lancer un homme qui ne voit pas les choses dans leur beauté, ni dans leur vérité. Seul, un aveugle peut crier ainsi pour recouvrer la vue.

C’est de cette façon si singulière et, pour ainsi dire, si violente, qu’il implore pitié, tant sont cruelles toutes les frustrations imposées par la cécité.

Les deux aveugles ne prennent pas la peine de dire ce qu’ils veulent : ce cri parle pour eux, quand ils s’approchent de Jésus. Mais auraient-ils crié, s’ils n’avaient pas été sûrs que cet homme pouvait accomplir ce qu’ils demandaient ?

On crie pour demander pitié si on est mû par un besoin irrépressible, un désir inassouvi, mais seulement lorsqu’on rencontre celui qui peut accomplir un miracle. Or, Jésus exauce cette demande de foi. Il ouvre les yeux des deux aveugles. Pourquoi notre foi n’a-t-elle pas la force de ce cri ?

Prière du soir

Ô Marie, mère très aimable, moi qui suis ton enfant, je m’offre à toi, je consacre pour toujours à ton Cœur immaculé, ma vie, mon corps avec toutes mes misères, mon âme avec toutes ses faiblesses, mon cœur avec ses sentiments et ses désirs, toutes mes prières, mes peines, mes souffrances et mes luttes, et plus particulièrement ma mort. Tout cela, Mère, je l’unis pour toujours à ta foi et à ton amour qui conduisent à Jésus. Protège-moi, comme ton Fils, et ne m’abandonne pas jusqu’au moment où je serai avec toi dans la gloire. Amen.

Samedi 8 décembre : fête de l'Immaculée Conception voir lectures ICI.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 18:08

L'Avent qui, chaque année, nous fait célébrer dans l'Espérance et dans la Joie Le Seigneur qui vient constitue pour les âmes mariales un temps privilégié : parce que, d'une part, il met particulièrement en lumière le rôle unique de la Vierge Immaculée dans le plan du Salut et parce que, d'autre part, il nous donne l'occasion de contempler le mystère de « Jésus vivant en Marie » si cher aux Maîtres de l'Ecole française de spiritualité. Mystère ineffable qui a fait du sein virginal de la Mère de Dieu « Le Paradis du Nouvel Adam » (Saint Louis Marie de Montfort).

Certes, nous ne savons quasiment rien des échanges intimes qui eurent lieu entre la Mère et le Fils au cours des neuf mois qui précédèrent la naissance de Jésus, puisque la très silencieuse et très discrète Marie ne nous a laissé aucune confidence sur cette période de son existence où elle a vécu, de toute évidence, une expérience mystique absolument unique.

Tout ce que l'on peut dire cependant - avec ceux qui ont scruté ce mystère dans la Lumière de l'Esprit-Saint - c'est que tandis que Marie donnait la vie humaine au Verbe éternel, Celui-ci ne cessait de diviniser toujours plus l'âme de son incomparable Mère en la comblant surabondamment des richesses de sa Grâce.

« Quelle est admirable, écrit le Père Olier, l’âme sainte de Jésus, perdant et abimant en soi l’âme de sa Très Sainte Mère et la pénétrant des sentiments amoureux qu'il éprouvait pour son Père. Vous résidez en elle, ô divin Sauveur, comme en votre tabernacle vivant ! Vous la faites participer å ce que vous êtes et à ce que vous faites, soit envers Dieu, soit envers les hommes. »

Quant à Saint Louis Marie de Montfort, ce qui l'a surtout frappé, c'est cet état de dépendance dans lequel le Verbe de Dieu en s'incarnant a voulu s'établir vis-à-vis de Marie.

« Dieu fait homme, nous dit-il, a trouvé sa Liberté à se voir emprisonné dans son sein ; il a fait éclater sa force à se laisser porter par cette petite fille ; il a glorifié son indépendance et sa majesté en dépendant de cette aimable Vierge dans sa Conception, en sa naissance et en sa vie cachée de 30 ans...

Ô admirable et incompréhensible dépendance d’un Dieu ! Jésus-Christ a plus donné de gloire à Dieu son Père par la soumission qu'Il a eue à sa Mère... Qu'il ne lui en eût donné en convertissant toute la terre par l'opération des plus grandes merveilles. » (Traité V.D. N° 18)

De ce mystère le Grand Serviteur de Marie tire une leçon qui est très importante pour la conduite de notre vie chrétienne :

« Oh ! Qu'on glorifie hautement Dieu quand on se soumet pour lui plaire à Marie à l'exemple de Jésus-Christ, Notre Unique Modèle. »

Autrement dit : la meilleure manière d'aller à Dieu, la plus directe et la plus sûre, c’est d’emprunter le même chemin que Lui-même a voulu prendre pour venir à nous : c'est de nous faire tout-petits en Marie par le moyen d’une consécration totale de nos personnes et de nos vies, c'est de nous mettre librement par rapport à Celle qui est notre Mère selon la grâce dans la situation de dépendance qui ressemble à celle du tout petit enfant dans le sein de sa mère. Où pourrait-on trouver, en effet, une dépendance qui soit plus absolue que celle-là ? Dans le sein maternel l'enfant est enveloppé de toutes parts ; tout en lui est profondément influencé par ce milieu de vie : il ne sent, il ne respire, il n'agit que porté par sa mère et mû par elle. Disons-nous bien qu'il en va de même au plan surnaturel pour tout ce qui concerne la naissance et la croissance du Christ en nous. C'est un des plus grands docteurs de l'Eglise, saint Augustin qui nous l'affirme en ces termes :

« Tous les élus pour être conformes à l’image du Fils de Dieu sont en ce monde cachés dans le sein spirituel de la Très Sainte Vierge où ils sont gardés, nourris, entretenus et agrandis par cette bonne mère jusqu'à ce qu'elle les enfante à la gloire après leur mort qui est proprement le jour de leur naissance, comme l'Eglise appelle la mort des justes. »

Puisse l'Esprit-Saint qui commence et achève toute sanctification, nous accorder au cours de l'Avent et comme cadeau de Noël de vivre ainsi l'enfance spirituelle qui est, ne l'oublions pas, une des grandes exigences de l‘Evangile...

Qu'il nous donne de connaître avec notre Maman Marie une telle intimité que nous puissions dire avec enthousiasme en paraphrasant saint Paul : « Pour moi vivre c'est Marie. »

Oui, « pour moi vivre c'est Marie » mais pour mieux vivre le Christ et parvenir ainsi au degré de sainteté que Dieu attend de moi.

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