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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 15:36

Année A

Lecture du livre d'Isaïe 42, 1-4.6-7

Le serviteur de Dieu n’écrase pas les faibles, et lui-même ne se laissera pas écraser par sa tâche.

Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois ».

« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres ». – Parole du Seigneur.

Commentaire : La deuxième partie du livre d’Isaïe est un message de consolation à son peuple en exil à Babylone. Le prophète lui annonce sa prompte libération. Bien mieux – et c’est là la vraie consolation – il lui rappelle le choix de Dieu et la confiance qu’il a placée en lui : ce petit peuple, ballotté entre les grands empires du moment, a pour mission de faire connaître le vrai Dieu aux païens. Aussi Dieu fait-il reposer sur lui son Esprit, il le mène par la main, il le façonne à travers ses épreuves pour qu’il sache présenter son message avec fidélité, sans intransigeance mais aussi sans faiblir. Il n’est pas appelé à faire du prosélytisme, à haranguer les gens dans la rue, mais à témoigner par sa vie que Dieu est lumière et libération pour les hommes.

Dieu a fait reposer sur nous son Esprit depuis notre baptême, pour que nous devenions ce serviteur qui n’écrase pas les autres de ses certitudes et qui n’est pas écrasé par ses propres faiblesses ni par celles de gens qui l’entourent.

Psaume 28

R/ : Le Seigneur bénit son peuple en lui donnant la paix.

  • Rendez au Seigneur, vous, les dieux, rendez au Seigneur gloire et puissance. Rendez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté. R/
  • La voix du Seigneur domine les eaux, le Seigneur domine la masse des eaux. Voix du Seigneur dans sa force, voix du Seigneur qui éblouit. R/
  • Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, et tous dans son temple s'écrient : « Gloire ! » Au déluge le Seigneur a siégé ; il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours ! R/

Lecture du livre des Actes des Apôtres 10,34-38

Dieu ne fait pas de différence entre les hommes : sa Parole, Jésus Christ, est Bonne Nouvelle pour tous.

En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « En vérité, je le comprends, Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes.

Telle est la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous. « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui ». – Parole du Seigneur.

Commentaire : Pierre constate que Dieu ne se réserve pas une petite élite de fervents : la Bonne Nouvelle peut atteindre les masses. Non, Dieu ne met pas de bornes au message de paix et de liberté qu’il annonce par son Fils, puisque Jésus Christ est le Seigneur de tous. Il ne cantonne pas davantage son Esprit dans les frontières du peuple juif : l’officier romain Corneille est un païen, mais, avant même que Pierre se décide à le baptiser, l’Esprit l’a précédé dans le cœur de cet homme droit et juste. La Pentecôte en monde païen se continue tous les jours.

Là où Jésus passait, il faisait le bien. Que je voudrais qu’ils puissent dire cela de moi, Seigneur, ceux qui attendent de moi la guérison de leurs souffrances, de leurs désespoirs ou de leurs doutes.

Alléluia. Alléluia. Aujourd’hui, le ciel s’est ouvert, l’Esprit descend sur Jésus, et la voix du Père domine les eaux : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ! » Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 3,13-17

En se mêlant aux pécheurs pour recevoir le baptême de Jean, Jésus montre qu’il est venu pour les sauver.

Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice ». Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Pourquoi Jésus vient-il se mêlé à la foule, recevoir le baptême de Jean, lui qui n’a pas besoin de se repentir ? Matthieu répond à cette question tout au long de son évangile et dans le dialogue qu’il est seul à rapporter, entre J »sus et Jean avant le baptême du Christ. Il est vrai que c’est Jean qui a besoin d’être baptisé par Jésus, mais pas maintenant. Le Christ doit au préalable montrer pas ses actes et ses paroles en quoi consiste la justice du Royaume qui surpasse celle des pharisiens. Elle est de faire la volonté de Dieu non pas seulement en obéissance à la loi juive, mais en accomplissant le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain qui va au-delà de la Loi. En recevant le baptême de Jean qui lie son sort à celui des pécheurs qu’il vient sauver, Jésus manifeste son amour pour les hommes et pour son Père qui l’envoie : il est son Fils bien-aimé.

Nous reconnaissons-nous pécheurs sauvés par le Christ et devenus des fils bien-aimés du Père ? Est-ce aussi ainsi que nous voyons nos frères pécheurs ?

Lectures du Baptême du Seigneur en DOCX et PDF

Année B

Lecture du livre du prophète Isaïe 55, 1-11

Notre monde a soif d’acheter, de consommer, de trouver des raisons de vivre. Dieu nous propose d’avoir soif de lui.

Ainsi parle le Seigneur : vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. - Parole du Seigneur.

Commentaire : Après quarante ans d’exil à Babylone, une partie des exilés n’était pas très décidée à rentrer en Palestine malgré la permission octroyée par les autorités perses. Qu’allait-on trouver là-bas pour se refaire une situation ? Que rôle pourrait encore avoir Israël dans le monde ? Retrouverait-on avec Dieu l’intimité d’autrefois ? À ces objections, le prophète répond que la Parole de Dieu est efficace, même si les chemins que le Seigneur suit dans l’histoire paraissent détournés. Oui, la terre promise comblera encore les besoins du peuple ; l’Alliance éternelle entre Dieu et David confirmera la mission religieuse du peuple à être témoin du Dieu Saint pour des nations encore inconnues ; enfin, l’aventure du retour en Palestine sera le signe d’une volonté de retour au Seigneur, d’une conversion à Celui qui se rend proche de ceux qui le cherchent.

Les pensées du Seigneur ne sont pas les nôtres et les chemins par où il nous conduit nous déroutent souvent. Savons-nous le remercier de nous avoir conduits parfois au-delà de nous-mêmes ?

Psaume Is 12, 2, 4bcd, 5-6

R/ Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut !

  • Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
  • Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ».
  • Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

Lecture de la première lettre de saint Jean 5, 1-9

Voici, nous écrit saint Jean, le témoignage que le Père rend à son Fils. Et nous, quel témoignage rendons-nous à Jésus-Christ ?

Bien-aimés, celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui. Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?

C’est lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau, mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la vérité. En effet, ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois n’en font qu’un. Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, puisque le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils. - Parole du Seigneur.

Commentaire : L’homme Jésus de Nazareth, baptisé dans l’eau du Jourdain et dont le sang a coulé sur la croix, est le Fils de Dieu. L’eau et le sang sont les témoins de son humanité, de la réalité de son Incarnation ; l’Esprit qui jaillit de lui au jour de Pâques, à la Pentecôte et dans la vie de l’Église, témoigne de sa condition divine. Ces trois témoins ne sont au fond que l’unique témoignage rendu par le Père à son Fils. C’est aussi le témoignage que le Père rend à notre baptême : plongés dans l’eau et l’Esprit, sauvés par le sang de Jésus, nous naissons à la vie divine, devenant enfants de Dieu. Croire que Jésus est le Fils de Dieu, croire que le baptême nous fait enfants de Dieu, fondent notre amour pour nos frères : comment ne pas aimer ceux que le Fils de Dieu a tant aimés, ceux dont le Père veut faire ses enfants !

Prendre le temps de regarder chaque personne de notre communauté chrétienne en nous disant : « Par son baptême, elle est enfant de Dieu ! » Cela peut transformer notre regard et nos liens avec elle.

Alléluia. Alléluia. Voyant Jésus venir à lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Alléluia !

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 7-11

Depuis notre baptême, le Père nous dit, comme à Jésus : « Tu es mon fils bien-aimé ; en toi, j’ai mis tout mon amour ».

En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ».

En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : En opposant le baptême dans l’eau de Jean Baptiste au baptême dans l’Esprit que donnera le Messie qui s’approche, Marc veut attirer l’attention de ses lecteurs sur la personne de Jésus pour qu’ils comprennent mieux la portée du baptême chrétien qu’ils ont reçu. Jésus n’est pas seulement le Messie humain attendu par les juifs, il est le Fils de Dieu. Sa venue dans le monde a véritablement déchiré le ciel ; par lui, le Père et l’Esprit nous sont rendus proches. Le baptême chrétien, parce qu’il se veut adhésion de foi à la personne de Jésus Christ, nous plonge réellement dans la vie de l’Esprit et dans l’intimité filiale avec Dieu, notre Père.

Aider les parents à comprendre la portée du baptême qu’ils demandent pour leur enfant, accompagner des enfants d’âge scolaire vers le sacrement du baptême, témoigner de la foi de l’Église aux côtés de catéchumènes, jeunes ou adultes, est un moyen de redécouvrir la grâce de notre propre baptême. N’hésitons pas à nous proposer ou à répondre favorablement si l’on nous sollicite pour ce service.

Lectures du Baptême du Seigneur en DOCX et PDF

Année C

Lecture du livre du prophète Isaïe 40, 1‑5. 9‑11

« Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance », écrit le prophète Isaïe. Saurons-nous, aujourd’hui, lui préparer un chemin dans nos déserts ?

Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.

Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! Que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé ».

Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. – Parole du Seigneur.

Commentaire : « Il vient, celui qui est plus puissant que moi », dira Jean Baptiste de Jésus dans l’évangile de ce jour. Il fait ainsi écho à la Bonne Nouvelle que le messager devait crier à Jérusalem lors du retour de l’exil de Babylone : « Voici le Seigneur Dieu ; il vient avec puissance ». Mais en quoi consiste cette puissance ? Elle est celle de l’infinie tendresse du Dieu qui console et pardonne, du Seigneur qui entoure de soins privilégiés les petits de son peuple, tel un berger qui rassemble les agneaux. Mièvrerie alors que cette puissance ? Non ! Car elle sait trouver le chemin de nos cœurs, fussent-ils un désert et une terre aride, elle abaisse les montagnes de notre orgueil et de nos suffisances, elle comble le vide de nos vies, elle redresse nos projets tortueux. Dieu fort dans sa tendresse ! Il faudra voir vire et aimer Jésus Christ pour le comprendre et connaître qu’en lui « la bouche du Seigneur a parlé ».

« Dieu vient avec puissance ». Fais-moi comprendre, Seigneur, que ta puissance est celle de l’amour d’un Père. Un amour si fort qu’il peut s’aventurer à respecter ma liberté sans craindre d’échouer, à privilégier les petits sans risquer de devenir partial, à être tendre sans évacuer ses exigences.

Psaume 103

R/ : Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

  • Revêtu de magnificence, tu as pour manteau la lumière ! Comme une tenture, tu déploies les cieux, tu élèves dans leurs eaux tes demeures. R/
  • Des nuées, tu te fais un char, tu t’avances sur les ailes du vent ; tu prends les vents pour messagers, pour serviteurs, les flammes des éclairs. R/
  • Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l’a fait ; la terre s’emplit de tes biens. Voici l’immensité de la mer, son grouillement innombrable d’animaux grands et petits. R/
  • Tous, ils comptent sur toi pour recevoir leur nourriture au temps voulu. Tu donnes : eux, ils ramassent ; tu ouvres la main : ils sont comblés. R/
  • Tu caches ton visage : ils s’épouvantent ; tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. R/

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite 2, 11‑14 ; 3, 4‑7

Pour le salut de tous les hommes, Dieu notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse. À nous autres, baptisés, d’en être les témoins pour le monde !

Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.

Lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais par sa miséricorde. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur, afin que, rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Le baptême qui nous a fait renaître, nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Pour l’apôtre, cela doit se traduire par une nouvelle manière de vivre. Les baptisés doivent être des hommes raisonnables, écrit-il, des hommes réfléchis dans un monde où tant d’hommes ne sont que les jouets des événements, des modes ou des engouements successifs ; des hommes justes malgré toutes les sollicitations à assurer sa promotion individuelle et à réussir par tous les moyens sans se soucier des autres ; des hommes religieux dont le sens de Dieu éclaire leur vie et motive leurs décisions. Agir ainsi, ce n’est pas fuir ni mépriser le monde présent. C’est le prendre au sérieux, comme un monde que Dieu aime, mais aussi qu’il sauve et rachète. C’est toujours un monde à baptiser dans l’Esprit du Christ.

Programme de vie pour toute communauté de baptisés : « Être des hommes raisonnables, justes et religieux », même si cela nous met parfois à contre-courant du monde ambiant !

Alléluia. Alléluia. Voici venir un plus fort que moi, proclame Jean Baptiste ; c’est lui qui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-16 21-22

Le baptême de Jean plongeait dans l’eau ; celui reçu au nom de Jésus nous plonge, comme lui, dans la vie de l’Esprit Saint.

En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».

Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Luc s’attache particulièrement à souligner dans son évangile les moments de prière du Christ qui nous dévoilent un peu de son mystère. C’est alors que nous est révélée son intimité avec le Père : « Tu es mon Fils bien-aimé » ; c’est alors que l’Esprit vient visiblement reposer sur lui et le confirmer dans sa mission. Au moment où Jésus va inaugurer sa prédication, Luc nous rappelle que ses actes et ses paroles nous feront connaître Dieu lui-même, les trois personnes divines inséparablement liées et agissantes pour nous sauver en Jésus Christ.

Dans l’intimité de sa prière Jésus s’abandonnait à l’amour de son Père. Que notre prière connaisse aussi la joie de nous laisser aimer par Dieu !

Homélie

Après avoir fêté l’Epiphanie qui était la manifestation de Dieu dans le petit enfant de la crèche, voici que nous célébrons aujourd’hui une autre Epiphanie : la manifestation qui inaugure la Vie publique de Jésus, sa vie de grand missionnaire envoyé par le Père. Il s’agit de son Baptême. Une question se pose chaque fois que nous entendons cet Evangile : pourquoi Jésus a-t-il voulu recevoir le Baptême de pénitence donné par Jean-Baptiste ? Je réponds tout de suite : ce n’est pas pour Lui, c’est pour nous.

Ce n’est pas pour Lui : certes, il est là dans la foule, attendant d’être plongé à son tour dans les eaux du Jourdain, en apparences, rien ne le distingue et pourtant il n’est pas un homme comme les autres, car il porte au fond de lui-même un secret, un très grand mystère... et c’est la voix de Dieu le Père qui lève le voile sur ce mystère lorsque depuis le ciel qui s’est déchiré au-dessus de Jésus, il déclare très solennellement (pour l’année C) « c’est Toi, mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré »  et (pour l’année A) « c’est Toi, mon Fils Bien-aimé, en Toi j’ai mis tout mon amour ».

La voilà mise en lumière dès le commencement de sa vie publique, la véritable personnalité, absolument unique de Jésus : Il est le Fils Bien-aimé du Père, à la fois Dieu et Homme parfaitement Dieu et parfaitement homme. Lui, qui de toute éternité est la parfaite Image du Père, qui lui est égal en toutes choses, il a voulu prendre dans le sein de la Vierge Marie une nature en tout semblable à la nôtre, sauf le péché. Etant sans péché, d’une sainteté totale, Jésus n’a pas besoin de recevoir le Baptême de Jean qui est un rite symbolique, réservé aux pécheurs qui veulent se convertir après avoir reconnu et avoué leurs fautes.

S’il tient à accomplir cette démarche exceptionnelle dans un grand acte d’humilité, un grand abaissement, ce n’est donc pas pour Lui, c’est pour nous. Lui qui est descendu du ciel pour être notre Rédempteur et Sauveur, il veut se rendre solidaire des pauvres pécheurs que nous sommes, il veut prendre sur Lui tous les péchés de tous les hommes, signifiant ainsi que Dieu se fait présent à l’intérieur de nos misères et que là où abonde le péché, surabonde son amour miséricordieux. On peut dire qu’en plongeant son corps très saint dans les eaux du Jourdain, Jésus nous y plongeait tous avec Lui et y noyait déjà tous les péchés du monde.

Ce qu’il importe aussi de bien comprendre, frères et sœurs, c’est que pour Jésus, le fait d’entrer dans l’eau du Jourdain signifie qu’il a conscience de s’engager sur une voie qui le conduira jusqu’en sacrifice suprême, ce sacrifice de la Croix, grâce auquel il pourra donner la mesure la plus extrême de son amour et procurer ainsi à tous les hommes, pardon et purification.

N’oublions pas que pour désigner ce sacrifice rédempteur, Jésus lui-même s’est servi de l’image du Baptême : « Je dois recevoir un Baptême et comme j’ai hâte qu’il soit consommé ».

Quel mystère, frères et sœurs ! Jésus, sur la Croix a reçu un Baptême de Sang, et c’est dans ce sang que l’humanité toute a été baptisée d’un Baptême collectif d’une efficacité infinie. Baptême que chaque être humain dans le temps de son existence n’a plus qu’à accepter volontairement dans un acte personnel d’union au Christ. C’est incorporation au Christ, c’est le sacrement de Baptême donné par l’Eglise qui l’a réalisée pour chacun et chacune d’entre nous. Voilà pourquoi il fut un évènement décisif sont on ne soulignera jamais assez l’importance. C’est à ce moment-là en effet, que nous sommes « nés de Dieu », devenus des fils et filles de Dieu appelés à être d’autres christ, des copies vivantes de Jésus !

N’est-ce pas merveilleux, frères et sœurs ? Mais avons-nous bien mesuré tout ce que cela implique ?

Nous savons que depuis sa Résurrection et son retour au ciel au jour de son Ascension, Jésus ne vit plus ici-bas dans son Corps historique (ce corps physique semblable au nôtre qui a été le sien durant 33 ans) mais qu’il continue cependant à vivre sur terre à travers les membres de son Corps mystique, c’est-à-dire à travers les baptisés. C’est donc à travers nos vies qu’il désire continuer tous ses mystères, propager son message de salut et transfuser son amour. C’est à travers nos décisions qu’il veut agir concrètement dans le monde. C’est grâce à nos paroles et à notre témoignage qu’il veut conduire les hommes à la Lumière de la Foi, c’est avec nos cœurs remplis de son amour qu’il veut aimer nos frères les plus proches comme les plus lointains. Autrement dit : le baptisé, c’est quelqu’un qui prête son humanité à Dieu pour qu’il en dispose à son gré en faveur de la mission, pour l’extension de son règne. Le baptisé, le chrétien c’est quelqu’un qui joue le rôle de Jésus, qui le joue vraiment se comportant entres choses comme Jésus se comporterait s’il était à sa place.

Frères et sœurs, si nous avons bien compris cela, nous n’avons pas de droit de vivre dans la médiocrité, dans cette tiédeur qui caractérise aujourd’hui tant et tant de baptisés. Nous savons que le Seigneur juge avec une particulière sévérité cet état de paresse spirituelle : « Je connais ta conduite, déclare-t-il, à celui qui est tiède, tu n’es ni froid ni chaud, que n’es-tu l’un ou l’autre ? Ainsi puisque te voilà tiède, ni chaud, ni froid, je vais te vomir de ma bouche... » (Apoc. 3)

Alors, si cela s’avère nécessaire, ressaisissons-nous, ravivons notre ferveur de manière à pouvoir répondre pleinement à notre vocation baptismale qui est une vocation à la sainteté, à l’image de Marie, la Toute-Sainte.

Une dernière remarque pour conclure. Chacun devient ce pour quoi il vit ou ce qu’il recherche.

  • Qui recherche les choses vaines deviendra superficiel et inconsistant.
  • Qui recherche le péché, deviendra pécheur.
  • Mais qui recherche Dieu et une communion intime avec Lui sera Divinisé.

Prière universelle

  • Pour que l’Esprit aide tous les membres de l’Église à témoigner de la joie de croire, malgré les limites de l’être humain. Prions le Seigneur.
  • Pour que l’Esprit aide les dirigeants de notre pays à mettre en place la lutte contre les changements climatiques qui ne font pas au détriment des plus fragiles. Prions le Seigneur.
  • Pour que l’Esprit apaise le cœur des personnes souffrantes notamment ceux de notre paroisse, ceux qui sont dans les maisons de retraite, dans les hôpitaux. Prions le Seigneur.
  • Pour que l’Esprit mette la joie dans les cœurs des personnes qui se préparent à recevoir le sacrement du baptême ainsi que dans ceux de leurs accompagnateurs, parrains et marraines. Prions le Seigneur.

Source de la P.U. : http://paroissecolomiers.com

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 15:23

Dimanche 12 janvier 2020 - Baptême du Seigneur – Année A

Pour la plupart, vous qui êtes ici, je suppose que vous êtes baptisés. Pourquoi sommes-nous baptisés ? À quoi sert le baptême ?

Dans les années 1980, beaucoup de parents chrétiens qui eux-mêmes avaient reçu le baptême dans l’enfance ont jugé qu’il était préférable de différer le baptême de leurs propres enfants. Le prétexte était de ne rien leur imposer pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes plus tard. Aujourd’hui, parmi les nombreux catéchumènes adultes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques, beaucoup disent relever de ce choix parental. Certains ont éprouvé au fond d’eux-mêmes un manque alors qu’ils sentaient ce désir de connaître Dieu. Au fond, c’est comme si le baptême n’était qu’une appartenance à un parti politique quelconque qu’il faudrait choisir en fonction de son opinion ou de son évolution personnelle provoquée par les rencontres que permet la vie. Ou bien, la religion ne serait qu’un produit ordinaire que l’on peut choisir en fonction de ses goûts comme on le fait pour les produits de consommation courante dans les grandes surfaces.

Cela veut dire que le baptême n’est pas du tout compris. Pourquoi le Christ lui-même s’est fait baptiser alors qu’il n’en avait pas besoin comme Jean-Baptiste le signale dans cet évangile ? Le baptême nous fait devenir enfants de Dieu alors que nous ne sommes que des créatures. Nous accédons à un statut extraordinaire et inatteignable par nos propres forces ou notre propre volonté. Jésus n’a pas besoin de baptême puisqu’il est vraiment Fils de Dieu et engendré par le Père de toute éternité. Mais, c’est dans notre humanité qu’il a voulu recevoir cette filiation qu’accompagne le don de l’Esprit Saint pour que nous-mêmes puissions devenir enfants de Dieu par adoption. Cela va très loin puisque Jésus va jusqu’à accepter notre condition mortelle. Sa plongée dans les eaux qui l’engloutissent en est le symbole.

Il est dit dans l’évangile que les cieux s’ouvrirent. Cela répond à une grande prière du prophète Isaïe : « Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais » (Is 64,1). Cela se réalise aujourd’hui au baptême de Jésus. En hébreu, les cieux se traduisent exactement par « les eaux d’en haut », c’est-à-dire la sphère divine. Nous arrivons péniblement à marcher sur la Lune, peut-être sur Mars, mais même si nous arrivions à circuler dans l’ensemble du cosmos, nous ne serions que dans le monde créé. Le monde divin, incréé, nous est définitivement inaccessible quelles que soient nos inventions techniques. Il fallait donc que Dieu vînt jusqu’à nous. C’est parce que Jésus assume jusqu’au bout notre humanité que nous pouvons recevoir par lui la divinité qui nous fait entrer dans le ciel pour partager l’éternité de Dieu. C’est ce fameux « accomplissement ».

Les parents, qui ont raison de penser à leurs enfants et à leur avenir, les obligent à aller à l’école pour préserver cet avenir. Ils ne leur demandent pas leur avis parce qu’ils veulent le meilleur pour eux. Nous pensons tous à notre avenir et ce qui se passe aujourd’hui à propos des retraites en est bien l’expression. Mais notre avenir ne s’arrête pas à nos retraites, Dieu soit loué !

Alors je crois que les parents devraient être véritablement plus soucieux de l’avenir éternel de leurs enfants. Si nous croyons vraiment que Jésus nous ouvre les portes du Ciel, qu’il est le Fils de Dieu et qu’il nous aime au point de donner sa vie, il est grave et inconséquent de ne pas faire du baptême une priorité pour nos enfants. Peut-être n’est-ce simplement qu’un manque de foi et le reflet de notre société sécularisée ?

Pourtant, peut-on se permettre de laisser les enfants sans cette perspective magnifique d’un avenir éternel dans l’amour auprès de Dieu. Oui, le baptême nous divinise car, nous dit saint Paul, par lui « nous sommes morts avec le Christ pour ressusciter avec le Christ » (Rm 6,8). Quelle grâce et quelle merveille !

+Michel Aupetit, archevêque de Paris.

 

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