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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 21:00
Source : https://www.jeunescathoslyon.fr/wp-content/uploads/frassati-fiche.pdf

Pier Giorgio naît à Turin en 1901 dans une riche famille bourgeoise : son père Alfredo, journaliste, propriétaire du journal « La Stampa », un ami proche de Giolitti dont il sera envoyé comme ambassadeur à Berlin ; sa mère est une peintre de renom : Victor Emmanuel III achète son tableau exposé à la Biennale de Venise. Chez les Frassati, la foi n’y est pas vraiment, mais le Seigneur sait se dessiner un chemin dans le cœur des hommes prêts à l’écouter.

Le système se combat de l’intérieur

Pier Giorgio n’est pas très à l’aise dans la classe sociale à laquelle il appartient, ni avec la vie qui se mène à la maison, où la foi est un élément plus formel que substantiel. Il partage son enfance avec sa sœur Lucienne, à peine d’un an plus jeune, son unique confidente dès que commencent les contradictions, vite évidentes, avec maman et papa: Pier Giorgio n’est pas un grand studieux, au moins jusqu’à ce qu’il entre à l’Institut social des Pères Jésuites, puis, après la maturité, il s’inscrit en génie mécanique avec orientation minière pour être à côté des mineurs, alors considérés les plus exploités. Malheureusement, il n’obtiendra pas le diplôme de son vivant mais seulement avec l’attribution “honoris causa” en 2002 après la canonisation. Malgré le peu d’attention à l’étude, à laquelle il préfère la prière, l’Eucharistie et la charité, Pier Giorgio décide pourtant de rester à la maison, à côté de sa famille.

“Vagabondage” au service de la charité

En fait, les affrontements avec son père ne tardent pas, mais ce sont des affrontements à sens unique, dans lesquels le père Alfredo définit son fils comme “un homme inutile”, condamnant son “vagabondage” à travers la ville parmi les gens qui ne sont pas à sa hauteur; Pier Giorgio, pour sa part, est toujours souriant, acceptant les reproches avec le même regard serein d’un éternel enfant attentif au prochain dans le besoin : non pas avec la suffisance de certains jeunes de sa classe, mais avec un véritable amour et une vraie participation à la souffrance humaine. Au cours de ces années, il souscrit à pratiquement toutes les associations catholiques qui existent, à commencer par la Conférence de Saint-Vincent, l’Action catholique, la Fuci (Fédération Universitaire Catholique Italienne), partout où besoin était et où il pouvait rendre service à ceux qui n’ont rien.

“Entreprise de Transport Frassati”

Les amis se moquent de lui et l’appellent “Enterprise Transport Frassati” parce qu’il se rend toujours “sous le toit” des démunis, dans les maisons de la banlieue de Turin, qui est une ville, bien sûr de grands saints, d’intellectuels mais aussi de nombreux travailleurs, pauvres et isolés. Dans ces maisons Pier Giorgio apporte tout : nourriture, vêtements, bois, charbon, meubles ; pour ces gens, il dépense tout l’argent que la famille lui donne, et ce sera toujours de moins en moins. En même temps, il s’approche aussi de la spiritualité des Dominicains et devient tertiaire ; à Berlin, il aura même l’occasion de rencontrer le Père Karl Sonnenschein, “le Saint François allemand”. Cette fréquentation l’amène à s’interroger sur la possibilité de devenir prêtre, un projet que Pier Giorgio met de côté car il se rend compte qu’il n’a pas la vocation. Mais il est heureux ainsi : il déserte les événements mondains pour la Messe et à la compagnie des jeunes de la bourgeoisie il préfère celle des pauvres, parmi lesquels il ressent l’étanchement de cette soif de réaliser l’Évangile. Ce serait une erreur, cependant, de penser qu’il s’agit d’un type étrange ou isolé, bien au contraire : il était plein de la vie réelle, entre autres choses, un passionné de la montagne, avec un fort penchant pour l’alpinisme.

Voici l’amour, mais mieux vaut renoncer

Et c’est précisément dans une cordée qu’un jour, il rencontre Laura Hidalgo. Il en tombe amoureux aussitôt, mais ce sera un amour qu’il gardera tout à soi, dans son cœur, à la fois pour “ne pas l’embarrasser” et éviter une source supplémentaire de chagrin à sa famille, celle-ci étant d’une classe sociale notamment inférieure. Un autre sacrifice que peu de jeunes, à la place de Pier Giorgio, auraient pu faire face. Mais lui, non. Il fait face à tout avec le sourire, parce qu’il sait au fond de ses fibres que le véritable amour en est un autre, et c’est ce qui l’attend dans la vie à venir, celle qu’il commence peut-être à entrevoir, allant même jusqu’à désirer le jour de la naissance au ciel en la définissant “le plus beau de tous”. Dans cette dernière période, il fonde la “Compagnie des types louches” dont les membres, “les filous”, se donnent des surnoms drôles (celui de Pier Giorgio est Robespierre), organisent des excursions et des divertissements, mais surtout aspirent au plus profond des amitiés : celle fondée sur le lien sacré de la prière et de la foi. Une véritable amitié chrétienne, à certains égards prophétiques pour une grande partie de l’associationnisme laïque de l’Église qui viendrait plus tard.

Une mort inattendue

Le 30 juin 1925. Toute la famille Frassati s’inquiète de la santé de la grand-mère Linda, qui mourra le lendemain ; ainsi, personne ne fait cas de Pier Giorgio qui a un mal de tête très fort et ne veut pas manger. Justement lui, toujours si beau et en bonne santé. Ils s’en rendront compte quand, le jour de l’enterrement de la grand-mère, il ne pourra même pas sortir du lit. Mais ce sera trop tard. Il a contracté une poliomyélite foudroyante, qui l’emporta le 4 juillet, à 24 ans. À ses funérailles, des milliers de gens affluent : ce sont surtout les pauvres de Turin qu’il avait aidés ou seulement juste caressés avec sa vie pleine de Dieu. “Je ne connais pas mon fils !”, murmure le père impressionné par la foule, et sa douleur fut donc encore plus poignante.

Le “premier miracle” de Pier Giorgio

Alfredo Frassati n’a plus le cœur en paix, lui qui comprend qui est vraiment son fils seulement au moment où il l’a perdu pour toujours. Son cœur est brisé, Pier Giorgio a laissé un vide trop grand, un silence assourdissant. Mais Alfredo n’a pas peur de souffrir : il se laisse creuser de la souffrance en profondeur et peu à peu ce vide se remplit de la lumière et de la Parole de Dieu. Il se rapproche de la foi, Alfredo, mûrissant vers la fin de sa vie – il mourra en 1961 – une conversion puissante et merveilleuse que beaucoup considèrent, peut-être à juste titre, comme le “premier” miracle de Pier Giorgio. Il est fêté le 4 juillet.

Prière à Pier Giorgio Frassati :

Seigneur Jésus,

Donne-nous le courage de voler haut, pour échapper à la tentation de la médiocrité et de la banalité ; rend-nous capables, comme Pier Giorgio, d’aspirer aux choses plus grandes avec sa ténacité et sa constance et d’accueillir avec joie ton invitation à la sainteté.

Libère-nous de la peur de ne pas réussir ou de la fausse modestie de n’y être pas appelés.

Donne-nous la grâce, que nous Te demandons par l’intercession de Pier Giorgio et la force de continuer avec fidélité sur le chemin qui mène “vers le haut”.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

Source : https://www.vaticannews.va/fr/

A lire : fiche Frassati pour jeunes en PDF

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 08:05

Le bienheureux João Fernandes a été choisi comme l'un des Patrons des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) Lisbonne 2023 pour sa dévotion à Jésus et sa mort en martyr. Pour mieux le connaître, voici sept curiosités sur sa vie :

  1. João Fernandes est né à Lisbonne et s'est intéressé dès son plus jeune âge à la vie de Jésus et à l'étude des lettres. En avril 1568, il entre dans la Compagnie de Jésus à Coimbra, à l'âge de dix-sept ans.
  2. En 1570, il rejoint le groupe de novices dirigé par le bienheureux Inácio de Azevedo, au domaine de Vale do Rosal, près d'Almada, en vue de les préparer spirituellement et physiquement aux tâches qu'ils devaient accomplir au Brésil.
  3. João Fernandes partit pour le Brésil le 5 juin 1570, après s'être embarqué sur le navire marchand São Tiago, suivi de 39 autres compagnons, dont le bienheureux Inácio de Azevedo.
  4. Le 15 juillet 1570, alors qu'il naviguait près de l'île de La Palma, le navire São Tiago fut attaqué par une flotte de cinq navires de pirates huguenots qui les martyrisèrent.
  5. La mort du jésuite et missionnaire Ignace d'Azevedo et de ses 39 compagnons aux mains des pirates huguenots a été le plus grand martyre collectif de l'ère moderne et a eu d'énormes répercussions dans toute l'Europe.
  6. Pie IX a reconnu le martyre et confirmé la dévotion au bienheureux Ignace d'Azevedo et à ses 39 compagnons le 11 mai 1854, en fixant sa fête au 17 juillet.
  7. Bien qu'ils ne soient pas arrivés à destination, le bienheureux João Fernandes et ses 39 compagnons sont devenus les "martyrs du Brésil", contribuant au ciel à la mission qu'ils n'ont pas pu accomplir sur terre.

Récemment, dans l'exhortation apostolique post-synodale Christus vivit, le pape François a rappelé que "le cœur de l'Église est également rempli de jeunes saints, qui ont donné leur vie pour le Christ, beaucoup d'entre eux jusqu'au martyre", et a souligné qu'"ils sont de magnifiques reflets du jeune Christ, qui brillent pour nous stimuler et nous sortir de notre torpeur".

Source : https://www.lisboa2023.org/

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30 juillet 2023 7 30 /07 /juillet /2023 20:31

Saint Barthélémy des Martyrs a été choisi comme l’un des saints Patrons des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) Lisbonne 2023 car il a consacré sa vie à Jésus-Christ et à l’Église. Pour que tu puisses mieux le connaître, voici 10 choses insolites sur sa vie :

  1. Bartolomeu Fernandes Vale est né dans la paroisse des Martyrs, à Lisbonne, le 3 mai 1514. Il a été baptisé dans les fonts baptismaux qui se trouvent aujourd'hui dans l'église Nossa Senhora dos Mártires. Issu d'une famille modeste, Bartolomeu est resté fidèle à ses origines et a rapidement ressenti l'appel de Dieu à une vie plus parfaite.
  2. À l'âge de 14 ans, le jour de la Saint-Martin, il s’est rendu au couvent São Domingos de Benfica, où il a dit au prêtre : « Père, ce sont les travaux je recherche et les conforts m'ennuient. Pour échapper aux conforts que j'ai en abondance et pour essayer les travaux que je désire et que je sais nécessaires à mon salut, je recherche la vie religieuse. Je n'ai pas peur de ces tâches, ni [d’avoir à en mener] de plus grandes, parce qu'il n'y a pas de corps faible là où le cœur est fort ».
  3. Il est entré dans l'ordre dominicain le 11 novembre 1528 sous le nom de frère Barthélemy des Martyrs, en l'honneur de la paroisse où il est né. En 1551, il se trouvait à Salamanque, où il a obtenu une maîtrise en théologie, avec la mention « suffisance de doctrine et dextérité d'ingéniosité ». Entre 1557 et 1558, il a été prieur du couvent São Domingos de Benfica, à Lisbonne.
  4. Il a été nommé archevêque de Braga par le pape Paul IV le 27 janvier 1559 et ordonné évêque le 3 septembre en l'église de São Domingos de Benfica, puis a commencé son activité dans ce vaste archidiocèse le 4 octobre.
  5. Il s'est engagé dans l'évangélisation du clergé comme dans celle du peuple, ayant préparé pour cela un Catéchisme de la doctrine chrétienne et un livre de Pratiques spirituelles qui a été édité 15 fois. Son souci de la culture et de la sanctification du clergé l'a conduit à instituer des cours de théologie morale dans diverses parties de son diocèse et à rédiger des documents chrétiens d'une grande importance.
  6. En tant que Primat des Espagnes, il a participé au Concile de Trente, où il s’est distingué par le savoir et le zèle qu'il a mis à rénover l'Église, instruisant tout le monde par sa sainteté. Dans la correspondance du concile, il est qualifié de « Prélat savant et très religieux » et « d'homme d'une grande sainteté et d'une grande religion », que saint Charles Borromée dit avoir « pris comme exemple à imiter ». Plusieurs historiens parlent de Barthélemy des Martyrs comme de « la plus grande figure du Concile ».
  7. Le 23 février 1582, il a démissionné de sa charge d’archevêque et s’est retiré au couvent dominicain de la Sainte-Croix, à Viana do Castelo.
  8. C’est là qu’il est mort le 16 juillet 1590, reconnu et acclamé par le peuple comme « saint Archevêque, père des pauvres et des malades ». Son tombeau est vénéré dans l'église dominicaine de Viana do Castelo.
  9. Pour ses vertus, il était déjà considéré comme un saint par le clergé et par les laïcs. Le processus de reconnaissance de sa sainteté a commencé lorsqu'on a constaté la profonde vénération du peuple à son égard et les innombrables grâces obtenues de Dieu à son intercession.
  10. Il a été déclaré vénérable le 23 mars 1845 par le pape Grégoire XVI et béatifié par le pape Jean-Paul II le 4 novembre 2002, qui a fixé sa fête au 18 juillet. Le 6 juillet 2019, le Pape François a annoncé qu'il avait décidé de canoniser par équipollence le bienheureux frère Mgr Barthélémy des Martyrs. La lecture solennelle du décret y afférent a eu lieu dans la cathédrale de Braga le 10 novembre de la même année.

Récemment, dans l’exhortation apostolique post-synodale Christus vivit, le Pape François a rappelé que « le cœur de l'Église est aussi riche de jeunes saints qui ont offert leur vie pour le Christ, et pour beaucoup en allant jusqu’au martyre. » Le Saint-Père souligne également qu’« ils ont été de précieux reflets du Christ jeune qui brillent pour nous stimuler et pour nous sortir du sommeil ».

Il est fêté le 16 juillet.

Sandale

L'archevêque qui a marché dans toute la région de l'archidiocèse de Braga au 16ème siècle, l'a fait en mule ou à pied, la sandale étant le symbole de son dévouement à son peuple et relique de sa vénération

Prière

Seigneur, qui a doté le bienheureux Saint Barthélemy des Martyrs d'une grande charité apostolique, protège toujours ton Église afin que, tout comme il était glorieux dans sa pastorale, nous aussi, par son intercession, soyons toujours fervents dans ton amour.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Source : https://www.lisboa2023.org/

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30 juillet 2023 7 30 /07 /juillet /2023 17:41

Né en Espagne d'une noble famille, benjamin de treize enfants, Ignace est d'abord page à la cour puis chevalier rêvant d'exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s'illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C'est la conversion, totale, brutale. Dès qu'il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l'abbaye bénédictine de Montserrat. Il y découvrira sa vocation propre : non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C'est là qu'il rédige ses "Exercices spirituels" où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant : saint François Xavier et le contact n'est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l'étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance et fonde ainsi la "Compagnie de Jésus". Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome "pour la plus grande gloire de Dieu." À Paris, existe encore le collège Montaigu où il logeait, actuellement collège Sainte Barbe. Rue Valette - 75005. La chapelle des vœux est actuellement désaffectée. 9, rue Yvonne Le Tac. 75018. Béatifié par 19 avril 1609 à Rome par le pape Paul V et canonisé par le pape Grégoire XV le 12 mars 1622 Ignace de Loyola est liturgiquement commémoré le 31 juillet.

Source : http://nominis.cef.fr

 

Quand saint Ignace se transforme en ange gardien

Né en 1491 en Espagne, d’une famille noble et riche, Ignace de Loyola vécut en courtisan, recherchant les plaisirs et les honneurs ; ayant embrassé la carrière des armes, il fut toutefois un guerrier loyal et courageux.

C’est après une bataille qu’une grave blessure, suivie d’une douloureuse opération chirurgicale qu’il supporta sans un cri – l’anesthésie n’existait pas – le força à une immobilisation totale.

Séjournant chez son frère, il lui réclama quelques romans pour se distraire. Celui-ci, répondant qu’il ne possédait pas ce genre d’ouvrages, lui prêta une vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et « La Fleur des Saints ».

Déçu, mais désirant à tout prix occuper son temps, c’est de mauvaise grâce qu’il accepta ces deux livres. Après les avoir lus, ô miracle de la grâce, il décida de renoncer immédiatement à sa vie passée et de se consacrer dorénavant à Dieu seul. Il avait environ trente ans.

Dès lors, il donna tous ses biens, rompit avec toutes ses relations mondaines et se retira dans une grotte où il s’imposa les plus austères mortifications.

Après avoir étudié la théologie, il écrivit le fameux livre des « Exercices spirituels » que les retraitants utilisent encore de nos jours.

Il fonda la Compagnie de Jésus dont il devint le général.

Il mourut le 31 juillet 1556, à l’âge de 65 ans, jour anniversaire de l’approbation par le Saint-Siège du livre des « Exercices spirituels »

Parmi les nombreux miracles qu’il accomplit après sa mort, en voici un des plus touchants : le 30 juillet 1629, dans la ville de Ferrare, vers le soir, s’élève un vent violent annonçant un orage effrayant. Paola Sbarbagli tenait dans ses bras son neveu âgé de 7 mois. La pluie fouettant les vitres avec fureur au rez-de-chaussée, Paola, se souvent que les fenêtres du 1er étage étaient restées ouvertes monte pour les fermer, car elle est seule dans la maison. Elle ne peut laisser le petit entant et l’emporte avec elle. Le vent redouble, les volets battent violemment. Craignant qu’ils ne soient emportés par l’ouragan, elle monte sur le balcon. Gênée par le bébé qui entrave ses mouvements, et par le tourbillon qui repousse les volets à mesure qu’elle veut les attirer, elle est forcée de se pencher en dehors du balcon. À ce moment, le nourrisson, qui n’est recouvert que par un lange, fait un mouvement si brusque et si subit, qu’il échappe au bras de la malheureuse et tombe dans la rue. Paola jette un cri perçant et s’évanouit sur place, en invoquant saint Ignace en qui elle avait une grande dévotion… Lorsqu’elle revint à elle, le bébé est dans ses bras, il lui sourit… Elle ne s’en étonne pas : pendant son étourdissement, elle avait vu saint Ignace lui présenter l’enfant et le remettre dans ses bras ! « Et, comme la force me manquant pour le prendre et le serrer sur mon cœur, ajoute-t-elle dans sa déclaration, le bon saint le soutint lui-même dans mes bras, jusqu’à ce que j’eusse repris mes sens ! » Le lange du bébé, resté dans la rue, fut rapporté peu après à Paola par des voisins qui avaient entendu son cri d’alarme ; le saint l’avait-il laissé comme preuve de ce prodige ? »

Source : Le monde merveilleux des saints

 

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27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 18:10

Il est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne.

Né vers 480 dans le Clamorgan, à Dyved (sud du Pays de Galles) d’Ammon et d’Anna.  À l’âge de 5 ans, il entre à l’école monastique de Llantwit-Major sous la direction de saint Iltud. La réputation précoce de sa sainteté provoque la jalousie de deux de ses neveux qui cherchèrent à l’assassiner. La perspicacité et la charité de Samson convertirent les coupables. Il opère de nombreuses guérisons par un simple signe de croix, notamment les morsures de serpent. Quand saint Iltud lui confère le diaconat « une blanche colombe vint se poser sur les épaules du bienheureux ». Vers 510, il se retire sur l’île de Caldey, au sud du comté de Pembroke (Pays de Galles).

Apprenant que son père est gravement malade, il obtient de se rendre auprès de lui. Il le guérit et le persuade ainsi que ses cinq frères et sa sœur de quitter le monde pour la vie monastique. À son retour à Caldey, l’abbé étant mort, il est élu nouvel abbé. Puis il se rend en Irlande en mission pour plusieurs années. De retour, il abandonne la responsabilité de son monastère et vit en ermite sur les rives de la Severn avec son père et deux autres compagnons. Mais Samson est convoqué au synode et choisi comme évêque. « L’antique usage de l’Église bretonne, quand il y avait un évêque à ordonner, était d’en ordonner deux autres avec lui, de façon qu’il sortit toujours de cette cérémonie trois nouveaux évêques. Cette fois, les prélats avaient à consacrer deux sujets. Il leur fallait faire choix d’un troisième ». (La Borderie). Inspiré par Dieu, l’évêque Dubric consacre donc Samson qui quitte son ermitage et continue ses voyages missionnaires en Cornouailles (Sud-Ouest de l’actuelle Angleterre) où il fonde plusieurs monastères. Vers 548, il gagne la Bretagne, où il fonde le monastère de Dol. En Normandie, il fonde celui de Pental. En 555, grâce à l’intervention de Samson le chef breton Judwal (qui devint saint Judicael) est rétabli dans ses droits sur la Domnonée, et il signe les actes du Concile de Paris en 560.

Il meurt à Dol le 28 juillet 565, après avoir désigné saint Magloire comme son successeur. Saint Samson est invoqué pour guérir la folie. Il est fêté le 28 juillet.

Source : http://www.eoc-coc.org/

 

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26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 17:43

L’église de Saint Pantaléon de Larche, en Corrèze, reconstruite au XVème siècle avait à l’origine une forme romane (voir la corniche au coin nord du chœur).

Détériorée par de nombreuses inondations, elle fut restaurée en 1980.

Caractéristiques du Sanctuaire :

Un Clocher-Mur à quatre baies domine un portail soigné où quatre archivoltes s’arrondissent sur colonnes en tores largement émoussés.

Le porche a été rajouté au bâtiment.

La Nef : trois travées de voûte se faisaient suite dans le style du portail. Les nervures de pierre ont dû crouler aux deux premières et leurs amorces ne supportent plus que des diagonales de bois. La troisième travée laisse voir devant sa clef, un écu timbré d’une croix. Derrière cette clef un autre écu meublé d’une étoile à sept rais, et au-dessous, le nom de Saint Pantaléon.

Deux Chapelles font croix sur les flancs toutes deux voûtées à nervures :

  • prismatiques au nord,
  • toriques au sud.

Le Chœur semble à « capuce incliné », mais ce n’est qu’une impression due à l’inégalité des pans des murs et au désaxement par rapport à la porte d’entrée.

Source : Bulletins de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze – Tomes CXXI 1999 et CXXII 2000.

Vous trouverez de très belles photos sur ICI.

http://www.photosdesebastiencolpin.fr/

 

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26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 17:40

Pantaléon : transformé en grec : Pantéléimon et qui veut dire : Tout-Miséricordieux, est né vers la fin du 3ème siècle à Nicomédie (ville située sur la côte nord de la mer de Marmara, en face de Constantinople).

Ce nom qui vient de son fondateur : Nicomédie 1er, roi de Bithynie, en Asie Mineure (278-249 avant J.C.) est aujourd’hui Izmit en Turquie. Sa mère s’appelait Eubule, elle était chrétienne. Son père s’appelait Eustorge, il était païen et sénateur romain. Pantaléon débuta par l’étude des Lettres puis on le mit à l’école d’un médecin célèbre : Euphrosin.

Ses études terminées il devint le médecin de l’empereur romain Galère - Maximien (Caïus Galérius Valérius Maximianus), empereur de 293 à 311, date de sa mort à Nicomédie, gendre de Dioclétien, empereur romain de 284 à 305, celui-ci institua la Tétrarchie.

Galère fut l’instigateur de la persécution contre les chrétiens dite « de Dioclétien ». (Devant son échec, il promulgua en 311 l’Édit de tolérance de Nicomédie).

Pantaléon avait été baptisé dans la religion chrétienne. Il vivait au milieu d’une cour idolâtre et corrompue et, à cause des tentations dues aux mauvais exemples, il finit par renoncer à sa religion.

L’hagiographie raconte qu’un vénérable vieillard, chrétien très zélé, peut-être prêtre qui se nommait Hermolaüs, vivement touché par cette apostasie, voyant que Pantaléon était un jeune homme d’esprit et médecin fort sensé, commença à travailler à sa conversion. D’abord, s’insinuant dans son affection, il lui dit que s’il voulait se rendre plus capable encore qu’Hippocrate et Galien (médecins grecs) et plus savant qu’Esculape (dieu romain de la médecine), il n’aurait qu’à croire en Jésus-Christ, et en croyant très fermement et sans réserves, il guérirait toutes sortes de maladies. Il l’exhorta pour cela à entrer dans le sein de l’Église. Cela piqua l’esprit de Pantaléon qui voulut, en même temps savoir si c’était vrai.

Or, rencontrant un enfant mort, et auprès de son corps, une vipère, il dit en lui-même : « Je verrai bien si ce bon vieillard a dit vrai ». Alors s’approchant de l’enfant, il lui adressa, à haute et intelligible voix, ces paroles : « Au nom de Jésus-Christ je te commande de te lever et de marcher », se retournant vers la vipère, il ajouta : « Meurs misérable animal, meurs en raison de ce que tu as fait mourir cet enfant ». À peine eut-il prononcé ces mots qu’il vit l’enfant ressuscité et la vipère morte. Se prosternant à genoux il remercia et loua le Seigneur. À la suite de ces deux miracles, il quitta l’idolâtrie, baptisa son père et vendit tous ses biens pour les donner aux pauvres.

Les médecins, voyant la vogue qu’il avait par ce double miracle et par d’autres encore l’accusèrent à l’empereur. Celui-ci le fit appeler et voulut essayer qui des deux, Pantaléon ou les prêtres païens guériraient en sa présence un paralytique grabataire. Ceux-ci ayant prié longuement sur le malade n’obtinrent aucun résultat, mais Pantaléon, aussitôt qu’il eut prié avec ferveur, aussitôt le guérit.

Dès qu’il fut rentré chez lui, l’empereur le fit arrêter et ordonna son supplice, il le fit :

  1. Attaché à un arbre, on déchira sa peau avec des ongles de fer.
  2. On lui brûla les côtés avec des torches ardentes.
  3. On le jeta dans une chaudière contenant du plomb fondu et le plomb devint froid.
  4. L’empereur commanda qu’il fut précipité dans la mer et la mer le rejeta aussitôt au port.
  5. Il fut exposé aux bêtes féroces et elles s’humilièrent à ses pieds.
  6. Il fut attaché à une grosse roue, munie de pointes d’acier, pour être précipité du haut d’une haute montagne, et Dieu le détacha de la roue.
  7. Il fut fouetté et on ordonna que sa tête soit tranchée, mais l’épée du bourreau devint molle... Alors encourageant le bourreau fort étonné - qui se convertit immédiatement - il lui demanda de faire son office, et Pantaléon fut décapité, et de sa tête sortit du lait au lieu de sang… Cela se passait en 303 ou 305. Il fut décapité avec plusieurs de ses compagnons, Hermolaüs, Hermippe et Hermocrate. Sa fête est le 27 Juillet.

Les Grecs mettent Saint Pantaléon au nombre des « Grands Martyrs ». Il fait partie des 14 Saints Intercesseurs. Ses reliques furent transportées à Constantinople où une église qui lui était dédiée fut réparée par l’empereur Justinien. Au musée du Bardo, à Tunis on voit une plaque en terre cuite le représentant. Elle date du 6ème siècle. Ce serait Charlemagne qui aurait distribué ses reliques dans toute l’Europe.

Les médecins honorent Saint Pantaléon comme leur patron après Saint Luc.

Selon Louis Réau, il est aussi le patron des sages-femmes et des nourrices.

Ce Saint est modèle pour les hommes de notre temps, puisque étant pleinement « du monde » après sa conversion, sa foi l’a conduit à exercer la charité jusqu’au témoignage du martyre.

Les attributs de Saint Pantaléon sont : une petite croix, une spatule de médecin, une boîte à onguents, tenant à la main un urinal, ses deux mains clouées l’une sur l’autre au-dessus de sa tête, un clou, une fiole de pharmacie, une épée ébréchée ou amollie, attaché à un arbre, un lion couché à ses pieds, un serpent mort et l’enfant vivant.

Saint Pantaléon est qualifié de : médecin anargyre (les Anargyres, nom donné à Saint Come et à Saint Damien, médecins qui ne voulaient pas recevoir d’argent de leurs malades pauvres).

On peut considérer que Saint Pantaléon peut être prié pour favoriser l’œcuménisme puisqu’il était asiatique et vénéré également par les orthodoxes, les chrétiens orientaux. Il peut aussi être invoqué pour le dialogue interreligieux puisque son nom signifie « Tout-miséricordieux », un des 99 noms donnés à Dieu par les musulmans.

Source : Inconnu, l’Abbé Pierre Cousty m’avait donné la vie de Pantaléon il y a de nombreuses années quand il fut Curé de saint Pantaléon de Larche.

 

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25 juillet 2023 2 25 /07 /juillet /2023 20:34

Le prénom Anne vient du mot hébreu hannah, qui signifie grâce. Elle est fêtée le 26 juillet. C’est la patronne de la Bretagne et du Canada, des États-Unis, des dentellières, des enseignants, des femmes enceintes, des gantiers, des menuisiers, des mineurs et des veuves.

Prénoms apparentés : Ana (espagnol), Aña (basque), Anaïs, Anicia, Anita, Ann (allemand et anglais), Annette, Annick (breton), Annie, Annouck, Anny, Anouchka (russe), Anouck, Anyse. Diminutif : Nancy (anglais).

Une existence très mal connue

Anne, mère de la Vierge Marie, n’est pas mentionnée dans la Bible. Son existence n’est décrite que dans un texte dont l’authenticité n’est pas prouvée et qui date du IIè siècle, Le Protoévangile de Jacques. Du reste, il est probable que celui-ci ne fait que reprendre, pour décrire la vie de la grand-mère du Christ, ce que dit la Bible au sujet de Hannah, la mère du prophète Samuel. L’existence de chacune de ces deux femmes, dont les noms possèdent la même racine, suit en effet un cours parallèle. Notamment pour ce qui concerne l’annonce qui est faite par Dieu, à l’une et à l’autre, concernant la fin de leur stérilité et la prochaine naissance d’un enfant qui sera consacré à Dieu. Selon la tradition, Anne se marie à l’âge de vingt ans avec Joachim, après qu’ils se sont rencontrés à la porte d’Or du Temple de Jérusalem. Vingt ans plus tard, Anne met, enfin, un enfant au monde : c’est Marie, la future mère du Christ. Joachim meurt sans doute peu de temps après la naissance de son petit-fils, Jésus.

Un culte né en Orient au VIè siècle

La vénération dont Anne fait l’objet apparaît en Orient au VIè siècle. L’empereur Justinien consacre à la sainte une église à Byzance. Au début du VIIIè, ce culte s’organise à Rome où une partie des reliques d’Anne ont été apportées. Au XIIè siècle, dans la continuité du culte rendu à sa fille Marie, la dévotion qu’Anne inspire se répand dans toute l’Europe, jusqu’en Angleterre et en Irlande. De nombreuses églises et des pèlerinages sont depuis dédiés à Anne.

Le culte rendu à Anne suscite l’indignation de Luther

La célébration de la fête d’Anne est instituée en 1382, en vertu d’une initiative prise par le pape Urbain VI. Mais, parce qu’il ne repose sur aucun fondement historique, le culte rendu à Anne suscite, à la Renaissance, l’irritation de nombreux chrétiens. Parmi ces derniers, le plus critique est, sans doute, le moine allemand Luther qui, en réaction contre les égarements supposés de l’Église romaine, va plus tard fonder la religion protestante. Il faut attendre la fin du XVIè siècle pour qu’Anne figure dans le calendrier romain.

 

 

Prénoms apparentésJoakim, Joaquim, Joaquin, Joaquine, Yoachim.

Le prénom Joachim est tiré du mot hébraïque « Yehoyagim » signifiant « Dieu a établi » ou « Dieu met debout ».

Joachim, de la tribu de Juda et de l'antique famille de David, était pasteur de brebis à Nazareth. Stolan, père de sainte Anne, lui donna sa pieuse fille en mariage. Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes œuvres. Ils firent trois parts de leurs biens : l'une était destinée au temple et aux ministres de la religion ; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres ; la dernière servait aux besoins de la famille. Cependant le bonheur n'était pas dans ce ménage : l'épouse de Joachim était stérile.

Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d'un tel opprobre, lorsqu'ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles. Les enfants d'Israël y venaient offrir des sacrifices à Jéhovah, et le grand-prêtre Ruben immolait leurs victimes. Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau ; Anne le suivait, la tête voilée, le cœur plein de soupirs et de larmes.

Le grand-prêtre, en les apercevant monter les degrés du temple, n'eut pour eux que des paroles de mépris et de reproche : "Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu'Il n'a pas jugés dignes d'avoir une postérité ? Ne savez-vous pas qu'en Israël l'époux qui n'a pas la gloire d'être père est maudit de Dieu ?" Et en présence du peuple il repoussa leur offrande.

Joachim ne voulut point revenir à Nazareth avec les témoins de son opprobre. Leur présence eût augmenté sa douleur. Anne retourna seule dans sa demeure. Pour lui, il se retira dans une campagne voisine de Jérusalem, où des bergers gardaient ses troupeaux. Le calme silencieux de la vie pastorale, le spectacle touchant de la nature, apportèrent quelque soulagement à la blessure de son cœur. Qui n'a jamais senti que la solitude le rapproche de Dieu ?

Un jour qu'il se trouvait seul dans les champs, l'Ange Gabriel se tint debout devant lui. Joachim se prosterna, tremblant de peur : "Ne crains pas, dit le messager céleste, je suis l'Ange du Seigneur, et c'est Dieu Lui-même qui m'envoie. Il a prêté l'oreille à ta prière, tes aumônes sont montées en Sa présence. Anne, ton épouse, mettra au monde une fille ; vous la nommerez Marie et vous la consacrerez à Dieu dans le temps ; le Saint-Esprit habitera dans son âme dès le sein de sa mère et Il opérera en elle de grandes choses. Après ces mots, l'Ange disparut.

Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l'Archange. De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur : sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur. Elle y vivait depuis huit ans sous le regard de Dieu lorsque Joachim mourut chargé de mérites et de vertus.

Anne, son épouse, le fit ensevelir dans la vallée de Josaphat, non loin du jardin de Gethsémani, où elle devait le rejoindre un an plus tard.

Source : https://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_joachim.html d'après Abbé Pradier, La Vie des Saints pour tous les jours de l'année.

 

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25 juillet 2023 2 25 /07 /juillet /2023 11:26

Le prénom Jacques vient du nom latin Jacobus. Il est fêté le 25 juillet. Jacques le Majeur est le patron de l’Espagne, du Guatemala, du Nicaragua, des chevaliers, des fourreurs, des laboureurs et des pèlerins.

Prénoms apparentés : Dzheymz (yiddish), Giacomo (italien), Jacmé, Iacob (latin), Jacopo (italien), Jacquemin, Jacquou, Jacut (breton), Jaime (espagnol), Jakez (breton), James, Jammes, Jim (anglais).

Un pêcheur et l’ami de Jésus

Selon la Bible, Jacques est le frère de Jean l’Évangéliste. C’est un pêcheur de Galilée que Jésus appelle alors qu’il est en train de réparer ses filets en compagnie de son frère sur le bord du lac de Génésareth. Jacques et Jean demeurent au côté de Jésus durant les années où le Messie accomplit des miracles et annoncent sa venue. Jacques est mentionné dans le Nouveau Testament à propos de la guérison de la belle-mère de Pierre et de la résurrection de la fille de Jaïre.

Le premier apôtre martyrisé

Jacques et Jean demandent au Christ de leur réserver les places situées de part et d’autre de lui au Paradis. Jacques est un des témoins de la Transfiguration puis plus tard de l’agonie du Christ sur le mont du Golgotha. Mais en dehors de la Bible, on sait peu de chose sur la vie de cet Apôtre, si ce n’est que, après la Crucifixion, il part prêcher en Syrie et est sans doute décapité à Jérusalem, vers 44, sur l’ordre du roi Hérode Agrippa.

Le pèlerinage en Espagne

Une tradition apparue au VIIè siècle veut que Jacques soit allé prêcher en Espagne. Selon une autre légende, née au IXè siècle, cet Apôtre aurait été enterré en Galice après avoir été martyrisé à Jérusalem. Bien qu’elle soit aussi controversée, cette légende connaît un immense succès dans toute la chrétienté. Dès l’an mille, la cité de Saint Jacques de Compostelle et le sanctuaire bâti à l’emplacement supposé de la tombe du saint, attirent des pèlerins venus de toute l’Europe. C’est, après Rome, le plus important centre de la dévotion chrétienne. Sur le chemin, les voyageurs sont hébergés dans des monastères tenus par des clunisiens ou des augustins. Jacques est par ailleurs invoqué par les chrétiens dans la guerre de Reconquête qui les oppose aux musulmans d’Espagne.

 

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24 juillet 2023 1 24 /07 /juillet /2023 10:55
Famille de Saint Charbel Makhlouf

Naissance de Saint Charbel :

Youssef Antoun Makhlouf naquit le 8 mai 1828 à Béqaa Kafra (nord du Liban) de parents maronites, Antoun Zaarour Makhlouf et Brigita Chidiac. Il avait deux frères Hanna et Béchara, et deux sœurs Kawn et Wardé. Il reçut une éducation chrétienne qui lui donna la passion de la prière dès son bas âge. Il fût attiré par la vie monacale et érémitique à l’exemple de ses deux oncles maternels qui occupaient l’ermitage du couvent Saint Antoine - Qozhaya et qui lui remirent le flambeau de l’héroïsme des vertus.

Son père décéda le 8 août 1831 à Ghirfine près d’Amchit alors qu’il rentrait chez lui après avoir accompli la corvée chez l’armée turque.

Orphelin de père, Youssef fût élevé par sa mère qui épousa par la suite Lahoud Ibrahim, futur curé de la paroisse sous le nom d’Abdel Ahad.

À l’école du village, Youssef étudia l’arabe et le syriaque. Il était tellement pieux que le village l’appelait «le saint». Il emmenait paître son petit troupeau tous les jours et se rendait dans une grotte où, à genoux devant une image de la Sainte Vierge, il priait. La grotte devint ainsi son lieu de prière et son premier ermitage et, par la suite, un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Son entrée à l’Ordre Libanais Maronite :

Un matin de l’année 1851, Youssef quitta la maison et le village et se rendit au couvent N.D. de Mayfouq pour se faire moine. Il y passa sa première année de noviciat avant de rejoindre le couvent Saint Maron de Annaya où il adhéra à l’Ordre Libanais Maronite (O.L.M.) sous le nom de Charbel, martyr de l’Église d’Antioche du IIe siècle. Le 1er novembre 1853, il prononça ses vœux au même couvent, parfaitement conscient des implications de ces vœux : l’obéissance, la chasteté et la pauvreté.

Il poursuivit ses études théologiques au couvent Saints Cyprien et Justine de Kfifane chez son maître Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini dont la vie privée et publique servait d’idéal et figurait l’image vivante des grands moines saints.

Le 23 juillet 1859, Frère Charbel Makhlouf fût ordonné prêtre à Bkerké par le vicaire patriarcal maronite feu Mgr Youssef Al-Marîd.

Sa vie au couvent Saint Maron de Annaya et à l’ermitage Saints Pierre et Paul :

Le Père Charbel vécut seize années au couvent Saint Maron de Annaya dans l’obéissance à ses supérieurs et dans la stricte observance des règles monastiques. Il s’imposait une vie d’ascèse et de mortification, détaché des choses mondaines et vaquant au service du Seigneur et au salut de son âme.

Au début de l’année 1875, Dieu inspira au P. Charbel de se retirer dans l’ermitage «Saints Pierre et Paul» rattaché au couvent Saint Maron de Annaya. Les supérieurs n’autorisaient pourtant pas facilement que l’on s’y retirât. Mais alors que le P. supérieur était en proie à l’hésitation, un signe lui vint du ciel : une nuit, le P. Charbel demanda à un serviteur de lui mettre de l’huile dans sa lampe. Il y mit de l’eau et la lampe s’alluma quand même comme si rien n’était. Ce fût alors le premier miracle de Charbel qui hâta le jour de son départ pour l’ermitage tant désiré.

Le 15 février 1875, le P. Charbel passa définitivement à l’ermitage où, saint et ermite idéal, il consacrait son temps au silence, à la prière, au culte et au travail des champs. Il ne quittait l’ermitage que sur ordre de son supérieur. Il y vivait à la manière des saints pères ermites, agenouillé sur un plateau en réseau devant le Saint Sacrement le priant avec ferveur et s’en délectant des nuits durant.

Il passa vingt-trois ans à l’ermitage rendant service au Seigneur et observant scrupuleusement et consciemment les règles de la vie érémitique.

Le 16 décembre 1898 et alors qu’il célébrait la messe, il fût atteint d’hémiplégie et entra dans une agonie de huit jours durant lesquels il garda son calme en dépit de ses douleurs atroces. Dans son agonie, le P. Charbel ne cessait de répéter la prière qu’il n’avait pu achever à la messe : «Père de la vérité, voici Ton Fils qui se sacrifie pour te donner satisfaction…». Il répétait également les noms de Jésus, Marie, Joseph et Pierre et Paul patrons de l’ermitage.

L’âme de Charbel s’envola en toute liberté vers l’au-delà, telle la goutte de rosée qui retourne au grand océan, le 24 décembre 1898 la veille de Noël. Il fût enterré au cimetière du couvent Saint Maron de Annaya.

La lumière étrange qui jaillit de son tombeau :

Après son décès, des lumières spirituelles jaillissant de son tombeau poussèrent à transférer sa dépouille qui transpirait sueur et sang dans un cercueil spécial, après autorisation du Patriarcat maronite, et à le mettre dans un nouveau tombeau à l’intérieur du couvent. C’est alors que les foules des pèlerins se mirent à affluer pour solliciter son intercession, et plusieurs d’entre eux obtenaient la guérison et les grâces divines.

En 1925, fût soumis au Pape Pie XI le procès de sa béatification et de sa canonisation par l’Abbé Ignace Dagher Tannoury et son vicaire général P. Martin Tarabay. Le procès fût accepté avec ceux du P. Nimatullah Kassab Al-Hardini et de Sœur Rafqa Rayes en 1927.

En 1950, le tombeau du Père Charbel fût ouvert en présence d’une commission officielle et de médecins qui constatèrent le bon état de la dépouille, rédigèrent un rapport et le déposèrent dans une boîte à l’intérieur du cercueil. Les guérisons de toutes sortes se multiplièrent alors de manière subite et incroyable, et des dizaines de milliers de pèlerins, toutes confessions confondues, affluèrent au couvent de Annaya pour solliciter l’intercession du Saint.

Les vertus et les miracles de Saint Charbel se répandent dans les quatre coins du monde :

Les miracles de Saint Charbel ont dépassé les frontières du Liban et le grand nombre des lettres et des rapports conservés dans les registres du couvent Saint Maron de Annaya attestent clairement l’expansion de sa sainteté dans le monde entier. Phénomène unique qui a opéré un retour à la morale et à la foi et éveillé les vertus dans les esprits, faisant du tombeau de Saint Charbel un pôle d’attraction pour toutes les catégories et pour tous les âges. Tous sont égaux dans le recueillement et l’invocation, toutes religions et confessions confondues. En effet, tous sont appelés fils de Dieu.

Les guérisons faites par l’intercession de Saint Charbel et consignées dans les registres du couvent Saint Maron de Annaya se comptent par dizaines de milliers. S’y ajoutent celles répandues partout dans le monde et touchant toutes les couleurs, religions et confessions. Dix pour cent de ces guérisons concernent des personnes non baptisées. Elles ont été obtenues soit par la prière et l’invocation, soit par l’huile et l’encens, soit par les feuilles des chênes de l’ermitage, soit par la terre prise à son tombeau, soit en visitant son tombeau et en en touchant la porte, soit par son image et sa statue.

Certaines de ces guérisons se rapportent au corps, mais les plus importantes touchent l’âme. De nombreux repentis ont retrouvé Dieu par l’intercession de Saint Charbel, en franchissant le seuil du couvent Saint Maron de Annaya ou celui de l’ermitage Saints Pierre et Paul.

Saint Charbel a été béatifié le 5 décembre 1965, puis canonisé le 9 octobre 1977 pendant le Synode Mondial des Évêques, par le pape Paul VI. Il est fêté le 24 juillet

Source : http://www.saintcharbel.com/

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 00:12

Le prénom Camille vient d’un mot latin qui signifie assistant du prêtre. Camille de Lellis est fêté le 14 juillet. Il est le patron des hôpitaux, des malades et des infirmiers.

Prénom apparenté : Camilo (espagnol).

Un géant, joueur et buveur

Camille de Lellis vient au monde le 25 mai 1550 à Bucchianico dans les Abruzzes en Italie ; son père est militaire. Doté d’une intelligence modérée et d’un caractère emporté, il mesure près de deux mètres. Après s’être engagé dans l’armée vénitienne, il est contraint d’abandonner la carrière militaire à cause de son goût pour le jeu. Il s’adonne dès lors sans retenue à cette passion ainsi qu’à la boisson. Camille mène une vie dissolue pendant une dizaine d’années avant d’être, un jour, recueilli par les capucins de la localité de Mangredonia.

La fondation de l’ordre des Ministres des infirmes

La vie de Camille change lorsque, vers 1575, il entre à l’hôpital Saint-Jacques-des-Incurables, à Rome. Il est très ému par les conditions de vie, et de mort, des pensionnaires des établissements hospitaliers. Ordonné prêtre, il fonde l’ordre des Ministres des infirmes (ou camilliens), dont la mission est de secourir les malades, les mourants et les militaires blessées sur les champs de bataille. Dormant peu, claudiquant sur une jambe en raison d’une ancienne blessure, Camille ne cesse de soulager les souffrances d’autrui. En 1607, il abandonne la direction de sa congrégation qui compte alors vingt-trois établissements. Il meurt en 1614. Canonisé le 29 juin 1746 par Benoît XIV, le titre de Protecteur des hôpitaux et des malades lui fut donné en même temps qu’à St Jean de Dieu, par Léon XIII le 22 juin 1886. En 1930, Pie XI le proclame patron du personnel des hôpitaux ainsi que Saint Jean de Dieu.

Le diocèse aux armées rajoute ceci : On pourrait s’étonner que dans l’Église, des prêtres passent leur vie au service des misères et des faiblesses physiques. Mais la charité se souvient de tant de gestes du Christ guérissant et bénissant les foules. N’y a-t-il pas de relations entre le lit de souffrance, la table d’opération et l’autel ? À la suite du Christ, comme le bon Samaritain de l’Évangile du jour, (Luc 10, 25-37), il nous est demandé de servir, spécialement les pauvres et les malades. Aucune eschatologie révolutionnaire, aucune idéologie ne peut nous dispenser de traiter avec justice et amour une personne que nous pouvons secourir.

Il est fréquent de rencontrer sur la route une personne blessée ; il est plus fréquent encore de rencontrer des êtres meurtris par l'échec, les drames familiaux, le chômage, etc. Nous n’avons pas à nous demander : qui est digne d’être considéré comme mon prochain ? Mais, que dois-je faire pour être vraiment le prochain de mes frères ?

La conduite du bon Samaritain fournit la réponse à cette question.

Vie de st Camille de Lellis 1550-1614Vie de st Camille de Lellis 1550-1614
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11 juillet 2023 2 11 /07 /juillet /2023 16:10

Le prénom Olivier et le nom de l’arbre qui fournit les olives sont tous deux issus d’un mot latin, oliva. Olivier Plunket est fêté le 1er juillet.

Prénoms apparentés : Olive, Oliver (anglais).

Un prêtre irlandais formé à Rome 

Olivier Plunket naît en 1629 en Irlande, alors que le gouvernement anglais de Jacques 1er s’emploie à déposséder les habitants de l’île au profit de colons anglais. Dès l’âge de seize ans, Olivier fait ses études sacerdotales à Rome, où il est ordonné prêtre en 1654. Pendant une quinzaine d’années, il enseigne la théologie dans un collège de la Ville éternelle où il demeure, en raison des persécutions organisées par Cromwell dans son pays natal. Olivier exerce par ailleurs diverses fonctions pour le compte du Saint-Siège.

Persécuté puis condamné à la pendaison

Olivier est nommé par Clément IX archevêque d’Armagh et primat d’Irlande en 1669. Passé les deux premières années de son ministère, il est persécuté par les Anglais. Inculpé pour haute trahison, Olivier est incarcéré à Londres et demeure plusieurs mois en prison. Accusé par deux religieux renégats d’avoir préparé un débarquement de 20 000 soldats français en Irlande et d’avoir levé auprès de son clergé un impôt destiné à combattre l’Angleterre en mettant sur pied une armée de 70 000 hommes, il est condamné à être « pendu, vidé et démembré » en 1681. Il est canonisé en 1975 par le pape Paul VI.

 

Olivier d’Ancône (mort en 1050) est considéré comme saint par l’Église catholique et l’Église orthodoxe. Il fut un moine bénédictin. Son histoire est très obscure, contrairement à son culte, puisqu’il s’agit d’un des patrons protecteurs d’Ancône en Italie. Certains le font venir d’Arménie, d’autres en font un moine camaldule de Dalmatie. Comme Olivier de Plunket, il est fêté le 12 juillet.

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10 juillet 2023 1 10 /07 /juillet /2023 17:15

Le prénom Benoît vient du latin benedictus, qui signifie béni. Fêté le 11 juillet, Benoît de Nursie est le patron de l’Europe. Il est invoqué contre le poison, la fièvre, et en faveur des mourants.

Prénoms apparentés : Baruch (hébreu), Beneat (breton), Benedetto (italien), Benedict (anglais), Benedikt (allemand), Benito (espagnol), Bennet (anglais).

Un ermite devenu abbé contre son gré

Benoît naît à Nursie, en Ombrie (Italie) dans une famille aisée, vers 480. Sa sœur jumelle est sainte Scholastique. Fuyant la corruption qui règne à Rome, il se fait ermite et demeure dans une grotte, à Subiaco. Sa renommée est si grande que les religieux du couvent voisin de Vicovaro viennent lui demander de prendre la direction de leur communauté. Mais Benoît se montre alors si exigeant envers ses disciples que les moines songent bientôt à l’empoisonner. La coupe qui contient le breuvage mortel se brise après que Benoît a fait le signe de croix.

L’installation au mont Cassin

Benoît retourne alors à sa vie de solitaire. Des disciples le rejoignent, une communauté se forme et acquiert un renom de grande spiritualité. Un jour, un des religieux perd le fer de sa pioche dans le lac voisin. Grâce à l’intervention de Benoît, la tête de métal sort par miracle des flots et vient se remettre sur son manche. Mais, peut-être jalousé par un prêtre des environs, Benoît part de nouveau de Subiaco et s’installe sur le mont Cassin. Il détruit le temple païen qui s’y trouve, et entreprend de bâtir une abbaye promise à une immense célébrité, véritable berceau de la vie monastique européenne.

L’ordre bénédictin

Dans l’abbaye du mont Cassin qui attire de nombreux visiteurs et pèlerins, Benoît écrit la règle de ce qui va devenir l’ordre bénédictin et qui, tout en se gardant d’une trop grande austérité, institue la prière, le travail manuel et la lecture. Ennemi de toute outrance, Benoît s’en prend un jour à un ermite qui a enchaîné son pied à un rocher, près d’une grotte. Au VIIIème siècle, cette règle sera appliquée à tous les monastères européens. À son apogée, à la fin du XIIIème, l’ordre bénédictin comprend plus de 100 000 monastères répartis dans toute l’Europe. Benoît, qui passe pour avoir prévu la date de sa mort, disparait vers 547.

La prophétie et les destructions

Un jour, Benoît prophétise la destruction de son abbaye, et précise que tous les religieux sortiront sains et saufs de cette catastrophe. En effet, l’établissement est une première fois pillé par les Lombards en 590. Puis, le monastère est de nouveau mis à sac par les Sarrasins en 883. En 1943-1944, lors de la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont tout à fait détruits lors des bombardements aériens que les troupes alliées effectuent sur le mont Cassin pour en déloger les troupes nazies qui s’y sont établies. L’abbaye a ensuite été reconstruite dans les styles classiques et baroques, d’après des plans anciens.

Benoit-1.jpg

 

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Source : http://www.whynotflores.com/bd.html

 

Vie de st Benoît de Nursie

 

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6 juillet 2023 4 06 /07 /juillet /2023 07:47

MG-00.jpgMaria naquit dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre 1890, troisième d’une famille de sept enfants. En 1899, son père, cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la Méditerranée, près de Nettuno. Il mourut peu de temps après, laissant six enfants à nourrir.

Assunta, son épouse, décida de continuer la rude tâche à peine commencée et confia la garde des petits à Maria, âgée alors que de neuf ans. La petite fille d’une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle communia pour la première fois avec une ferveur angélique. Elle s’appliquait avec délices à la récitation quotidienne du chapelet. Maria Goretti ne put apprendre à lire, car la pauvreté et l’éloignement du village l’empêchèrent de fréquenter l’école.

La pieuse enfant ne tint cependant aucun compte des difficultés et des distances à parcourir lorsqu’il s’agissait de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. « Je puis à peine attendre le moment où demain j’irai à la communion », dit-elle l’après-midi même où elle allait sceller de son sang sa fidélité à l’Epoux des vierges.

Les Serenelli, proches voisins de la famille Goretti, étaient des gens serviables et honnêtes, mais leur fils Alessandro se laissait entraîner par des camarades corrompus et des lectures pernicieuses. Il venait aider la famille Goretti pour des travaux agricoles trop pénibles. Maria l’accueillait, reconnaissante, trop pure pour se méfier. Ce jeune homme ne tarda pas à lui tenir des propos abjects, en lui défendant de les répéter. Sans bien comprendre le péril qui la menaçait et craignant d’être en faute, Maria avoua tout à sa mère. Avertie d’un danger qu’elle ignorait, elle promit de ne jamais céder.

Alessandro Serenelli devenait de plus en plus pressant, mais prudente, l’adolescente s’esquivait le plus possible de sa présence. Furieux de cette sourde résistance, le jeune homme guettait le départ de la mère pour pouvoir réaliser ses desseins pervers.

L’occasion tant attendue se présenta le matin du 6 juillet. Alessandro se précipita brutalement sur Maria, alors seule et sans défense. Brandissant sous ses yeux un poinçon dont la lame acérée mesurait 24 centimètres, il lui fit cette menace : « Si tu ne cèdes pas, je vais te tuer ! » La jeune chrétienne s’écria : « Non ! C’est un péché, Dieu le défend ! Vous iriez en enfer ! » Déchaîné par la passion, n’obéissant plus qu’à son instinct, l’assassin se jette sur sa proie et la laboure de quatorze coups de poinçon.

Lorsqu’Assunta est mise au courant du drame, Maria git mourante à l’hôpital de Nettuno. Le prêtre au chevet de la martyre, lui rappelle la mort de Jésus en croix, le coup de lance et la conversion du bon larron : « Et toi, Maria, pardonnes-tu ? lui demanda-t-il. — Oh, oui ! murmura sans hésitation la douce victime, pour l’amour de Jésus, qu’il vienne avec moi au Paradis. » Les dernières paroles que la Sainte prononça au milieu d’atroces douleurs, furent celles-ci : « Que fais-tu Alessandro ? Tu vas en enfer ! » et comme elle se détournait dans un ultime effort, son coeur cessa de battre.

Le 24 juin 1950, le pape Pie XII canonisait Maria Goretti, martyre à douze ans pour avoir défendu sa pureté jusqu’à la mort. Dans son allocution, le Saint-Père déclarait : « Elle est le fruit mûr d’une famille où l’on a prié tous les jours, où les enfants furent élevés dans la crainte du Seigneur, l’obéissance aux parents, la sincérité et la pudeur, où ils furent habitués à se contenter de peu, toujours disposés à aider aux travaux des champs et à la maison, où les conditions naturelles de vie et l’atmosphère religieuse qui les entouraient les aidaient puissamment à s’unir à Dieu et à croître en vertu. Elle n’était ni ignorante, ni insensible, ni froide, mais elle avait la force d’âme des vierges et des martyrs, cette force d’âme qui est à la fois la protection et le fruit de la virginité. » Elle est fêtée le 6 juillet.

"Jeune comme vous, Maria Goretti a eu part à vos propres problèmes. Elle vous comprend. Elle vous connaît, elle vous aide. Elle sait vos difficultés. Mais elle, elle a vaincu ; et, pour cette raison, elle vous enseigne la route. Maria Goretti aimait la pureté parce que le Christ aime la pureté. En donnant sa propre vie pour la pureté, elle l'a donc donnée pour le Christ. Elle a démontré son amour héroïque pour le Christ en aimant jusqu'à l'héroïsme cette pureté que le Christ aime et commande"

Jean-Paul II, 27 septembre 1986.

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1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 09:46

Le prénom Thierry est issu de mots germains teud (peuple) et ric (puissant). Il est fêté le 1er juillet.

Prénoms apparentés : Dereck, Dirk (anglais), Diederich, Dierick, Dietrich (allemand), Thio.

Le fils d’un voleur devenu moine

Thierry naît à Aumenancourt-le-Grand, dans la Marne. Il est le fils de Marcard, un fameux brigand de grand chemin qui marie son fils très jeune. Le jour même des épousailles, Thierry entend l’appel de Dieu et fait vœu de continence. Après avoir échoué à convaincre sa femme d’entrer avec lui au couvent, Thierry la quitte et se rend à Reims, au côté de Remi. Près de cette cité, il fonde le monastère du Mont-d’Or, richement doté par le souverain mérovingien. Cet établissement, dont Thierry est le premier abbé, survivra jusqu’en 1776, sous le nom d’abbaye de Saint-Thierry. Un jour, Marcard se présente à la porte du couvent. Accueilli par son fils, il se convertit et devient novice avant de faire un moine exemplaire.

Le moine Thierry guérit le roi Thierry

Thierry accomplie plusieurs miracles. Un des fils de Clovis, le roi Thierry Ier, souffre tant d’un œil que les médecins envisagent d’enlever l’organe malade. Mais le souverain n’entend pas devenir borgne : « Si je perds la moitié de mes yeux, je perds la moitié de mon autorité sur mes guerriers. » L’abbé du monastère du Mont-d’Or arrive. D’un simple attouchement, il guérit l’œil du monarque. Par la suite, en souvenir de cette guérison, le lendemain de leur sacre, les rois de France se rendent chez les moines de Saint-Thierry. Thierry disparaît en 533.

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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 08:53

Le prénom Madeleine est dérivé du mot hébreu migdal, qui signifie tour fortifiée. Elle est fêtée le 22 juillet. Patronne des coiffeurs, des gantiers, des jardiniers, des parfumeurs, des pêcheurs repentants, des femmes de mauvaise vie et des personnes qui mènent une vie contemplative.

Prénoms apparentés : Maddalena (italien), Magdalen (anglais), Magdalena (allemand, espagnol et latin).

La pécheresse repentante

Marie-Madeleine, ou Marie de Magdala, est une des femmes qui suit Jésus lorsque celui-ci commence à s’adresser aux juifs de Palestine. Selon le Nouveau Testament, le Messie chasse de son corps sept démons. Cette femme incarne, dans la tradition catholique, l’archétype de la pécheresse repentante. En fait, son personnage est souvent confondu avec celui de Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare et, surtout, celui d’une pécheresse qui lave les pieds du Christ à l’aide de ses larmes qu’elle vers et qu’elle essuie ensuite avec ses cheveux. Il est cependant possible que ces trois femmes n’en fassent qu’une seule.

La première femme à voir le Christ ressuscité

Marie-Madeleine est une des femmes qui chargées des aromates destinés à embaumer le corps, découvrent la tombe de Jésus vide et entendent les anges annoncer la résurrection du Fils de Dieu. C’est la première femme à voir le Christ ressuscité. Elle le confond dans un premier temps avec le jardinier et veut le toucher. Mais Jésus le lui interdit : « Noli me tangere » (ne me touche pas ou ne me retiens pas). Selon la légende, elle se rend en Provence avec Marthe et Lazare, évangélise cette région et y meurt après avoir vécu en ermite dans la grotte de la Sainte-Baume où elle demeure durant trente années (Vézelay, en Bourgogne, revendique aussi le tombeau de la sainte). Selon une autre tradition, elle se rend à Éphèse et y meurt. Après la Vierge, Marie-Madeleine est sans doute, parmi les témoins de la vie de Jésus, le personnage qui a été le plus représenté.

Lecture du Cantique des cantiques 3, 1-4

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Ce que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas. – Parole du Seigneur.

Psaume 62

  • Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.
  • Je t'ai contemplé au sanctuaire, j'ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !
  • Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom. Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
  • Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes. Mon âme s'attache à toi, ta main droite me soutient.

Alléluia. Alléluia. « Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ? J'ai vu le tombeau du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité ». Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1. 11-18

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé ». Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre ». Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. – Acclamons la Parole de Dieu.

 

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13 juillet 2022 3 13 /07 /juillet /2022 17:14

Le prénom Henri vient du germain heim, « maison, foyer », et rik, « roi ». Henri est fêté le 12 juillet.

Prénoms apparentés : Henry, Hank, Harry, Harriet, Enrique.

C’est un empereur chrétien que l’Église fête aujourd’hui : un homme qui a su concilier les exigences respectives de sa foi et de son devoir d’état.

Élevé très pieusement par sa mère, puis par un saint moine évêque, Henri devient duc de Bavière en 995, à l’âge de 22 ans. À la mort d’Othon III (1002) qui ne laisse pas d’héritier, Henri est élu pour lui succéder à la tête de l’empire germanique. Dans un premier temps, il est couronné à Mayence puis, quelques années plus tard (1014), à Saint-Pierre de Rome par le Pape lui-même. La tâche qui lui échoit est difficile, car l’empire est composé d’une mosaïque d’états correspondant à ce qui est pour nous l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse, l’Autriche, l’Italie du Nord. Henri passe beaucoup de temps à sillonner l’empire pour essayer d’y établir la paix, cherchant d’abord le Royaume de Dieu et sa justice.

Dans un contexte politico-religieux qui n’est plus le nôtre, Henri se montre un ardent défenseur des intérêts du Christ et de l’Église. Il a toujours à cœur de désigner – puisque tel est son droit – des évêques dignes de ce nom, soucieux de faire grandir le peuple de Dieu dans la foi et d’engager les réformes nécessaires. Il préside des synodes et intervient en matière de liturgie. Il serait à l’origine de la monition du pape Benoît VIII prescrivant le chant du Credo à la messe les dimanches et jours de fête. Il fonde l’évêché de Bamberg (1007) sur lequel il fait ériger une cathédrale dédiée à la Vierge Marie et à saint Pierre. Il aime s’y retirer pour prier.

Henri est également un grand bienfaiteur des abbayes et monastères, ami d’Odilon de Cluny et de Richard de Saint-Vannes.

Dans un monde où les repères manquent, il donne, avec sa femme sainte Cunégonde, le témoignage d’un couple uni, attentif aux valeurs évangéliques.

Il meurt en 1024. Canonisé par le pape cistercien Eugène III, il repose avec son épouse dans la cathédrale de Bamberg.

 

 

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5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 07:10

Saint Antoine-Marie naquit d’une famille noble de Crémone. La pénétration de son esprit, accrue encore par l’intégrité de sa vie, lui donna la supériorité sur ses condisciples. Après avoir conquis ses grades de docteur en médecine à Padoue, il comprit, sur un avertissement de Dieu, qu’il était appelé à guérir les maladies des âmes plutôt que celles des corps.

Comme le jeune homme de l’Évangile, il avait observé les Commandements dès son enfance ; plus fidèle que lui, il quitta tout pour suivre Jésus. Il fonda l’Ordre des Clercs réguliers dont les membres s’appellent les Barnabites, parce qu’ils s’installèrent près de l’église Saint-Barnabé. Saint Antoine-Marie leur donna saint Paul comme modèle et protecteur.

Il était, comme ce grand Apôtre, rempli de la science suréminente du Christ. Aussi l’Introït, le Graduel, l’Alléluia et la Communion lui appliquent-ils les paroles mêmes de l’Apôtre et l’Épître est-elle celle où le Docteur des Gentils donne à son disciple Timothée les conseils qui le guidèrent dans son enseignement.

Consolé par la vision céleste des Apôtres, il mourut très saintement à l’âge de trente-six ans, en l’année 1539.

Lorsque Louis XII, Roy de France recouvra par sa valeur, sa bonne conduite, et la force de ses armes, son Duché de Milan, il y avait dans la ville Capitale une Confrérie appelée de la Sagesse Éternelle, dont Jean Antoine Belley, Commandeur de Saint-Antoine de Grenoble, homme d’insigne piété, était Directeur.

Elle était composée de personnes de toutes conditions, ecclésiastiques, régulières, séculières, mariées, et autres. L’église de sainte Marthe était le lieu où les Confrères s’assemblaient pour administrer et recevoir les saints Sacrements, et vaquer aux autres exercices de piété.

Les Gouverneurs qui furent successivement établis en ce pays-là, Gaston de Foix, Lautrec et autres, connaissant la grande utilité que ces Confrères apportaient en diverses manières au public, leur procurèrent de la munificence et libéralité de nos Rois, des pensions et des privilèges, dont ils les firent toujours jouir.

L’an 1525, saint Antoine-Marie Zaccaria Gentilhomme Crémonois, qui s’était déjà beaucoup appliqué dans son pays aux œuvres de piété et de charité envers le prochain, étant venu à Milan pour traiter de quelques affaires, y donna des preuves de sa bonne vie et de ses rares vertus, dont le bruit avait déjà rempli cette grande ville, de sorte qu’il attira à sa connaissance plusieurs personnes, qui désiraient s’adonner à la piété et à la pratique des vertus.

Les premiers qui s’unirent à lui furent deux Gentilshommes Milanais, le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia ; le premier de la famille des Ferrari et le second de celle des Morigia, dont on tient que les deux saints Martyrs Nabor et Félix, la bienheureuse Catherine de Paleauze, le Bienheureux Albert de l’Ordre de saint François, et la vénérable servante de Dieu, Angèle, religieuse au Monastère du Mont, sont sortis.

Ces deux Gentilshommes s’étaient dès longtemps auparavant enrôlés en la Confrérie de la Sagesse éternelle, tellement qu’étant déjà fort expérimentés en la pratique des œuvres de piété et de Charité, ils connurent bientôt la portée de l’Esprit de saint Antoine-Marie Zaccaria. Et animés tous trois d’un saint zèle ils s’associèrent et commencèrent à consulter ensemble des moyens de combattre les vices, qui régnaient en ce temps-là parmi les hommes et conclurent que le plus propre serait d’établir un nouvel ordre, ou plutôt de remettre en son ancienne vigueur dans l’Église, l’ordre des Clercs Réguliers, parce qu’ils pourraient avec beaucoup de commodité contribuer par toutes sorte de bonnes œuvres au salut du peuple.

C’était peu d’avoir jugé que l’établissement de cet Ordre était le moyen le plus propre et le plus utile pour venir à bout de leur pieux dessein, s’ils n’eussent aussi en même temps choisi les moyens de faire subsister leur nouvelle Congrégation, comme ils firent, en se résolvant d’employer pour cet effet tous leurs biens, dont chacun d’eux était amplement pourvu.

Après ces bonnes résolutions saint Antoine-Marie se retira en sa patrie, l’an 1530, attendant le temps propre pour les exécuter, d’où il prit grand soin d’entretenir par ses lettres une sainte correspondance et amitié avec ses deux chers compagnons, qu’il retourna visiter l’année suivante, pour travailler ensemble plus vigoureusement à leur sainte entreprise, consolant aussi pendant son absence par ses lettres ses enfants spirituels qu’il avait laissés à Crémone.

Pour donner de solides fondements à cet édifice spirituel, ils conclurent d’un commun accord qu’il était nécessaire de faire approuver leur nouvelle Congrégation par le Souverain Pontife, et d’obtenir de lui la permission de vivre ensemble, sous le titre de Congrégation régulière, et d’en pouvoir recevoir et agréger d’autres avec eux pour professer le même Institut.

Clément VII était alors assis dans la Chaire de saint Pierre : ils lui présentèrent leur requête sur la fin de l’an 1533 et sans avoir employé aucune faveur des puissances de la terre, ils impétrèrent de Sa Sainteté les provisions qu’ils désiraient pour cette confirmation, en date du 18 février 1533.

Le Pape Paul III, successeur de Clément amplifia beaucoup par ses deux Bulles, l’une du 25 juillet 1535 et la deuxième du 23 novembre 1543, les facultés accordées par son prédécesseur à cette nouvelle Congrégation, la retirant de la juridiction de l’Archevêque de Milan pour être immédiatement sous celle du saint Siège. Aussi le Bref ne leur avait-il été accordé que pour leur donner commodité de faire un petit essai de leur pieux dessein.

L’Empereur Charles V leur donna pareillement la permission d’établir des maisons régulières dans le Duché de Milan et dans l’étendue de son Empire, avec plusieurs grâces et immunités, par ses Lettres patentes du dixième juillet de la même année.

Saint Antoine-Marie Zaccaria fut choisi au commencement, pour un temps, Chef de cette Congrégation, laquelle il gouverna avec ses Compagnons comme ses assistants, lui prescrivant quelque forme de vivre, comme des essais, sans être mis par écrit.

L’expérience et la pratique de plusieurs de ces observances leur fit connaître celles qui étaient les plus propres à leur institut, et ils en firent un recueil qui leur servit de règlement, comme ils en avaient eu la faculté du saint Siège, qui ensuite l’approuva et l’autorisa par un Bref de l’an 1552.

Mais comme ces règlements n’avaient été dressés que pour Congrégation naissante et que l’on avait dessein de renfermer dans une petite étendue de pays, au lieu que ses ouvriers pouvant être utiles à l’Église, il était bon qu’elle se répandît en diverses provinces.

Saint Charles Borromée Cardinal et Archevêque de Milan procura que l’on dressât de nouvelles Constitutions, qu’il fit publier dans le Chapitre général célébré l’an 1579 auquel il présida en qualité de député du saint Siège, et qu’il fit depuis approuver et confirmer par le Pape Grégoire XIII, par un Bref du septième jour de novembre de la même année.

Ces Constitutions sont particulières, tirées de diverses règles d’Ordres religieux ; mais principalement de celle que saint Augustin a prescrite aux Clercs réguliers. Ils font, après l’année de probation, les trois vœux solennels de Religion.

Leurs fonctions principales sont de chanter tous les jours l’Office divin au Chœur, de prêcher, de catéchiser, d’administrer les Sacrements de Confession et de Communion, d’enseigner les sciences divines et humaines où on leur demande, et d’exercer toutes les œuvres de charité.

Ils choisirent saint Paul Apôtre pour leur Protecteur, parce qu’ils ont une particulière dévotion à ce grand Docteur des Gentils, et font profession d’expliquer publiquement ses Épîtres se rendant imitateurs de ses vertus. On les a surnommés Barnabites, parce que leur première église a été bâtie au lieu où était autrefois une autre église dédiée à l’Apôtre saint Barnabé, que deux Prêtres qui la desservaient, cédèrent avec les bâtiments qui en dépendaient, au Vénérable Jacques-Antoine Morigia, qui était pour lors Chef de cette Congrégation l’an 1545, et qui en prit possession le vingt-unième octobre, et fit poser d’abord la première pierre du magnifique bâtiment que l’on y voit aujourd’hui.

Il est fêté le 5 juillet et a été canonisé par Léon XIII en 1897

(Dom Basile Fleureau, Barnabite, Les Antiquités de la ville et du Duché d’Estampes avec l’histoire de l’abbaye de Morigny et plusieurs remarques considérables, qui regardent l’Histoire générale de France, Paris 1683)

Source : http://www.cassicia.com/

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11 mai 2022 3 11 /05 /mai /2022 13:55

Journaliste, prêtre, carme, philosophe, résistant, déporté et martyre du nazisme, le Néerlandais Titus Brandsma (1881-1942) canonisé le 15 mai 2022 avec neuf autres bienheureux. L'Église met ainsi à l'honneur une figure "remarquable" confie son compatriote Hendro Munsterman, journaliste et théologien. Il est fêté le 26 juillet.

Titus Brandsma, de son nom de naissance Anno Sjoerd, est né aux Pays-Bas le 23 février 1881, dans une famille d’agriculteurs aisés. De santé fragile, il ne peut entrer chez les Franciscains comme il le souhaite mais il fait finalement ses vœux religieux chez les Carmes de Boxmeer, prenant le nom de son père, Titus. Au sein de la congrégation, il est ordonné prêtre le 17 juin 1905 à l’âge de 24 ans.

Père des écoles de journalisme

Titus est ensuite envoyé à Rome pour des études de philosophie notamment à l’Université pontificale grégorienne. À son retour aux Pays-Bas, il enseigne entre autres à l’Université catholique qui vient d’être fondée à Nimègue et dont il sera un temps le recteur au début des années 1930.

En parallèle, le carme se prend de passion pour le journalisme. Il écrit pour diverses publications et devient en 1935 assistant ecclésiastique de l’association des journalistes catholiques du pays, qui compte une trentaine de médias.

Titus était « un vrai journaliste, avec un rapport à la réalité et à la communication tout à fait moderne », souligne Hendro Munsterman. Le carme communiquait « pour informer et pour engager ». Il œuvra « en faveur d’un laïcat bien formé », il développa une « déontologie journalistique » et il « lutta pour une convention collective des journalistes », rapporte-t-il. Le futur saint est d’ailleurs, selon le correspondant du quotidien Nederlands Dagblad à Rome, l’un des inspirateurs des écoles de journalisme. « Titus Brandsma a imaginé pour la première fois en 1936 un programme de formation. Après la guerre, ses écrits ont donné lieu à l’ouverture de la première école de journalisme aux Pays-Bas, à Utrecht ».

En résistance ouverte contre le nazisme

Dès 1938, alors que l’ombre d’Hitler plane sur l’Europe, le Père Titus dénonce fortement l’idéologie nazie dans ses cours. Lorsque les Pays-Bas sont envahis en 1940, il s’associe aux évêques néerlandais contre les mesures du régime nazi.

Début janvier 1942, Titus Brandsma sillonne tout le pays lors d’un périple en train pour visiter les rédactions des journaux catholiques, les encourageant à résister aux pressions de l’occupant allemand. Hendro Munsterman voit dans son exemple « quelque chose de fort pour aujourd’hui ». Lui aussi en effet a été confronté aux « fake news et aux populismes ».

Mais son engagement lui coûte son arrestation. Il donne sa dernière leçon à l’Université de Nimègue le 19 janvier. À son retour au couvent, il est interpelé et emmené à la prison de Scheveningen.

L’infirmière de Dachau

Détenu, le Père Titus Brandsma se consacre à une biographie de sainte Thérèse d’Avila en utilisant les moyens du bord : il faufile son crayon dans les interlignes des deux seuls livres qu’on lui a permis de garder avec lui. Il tient aussi un Journal intitulé « Ma cellule » et il rédige une prière dans laquelle il exprime sa désolation et la consolation divine. 

Le 12 mai, il est transféré au camp de concentration d’Amersfoort pour du travail forcé. Un mois plus tard, il est conduit à Clèves, en Allemagne, et de là à Dachau où il arrive le 19 juin 1942 en wagon à bestiaux. En raison de sa santé très éprouvée, le franciscain est rapidement interné à l’hôpital du camp, où son sort est décidé : il est assassiné le 26 juillet à 14h par une injection de phénol.

En revanche, la vie de l’infirmière qui l’euthanasie bascula. Car au moment de mourir, le carme lui offrit le chapelet qu’un autre déporté lui avait confectionné. « Il suffit de dire Ave Maria », expliqua alors le prêtre à l’infirmière qui se défendait de savoir prier. L’invitation mena à la conversion de celle-ci qui raconta en personne les dernières heures de la vie de Titus Brandsma à son procès en béatification.

Un saint pour un pays sécularisé

Le procès du premier martyr du national-socialisme est ouvert en 1952. Jean Paul II le proclame bienheureux le 3 novembre 1985. Puis en novembre 2021, l’Église reconnaît un second miracle qui ouvre la voie à sa canonisation. En 2004 en effet, à Palm Beach, aux États-Unis, un prêtre carme fut miraculeusement guéri après avoir invoqué le bienheureux et placé une relique de celui-ci sur les parties de son corps atteintes par une grave inflammation. 

Cette canonisation est « une grande joie pour les Pays-Bas », confie Hendro Munsterman. Un tel événement n’arrive pas tous les jours dans ce pays très sécularisé, où catholiques et protestants sont minoritaires et où l’on n’a guère recours au culte des saints. 

Titus Brandsma est « le premier journaliste canonisé », souligne encore le théologien. Et d’expliquer : « Il a été arrêté pour son journalisme, pour le fait qu’il combattait l’idéologie nazie dans ses publications. Il a quelque chose à dire sur la recherche de la vérité, sur la façon de s’engager dans la communication sans avoir peur. Il y a une authenticité dans cet homme qui nous parle aujourd’hui. »

Source : https://fr.aleteia.org/

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28 juillet 2021 3 28 /07 /juillet /2021 17:03

Le prénom Marthe vient de l’araméen mâr, « seigneur » ; ou encore de l’araméen marta, « dame, maîtresse de maison ».

Sainte Marthe est devenue la patronne des hôteliers et aubergistes. Elle est fêtée le 29 juillet.

Prénoms apparentés : Matty, Mattie, Martha, Mara.

Marthe était la sœur de Marie Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à ses disciples.

Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m'ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m'aider ». “Marthe, Marthe, lui dit le Maître, tu te donnes du souci et tu t'agites pour bien des choses. Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera point enlevée.” »

C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare : « Seigneur, lui dit-elle, dès qu'elle l'aperçut, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance, elle répondit : « Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde ».

Source : https://levangileauquotidien.org/

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11, 19-27

En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera ». Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera ». Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour ». Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde ». – Acclamons la Parole de Dieu.

 

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26 juillet 2021 1 26 /07 /juillet /2021 21:27

Saint Adrien était un officier de haut rang dans l'armée romaine. Âgé de vingt-huit ans, il vivait à Nicomédie avec son épouse Nathalie, au début de la persécution de Maximien (vers 300). L'empereur avait alors fait arrêter vingt-trois chrétiens qui s'étaient cachés dans une grotte, et il les avait soumis à toutes sortes de supplices. Ayant assisté à la scène, Adrien leur demanda : « Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables et ces terribles tortures ? » Ils répondirent : « Nous endurons tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour Lui, délices que ni l'ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer ». L'âme illuminée par la grâce divine, Adrien demanda alors aux scribes de joindre son nom à celui des chrétiens : « Ce sera pour moi un plaisir de mourir avec eux pour l'amour du Christ ! » s'écria-t-il. Il fut aussitôt chargé d'entraves et jeté en prison, dans l'attente du jugement. Quand Nathalie apprit que son mari venait d'être arrêté, pensant que c'était pour quelque mauvaise action, elle fondit en larmes. Mais lorsqu'on lui dit que c'était pour avoir confessé le Christ, elle revêtit aussitôt des habits de fête et courut à la prison. Embrassant les liens d'Adrien, elle loua sa résolution et l'encouragea à rester ferme dans les épreuves qui l’attendaient ; et, après avoir demandé aux autres Martyrs de prier pour son époux, elle rentra chez elle. Quand Adrien apprit la sentence portée contre lui, il obtint l'autorisation d'aller annoncer à sa femme la date de l'exécution. Dès qu'elle le vit arriver libre, Nathalie crut qu'il avait été relâché en reniant le Christ Sauveur, et elle ferma la porte de la maison pour empêcher Adrien d'entrer. L'injuriant pour sa lâcheté, elle lui lança ces paroles du Seigneur : « Celui qui m'aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux ». Cependant quand Adrien lui apprit la raison de sa présence, elle lui ouvrit toutes grandes les portes, se précipita pour l'embrasser et décida de le suivre jusqu'au lieu du supplice.

Le bienheureux comparut quelques jours après devant l'empereur et ayant bravement confessé sa foi, il fut cruellement flagellé. Les soldats le renversèrent ensuite à terre et le frappèrent au ventre avec une telle violence que ses entrailles s'en répandirent sur le sol. Encouragé par les autres Martyrs et par Nathalie qui lui disait à l’oreille : « Ne crains pas les tortures. La douleur est de courte durée, mais le repos sera éternel », le Saint restait inébranlable.

Quand on ramena les Saints Martyrs en prison, en les traînant car ils ne pouvaient plus marcher, Nathalie s'oignit avec dévotion du sang de son mari, comme s'il s'agissait du baume le plus précieux. De pieuses femmes vinrent panser les plaies des glorieux confesseurs dans leur cachot, mais lorsque l'empereur l'apprit il leur en interdit l'accès. Nathalie se coupa alors les cheveux, et revêtant des habits masculins elle réussit à pénétrer dans la prison et prit soin des Martyrs. Elle fut bientôt imitée par les pieuses femmes. Informé qu'on avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de quelque consolation dans leurs souffrances, Maximien ordonna de leur broyer les jambes dans des étaux : c'est ainsi qu'ils rendirent tous leur âme sous l'effet de la souffrance. Quand vint le tour d'Adrien, Nathalie l'encouragea et soutint même sa main que les bourreaux s'apprêtaient à trancher sur le billot. Et lorsque sa main tomba, le Saint Martyr remit son âme à Dieu, complétant ce chœur de glorieux Martyrs.

Comme le tyran avait commandé de détruire leurs dépouilles par le feu, Nathalie réussit à dérober la main coupée de son époux qu'elle cacha dans son sein. Les corps furent jetés au feu, mais une pluie violente vint soudain éteindre la fournaise. Un chrétien, nommé Eusèbe, réussit à s'emparer des précieuses Reliques qu'il transporta à Argyropolis, près de Byzance, où elles furent dignement ensevelies. Quelque temps après, un puissant général demanda Nathalie en mariage à l'empereur, mais fidèle à son époux, celle-ci pria devant la main d'Adrien, lui demandant d'intercéder pour lui épargner une telle épreuve. Grâce à l'intervention des Martyrs, elle réussit à s'enfuir et, parvenue à Argyropolis, elle déposa la main d'Adrien avec le reste de son corps. Elle vécut là quelque temps, en compagnie de pieuses femmes, et après une apparition d'Adrien, elle tomba légèrement malade puis alla le retrouver dans le Royaume des Cieux. Elle est fêtée le 27 juillet.

Source : https://www.histoire-russie.fr/

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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 21:15

D'après un texte qui a été écrit en 1866 par le père Henckens, rédemptoriste et traduit du flamand par le père A. Giron à Bruxelles, (trouvé dans "les Petits Bollandistes") :

Christine surnommée l'Admirable est née en 1150 à Saint-Trond, près de Liège en Belgique. Après la mort de ses parents, elle habita avec ses deux sœurs qui lui attribuèrent la fonction de bergère. Au milieu des champs, comme elle ne voyait personne, elle ne tarda pas à être continuellement en commerce avec Dieu et les anges. Mais l'état de contemplation dans lequel elle passait le plus clair de son temps ne tarda pas à miner sa santé et elle mourut très jeune en 1182.

Il y avait beaucoup de monde à son enterrement. Au moment de la messe où le prêtre achevait l'Agnus Dei, le corps de Christine commença à bouger. Puis il se dressa, s'éleva avec rapidité et alla se poser sur une des poutres traversières de l'église.

Les gens paniquèrent et sortirent précipitamment de l'édifice, sauf le prêtre et la sœur aînée de Christine. Il termina la messe puis ordonna à Christine de redescendre. Elle redescendit illico pour raconter ceci : "A peine mon âme eut-elle quitté mon corps que les Anges me transportèrent au Purgatoire. C'était un lieu horrible où une quantité de gens enduraient des supplices effroyables. Ensuite les Anges me transportèrent devant Dieu, et ce fut la joie. Mais Dieu me dit : pendant l'éternité vous nagerez dans un océan de gloire, mais je vous propose, ou bien de rester avec moi et de jouir dans mon sein de la béatitude, ou de rester dans votre corps et retourner sur la terre pour y subir de terribles souffrances qui ne vous détruiront pas mais qui sauveront les âmes du purgatoire. Ensuite, vous me reviendrez chargée de bien des mérites.

Sans hésiter, j'ai choisi la seconde proposition. Dieu ordonna aux anges de reporter mon âme dans mon corps."

Après son retour sur terre, elle se consacra toute entière aux objectifs de sa seconde existence. Elle n'eut de rapports avec ses semblables que dans la religion et dans la charité. Elle assistait tous les matins à la messe et communiait tous les dimanches. Elle ne dormait pratiquement pas et ses nuits se passaient en prières et en mortifications. Elle marchait la tête inclinée et le regard baissé. Elle poussait sans cesse des soupirs et pleurait abondamment. Elle ne vivait que des aumônes et allait elle-même mendier de porte en porte. Elle vivait dans les forêts les plus inaccessibles et les plus sauvages. Souvent, elle se plaçait sur des arbres élevés, sur les toits des églises ou des maisons, les tours des châteaux pour y pratiquer la méditation. Pour y monter, son corps avait l'agilité d'un oiseau.

Elle s'infligeait des peines effroyables. Principalement, elle s'infligeait le feu afin d'être plus semblables aux âmes du purgatoire. Elle se jetait dans des fours brûlants qui servaient à cuire le pain. Quand elle ne trouvait pas de fours, elle entrait dans les maisons et courait se jeter dans le feu de l'âtre. Quelquefois elle s'y jetait toute entière ou alors elle y mettait une jambe ou un pied. D'autres fois, elle se plongeait dans des chaudières en ébullition et s'arrosait avec l'eau bouillante. Elle souffrait beaucoup mais son corps se retrouvait toujours intact.

Pendant les hivers les plus rigoureux, elle se jetait dans les eaux glacées des étangs ou des rivières et y restait des jours et des nuits entières. Quelquefois elle se plaçait sous les roues des moulins à eau. Les glaçons lui tombaient dessus avec violence, la blessant à la tête et aux membres. Parfois elle se jetait dans le courant et se laissait entraîner jusqu'aux roues des moulins qui la broyaient en provoquant d'horribles souffrances.

De temps à autre on la retrouvait pendue à une potence, en compagnie des brigands qui avaient été exécutés. Elle y vivait les agonies de la strangulation. Elle allait aussi dans les cimetières, ouvrait les fosses nouvelles et passait des journées, couchée avec les cadavres en pourriture. Fréquemment mutilée, parfois anéantie, elle ne mourait jamais et se retrouvait toujours en parfaite santé, prête pour de nouveaux supplices. Elle était souvent au chevet des mourants à qui elle enlevait les angoisses de la mort. Les gens qui la voyaient courir étaient frappés de stupeur. On raconta même qu'elle était possédée par un démon. On la rattrapa et on l'attacha à un billot avec de lourdes chaînes. Une nuit, ses chaînes se rompirent. Elle s'enfuit dans la solitude des forêts où elle éprouva la faim et la soif.

Après neuf semaines de recherche, on la retrouva pour mieux l'attacher. Mais ses liens se rompirent à nouveau et Christine put s'échapper. Cette fois, elle prit la direction de Liège. Les gens de Liège s'opposèrent aussi à cette vie si effrayante. Comme elle s'était cachée, sa sœur chargea un homme robuste, dur et impitoyable de s'en emparer. Mais elle lui échappait à chaque fois. Enfin, il prit avec lui une pesante massue. Ayant rejoint la fugitive, il lui brisa une jambe, l'attacha sur une charrette et la ramena à ses sœurs. Comme elle avait une force extraordinaire, on l'enferma dans une cave maçonnée et on l'attacha aux murs avec des chaînes. Mais Dieu la délivra à nouveau.

Quelques temps après, à la suite d'un nouveau miracle, ses sœurs capitulèrent et Christine put reprendre ses austérités inouïes. Elle en subissait d'énormes souffrances. Ses mouvements désordonnés et ses convulsions trahissait les tortures intérieures. Mais ses souffrances ne lui paraissaient rien au regard des âmes du purgatoire, délivrées et rayonnantes.

Le bruit de sa Sainteté courait à tel point qu'on venait de partout pour voir celle qu'on appelait la Sainte Volante. Les gens de Liège furent inquiets des suites de ce mouvement et prièrent Dieu pour qu'il suspende en Christine ses manifestations surnaturelles. Ils furent exaucés.

Un jour, Christine, saisie d'un grand sentiment de répulsions pour l'aspect des humains s'enfuit jusqu'à un village appelé Wellen. Elle entra droit dans l'église et se plongea toute entière dans les fonts baptismaux qu'elle trouva ouverts. Elle en sortit transformée. Elle put vivre alors et converser avec les humains comme avant sa résurrection. Elle retourna vivre avec ses deux sœurs.

Elle avait le don de science et le don de prophétie, alors qu'elle était étrangère aux connaissances humaines, mais le don le plus singulier fut le don de chant extatique.

Après son retour à la vie ordinaire, elle allait souvent converser avec les Bénédictines. Christine était parfois saisie par l'extase. Elle se mettait alors à tourner sur elle-même, si rapidement qu'on ne pouvait plus distinguer la forme de son corps. Après avoir tourné un certain temps, elle se laissait tomber par terre comme épuisée de fatigue et tous ses membres détendus. Alors, un chant merveilleux se faisait entendre, ineffable et ravissant. Ce chant se produisait à l'intérieur de sa poitrine. Pendant ce temps, son corps était immobile. On aurait dit une statue. Ses yeux étaient fermés. Ensuite, elle reprenait conscience d'elle-même et sortait comme après un accès d'ivresse.

Une jeune fille du nom de Jutta vivait dans un ermitage à Looz. Christine décida de vivre avec elle. Elle continua ses dons merveilleux et surtout son chant extatique qu'on entendait la nuit dans l'église. Après quarante ans de vie, elle retourna vers Saint-Trond et retrouva ses lieux solitaires. Son martyre continuel lui avait donné l'aspect d'un squelette. On ne pouvait plus la regarder sans éprouver de la terreur. Elle pleurait et gémissait sans cesse. Personne n'osait lui adresser la parole ni même la saluer. Elle ne parlait même plus aux Bénédictines chez qui elle allait chercher un peu de nourriture. Elle mangeait rapidement debout puis s'enfuyait. Elle ne dormait plus. Quand elle passait dans la rue, elle semblait ne pas toucher terre et rien ne pouvait l'arrêter.

Elle eut la révélation du moment de sa mort. Elle revint alors au cloître des bénédictines. Le mal la saisit. Elle resta trois semaines profondément absorbée dans les contemplations célestes. Enfin, elle reçut le Saint viatique et expira en 1224 dans sa 74ème année et 42 ans après sa résurrection.

Le corps de Sainte Christine fut enterré dans le couvent de Sainte Catherine. Au cours des âges, il voyagea jusqu'en Allemagne puis revint en Belgique à Stennaert. Sainte Christine est invoquée pour la bonne mort, pour la délivrance des âmes du purgatoire, dans les affaires difficiles ou douteuses, pour le bétail et contre les maladies contagieuses ou incurables. On représente souvent cette Sainte Volante avec des ailes à cause de ces vols extatiques.

Source : http://carmina-carmina.com/

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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 21:14

Le prénom Christine est forgé sur le mot Christ. Elle est fêtée le 24 juillet, patronne de plusieurs villes italiennes (dont Bolsène, Parme), des archers, des marins italiens et des meuniers.

Prénoms apparentés : Christel, Christiana, Christienne, Christina (anglais, allemand), Cristelle, Cristina (italien).

Elle brise les idoles pour aider les pauvres

Christine a peut-être existé, mais le récit de sa vie est probablement, pour l’essentiel, fondé sur les légendes. Christine naît au IIIe siècle, dans une famille noble des environs de Bolsène, une cité Toscane, en Italie. Parce qu’elle est chrétienne, elle refuse d’honorer le dieu romain Apollon, ce qui équivaut à remettre en cause la religion officielle et donc l’ordre établi. Puis, elle brise les idoles païennes en métal précieux de la maison familiale et en distribue les fragments aux pauvres. Son père la livre alors aux bourreaux. Christine doit endurer de terribles tortures. Elle est fouettée, attachée à une roue qui se rompt puis enfermée dans une tour. Mais les anges la ravitaillent en fruits et en fleurs. La malheureuse est ensuite jetée dans le lac de Bolsène, une pierre attachée au cou. Mais Jésus vient la secourir. Christine demeure insensible à un bain d’huile bouillante, aux morsures de serpents venimeux et aux flèches que lui décochent des archers. Enfin, le bourreau lui fend le crâne.

Vénérée en Italie et en Allemagne, imitée en Orient

Christine de Bolsène est particulièrement vénérée en Italie centrale et en Allemagne rhénane, régions dans lesquelles elle est souvent représentée en peinture ou en mosaïque. La légende concernant cette jeune femme a sans doute servi de module à celle de Christine de Tyr, vénérée en Orient et dont le destin est quasi identique à celui de son homonyme.

L'image du vitrail vient du site :  https://www.guidigo.com/Web/Ervy-le-Chatel

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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 07:17

Le prénom Brigitte vient d’un mot celtique qui signifie « rayonnante ». Elle est fêtée le 23 juillet. Brigitte de Suède est la patronne de cet État et des pèlerins.

Prénoms apparentés : Berc’hed (breton), Birgitta (allemand), Bridget (anglais), Brigida (italien), Brigide, Brigitta (anglais), Britt.

Ascendance royale et vie à la cour

Brigitte vient au monde en 1303, dans une famille suédoise d’ascendance royale. Son père est gouverneur de la région de l’Uppland. Après la disparition de sa mère, elle reçoit de sa tante une éducation sévère. Brigitte se marie à quatorze ans et donne le jour à huit enfants. Plusieurs d’entre eux, dont la future sainte Catherine de Suède, consacreront leur vie à la religion. En 1335, la jeune femme est appelée à la cour du roi Magnus II. Après avoir condamné la conduite dissipée du souverain, elle décide, de retour d’une visite au tombeau de saint Olaf, en Norvège, d’accomplir un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.

La fondation de l’ordre des brigittines

En 1344 ou 1346, après la mort de son époux, Brigitte fonde, avec le soutien du roi Magnus II, l’ordre du Saint-Sauveur. Cette confrérie, qui accueille essentiellement des femmes, s’attache à conserver le souvenir de la Passion du Christ ; elle a pour emblèmes cinq petites flammes rouges, qui symbolisent les cinq plaies du Messie crucifié. La vie que mènent les membres de cette congrégation est simple et fondée sur l’étude. Le monastère devient un centre important de la spiritualité médiévale. En 1349, Brigitte rencontre le pape pour obtenir l’approbation de son ordre (elle ne reviendra jamais plus en Suède). Dès lors, elle mène une existence faite de pénitences, s’attache à vivre selon les préceptes de l’Évangile et secourt les pauvres. Brigitte est consultée par les souverains pontifies qui résident alors à Avignon et qu’elle engage à revenir à Rome (c’est ce que Grégoire XI fera, quatre ans après la mort de la sainte en 1377).

Des visions célèbres

Brigitte de Suède est célèbre pour ses visions. Enfant, elle voit apparaître la Vierge, puis le Christ. Après la mort de son mari, l’esprit de Dieu la visite. La description de ces visions, ainsi que les prières prononcées par Brigitte et les règles de l’ordre du Saint-Sauveur, sont rassemblées dans les "Révélations". Brigitte de Suède meurt à Rome, en 1373. Ses reliques sont transférées en Suède un an plus tard. Canonisée en 1391, Brigitte est particulièrement populaire dans les pays scandinaves, en Allemagne, en Hongrie et en Pologne.

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15 juillet 2021 4 15 /07 /juillet /2021 08:53

Saint Bonaventure, né en Toscane, reçut au baptême le nom de Jean. C’était l’an 1221, Honorius III étant pape, Frédéric II Hohenstaufen empereur et Philippe-Auguste roi de France.

À l’âge de quatre ans, il fut attaqué d’une maladie si dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie. Sa mère alla se jeter aux pieds de saint François d’Assise, le conjurant d’intercéder auprès de Dieu pour un enfant qui lui était si cher. Le Saint, touché de compassion, se mit en prière, et le malade se trouva parfaitement guéri. Par reconnaissance, Jean entra dans l’Ordre fondé par saint François, et en devint l’ornement et la gloire.

Le saint patriarche, près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la miséricorde divine le comblerait, et s’écria tout à coup, dans un ravissement prophétique « O buona ventura ! Ô la bonne aventure ! » De là vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.

Saint Bonaventure fut envoyé à l’Université de Paris, où il devait lier avec saint Thomas d’Aquin une amitié qui sembla faire revivre celle de saint Grégoire de Nazianze et de saint Basile. Tous deux couraient plus qu’ils ne marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d’étudiants de génie, parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants professeurs et des docteurs les plus illustres.

L’invocation de l’Esprit-Saint commençait toujours l’étude de saint Bonaventure, qui n’était, du reste, que la prolongation de sa fervente oraison.

Saint Thomas vint un jour le visiter et lui demanda dans quels livres il puisait cette profonde doctrine qu’on admirait si justement en lui. Saint Bonaventure lui montra quelques volumes ; mais, son ami faisant l’incrédule, il finit par montrer un crucifix qui était sur sa table, et lui dit : « Voilà l’unique source de ma doctrine ; c’est dans ces plaies sacrées que je puise mes lumières ! »

Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux ; mais, de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de saint François d’Assise, qu’il écrivit avec une plume trempée dans l’amour divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son bienheureux père.

Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa porte entr’ouverte, l’aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre, pendant qu’il travaillait à la vie du saint fondateur ; il se retira avec respect, en disant : « Laissons un Saint faire la vie d’un Saint. »

Saint Bonaventure n’avait que trente-cinq ans quand il fut élu général des Franciscains, et il avait à peu près cinquante et un ans quand le pape Grégoire X le nomma cardinal-évêque d’Albano. Les envoyés du pape le trouvèrent, lui, général de l’Ordre, occupé, avec plusieurs frères, à laver la vaisselle ; saint Bonaventure leur demanda d’achever sa tâche, et, en attendant, fit suspendre le chapeau de cardinal qu’on lui apportait à une branche d’arbre voisin.

Ce grand Saint mourut deux ans après, le 14 juillet. C’était l’an 1274, Grégoire X étant pape, Rodolphe Ier empereur d’Allemagne et Philippe III roi de France.

Il est souvent représenté en costume de son Ordre, mais avec le chapeau de cardinal.

Source : http://www.cassicia.com/FR/

Saint Bonaventure fut messager d'espérance. Nous trouvons une belle image de l'espérance dans l'une de ses prédications de l'Avent, où il compare le mouvement de l'espérance au vol de l'oiseau, qui déploie ses ailes le plus possible, et qui emploie toutes ses forces pour battre de ses ailes. Il devient, dans un certain sens, lui-même entièrement mouvement pour aller vers le haut et voler. Espérer, c'est voler, dit saint Bonaventure. Mais l'espérance exige que tous nos membres deviennent mouvement et se projettent vers la véritable hauteur de notre être, vers les promesses de Dieu. Celui qui espère - affirme-t-il - "doit relever la tête, dirigeant vers le haut ses pensées, vers le sommet de notre existence, c'est-à-dire vers Dieu" (Sermo XVI, Dominica I Adv., Opera omnia, IX, 40a).

Pape Émérite Benoît XVI

 

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