Année A
Lecture du livre des Actes des apôtres 2, 1-11
Que chacun puisse entendre proclamer dans sa langue maternelle les merveilles que Dieu fait pour lui, telle est la mission de l’Église que l’Esprit lui donne d’accomplir.
Quand arriva la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d'eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie, et de la Pamphylie, de l'Égypte et des contrées de Libye proche de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu ». – Parole du Seigneur.
Commentaire : Si l’on veut bien se souvenir de l’épisode symbolique de la tour de Babel, montrant comment la multiplication des langues avait provoqué la dispersion des hommes, par suite de leur incapacité à se comprendre, on découvrira comment le Saint-Esprit refait l’unité perdue. Il n’invente pas une langue universelle mais il donne aux disciples de se faire entendre dans la langue maternelle de chacun. Il signifie par-là que l’Église se doit d’assumer la langue, les coutumes et la civilisation de chaque peuple pour être universelle.
Des peuples divers sont présents dans nos quartiers et nos citées. Nous sommes les disciples chargés de proclamer dans leurs langues les merveilles de Dieu.
Psaume 103
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !
- Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! La terre s'emplit de tes biens. R/
- Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. R/
- Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. R/
Lecture de la 1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12, 3b-7.12-13
Le don de l’Esprit se concrétise pour chacun de nous dans les talents qu’il nous confie en vue du bien de tous.
Frères, personne n'est capable de dire : « Jésus est le Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint. Les dons de la grâce sont variés, mais c'est le même Esprit. Les services sont variés, mais c'est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est le même Dieu qui agit en tous. À chacun est donnée la manifestation de l'Esprit en vue du bien.
Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C'est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l'unique Esprit. - Parole du Seigneur.
Commentaire : Paul s’attaque aux rivalités entre chrétiens au sujet des talents reçus de Dieu. Les uns réclamaient le premier rôle à cause de leur science à expliquer les mystères chrétiens ; d’autres mettaient en avant leur foi ou leur don de guérir ; d’autres invoquaient leur lucidité, leur aptitude à réfléchir sur le sens des événements ; enfin, certains enthousiastes réclament leur place, à cause de leur façon mystérieuse de prier à haute voix. Que leur répond Paul ? Ces dons de l’Esprit Saint sont partagés à chacun, non pour sa vanité personnelle, mais en vue du bien commun, pour assurer l’unité de la communauté dans la diversité de ses expressions.
Une communauté chrétienne est caractérisée à la fois par la variété des dons de la grâce, des fonctions et des activités qui s’y exercent, et par l’unique Dieu ; Père, Seigneur et Esprit, qui en est la source. Pas d’Église sans cette diversité et sans l’unité qui la fonde.
Séquence
- Viens, Esprit Saint en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
- Viens en nous, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
- Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
- Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
- Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
- Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
- Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
- Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
- À tous ceux qui ont la foi, et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
- Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen !
Alléluia. Alléluia. Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles ! Allume en eux le feu de ton amour ! Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 19-23
Le souffle du Christ ressuscité est l’Esprit Saint qui, par les disciples, portera son pardon à tous les hommes.
C'était après la mort de Jésus, le soir venu, en ce premier jour de la semaine. Alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie ». Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus ». – Acclamons la Parole de Dieu
Commentaire : La paix que le Christ souhaite à ses disciples apeurés, au soir de Pâques, est moins l’invitation à ne plus craindre les juifs hostiles que l’assurance de sa victoire définitive sur le mal et la mort. En Jésus ressuscité, les disciples peuvent toucher celui qui réconcilie les hommes avec Dieu, en abolissant le règne du péché. De son corps glorifié, mais toujours marqué des cicatrices de sa Passion, jaillit le souffle purificateur et recréateur de Dieu lui-même, l’Esprit Saint, qui est gage de pardon et de vie nouvelle. La mission des apôtres ne fait que prolonger celle de Jésus envoyé par le Père : réconcilier l’humanité avec Dieu en lui donnant un nouveau souffle.
La Pentecôte intime qu’est la présence de l’Esprit Saint dans nos cœurs nous donne un Souffle nouveau pour lutter contre le mal, pour repartir avec confiance après un échec, pour persévérer dans le chemin de la prière.
Lectures et Homélie de la Pentecôte en PDF
Année B
Lecture du livre des Actes des apôtres 2, 1-11
Que chacun puisse entendre proclamer dans sa langue maternelle les merveilles que Dieu fait pour lui, telle est la mission de l’Église que l’Esprit lui donne d’accomplir.
Quand arriva la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d'eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie, et de la Pamphylie, de l'Égypte et des contrées de Libye proche de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu ». – Parole du Seigneur.
Commentaire : Si l’on veut bien se souvenir de l’épisode symbolique de la tour de Babel, montrant comment la multiplication des langues avait provoqué la dispersion des hommes, par suite de leur incapacité à se comprendre, on découvrira comment le Saint-Esprit refait l’unité perdue. Il n’invente pas une langue universelle mais il donne aux disciples de se faire entendre dans la langue maternelle de chacun. Il signifie par-là que l’Église se doit d’assumer la langue, les coutumes et la civilisation de chaque peuple pour être universelle.
Des peuples divers sont présents dans nos quartiers et nos citées. Nous sommes les disciples chargés de proclamer dans leurs langues les merveilles de Dieu.
Psaume 103
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !
- Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! La terre s'emplit de tes biens. R/
- Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. R/
- Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. R/
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,16-25
Nous sommes des êtres divisés ; une part de nous-mêmes résiste à l’action de Dieu, une autre part est ouverte à l’œuvre de l’Esprit. Saint Paul nous le rappelle pour nous engager à la lutte.
Frères, je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez. Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui commettent de telles actions ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu. Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. – Parole du Seigneur.
Commentaire : Pour Paul, la chair et l’esprit ne sont pas deux composantes de l’homme, l’une chargée de tous les vices, l’autre de toutes les qualités, mais deux aspects de la condition humaine. L’homme est chair : cela traduit sa faiblesse ; l’homme est esprit : cela manifeste sa capacité de s’ouvrir à Dieu. Laissé à lui-même, l’homme est chair, et cela le conduit à tous les vices que Paul énumère selon un catalogue déjà connu des philosophes païens. Mais s’il s’ouvre à l’Esprit et se laisse conduire par lui, l’homme est mené par l’amour. Alors se font jour les fruits de l’Esprit : la joie et la paix qui se traduisent par la patience, la bonté et la bienveillance, et révèlent un homme de foi, plein d’humilité et de maîtrise de soi. Ce n’est pas une nouvelle loi, mais le résultat d’hommes et de femmes qui ont crucifié avec le Christ leur chair, leur faiblesse, pour trouver la force d’une vie nouvelle dans l’Esprit.
L’Esprit de Pentecôte nous semble être parfois loin de nous. Relisons la liste des fruits de l’Esprit et demandons-nous par lesquels il est présent et agissant dans notre vie.
Séquence
- Viens, Esprit Saint en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
- Viens en nous, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
- Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
- Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
- Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
- Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
- Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
- Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
- À tous ceux qui ont la foi, et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
- Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen !
Alléluia. Alléluia. Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles ! Allume en eux le feu de ton amour ! Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,26-27.16, 12-15
Qui peut connaître Dieu, sinon l’Esprit de Dieu lui-même ? Jésus nous donne cet Esprit qui nous introduit dans la vérité de Dieu.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître ». – Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire : Le rôle de l’Esprit dans le monde est d’être témoin, nous dit Jésus. Témoin de Jésus auprès des disciples : eux qui sont avec lui depuis le commencement, c’est-à-dire le baptême de Jean Baptiste, découvriront, grâce à l’Esprit, dans la lumière de Pâques, la vérité de la personne du Christ, le Fils du Père. Témoins aussi du Père auprès des disciples : ils ont approché, en Jésus de Nazareth, celui qui ne fait qu’un avec le Père, et, grâce à l’Esprit, dans la lumière de Pâques, ils connaîtront que qui a vu Jésus a vu le Père. Ainsi, l’Esprit conduit-il à la vérité tout entière les disciples que nous sommes.
Relire les évangiles avec l’Esprit Saint comme maître intérieur ne sera pas apprendre du nouveau, mais entrer progressivement dans la vérité tout entière de Jésus et du Père. Essayons !
Année C
Lecture du livre des Actes des apôtres 2, 1-11
Que chacun puisse entendre proclamer dans sa langue maternelle les merveilles que Dieu fait pour lui, telle est la mission de l’Église que l’Esprit lui donne d’accomplir.
Quand arriva la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d'eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie, et de la Pamphylie, de l'Égypte et des contrées de Libye proche de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu ». – Parole du Seigneur.
Commentaire : Si l’on veut bien se souvenir de l’épisode symbolique de la tour de Babel, montrant comment la multiplication des langues avait provoqué la dispersion des hommes, par suite de leur incapacité à se comprendre, on découvrira comment le Saint-Esprit refait l’unité perdue. Il n’invente pas une langue universelle mais il donne aux disciples de se faire entendre dans la langue maternelle de chacun. Il signifie par-là que l’Église se doit d’assumer la langue, les coutumes et la civilisation de chaque peuple pour être universelle.
Des peuples divers sont présents dans nos quartiers et nos citées. Nous sommes les disciples chargés de proclamer dans leurs langues les merveilles de Dieu.
Psaume 103
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !
- Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! La terre s'emplit de tes biens. R/
- Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. R/
- Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. R/
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains 8, 8-17
C’est l’Esprit de Jésus Christ qui est désormais agissant en nous : il nous conduit, il lutte avec nous, il prie en nous, il atteste que nous sommes enfants de Dieu.
Frères, ceux qui sont sous l'emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous celle de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l'Esprit vous fait vivre, puisque que vous êtes devenus des justes. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais elle n'est pas envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous tuez les agissements de l'homme pécheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves, et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. – Parole du Seigneur.
Commentaire : Dans cette lettre, Paul a décrit la condition de l’homme abandonnant à lui-même, sans le Christ : il expérimente que le péché et la mort finissent par avoir raison de ses efforts pour s’en délivrer. Dans cette situation, la loi juive ou celle de la conscience sont impuissantes à le libérer, elles lui font au contraire ressentir plus durement son esclavage. Qui peut alors nous libérer, s’interroge Paul ? C’est Jésus Christ et l’Esprit qu’il nous donne. Cet Esprit est vie, il fait vivre, il ressuscite. Cet Esprit est celui de Dieu, aussi la vie qu’il nous donne est-elle celle d’enfants de Dieu qui crient vers le Père le mot même de Jésus : Abba, c’est-à-dire Père bien-aimé. Comment douter dès lors que cet Esprit soit le gage certain d’héritier avec le Christ la vie auprès du Père ?
Poussés par l’Esprit nous crions vers le Père en l’appelant « Abba », le mot qu’employait Jésus pour prier. Le Notre Père est ainsi la prière du Fils et de l’Esprit en nous.
Séquence
- Viens, Esprit Saint en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
- Viens en nous, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
- Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
- Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
- Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
- Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
- Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
- Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
- À tous ceux qui ont la foi, et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
- Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen !
Alléluia. Alléluia. Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles ! Allume en eux le feu de ton amour ! Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 15-16. 23b-26
Comment trouver les gestes et les paroles qui nous permettront d’être témoins de Jésus, aujourd’hui ? « Je vous enverrai l’Esprit Saint, nous dit Jésus, il vous enseignera tout ».
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ». – Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire : L’Esprit Saint est appelé ici le Défenseur parce qu’il joue le rôle de l’avocat de la défense, le protecteur de l’accusé. Jean présente en effet son évangile comme un procès intenté à Jésus. Les hommes défilent devant la barre des témoins et sont amenés à prendre position pour ou contre lui, depuis Jean Baptiste, Nicodème, le Samaritaine, l’aveugle-né, les juifs, Pilate et … les disciples. Mais ce procès n’est pas achevé, et dans l’histoire résonne toujours cette question : toi, qui dis-tu que je suis ? Pour prendre position pour Jésus, pour entrer dans la pleine compréhension de sa personne, de ses paroles et de ses gestes, l’Esprit vient à notre aide, tel un Défenseur. Il est la mémoire vivante des croyants, « il enseignera tout ».
Demandons à l’Esprit de nous donner la mémoire vivante des paroles et des gestes de Jésus pour en découvrir la portée pour aujourd’hui.
Homélie - 1
Saint Luc qui au début de son livre « les Actes des Apôtres » nous décrit l’évènement de la Pentecôte, nous fait assister à une étonnante métamorphose dans le cœur et dans la vie des apôtres. Il est évident, en effet, qu’au départ les apôtres furent des hommes comme tous les autres. Leurs préoccupations étaient celles de tout le monde : gagner leur pain, aider leur famille, prendre soin de leur santé. Même après avoir, durant des mois écouté les enseignements de Jésus, ces hommes restaient profondément ancrés dans leur mentalité première. Ils conservaient par exemple les vues politiques de leurs contemporains puisque le jour même de l’Ascension ils demandaient au Christ « Est-ce maintenant que tu vas restaurer la Royauté en Israël ? » On peut dire qu’ils vivaient dans leur petit monde : un monde aux horizons étroits, soucieux avant tout de leur réussite personnelle « Lequel d’entre nous sera le premier ? » Or, Jésus avant de les quitter leur avait promis l’effusion de son Esprit qui constituerait pour eux une nouvelle forme de sa présence et de la présence du Père : « Bientôt, vous serez baptisés dans l’Esprit-Saint.
« Quand il viendra, lui, l’Esprit de Vérité, il vous fera comprendre tout ce que je vous ai dit. Il vous introduira dans la vérité toute entière... Alors vous serez revêtus de la force d’En-Haut et vous serez mes témoins ».
Au matin de la Pentecôte ce Don de l’Esprit fut pour eux comme un éclatement de leur petit monde : brusquement les horizons s’élargissaient à leurs yeux et le chantier de leurs activités prenait de nouvelles dimensions.
AVANT : ils se sentaient seulement responsables d’un tout petit nombre de personnes.
APRÈS : ils découvraient la Lumière de l’Esprit de Dieu qu’ils étaient responsables d’un Salut à porter à tous les hommes.
AVANT : ils se seraient jetés à l’eau par exemple pour venir en aide à un camarade en train de se noyer.
APRÈS : ils se sentaient de taille à affronter les plus grands périls pour porter un secours spirituel à tous les hommes : désormais ils n’avaient plus qu’un seul objectif, une seule ambition : être jusqu’à la fin de leur vie et dans le monde entier les témoins du Christ Ressuscité.
AVANT : ils ne voyaient pas clair, ne sachant pas très bien ce qu’ils devaient faire.
APRÈS : tout s’illuminait pour eux... dans la lumière intérieure de l’Esprit, tout devenait saisissant de vérité et d’amour et ils prenaient la mesure de leurs responsabilités.
AVANT : ils avaient peur, ils n’osaient pas se compromettre pour le Christ.
APRÈS : ils se sentaient soulevés et comme propulsés par une force irrésistible : rien désormais ne pourrait les arrêter, ni la police, ni la perspective des châtiments et de la prison, pas même la mort.
Ces hommes n’étaient plus animés par leur intérêt personnel, ils ne cherchaient plus la satisfaction de leurs petits désirs, la réalisation de leurs projets : l’Esprit de Dieu inspirait désormais leur manière de voir, les motifs de leur action, en faisant des passionnés de Dieu et de l’œuvre de Dieu. Poussés par l’Esprit, ils sont partis à la conquête du monde : ils ont rassemblé dans l’Eglise du Christ les enfants de Dieu dispersés. Et à partir d’eux la puissance de l’Esprit a pu se déployer jusqu’à nos jours comme une sorte de réaction en chaîne non à la manière d’une bombe atomique qui dévaste tout, mais à la manière du soleil, cette formidable et permanente explosion nucléaire d’où nous viennent la lumière, la chaleur et la vie. Cela n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas eu au départ cette métamorphose des Apôtres. Il n’y aurait jamais eu ni l’Evangile, ni l’Eglise, ni les chrétiens si cet évènement de la Pentecôte qui est un grand mystère ne s’était produit.
C’est grâce aux Apôtres que l’œuvre gigantesque de l’Evangélisation du monde a pu commencer. Nous savons qu’à leur suite beaucoup d’hommes et de femmes ont pris le relai, beaucoup d’hommes et de femmes ont accepté d’êtres les instruments de l’Esprit.
Aujourd’hui encore, grâce à cette chaîne ininterrompue de témoins, l’explosion spirituelle de la Pentecôte illumine et travaille le monde et c’est là qu’une question est posée à notre conscience de baptisés et confirmés, sommes-nous les fidèles continuateurs des Apôtres ? Est-ce que nous agissons en hommes qui sont baptisés et animés par l’Esprit de Dieu ? Certes nous avons reçu à notre tour les dons de l’Esprit, mais nous avons un redoutable pouvoir : celui de résister à l’Esprit-Saint, celui d’éteindre en nous la flamme de l’amour. Ne cédons-nous pas trop souvent à une tentation d’étroitesse, de replis sur soi... On devient si facilement prisonnier d’une routine, on s’enferme dans ses petites vues personnelles, on défend ses intérêts et on oublie les grands intérêts de Dieu.
Si nous n’y prenons garde très vite, nous centrons notre vie sur nous-mêmes, sur notre famille ou notre petit cercle d’amis et nous refusons d’ouvrir notre cœur à l’universel, de nous engager à fond dans la mission de l’Eglise qui consiste à faire connaître Jésus l’unique Sauveur et à le faire aimer. Sommes-nous vraiment animés de cet esprit missionnaire qui brûlait si fort dans le cœur des Apôtres. C’est dans la mesure où il ouvre son cœur à l’Esprit-Saint, Esprit de Lumière, de Force et d’Amour que le chrétien découvre la mission qu’il a à remplir dans le monde actuel : faire passer l’Esprit de l’Evangile, propager la flamme de l’Amour, réapprendre aux hommes à s’aimer les uns les autres à la manière du Christ, car là et là seulement se trouve la voie du Salut et de la Vie.
Frères et sœurs, comme aux premiers temps du Christianisme serrés autour de Marie, devenue à la Pentecôte la Mère de l’Eglise, pleins de défauts certes comme les apôtres, et tout aussi démunis qu’eux, mais remplis aussi d’une humble et absolue confiance en l’Esprit-Saint qui nous habite, laissons-nous éclairer de sa lumière. Purifiés et fortifiés par son souffle divin nous deviendrons les témoins irrésistibles de son Amour.
Amen.
Homélie - 2
Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus avait fait à ses disciples la promesse solennelle de l’Esprit-Saint : « Je ne vous laisserai pas orphelins. Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de Vérité ».
Au jour de la Pentecôte, 50 jours après sa Résurrection, le Seigneur a tenu magnifiquement sa promesse. Le Saint-Esprit, sous forme de langues de feu est descendu sur les disciples, réunis autour de Marie et il les a remplis de sa divine présence et de toute la richesse de ses dons. Au moment de l’Annonciation, le Saint-Esprit s’était manifesté secrètement pour former en Marie le Corps physique du Christ ; au jour de la Pentecôte, il s’est manifesté avec éclat pour former le Corps mystique du Christ qui est l’Eglise. Désormais le temps de l’Esprit maintes fois annoncé par les prophètes devient une merveilleuse réalité. Et si le Saint-Esprit est ainsi donné à l’Eglise c’est pour être avec elle jusqu’à la fin des temps et pour accomplir par elle une mission unique et irremplaçable : faire pénétrer dans toutes les générations et en tous lieux la Rédemption du Christ acquise une fois pour toutes. Nous le savons : dans le mystère de sa mort et de sa résurrection, Jésus à réalisé l’œuvre que le Père lui avait confiée : par son sacrifice d’amour il nous a tout mérité, mais c’est au Saint-Esprit qu’il a remis le soin de nous monnayer, en quelque sorte les grâces de la Rédemption.
L’œuvre attribuée au Saint-Esprit dans l’Eglise comme dans les âmes est de conduire à sa fin, c’est-à-dire à sa plus haute perfection, le travail incessant de la sanctification.
Pour toujours le Saint-Esprit habite l’Eglise. Et de même qu’un édifice ne subsiste que par l’exact agencement des pierres et des matériaux qui le constituent, de même l’Eglise n’a d’unité et de solidarité que par le lien vivant de l’Esprit.
Si le Christ est la tête de l’Eglise, le Saint-Esprit en est l’âme. Comme l’âme anime le corps, meut et dirige chaque membre, commande les diverses fonctions de l’organisme, ainsi le Saint-Esprit souffle vital de l’Eglise anime chaque membre, l’inspire et le guide et l’on reconnaît son influence à la force et à l’excellence des actions qu’il suscite. C’est ainsi qu’il conduit l’Eglise de façon visible par le Pape et les Evêques, en les assistant dans leur mission d’enseignement et de gouvernement.
N’est-il pas, lui, l’Esprit de Vérité ? Le suprême Eclaireur qui fait comprendre à l’Eglise ce que Jésus a enseigné et qui l’introduit progressivement dans la plénitude de la Vérité. Et l’Eglise a besoin de lui, non seulement pour pénétrer toujours plus avant dans la pensée de Dieu, mais aussi pour traduire cette pensée en langage adéquat, pour n’énoncer de manière à être comprise des générations successives et à travers toutes les cultures. C’est toute la signification du miracle des langues qui nous est rapporté par saint Luc.
Pour ce jour de la Pentecôte une foule de pèlerins juifs étaient venus à Jérusalem de tous les pays environnants : ils parlaient donc des langues ou des dialectes différents. Mais en écoutant les apôtres ils furent stupéfaits de les entendre dans leur propre langue et chacun de dire : « Nous entendons proclamer les merveilles de Dieu dans notre langue maternelle... » Oui, l’Esprit-Saint donne à l’Eglise de trouver les mots qui conviennent pour proclamer à tous la Bonne Nouvelle. Mais si l’Esprit-Saint dirige et anime l’Eglise comme telle, il exerce aussi une action intime, silencieuse et permanente dans le cœur de chacun et de chacune d’entre nous... Etant l’âme de notre âme, il nous introduit dans l’intimité divine et nous fait participer comme des fils à la famille de Dieu.
Sur le plan humain, lorsqu’un enfant est adopté par une famille, il faut que cet enfant s’adapte à la mentalité de sa famille adoptive, qu’il prenne peu à peu l’esprit de sa nouvelle famille... De même, nous qui sommes destinés à communier comme des fils à la vie prodigieuse de la bienheureuse Trinité, nous avons besoin pour cela de recevoir l’Esprit de la famille divine qui est l’Esprit-Saint en personne. Il nous est donné pour que nous puissions pénétrer dans le monde divin et vivre le plus possible et le mieux possible comme des enfants de Dieu qui pensent, agissent et aiment à l’exemple de leur parfait modèle : le Christ Jésus.
Souvenons-nous surtout de ceci, frères et sœurs, le Saint-Esprit que nous avons reçu d’une manière très spéciale au moment de notre baptême et de notre confirmation est chargé de nous appliquer la vertu réparatrice du Sang du Christ. Car, hélas, par le péché nous déformons, nous caricaturons l’image du Christ dans notre âme, contrecarrant ainsi l’œuvre divine. En artiste très délicat et très miséricordieux, l’Esprit-Saint rectifie et retrace en notre âme les traits qui nous rendent à nouveau conformes au modèle divin...
Par le sang purificateur de Jésus, ce sang qu’il nous applique surtout dans le Sacrement du Pardon et de la Réconciliation, il efface en nous les traits diffames de l’orgueil ou de l’égoïsme et par la vertu de ce même sang il fait réapparaitre les traits de notre ressemblance au Christ.
L’excellence de l’Esprit-Saint « qui achève en nous toute sanctification » est que non seulement il refait ce qui a été défait mais il le refait en beaucoup plus beau... Pour lui, en effet, refaire, c’est parfaire. Cette merveille de la grâce lui a valu d’être appelé dans la prière du « Veni Créator », « le doigt de la droite du Père » car le doigt c’est ce qui sert à fignoler, à parachever la qualité d’un ouvrage.
Après avoir réalisé ce chef-d’œuvre divin, chef-d’œuvre insurpassable qu’est le Christ Jésus, l’Esprit-Saint n’a qu’un désir : en réaliser des imitations innombrables... en faire des copies vivantes.
N’oublions pas cependant qu’il y a de notre part une condition à remplir : c’est de lui ouvrir nos âmes dans une attitude de très grande docilité, car il ne peut faire que dans la mesure où on le laisse faire.
Puisse la Vierge Marie, notre éducatrice spirituelle, l’attirer sur nous par sa prière irrésistible, comme elle le fit en faveur des apôtres dans les jours qui précédèrent la Pentecôte.
Amen.
Prière universelle
R/ : Jésus, Toi qui as promis d’envoyer l’Esprit à ceux qui te prient, ô Dieu pour porter au monde ton feu, voici les demandes de nos vies.
Introduction:
- Pentecôte, fête de l’Église universelle : Donne Seigneur, à tous les responsables pastoraux et les chrétiens la force et la lumière pour témoigner de ton Amour à l’ensemble de l’humanité ! Que l’on puisse se rassembler, être en communion et se comprendre malgré nos différences ! R/
- Pentecôte, souffle nouveau : Donne-nous Seigneur Jésus, l’Esprit de vie et de discernement, dans les situations au quotidien : famille, métier, associations !… Guide-nous, accompagne-nous dans nos choix ! R/
- Pentecôte, feu nouveau : Donne Seigneur à tous les baptisés ton Esprit de feu afin qu’ils retrouvent en ces temps compliqués l’enthousiasme de ta Bonne Nouvelle ! Merci pour les fêtes des premières Communion et Profession de Foi qui nous renouvellent dans l’Espérance et la Joie ! (Nommer les enfants s’il y en a le jour…) R/
- Pentecôte, temps de tous les « possibles » : Donne-nous ton Esprit d’Amour pour plus de solidarité et d’attention à tous ceux qui souffrent du manque des biens nécessaires, de partage et d’amour, pour vivre dans la dignité. Que chacun accomplisse les services et les responsabilités, au bénéfice de tous, dans la Paix et la Justice ! R/
Conclusion par le prêtre : Que ton Esprit Saint, Seigneur, nous accompagne jour après jour et renouvelle la face de la terre. Nous te le demandons à toi qui vis et règne maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.