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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 20:55

Antienne d’ouverture

Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; on proclame son nom : Ange du grand conseil.

Prière

Seigneur Dieu, tu as merveilleusement créé l’être humain dans sa dignité, et tu l’as rétabli plus merveilleusement encore : accorde-nous d’être unis à la divinité de ton Fils, qui a voulu prendre notre humanité. Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles...

Vous trouverez les lectures du Jour de Noël en DOCX et PDF.

Vous trouverez l'homélie en PDF en cliquant sur l'Abbé Cousty

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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 21:48

Lecture du livre d'Isaïe 9, 1-6

Dans notre nuit jaillit la lumière de l’enfant de Noël qui est le Prince de la Paix.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane. Et les bottes qui frappaient le sol, et les manteaux couverts de sang, les voilà tous brûlés : le feu les a dévorés.

Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers ! - Parole du Seigneur.

Commentaire : L’avenir est bouché, le peuple est sans espoir, son élite a été déportée et son pays ravagé par l’ennemi assyrien. Que peut-il attendre ? Le prophète Isaïe voit poindre cependant le jour de sa libération, car un héritier est né au roi descendant de David. Ce n’est encore qu’un petit enfant, mais il cristallise toute l’espérance des pauvres. Lui au moins ne sera pas dévoré d’ambitions, mais il n’aura pour but que le bien de son peuple.

À Noël, c’est d’un enfant que vient le salut. Quels sont les foyers que nous connaissons pour qui l’enfant a été sauveur : une naissance qui a renforcé l’amour du couple ; des parents qui, à l’occasion du baptême, du catéchisme ou de la communion de leurs enfants, ont fait une pas vers Dieu ; tant d’autres qui trouvent dans les enfants la source de leur générosité, de leur espérance, de leur action pour édifier un monde meilleur ?

Psaume 95

R/ : Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.

  • Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, Chantez au Seigneur et bénissez son nom ! R/
  • De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles ! R/
  • Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête. R/
  • Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. R/
  • Il jugera le monde avec justice et les peuples selon sa vérité. R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2, 11-14

La bonté de Dieu éclate à Noël, pour être révélée à tous les hommes par un peuple ardent à faire le bien.

Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.

Commentaire : La bonté de Dieu a éclaté à Noël pour être révélée à tous les hommes, à tous les milieux, à toutes les époques. Par qui, par un peuple qui vit l’Évangile au milieu de ses frères. Loin d’épouser la mentalité du monde, il dot se comporter en fils de Dieu, passionné pour le bien, la justice et la douceur. La naissance du Christ n’a d’autre but que de créer une humanité nouvelle.

Qu’inventer comme gestes de tendresse, comme cadeaux gratuits, comme élans d’affection envers les plus démunis pour que la grâce de Dieu sauveur de tous les hommes ne soit pas oubliée, une fois Noël passé ?

Alléluia. Alléluia. Je vous annonce une grande joie. Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,1-14

À travers les décisions des gouvernements, Dieu prépare la naissance du Sauveur, mais c’est aux humbles qu’il la fait annoncer.

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime ».

Commentaire : Avec son récit de la naissance de Jésus, Luc veut nous faire entrer dans le mystère de Noël : la puissance du Christ éclate dans la faiblesse et la pauvreté. Petitesse de Dieu que cet enfant couché dans une mangeoire d’animaux, né dans un bourg perdu, au hasard d’un exode commandé par les puissants de la terre, et dont la naissance n’a pour témoins que d’humbles bergers. Et pourtant, puissance de Dieu : par lui la paix de Dieu est offerte aux hommes, la joie inondera tout un peuple ; en lui un Sauveur est donné aux hommes, qui est le Seigneur, leur Dieu : pour lui le ciel est en fête.

C’est bien vrai : l’un d’entre nous est Dieu ! L’Empereur Auguste l’a recensé parmi les habitants de la terre ! Depuis Noël, nous avons tous pour frère en humanité le Seigneur lui-même, ce petit couché dans une mangeoire !

Lectures en DOCX et PDF

Homélie

« Je vous annonce une Bonne Nouvelle qui sera pour tous une grande joie : aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un SAUVEUR. »

Tel est, chers frères et sœurs, le Message de l’ange aux bergers, en la Sainte Nuit de Bethléem, telle est la nouvelle stupéfiante qui parvient jusqu’à nous : Dieu nous a rejoint en cet enfant Jésus qui est né de la Vierge Marie.

« Dieu a tant aimé les hommes, nous dit Saint Jean, qu’Il leur a donné son Fils Unique, son Bien-Aimé. »

Oui, c’est parce qu’il nous aime éperdument qu’Il fait cette folie de venir sur la terre : le père ne pense qu’à rencontrer ses enfants, Dieu ne pense qu’à retrouver ses fils.

Rien de l’arrête, ni l’espace, ni le temps.

Rien ne lui coûte : il s’abaisse jusqu’à revêtir sous le sein de Marie une chair semblable à celle des hommes qu’Il veut sauver.

« Le Verbe s’est fait chair » dit encore Saint Jean. La chair, dans le langage biblique, désigne l’homme tout entier corps et âme, mais considéré dans sa faiblesse, dans ce qu’il a de fragile, de précaire, de périssable.

Est-ce que nous mesurons la distance franchie ?

Lui, le Fils Bien-Aimé, qui est la parfaite Image du Père, qui lui est égal en toutes choses, Lui, par qui tout a été fait, Il daigne partager la faiblesse du tout petit qui apprend à marcher et à parler, qui pose des questions pour savoir le pourquoi des choses. Il veut tellement, en arrivant au milieu de nous, non seulement ne pas nous effaroucher, mais en quelque sorte nous attirer instinctivement à Lui… (qu’y-a-t-il en effet, de plus attirant qu’un tout petit enfant ?)

Lui, Jésus que ne peuvent atteindre ni la pauvreté, ni la souffrance, ni la mort, prend sur Lui de devenir pauvre, misérable même, avec la paille d’une mangeoire en guise de berceau, une étable d’animaux en guise de maison, et plus tard la vie obscure et besogneuse d’un charpentier de village jusqu’à l’âge de 30 ans, puis durant 3 ans la vie d’un missionnaire itinérant, s’achevant dans une Passion extrêmement douloureuse et la mort par Crucifixion…!

Oh ! Laissons-nous toucher ! Notre cœur est-il à ce point sec et dur que nous pressions pour rien cet amour dont nous sommes l’objet !

Mais que veut-il donc nous dire, nous crier en quelque sorte, depuis son pauvre berceau de Bethléem et jusqu’à sa tombe : cette vérité essentielle à savoir que Dieu est AMOUR et que la vocation de l’homme qui a été créé à l’Image de Dieu, c’est d’Aimer, que la valeur d’un être humain vient de l’humble amour qui est dans son cœur ; et que par conséquent le génie de son intelligence, la force de ses muscles ou de ses armes, le prestige de ses diplômes, l’étendue de sa fortune, la puissance de ses relations… et en fait tout ce que dans notre aveuglement nous admirons et envions, ne sont rien, si tout cela ne tourne pas à aimer… Et c’est pour nous le prouver qu’il vient à nous précisément, dépouillé de toutes ces choses, faible, petit, vulnérable.

Alors, frères et sœurs, approchons-nous… Regardons-le, interrogeons-le. « Jésus, qu’est ce qui te fait venir ainsi jusqu’à nous ? » C’est à travers l’Evangile qu’il nous répond dans des phrases comme celles-ci : « Je viens au nom de mon Père… Je viens non pour être servi mais pour servir et donner ma vie en rançon pour la multitude. Je viens chercher ce qui est perdu. Je viens appeler au repentir non les justes, mais les pécheurs. Je viens pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Ainsi, que vient-il faire ? Il vient nous sauver, nous arracher à nos péchés, nous rendre la capacité d’aimer que le péché nous a fait perdre, nous découvrir notre identité surnaturelle, notre sublime dignité d’enfants de Dieu. Vérité fondamentale que Saint Paul a résumée par ces mots : « Dieu nous a envoyé son Fils né d’une femme pour faire de nous ses fils. »

Saint Augustin l’exprime d’une autre manière : « Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent des fils de Dieu. »

Oh ! Frères très chers : l’homme est pour Dieu un fils ! Quelle merveille ! Dieu le regarde avec des yeux de Père, l’aime avec un cœur de Père, le secourt avec des bras de Père. Et lui, l’homme c’est-à-dire vous, moi, est-ce que nous le regardons avec des yeux de fils ? Est-ce que l’aimons avec un cœur de fils ? Est-ce que nous le servons avec des forces de fils ? Hélas ! Si peu, si mal ! Combien l’ignorent ou n’en veulent pas !

« Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Et pourtant ce lien qui attache Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, c’est à la fois le plus fort et le plus tendre qui soit.

Il n’y a pas de plus grand malheur pour l’homme que de le méconnaître, de le rompre ou de le rejeter.

Oh ! Chers frères et sœurs, si c’était nécessaire, en ce jour, décidons notre conversion, refaisons, rénovons le lieu, acceptons de renaître avec Jésus qui naît aujourd’hui. Puisque nous sommes fils de Dieu (à l’exemple de Jésus notre parfait modèle) prouvons-Lui notre amour en accomplissant sa volonté, en communiant le plus possible à sa vie divine par une prière ardente, fréquente et persévérante et une participation régulière à la Messe où Il vient à nous pour nous transfuser son Amour.

Ah ! Si nous pouvions enfin comprendre, frères et sœurs, que là est le Bonheur : on n’est vraiment heureux que de ce qu’on accorde à Dieu, ou est malheureux de ce qu’on lui refuse.

Or, dans tout ce qu’il nous faut accorder à Dieu, il y a aussi, ne l’oublions pas, l’Amour fraternel.

Parce que nous sommes tous des fils pour Dieu, nous sommes tous entre nous des frères. Et cela doit commander toutes nos relations avec le prochain : « Je vous donne un commandement nouveau, dit Jésus, c’est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.

Mais pouvons-nous dire que l’amour fraternel règne vraiment à tous les niveaux de notre vie familiale et sociale ? Trop d’orgueil et trop d’égoïsme empêchent le courant de passer… Alors, aujourd’hui, Jésus vient comme au premier Noël, avec la même puissance de grâce reverser la relation existante des hommes entre eux ; il vient la convertir, la renouveler par le dedans, afin qu’elle ne soit plus jamais un rapport de force où l’on s’épie comme des rivaux, où l’on s’affronte comme des adversaires, où l’on tente de l’emporter en écrasant l’autre…

Dans la nuit du 1er Noël les anges ont promis la Paix aux hommes que Dieu aime. Mais cette Paix ne s’établira pas comme cela toute seule… C’est à nous qu’il incombe de la faire régner. Si nous le voulons, avec un peu d’intelligence et d’amour et en implorant le secours divin, nous pouvons l’établir tout de suite autour de nous. Ne disons pas que certaines victoires sont impossibles : tant de situations absurdes cesseraient entre époux, entre parents et enfants, entre amis, entre voisins, si l’on acceptait de se PARDONNER, si on faisait le premier pas de la réconciliation…

Pour tout cela, chers frères et sœurs, je veux dire pour nos progrès dans l’amour de Dieu et l’amour fraternel, nous avons quelqu’un qui peut très efficacement nous aider : c’est la très Sainte Vierge Marie, la tendre Mère de l’Enfant de Dieu.

Aux bergers qui tendaient leur bras, Elle a permis de le tenir et de l’embrasser. Elle nous l’offre, comme à eux : quand nous allons nous approcher vers la fin de la Messe pour communier, à travers le prêtre Elle va nous tendre Jésus : « Tiens, le voici, Il est à toi. Je te le donne, Il ne te délaissera jamais. Toi, non plus ne le quitte pas. Fais tout ce qu’Il te dira. Avec Lui tu réussiras ta vie. »

Dès cette heure de la crèche, en effet, Marie est chargée d’élever le Fils de Dieu et Elle va le suivre tout au long de sa route d’homme, jusqu’au pied de la Croix.

Dès maintenant aussi, Elle est chargée de nos âmes et Elle nous accompagne durant notre pèlerinage ici-bas. Confions-nous à Elle et laissons-la nous former. Elle nous apprendra à devenir ce que Dieu veut que nous soyons : des Images Vivantes de son Fils. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et Paix sur la terre aux Bien-Aimés de Dieu. »

Amen.

Homélie de la Nativité en PDF

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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 18:50

Férie du 17 décembre

Livre de la Genèse 49, 1-2.8-10

En ces jours-là, Jacob appela ses fils et dit : « Assemblez-vous ! Je veux vous dévoiler ce qui vous arrivera dans les temps à venir. Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père. Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion ; ce fauve, qui le fera lever ? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront ». – Parole du Seigneur.

Psaume 72(71), 1-2.3-4.7-8.17

R/ : En ces jours-là fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps.

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
  • Montagnes, portez au peuple la paix, collines, portez-lui la justice ! Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple, qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur !
  • En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
  • Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux !

Alléluia, Alléluia. Viens, sagesse du Très-Haut ! Toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. Alléluia.

Commencement de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 1-17

Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham.

Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.

Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.

Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations. – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Dieu, créateur et rédempteur des hommes, tu as voulu que ton Verbe éternel prenne chair dans le sein de la Vierge ; sois favorable à notre prière : que ton Fils unique, qui s'est fait l'un de nous, nous donne part à sa vie divine. Lui qui règne.

Férie du 18 décembre

Lecture du livre de Jérémie 23, 5-8

Voici venir des jours – oracle du Seigneur –, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice ». C’est pourquoi, voici venir des jours – oracle du Seigneur – où, pour prêter serment, on ne dira plus : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays d’Égypte les fils d’Israël », mais : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du nord les gens de la maison d’Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait chassés ». Car ils demeureront sur leur sol. – Parole du Seigneur.

Psaume 71

R/ : En ces jours-là fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps.

  • Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
  • Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.
  • Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, lui seul fait des merveilles ! Béni soit à jamais son nom glorieux, toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen !

Alléluia, Alléluia. Viens, Chef de ton peuple Israël ! Toi qui as donné la Loi sur la montagne, délivre-nous par la vigueur de ton bras. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis l’homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous attendions de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé. Lui qui règne.

Férie du 19 décembre

Lecture du livre des Juges 13, 2-7, 24-25

En ces jours-là, il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant. L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins ». La femme s’en alla dire à son mari : « Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l’apparence d’un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas fait connaître son nom. Mais il m’a dit : “Tu vas devenir enceinte et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car l’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère et jusqu’au jour de sa mort !” » La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui. – Parole du Seigneur.

Psaume 70

R/ : Je n’ai que ta louange à ma bouche, tout le jour, ta splendeur.

  • En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.
  • Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi !
  • Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère : tu seras ma louange toujours !
  • Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Alléluia, Alléluia. Viens, Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations ! Délivre-nous, ne tarde plus. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 5-25

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.

Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé ». Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge ». L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps ».

Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Par le signe merveilleux de la Vierge qui enfante, tu as fait connaître au monde, Seigneur, la splendeur de ta gloire ; aide-nous à célébrer le mystère de l’incarnation avec une foi sans défaut et dans l’obéissance du cœur.

Férie du 20 décembre

Lecture du deuxième livre de Samuel

Le roi David habitait enfin dans sa maison. Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient. Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! » Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi ». Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois, depuis le jour où j’ai institué des juges pour conduire mon peuple Israël. Oui, je t’ai accordé la tranquillité en te délivrant de tous tes ennemis. Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté. Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours ». – Parole du Seigneur.

Psaume 88

R/ : Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

  • L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge. Je le dis : c’est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux.
  • « Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges ».
  • « Il me dira : ‘Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut !’ Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle ».

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains 16, 25-27

Frères, à Celui qui peut vous rendre forts selon mon Évangile qui proclame Jésus Christ : révélation d’un mystère gardé depuis toujours dans le silence, mystère maintenant manifesté au moyen des écrits prophétiques, selon l’ordre du Dieu éternel, mystère porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi, à Celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus Christ, à lui la gloire pour les siècles. Amen. - Parole du Seigneur.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1, 26-38

Alléluia. Alléluia. Voici la servante du Seigneur : que tout m’advienne selon ta parole. Alléluia.

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu

lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin ». Marie dit à l’ange : »Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Alors l’ange la quitta. – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Tu as voulu, Seigneur, qu’à l’annonce de l’ange la Vierge accueille ton Verbe éternel, qu’elle soit remplie de la lumière de l’Esprit-Saint et devienne le temple du Très-Haut ; aide-nous à devenir assez humbles pour faire comme elle ta volonté.

Férie du 21 décembre

Lecture du Cantique des Cantiques 2, 8-14

La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant. – Parole du Seigneur.

Psaume 32

R/ : Criez de joie pour le Seigneur, chantez lui le cantique nouveau.

  • Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l’ovation.
  • Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
  • Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint.

Alléluia, Alléluia. Viens, Emmanuel, notre Législateur et notre Roi ! Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Ecoute avec bonté, Seigneur, la prière de ton Peuple qui se réjouit de la venue de ton Fils en notre chair ; puissions-nous obtenir le bonheur de la vie éternelle quand il viendra dans sa gloire. Lui qui règne.

Férie du 22 décembre

Lecture du premier livre de Samuel 1, 24 – 2, 1a

En ces jours-là, lorsque Samuel fut sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ; l’enfant était encore tout jeune. Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on amena l’enfant au prêtre Éli. Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le Seigneur. C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie ». Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur. - Parole du Seigneur.

Cantique 1 S 2

R/ : Mon cœur exulte à cause du Seigneur : c'est lui qui me sauve.

  • Mon cœur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche : oui, je me réjouis de ton salut !
  • L’arc des forts est brisé, mais le faible se revêt de vigueur. Les plus comblés s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent.
  • Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève.
  • De la poussière il relève le faible, il retire le malheureux de la cendre pour qu’il siège parmi les princes et reçoive un trône de gloire.

Alléluia, Alléluia. Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Église ! À l’homme que tu as pétri de la terre viens apporter le salut. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 46-56

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante : désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais ». Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Tu n’as pas supporté, Seigneur, que l’homme soit abandonné à la mort, mais tu as voulu le racheter en lui envoyant ton Fils unique ; accorde, nous t’en prions, à ceux qui s’inclineront devant l’enfant de Bethléem, de communier à la vie d’un tel Rédempteur. Lui qui règne.

Férie du 23 décembre

Lecture du livre de Malachie 3, 1-4. 23-24

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, – dit le Seigneur de l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs.  Il s’installera pour fondre et purifier : il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent ; ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper d’anathème le pays ! – Parole du Seigneur.

Psaume 24

R/ : Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.

  • Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
  • Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
  • Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance.

Alléluia, Alléluia. Viens, Espérance des nations, Sauveur de tous les peuples ! Viens sauver ce qui était perdu. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1, 57-66

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom ». Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Dieu éternel et tout-puissant, nous allons bientôt célébrer la naissance de ton Fils ; il a voulu prendre chair de la Vierge Marie, il s’est lié pour toujours à notre humanité ; qu’il montre ta miséricorde aux pauvres serviteurs que nous sommes. Lui qui règne.

Férie du 24 décembre

1ère lecture : Lecture du second livre de Samuel 7, 1-5. 8b-12. 14a. 16

Le roi David habitait enfin dans sa maison. Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient. Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! » Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi ». Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois, depuis le jour où j’ai institué des juges pour conduire mon peuple Israël. Oui, je t’ai accordé la tranquillité en te délivrant de tous tes ennemis. Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté. Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours ». – Parole du Seigneur.

Psaume 88

R/ : Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

  • L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge. Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux.
  • « Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges ».
  • « Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut ! Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle ».

Alléluia, Alléluia. Viens, Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle ! Illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 67-79

En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte ; serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.

Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière du soir : Chaque année, Seigneur, tu ravives en nous la joyeuse espérance du salut ; nous accueillons dans l’allégresse ton Fils unique qui vient nous racheter, accorde-nous de le regarder sans crainte quand il viendra nous juger. Lui qui règne.

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 21:05

En ce temps de Noël, temps de joie et de partage, ayons une pensée toute particulière pour notre Ami l'Abbé Pierre Cousty. C'est toujours un grand plaisir pour moi de vous faire partager ces belles homélies et réflexions, en voici une petite pour Noël :

Petite réflexion :

Qui est donc ce petit enfant que les chrétiens et même beaucoup de non chrétiens vont célébrer à Noël ? Pour répondre en vérité à cette question il est indispensable de connaître la suite de l’histoire : il faut avoir lu et médité l’Évangile.

Jésus est un homme, le plus humain de tous les hommes. Il a tout épousé de notre condition, hormis le péché.

Jésus est un ami, le plus proche de tous les amis. L’Évangile nous livre ses confidences ; nous pouvons les passer et les repasser dans notre cœur, comme faisait sa Mère. Et pourtant plus nous vivons dans son intimité et plus nous percevons la distance qui nous sépare de Lui… Il est déconcertant, le Tout-Autre.

Jésus est un maître, notre maître à penser et à vivre ; il nous conduit d’étonnement en étonnement, de découvertes en questions et de questions en découvertes. Il ne se lasse jamais, ne déçoit jamais. Il renouvelle sans cesse, car il est la nouveauté même.

Jésus est le Sauveur des hommes. Lui seul a pu briser la fatalité de la mort et du péché. Ayant accepté de souffrir et de mourir par amour, ressuscité par la puissance de Dieu, il comble en la dépassant, l’attente universelle ; Seigneur de l’Univers et de l’histoire, il envoie son Esprit qui entraine les hommes dans le sillage de sa victoire. Par Lui, avec Lui et en Lui, nous pouvons, à condition de le vouloir et d’en prendre les moyens, accéder à ce Royaume de bonheur pour lequel nous avons été créés, à ce monde de Dieu où tout es Lumière, Paix, Joie, Amour inépuisables ; autrement dit, par Lui, avec Lui et en Lui nous sommes entraînés vers la Vie Éternelle qui sera l’épanouissement plénier de tout notre être dans une communion parfaite avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, avec Marie notre Mère Bien-Aimée, avec les Anges et les Saints, avec tous nos parents et amis définitivement retrouvés.

Jésus est vraiment l’Unique et l’Incomparable. Dans sa Parole, dans ses œuvres, dans sa Passion et sa mort nous devinons un amour au-delà de tout amour. À travers toute sa vie transparaît mystérieusement la présence de Celui qu’il appelle Père. Il est l’image du Dieu invisible, le visage du Dieu-Amour.

Oui, le petit enfant qui est né dans l’étable de Bethléem, c’est le Verbe Éternel, le Fils Unique, le Fils Bien-Aimé du Père. Lui, le fils de Marie, il n’a jamais eu d’autre Père que Dieu et sa Mère est la Mère de Dieu. En lui nous renaissons et nous adorons le « Verbe devenu chair », Dieu qui s’est fait homme pour que les hommes deviennent des Fils de Dieu, pour que les hommes, ô merveille, soient divinisés.

Gloire à Dieu et Paix sur la Terre, Alléluia !

Abbé Pierre Cousty

Noël 1984

 

 

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 21:41

Le site allemand http://www.theology.de/index.php propose l’Évangile de Noël en 15 langues plus particulièrement pour les migrants et les réfugiés. Une trés bonne idée !

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 23:48

 

Téléchargez la liturgie de la nuit de Noël

Téléchargez la liturgie du jour de Noël

Homélie

Frères et sœurs, ça y est, nous sommes enfin à Noël ! Il était temps ! Car depuis plus d’un mois, nos rues, nos commerces, en jettent plein la vue… Les journaux, la TV nous « gavent » à grands renforts de réveillons et de « grande bouffe »… Les « Pères Noël » n’en finissent plus de nous racoler pour des photos… Les restaurants nous proposent des réveillons ! … « Cherchez à faire la fête, cela vous fera oublier tout le reste » semble dire tout ce tintamarre publicitaire… Tableau d’une fête usée, désabusée qui arrive tous les ans un 25 décembre et qui ne laisse pas plus de lumière qu’un pétard mouillé ?

Est-ce cela Noël ? Attention : tout cela n’est pas négatif à 100%, dans ce désir de chasser la grisaille des jours, les difficultés du quotidien… dans ce désir d’espérer l’Espérance… Car n’est-ce pas cela Noël : retrouver une espérance ?

Notre présence (nombreuse) dans cette église, cette nuit, comme dans tant d’autres, n’est-elle pas un signe porteur d’espérance ?

Pourquoi êtes-vous venus ?

Peut-être pour trouver ici un peu de rêve, de merveilleux… ou pour laisser remonter en vous quelques traditions de foi… ?

J’ose croire, qu’à l’intime de vous-mêmes, plus profondément, vous êtes à la recherche d’une étoile ou d’un guide, à l’écoute d’un appel, d’une voix qui pourrait vous dire une parole de vie.

Et voici que dans cette nuit, ensemble, vous qui êtes de passage ou qui ne venez ici que rarement et vous qui venez ici dimanche après dimanche, jeunes et moins jeunes, ensemble, voici que nous devenons un signe pour ce monde, une espérance pour la marche du monde. Il y a 2000 ans, les bergers de Bethléem, ces quelques pauvres bougres venus voir l’enfant né dans une mangeoire d’animaux, étaient bien loin d’imaginer l’ampleur de l’événement dont ils étaient à la fois les témoins et les acteurs ! Ils étaient sans doute bien loin de penser que cette nuit-là ils entraient dans l’histoire… ! S’ils avaient su alors !

Cette nuit, peut-être bien aussi à notre insu, voici que nous devenons « signe » pour ce monde qui n’en finit pas de naître. Ne sommes-nous pas en train d’écrire une page de cette histoire spirituelle qui traverse les siècles ? Demain, on chuchotera dans notre entourage : lui aussi était à la messe de minuit, il était à la crèche, il a suivi l’étoile… ils étaient tout un peuple ! Hier, Jésus a voulu se faire reconnaître d’abord par les pauvres, des anonymes, des mal croyants. La même histoire se renouvelle depuis 2000 ans. Aujourd’hui encore… .

Toi que je ne connais peut-être pas, avec toi j’écris une parabole du Royaume, je trace un signe d’espérance dans la nuit ! Toi qui es venu ici ce soir un peu par hasard, voici qu’ici tu trouves à tes côtés d’autres frères et sœurs conduits par la même étoile et avec eux tu témoignes d’une Présence. Le miracle se renouvelle, ensemble, croyants, curieux de Dieu et chercheurs d’étoiles, nous nous épaulons, nous nous encourageons sur le chemin de la crèche, sur la route qui mène à Jésus… ensemble, nous continuons d’écrire le mystère de l’Incarnation, le mystère de l’Amour éternel qui prend visage au cœur du monde. Pour se dire, Dieu a toujours besoins de témoins, pas seulement des martyrs et des saints, mais aussi des bergers, des simples, des anonymes, des pécheurs, des gens entrés par hasard ou pour voir… Dieu entre souvent à l’improviste, sous le couvert de l’anonymat, au hasard d’une rencontre ou dans l’inattendu… peut-être, eh oui ! pourquoi pas ?, une nuit de Noël ?!

Mes amis, en cette nuit d’amour infini, un petit enfant est au milieu de nous, de la part de Dieu, il nous confie un secret pour notre vie et pour la vie du monde : c’est l’Amour qui sauve ! C’est l’Amour de Dieu qui te sauve !

Abbé Jean-Marie Jadot – Doyen de Saint-Martin d’Arlon (Belgique)

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23 décembre 2018 7 23 /12 /décembre /2018 15:22
Accueillir le Christ à Noël

Bientôt, en célébrant Noël, nous commémorerons l’évènement le plus considérable de toute l’histoire humaine : la naissance à Bethléem de Celui qui est le fruit merveilleux de l’Amour du Père et du Oui de Marie, Jésus le Sauveur promis et attendu depuis des siècles. Mystère stupéfiant de l’Incarnation que saint Jean dans le sublime Prologue de son Evangile a résumé en ces termes : « Le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ». Chacun sait que par ce mot Verbe, saint Jean désigne Celui qui de toute éternité, est le reflet vivant de la Gloire du Père, l’expression parfaite de Son Etre, autrement dit : le Fils Bien-Aimé, deuxième Personne de la Sainte Trinité en qui le Père met Toutes ses complaisances. Or, ce qui nous est révélé dans le mystère de la Nativité (et qui défie toute imagination), c’est que Lui, le Verbe, qui existe avant le temps, Il a voulu naître dans le temps en prenant dans le sein de la Vierge Marie une nature en tout semblable à la nôtre, sauf le péché.

Chaque fois que nous évoquons cet incroyable abaissement que le Fils de Dieu a accepté « pour nous, les hommes et pour notre salut » nous ne pouvons qu’éprouver une sorte de vertige et nous plonger dans la plus profonde des adorations. Et pourtant cette révélation, si bouleversante qu’elle soit, n’exprime qu’un aspect du mystère : ce qu’on appelle communément le mouvement Descendant de l’Incarnation. Car il y a un deuxième aspect - et il est tout aussi fondamental c’est le mouvement Ascendant par lequel Dieu qui s’est abaissé jusqu’à l’homme élève l’homme jusqu’à Lui.

Il nous faut bien comprendre, en effet, que si à Noël le Fils de Dieu est venu habiter parmi nous, ce n’est pas seulement pour mener une existence semblable à la nôtre ; c’est beaucoup plus merveilleux que cela : c’est pour diviniser notre existence en lui communiquant sa propre Vie. C’est là une vérité bouleversante que les docteurs de la Foi des premiers siècles ont exprimé par cette formule : « Il s’est fait homme pour nous faire dieux ».

Telle est, pour l’essentiel, la Bonne Nouvelle que l’ange, dans la nuit du premier Noël, annonce aux bergers - et à nous – l’heureuse nouvelle qui donne tout son sens à notre destinée et devrait nous ancrer dans cette certitude : à savoir que Dieu nous aime tellement qu’Il veut nous introduire dans son intimité en faisant de Sa Vie la nôtre et en donnant par conséquent à la nôtre une dimension d’éternité. Et nous savons que cette offre inouïe, Dieu qui ne change pas ne cesse de nous la faire. De son côté, en effet, tout est donné, tout est surabondamment communiqué, mais c’est de notre côté que les choses, hélas ! Ne sont pas si simples, car tout dépend en fait de notre réceptivité, de la qualité de notre accueil. Dieu est, pour ainsi dire, comme un poste émetteur en éternelle émission de Lumière et d’Amour, mais parce que nous sommes un poste récepteur mal accordé et grouillant de parasites, nous diminuons, nous limitons - quand nous ne la repoussons pas - cette puissante émission de Lumière et d’Amour. Et c’est toute la signification de cette autre parole du magnifique Prologue de saint Jean : « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ».

Oh ! Comme il faudrait que cette parole nous provoque à une sérieuse réflexion sur notre attitude vis-à-vis de ce Dieu si aimant qui nous offre sa propre Vie pour transfigurer la nôtre, de ce Dieu qui n’ambitionne pour nous qu’une seule chose : être « la Vie de notre vie » pour le temps et pour l’éternité ! « Les siens ne l’ont pas reçu ». Les siens, ce ne sont pas seulement ses contemporains, les Juifs d’alors, c’est aussi nous-mêmes qui avons 1’honneur de porter son Nom et qui Lui appartenons en vertu de notre Baptême.

Eh bien ! Pouvons-nous déclarer en toute vérité que nous l’avons vraiment reçu ? On ne reçoit pas quelqu’un lorsqu’on le laisse sur le pas de la porte. Il n’est reçu que s’il entre entièrement chez nous, que s’il y trouve une place. Or, que faisons-nous à l’égard de Jésus qui ne cesse de frapper à notre porte ? Trop souvent hélas ! Reconnaissons-le humblement - son esprit n’atteint pas les profondeurs de notre âme. Nous le recevons, certes, dans Sa Parole, dans l’Eucharistie, dans le prochain ou dans les évènements, mais nous le recevons sur le seuil de notre cœur, parce que notre cœur, est une hôtellerie encombrée de soucis terrestres, de désirs mondains ou d’ambitions terrestres, et pas plus que dans le caravansérail de Bethléem, il n’y a de place pour Lui.

Il est donc urgent qu’avec l’aide particulièrement efficace de Marie notre éducatrice spirituelle - qui voudrait tant nous voir indissolublement unis à Son enfant divin - nous prenions la résolution très ferme de Lui donner une place et pas n’importe quelle place, la seule qu’Il désire et qui est digne de Lui : la première. Car nous ne l’aurons véritablement reçu que lorsqu’Il sera le seul Maître chez nous ; que lorsque nous accepterons dans la Foi tous ses enseignements, ceux qui nous gênent comme ceux qui nous plaisent ; que lorsque nous ferons non plus notre volonté, mais la Sienne, et cela dans les choses les plus difficiles et les plus crucifiantes comme dans les choses les plus faciles et les plus agréables ; que lorsque, pour tout dire en un mot, notre vie s’efforçant d’imiter celle de Marie, ne sera plus qu’un OUI à tout ce qu’Il attend de nous, un OUI constamment réaffirmé, un OUI d’acceptation et de communion dans l’amour.

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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 08:51

par le Saint Pape Léon 1er le Grand

Le Sermon de Saint Léon le Grand pour Noël « Notre Sauveur est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! » :

« Notre Sauveur, mes bien-aimés, est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste, lorsqu'on célèbre l'anniversaire de la vie. Celui-ci détruit la crainte d'avoir à mourir, Il nous donne la joie de l’Éternité promise.

Personne n'est tenu à l'écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n'ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie.

En effet, le Fils de Dieu, à la plénitude des temps fixée dans la profondeur impénétrable du plan divin, a épousé la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur ; c'est ainsi que le démon, inventeur de la mort, allait être vaincu par cette nature même qu'il avait vaincue.

À la Naissance du Seigneur, les anges bondissent de joie et chantent : Gloire à Dieu dans les Hauteurs ; ils annoncent : Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime. Ils voient en effet la Jérusalem céleste qui se construit avec toutes les nations du monde. Combien la pauvre humanité doit-elle se réjouir devant cette Œuvre inouïe de la Bonté divine, puisque Celle-ci inspire une telle joie à la nature sublime des anges eux-mêmes !

Mes bien-aimés, il nous faut donc rendre Grâce à Dieu le Père, par son Fils, dans l'Esprit Saint ; avec la grande Miséricorde dont Il nous a aimés, Il nous a pris en pitié, et lorsque nous étions morts par suite de nos fautes, Il nous a fait revivre avec le Christ pour que nous soyons en Lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de Ses mains.

Rejetons donc l'homme ancien avec ses agissements, et puisque nous sommes admis à participer à la Naissance du Christ, renonçons à notre conduite charnelle.

Chrétien, prend conscience de ta dignité. Puisque tu participes maintenant à la nature divine, ne dégénère pas en venant à la déchéance de ta vie passée. Rappelle-toi à quel chef tu appartiens, et de quel corps tu es membre. Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la Lumière et le Royaume de Dieu. Par le Sacrement de Baptême, tu es devenu temple du Saint-Esprit. Garde-toi de mettre en fuite un hôte si noble par tes actions mauvaises, et de retomber ainsi dans l'esclavage du démon, car tu as été racheté par le Sang du Christ ».

Ainsi soit-il.

 

Prière : « Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature ! » :

« En naissant comme un homme véritable, notre Seigneur Jésus Christ n’a jamais cessé d’être vrai Dieu ; Il a réalisé en Lui les débuts d’une création nouvelle et Il a donné au genre humain, par la manière dont Il est né, un principe spirituel. Quel esprit pourrait comprendre ce Mystère, quelle langue pourrait décrire ce Bienfait divin ? L’iniquité revient à l’innocence, la vieillerie retrouve la nouveauté. Les étrangers reçoivent l’adoption et les gens de l’extérieur sont admis à l’héritage. Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature ! Rappelle-toi que tu as été créé à l’image de Dieu. Si, en Adam, elle a été dégradée, dans le Christ elle a été restaurée. Use des créatures visibles, comme il faut en user, comme tu uses de la terre, de la mer, du ciel, de l’air, des sources et des fleuves. Tout ce qu’il y a en eux de beau et d’admirable, rapporte-le à la Louange et à la Gloire du Créateur. Expérimente par les sens de ton corps la lumière sensible, mais avec tout l’élan de ton esprit embrasse cette lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde et qui fait dire au Prophète : Approchez-vous d’elle et soyez éclairés, et vos visages ne connaîtront pas la honte. Car, si nous sommes le temple de Dieu et si l’Esprit de Dieu habite en nous, ce que chaque fidèle porte dans son âme a plus de valeur que ce qu’on admire dans le ciel. Fils bien-aimés, nous ne voulons pas pour autant vous prescrire ou vous conseiller de mépriser les Œuvres de Dieu, ou de juger qu’il y ait quelque chose d’opposé à votre foi dans ces choses bonnes que le Dieu bon a créées. Nous voulons seulement que vous usiez raisonnablement et avec réserve de toute la beauté des créatures qui font l’ornement de l’univers. Car, dit l’Apôtre, ce qui se voit est dérisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. Nous sommes nés au monde présent, nous sommes renés pour le monde futur. Aussi nous ne devons pas nous consacrer aux biens temporels, mais tendre aux biens éternels. Et pour que nous puissions considérer de plus près ce qui fait notre espérance, réfléchissons à ce que la Grâce divine a procuré à notre nature. Écoutons ce que dit l’Apôtre : Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec Lui en pleine gloire ; qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen ».

Saint Léon 1er le Grand 390-461

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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 23:16

« L’étincelle révolutionnaire de la tendresse de Dieu » jaillit là où Marie et Joseph, contraints de « quitter leur terre » arrivent dans une terre « où il n’y avait pas de place pour eux » et « Marie met au monde, Marie donne la lumière ».

Le pape François a évoqué la Nativité dans son homélie de Noël, ce dimanche 24 décembre 2017, en la basilique Saint-Pierre, à l’occasion de la messe de la nuit de Noël.

« La foi de cette nuit nous porte à reconnaître Dieu présent dans toutes les situations où nous le croyons absent », a fait observer le pape.

Il a aussi invité à une « nouvelle créativité sociale » à la lumière de la naissance de l’Enfant qui « dans sa pauvreté et dans sa petitesse, dénonce et manifeste que le vrai pouvoir et la liberté authentique sont ceux qui honorent et secourent la fragilité du plus faible ».

Il a conclu par une prière : « Émus par la joie du don, petit Enfant de Bethléem, nous te demandons que tes pleurs nous réveillent de notre indifférence, ouvrent nos yeux devant celui qui souffre. »

AB

 

Homélie du pape François

Marie «mit au monde son fils premier-né. elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune» (Lc 2, 7). Par cette expression simple mais claire, Luc nous conduit au cœur de cette nuit sainte/ Marie mit au monde, Marie nous donna la Lumière. Un récit simple pour nous immerger dans l’événement qui change pour toujours notre histoire. Tout, dans cette nuit, devenait source d’espérance.

Retournons en arrière de quelques versets. Par décret de l’empereur, Marie et Joseph se sont vus obligés de partir. Ils ont dû quitter leurs proches, leur maison, leur terre et se mettre en route pour être recensés. Un trajet pas du tout commode ni facile pour un jeune couple qui était sur le point d’avoir un enfant:/ils étaient contraints de quitter leur terre. Dans leur cœur, ils étaient pleins d’espérance et d’avenir à cause de l’enfant qui était sur le point de naître/ leurs pas, au contraire, étaient chargés d’incertitude et des dangers propres à qui doit quitter sa maison.

Et ensuite, ils se trouvaient à affronter la chose peut-être la plus difficile : arriver à Bethléem et faire l’expérience que c’était une terre qui ne les attendait pas, une terre où il n’y avait pas de place pour eux.

Et justement là, dans cette situation qui était un défi, Marie nous a offert l’Emmanuel. Le Fils de Dieu a dû naître dans une étable parce que les siens n’avaient pas de place pour lui. «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jn 1, 11). Et là… dans l’obscurité d’une ville qui n’a ni espace ni place pour l’étranger qui vient de loin, dans l’obscurité d’une ville en plein mouvement et qui, dans ce cas, semblerait vouloir se construire en tournant le dos aux autres, précisément là, s’allume l’étincelle révolutionnaire de la tendresse de Dieu. À Bethléem, s’est ouverte une petite brèche pour ceux qui ont perdu leur terre, leur patrie, leurs rêves. même pour ceux qui ont cédé à l’asphyxie causée par une vie renfermée.

Dans les pas de Joseph et de Marie, se cachent de nombreux pas. Nous voyons les traces de familles entières qui, aujourd’hui, se voient obligées de partir. Nous voyons les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s’en aller mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leur terre. Dans beaucoup de cas, ce départ est chargé d’espérance, chargé d’avenir. dans beaucoup d’autres, ce départ a un seul nom: la survie. Survivre aux Hérode de l’heure qui, pour imposer leur pouvoir et accroître leurs richesses, n’ont aucun problème à verser du sang innocent.

Marie et Joseph, pour qui il n’y avait pas de place, sont les premiers à embrasser Celui qui vient nous donner à tous le document de citoyenneté. Celui qui, dans sa pauvreté et dans sa petitesse, dénonce et manifeste que le vrai pouvoir et la liberté authentique sont ceux qui honorent et secourent la fragilité du plus faible.

En cette nuit, Celui qui n’avait pas de place pour naître est annoncé à ceux qui n’avaient pas de place aux tables et dans les rues de la ville. Les bergers sont les premiers destinataires de cette Bonne Nouvelle. Par leur travail, c’étaient des hommes et des femmes qui devaient vivre en marge de la société. Leurs conditions de vie, les endroits où ils étaient contraints à se trouver, les empêchaient d’observer toutes les prescriptions rituelles de purification religieuse et, par conséquent, ils étaient considérés comme impurs. Leurs peaux, leurs vêtements, leur odeur, leur façon de parler, leur origine les trahissaient. Tout en eux suscitait de la méfiance. C’étaient des hommes et femmes dont il fallait se tenir éloigné, avoir peur. on les considérait comme des païens parmi les croyants, des pécheurs parmi les justes, des étrangers parmi les citoyens. À eux – païens, pécheurs et étrangers –, l’ange dit/ «Ne craignez pas, car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple: aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur» (Lc 2, 10-11).

Voilà la joie qu’en cette nuit nous sommes invités à partager, à célébrer et à annoncer. La joie par laquelle Dieu, dans son infinie miséricorde, nous a embrassés, nous païens, pécheurs et étrangers, et nous incite à faire de même.

La foi de cette nuit nous porte à reconnaître Dieu présent dans toutes les situations où nous le croyons absent. Il se trouve dans l’hôte indiscret, bien des fois méconnaissable, qui marche par nos villes, dans nos quartiers, voyageant dans nos autobus, frappant à nos portes.

Et cette même foi nous incite à faire de la place à une nouvelle créativité sociale, à ne pas avoir peur de faire l’expérience de nouvelles formes de relation dans lesquelles personne ne doit sentir qu’il n’a pas de place sur cette terre. Noël, c’est le temps pour transformer la force de la peur en force de la charité, en force pour une nouvelle créativité de la charité. La charité qui ne s’habitue pas à l’injustice comme si celle-ci était naturelle, mais qui a le courage, au milieu des tensions et des conflits, de se faire ‘‘maison du pain’’, terre d’hospitalité. Saint Jean-Paul II nous le rappelait. «N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ » (Homélie de la Messe d’inauguration du Pontificat, 22 octobre 1978).

Dans l’Enfant de Bethléem, Dieu vient à notre rencontre pour faire de nous des protagonistes de la vie qui nous entoure. Il s’offre afin que nous le prenions dans les bras, afin que nous le soulevions et l’embrassions. Afin qu’en Lui, nous n’ayons pas peur de prendre dans les bras, de soulever et d’embrasser celui qui a soif, l’étranger, celui qui est nu, celui qui est malade, le détenu (cf. Mt 25, 35-36). «N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ». En cet Enfant, Dieu nous invite à prendre en charge l’espérance. Il nous invite à être des sentinelles pour beaucoup de personnes qui ont cédé sous le poids du désespoir qui naît du fait de trouver fermées de nombreuses portes. En cet Enfant, Dieu fait de nous des protagonistes de son hospitalité.

Émus par la joie du don, petit Enfant de Bethléem, nous te demandons que tes pleurs nous réveillent de notre indifférence, ouvrent nos yeux devant celui qui souffre. Que ta tendresse réveille notre sensibilité et fasse que nous nous sentions invités à te reconnaître dans tous ceux qui arrivent dans nos villes, dans nos histoires, dans nos vies. Que ta tendresse révolutionnaire nous amène à nous sentir invités à prendre en charge l’espérance et la tendresse de nos gens.

© Librairie éditrice du Vatican - https://fr.zenit.org

 

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 15:27

winter-night.jpgNoël, nuit magique ! Nuit magique où tout semble s’arrêter et se suspendre à un centre : l’enfant de la crèche. Comme si l’histoire du Monde n’était qu’une vaste comédie tragico-comique sur laquelle, pour un moment, le rideau était tombé. Et les acteurs peuvent se reposer, redevenir eux-mêmes. Nuit magique où pour un instant, quelques heures peut-être les méchants deviennent bons, les pauvres nourris, habillés, la paix installée et Dieu adoré. Le Réel deviendrait-il irréel ou l’irréel deviendrait-il réel ?

Pour cette nuit magique, la crèche est un rêve. C’est le rêve qui sommeille au plus profond du cœur de l’Homme, celui de la Beauté, de la Bonté, de la Paix et de l’Adoration. Alors tout peut se passer, tout peut arriver… Tous ces personnages nous ressemblent tellement, ils sont porteurs de nos sentiments, de nos émotions, de nos passions, de nos caractères.

- Les agneaux : c’est notre besoin de douceur, d’émerveillement, notre cœur d’enfant qui ne cesse de dire : « Mais que c’est beau ! Que c’est beau ! », comme le « ravi » des santons de Provence.

- Les moutons : c’est le côté ado qui est en nous, rêveur, étourdi, libertin, idéaliste, parfois à côté de ses baskets. Mais il a l’avantage de ne pas laisser dormir son entourage, de le pousser à se poser les bonnes questions, d’avoir un témoignage qui soit à hauteur de des discours qu’ils entendent.

- Les chiens, image de la prudence et de la maîtrise de soi.

- L’âne, c’est le têtu en nous, celui qui bougonne tout le temps : « Non, je ne changerai pas d’idée, c’est moi qui ai raison, un point c’est tout ! » C’est le tempérament en dents de scie qui oscille entre colère et enthousiasme. Mais l’âne a l’avantage d’avoir une forte personnalité, pas comme les moutons !

- Le bœuf, ce balourd de bœuf qui prend toute la place, il oublie qu’il n’est pas tout seul ! Quel emmerdeur ! Le flegmatique, quoi ! Vous lui allumez un pétard chinois sous son museau, il ne réagit même pas ! Mais le bœuf est un être stable, qu’on ne déstabilise pas facilement, et puis fidèle en amitié. Enervant, mais on ne peut s’en passer. C’est lui qui a eu l’idée de souffler sur le petit !

- Les bergers : ce sont les solitaires dans la nuit, rejetés par les gens des villes, solidaires des gens isolés, rejetés, malades, angoissés dans la nuit. Ils portent en eux ce puissant désir d’être aimés, acceptés, accueillis… Il y en a tellement dans le monde. L’avantage : leur cœur est vidé de choses superflues, ils attendent l’essentiel, ils demandent la lumière. Ils nous rappellent que la vraie joie, c’est Dieu dès que nos cœurs n’affichent pas « complet », comme les auberges de Bethléem cette nuit-là.

- Les mages : ce sont d’abord les gens du savoir, les intellos qui connaissent bien des secrets et bien des mystères, image du raisonnement. Mais des personnages qui savent se mettre à la portée du plus petit, et qui ont le souci du partage. Etre grand et humble à la fois, ce n’est pas donné à tout le monde. Eux ne se prennent pas pour Dieu, ils ne remplacent pas Dieu par leur savoir, non ! Ils se mettent à genoux devant lui, reconnaissant la source de tous les mystères.

- Marie : c’est notre besoin de contemplation, d’adoration, de relation avec le Divin. L’âme, la dimension verticale qui est en nous. C’est pourquoi Marie est dans une paix profonde, royale !

- Joseph : c’est l’homme pratique en nous, qui prend ses responsabilités au quotidien, qui s’engage pour la communauté. Un père fort, présent, qui se donne à fond pour ses enfants, qui ne fait rien à moitié. Un homme les pieds sur terre et le cœur en Dieu.

- Jésus enfin, c’est le centre, c’est Dieu qui rayonne en nous et autour de nous, qui fait toutes choses nouvelles et belles !

Joël Pralong

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 21:45

En ce temps de Noël, nous commémorons avec ferveur l’incomparable Naissance de Celui qui est le fruit merveilleux de l’Amour du Père et du Oui de Marie : Jésus, le Verbe Incarné. Ne passons pas cette fête (ni les jours qui suivent) sans nous réserver, coûte que coûte un temps assez long de recueillement pour contempler dans un intense regard de Foi et d’Amour le divin enfant que la Vierge Marie, sa Très Sainte Mère, offre à notre adoration. Pour nous guider dans cette contemplation, nous ne saurions trouver meilleur Maître que l’évangéliste au regard d'aigle : Saint Jean, le disciple bien-aimé.

Si l’Eglise a retenu comme Evangile de la Messe du Jour de Noël, son sublime prologue, véritable soleil dans le ciel de la Révélation, ce n'est pas sans raison : c’est pour nous inviter à chercher dans ce texte l’ultime lumière que Dieu nous donne sur l’ineffable mystère de l’Incarnation. Il y a, au cœur de ce prologue, une phrase qui nous est familière mais que nous ne scruterons jamais assez, car en quelques mots très denses elle dit l’essentiel : « Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous ».

Saint Jean nous révèle ainsi l’identité véritable de Jésus. Il nous fait comprendre que le petit enfant né de la Vierge Marie dans la grotte de Bethléem n’est pas seulement un nouveau-né parmi des milliards d’autres : c’est le Verbe Eternel, la deuxième personne de l’Adorable Trinité ; autrement dit : c’est le Fils Unique du Père, ce « Fils Bien-aimé » en qui Il met éternellement toutes ses complaisances. Lui, « qui est né du Père avant tous les siècles, vrai Dieu né du vrai Dieu » il a voulu naître dans le temps en assumant une nature humaine en tout semblable à la nôtre (hormis le péché) mais qui au lieu d’appartenir à un moi humain appartient au moi divin c'est-à-dire à la personne subsistante du Verbe. Cette éblouissante Vérité, Saint Paul l’exprime lui aussi en des termes différents du chapitre II de sa lettre aux Philippiens : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit Lui-même, prenant- condition d’esclave et devenant semblable aux hommes ». Ici, une question se pose : « Quel est le motif d'un tel dérangement de la part de Dieu ? Que vient-il nous apporter par son incarnation ? » Deux bienfaits essentiels nous assure Saint Jean : la Vérité et la Vie. Etant « La lumière véritable qui éclaire tout homme venant de ce monde », Jésus, « Le Verbe fait chair » nous apporte la Vérité. Il suffit de méditer attentivement l’Evangile pour découvrir qu’à travers sa personne c’est, à la fois, toute la vérité sur Dieu et toute la vérité sur l’homme qui nous est révélée : toute la vérité sur Dieu, car il est l’Image visible du Dieu invisible. En lui, miroir parfait, se reflète le plus fascinant et le plus bouleversant de tous les visages, celui de Notre Père des Cieux qui est tout Amour et toute tendresse, inépuisable et inlassable miséricorde.

Toute la vérité sur l’homme, car il est le plus humain de tous les hommes, le modèle accompli de l’homme, le frère universel et le plus fidèle de tous les amis : celui qui comprend tout et se fait tout proche, celui qui redonne confiance au plus pêcheur, au plus malheureux, au plus désespéré. Sur toutes les pages de sa vie, nous pouvons lire l’explication de notre propre vie et le sens profond de notre destinée.

Avec la Vérité, le Verbe fait chair nous apporte aussi la richesse inestimable de la Vie et de la seule vie digne de ce nom : celle qui ne vieillit pas et ne meurt pas, parce qu'elle est la Vie même de Dieu. Jésus nous l’a méritée en s’offrant comme victime d’Amour sur l’autel de la Croix et il nous la communique par le Baptême qui est le sacrement de notre nouvelle naissance. « De sa plénitude, affirme Saint Jean, nous avons tous reçu, grâce sur grâce ».

A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir « enfants de Dieu ». Le prodigieux dessein du Dieu créateur et sauveur apparaît ici en pleine lumière : l’enfantement du Verbe éternel à la vie des hommes annonce et prépare l'enfantement des hommes à la vie éternelle. Puisse la fête de Noël nous aider à mieux prendre conscience de notre éminente dignité d'enfants de Dieu.

Sous l'influence à la fois très douce et très exigeante de notre maman Marie « la Mère de la Divine Grâce », vivons de plus en plus le mystère de notre filiation adoptive qui nous lie si intimement au Père, au Fils et au Saint-Esprit, qui fait de nous des êtres en cours de divinisation destinés à connaître un jour, au-delà de cette vie mortelle, la plénitude du Bonheur dans cet inimaginable Paradis de Dieu qui sera notre Maison d'éternité.

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