Le lendemain, de grand matin, les femmes qui pleuraient Jésus se dirigèrent vers le tombeau. Elles apportaient avec elles des aromates et des parfums pour embaumer le corps de Jésus. En chemin, elles se disaient : « Comment ferons-nous pour pénétrer à l’intérieur. Nous n’aurons pas la force de soulever cette énorme pierre ! » Or, quelle ne fut pas leur surprise, en approchant, de voir que la pierre avait été roulée sur le côté du tombeau et que les gardes avaient disparu. Les femmes cherchèrent dans l’obscurité le corps de Jésus. Mais elles ne virent que les bandelettes de lin, soigneusement pliées à l’endroit où se trouvait le corps. « Il est parti ! s’écria l’une des femmes. Quelqu’un aura dérobé son corps ! » Soudain, un ange leur apparut et une lumière resplendissante illumina la tombe. « N’ayez pas peur, dit l’ange. Je sais bien que vous cherchez Jésus, qui a été crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité d’entre les morts, comme il l’avait promis. Voici l’endroit où on l’avait mis. Vite, allez l’annoncer à ses disciples et dites-leur qu’il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez ». Toutes tremblantes, les femmes sortirent et s’enfuirent du tombeau. Pleines de joie, elles coururent vite annoncer aux disciples la bonne nouvelle. Quand les femmes dirent ce qu’elles avaient vu et entendu, les disciples ne les crurent pas. Et Pierre et Jean décidèrent d’aller voir par eux-mêmes. En arrivant, Pierre entra dans le tombeau. Tout était comme les femmes l’avaient dit. Le linge funéraire dont on avait enveloppé la tête de Jésus était plié et posé à côté de l’autre linge de lin sur le rebord de pierre. A son tour, Jean regarda à l’intérieur et constata lui aussi que le tombeau était vide. Les deux disciples, ne sachant que penser, quittèrent le jardin et s’en retournèrent chez eux. Mais Marie de Magdala, qui était avec eux, resta derrière. Elle se tenait avec tristesse devant le tombeau vide et se mit à pleurer. C’est alors que Marie entendit une voix d’homme derrière elle : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, Marie lui dit : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu as mis le corps de mon Maître ». Alors, très doucement, Jésus dit : « Marie ». Comme il prononçait son nom, elle reconnut la voix familière, celle qu’elle aimait tant. Marie se retourna prestement et reconnut Jésus. « Maître ! » s'écria-t-elle, folle de joie. « Va trouver mes disciples et dis-leur que je suis ressuscité, lui dit Jésus. Dis-leur que je monte vers mon Père, qui est aussi votre Père, et vers mon Dieu, qui est aussi votre Dieu. Mais qu’auparavant je leur apparaîtrai en Galilée ». Et, en ce glorieux dimanche matin, Marie de Magdala courut vers les onze disciples. « J’ai vu le Seigneur ! cria-t-elle, le cœur bondissant d’allégresse. Il est vivant ! »
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