Le lépreux et le paralytique

Le lépreux

Quelques jours plus tard, Jésus et ses disciples quittèrent Capharnaüm et se dirigèrent vers d’autres régions de la Galilée, prêchant dans les synagogues et guérissant les malades.

L’une des pires maladies de l’époque était la lèpre. C’était une maladie incurable, et ceux qui en étaient atteints étaient traités comme des pestiférés. Personne ne voulait toucher un lépreux et il leur était interdit de se mêler aux autres gens.

Comme Jésus parcourait les villages de Galilée, un homme frappé de lèpre vint vers lui. Le malheureux se prosterna devant Jésus et le pria ainsi : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ».

Jésus fut saisi d’amour et de pitié pour l’homme qui l’implorait. Il était seul et malade, et personne ne voulait le toucher par crainte de la contagion. Jésus lui dit : « Je le veux, sois guéri ». Il étendit la main et toucha la peau du lépreux. « Maintenant tu es guéri » lui dit-il.

Et à l’instant même, la lèpre quitta l’homme et il fut guéri. Jésus lui dit : « Garde-toi de rien dire à personne. Mais va te montrer au prêtre et offre un sacrifice à Dieu pour lui rendre grâce de ta guérison ». Mais lui ne put garder sa joie secrète. Et il se mit à raconter à qui voulait l’entendre ce que Dieu avait fait pour lui. De sorte que Jésus ne pouvait plus visiter une ville sans attirer des foules nombreuses.

 Le paralytique

Quelques jours après la guérison du lépreux, Jésus retourna à Capharnaüm, la petite ville de pécheurs. Les gens accoururent pour l’entendre dans la maison où il séjournait. Il s’y rassembla tant de monde qu’il n’y avait plus de place pour personne, pas même devant la porte.

Jésus enseignait quand quatre hommes arrivèrent jusqu’à la maison. Ils portèrent un grand brancard sur lequel était étendu un malade. L’homme était paralysé et incapable de bouger. Les gens se pressaient et se bousculaient autour de Jésus pour l’entendre et, en approchant, les hommes comprirent qu’il leur serait impossible de faire passer leur ami par la porte.

« Il n’y a pas de place pour lui ici ! » dit quelqu’un dans la foule.

« Tout le monde veut voir Jésus ! dit un autre, vous devrez attendre votre tour ».

Les quatre hommes avaient parcouru péniblement une longue route en portant leur ami. Ils étaient bien décidés à le présenter à Jésus, car ils savaient qu’il serait guéri. L’un d’eux avisa alors un escalier conduisant jusqu’à la terrasse de la maison.

« J’ai une idée, dit-il. Venez, faisons-le passer par là ! »

Ils montèrent avec précaution le paralytique sur la petite maison. Puis, ils creusèrent un trou dans le toit de boue. Quand il fut assez large, les quatre hommes passèrent des cordes sous le brancard où était étendu leur ami et, très doucement, le firent descendre au milieu de l’assemblée, devant Jésus. « Regardez ! » s’écria quelqu’un dans la foule. Voyant toute la peine que s’étaient donnée les quatre amis dévoués pour amener le malade devant lui, Jésus fut touché de leur foi. Il regarda le paralysé étendu sur la civière. Jésus savait que, en plus de sa maladie, le malade était en proie à des tourments. Alors, d’une voix calme, il lui dit : « Mon fils, tes péchés te sont pardonnés ». Il y avait dans l’assistance des chefs religieux qui étaient scandalisés et se disaient : « Cet homme, pour qui se prend-il ? Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu ? » Jésus savait exactement ce qu’ils pensaient. Il leur demanda : « Pourquoi vous troublez-vous à cause de mes paroles ? Pour que vous sachiez que j’ai le pouvoir de guérir, je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ta civière et va-t’en chez toi ». L’homme, incapable de bouger depuis si longtemps, sauta sur ses pieds, prit sa civière et, débordant de joie, s’en alla au milieu de la foule. Tous furent frappés de stupeur, et ils glorifièrent Dieu. Ils comprirent que, si Jésus avait ce pouvoir de guérir les malades, il pouvait sans doute aussi pardonner les péchés.

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