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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 21:48

Lecture du livre d'Isaïe 9, 1-6

Dans notre nuit jaillit la lumière de l’enfant de Noël qui est le Prince de la Paix.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane. Et les bottes qui frappaient le sol, et les manteaux couverts de sang, les voilà tous brûlés : le feu les a dévorés.

Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers ! - Parole du Seigneur.

Commentaire : L’avenir est bouché, le peuple est sans espoir, son élite a été déportée et son pays ravagé par l’ennemi assyrien. Que peut-il attendre ? Le prophète Isaïe voit poindre cependant le jour de sa libération, car un héritier est né au roi descendant de David. Ce n’est encore qu’un petit enfant, mais il cristallise toute l’espérance des pauvres. Lui au moins ne sera pas dévoré d’ambitions, mais il n’aura pour but que le bien de son peuple.

À Noël, c’est d’un enfant que vient le salut. Quels sont les foyers que nous connaissons pour qui l’enfant a été sauveur : une naissance qui a renforcé l’amour du couple ; des parents qui, à l’occasion du baptême, du catéchisme ou de la communion de leurs enfants, ont fait une pas vers Dieu ; tant d’autres qui trouvent dans les enfants la source de leur générosité, de leur espérance, de leur action pour édifier un monde meilleur ?

Psaume 95

R/ : Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.

  • Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, Chantez au Seigneur et bénissez son nom ! R/
  • De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles ! R/
  • Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête. R/
  • Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. R/
  • Il jugera le monde avec justice et les peuples selon sa vérité. R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2, 11-14

La bonté de Dieu éclate à Noël, pour être révélée à tous les hommes par un peuple ardent à faire le bien.

Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.

Commentaire : La bonté de Dieu a éclaté à Noël pour être révélée à tous les hommes, à tous les milieux, à toutes les époques. Par qui, par un peuple qui vit l’Évangile au milieu de ses frères. Loin d’épouser la mentalité du monde, il dot se comporter en fils de Dieu, passionné pour le bien, la justice et la douceur. La naissance du Christ n’a d’autre but que de créer une humanité nouvelle.

Qu’inventer comme gestes de tendresse, comme cadeaux gratuits, comme élans d’affection envers les plus démunis pour que la grâce de Dieu sauveur de tous les hommes ne soit pas oubliée, une fois Noël passé ?

Alléluia. Alléluia. Je vous annonce une grande joie. Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,1-14

À travers les décisions des gouvernements, Dieu prépare la naissance du Sauveur, mais c’est aux humbles qu’il la fait annoncer.

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime ».

Commentaire : Avec son récit de la naissance de Jésus, Luc veut nous faire entrer dans le mystère de Noël : la puissance du Christ éclate dans la faiblesse et la pauvreté. Petitesse de Dieu que cet enfant couché dans une mangeoire d’animaux, né dans un bourg perdu, au hasard d’un exode commandé par les puissants de la terre, et dont la naissance n’a pour témoins que d’humbles bergers. Et pourtant, puissance de Dieu : par lui la paix de Dieu est offerte aux hommes, la joie inondera tout un peuple ; en lui un Sauveur est donné aux hommes, qui est le Seigneur, leur Dieu : pour lui le ciel est en fête.

C’est bien vrai : l’un d’entre nous est Dieu ! L’Empereur Auguste l’a recensé parmi les habitants de la terre ! Depuis Noël, nous avons tous pour frère en humanité le Seigneur lui-même, ce petit couché dans une mangeoire !

Lectures en DOCX et PDF

Homélie

« Je vous annonce une Bonne Nouvelle qui sera pour tous une grande joie : aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un SAUVEUR. »

Tel est, chers frères et sœurs, le Message de l’ange aux bergers, en la Sainte Nuit de Bethléem, telle est la nouvelle stupéfiante qui parvient jusqu’à nous : Dieu nous a rejoint en cet enfant Jésus qui est né de la Vierge Marie.

« Dieu a tant aimé les hommes, nous dit Saint Jean, qu’Il leur a donné son Fils Unique, son Bien-Aimé. »

Oui, c’est parce qu’il nous aime éperdument qu’Il fait cette folie de venir sur la terre : le père ne pense qu’à rencontrer ses enfants, Dieu ne pense qu’à retrouver ses fils.

Rien de l’arrête, ni l’espace, ni le temps.

Rien ne lui coûte : il s’abaisse jusqu’à revêtir sous le sein de Marie une chair semblable à celle des hommes qu’Il veut sauver.

« Le Verbe s’est fait chair » dit encore Saint Jean. La chair, dans le langage biblique, désigne l’homme tout entier corps et âme, mais considéré dans sa faiblesse, dans ce qu’il a de fragile, de précaire, de périssable.

Est-ce que nous mesurons la distance franchie ?

Lui, le Fils Bien-Aimé, qui est la parfaite Image du Père, qui lui est égal en toutes choses, Lui, par qui tout a été fait, Il daigne partager la faiblesse du tout petit qui apprend à marcher et à parler, qui pose des questions pour savoir le pourquoi des choses. Il veut tellement, en arrivant au milieu de nous, non seulement ne pas nous effaroucher, mais en quelque sorte nous attirer instinctivement à Lui… (qu’y-a-t-il en effet, de plus attirant qu’un tout petit enfant ?)

Lui, Jésus que ne peuvent atteindre ni la pauvreté, ni la souffrance, ni la mort, prend sur Lui de devenir pauvre, misérable même, avec la paille d’une mangeoire en guise de berceau, une étable d’animaux en guise de maison, et plus tard la vie obscure et besogneuse d’un charpentier de village jusqu’à l’âge de 30 ans, puis durant 3 ans la vie d’un missionnaire itinérant, s’achevant dans une Passion extrêmement douloureuse et la mort par Crucifixion…!

Oh ! Laissons-nous toucher ! Notre cœur est-il à ce point sec et dur que nous pressions pour rien cet amour dont nous sommes l’objet !

Mais que veut-il donc nous dire, nous crier en quelque sorte, depuis son pauvre berceau de Bethléem et jusqu’à sa tombe : cette vérité essentielle à savoir que Dieu est AMOUR et que la vocation de l’homme qui a été créé à l’Image de Dieu, c’est d’Aimer, que la valeur d’un être humain vient de l’humble amour qui est dans son cœur ; et que par conséquent le génie de son intelligence, la force de ses muscles ou de ses armes, le prestige de ses diplômes, l’étendue de sa fortune, la puissance de ses relations… et en fait tout ce que dans notre aveuglement nous admirons et envions, ne sont rien, si tout cela ne tourne pas à aimer… Et c’est pour nous le prouver qu’il vient à nous précisément, dépouillé de toutes ces choses, faible, petit, vulnérable.

Alors, frères et sœurs, approchons-nous… Regardons-le, interrogeons-le. « Jésus, qu’est ce qui te fait venir ainsi jusqu’à nous ? » C’est à travers l’Evangile qu’il nous répond dans des phrases comme celles-ci : « Je viens au nom de mon Père… Je viens non pour être servi mais pour servir et donner ma vie en rançon pour la multitude. Je viens chercher ce qui est perdu. Je viens appeler au repentir non les justes, mais les pécheurs. Je viens pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Ainsi, que vient-il faire ? Il vient nous sauver, nous arracher à nos péchés, nous rendre la capacité d’aimer que le péché nous a fait perdre, nous découvrir notre identité surnaturelle, notre sublime dignité d’enfants de Dieu. Vérité fondamentale que Saint Paul a résumée par ces mots : « Dieu nous a envoyé son Fils né d’une femme pour faire de nous ses fils. »

Saint Augustin l’exprime d’une autre manière : « Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent des fils de Dieu. »

Oh ! Frères très chers : l’homme est pour Dieu un fils ! Quelle merveille ! Dieu le regarde avec des yeux de Père, l’aime avec un cœur de Père, le secourt avec des bras de Père. Et lui, l’homme c’est-à-dire vous, moi, est-ce que nous le regardons avec des yeux de fils ? Est-ce que l’aimons avec un cœur de fils ? Est-ce que nous le servons avec des forces de fils ? Hélas ! Si peu, si mal ! Combien l’ignorent ou n’en veulent pas !

« Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Et pourtant ce lien qui attache Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, c’est à la fois le plus fort et le plus tendre qui soit.

Il n’y a pas de plus grand malheur pour l’homme que de le méconnaître, de le rompre ou de le rejeter.

Oh ! Chers frères et sœurs, si c’était nécessaire, en ce jour, décidons notre conversion, refaisons, rénovons le lieu, acceptons de renaître avec Jésus qui naît aujourd’hui. Puisque nous sommes fils de Dieu (à l’exemple de Jésus notre parfait modèle) prouvons-Lui notre amour en accomplissant sa volonté, en communiant le plus possible à sa vie divine par une prière ardente, fréquente et persévérante et une participation régulière à la Messe où Il vient à nous pour nous transfuser son Amour.

Ah ! Si nous pouvions enfin comprendre, frères et sœurs, que là est le Bonheur : on n’est vraiment heureux que de ce qu’on accorde à Dieu, ou est malheureux de ce qu’on lui refuse.

Or, dans tout ce qu’il nous faut accorder à Dieu, il y a aussi, ne l’oublions pas, l’Amour fraternel.

Parce que nous sommes tous des fils pour Dieu, nous sommes tous entre nous des frères. Et cela doit commander toutes nos relations avec le prochain : « Je vous donne un commandement nouveau, dit Jésus, c’est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.

Mais pouvons-nous dire que l’amour fraternel règne vraiment à tous les niveaux de notre vie familiale et sociale ? Trop d’orgueil et trop d’égoïsme empêchent le courant de passer… Alors, aujourd’hui, Jésus vient comme au premier Noël, avec la même puissance de grâce reverser la relation existante des hommes entre eux ; il vient la convertir, la renouveler par le dedans, afin qu’elle ne soit plus jamais un rapport de force où l’on s’épie comme des rivaux, où l’on s’affronte comme des adversaires, où l’on tente de l’emporter en écrasant l’autre…

Dans la nuit du 1er Noël les anges ont promis la Paix aux hommes que Dieu aime. Mais cette Paix ne s’établira pas comme cela toute seule… C’est à nous qu’il incombe de la faire régner. Si nous le voulons, avec un peu d’intelligence et d’amour et en implorant le secours divin, nous pouvons l’établir tout de suite autour de nous. Ne disons pas que certaines victoires sont impossibles : tant de situations absurdes cesseraient entre époux, entre parents et enfants, entre amis, entre voisins, si l’on acceptait de se PARDONNER, si on faisait le premier pas de la réconciliation…

Pour tout cela, chers frères et sœurs, je veux dire pour nos progrès dans l’amour de Dieu et l’amour fraternel, nous avons quelqu’un qui peut très efficacement nous aider : c’est la très Sainte Vierge Marie, la tendre Mère de l’Enfant de Dieu.

Aux bergers qui tendaient leur bras, Elle a permis de le tenir et de l’embrasser. Elle nous l’offre, comme à eux : quand nous allons nous approcher vers la fin de la Messe pour communier, à travers le prêtre Elle va nous tendre Jésus : « Tiens, le voici, Il est à toi. Je te le donne, Il ne te délaissera jamais. Toi, non plus ne le quitte pas. Fais tout ce qu’Il te dira. Avec Lui tu réussiras ta vie. »

Dès cette heure de la crèche, en effet, Marie est chargée d’élever le Fils de Dieu et Elle va le suivre tout au long de sa route d’homme, jusqu’au pied de la Croix.

Dès maintenant aussi, Elle est chargée de nos âmes et Elle nous accompagne durant notre pèlerinage ici-bas. Confions-nous à Elle et laissons-la nous former. Elle nous apprendra à devenir ce que Dieu veut que nous soyons : des Images Vivantes de son Fils. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et Paix sur la terre aux Bien-Aimés de Dieu. »

Amen.

Homélie de la Nativité en PDF

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