Le prénom Cyrille vient du grec kurios qui signifie Seigneur (Dieu). Fêté le 14 février, Cyrille est, avec son frère Méthode, un des patrons de l’Europe.
Prénoms apparentés : Cyr, Cyriaque, Cyril.
L’évangélisateur des Khazars et des Moraves
Cyrille (son nom de baptême est Constantin) naît à Thessalonique (aujourd’hui en Grèce) vers 826, dans une famille de sénateurs. Il étudie à Constantinople où il devient ensuite professeur et est surnommé « le philosophe ». Son frère Méthode et lui exercent de hautes responsabilités diplomatiques et administratives. En 861, l’empereur byzantin Michel II les envoie tous deux porter la parole de Dieu aux Khazars dont ils apprennent rapidement la langue. Deux ans plus tard, le patriarche Photios demande aux deux frères d’aller évangéliser les habitants de la Moravie en utilisant la langue de ce peuple.
L’invention de l’alphabet glagolitique
Pour transcrire les langues slaves, Cyrille et Méthode mettent alors au point l’alphabet glagolitique, qui donnera ensuite naissance à l’alphabet cyrillique, aujourd’hui utilisé notamment en Russie. Ils traduisent ensuite les Saintes Ecritures et les textes de la liturgie, mais se heurtent à l’hostilité des missionnaires allemands, qui n’ont jusque-là connu que l’échec, et qui sont ainsi mis à l’écart de l’évangélisation de l’Europe de l’Est. Cyrille et Méthode sont rappelés à Rome par le pape Adrien II qui désire éviter que le conflit s’aggrave et est soucieux de protéger les deux frères ; ces derniers emportent dans la Ville éternelle les reliques de saint Clément.
Les véritables pères de la littérature slave.
Cyrille se fait moine (c’est alors qu’il prend le nom sous lequel il est aujourd’hui connu) mais meurt peu après, à Rome, en 869. Méthode est nommé évêque de Moravie, mais est emprisonné et accusé d’hérésie. Libéré, il obtient du pape Jean VIII, qui le confirme à la tête de son évêché, l’autorisation de célébrer la messe dans la langue slave. Méthode meurt en 885. Cyrille et Méthode sont considérés comme les véritables pères de la littérature slave. Ils sont, depuis 1880, vénérés par l’Eglise tout entière.