Le 18 février, on honore saint Siméon. Cousin de Jésus et évêque de Jérusalem à la mort de saint Jacques le Mineur.
Le prénom Siméon a pour origine le prénom hébraïque Shim’on. Dérivé du verbe shama qui signifie « entendre », le prénom ancien Shim’on qui a donné Siméon peut être interprété au sens de « il a entendu ma souffrance ».
Siméon succéda en 62 à saint Jacques le Mineur, son frère, que les Juifs venaient de massacrer. Il fut élu par les apôtres et les disciples, qui se trouvaient réunis à Jérusalem pour donner un pasteur à l’Église de cette ville.
Lorsque les Romains vinrent fondre sur la Judée, Siméon se retira avec son troupeau à Pella, petite ville de l’autre côté du Jourdain : il ne revint à Jérusalem qu’après sa destruction, et il y opéra la conversion d’un grand nombre de Juifs qui s’étaient abrités dans les ruines de cette malheureuse cité.
La joie que lui causait le triomphe de l’Évangile fut troublée par la naissance de deux hérésies, celle des nazaréens et celle des ébionites. Il sut préserver de leurs atteintes funestes les fidèles confiés à ses soins, et ces deux hérésies ne firent presque aucun progrès en Judée tant que vécut le saint évêque.
Sa qualité de disciple du Sauveur, dont il était le cousin germain selon la chair, jointe à son grand âge, lui donnait une influence telle que les novateurs n’osèrent guère remuer de son vivant.
Saint Siméon, qui avait eu le bonheur d’échapper aux recherches ordonnées par Vespasien et Domitien pour découvrir les descendants de David, n’échappa point à celles qui furent prescrites par Trajan.
Il avait cent-vingt ans lorsqu’il fut dénoncé comme chrétien et comme issu du sang royal de David. Alticus, gouverneur de la province, lui fit subir pendant plusieurs jours les plus cruels tourments, et le condamna ensuite au supplice de la croix ; ce qui fut exécuté en l’an 107.
Source : Ordo liturgique