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8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 16:43

Lecture du livre de la Sagesse 18, 6-9

Parce qu’ils ont cru aux promesses de Dieu, les Hébreux n’ont pas été pris à l’improviste au cours de la nuit de la délivrance pascale.

La nuit de la délivrance pascale avait été connue d’avance par nos Pères ; assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, ils étaient dans la joie. Et ton peuple accueillit à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis. En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire. Dans le secret de leurs maisons, les fidèles descendants des justes offraient un sacrifice, et ils consacrèrent d’un commun accord cette loi divine : que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire ; et déjà ils entonnaient les chants de louange des Pères. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Dieu avait promis à Abraham de délivrer ses descendants, dont il annonçait la captivité en Égypte. Cette promesse fait à leur ancêtre tenait en haleine les Hébreux opprimés. Aussi, lors de son passage la nuit de Pâques, Dieu les trouva-t-il vigilants, mangeant l’agneau pascal dans leur maison, en tenue de voyage. Peut-être était-ce une aventure, mais tous étaient décidés à partager le meilleur et le pire.

Dieu nous veut disponibles, même quand les appels qu’il nous adresse par l’Évangile, par l’Église ou par nos frères les hommes, nous prennent au dépourvu.

Psaume 32

R/ : Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu.

  • Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la louange ! Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! R/
  • Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. R/
  • Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! R/

Lecture de la lettre aux Hébreux 11, 1-2. 8-19

Pour la lecture brève, on omet le texte qui est entre-crochets

À la suite d’Abraham, le père des croyants, tout un peuple a marché dans la foi : leurs traces nous conduisent au Dieu qui peut ressusciter les morts.

Frères, la foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens, c’est à cause de leur foi.

Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ; il vivait sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse, car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations, la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.

Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable. [C’est dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses, qu’ils sont tous morts ; mais ils l’avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. Or, parler ainsi, c’est montrer clairement qu’on est à la recherche d’une patrie. S’ils avaient songé à celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu la possibilité d’y revenir. En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure, celle des cieux. Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, puisqu’il leur a préparé une ville.

Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration]. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Vivre de foi, c’est souvent marcher dans le noir et ne pas renier alors ce qu’on a vu en pleine lumière. C’est ne pas estimer tout perdu, même quand ce que l’on a bâti s’écroule. C’est attendre de Dieu qu’il multiplie, au-delà de notre attente, les germes de justice et d’amour que nous avons semés. C’est ne pas désespérer, même quand la mort nous surprend sans que nous ayons vu se réaliser les promesses de Dieu. Abraham est le premier à avoir vécu intensément de foi ; il est le père des croyants.

Nous sommes les héritiers de ces hommes et de ces femmes qui ont marché dans la foi, confiants dans les promesses de Dieu. Quel héritage de foi allons-nous transmettre à notre tour ?

Alléluia. Alléluia. Veillez, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 32-48

Pour la lecture brève, on omet le texte qui est entre-crochets

[En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur]. Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». [Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage] ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Les premiers chrétiens attendaient un retour imminent du Christ ce qui n’allait pas sans favoriser la fièvre de certains, annonçant à tout bout de champ que l’heure en allait bientôt, et le désengagement de certains autres, estimant vain dès lors tout effort au service du monde. Et puis, les années passant, on se prit à penser : « Mon maître tarde à venir ». À la fièvre succéda l’assoupissement, au désengagement des réalités de ce monde le désir de s’y installer. C’est cette dernière génération de chrétiens qu’a connue Luc et c’est elle qu’il met en garde contre la tentation d’amasser en ce monde, de s’endormir sur l’acquis, de laisser ronronner la mission. Luc s’adresse à tous, mais la question de Pierre montre qu’il vise tout particulièrement les responsables des communautés chrétiennes : eux connaissent très bien la volonté de leur Maître et il leur demandera compte de ceux qu’il leur a confiés.

Jésus, tu ne me dis pas : « Là où est ton cœur, là aussi sera ton trésor », car je pourrais me faire illusion en croyant que mon cœur s’est attaché à toi. Tu es plus réaliste : « Là où est ton trésor, c’est là qu’est ton cœur ». Arrache-moi à mes faux trésors pour que tu sois le seul à porter ce nom pour moi !

Homélie

Le grand souci de Jésus rappelé dans l’Evangile de ce jour, est que ses disciples soient toujours prêts quand il reviendra au soir de leur vie. C’est pourquoi il les invite instamment à la vigilance. « Restez en tenue de service, gardez vos lampes allumées. Je viendrai quand vous ne m’attendrez pas… » Jésus ne veut pas que nous passions à côté de l’essentiel : il nous pose des interrogations de poids : Mais quel est donc le sens de notre vie ? Avons-nous conscience que nous sommes programmés pour une rencontre capitale ? Une rencontre qui sera surprenante, inattendue et peut-être même imminente ?

S’il est une question qu’on ne peut pas éluder, frères et sœurs, c’est bien celle du sens de notre vie. Qui peut vivre sans se demander à quoi sert son existence ? La plupart des hommes souhaiterait ne pas vivre « pour rien. » Or, nous vivons justement dans une époque où tous les repères se sont effondrés à l’heure même où des problèmes monumentaux surgissent de toutes parts : chômage, maîtrise d’énergies terrifiantes, guerre économique entre les nations. Il n’est pas étonnant alors que beaucoup se tournent vers les sectes, le paranormal et les spiritualités de remplacement, tandis que d’autres en recherche vont vivre quelques jours dans un monastère pour essayer de voir un peu plus clair dans le tourbillon d’une vie débordée et stressée.

Jésus nous dit aujourd’hui : « Et toi quelle est ta priorité ? Pour quoi, pour qui vis-tu en premier ? Qui a la première place dans ton cœur ? Quelle est la valeur de ta vie ? Quels sont tes choix ? »

Ils sont nombreux, certes ceux qui se sont donnés de grands idéaux, des « étoiles » pour y accrocher leur vie, comme la liberté, l’égalité, la fraternité… Mais dans un monde où les conditionnements ou les inégalités sociales et l’individualisme règnent souverainement, ces idéaux se sont bien vite usés. Parfois même, en leur nom on massacre par fanatisme, on voit apparaître également chez certains un nouvel humanisme avec des valeurs très chrétiennes dans leur source, comme la dignité de la personne humaine, le souci de la justice, le respect de l’environnement, une solidarité à tous les niveaux. Mais comment croire à l’avenir de la planète quand on connaît la folie meurtrière de certains responsables où la course aux intérêts individuels de chaque nation ? A l’échelon individuel, tous ceux qui souffrent de quelque manière, soit dans leur corps soit dans leur cœur, tous ceux qui se débattent dans des difficultés inextricables se demandent s’il y a encore de l’espoir dans cette existence qui les embarque sur son bateau tragique…

Tout au long de l’Evangile, le Christ nous assure pourtant que la vie terrestre a un sens, si on la considère pour ce qu’elle est en vérité : essentiellement un lieu de transit vers une terre nouvelle qu’il désigne sous le nom de Royaume des cieux. Un temps aussi où nous façonnons avec le secours de sa grâce notre visage d’éternité… Et dans le passage d’Evangile que l’Eglise propose aujourd’hui à notre médiation, il fait briller à nos yeux une espérance fabuleuse car il nous rappelle que nous sommes sur terre pour nous préparer à une rencontre exceptionnelle : nous marchons vers un rendez-vous, nous faisons chaque jour un pas de plus vers une présence merveilleuse qui nous attend et apprête à nous combler d’un Bonheur sans limites et sans fin…

Mais n’est-ce pas là, frères et sœurs, ce à quoi, plus ou moins, nous aspirons au fond de nous-mêmes, car l’homme est un être de désir et de désir jamais satisfait tant qu’il chemine ici-bas. Qui de nous n’aperçoit pas en lui une insupportable contradiction ? D’une part, il se découvre comme un être limité, fini, « borné » dans sa connaissance, son amour, ses possibilités, sa durée surtout, et d’autre part il se découvre habité par le désir de l’infini : par une soif de connaissances nouvelles par un amour qu’il voudrait toujours plus grand, par le désir d’un temps qui s’éternise : l’homme est un être fini avec des désirs infini… S’il n’y a pas un au-delà, une vie éternelle, l’homme n’est plus qu’un raté de la création. C’est donc faire preuve d’intelligence que de comprendre que nous serons ici-bas toujours en manque, en recherche, en quête jamais comblée : par conséquent ne nourrissons pas de faux espoirs et accueillons la finitude humaine. Mais c’est faire preuve de foi que de comprendre que cette soif de l’infini a un sens : un jour nous rencontrerons Celui qui est seul capable de nous combler. Celui qui nous traitera comme des princes, nous assoira à sa table et nous servira…Et il se présentera à nous moins comme le maître que comme l’ami et quel Ami ! « Notre cœur est insatisfait tant qu’il ne repose pas en Toi » disait saint Augustin, lui qui avait compris par expérience combien les plaisirs terrestres sont décevants… Grâce à cette vie de foi il est plus facile d’accepter les imperfections de notre vie terrestre et les souffrances inévitables.

Frères et sœurs, cette rencontre suprême avec le Christ Jésus que nous appelons la mort, mais qui est une nouvelle naissance « je ne meurs pas disait sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, j’entre dans la vie ». N’allons pas croire qu’elle est remise aux Calendes grecques. Lorsqu’on est jeune on s’imagine que la vie est très longue. Tous les anciens savent bien qu’elle est extrêmement courte… « La mort est plus près de nous que notre paupière » dit un proverbe arabe. C’est pourquoi le Seigneur nous invite instamment à la vigilance : « Veillez, car je viendrai à l’improviste, comme un voleur, non pas comme un méchant qui vient traîtreusement vous surprendre, mais à une heure inattendue de jour ou de nuit, pour avoir le plaisir de constater que vous m’attendez. C’est tellement bon d’être désiré ».

Prions très fort, par l’intercession de la Vierge Marie pour que nous soit accordée la grâce d’attendre, non pas dans la peur, mais dans un désir ardent cet ultime rendez-vous qui au soir de notre vie nous jettera dans les bras de notre Dieu pour un avenir éternel de Bonheur et de Gloire.

Amen.

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commentaires

C
Oh, je me rappelle de quelques conversations graves et remplies de douces folies de croire au "Royaume de Cieux !" nous parlions du sens de nos vies et de celle que Dieu nous promet : la Vie éternelle !<br /> <br /> Quand on y pense, c'est une douce folie mais je disais souvent à l'Abbé COUSTY que je préfère mille fois cette "douce folie" à la folie tout court d'une vie sans Dieu et sans Espérance ......Ce que le monde me propose m'est absolument indifférent et me rend morose mais ce que Jésus me donne par son Évangile: un regard originale et originel, me rend "fou de joie" ! Ma femme me traite de fou parce que j'y crois et bien, soit j'accepte avec joie et détermination cette insulte !<br /> Combien de fois l'on m'a traité de fou de déséquilibré et d'autres choses ...... parce que je crois au Paradis? Mais je leur répond : " A chacun sa folie, chacun son chemin, le mien s'appelle : "Jésus et Marie et tous les saints .........."
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C
IL Y A DE L'ESPOIR POUR L'INFINI DANS NOTRE FINITUDE.fermaton.over-blog.com
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