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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 20:10

Année B

Lecture du livre des Actes des Apôtres 9, 26-31

La rencontre du Christ ressuscité sur le chemin de Damas bouleverse la vie de Paul, mais elle commence aussi à faire bouger l’Église.

En ces jours-là, arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse. L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. - Parole du Seigneur.

Commentaire : L’arrivée de Paul va donner à l’Église un nouveau souffle missionnaire. Cependant sa conversion doit être authentifiée par les apôtres à Jérusalem. Ensuite il lui faudra rencontrer l’opposition mortelle de ses anciens coreligionnaires. Ainsi obligé de fuir il ira annoncer la Bonne Nouvelle en dehors de la Palestine. Dans son livre des Actes, Luc note consciencieusement cette progression de l’Église conduite par l’Esprit sous la poussée des évènements : d’abord Jérusalem, puis la Palestine, ensuite avec Pierre et Paul, les païens.

Des jeunes et des adultes ont été baptisés à Pâques. Qu’apportent-ils comme sang neuf dans nos communautés ? Savons-nous les épauler quand ils rencontrent l’indifférence ou l’opposition auprès des leurs ?

Psaume 21

R/ Tu seras ma louange, Seigneur, dans la grande assemblée !

  • Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses. Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « À vous, toujours, la vie et la joie ! » R/
  • La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui : « Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations ! » R/
  • Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; on annoncera le Seigneur aux générations à venir. On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre ! R/

Lecture de la première lettre de saint Jean 3, 18-24

Saint Jean nous rappelle que l’amour fraternel ne consiste pas en beaux discours, mais se traduit en actes.

Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit. - Parole du Seigneur.

Commentaire : Jean distingue ici deux cas : celui du chrétien que son « cœur » accuse, c’est-à-dire qui a mauvaise conscience, et celui que son « cœur » n’accuse pas. Au premier il rappelle que celui qui s’efforce d’aimer pour de vrai, d’un amour qui oblige à payer de sa personne, peut trouver la paix : Dieu reconnaît sa recherche sincère de la vérité et lui pardonnera parce que le jugement de Dieu est plus miséricordieux que celui de notre conscience. Au second il promet une intimité confiante avec Dieu, l’exaucement de sa prière, dans la mesure où sa bonne conscience n’est pas un leurre, c’est-à-dire si elle s’appuie sur une foi vivante en Jésus Christ se traduisant en un véritable amour de ses frères.

Comment pouvons-nous aider ceux qui ont mauvaise conscience, que leur cœur accuse, à croire en l’amour miséricordieux du Seigneur pour eux ? Comment aider ceux qui ont bonne conscience que leur cœur n’accuse pas, à croire à l’amour exigeant du Seigneur ?

Alléluia. Alléluia. Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur ; celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 1-8

Nous ne portons du fruit qu’unis à Jésus Christ, comme des sarments le sont à la vigne.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples ». - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : le peuple d’Israël est appelé symboliquement, tout au long de la Bible, la Vigne du Seigneur. Mais cette vigne n’a jamais produit que des fruits de médiocre qualité. En se disant la vraie vigne, Jésus prend le relais du peuple d’Israël et inaugure un peuple nouveau. L’appartenance à ce nouveau peuple n’est plus d’ordre ethnique, racial ou religieux, mais dépend de l’union étroite avec Jésus, la vraie vigne. Qui se détache du cep se dessèche ; qui demeure lié à Jésus porte du fruit. Mais demeurer lié à Jésus, c’est accepter de souffrir, d’être un sarment que le vigneron taille pour assurer la récolte future tout comme Jésus s’apprête à entrer dans sa passion, chemin obligé de sa résurrection et de sa glorification par le Père.

Quand ai-je fait l’expérience, souvent douloureuse, d’avoir été taillé par le vigneron pour porter davantage de fruit ? Qu’est-ce qui me maintient fermement attaché au cep : la prière, la charité, les sacrements, le partage fraternel… ?

Homélie

L’image si parlante de la vigne que Jésus emploie dans l’Evangile de ce jour attire notre attention sur ce qui est l’essentiel de notre foi chrétienne : notre vie de baptisés, cette vie d’enfants de Dieu qui par une communion intime avec le Christ fait de nous des êtres en cours de divinisation et nous achemine vers la Béatitude éternelle du ciel.

Un des mots clés de ce chapitre 15 du 4ème Evangile, c’est bien le mot « demeurer ». On l’y retrouve 11 fois. Saint Jean l’emploie au moins 70 fois dans son Evangile et cela dès le 1er chapitre : « ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de Lui ce jour-là ». (verset. 39) – Demeurer avec Jésus, comme lui-même demeure avec son Père dans l’unité de l’Esprit-Saint, n’est-ce pas là, frères et sœurs, le suprême secret révélé par Jésus ? C’est en cela que la religion chrétienne se distingue de toutes les autres.

Dieu veut établir avec chacun et chacune d’entre nous un lien de même nature que celui qui l’unit à son Fils Bien-aimé, à l’image de l’unique sève qui circule dans le tronc et dans les branches. Nous devinons à quelle profondeur de relations cela nous situe. Des mots comme ceux-là : « Je suis le Cep, vous êtes les sarments », ça ne s’invente pas, ça s’accueille dans l’émerveillement, dans la joie que Dieu donne ainsi à l’homme de pouvoir partager sa vie, de pouvoir communier dès cette terre par un exercice constant des vertus de Foi, d’Espérance et de Charité à la vie éternelle des 3 personnes divines : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Oui, cette proposition inouïe est faite à l’homme, libre à lui de l’accepter ou de la refuser : grandeur et responsabilité de celui ou de celle qui peut accueillir ou laisser à la porte le Dieu qui se fait « mendiant d’amour ». Et cela nous indique assez l’importance de notre effort personnel de rencontre avec Jésus, en particulier de ces temps prolongés de prière qu’il faut savoir s’imposer chaque jour, de ces moments exclusivement consacrés au Seigneur, où dans le recueillement, le silence, on s’exerce à croire, à espérer et à aimer... Mais avons-nous vraiment ce souci ? Cela devrait passer, pour nous, avant tout le reste, être la priorité absolue. « Dieu premier servi » disait sainte Jeanne d’Arc.

On entend souvent dire : « Je n’ai pas le temps » ; c’est une mauvaise excuse, car on trouve toujours le temps de faire ce qu’on considère comme essentiel... quitte à sacrifier autre chose... Nous ne sommes pas assez convaincus que la prière c’est quelque chose de VITAL. Celui qui ne prie pas devient très vite comme un sarment sec dans lequel la vie divine ne coule plus : il ne peut pas être uni à Dieu. Celui qui au contraire demeure en Jésus par une prière constante et Jésus en lui, qui vit dans une intime communion avec Jésus, celui-là peut porter beaucoup de fruits, c’est-à-dire réussir pleinement sa vie selon Dieu, parvenir à ce plein épanouissement de la vie surnaturelle qu’est la sainteté, en vivant à fond l’unique commandement de l’Amour... Jésus insiste très fort sur ce point puisque dans le seul chapitre 15, il emploie 7 fois l’expression « porter du fruit... »

Mais ici, frères et sœurs, intervient une exigence que les vignerons connaissent bien et pratiquent avec amour : il s’agit de la taille, de l’émondage...

La taille, ça fait très mal et ça saigne, mais c’est très efficace. Le vigneron sait très bien que s’il laisse pousser les excroissances qu’on appelle « les gourmands » il ne pourra pas faire de récolte... Demandons-nous souvent si les gourmands de notre égoïsme, de notre attachement à tout ce qui n’est pas Dieu n’empêchent pas en notre âme la montée de la sève divine ?

Saurons-nous accueillir, alors, l’indispensable émondage : cette taille de Dieu qui élimine tout ce qui est inutile en nos vies et nous purifie en vue d’un plus grand amour. N’oublions jamais que c’est l’une des significations de la souffrance permise par Dieu (dans nos vies). Comment pourrait-on d’ailleurs demeurer dans le Christ sans le suivre dans son sacrifice. Le fruit magnifique de la Résurrection suppose le passage par la croix. La croix de Jésus fut, nous le savons, son dépouillement suprême, elle doit être pour nous aussi la suprême purification. Et s’il nous semble parfois que le Père taille rudement dans notre chair ou dans notre cœur, ne cédons pas à la tentation de la révolte ou de l’abattement : nourrissons-nous encore davantage de la sève du Christ, c’est-à-dire de sa grâce qu’il répand à profusion par le moyen de la prière et par le canal des sacrements en particulier l’Eucharistie et puis coûte que coûte gardons courage en nous rappelant souvent la promesse des fruits...

- Le verbe « demeurer » évoque enfin dans l’Evangile de Jean une vérité bien réconfortante pour les êtres éphémères que nous sommes. En nous invitant à demeurer en lui, Jésus lance en fait un défi au temps. Le temps fait de nous des passagers, que nous le regrettions ou non c’est ainsi : nous ne durons pas... comme dit le Psaume « nos années s’évanouissent dans un souffle, elles s’enfuient et nous nous envolons ». Mais les passants que nous sommes en demeurant en Jésus prennent dès ici-bas un gage sur l’Eternité. Prennent en gage l’Eternité elle-même. Déjà, nous sommes en Dieu par la vie de la grâce : nous sommes en dehors du temps tout en y demeurant.

Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus nous a fait cette stupéfiante promesse : « dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures. Je m’en vais pour vous préparer une place ».

Vivons donc de plus en plus dans l’Espérance que nous sommes en route vers une demeure qui est celle de Dieu, mais qui par un merveilleux dessein de ce Dieu de tendresse et d’amour, peut être déjà la nôtre, dès aujourd’hui si nous le voulons.

Amen.

Prière universelle

 

R/ : Exauce nos prières, Jésus ressuscité.

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en, nous a promis Jésus, demandez ce que vous voudrez et vous l’obtiendrez »…Sûrs de sa parole, prions-le avec foi.

  • Nous te prions pour l'Église qui a pour mission d'annoncer la Bonne Nouvelle. Que les paroles et les actes de ceux qui la représentent révèlent ta tendresse. R/
  • Nous te prions pour tous les gouvernants et tous ceux qui ont des décisions importantes à prendre. Que l’Esprit Saint guide leurs décisions afin qu’elles soient respectueuses de notre sœur la Terre, de la Vie humaine et de la dignité de chacun. R/
  • Nous te prions pour tous les demandeurs d'asile qui attendent avec angoisse la réponse à leur requête. Que ton Esprit inspire des décisions justes et humaines à ceux qui doivent statuer sur leur sort. R/
  • Nous te prions pour notre communauté : Donne à tous de vivre en vrais disciples et de porter du fruit dans nos milieux de vie, En vivant dans le concret son commandement de l’amour. R/

Seigneur, écoute avec bonté la prière de ton peuple rassemblé ; accorde à tous ce qu'ils te demandent et, à chacun ce qu'il faut. Que l'Esprit du Ressuscité irrigue leur vie et les comble de joie et de paix, Toi le Vivant, pour les siècles des siècles. Amen.

 

Source : https://coteauxdeloire.diocese49.org/

Lectures du 5ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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