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28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 22:01

 

Année A

Lecture du livre de la Genèse 12, 1-4a

L’aventure de la foi d’Abraham rejaillit en bénédiction pour toutes les familles de la terre.

En ces jours-là, le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre ».

Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. – Parole du Seigneur.

Commentaire : À l’appel de Dieu, Abraham rompt avec ses liens familiaux, avec sa culture, sa religion, son terroir, pour partir à l’aventure, confiant dans la promesse du Seigneur.

Partir, quitter jusqu’à s’oublier soi-même, nous l’avons vécu. La promesse de Dieu nous a-t-elle soutenus dans ces moments ?

Psaume 32

R/ : Que ton amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi !

  • Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu’il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour. R/ 
  • Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. R/ 
  • Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! R/ 

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1, 8b-10

L’Évangile fait resplendir la vie et l’immortalité, mais pas sans que le témoin du Christ ne prenne sa part de souffrance pour annoncer la Bonne Nouvelle.

Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile. Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Par les lettres que lui adresse Paul, nous savons que Timothée est de santé fragile, généreux et apostolique, mais avec un fond de timidité due entre autre à sa jeunesse. Animateur de la communauté chrétienne d’Éphèse, il est affronté à de difficiles problèmes : il doit combattre des prédicateurs d’origine juive qui veulent mêler à la foi des considérations cabalistiques tirées de la loi ou des traditions juives. Paul engage Timothée à tenir bon dans l’annonce fidèle de l’Évangile, malgré les souffrances et les contestations, fort de la grâce de Dieu devenue tangible en Jésus Christ mort et ressuscité.

« Prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Évangile », écrit l’apôtre, mais il s’empresse d’ajouter : « En faisant resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile ». La Pâque de Jésus devient aussi la nôtre quand nous sommes les témoins de sa Bonne Nouvelle.

Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur. De la nuée lumineuse, la voix du Père a retenti : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17, 1-9

Anticipant le jour de la Résurrection, la transfiguration de Jésus est la signature du Père à l’œuvre d’amour de son Fils bien-aimé.

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie ».

Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.

En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Nous sommes au sixième jour de la fête des Tabernacles, grande manifestation populaire durant laquelle l’attente du Messie était portée à son comble. On construisait à cette occasion autour du Temple de Jérusalem des huttes de branchages où l’on venait loger. Mais Jésus a fui la foule pour aller vivre cette fête à sa manière, dans un endroit solitaire. Il est pourtant bien le Messie attendu, comme l’atteste la présence à ses côtés de Moïse et d’Elie. Il est bien l’Envoyé de Dieu puisque la gloire de Dieu l’enveloppe et que le Père le reconnaît pour son Fils chéri. Il s’agit bien de l’espérance messianique puisque Pierre parle de construite trois huttes. Mais auparavant le Messie doit beaucoup souffrir et être mis à mort. Alors seulement, à sa Résurrection d’entre les morts, apparaîtra la puissance de son amour sauveur.

Savons-nous goûter le bonheur d’être avec Jésus dans une prière silencieuse ? Acceptons-nous d’en être arrachés pour servir nos frères ?

Homélie

Jésus s’est donc rendu au sommet d’une montagne avec 3 de ses apôtres : Pierre, Jacques et Jean. Soudain, au cours de sa prière, son visage change d’aspect et flamboie comme un éclair. Lui dont la divinité n’était signalée par aucune auréole est soudain illuminé d’une lumière mystérieuse ; lui qui portait l’humble costume des paysans galiléens apparaît maintenant revêtu de vêtements d’une blancheur éclatante ; lui qui avait tant d’ennemis parmi les chefs du peuple et dont l’action était contrecarrée âprement reçoit maintenant l’hommage de Moïse et d’Elie, les grands héros de l’histoire d’Israël, tandis qu’une voix du ciel, la voix de Dieu le Père proclame solennellement : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ».

Nous comprenons la surprise joyeuse des apôtres et leur enthousiasme à la vue de ce Jésus qui dans l’existence journalière était si simple, si familier, si pareil aux autres hommes et qui brusquement leur laisse entrevoir l’éblouissante splendeur de sa divinité. Certes auparavant, Certes, auparavant, ils devinaient bien que leur Maître était plus qu’un homme. Pierre avait même fait au nom des Douze cette magnifique profession de Foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant… » Mais de cette vérité, dans le cours de la vie ordinaire ils n’étaient que trop portés à l’oublier.

Or, maintenant qu’ils voient se révéler, dans un éclair de gloire, le Christ qui est « le Fils bien-aimé du Père », le Sauveur annoncé par les prophètes (représentés ici par Moïse et Elie) ils prennent conscience tout à coup de l’extraordinaire faveur qui leur est faite et ils voudraient éterniser cette minute exceptionnelle : « Seigneur il fait si bon ici, restons-y ».

Rêve chimérique que Jésus va dissiper, car l’homme ici-bas ne doit pas vivre habituellement sur le Thabor et dans les ravissements de l’extase… La plaine le réclame pour le combat et le travail. Mais dorénavant toute leur existence (qui restera dans le détail des heures, monotone et pénible) apparaîtra merveilleusement transfigurée par cette minute de lumière inoubliable.

Chers frères et sœurs, nous qui n’avons pas eu comme les Apôtres la ferveur de voir le Christ Glorifié, nous avons cependant une lumière capable de transfigurer, toute notre vie : c’est la lumière intérieure, la lumière surnaturelle de la Foi… Il est clair que si nous projetons sur notre vie un regard simplement humain, elle nous apparaît plutôt maussade, presque toujours en grisaille et même à certaines heures absurde et cruelle. Nous sommes aux prises, en effet, avec tant et tant de difficultés. Trop souvent nous avons l’impression d’être emportés par la vague déferlante des évènements qui nous dépassent. Notre travail quotidien peut nous paraître fastidieux et, à la longue, exaspérant. Et ceux qui nous entourent, y compris ceux que nous aimons peuvent alourdir encore notre épreuve. Dieu lui-même peut nous sembler lointain, absent des prières par lesquelles nous cherchons à le rejoindre, étrangement neutre et indifférent au drame de notre existence. Mais si nous projetons sur cette vie humaine les clartés de la Foi, alors tout est changé, tout peut se transfigurer, comme un paysage morose qui s’anime, se colore et se met à sourire à la lumière du soleil.

Car la Foi, voyez-vous, nous donne une autre vision du monde et de l’aventure humaine : elle nous permet de faire cette découverte enthousiasmante à savoir que Dieu, s’il reste invisible n’est pas lointain, mais tout proche, présent partout et surtout en nous-mêmes par le mystère de la Grâce sanctifiante, et qu’il nous enveloppe constamment de sa Tendresse. Nous découvrons que Dieu, apparemment silencieux et détaché nous aime, chacune et chacun, d’un amour éperdu et s’occupe par sa Providence du détail de nos vies… Jésus réellement présent nuit et jour dans le Tabernacle de nos églises. Jésus qui par la Communion Eucharistique dépose en nous le germe de notre future glorification, nous plonge davantage dans l’intimité divine et resserre nos liens d’amour avec tous nos frères.

Et dans cette lumière qui vient d’En-Haut nous découvrons également que nos démarches quotidiennes, si insignifiantes à première vue, que notre travail le plus banal, qu’en un mot tout ce qui occupe nos journées, tout cela peut être divinisé, tout cela peut avoir un retentissement éternel si toutefois, bien sûr, nous nous efforçons de la vivre en union avec le Christ, si toutefois nous nous efforçons de l’accomplir comme le Christ lui-même l’accomplirait s’il était à notre place.

Enfin grâce à cette lumière surnaturelle de la Foi nous découvrons que nos souffrances, qu’elles soient physiques, morales ou spirituelles, (ces souffrances qui nous révoltent aussi longtemps qu’elles nous semblent absurdes) que nos souffrances ont un sens : qu’elles peuvent devenir utilisables et porter beaucoup de fruits si nous savons les unir aux souffrances du Sauveur : Mystère de Compassion, de Co rédemption dont la Vierge Marie est le plus bel exemple. Malheureusement ces vérités si réconfortantes, nous les oublions trop facilement et cela parce que nous ne savons pas (ou ne cherchons) pas assez à nous élever jusqu’au niveau d’une foi vraiment surnaturelle. Notre comportement, nos réactions ressemblent trop souvent au comportement et aux réactions de ceux qui ne partagent pas cette Foi. Trop souvent c’est l’humain qui prédomine en nous. Et il faut bien reconnaître que la démarche du croyant n’est pas facile, car les réalités invisibles ne sont ni tangibles, ni mesurables, elles n’atteignent pas nos sens. Nous ne pouvons pas voir de nos yeux, ni toucher de nos mains le monde surnaturel dans lequel, pourtant, nous sommes plongés, comme dans l’air que nous respirons. Et il faut ajouter que les instants où Dieu par une lumière spéciale devient « sensible au cœur », ne sont jamais dans notre vie que des minutes brèves. La joie comblante de la Transfiguration fut, pour les Apôtres, de courte durée. Et s’imaginer que les Saints vivaient toujours en extase avec le ciel ouvert devant les yeux est une grosse erreur.

Pour les Saints, comme pour nous la vie terrestre a été une épreuve et un combat spirituel dans l’obscurité. Il reste que pour nous, comme pour eux, la Foi doit être ce phare dans la nuit, ce rayon de lumière qui permet d’avancer sans s’égarer sur le chemin montant, étroit et escarpé, qui mène à Dieu. Et puisque la Foi dépend de la Grâce et de notre bonne volonté, puisque la Grâce nous est toujours offerte, il dépend finalement de nous que notre Foi chrétienne devienne plus forte, plus surnaturelle, plus rayonnante. Faisons donc des efforts dans ce sens. Il serait vraiment dommage de rester dans les ténèbres alors que nous pouvons marcher sous le grand soleil de Dieu. Et puisque nous connaissons bien notre faiblesse, redisons souvent cette profonde prière qui fut inspirée à un paysan du temps de Jésus : « Seigneur, je crois, mais viens en aide à mon incrédulité ». Oui, Seigneur, c’est bien vrai, trop souvent nous sommes des croyants incroyants ou peu croyants…

Accorde-nous, par Marie ta Très Sainte Mère qui est le Modèle incomparable de la Foi, de dépasser le stade d’une foi imparfaite, réveille notre Foi, trop souvent somnolente pour que notre existence monotone et éprouvée soit toute entière illuminée par Ta Présence, par Ta Vie en nous, en attendant le jour éternel où nous te serons semblables parce que nous te verrons tel que tu es dans les splendeurs de la Bienheureuse Trinité.

Amen.

Prière universelle

Puisque la terre est remplie de l’amour de Dieu, comme nous le rappelle le psaume de ce jour, présentons au Seigneur, dans l’espérance, notre monde en quête de vie.

R/ : Seigneur, fais resplendir ta vie.

  • Prions pour ceux et celles qui, en Église, cherchent à prendre résolument le tournant missionnaire ; que le Seigneur leur donne la claire vision de son projet d’amour pour le monde. R/
  • Prions pour nos dirigeants et dirigeantes ; que le Seigneur les inspire de poursuivre leur engagement pour assurer le bien-être de celles et ceux qui leur sont confiés. R/
  • Prions pour les peuples aux prises avec la guerre ; que le Seigneur ramène la paix dans les cœurs et les esprits. R/
  • Prions pour notre communauté chrétienne ; qu’elle soit habitée par l’amour de Dieu et qu’elle témoigne en tout temps de la vie du Christ ressuscité. R/

Regarde avec bienveillance, Seigneur, les demandes de ton peuple en prière et donne-lui la joie d’être exaucé, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Source de la P.U. : http://www.vieliturgique.ca/

Lectures du 2ème dimanche en DOCX et PDF

Homélie de l'abbé Pierre Cousty en PDF

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