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23 octobre 2022 7 23 /10 /octobre /2022 07:43

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage 35, 15b-17. 20-22a

La prière du pauvre est toujours entendue de Dieu. Comment prions-nous, comme des riches ou comme des pauvres ?

Le Seigneur est un juge qui se montre impartial envers les personnes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé. Il ne méprise pas la supplication de l’orphelin, ni la plainte répétée de la veuve. Celui dont le service est agréable à Dieu sera bien accueilli, sa supplication parviendra jusqu’au ciel. La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui, ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justice. – Parole du Seigneur.

Commentaire : On avait –et on a encore – tellement l’habitude de voir les grands de la terre favoriser les riches et les gens en place, que l’attention portée par Dieu à la prière du pauvre et de l’opprimé suffisait à révéler quels étaient ses préférés. L’enfant malade ou handicapé requiert plus de soins et d’amour de ses parents que ses frères ou sœurs mieux pourvus. Dieu, de même, nous dit quelle pente suit son amour.

Et nous, à qui notre amour va-t-il en prédilection ?

Psaume 33

R/ : Un pauvre crie ; le Seigneur entend.

  • Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m'entendent et soient en fête ! R/
  • Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris. Le Seigneur entend ceux qui l'appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. R/
  • Il est proche du cœur brisé, il sauve l'esprit abattu. Le Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge. R/

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4, 6-8. 16-18

Au bout de sa course, l’apôtre Paul considère le long chemin qu’il a parcouru pour le Christ et dit sa certitude de le trouver au terme de la route.

Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu : tous m’ont abandonné. Que cela ne soit pas retenu contre eux. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Il est triste de vieillir, dit-on souvent. À lire Paul, il ne semble pas que l’apôtre en juge ainsi. Considérant le long combat qui fut son existence, il constate avec joie qu’il s’est bien battu pour faire connaître l’Évangile et qu’il est resté fidèle jusqu’au bout. Et, bien qu’il ait éprouvé la solitude et l’abandon de ses amis, lors de sa comparution devant le tribunal, il sait le Christ vivant auprès de lui, ce Jésus qu’il a tant servi et aimé, et dont il attend de voir le visage en son royaume.

Aidons-nous les personnes âgées de nos familles, de notre voisinage, de notre communauté à bien vieillir ? Cela demande de les entourer d’affection, de les aider à ne pas se replier sur elles, et aussi lorsqu’elles le peuvent à se prendre en charge mutuellement.

Alléluia, Alléluia. Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui: il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14

Deux hommes priaient ; l’un pour demander à Dieu de reconnaître ses mérites, l’autre pour obtenir son pardon. Mais Dieu ne sait que pardonner.

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé ». - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Le pharisien est un homme pieux et honnête ; Jésus ne le conteste pas. Il est, en matière de religion, pour la stricte observance, pratiquant même beaucoup plus que ne lui en demande la Loi. Le publicain appartient, lui, à la catégorie des pécheurs publics ; ni lui, ni Jésus, ne le contestent. Pourtant, il fut préféré par Dieu au premier. Pourquoi ? Jésus ne fait pas le procès d’une classe sociale contre une autre, pas plus qu’il ne prend le parti du voleur contre l’honnête homme. Il présente deux états d’âme : celui de l’homme plein de lui-même et de ses mérites, qui estime que Dieu est en dette envers lui et se doit de le féliciter ; celui de l’homme qui connaît sa misère, sait qu’il ne peut acheter son pardon et s’en remet, pour être sauvé, à l’amour gratuit et miséricordieux de Dieu. Devant Dieu, nous en sommes tous au même point : pécheurs, incapables de nous sauver seuls, nous avons besoin de nous en remettre à l’amour du Christ.

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole, et je serai guéri ». Croyons-nous vraiment n’en être pas dignes ? Alors seulement nous croyons qu’une parole du Christ change réellement notre cœur.

Homélie

Pour bien vous montrer l’attitude fondamentale qui doit être la nôtre devant Dieu, en tout temps et en toute circonstance, mais surtout quand nous prions Jésus a imaginé ce tableau vivant où l’on voit deux hommes particulièrement représentatif de leur milieu : un pharisien et un publicain qui se dirigent vers le Temple pour prier.

Les pharisiens, vous le savez, constituaient au temps de Jésus l’élite intellectuelle et religieuse du peuple juif. Ils étaient de fidèles observateurs de la Loi de Dieu. Ils pratiquaient le jeûne et versaient aux prêtres le dixième de leurs revenus. Ils avaient le souci d’être en règle avec Dieu et aussi, sans doute, avec le prochain. Aux yeux de tous, ils étaient des « bien pensants » et « des bons pratiquants ».

Les publicains, au contraire, en prenaient vraiment à leur aise avec les prescriptions de la loi. Agents du fisc, ils rançonnaient le peuple et travaillaient pour les Romains qui occupaient le pays. C’étaient des pécheurs publics.

Regardons-les bien ces deux hommes qui viennent d’entrer dans le Temple : le pharisien qui s’est mis bien en vue, la tête haute et le publicain qui dans son coir baisse la tête et soyons très attentifs aux sentiments qu’ils expriment...

Que dit-il donc le pharisien dans sa prière ? Il ne parle que de lui-même avec suffisance et il se vante devant Dieu de toutes ses pratiques et observances. Il dit sans cesse « je ». Je ne suis pas comme les autres hommes. Je jeûne, je verse la dîme... Ce n’est pas Dieu qu’il contemple, c’est lui, c’est sa propre excellence. Et voici que non content de se vanter, cet orgueilleux méprise aussi les autres : même devant Dieu, même dans sa prière. Il calomnie et accuse les autres d’être voleurs, injustes, adultères !

Le pharisien est celui qui met en lui-même toute sa confiance : il a fait tout ce qu’il fallait, il a évité le péché, il est plein de mérites, il a droit à la récompense et, en toute bonne conscience, il prend Dieu à témoin de ses efforts et de sa vertu mais, en réalité, il se ferme à Dieu dont il a peur et dont les exigences l’obligeraient à se convertir.

C’est cette attitude hypocrite que Jésus a en horreur et qu’il n’a cessé de dénoncer avec la plus grande fermeté tout au long de l'Évangile.

Cette attitude, sous des apparences de pratique religieuse est en réalité une fuite de Dieu, une fermeture, une suffisance. Cette attitude défigure Dieu en fait, car Dieu seul est le créateur et lui seul nous recrée par son amour, nous rendant ainsi capables de le servir. Un tel comportement de la part du pharisien fait mentir la parole de Jésus « sans moi vous ne pouvez rien faire ».

Que peut-on attendre de Dieu quand on est ainsi plein de soi-même et fermé aux autres ?

« Sans moi vous ne pouvez rien faire ». Il en a bien conscience ce publicain qui se tient à distance ; il ne sait que trop qu’il est un collaborateur qui trafique avec l’occupant romain et s’enrichit sur le dos de ses concitoyens. Il le sait, il le reconnaît devant Dieu et voilà pourquoi sa prière est vraie. Devant Dieu, il ne porte pas de masque, il ne dissimule pas la vérité, il se présente comme il est. C’est du fond de sa misère qu’il crie « Mon Dieu prends pitié du pécheur que je suis ». Et précisément c’est ce dégoût de lui-même, cette blessure secrète, cette ouverture à Dieu qui le sauve. En fait, il n’a rien à offrir à Dieu que sa misère et sa détresse. Telle est l’attitude vraie de l’homme devant Dieu : celle qui permet à Dieu d’agir en lui, de le guérir, de le combler, de le rendre juste et saint. Parce qu’il s’est abaissé Dieu le relève, parce qu’il s’est reconnu pécheur, Dieu lui pardonne : la prière du pauvre, la prière de celui qui a le cœur brisé, cette prière traverse les nuées, elle touche le cœur de Dieu.

Nous l’aurons compris, frères et sœurs : Jésus, en brossant ce tableau veut nous mettre en garde contre le danger du pharisaïsme qui nous guette tous.

Ne nous arrive-t-il pas, en effet, une fois ou l’autre, de nous vanter, d’attribuer à nos mérites d’avoir telle vertu ou de ne pas avoir tel défaut. Il nous arrive même de ne pas voir nos défauts et nos péchés, de nous croire meilleurs que les autres et peut-être de les juger et de les condamner ?

Si nous faisions plus souvent et plus attentivement notre examen de conscience, le nôtre (et pas celui des autres) nous constaterions en toute vérité, en toute honnêteté, que nous sommes loin d’être parfaits et nous aurions alors vis-à-vis de Dieu l’attitude du publicain qui se reconnaît pécheur. Etant humbles vis-à-vis de Dieu nous serions plus facilement humbles vis-à-vis des autres.

Celui qui cultive cette vertu reconnaît certes, qu’il a des qualités, (car l’humilité c’est la vérité) mais il n’a pas prétention de s’en attribuer le mérite : il pense et il dit comme saint Paul « c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ».

Etant vide de lui-même il peut tout recevoir de Dieu et se mettre entièrement à sa disposition, il se laisse guider, il laisse Dieu agir en lui et à travers lui.

Jésus conclut la parabole du pharisien et du publicain par ces paroles : « Celui qui s’abaisse sera élevé ». La seule élévation que nous puissions ambitionner c’est la sainteté et nous n’y parviendrons que dans la mesure où nous progresserons dans l’humilité.

« On n’avance jamais beaucoup, nous dit sainte Thérèse d’Avila, si on ne se décide pas à être humble. Manquer de cette vertu c’est tout perdre ».

Saint Augustin, lui, emploie une comparaison très suggestive : « Nous voulons construire un édifice très élevé, alors pensons aux fondements de l’humilité. Quand on creuse les fondations on descend. Avant de s’élever on doit s’abaisser ».

Retenons bien tous ces enseignements, chers frères et sœurs, et en faisant passer notre prière par Marie, modèle incomparable d’humilité, supplions le Seigneur de nous soutenir et de nous fortifier par sa grâce, car sans lui, on ne le redira jamais assez, « sans lui, nous ne pouvons rien faire ».

Amen.

Prière universelle

Que notre prière, comme celle du pauvre, traverse les nuées et touche le cœur de Dieu...

  • Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l'opprimé : pour ceux qui n'ont pas le nécessaire, prions le Seigneur.
  • Il ne méprise pas la supplication de l'orphelin, ni la plainte de la veuve : pour les familles disloquées, prions le Seigneur.
  • Il se tient près du cœur qui souffre et il sauve l'esprit désemparé : pour ceux qui pleurent et désespèrent, prions le Seigneur.
  • Il nous remplit de force pour annoncer l'Évangile : pour ceux qui transmettent la Bonne Nouvelle, prions le Seigneur.

Prions : Seigneur, toi qui exauces toute prière humble et filiale, nous te prions : augmente notre foi, exauce nos demandes pour tous les hommes que tu veux sauver. Par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Source : https://diocese.ddec.nc

Lectures et Homélie du 30ème dimanche du T.O. en DOCX  et PDF

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commentaires

C
« Nous voulons construire un édifice très élevé, alors pensons aux fondements de l’humilité. Quand on creuse les fondations on descend. Avant de s’élever on doit s’abaisser ».<br /> <br /> Je me souviens de quelques discussions avec notre cher Abbé COUSTY, il connaissait bien la Sagesse de l'Évangile qui est contraire à la sagesse mondaine qui veut s'élever et élever ses partisans. La Sagesse de Dieu, Elle, garde ses amis dans l'humilité. Je disais souvent "père, je n'ai pas encore réussi ma vie sur le plan social et donc je reçois beaucoup de critiques ........ " et lui me rassurant, me disait : " ta réussite sera en fonction des valeurs du royaume des Cieux et non de celle des hommes........si les hommes t'aiment, c'est mauvais signe .......mais si tu plais à Dieu tu sera heureux ! "<br /> <br /> En lisant ses homélies je me rend compte combien de chance j'avais de converser et de dialoguer avec lui ! <br /> <br /> Merci Seigneur pour tout ces bienfaits acquis auprès de l'Abbé COUSTY !
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