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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 18:35

Lecture du livre d'Isaïe 2, 1-5

L'espérance de paix qui habite tous les peuples les conduira un jour à la rencontre du Dieu de la paix.

Parole d’Isaïe – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem. Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la Maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers ». Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur.

Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.

Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Tous les peuples de la terre aspirent à vivre en paix. Pourtant les foyers de guerre renaissent les uns après les autres à la surface du globe et le trafic des armes apporte un plus grand profit que celui des machines agricoles. Un appétit de violence, en même temps qu’une soif de paix, habitent le cœur de l’homme et se disputent le gouvernement du monde. Quel arbitre saurait réconcilier notre humanité déchirée ? Dieu seul ! C’est là bien plus qu’une promesse puisqu’en Jésus Christ Dieu a déjà donné sa lumière aux nations de la terre et enseigné sa parole d’amour qui peut réconcilier les hommes entre eux et avec eux-mêmes.

Sommes-nous des artisans de paix et de réconciliation. Jésus nous assure qu’alors le Dieu de paix nous reconnaît pour ses fils et ses filles.

Psaume 121

R/ : Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.

  • Quelle joie quand on m'a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! R/
  • Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu'un ! C'est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur. R/
  • C'est là qu'Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C'est là le siège du droit, le siège de la maison de David. R/
  • Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t'aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! » R/
  • À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : « Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien. R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,11-14a

Sortez de votre léthargie, sortez de votre sommeil, nous écrit l’apôtre Paul, car le jour de Dieu approche.

Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.

La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Lire les signes des temps, épouser le mouvement de l’histoire sont parmi les tâches importantes de l’Église à notre époque. Nos contemporains veulent édifier un monde autre, une société meilleure, un nouveau type d’hommes ; ils veulent faire droit aux aspirations légitimes des peuples, des races et des hommes de tous horizons. Puisque nous croyons que le Christ a mis sa trace en plein cœur de l’humanité et que l’histoire avance à sa clarté, savons-nous discerner l’éclosion du Royaume dans notre monde, savons-nous reconnaître que le salut est maintenant plus proche de nous ? Vivons-nous, agissons-nous, tendus vers ce jour qui pointe à l’horizon ?

« Revêtez le Seigneur Jésus Christ ! » Quel vêtement du cœur m’invites-tu à endosser aujourd’hui, Seigneur, pour mener le combat de la lumière ?

Alléluia. Alléluia. Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24,37-44

Au sein de nos vies bien organisées, sommes-nous prêts à nous laisser surprendre par le Seigneur ?

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.

En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.

Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.

Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : L’annonce de la bonne nouvelle du règne de Dieu qui vient, qui est déjà là à l’œuvre avec Jésus, paraît n’avoir rien changé dans le monde : hommes et femmes continuent de manger et de boire, d’épouser, de travailler et de s’activer aux soins de ménage. Pourtant le sens de la vie et l’avenir du monde sont fondamentalement remis en cause. Mais tant d’hommes ne se doutent de rien !

Notre existence est très programmée : que d’activités souvent ne nous laissent pas le temps de prendre du recul pour réfléchir sur le sens de notre vie ! L’Avent s’offre à être ce temps de recul, de la réflexion et de la prière.

Homélie

Chaque année durant les quatre semaines qui précèdent Noël, l’Eglise nous fait célébrer le mystère de l’Avent. Ce mot qui signifie venue évoque tout d’abord une merveilleuse réalité du passé : la naissance à Bethléem du Fils Unique de Dieu qui a pris chair dans le sein de la Vierge Marie. « Quand les temps furent accomplis, nous dit saint Paul, Dieu envoya son Fils, né d’une femme ». Cet évènement de l’Incarnation - le plus considérable de toute l’histoire humaine - Dieu l’avait longuement et patiemment préparé dans le peuple Juif, suscitant en lui par ses prophètes l’espérance du salut, faisant de lui « comme un berceau dans lequel il viendrait au jour de Noël déposer son Fils unique, le Sauveur Jésus ». (Cardinal Journet) Cette longue attente qui atteignit sa plus haute tension dans le cœur de Marie, « la fille de Sion » est offerte à notre contemplation, tout au long de ce temps de grâce qu’est l’Avent, pour stimuler notre espérance en cette sublime réalité à venir qui est le retour glorieux du Christ-Roi et pour creuser notre désir de sa venue actuelle dans nos vies.

Car le Seigneur reviendra, comme il l’a promis, au « dernier jour », dans une apothéose de gloire. Il achèvera alors et couronnera son œuvre en transfigurant le monde et en introduisant l’humanité ressuscitée dans le Royaume d’éternel bonheur que le Père des Cieux a préparé pour ses enfants depuis la fondation du monde.

Disons-nous bien que nous ne serons pleinement chrétiens que si nous sommes constamment orientés et comme tendus vers cet ultime avènement de Notre-Seigneur, objet de notre Foi et de notre Espérance. Sans oublier cependant que la meilleure manière de l’attendre et de nous y préparer c’est de l’accueillir, lui le Christ, qui vient à tout instant et de bien des manières dans notre vie de tous les jours : venue très réelle, mais habituellement si discrète que seul le regard pénétrant de la Foi est capable de la discerner au delà des apparences, au delà des signes.

C’est ainsi que le Seigneur vient au devant de nous par sa Parole qui éclaire notre route, répond aux grandes questions que nous nous posons, donne un sens à notre vie et nous façonne peu à peu à sa ressemblance, si toutefois nous sommes assidus à l’écouter et la méditer. Il vient à nous à travers les Sacrements, plus particulièrement l’Eucharistie qui est une rencontre unique avec sa personne réellement présente sous les apparences du pain et du vin consacrés par le prêtre ; rencontre privilégiée dans laquelle nous nous unissons à son sacrifice rédempteur et recevons en abondance la vie divine qui en est le fruit.

Il vient dans toutes nos prières, grâce auxquelles nous pouvons approfondir notre intimité avec lui et obtenir toutes les grâces dont nous avons besoin tant pour le corps que pour l’âme. Il vient encore à nous très concrètement à travers le prochain. C’est lui-même qui l’affirme : « celui qui reçoit un de ces petits, c’est moi qu’il reçoit. Tu as vu ton frère, dit un Père de l’Eglise, tu as vu ton Dieu ». Jésus vient enfin à nous à travers tous les évènements, petits ou grands, heureux ou malheureux qui tissent la trame de notre existence. Dans tout ce qui nous arrive, en effet, n’y-a-t-il pas un signe de Dieu, la marque toute particulière de sa Providence ? Si, moyennant les secours de la grâce, nous aspirons à vivre intensément ces diverses rencontres avec l’ami divin, si nous nous montrons de plus en plus fidèles aux rendez-vous qu’il nous donne dans chaque instant présent, nous ne serons ni surpris, ni désemparés lorsque sonnera pour nous l’heure du suprême rendez-vous celui de notre mort. Quelle merveilleuse surprise ce sera alors pour nous ! Et quelle indicible joie ! Lorsqu’étant enfin nés à la vie du ciel – car la mort ne sera rien d’autre que notre deuxième et définitive naissance - nous pourrons communier pleinement, dans la très pure clarté de la Gloire, à Celui que nous aurons si ardemment désiré et si souvent accueilli ici-bas dans l’obscurité de la Foi. Rappelons nous ici la parole de saint Jean : « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables parce que nous le verrons tel qu’il est ».

Pour cette perspective-là aussi : celle du terme ultime de notre aventure humaine personnelle, l’Eglise, par sa liturgie de l’Avent, nous éduque excellemment à l’Espérance surnaturelle.

Frères et sœurs, pour que le temps de l’Avent qui nous familiarise si bien avec le mystère« du Dieu qui vient » nous soit spirituellement profitable demandons à Marie qui est la« Mère de la Sainte Espérance » de mettre en nos cœurs les sentiments qui animaient le sien lorsqu’elle attendait la première venue du Sauveur.

Puisse-t-elle nous apprendre à accueillir le Seigneur avec le plus grand amour possible en toutes ses venues « maintenant et à l’heure de notre mort ».

Amen.

Lectures et Homélie du 1er dimanche de l'Avent - A - en DOCX et PDF

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