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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 14:17

Madelberte était la plus jeune des filles de saint Mauger, surnommé Vincent, et de sainte Vaudru. Elle se retira avec sa tante, sainte Aldegonde, à Maubeuge, quand celle-ci y alla fonder un monastère. C’est là que, toute petite encore, elle acheva de se former sous la direction d’une maîtresse si sage, et déjà si expérimentée dans les voies du salut. Les vertus naissantes, que la jeune enfant avait pratiquées jusque-là dans sa famille, prirent alors un nouveau développement aussi inspirait-elle à toutes ses compagnes une sorte de respect et de religieuse vénération. « Elle préparait et ornait sa lampe », dit l’auteur de sa vie, « afin que, quand l’époux des âmes viendrait frapper à la porte, il ne fût point obligé d’attendre et qu’elle entrât avec lui dans la gloire du ciel ». – « Car », disait aussi la vierge Aldegonde à sa nièce, quand Dieu découvre des âmes remplies de son amour et embrasées du désir de lui plaire, il les attire doucement à lui par les attraits de sa grâce, afin qu’elles croissent toujours de plus en plus dans la ferveur, qu’elles tendent avec une continuelle ardeur vers les liens célestes, et que, méprisant les vaines délices du siècle, elles marchent d’un pas ferme et inébranlable dans la voie qui conduit au ciel ».

La jeune et pieuse Madelberte se montrait docile à ces sages instructions, et elles lui inspiraient toujours une ardeur plus vive pour le bien. À peine entrée dans le monastère de Maubeuge, elle se distinguait déjà par sa parfaite régularité, sa douceur, sa bonté et son esprit d’obéissance. Ce fut surtout par une vigilance continuelle sur elle-même qu’elle surmonta les saillies ordinaires de l’enfance et de la jeunesse, et qu’elle montra toujours dans sa conduite une aimable et modeste gravité.

Sa charité pour les pauvres et les malheureux se révélait aussi très souvent par les actes les plus touchants. Elle ne savait rien leur refuser, et elle se faisait un bonheur de pouvoir procurer quelque adoucissement à leurs peines ou à leurs privations. Ce sentiment s’était déjà beaucoup développé dans son cœur au sein de sa famille, en présence de ses parents qui lui donnaient, les premiers, l’exemple de la compassion pour les indigents et les affligés, mais il semblait augmenter encore à mesure que l’âge donnait à Madelberte une plus exacte intelligence des besoins du pauvre. Ces œuvres si saintes et si méritoires de la vénérable vierge avaient déjà répandu un vif éclat, mais elles brillèrent surtout aux yeux de tous, quand, à la mort de sa sœur sainte Aldétrude, ou Adeltrude, elle fut chargée de la direction du monastère. Elle devint véritablement alors le modèle comme la supérieure de ses compagnes, qui pouvaient reconnaître dans toute sa conduite les exemples des vertus qui conduisent à la perfection de leur saint état. Sans cesse recueillie en la présence de Dieu, Madelberte se laissa diriger en toutes choses par ses inspirations et ses volontés. Sa prière était pour ainsi dire continuelle, et ses mortifications aussi grandes que multipliées. Une douce gaîté brillait dans les traits de son visage sur lequel respiraient l’innocence, la douceur et la bonté. Lorsque l’esprit de ténèbres cherchait à la troubler par ses attaques, elle recourait avec confiance à Jésus Christ, et répandant des larmes en sa présence, elle s’écriait avec le Prophète : « Ô mon Dieu, dirigez mes pas dans la voie de vos commandements, afin que je ne sois pas ébranlée. Je vous offrirai de tout mon cœur un sacrifice de louanges, et je bénirai sans cesse votre saint nom ». Lorsqu’elle s’occupait de bonnes œuvres, Dieu permettait quelquefois aussi que le démon cherchât à l’inquiéter par de vaines terreurs, mais toujours elle savait repousser ses attaques et découvrir les embûches qu’il lui tendait. Ces luttes et ces victoires augmentèrent encore les mérites de la sainte abbesse, la rendirent plus expérimentée dans la direction des âmes, et lui donnèrent la connaissance parfaite des moyens d’avancer dans la vie spirituelle.

Sainte Madelberte gouverna sa communauté l’espace de neuf ans, et mourut vers l’an 705 dans les plus admirables sentiments de piété. On représente sainte Madelberte, en groupe, avec saint Vincent de Soignies, son père ; sainte Vaudru, sa mère ; sainte Adeltrude, sa sœur, et ses deux frères saint Landry, évoque de Meaux, et saint Deutlin.

Culte et Reliques

Son corps, déposé avec honneur dans l’église du monastère y devint aussitôt un objet de vénération pour les habitants de la contrée, qui avaient une grande confiance dans la puissance de ses prières. Quelques guérisons extraordinaires servirent encore à accroitre cette dévotion des fidèles envers leur nouvelle patronne. Les auteurs en rappellent une entre autres, qui arriva peu de temps après la mort de la Sainte, et qui fit grand bruit dans tout te pays.

Un homme très religieux, des environs de Maubeuge, était devenu complètement sourd de l’oreille droite. Cette infirmité l’affligeait beaucoup, et il demandait souvent à Dieu qu’il daignât le guérir. Une nuit, pendant son sommeil, il crut entendre une voix qui lui disait : « Levez-vous allez au monastère de Maubeuge, dans l’église de Saint-Pierre, où repose le corps de la vierge Madelberte vous serez guéri auprès de son tombeau ». Le matin venu, cet homme se hâta d’exécuter l’ordre qui lui avait été donné, et se rendit au monastère, où l’on venait de commencer le saint sacrifice. Là il se prosterne avec piété, et continue dévotement les prières de la liturgie. Tout à coup, au moment où le prêtre chantait l’évangile, il commence à éprouver une transpiration extraordinaire. Son visage pâlit, ses membres tremblent et une humeur aqueuse s’échappe de son oreille malade. Au même instant il se sent guéri de son infirmité, qui ne reparut plus dans la suite.

Les reliques de sainte Madelberte restèrent à Maubeuge jusqu’en 722. À cette époque elles furent transportées à Liège par saint Hubert, le premier évêque de ce siège qui continuait celui de Maestricht. On les plaça dans l’église, cathédrale, après les avoir renfermées dans une chasse, où se trouvaient aussi celles de saint Théodard, l’un des prédécesseurs de saint Hubert. Elles étaient encore très bien conservées en l’année 1489, époque à laquelle on les visita.

Elle est fêtée le 7 septembre.

Source : https://www.paroissedelimogne.fr/

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