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2 novembre 2023 4 02 /11 /novembre /2023 18:41

Lecture du livre de Malachie 1, 14b ; 2, 2b. 8-10

Je suis le Grand Roi, dit le Seigneur de l'univers, et mon Nom inspire la crainte parmi les nations. Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement : Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon Nom - déclare le Seigneur de l'univers - j'enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcerez. Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude, vous avez perverti mon Alliance avec vous, déclare le Seigneur de l'univers. À mon tour je vous ai déconsidérés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n'avez pas suivi mes chemins, mais agi avec partialité en accommodant la Loi. Et nous, le peuple de Dieu, n'avons-nous pas tous un seul Père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi nous trahir les uns les autres, profanant ainsi l'Alliance de nos pères ?

Commentaire : À l’élan religieux qui a suivi le retour d’exil et la reconstruction du Temple de Jérusalem, succède une période de tiédeur où tout le monde se laisse aller. Malachie en fait porter la responsabilité aux prêtres. Eux qui se devaient de maintenir la foi vivante et de rappeler les exigences de l’Alliance avec Dieu, pactisent avec l’état d’esprit général : ils trouvent pour eux-mêmes et pour le peuple des accommodements avec la Loi. Le prophète en est d’autant plus indigné que bien des nations païennes manifestent un plus grand respect de Dieu dans leur religion naturelle.

« Dieu n’en demande pas tant », entendons-nous dire quelques fois. Si c’était vrai, s’il n’avait aucune exigence envers nous, il ne nous aimerait pas vraiment.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2, 7b-9.13

Frères, avec vous nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l'Évangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous, que nous vous avons annoncé l'Évangile de Dieu. Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l'avez accueillie pour ce qu'elle est réellement : non pas une parole d'hommes, mais la parole de Dieu qui est à l'œuvre en vous, les croyants.

Commentaire : Annoncer l’Évangile ne consiste pas à répéter seulement les paroles de la Bonne Nouvelle de Jésus, mais à permettre à des hommes et à des femmes d’entendre ces paroles non comme une parole d’hommes, mais comme la Parole de Dieu. Cela suppose un certain nombre de qualités chez les témoins de l’Évangile : qu’ils ne soient pas imbus de leur supériorité, mais désireux de se mettre au service de ceux à qui ils annoncent la Bonne Nouvelle, qu’ils ne recherchent pas leur avantage, mais qu’ils payent de leur personne, gratuitement. C’est bien en se donnant eux-mêmes qu’ils donneront l’Évangile, comme Jésus Christ l’a fait en livrant sa vie pour nous.

La Parole de Dieu s’adresse aux hommes par l’entremise de paroles humaines. Comment les reconnaître comme Parole de Dieu ? Par la qualité de vie et d’oubli de soi de ceux qui ont charge de l’annoncer.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23, 1-12

Jésus déclara à la foule et à ses disciples : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé ».

Commentaire : L’attitude pharisaïque que décrit Jésus lui sert de repoussoir pour caractériser ce que doit être l’attitude de ses disciples. Tous les pharisiens et les scribes ne correspondent pas, bien sûr, au portrait que trace l’évangile qui se contente de stigmatiser une attitude assez répandue dans ce groupe. Matthieu prolonge cet enseignement à l’intention spécialement des chrétiens qui détiennent quelque responsabilité dans l’Église. Il les met en garde contre cet état d’esprit qui consiste à dire et à ne pas faire, à imposer aux autres des exigences qu’on n’observe pas soi-même, à rechercher avec vanité la considération des hommes. L’exercice de l’autorité ou de quelque fonction dans l’Église doit être pour les disciples l’occasion de servir, puisqu’un seul, Jésus Christ, est Maître et Seigneur d’une communauté de frères qui n’a qu’un seul Père.

Avons-nous pour nous les mêmes exigences que celles que nous avons pour les autres ?

Prière universelle

Le Seigneur nous prend sur son cœur comme une mère porte un nourrisson. Dans la tendresse et l’amour, il nous éduque et nous réconforte. Aujourd’hui, nous le prions pour tous ceux et celles qui le connaissent mal ou ne le connaissent pas.

R/ : Seigneur, ouvre nos cœurs à ta présence.

  • Pour l’Église ; qu’elle ne cesse de témoigner du Dieu de bonté, toujours prêt à pardonner et à donner en surabondance. R/
  • Pour les personnes élues pour nous gouverner ; qu’elles s’inspirent de l’humilité de Jésus afin qu’elles deviennent les amis des pauvres et des petits. R/
  • Pour les catéchètes et les guides spirituels ; que leur manière de vivre soit toujours plus cohérente avec leur enseignement. R/
  • Pour les pasteurs de l’Église et les personnes consacrées ; que leur vie tout entière soit un réel témoignage de la tendresse divine. R/
  • Pour notre communauté chrétienne ; qu’elle évangélise sans endoctriner, qu’elle secoure les plus faibles sans rechercher son intérêt, qu’elle serve sans dominer. R/

Père très bon, nous voici tout petits devant toi, sans peur d’être condamnés. Touche-nous par ton amour comme toi seul sait le faire pour que nous puissions à notre tour réconforter nos frères et sœurs. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Source : https://fr.novalis.ca/

Lectures du 31ème dimanche du T.O. en DOCX et PDF

Homélie

L’Évangile de ce dimanche nous trace 2 portraits : celui de l’homme orgueilleux et celui de l’homme humble.

  • L’homme orgueilleux c’est celui qui aime être considéré comme Maître, Père ou Docteur. S’estimant supérieur aux autres, il cherche avant tout à dominer, à parader, à présider, à se donner des titres. Ce qui compte à ses yeux c’est l’apparence, l’extérieur, le spectacle. Il s’agit principalement pour être vu des hommes. Centré sur luimême, il ne sait pas obéir, ni aimer… Il n’est jamais content de rien ni de personnes, il n’estime les autres qu’en fonction de l’honneur qu’il en reçoit. Comment un tel homme pourrait-il être agréable à Dieu ? La Bible nous dit en effet, que « Dieu résiste aux orgueilleux, mais qu’il donne sa grâce aux humbles ».
  • Le véritable disciple du Christ, Lui, doit être particulièrement humble. Dans l’Évangile, Jésus montre à plusieurs reprises que pour arriver à la vraie grandeur il faut se mettre à la dernière place. À ses yeux la montée de l’âme est une descente : « Celui qui s’abaisse sera élevé ».

L’humilité c’est la condition indispensable de la vie chrétienne (cette vie de foi, d’espérance et d’amour) qui nous prépare à la vie bienheureuse du ciel. Pour nous le faire comprendre saint Augustin nous a livré cette réflexion qui est particulièrement frappante : « Si vous me demandez ce qu’il faut d’abord pour être chrétien, ne vous répondrai : l’humilité ; et ce qu’il faut encore : je vous répèterai l’humilité et aussi souvent que vous me poserez la question je vous ferai la même réponse ». On ne peut pas être plus catégorique… Or, il se trouve que cette HUMILITE est aussi insupportable à l’homme qu’elle lui nécessaire.

La recherche fiévreuse des places, de l’avancement, des distinctions, le vedettariat, autant de manifestations souvent puériles de l’orgueil foncier qui nous anime, comme il animait les pharisiens si fortement stigmatisés par Jésus au début de cet Évangile.

Depuis la première tentation au Paradis terrestre, c’est constamment que l’homme aspire à se faire dieu. Alors, aux grands maux, les grands remèdes. Il fallait bien que le mal fut redoutable pour que le Fils de Dieu voulant le guérir, ait employé ce remède qui s’appelle l’Incarnation : c’est-à-dire le Mystère du Fils de Dieu qui se fait homme en prenant dans le sein de la Vierge Marie une nature humaine en tout semblable à la nôtre sauf le péché. « Un homme se fait dieu par orgueil, nous dit Bossuet, un Dieu se fait homme par humilité ; l’homme s’attribue faussement la grandeur de Dieu et Dieu prend véritablement le néant de l’homme ». L’apôtre Paul n’hésitera pas à qualifier cette démarche d’anéantissement. Il suffit de lire attentivement l’Évangile pour voir à quel point Jésus s’est mis au rang de serviteur (et de l’esclave) « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir ». Bien plus, Jésus a accepté d’être mis au rang des criminels, mourant non pas avec l’auréole de l’innocent écrasé, mais comme un coupable condamné par la plus haute juridiction de son pays.

N’y-a-t-il pas, frères et sœurs, dans cet exemple de quoi faire fléchir nos orgueils les plus tenaces ? L’homme peut-il estimer intolérable et trop humiliant de suivre la trace de Dieu ? Si nous réfléchissions un tant soit peu, si nous acceptions de nous regarder dans la glace, avec loyauté, nous ne tarderions pas à découvrir que nous avons toutes les raisons pour être vraiment humbles ou le devenir… Car nous pouvons et nous devons toujours nous dire « Je ne suis rien, je ne suis qu’un pauvre pécheur ». Il est vrai que je n’ai pas conscience de délits justiciables des tribunaux et du code pénal. Mais je porte en moi toutes les tendances mauvaises, toutes les faiblesses qui sont susceptibles de me conduire aux fautes les plus graves.

Nous pouvons et nous devons nous dire que le bien réel qui est en nous (et il y a en nous beaucoup de bien, pourquoi le nier ?). Ce bien n’est pas de nous, mais de Dieu. « Qu’est-ce que tu as que tu n’aies reçu ? disait saint Paul, et saint Augustin confessait hautement « Seigneur, tout ce que je suis, absolument tout, est l’œuvre de ta miséricorde ».

Peut-être sommes-nous tombés lourdement, mais si nous nous sommes repentis et avons demandé l’absolution à un prêtre, nous avons été pardonnés… et si nous ne sommes pas tombés, c’est que nous avons été préservés. Toute la sainteté qu’il y a en nous est un pardon gratuit en tous cas un don gratuit de Dieu.

Au cours de cette Eucharistie, dans laquelle une fois de plus, Jésus va s’humilier au point de se faire pain et vin, nourriture pour nos âmes. Nous demanderons au Seigneur de nous faire comprendre son grand exemple de nous entraîner à sa suite…

Puis, tournant notre regard vers la Vierge Marie qui ne voulut être « que l’humble servante du Seigneur » nous lui demanderons de nous obtenir cette profonde humilité par le moyen de laquelle on parvient à la véritable grandeur qui est celle de la sainteté.

Amen.

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