Le prénom Eloi vient du nom latin Eligius ou Eulogia. Eloi est fêté le 1er décembre. Il est le patron de nombreuses professions concernant les métiers du fer (ferblantiers, forgerons, serruriers, etc), ainsi que des bijoutiers, des horlogers, des monnayeurs, des orfèvres, des plombiers et toutes les professions ayant un rapport avec les chevaux.
Attributs : un calice, un cheval, une crosse, une enclume, un fer à cheval, un marteau, une mitre, des tenailles.
Prénoms apparentés : Eligio (italien), Eligius (forme latine, employée en anglais et en allemand).
Un orfèvre fameux devenu trésorier du roi
Le Gallo-Romain Eloi naît dans le Limousin, à Cadaillac, vers l’an 588. Il apprend à façonner le métal auprès de son père, puis du maître de l’hôtel de la monnaie de Limoges. Eloi devient ensuite un artisan célèbre et travaille pour l’orfèvre du roi des Francs Clotaire II. Il se montre très économe du métal précieux qui lui est confié par le roi et, un jour, parvient à fabriquer deux trônes magnifiques avec l’or qui lui a été donné pour ciseler un seul siège. Séduit par l’honnêteté et l’habileté d’Eloi, Clotaire II en fait un de ses collaborateurs et lui confie la gestion de son trésor.
Conseiller du roi et philanthrope
En 629, le nouveau roi, Dagobert, fait d’Eloi son principal conseiller et lui confie d’importantes missions diplomatiques et administratives. Sans cesser de fabriquer des ornements royaux (calices, croix, crosses, etc…), Eloi amasse une grande fortune qu’il utilise pour secourir les déshérités et racheter des esclaves. Par ailleurs, il fait construire des églises et fonde des établissements religieux.
Prêtre puis évêque de Noyon
Vers 640, Eloi est ordonné prêtre, puis devient évêque de Noyon (aujourd’hui dans l’Oise) dès l’année suivante. Dès lors, il se consacre à l’administration de son diocèse, et s’adresse à ses fidèles de manière simple et directe. Il ne cesse de secourir les plus pauvres. Par ailleurs, il évangélise une partie de la Belgique et des Pays-Bas actuels, malgré l’opposition des chefs païens. Eloi meurt vers 658, mais son culte se développe surtout à la fin du Moyen-Âge et se répand hors des frontières du royaume (Allemagne, Italie, Pays-Bas).
Héros d’une fameuse chanson enfantine
Selon la tradition, Eloi coupe un jour la patte d’un cheval pour y poser un fer de manière plus commode, avant de replacer le membre sur le corps de l’animal. Par ailleurs, Eloi parvient à chasser de sa forge le diable qui a pris l’apparence d’une femme en lui pinçant le nez à l’aide de ses grandes tenailles de maréchal-ferrant. Une autre fois, il guérit la monture d’un moine de Noyon. La célèbre chanson qui le met en scène aux côtés du « bon roi Dagobert » témoigne de la grande popularité de ce saint.