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20 juillet 2021 2 20 /07 /juillet /2021 14:44

Lecture du deuxième livre des Rois 4, 42-44

En période de famine, le prophète Élisée donne le peu qu’il a reçu, et Dieu fait qu’il y a des restes.

En ces jours-là, un homme vint de Baal-Shalisha et, prenant sur la récolte nouvelle, il apporta à Élisée, l’homme de Dieu, vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac. Élisée dit alors/ « Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent ». Son serviteur répondit : « Comment donner cela à cent personnes ? » Élisée reprit : « Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent, car ainsi parle le Seigneur : On mangera, et il en restera ». Alors, il le leur donna, ils mangèrent, et il en resta, selon la parole du Seigneur. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Les miracles qu’accomplissent les prophètes ont pour but d’accréditer leur mission de messagers de Dieu. En nourrissant cent hommes en période de famine avec quelques pains, Élisée montre que la Parole de Dieu qu’il proclame est la nourriture d’un peuple en état de disette spirituelle. Le surplus manifeste que la Parole de Dieu va au-delà de la faim spirituelle des hommes et leur offre de combler un désir toujours plus grand de vie avec Dieu.

Les demandes de ceux qui s’adressent à nous pour un baptême, une cérémonie de mariage ou le catéchisme de leur enfant cachent souvent une réelle faim de Dieu. Comment nous aidons-nous en équipe à la découvrir et à y répondre ?

Psaume 144

R/ : Tu ouvres la main, Seigneur : nous voici rassasiés.

  • Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits. R/
  • Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit. R/
  • Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait. Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité. R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4, 1-6

L’unité de l’Église se fonde sur l’unique corps du Christ, animé par l’unique Esprit, et pourtant, elle est aussi notre œuvre.

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. – Parole du Seigneur.

Commentaire : La lettre aux Éphésiens insiste sur l’unité de l’Église. Celle-ci est fondée sur l’unique espérance chrétienne du royaume de justice et d’amour dont l’Esprit Saint et la vie ecclésiale, dans le corps du Christ, sont le gage ; sur l’unique Seigneur que les chrétiens reconnaissent dans la foi et auquel le baptême les a conformés ; sur l’unique Père dont la puissance et l’amour nous enveloppent. L’unité de l’Église est donc avant tout l’œuvre de Dieu Trinité. Pourtant chaque chrétien doit y coopérer librement dans l’humilité, la douceur, la patience, la paix…

L’unité ne consiste pas dans la fusion des personnes. Elle est exigence de respect mutuel et de vérité entre nous. Relisons les fondements de l’unité que donne la lettre aux Éphésiens en les appliquant à notre équipe et à notre communauté chrétienne.

Alléluia. Alléluia. Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 1-15

Les cinq pains que nous apportons, qu’est-ce que cela pour tant de monde ! Mais en passant par les mains du Christ, ils rassasient la foule.

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain ». Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens ». Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde ». Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde ». Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Jésus veut nous faire découvrir dans la multiplication des pains l’annonce de l’eucharistie ; de menus détails doivent guider le lecteur. Ainsi, on est proche de Pâques, date de la Cène et du sacrifice de la croix ; Jésus prend du pain, rend grâces et le distribue comme il le fera au soir du Jeudi Saint. L’ordre donné à Philippe de se procurer du pain pour nourrir la foule, et la présence des apôtres remplissant douze paniers des morceaux qui restent, sont une allusion à l’Église invitée à distribuer aujourd’hui le pain de vie aux hommes. Jésus, s’enfuyant dans la montagne parce que la foule veut le faire roi, donne le signe de sa fidélité à sa mission : « Mon royaume n’est pas de ce monde ».

Il n’y a pas d’eucharistie possible sans le pain et le vin ni de foule comblée de sa faim de Dieu sans efforts de partage. Jésus a toujours besoin d’un jeune garçon, de ses pains d’orge et de ses poissons : c’est-à-dire nous !

Homélie

Pendant 5 dimanches consécutifs nous allons interrompre la lecture continue de saint Marc pour lire le merveilleux chapitre sixième de saint Jean : chapitre très long et très dense qui commence par le miracle de la multiplication des pains et se poursuit par ce qu’on appelle « le discours sur le Pain de Vie ».

La multiplication des pains, vous l’avez peut-être remarqué, est le seul miracle à être raconté par les 4 évangélistes, c’est dire son importance !

Mais dans l’Evangile de saint Jean, ce signe occupe, de plus une place charnière. Il se situe en effet au moment où Jésus déplace son ministère de Galilée à Jérusalem, moment où l’enthousiasme de la foule tourne à l’aigre et où les paroles de Jésus qui exposent clairement la signification du miracle (nous les entendrons au cours des prochains dimanches), provoquent une crise, mettant les disciples eux-mêmes au pied du mur. Car un choix décisif s’impose alors : ou bien donner sa foi, faire confiance aux paroles du Christ comme Pierre, ou bien refuser de croire comme Judas (qui est devenu « fils du diable ») et abandonner le Christ, ce qui sera le cas du plus grand nombre.

Avant d’accomplir la multiplication des pains, Jésus, qui sait très bien ce qu’il va faire, commencer par éprouver rudement ses apôtres. Il consulte tout d’abord Philippe « où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient de quoi manger ? » Ce dernier a tôt fait de calculer mentalement l’impossibilité de s’en sortir « 200 deniers c'est-à-dire 200 journées de salaire ne suffiraient pas à donner une bouchée à chacun ». André à sans doute entendu la question que Jésus a posée à Philippe. Inventif, débrouillard, il se met en quête d’une autre solution : mais le bilan de ses trouvailles s’avère, lui-aussi déficitaire :« Il y a là un garçon qui possède 5 pains d’orge et 2 poissons », dit-il à Jésus, mais qu’est ce que cela pour tant de monde ? Quelle énorme disproportion, en effet entre les moyens et les besoin ?

Humainement la difficulté est insurmontable. Et c’est alors que Jésus intervient, manifestant une fois de plus la souveraine maîtrise qu’il exerce sur l’impossible et cela par pur amour, pour le service de l’homme. Mais ici, la puissance de l’Homme-Dieu se manifeste avec d’autant plus d’éclat qu’elle utilise des moyens pauvres... Car Jésus (qui aurait fort bien pu accomplir le miracle à partir de rien), ne méprise pas la base de départ que constitue l’offre très modeste d’un enfant, un de ces petits que, d’ordinaire les adultes regardent du haut de leur grandeur, de leur force physique, de leur savoir ou de leur pouvoir... Les petits, c’est bien connu, ont besoin des grandes personnes et les pauvres des riches.

Jésus, qui n’hésite pas à bouleverser nos conceptions, nous apprend ici que les grands, les adultes, ont aussi besoin des petits. Nous sommes trop souvent tentés de l’oublier : sans les petits, sans les pauvres, quel appauvrissement ce serait dans le monde : appauvrissement de générosité, de dévouement, d’espérance ; appauvrissement d’amour.

Jésus, qui est si grand, si puissant, ne veut pas agir seul : il veut avoir besoin des êtres faibles et limités que nous sommes. Il veut pouvoir compter sur notre collaboration si minime soit-elle. A la plus petite de nos offrandes il confère une valeur immense, une portée illimitée. Ne nous en donne-t-il pas ce miracle une preuve éclatante ? Un petit garçon lui offre généreusement 5 pains et 2 poissons et ça lui suffit pour rassasier toute une foule et avec surabondance puisqu’on recueille 12 corbeilles de restes.

Frères et sœurs, aujourd’hui comme hier, dans l’ordre spirituel Jésus n’agit pas autrement. Quel moyen emploie-t-il par exemple, pour perpétrer sa présence au milieu de nous ; pour entretenir, augmenter et fortifier la vie divine que nous avons reçue en notre âme à l’heure de notre baptême ? Eh bien ! Tout simplement un peu de matière : du pain et du vin. Et par sa puissance créatrice, transfiguratrice, il les change en son corps et en son sang.

Ressuscité, toujours vivant, il est présent, bien qu’invisible à nos yeux, sous les espèces du pain et du vin consacrés. Par le moyen de ce sacrement d’amour qu’est l’Eucharistie, Jésus peut renouveler à tout instant dans le monde l’offrande de son sacrifice rédempteur et nourrir la foule de ses amis pour qu’ils vivent de lui, de sa pensée, de son amour, de sa force et deviennent de plus en plus participants de sa divinité.

Pour Jésus, donc, nous le voyons, les problèmes insolubles ça n’existe pas (il est vraiment selon la belle formule du Père de Foucault « Le Maître de l’Impossible ». Et voilà qui doit fonder et affermir notre espérance, notre confiance en la Toute-puissance de son Amour pour nous.

Bien des fois, avouons-le, nous vous laissons aller au découragement, et nous frôlons peut-être le désespoir face aux difficultés de toute sorte qui se dressent sur la route de notre vie chrétienne : qu’il s’agisse de la virulence des tentations, de la tyrannie des passions, de souffrances physiques ou morales particulièrement éprouvantes...

Mais qu’attendons-nous à ces moments-là, pour nous tourner vers le Seigneur qui ne cesse de nous tendre une main secourable ?

Qu’attendons-nous pour le supplier de nous donner ces grâces de lumière et de force qui vont finalement rendre l’impossible possible ? Nous faire expérimenter à quel point elle est vraie la parole de saint Paul « je puis tout en celui qui me rend fort ».

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui nous a si bien rappelé la voie de l’enfance spirituelle avait une conscience très vive de sa petitesse : de sa faiblesse face aux obstacles qu’il lui fallait surmonter pour devenir une vraie chrétienne et atteindre les cimes de la sainteté. Pour y parvenir elle ne comptant que sur Dieu, sur sa force et sur son appui : « le Bon Dieu écrit-elle m’a toujours secourue ; il m’a conduite par la main. Je compte sur ... Il ne regarde pas tant à la grandeur de nos actions qu’à l’amour avec lequel nous les accomplissons ».

Alors, chers frères et sœurs, même si nous nous sentons très pauvres, très limités, même si jusqu’à présent nous avons accumulés les échecs, ne nous laissons pas abattre, rappelons-nous que si nous savons nous offrir à Jésus, nous en remettre totalement à lui, il est vraiment capable de transformer notre pauvre vie, en nous donnant d’aimer Dieu et nos frères comme lui-même les aime.

Oui, soyons tout à Jésus (et le secret pour être tout à Jésus, c’est de se consacrer à Marie), soyons donc tout à Jésus par Marie. Il nous comblera alors de sa grâce et il fera même de nous des multiplicateurs de cette grâce pour le plus grand bien de nos frères et la Gloire du Père.

Amen.

Prière universelle

R/ : «Ô Seigneur les hommes ont tant besoin, Ô Seigneur d’un signe de ta main »

Prêtre : Nous sommes la foule aujourd’hui rassemblée autour de Jésus. Sûr de son amour pour nous, prions pour tous les hommes qui ont faim.

  • Donne, Seigneur, à ton Église de pouvoir annoncer à tous les hommes l’espérance que tu offres à chacun. Dans la foi, nous te prions. R/
  • Donne, Seigneur, à tous les dirigeants ton Esprit de justice et de paix pour un partage équitable des richesses. En toute confiance, nous te prions. R/
  • Donne, Seigneur, à tous ceux qui souffrent de la faim, la force de surmonter leur désarroi et la grâce de l’espérance. À la lumière de ta Parole, nous te prions. R/
  • Donne, Seigneur, la force de partager avec nos frères, fraternité et solidarité, terreau qui nous unit. À la lumière de ton amour, nous te prions. R/

Prêtre : Seigneur, ouvre nos cœurs à ton amour, ouvre nos mains pour le partage, toi qui nous aimes pour les siècles des siècles.

Source de la P.U. : http://www.paroissejp2-limoges.com

Lecture du 17ème dimanche du T.O. en DOCX et PDF

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commentaires

M
Que d'espérance et de bonté dans ce commentaire! Vivifiant, propre à ressusciter nos forces, notre joie d'être pauvres, serviteurs inutiles et pourtant indispensables, et à nous remettre en route comme avec le Pain de vie. Merci.
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C
L'Abbé Cousty a toujours été un père et un frère en Jésus-Christ ! Merci Seigneur !<br /> Quelle belle médiation et exhortation, absolument sublime !<br /> Dieu vous bénisse mon très cher père !
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J
Oui, tu as raison Carlito. Qu'il te bénisse toi aussi, avec tout le merveilleux travail que tu fais.

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