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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 20:50

Année C

Lecture du Livre de Michée 5, 1-4a

Le prophète Michée annonce que le Sauveur naîtra à Bethléem.

Ainsi parle le Seigneur. Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois. Mais Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera…celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les fils d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu. Ils habiteront en sécurité, car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, et lui-même, il sera la paix ! – Parole du Seigneur.

Commentaire : Michée est un homme rude et lucide, sans illusions sur les gouvernements actuels de son peuple : ses rois et ses princes composent avec l’ennemi assyrien pour se maintenir en place. Aussi le Seigneur les a-t-il abandonnées, tout en restant fidèle à son peuple : c’est de lui qu’un jour naîtra le Messie Sauveur qui rassemblera les enfants de Dieu dispersés et sera gage de paix pour les hommes.

Du plus petit clan de Juda sort celui qui est la paix. Si petits pensons-nous être, la même mission nous est confiée dans le monde.

Psaume 79

R/ : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés !

  • Berger d’Israël, écoute, toi qui conduis ton troupeau, resplendis ! Réveille ta vaillance et viens nous sauver. R/
  • Dieu de l’univers, reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, protège-la, celle qu’a plantée ta main puissante. R/
  • Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l’homme qui te doit sa force. Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom ! R/

Lecture de la lettre aux Hébreux 10, 5-10

« Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté ». Dans cette phrase se résume toute la vie de Jésus.

Frères, en entrant dans le monde, le Christ dit, d’après le Psaume : « Tu n’as voulu de sacrifices ni offrandes, mais tu m’as fait un corps. Tu n’as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t’ai dit : Me voici, mon Dieu je suis venu, pour faire ta volonté, car c’est bien de moi que parle l’Écriture ». Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l’ancien culte pour établir le nouveau. Et c’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. – Parole du Seigneur

Commentaire : « Tu m’as fait un corps ». Un Dieu qui naît, qui grandit, qui travaille, aime, souffre et meurt grâce à ce corps d’homme qui est le sien, voilà le résumé de l’Incarnation, voilà aussi le résumé d’une vie humaine. Être homme, être fils de Dieu, c’est vivre sa vie comme un accomplissement quotidien de la volonté de Dieu. Ce n’est que cela ; pourtant, seul, le Fils de Dieu a su vivre parfaitement une telle vie d’homme. C’est aussi tout cela : aucune de nos activités humaines n’est étrangère à cet appel de Dieu à faire sa volonté.

« C’est de moi que parle l’Écriture », c’est ainsi que Jésus a lu la Bible. Or, elle parle aussi de moi. Pourquoi ne pas creuser la parole que me touche dans les textes de ce dimanche ?

Alléluia. Alléluia. Voici la servante du Seigneur : que tout m’advienne selon ta parole. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45

Marie visite sa cousine Élisabeth, et sa démarche est la première annonce de la Bonne Nouvelle.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : La rencontre de ces deux humbles femmes, passée inaperçue aux yeux des hommes, est pourtant le prélude de l’Évangile. Élisabeth est la première à recevoir dans la joie la bonne nouvelle de la venue du Seigneur, encore porté dans le sein de sa mère. Marie est celle dont la foi a permis cette merveille : Dieu vient en personne à la rencontre des hommes. Luc, plus que tout autre écrivain du Nouveau Testament, a tenu à souligner ce rôle des femmes dans la préparation et l’annonce de l’Évangile.

Deux femmes sont au prélude de l’Évangile, trois autres, témoins du tombeau vide au matin de Pâques, seront à son accomplissement. N’est-ce pas un appel adressé à chacune d’entre nous à mettre toutes nos qualités de femmes au service de l’Évangile ?

Homélie

En cette très belle page de son évangile que nous venons d'entendre, saint Luc nous dit que peu de temps après l’évènement décisif de l’Annonciation Marie se rendit en hâte chez sa cousine Elisabeth qui avait conçu un fils en sa vieillesse. Elle se dépêchait, la douce Vierge car l’Esprit-Saint la pressait de se rendre auprès de cette femme âgée en situation délicate pour y commencer sa mission de « Porteuse du Christ » et de « Médiatrice de son amour », devenant ainsi la première messagère de la Bonne Nouvelle. Son entrée dans la maison de sa vieille parente fut une heure particulièrement flamboyante, une première Pentecôte, en vérité. Par sa seule présence, en effet, et son humble salutation s’accomplit une véritable effusion de l’Esprit-Saint qui souleva les acteurs présents comme en-dessus de la terre et hors d’eux-mêmes. C’est comme si une sorte d’ivresse surnaturelle les avait saisis tout à coup comme si un peu de folie divine avait envahi leurs cœurs. Le premier touché par le feu de cette Pentecôte fut le petit Jean qui se trouva immédiatement sanctifié dans le sein de sa mère ainsi que l’Ange du Temple l’avait annoncé à Zacharie son père : « Il sera rempli du Saint-Esprit dès avant sa naissance ». Le futur précurseur du Messie en tressaillit de joie et cette émotion gagna l’âme de sa mère qui fut divinement éclairée pour reconnaître en Marie « la mère de son Seigneur » lui apportant à elle (mais aussi à son enfant prédestiné, à Zacharie et finalement à tous) la joie qui surpasse toute joie : celle du Verbe Incarné Sauveur des hommes « et d’où me vient ce bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ».

Dans les versets qui font suite au texte évangélique choisi pour aujourd’hui, saint Luc nous dit que cette extraordinaire effusion de l’Esprit-Saint s’acheva en une apothéose de joyeuse reconnaissance et de louange dans l’âme de Marie proclamant en son Magnificat les merveilles de ce Dieu infiniment saint qui désormais, par son intermédiaire de petite servante, allais visiter et racheter son peuple.

Telle fut la première Visitation de Notre-Dame. Mais ce mystère si révélateur de l’ardente charité et de la parfaite humilité de Marie, qui à l’exemple de son Fils ne vient pas « pour être servie, mais pour servir », ce mystère n’appartient pas seulement au passé, il est une réalité toujours actuelle, combien douce et génératrice d’une grande espérance. Marie la toute miséricordieuse ne cesse de porter à tous ceux qui par sa maternité de grâce sont devenus ses enfants, la présence sanctifiante du Christ-Rédempteur. On peut dire que la Mère de l’Eglise, trésorière et distributrice de tous les dons de Dieu est toujours « en visite auprès de ceux qu’elle aime », et cela parce que le mystère de son assomption corporelle fait qu’elle est beaucoup plus proche de nous qu’elle ne le serait si elle était au ciel seulement avec son âme. En la glorifiant à la fois dans son corps et dans son âme, Jésus lui a donné en effet de tout voir et de tout pouvoir et comme ce regard et cette puissance d’intercession sont ceux d’une mère dont le cœur se trouve dilaté presque à l’infini par l’amour divin qui l’habite ou entrevoit à quel point son influence et son action sont capables d’accomplir des merveilles de grâces au service de toutes les âmes. Que d’interventions de la part de cette Mère si aimante, mais toujours efficaces, dont nous sommes les heureux bénéficiaires (et dont sont bénéficiaires aussi ceux qui ne la connaissent pas). Oh ! Comme elle accourt en toute hâte et vient nous visiter avec délicatesse chaque fois que se fait sentir un besoin quelconque du corps ou de l’âme.

- Chaque fois qu’il faut éclairer ou conseiller car elle la Mère du Bon Conseil,

- Chaque fois qu’il faut relever des chutes et panser les blessures causées par le péché, car elle est le Refuge des pécheurs,

- Chaque fois qu’il faut consoler, soulager et guérir, car elle est la santé des malades et la consolatrice des affligés,

- Chaque fois qu’il faut stimuler, entraîner, lancer vers de nouveaux progrès de Foi, d’Espérance et d’Amour en vue d’une intimité toujours plus profonde avec Dieu et aussi d’une charité fraternelle toujours plus rayonnante de l’amour même du Christ, car elle est la Mère de la Divine Grâce et le Secours des chrétiens.

Chers frères et sœurs, puisque la Vierge de l’Incarnation, Mère de Dieu et Mère des hommes, nous rend visite, à tout instant avec Jésus caché en elle, puisqu’elle se rend présente à toute notre vie il est important que nous prenions une plus vive conscience de cette présence si bienfaisante.

Quel bonheur, quel réconfort et quel stimulant pour nous qui sommes si petits et si faibles de croire qu’elle est toujours là près de nous, qu’elle nous regarde avec une indicible tendresse, nous entourant de sa protection sous son manteau d’amour ; s’intéressant aux moindres détails de notre existence quotidienne et guettant ces regards pleins d’affection et de confiance par lesquels nous devrions nous tourner fréquemment vers elle et dans lesquels nous devrions faire passer tout notre cœur.

Heureux sommes-nous, frères et sœurs, si nous savons vivre avec Marie et en Marie comme l’ont fait de nombreux saints : (dont voici quelques témoignages) :

« Tu habites spirituellement avec nous lui dit saint Germain et la grandeur de ta vigilance sur nous fait ressortir ta communauté de vie avec nous ».

« Je ne la vois pas, écrit le Père Cestac, grand serviteur de Marie, mais je la sens comme le cheval sent la main du cavalier qui le mène ».

« Quant à saint Louis Marie Grignion de Montfort, il va jusqu’à dire : je la porte au-dedans de moi, gravée avec des traits de gloire, quoique dans l’obscure de la Foi ».

Puissions-nous, chers frères et sœurs, à notre petite mesure certes, mais passionnément marcher sur leurs traces. Ayons le souci de nous rendre présents à la présence maternelle de Marie. Recherchons son intimité, tendons vers une plus grande union avec elle. N’oublions jamais que la dévotion mariale ainsi comprise est le chemin le plus rapide, le plus direct et le plus sûr pour aller au Christ et par lui à Dieu notre Père.

Amen.

Prière universelle

Bientôt, c'est Noël. Demandons au Seigneur la grâce de pouvoir le recevoir et le reconnaître, pour nous-mêmes, et pour tous nos frères, prions avec confiance...

R/ : Viens Emmanuel, viens, viens nous sauver.

  • Dieu d'amour, tu as fait de Marie et de Joseph les modèles de notre foi. Nous t'en prions : qu'ils nous aident, en ce jour, à ouvrir nos cœurs à ta venue. R/
  • Dieu fidèle, tu viens te révéler à tous les hommes. Nous t'en prions : fais surgir dans ton Église les vocations dont elle a besoin. R/
  • Dieu de tendresse, tu viens au-devant de ceux qui souffrent et désespèrent. Nous t'en prions : qu'ils trouvent en la fête de Noël ta lumière et ta paix. R/
  • Dieu tout-puissant, tu viens guérir nos égoïsmes et nos cœurs endurcis. Nous t'en prions : que notre communauté ait le souci de ceux qui ont la première place dans ton cœur. R/

Prions : Seigneur notre Dieu, tu sais combien l'humanité a besoin de te redécouvrir.  Fais-nous accueillants à ta lumière, maintenant, toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Source de la P.U. : http://www.diocesedepapeete.com/

Lectures du 4ème dimanche de l'Avent en DOCX et PDF

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