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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 21:47
Images de Pascale Huré

Première enfance

Dans un petit village du Nord de l’Italie, près de la grande ville de Turin, vit une famille d’agriculteurs. Après que sa première femme soit morte, le père de famille François, s’est remarié avec Marguerite et il a eu 2 garçons avec elle : Joseph et Jean qui naît en 1815. Cela fait 3 enfants, avec Antoine, le fils qu’il avait eu de son premier mariage. La mère de François habite aussi avec eux Ils sont très pauvres mais heureux. Mais François meurt et c’est Marguerite et ses enfants qui doivent reprendre le dur travail de la ferme.

Marguerite apprend à ses enfants à remercier Dieu pour toute cette belle nature dans laquelle ils vivent.

Jean a 9 ans quand il fait un rêve qu’il raconte. « Je suis dans une cour, pleine d’enfants qui jouent beaucoup parlent mal et disent des gros mots. Certains se moquent même de Dieu. Alors, je leur crie de se taire mais ils ne s’arrêtent pas et je les tape sans résultat. Mais un homme rayonnant de lumière, avec un vêtement blanc me dit : « Oui, Jean, occupe-toi de ces enfants mais deviens d’abord leur ami et sois doux avec eux. Tu leur apprendras ainsi à connaître Dieu. » Je lui ai répondu : « Oui, mais qui êtes-vous ? Et comment faire ? Je ne sais pas. »

« Eh bien, je vais te donner celle qui t’apprendra. » Et j’ai vu une très belle dame devant laquelle tous les enfants se sont transformés en bêtes sauvages.

« Si tu es courageux, et deviens leur ami, ils changeront. » Et ces animaux féroces se sont de nouveaux transformés en agneaux qui nous entouraient.

« Tu comprendras cela plus tard » a dit la dame « et je t’apprendrai aussi le nom de mon fils ».

Antoine, le frère aîné, est un gros travailleur et ne comprend pas bien son petit frère. Il trouve que c’est un rêveur et se moque de lui. Il pense aussi que ça ne sert à rien d’aller à l’école comme Jean le réclame.

Maman Marguerite, elle, dit à Jean : « Peut être que c’est un appel du Seigneur et que tu seras  prêtre ».


Jean apprend tous les métiers

Quand il accompagne sa mère au marché, Jean va toujours admirer les forains et tout seul il s’exerce à les imiter : il jongle, il fait le funambule, le clown et l’équilibriste. Alors, le dimanche il organise des spectacles qu’il ne fait pas payer mais il demande à tous d’écouter l’évangile et de prier avec lui. Son frère Antoine se moque de lui :

« Tu ne sais faire que le pitre ! »

Jean apprends aussi à lire et à écrire avec un voisin parce que l’école coûte trop cher. Et il aime lire et parler de qu’il lit avec ses amis. Mais Antoine veut l’en empêcher en disant qu’il perd son temps. Jean en a assez et le compare à l’âne de leur ferme.

Jean fait sa première communion à 11 ans. C’est un moment très important pour lui.

Antoine et lui se bagarrent de plus en plus souvent. Il a 12 ans. Maman Marguerite est obligée de le faire partir pour les séparer. Il trouve à garder les vaches dans un autre village. Il travaille dur mais se fait beaucoup d’amis parce qu’il est très drôle et très serviable.

Quand il a 15 ans, il peut retourner vivre chez lui parce qu’Antoine s’est calmé. Jean veut faire des études pour devenir prêtre. Il entre au collège, et au début, il semble un peu ridicule à ses camarades : il est trop grand par rapport à la plupart des élèves de sa classe, et puis, il est trop mal habillé. Mais il réussit en une seule année à rattraper tout son retard. Il est dans les meilleurs de l’école et aide comme un petit professeur tous ceux qui le lui demandent

Pour payer ses études, il mendie en expliquant qu’il veut devenir prêtre. Puis il devient domestique et apprend la couture, la cordonnerie, la forge, la menuiserie, la reliure, la pâtisserie et il devient barman dans la café de son oncle. Il fonde une association « la société de la joie » pour faire ses devoirs sérieusement et s’amuser avec tous ses amis : ils jouent, ils chantent, ils font des promenades et du théâtre, ils prient.

Un jour, un acrobate fait ses spectacles pendant l’heure de la messe. Jean n’est pas d’accord. Il lui demande de faire un concours et si Jean gagne, l’acrobate devra changer son heure. Jean gagne la première épreuve : la course. Il gagne encore la 2ème le saut. Puis il gagne aussi la troisième ; le jonglage. L’acrobate s’élance alors au sommet d’un grand arbre. Mais Jean ne se décourage pas et il fait pareil mais tout en haut, il s’appuie sur les mains et lève les pieds en l’air : ses pieds dépassent la cime. Il a gagné au grand amusement de tout le monde.

Enfin Jean termine ses études à 20 ans et il va pouvoir rentrer au séminaire pour devenir prêtre. Il part donc pour la grande ville Turin.

Jean découvre la grande misère des jeunes

C’est l’époque de la « révolution industrielle ». Beaucoup d’usines et d’ateliers embauchent. Les gens viennent de loin pour avoir du travail. Mais les conditions sont très mauvaises : on est souvent très mal payé pour des longues journées passées dans des conditions difficiles. On peut n’être embauché qu’un jour de temps en temps, ce qui ne suffit ni à payer son logement, ni à manger à sa faim. Parmi ceux qui cherchent du travail il y a beaucoup de très jeunes, même des enfants souvent seuls, sans parents. Alors, quand ils ne trouvent pas d’emploi, ils trainent, ils font des bêtises, du bruit, ils volent et beaucoup sont envoyés en prison où ils s’entassent dans des conditions terribles.

Jean les rencontre dans la rue ces jeunes et il va aussi les voir en prison. Un jour il demande au directeur de la prison de pouvoir les emmener passer une journée au bon air de la campagne et de les faire jouer. Il promet de les ramener le soir même, ce qu’il fait. Il s’occupe d’eux le plus possible.

A 26 ans il devient prêtre. On l’appelle maintenant Don Bosco, à la manière des italiens.

Un jour, Don Bosco se prépare à célébrer la messe quand il voit le sacristain taper sur un enfant et le chasser de l’église. 

« Pourquoi fais-tu cela dit-il au sacristain ? »

« C’est encore un de ces garnements qui vient voler dans l’église ! »

« Mais ces garnements sont mes amis. Va chercher celui-ci que tu viens de renvoyer. »

L’homme n’est pas très content mais le fait quand même et Don Bosco parle avec le garçon.

« Approche-toi, je suis ton ami. Comment t’appelles-tu ? »

« Barthélémy. »

« Que fais-tu à Turin ? Tu n’as plus de parents, alors de quoi vis-tu ? Tu ne sais ni lire ni écrire parce que tu n’es jamais allé à l’école, mais peut être sais-tu chanter et même siffler. »

Alors là, Barthélémy éclate de rire. Et quand Don Bosco lui  parle de la messe et du catéchisme, il ne sait pas trop bien ce que c’est. Et puis Barthélémy dit :

« Je suis maintenant trop grand pour me retrouver parmi tous ces petits enfants qui viennent ici. Ils vont se moquer de moi.

« Eh bien, dans ce cas reste à la messe et après je te ferai connaître mieux qui est Jésus. »

Et c’est ce qu’a fait Don Bosco. Et il a demandé à Barthélémy s’il voulait revenir une autre fois. Et depuis ce jour Barthélémy est revenu avec ses copains. Ils viennent de plus en plus nombreux. Ils sont là à la messe et après ils jouent avec Don Bosco.

Pour mieux les accueillir Don Bosco va trouver un terrain de jeu. Il va construire une chapelle, aménager une maison avec des chambres et des ateliers pour que les jeunes puissent apprendre différents métiers. Don Bosco a fait tellement de petits métiers différents qu’il peut les faire apprendre à ces jeunes qui l’entourent.

Les réalisations des salésiens

Mais Don Bosco ne suffit plus. Il appelle sa mère Maman Marguerite pour être comme la mère de tous ces enfants et il regroupe autour de lui un certain nombre de jeunes prêtres enthousiastes comme lui. Il fait venir ses amis qui l’ont toujours aidé dans les moments difficiles. Ils s’occupent de tous ces enfants des rues. Ils leur font découvrir qu’ils sont aimés eux aussi et pas rejetés par tout le monde. Dieu ne les abandonne pas mais les aime en premier. Ils prient ensemble et se mettent sous la protection de St François de Sales, un saint qui était très bon et parlait très bien de l’amour de Dieu. On les appellera plus tard, ces amis réunis, les salésiens.

D’abord, on se méfie d’eux. Les gens ne voient pas d’un très bon œil ces gamins bruyants et mal élevés qui s’installent près de chez eux. Ils ont peur et ils se plaignent. Mais petit à petit, on remarque l’évolution de tous ces jeunes et on prend conscience que l’avenir de ces misérables est très important.

Les salésiens, les frères de St François de Sales, vont être de plus en plus connus. Les  autorités et des gens riches leur donnent de l’argent pour réaliser leur projet. En plus d’école, de maisons pour les jeunes, ils vont construire une église dédiée à Marie.

Des femmes vont aussi créer une communauté de salésiennes pour s’occuper des jeunes filles de la rue. Don Bosco envoie des salésien et des sœurs en Amérique pour s’occuper des italiens émigrés et même des salésiens missionnaires chez les indiens de Patagonie.

Le temps passe. Don Bosco se fatigue beaucoup au service de tous ces jeunes. Il vieillit et il meurt le 31 janvier 1888. Son rêve de vient une réalité : les enfants féroces se transforment en agneaux quand ils sont aimés et qu’ils comprennent qu’il y a toujours une place pour eux près de Jésus, avec l’aide de Marie.

Maintenant il y a des salésiens dans le monde entier. Dans le village natal de Don Bosco, on a construit une grande église avec un Chemin de Lumière qui aide à méditer sur les 50 jours qui séparent la Résurrection à la Pentecôte. Il y a aussi un grand centre qui accueille les amis de Don Bosco et particulièrement les jeunes. Toi aussi tu peux y aller.

Don Bosco est béatifié en 1929 puis canonisé par Pie XI le 1er avril 1934, jour de clôture de l'année sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.

Source : http://interparole-catholique-yvelines.cef.fr/BARTIMEE/BartimeeRecitDonBosco.htm

Vous trouverez de nombreuses images sur ICI

 

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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 18:51

Il est fêté le 29 janvier. Le prénom Gildas est un dérivé du prénom celte Gweltaz. Le prénom ancien Gweltaz est composé du terme gwelt qui signifie "chevelure". Le prénom Gildas peut être interprété au sens de "belle chevelure".

Ce noble breton voit le jour en Écosse vers la fin du Ve siècle, l’année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. D’après nombre d’hagiographes, il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d’un disciple de saint Germain l’Auxerrois. Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé « le sage », convertit d’abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu’efficace. Avec le même succès, il passe en Irlande (saint Colomban d’ailleurs lui rendra hommage) pour aboutir en Armorique, la petite Bretagne continentale. D’abord installé dans l’île d’Houat, il va vivre en ermite dans la presqu’île de Rhuys qui ferme, au sud, le golfe du Morbihan. Il y fondera une abbaye qui porte aujourd’hui son nom et où on l’honore toujours. Abélard, le savant théologien du Moyen Age, en sera l’abbé au XIIe siècle. Troublé par l’effondrement de la civilisation romaine sous les coups successifs des envahisseurs saxons, il écrit : « De la ruine de la Bretagne » ouvrage qui connaîtra un grand succès durant tout le haut Moyen-Âge.

Source : https://fr.aleteia.org/

Par le Christ, je vous en conjure, mes fils, ne vous disputez pas ma dépouille. Dès que j’aurai rendu l’esprit, enlevez-moi, déposez-moi sur un esquif, mettez sous mes épaules la pierre sur laquelles j’ai reposé ma tête durant ma vie. Que nul d’entre vous ne demeure sur le bateau, mais poussez-le à la mer pour qu’il aille où Dieu voudra.

(Saint Gildas à ses frères, au moment de mourir.)

https://eglise.catholique.fr/

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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 18:00

Thomas naît à Roccasecca près d’Aquin, dans la région de Latium (Italie), en 1225. Il est élevé par les bénédictins du mont Cassin. Mais après avoir étudié à Naples, il rejoint les dominicains en 1244, malgré l’opposition de sa famille. Thomas est ordonné prêtre en 1250. En 1266, il entame la rédaction de la Somme théologique, son œuvre principale. Formé de cinq volumes, cet ouvrage constitue une explication systématique de la foi. Thomas, qui synthétise les travaux des penseurs chrétiens qui le précèdent, considère que la contemplation prend toute sa mesure dans l’action. Cette pensée fait de Thomas un des principaux piliers sur lequel se fonde le catholicisme. Mais, en 1273, une vision divine empêche Thomas d’achever cet écrit : « Tout ce que j’ai écrit me semble un fétu, comparé à ce que j’ai vu et à ce qui m’a révélé ». Thomas d’Aquin meurt peu après, en mars 1274. Il est canonisé en 1323. Son corps est transféré à Toulouse. Il repose aujourd’hui dans l’église des Jacobins. Il est proclamé docteur de l’Eglise en 1567 par Pie VI, et nommé patron des universités et des écoles par Léon VIII en 1880. Il est fêté le 28 janvier.

 

Le Christ est la semence qui croît en nous !

C’est aujourd’hui la mémoire de saint Thomas d’Aquin, qui évoque ici la graine de moutarde de l’Évangile de ce jour. « La semence, c’est la parole de Dieu » (Lc 8, 11), et le Christ est le Verbe de Dieu. La propriété de la semence est qu’elle produit quelque chose de semblable à elle-même ; ainsi la semence du Verbe de Dieu produit elle quelque chose de semblable à elle, car elle fait des dieux. C’est pourquoi Jean [dit] : Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1, 12). Abraham est loué à cause de sa sainteté, et de même que le Christ est semence de Dieu selon l’Esprit, de même est-il descendant d’Abraham selon la chair, et c’est à Abraham que les promesses ont été adressées, ainsi qu’à sa descendance (Ga 3, 16). En ta postérité seront bénies toutes les nations (Gn 22, 18). Cette semence est donc bénie. De même que par la semence du Verbe de Dieu nous devenons fils de Dieu, de même par la semence d’Abraham nous sommes fils d’Abraham. Bénie soit la semence qui nous apporte la bénédiction ! De même, elle est semence vertueuse. Dans l’Évangile, elle est comparée à une graine de moutarde qui est la plus petite graine et produit un grand arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel se réfugient. Le Christ est une petite semence : il fut petit à la croix ; il a crû jusqu’à remplir le ciel et la terre. Il est monté aux cieux pour accomplir toute chose.

St Thomas d’Aquin

Thomas von Aquin, Kirchenlehrer, in der Nähe von Neapel geboren, gilt als einer der größten Gelehrten des Mittelalters. Gegen den Willen seiner Familie trat er in den Dominikanerorden ein (Die adelige Familie empfand es als Schande, dass ihr Sohn ausgerechnet einen Bettelorden ausgewählt hatte.). Aus dem wortkargen Burschen, den seine Mitschüler einen "stummen Ochsen" nannten, wurde ein gewaltiger Prediger, ein Hochschulprofessor in Paris und Neapel und der Verfasser bedeutender theologischer Schriften (u.a. "Summa Theologica"). Trotz seiner allgemein anerkannten außergewöhnlichen Intelligenz blieb der große Mann immer bescheiden und freundlich. + 7.3.1274. 

Source : http://namenstage.katholisch.de

 

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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 18:12

Angele.jpgPrière : Que la prière de sainte Angèle, vierge bienheureuse, nous recommande sans cesse à ta bonté, Seigneur, pour que, dociles à ses exemples de prudence et de charité, nous puissions être fidèles à ton enseignement et en témoigner dans toute notre vie. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

*************************

Angèle naît en 1474 à Desenzano, une petite ville dans le nord de l’Italie. Le soir la famille se réunit autour de la cheminée. La petite Angèle aime écouter son papa raconter des histoires, surtout la vie des saints.

- Quand je serai grande, je voudrai faire comme eux ! dit Angèle. Moi aussi je serai une amie de Jésus ! L’histoire qu’elle préfère c’est celle de sainte Ursule, une princesse courageuse, qui a même osé traverser les mers.

Plus tard les Merici s’installent dans une ferme. Il y a beaucoup de place pour s’amuser mais aussi du travail pour chacun. Comme tous les enfants, les petits Merici font parfois des bêtises. Ils se glissent dans le verger du voisin pour chiper des figues. Le voisin, furieux, vient souvent se plaindre aux parents. Papa Merici est obligé de payer les figues.

Hélas, alors qu’Angèle est encore jeune, ses parents et sa sœur aînée meurent. La tristesse d’Angèle est immense. Elle se sent très seule !

La vie à la ferme continue. Un jour qu’elle se repose à l’ombre après avoir porté leur repas aux ouvriers dans les champs, elle aperçoit une grande lumière comme une échelle entre le ciel et la terre. Des anges et des jeunes filles descendent et montent en chantant. Parmi elles, elle reconnaît sa sœur qui la rassure : « Angèle, je suis au ciel ! » Sa sœur lui confie aussi que Dieu a un projet pour elle. Puis les chants cessent et la lumière disparaît. Angèle se souviendra toujours de cet évènement avec bonheur. Elle sait que Dieu lui montrera le chemin à suivre.

A 16 ans, Angèle part vivre avec son petit frère chez un oncle. Elle se sent très seule. Ses parents lui manquent beaucoup et elle regrette sa vie à la ferme au milieu des animaux. Angèle est devenue une jeune fille et fréquente les fêtes comme les autres jeunes. Les garçons se pressent autour d’elle. Sa famille pense déjà à un beau mariage. Mais, dans son cœur, Angèle a choisi : elle veut vivre pour Jésus. C’est alors qu’Angèle retourne à Desenzano où elle peut prendre le temps d’aller tous les jours à la messe, lire la Bible, visiter les malades, aider les pauvres. A tous elle essaie de faire comprendre combien Dieu les aime. Désormais elle mène une vie très modeste mais est heureuse de pouvoir faire connaître l’immense amour de Dieu pour tous ses enfants. Elle décide aussi d’échanger ses beaux vêtements contre une robe toute simple.

Quelques années plus tard, Angèle s’installe à Brescia, une grande ville au nord de l’Italie, chez une dame dont le mari et les fils venaient de mourir. A Brescia elle continue à parler aux gens de l’amour de Dieu. Elle veut que tous puissent mieux le connaître. « Priez, leur dit-elle. Soyez bons les uns envers les autres ! Suivez l’exemple de Jésus. »

Angèle aime les voyages et un jour elle part au-delà des mers avec quelques bons amis. Ils s’en vont loin, en direction de la Terre Sainte, la terre où est né et où a vécu Jésus. Ils veulent visiter les Lieux Saints. Son émotion est grande et son cœur se remplit de joie quand elle arrive sur les lieux où Jésus a enseigné, guéri et parlé de Dieu. Au calvaire, Angèle ne peut retenir ses larmes : c’est là que Jésus a été crucifié. Un peu plus loin, le tombeau vide lui rappelle la Résurrection et son cœur chante Alléluia.

Sur le chemin de retour les voilà à la merci des pirates ! Marins et pèlerins sont effrayés. Angèle prie. Peu de temps après le bateau peut reprendre sa route. Arrivée à Venise, Angèle regagne Brescia par la route. Elle apporte la paix dans les familles : « soyez attentifs et bons les uns envers les autres au lieu de vous disputer ! »

Angèle et ses amies font la promesse de n’appartenir qu’à Dieu et se dénomment les « Ursulines » en souvenir de sainte Ursule.

« Jésus vous invite à vous consacrer entièrement à Dieu. Pour cela il vous suffit d’aimer tous ceux que vous rencontrer comme Jésus l’aurait fait. Aidez votre famille, vos proches, vos voisins, même ceux qui vous paraissent ne pas le mériter. Consolez ceux qui sont tristes, soyez attentives à ceux qui souffrent. »

Le 25 novembre 1535 : Angèle fonde la Compagnie de Sainte-Ursule avec 29 compagnes. Elle meurt le 27 janvier 1540, et le 24 mai 1807 Angèle est canonisée par Pie VII.

Profondément insérée dans un monde de contrastes et de misères morales, à l’aube des Temps Modernes, Angèle Merici lui apporte, avec le don de sa féminité, le rayonnement de sa foi inébranlable, la transparence de son âme virginale et la puissance féconde de sa charité épanouie dans un service de grande envergure humaine et spirituelle.

Contemplative

Âme captivée par le Seigneur, qu’elle recherche et rencontre partout, car elle le poursuit d’une foi pénétrante et d’un amour toujours en éveil... en ses longues heures de prière, mais aussi en tout lieu où la guide l’intuition d’une tâche à accomplir, en toute personne qu’elle croise sur son chemin... en tout service qu’elle rend selon les besoins et les situations...

Désintéressée et limpide dans le don de son amitié... elle entraîne ceux qui la fréquentent à s’engager à leur tour, avec une attitude « d’humanité », une ouverture fraternelle... qu’elle désigne d’un mot : la « piacevolezza ».

Animatrice éclairée d’un laïcat fervent et agissant qui gravite autour d’elle... Angèle Merici, dans sa fidélité à l’Église, lit les « signes des temps », les interprète, passe à l’action, sous la mouvance de l’Esprit, dans une œuvre qui n’a pas de précédent et qui se dessine au fur et à mesure qu’elle-même se laisse faire par Dieu.

Cf. « Visage d’une fondatrice » Menez une vie nouvelle

Les Grezze : ferme familiale

Angèle y vécut une enfance heureuse.

Les dates importantes

Vers 1474 : naissance à Desenzano, en Italie du Nord.

Vers 1490 : orpheline, elle part chez son oncle Biancosi, à Salò. Angèle devient tertiaire franciscaine.

Vers 1496 : retour à Desenzano.

1516 : appelée à Brescia, elle va réconforter Caterina Patengola durement touchée par la guerre.

1517 : elle quitte Caterina pour habiter chez Antonio Romano.

1524 : Pèlerinage en Terre Sainte.

Audience avec Clément VII

1525 : Pèlerinage à Rome : audience avec Clément VII.

1529 : Départ pour Crémone avec Agostino Gallo pour échapper à la guerre.

1530 : Retour à Brescia où elle vit chez Gallo, en face de l’église Saint-Clément.

1530 et 1532 : Pèlerinages à Varallo.

1532 : Angèle part vivre près de St-Afre.

25 novembre 1535 : Angèle fonde la Compagnie de Sainte-

Fondation de la Compagnie

Ursule avec 29 compagnes.

27 janvier 1540 : mort d’Angèle.

24 mai 1807 : canonisation par Pie VII.

Source : https://ursulines.union.romaine.catholique.fr/-Ste-Angele-Merici,6-

 

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 21:10

Veuve romaine, disciple de saint Jérôme ✝ 404. Cette grande dame romaine avait épousé à dix-sept ans un mari qui la rendit heureuse et dont elle eut cinq enfants. Elle souffrit beaucoup quand elle le perdit. Alors elle décida de rejoindre Saint Jérôme en Palestine puisqu'elle l'avait connu à Rome. Elle distribua son héritage à ses enfants et partit avec une de ses filles, sainte Eustochium, dans l'un des monastères fondés par saint Jérôme à Bethléem.

Elle assura à saint Jérôme deux biens précieux : une grande part de sa fortune pour continuer les travaux du monastère, une grande patience pour calmer ses colères. Sa fête est le 26 janvier.

 

Paula, Tochter einer römischen Adelsfamilie, galt als mustergültige Gattin und Mutter (von fünf Kindern). Früh Witwe geworden, widmete sie sich mit Hingabe Werken der Frömmigkeit und der christlichen Caritas. Als die Kinder selbstständig geworden waren, pilgerte sie mit ihrer jüngsten Tochter nach Palästina und gründete dort gemeinsam mit dem Kirchenlehrer Hieronymus eine Pilgerherberge und zwei Klöster. In Bethlehem starb sie am 26.Januar 404.

Source : http://nominis.cef.fr/ + http://namenstage.katholisch.de

À propos de sainte Paule

Auteur de légendes

Ici, Voragine laisse, pour tout le récit de la vie de sainte Paule, la parole à saint Jérôme. Pour être plus précis, il s’agit de la lettre 108 qui a acquis le titre le Vita Paulæ (vie de Paule), c’est-à-dire d’hagiographie officielle. Voragine d’ailleurs ne s’y trompe pas puisqu’il la cite en intégralité dans la légende dorée. Cette lettre a également inspiré une autre version, sous forme de poème cette fois, et rédigée par Flodard, chroniqueur du IXè siècle, ayant vécu à Reims.

Ces précisions sont l’occasion de s’arrêter un instant sur le cas de Jacques de Voragine. Il est né à Varazze, petit ville du golfe de Gênes en Italie. Issu d’une famille modeste, il entra à l’âge de 16 ans, chez les Dominicains et fut nommé, en 1276, provincial de cet ordre en Lombardie, puis il fut sacré archevêque de Gênes en 1292. On peut attribuer à Jacques de Voragine un certain nombre d’œuvres : des sermons qui furent très souvent réimprimés dès 1484, une apologie des frères prêcheurs et une chronique de Gênes de l’année 1297. Mais évidemment Jacques de Voragine est surtout connu comme l’auteur de ce qui nous occupe ici : la Légende dorée ou Legenda aurea, qu’il serait plus exact de traduire par Légende d’or.

Et pourtant, c’est cette notion d’auteur qu’il faut interroger pour ce qui concerne la période médiévale : Voragine n’est pas hagiographe mais joue le rôle d’encyclopédiste, compilant les sources qui lui paraissent les plus édifiantes concernant les saints composant son œuvre.

Dans cet extrait ouvrant la vie de sainte Paule, Voragine prend tout de même le temps de nous apprendre que Paule est de naissance noble, état rappelé par saint Jérôme à son tour. Ce dernier fait évidemment le lien entre les origines élevées, aspect matériel, et la grandeur de l’attitude, plan spirituel.

Recrutement

Sainte Paule, dans ce deuxième passage confirme ce qui était déjà évoqué dans le premier extrait, à savoir se défaire de tous ses biens matériel. Certaines formules pouvaient surprendre : notamment le fait de rendre sa famille pauvre ou de sembler avoir eu le désir d’être veuve tellement elle se sentait heureuse en se rapprochant du Seigneur. Cela témoigne bien sûr d’une conception forte de l’Église dans le détachement de tout ce qui est terrestre pour pouvoir se consacrer uniquement à Dieu. Si de nos jours nos sociétés issues du catholicisme ont tant de mal à parler d’argent et à ne pas voir sans suspicion un individu s’enrichir matériellement, nous le devons à cette conception-là.

Concernant sainte Paule, cela va même encore plus loin puisque le déchirement se fait avec ses propres enfants que l’on voit venir pleurer alors que leur mère s’embarque pour la Terre Sainte.

La légende nous montre l’influence de Paulin et d’Épiphane dans ce choix. Il se trouve que Paulin a conféré le sacerdoce à Jérôme et qu’il est l’ami d’Épiphane. Ces trois hommes vont se retrouver durant l’été 382. Lors du concile qui se tenait à Rome, Paulin et Épiphane furent deux deux logés chez une patricienne de la ville. Épiphane, évêque de Salamine, put à son tour faire la connaissance de Jérôme. Ensemble ils allaient s’opposer à l’origénisme (concernant des interprétations de la Bible).

Mais Jérôme qui était donc du voyage, profita surtout de sa présence pour rencontrer les femmes de la haute société romaine qui se retrouvaient dans le palais de cette patricienne. Il pouvait ainsi les « recruter » et sainte Paule correspond à une figure typique de l’époque, celle des « grandes et riches » dames romaines qui participèrent au développement de la religion chrétienne dans l’empire romain et surtout qui apportèrent leur pierre à l’enrichissement de l’Église.

Voyage en Terre Sainte

Sainte Paule est donc arrivée en Terre Sainte et elle entame ce que nous appellerions aujourd’hui un pèlerinage, puisqu’elle passe dans les lieux où est passé le Christ. Elle y exprime sa foi.

Il s’agit en effet de vivre la religion d’une manière plus libérée, en tout cas des dogmes ou rituels traditionnels, s’ouvrant sur une voie d’accès différente, peut-être plus directe, au divin. C’est bien ce qu’il se passe ici dans l’émotion ressentie par sainte Paule. L’aspect extraordinaire de ce qui s’est passé dans ces lieux rejaillit sur la sainte qui à son tour, par elle et en elle redonne une existence à ces événements. Elle est bien le prolongement de l’évangile dont l’objectif est d’annoncer au monde ce qu’a accompli Jésus. Et l’auteur prend bien soin de nous dire que Jérusalem en est témoin. Le pèlerinage associe en effet l’expérience individuelle et collective.

D’autre part, certains historiens montrent que dans le pèlerinage chrétien, le lieu naturel, comme ici la pierre du tombeau, est en quelque sorte « baptisé », traité comme s’il était humain. Or c’est bien ce que réalise sainte Paule lorsqu’elle embrasse ce qui compose le tombeau du Christ. Les aspects physiques et métaphysiques sont donc étroitement liés.

En outre, ce rappel du pèlerinage n’était pas pour déplaire aux contemporains de Voragine. En effet, depuis le XIème siècle et l’appel du pape Urbain II, les croisades s’organisaient. Il s’agissait d’abord d’aller au secours de chrétiens se trouvant dans des territoires qui ne leur étaient pas favorables, notamment dans les états musulmans. Les premiers croisés, de leur côté, mirent au premier rang de leurs préoccupations le pèlerinage. Il s’agissait de se rendre à Jérusalem et d’en visiter le saint Sépulcre.

Nous retrouvons ce même désir, ce même élan dans les récits médiévaux tels la « quête du Graal » où toutes les reliques liées à la mort du Christ (croix, clous…) sont l’objet de recherche et quasi de commerce.

C’est Jérôme

Dans ce quatrième extrait, il s’agit toujours de saint Jérôme qui nous parle de sainte Paule. Ce passage nous montre le lien entre les deux saints. Les échanges nous confirment que Paule fut en effet une disciple de Jérôme.

Avec Ambroise de Milan, Grégoire le Grand et Augustin, Jérôme fait partie des Pères latins qui ont acquis le titre de docteurs de l’Église. Il occupe une position de médiateur : d’abord entre deux époques : l’antiquité et le moyen-âge, puis entre deux lieux : l’Orient et l’Occident.

Romain cultivé, Jérôme part pour l’Orient vers 372 à Antioche notamment où il se forme à l’exégèse et où il traduit divers textes religieux, surtout grecs. Nous avons déjà parlé du concile de Rome en 382 à la suite duquel il devient le guide spirituel et intellectuel de plusieurs dames (Marcella, Paula…). Il traduit les Pères grecs (Origène, Didyme…) ; il révise le texte latin des Évangiles et des Psaumes. Mais, observateur aigu, il profite aussi de sa position pour s’ériger en censeur des mœurs romaines. Mais la dureté de ses exigences ascétiques ne plaisent pas beaucoup à ses concitoyens ; ajoutons à cela que ses relations féminines faisaient jaser et que la nouveauté de ses travaux bibliques dérangeait. Sa disgrâce fut consommée lors d’un procès ecclésiastique.

À l’été 385, il dut partir. Transformant cet exil en pèlerinage, il s’embarqua à nouveau pour l’Orient, destination Jérusalem, où il retrouve Rufin d’Aquilée, condisciple et ami. Ce dernier y avait fondé et y dirigeait avec la Romaine Mélanie deux couvents latins. Jérôme finit par faire de même, mais à Bethléem. Et c’est justement là que sainte Paule va le rejoindre et l’aider dans son entreprise. Parmi les charges dont ils s’occupent, notons la direction des moines, la gestion d’une hôtellerie pour les pèlerins, l’instruction d’enfants dans une sorte d’école monastique.

Nous relevons également dans ce texte diverses références à des passages bibliques, témoignant de la maîtrise de l’ouvrage par Jérôme.

Dans la famille : la fille

Saint Jérôme nous décrit ici les derniers instants de sainte Paule, morte en 406 et inhumée dans un tombeau creusé dans la grotte de Bethléem. Nous n’avons jusque-là pas parlé d’Eustachie, qui est la fille de Paule. La seule des cinq enfants que sa mère ait gardée à ses côtés, également disciple de Jérôme.

Dans le chapitre de la légende dorée consacré justement à Jérôme, Voragine utilise une autre lettre du saint tirée de sa vaste correspondance. Celle-ci était adressée à Eustachie. Ce document est resté célèbre car il y est question de la théorie de la traduction.

Jérôme, aujourd’hui saint patron des traducteurs, commence par réviser sur le grec la Bible latine puis va se pencher sur l’hébreu, engageant le projet d’une nouvelle traduction de l’Ancien Testament conforme à l’authenticité de la langue originale. Il voulait permettre aux chrétiens de défendre face aux juifs les titres messianiques du Christ. Mené sur quelque quinze années, cet immense travail se heurtera à beaucoup de défiance : Jérôme ne cesse de se justifier contre ceux, parmi lesquels Augustin, qui y voyaient plutôt une dangereuse concession faite aux juifs ainsi reconnus détenteurs d’une vérité du texte. On craignait également que les innovations puissent discréditer la version traditionnelle aux yeux du peuple chrétien.

Jérôme n’arriva pas au bout de cette traduction qui fut continuée par d’autres. Ce retour à « la vérité hébraïque », au détriment de la Septante, ne s’imposa pleinement qu’au VIIe siècle. Désignée à partir du XIIIe siècle comme vulgata versio, « texte communément employé », la Vulgate fut déclaré traduction authentique par le concile de Trente en 1546. Elle comprend bien pour l’essentiel les traductions de Jérôme sur l’hébreu et ses révisions des Évangiles, mais également d’autres traductions latines qui ne sont pas de lui. Une version latine moderne, appelée Nova Vulgata, a été promulguée par Jean-Paul II en 1979.

Jérôme et Eustachie, tout comme Paule, sont morts à Bethléem, respectivement en 419 et 420.

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23 janvier 2025 4 23 /01 /janvier /2025 22:13

Il est fêté le 24 janvier, il est le patron des écrivains, des éditeurs et des journalistes.

Il naît dans le château familial de Thorens en Savoie le 21 août 1567. Il a une maman très jeune : elle s’est mariée à 14 ans ! Elle aime beaucoup s’occuper de son petit garçon et, comme elle est très pieuse, elle lui apprend à découvrir la bonté de Dieu. François est un enfant sage, mais il lui arrive tout de même de faire des bêtises. Un jour, il chipe dans la cuisine du château un petit pâté tout chaud, si chaud qu’il finit par se brûler. Il est obligé de tout avouer à sa maman. Elle l’emmène alors se confesser pour lui montrer que, en désobéissant, c’est surtout à Jésus qu’on fait de la peine.

François ne va pas à l’école, mais un maître, Monsieur Déage vient à la maison. Il travaille bien et lorsqu’il devient capable de lire, il va faire la lecture à une vieille amie de ses parents. Mais parce qu’il est doué, son père décide de l’envoyer au collège. Il se fait remarquer par son sérieux. Il se montre bon camarade avec tous. Les autres élèves le surnomment « le petit sain » ! Il quitte le collège à 15 ans et son père l’envoie étudier à Paris. Il fréquentera les cours de droit chez les Jésuites du Collège de Clermont. Il va étudier la Théologie parce que tout ce qui concerne Dieu le passionne. A 24 ans il est reçu Docteur en Droit en 1591. Il commence une carrière d’avocat à Chambéry, mais il sent bien que ce n’est pas vraiment sa voie. Il voudrait être prêtre. A 26 ans, le jeune homme est ordonné prêtre à Annecy, le 18 décembre 1593. Un des bonheurs de François, tout au long de sa vie, c’est d’accueillir les gens au confessionnal. Il se réjouit chaque fois qu’il peut leur parler de l’amour de Dieu qui leur pardonne leurs péchés et les inviter à aimer le Seigneur en retour. Sa réputation de bonté se répand très vite, et on commence à affluer vers lui pour se réconcilier avec Dieu. François est nommé Evêque de Genève en 1602. Toujours soucieux de consoler, d’encourager, d’instruire, de conseiller, François écrit énormément. Il compose des livres qui ne cesseront pas d’être lus jusqu’à nos jours. Les années passent, François ne se sent pas très bien et, très vite, son état empire. Le 28 décembre 1622, François meurt à Lyon. Il sera proclamé saint en 1665 et Docteur de l’Eglise en 1877.

 

 

 

L’enfant sorti du tombeau

 

Une femme, qui venait de perdre son mari, attendait un enfant. Elle vouait une grande confiance à saint François de Sales. Sentant sa mort prochaine, elle était glacée d’épouvante à la pensée que son bébé, la suivant dans la tombe, serait privé du sacrement de baptême. Elle adressa donc cette instante prière au ciel :

« Grand saint François de Sales, je vous recommande mon âme et je vous voue le fruit de mes entrailles ; je vous supplie que mon enfant reçoive le baptême, faites-moi, s’il vous plaît, cette grâce ! »

Le mal s’aggrava et la mort fit son œuvre. On enterra la malheureuse. Or, une nuit, une de ses voisines reçut la visite de son âme qui la supplia d’aller voir Monsieur le Curé pour lui demander de faire retirer son corps de terre et d’en sortir son enfant qui, n’étant pas mort, pourra être purifié par les eaux salvatrices.

La voisine fit aussitôt la démarche demandée auprès du prêtre qui la renvoya, pensant qu’elle racontait des fables.

Mais la vision se reproduisit quatre fois et, chaque fois, la pauvre femme allait inlassablement en rendre compte à son pasteur.

Enfin, ce dernier commença à penser qu’il ne s’agissait peut-être pas de rêveries. Il alla trouver son évêque, Monseigneur Charles Auguste de Sales pour lui demander conseil en cette affaire et se retrancher derrière son autorité. Le prélat lui fit cette réponse :

« Si Dieu veut manifester sa puissance par la vertu de notre saint, Il le peut. Allez voir et revenez me dire ce que vous aurez fait ».

Le curé va trouver la voisine qui, heureuse de se voir enfin prise au sérieux, ameute toute la paroisse. C’est donc en présence de nombreux témoins que l’on ouvrit le tombeau.

Le corps de la morte était déjà corrompu, à l’exception toutefois du ventre qui était entièrement conservé. On l’ouvre et l’incroyable est bien vrai : le petit enfant, frais et rose, est en pleine vie.

On amena le bébé au domicile de l’évêque qui fut très touché de ce prodige. On procéda ensuite au baptême, sur la tombe même de saint François de Sales, dont il reçut le prénom. Cet enfant mourut à l’âge de trois mois, mais cette fois, l’âme de sa mère reste en paix, sachant qu’elle allait le retrouver pour toujours.

Source : Le monde merveilleux des saints

Lecture de la lettre aux Hébreux 10, 1-10

Frères, la loi de Moïse ne présente que l’ébauche des biens à venir, et non pas l’expression même des réalités. Elle n’est donc jamais capable, par ses sacrifices qui sont toujours les mêmes, offerts indéfiniment chaque année, de mener à la perfection ceux qui viennent y prendre part. Si ce culte les avait purifiés une fois pour toutes, ils n’auraient plus aucun péché sur la conscience et, dans ce cas, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices ? Mais ceux-ci, au contraire, comportent chaque année un rappel des péchés. Il est impossible, en effet, que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. — Parole du Seigneur.

Psaume 39

R/: Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.

  • D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur : il s’est penché vers moi. Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu. R/
  • Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens ». R/
  • J’annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. R/
  • Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur, je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ; j’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. R/

Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3, 31-35

En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent ». Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ». — Acclamons la Parole de Dieu.

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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 22:11

Benedetta Bianchi Porro est morte en 1964 à seulement 27 ans, le 23 janvier. Atteinte de la poliomyélite durant son enfance, elle décide de mener des études de médecine. Puis à cause d’une maladie rare, elle devient peu à peu paralysée et perd la vue, mais sa joie de vivre et sa foi inébranlable font d’elle un témoignage rayonnant pour ses proches. Sa béatification s’est tenue le samedi 14 septembre 2019, à Forlì, non loin de son village natal, en Émilie-Romagne.

Le 7 novembre 2018, le Pape François avait reconnu un miracle attribué à l’intercession de Benedetta Bianchi Porro, ouvrant ainsi la voix à sa béatification. Le 2 avril dernier s’est tenue la reconnaissance canonique de la dépouille de la future bienheureuse, une dépouille retrouvée intacte, 55 ans après le décès. À Forlì en Émilie Romagne, non loin du village natal de Benedetta, le cardinal Angelo Becciù, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, a présidé la messe de béatification.

Grandeur humaine et spirituelle

Lors de son homélie, le cardinal Becciù est revenu sur l’exaltation de la Sainte Croix que l’Église célèbre ce samedi. Cette Croix est le « bois de notre salut » a souligné le cardinal. « Benedetta Bianchi Porro était un vrai témoin de la Croix. Elle a sacrifié sa vie à l'exemple de Jésus et en union avec Lui », a-t-il rappelé.

Sa vie est une existence fascinante, a poursuivi le préfet de la Congrégation pour la cause des saints : « la grandeur humaine et spirituelle d'une jeune femme extraordinairement douée, qui a su surmonter courageusement et traduire dans l’Évangile les conditions les plus négatives qui peuvent accompagner un individu ».

Malgré toutes ces souffrances endurées (surdité, paralysie…), sa foi portera Benedetta « à une profonde union avec Dieu dans la prière et donc à un grand héroïsme dans l'exercice de toutes les vertus », a précisé le cardinal Becciù.

En union avec Dieu malgré ses faiblesses

La perte progressive de ses sens ont progressivement laissé encore plus de place à Dieu dans sa vie. « Dès qu'elle a découvert en profondeur le mystère de la souffrance, de la Croix, elle s'est ouverte à l'intimité avec Jésus, réalisant une expérience de lumière et d'amour qui l'a transformée, un chemin d'ascétisme véritable ».

Le cardinal Becciù a enfin rappelé combien Benedetta Bianchi Porro irradiait de joie auprès de ses proches, y compris clouée sur un lit d’hôpital, et a cité les paroles de la bienheureuse peu avant sa disparition : « Dans mon épreuve, je ne suis pas désespérée. Je sais que Jésus m'attend au bout du chemin. J'ai trouvé que Dieu existe et qu'il est amour, fidélité, joie, certitude, jusqu'à la consommation des siècles. Bientôt je ne serai plus qu'un nom, mais mon esprit vivra ici parmi les miens, parmi ceux qui souffrent, et je n'aurai pas souffert en vain non plus ».

Un esprit toujours vivant aujourd’hui, auprès de ses proches et de très nombreux Italiens. Elle est fêtée le 23 janvier.

Source : https://www.vaticannews.va/fr

 

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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 22:00

Vincent de Saragosse est fêté le 22 janvier à ne pas confondre avec Vincent de Paul qui est fêté le 27 septembre.

Né au IIIè siècle, il est victime, avec l’Evêque Valère, des persécutions organisées par Dacien, le légendaire gouverneur romain de l’Espagne. En 404, Valère est exilé, mais Vincent subit des tortures affreuses. Il est déchiré avec des crochets de fer, placé sur un gril, etc. Sorti indemne de ces tourments, il est emprisonné, couché sur des tessons de poterie. Enfin, Vincent meurt. Son corps est exposé aux bêtes sauvages, mais un corbeau vient le protéger contre les assauts d’un loup. La dépouille est alors jetée à la mer, avant d’être rejetée par les flots sur le rivage. Pour finir, des chrétiens lui donnent une sépulture. Saint Vincent est souvent honoré comme le patron des vignerons ; comme aucun épisode de sa vie ni aucun de ses miracles n’a trait au vin ou à la vigne, on pense que ce patronage repose sur un jeu de mots fait à partir de la première syllabe de son nom : vin.

 

 

 

 

Voir la fabrication du vin en cliquant sur l'image ci-dessous.

 

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 18:43

Le prénom Agnès vient du grec agnos (pur, chaste). Fêtée le 21 janvier, Agnès est la gardienne de la pureté et la patronne des fiancés, des jardiniers et des jeunes filles.

Une jeune Romaine belle et chaste

Selon la tradition, Agnès vient au monde au sein d’une riche famille romaine à la fin du IIIè siècle. Dotée d’une très grande beauté, elle se voue à la chasteté dès son plus jeune âge. Vers 304, douze ou treize ans, elle repousse les avances de plusieurs prétendants, et est dénoncée aux autorités comme chrétienne par l’un d’entre eux, le fils du préfet. Le jeune homme meurt subitement, mais Agnès le ramène à la vie.

La plus célèbre des vierges martyres

Apres sa condamnation, Agnès se montre insensible aux premières tortures qui lui sont infligées. Puis, sur l’ordre du gouverneur, elle est placée dans une maison qui abrite des femmes aux mœurs légères. Mais ses longs cheveux lui font comme un vêtement (parfois, c’est un ange qui lui apporte un manteau d’un blanc incandescent). Le feu qui doit la brûler s’éteint par miracle. Selon une variante, un des soldats qui la gardent est aveuglé parce qu’il contemple Agnès avec concupiscence ; il ne recouvre la vue que grâce à l’intervention de la jeune chrétienne. Enfin, le bourreau perce la gorge d’Agnès avec son épée (parfois, Agnès est décapitée ou brûlée vive). Ce martyre, qu’elle subit avec courage, fait d’Agnès l’un des martyrs romains les plus vénérés, même si la parenté de son supplice avec celui d’Agathe peut faire douter de la réalité de son existence.

La sainte à l’agneau

Depuis le VIè siècle, le culte rendu à Agnès est assimilé à l’image de l’agneau (en raison de la parenté des noms de la jeune femme et de l’animal : agneau vient du latin agnus) et donc à celle du Christ, dont une des appellations est « l’Agneau mystique ». Après sa mort, la jeune fille apparaît à ses parents, un agneau à son côté. À Rome, chaque année, le jour de la fête de la sainte, des agneaux sont bénis ; leur laine, tissée par les religieuses du couvent Sainte-Agnès, sert ensuite à confectionner les pallia, les vêtements que portent le pape, a les primats et les archevêques. Agnès est souvent représentée portant un agneau dans ses bras. Une basilique édifiée à Rome est dédiée à Agnès depuis le milieu du IV‘ siècle (le corps et le crâne de la martyre y seraient conservés). 

 

Selon la tradition en la fête de sainte Agnès, le Pape a béni aujourd'hui deux agneaux. Leur laine servira à tisser les palliums que les nouveaux archevêques métropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennité des apôtres Pierre et Paul.

Source : Radio Vatican

 

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 22:32

Le prénom Sébastien vient du grec sebastos qui signifie honoré, ou du mot hébreu qui signifie sept. Il est fêté le 20 janvier. Patron des archers, des athlètes, des militaires et des policiers. Il est invoqué à l’occasion des épidémies de peste et par les mourants.

Un chrétien devenu soldat l’empereur

D’après la tradition, Sébastien naît à Milan (ou en Gaule selon un document du V‘ siècle) et s’engage dans l’armée romaine vers 283. Il est nommé capitaine de la garde prétorienne, alors que l’empereur Dioclétien ignore que le militaire est un chrétien. Avant et après avoir pris ses fonctions, Sébastien aide ses coreligionnaires persécutés. Il convertit par ailleurs les gardiens chargés de surveiller les chrétiens emprisonnés, ainsi que le préfet de Rome qu’il a guéri de la goutte. Le préfet, avant de quitter ses fonctions, libère les prisonniers et les esclaves. Son fils se convertit, lui aussi, peu après.

Un double supplice

Vers 288, Dioclétien apprend que son homme de confiance professe la religion que combattent les autorités. L’empereur ordonne que le soldat soit livré aux archers pour que ceux-ci le percent de leurs flèches. La sentence est appliquée et Sébastien est supplicié. Mais ses blessures, qui ne sont pas mortelles, sont soignées par une femme nommée Irène. Une fois guéri, Sébastien se présente de nouveau devant l’empereur et lui reproche sa cruauté. L’empereur ordonne alors que le chrétien soit tué à coups de bâton et que sa dépouille soit jetée dans l’égout de la cité, la cloaca maxima. Selon la légende, le corps est recueilli par Lucine, une chrétienne, qui l’ensevelit au lieu-dit Ad Catacumbas, là ou s’élève aujourd’hui la basilique Saint-Sébastien de Rome.

Sébastien et les artistes

La représentation du martyre de Sébastien a inspiré de nombreux artistes. Dans un premier temps, Sébastien est souvent figuré sous l’apparence d’un homme d’âge mûr voire âgé, revêtu d’une armure et barbu. À partir du XV° siècle, les artistes ont souvent le désir de peindre ou de sculpter le corps d’un jeune homme, plus ou moins dévêtu, toujours doté d’une grande beauté plastique. La représentation du corps de Sébastien, criblé de flèches et attaché à une colonne, un arbre ou un pieu, les mains attachées derrière le dos, leur permet de vaincre les interdits ou les réticences que l’Église oppose longtemps à la figuration du corps humain dénudé. Sébastien a notamment inspiré Carrache, Holbein, Mantegna, le Pérugin, Raphaël, Le Sueur, Titien ou Van Dyck.

 

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 21:34

Né à Limoges en 1564 et issu d’une des meilleures familles de la bourgeoisie du Château, nous savons qu’il exerçait la profession d’avocat, au service des pauvres.

À la mort de son épouse, avec laquelle il vécut chastement, Bardon de Brun est ordonné prêtre.

Une vie exemplaire commence alors. Il distribue tout d’abord l’ensemble de ses biens aux malheureux, avant de se consacrer avec beaucoup de ferveur à l’installation des Ordres nouveaux, comme les Jésuites et les Récollets et à répandre, à Limoges, la confrérie des pénitents noirs, à laquelle il s’était affilié durant ses études à Toulouse.

Austère, pieux et humble

Il va d’ailleurs fonder le 10 septembre 1598 la compagnie des Pénitents noirs de la Sainte-Croix, qui élit domicile dans l’église Saint-Michel-de-Pistorie (rue des Pénitents-Noirs).

L’association Renaissance du Vieux Limoges (RVL) précise que « ses membres sont des ecclésiastiques, des gens du barreau, des grands bourgeois ».

Austère, pieux et humble sont les qualificatifs qui définissent le mieux le personnage.

Mort en odeur de sainteté en 1625, devenu Vénérable peu de temps après (premier degré de la canonisation avant bienheureux et saint), Bernard Bardon de Brun « fut enseveli en l’église Saint-Pierre-du-Queyroix où ses cendres se trouvent toujours rassemblées dans une urne placée dans la première chapelle à droite de l’entrée nord, la chapelle Sainte-Anne ».

Le souvenir du saint homme est également présent à Peyrilhac, en l’église paroissiale Saint-Léger où se trouve la cloche de clocher dite Bernard Bardon de Brun sur laquelle est écrit « In memoria aeterna erit justus. J’ai été baptisée du nom de Bernard Bardon de Brun… 19 janvier 1625 ».

Bernard Bardon de Brun nous a par ailleurs laissé un texte, La tragédie de Saint-Jacques (1596). Le Vénérable est fêté le 19 janvier.

Source : https://www.lepopulaire.fr/

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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 21:54

Marguerite était la fille du roi Bela IV de Hongrie, qui, avec sa famille, s'était enfui en Dalmatie, parce que le pays était envahi et dévasté par les Mongols. Avant la naissance de Marguerite, les parents ont fait le vœu que, pour la libération de la Hongrie, si c’était une fille, elle serait accueillie dans un couvent. Ainsi, à quatre ans, les portes d'un couvent dominicain s'ouvrent pour la princesse. Le roi Bela voulait la donner comme épouse au roi Ottocarus II de Bohême, mais elle refusa. Plus tard, elle sentit la vocation s'épanouir en elle et décida de rejoindre l'Ordre, attirant de nombreuses filles de l'aristocratie hongroise. Elle prit le voile à l’âge de 19 ans et se distingua bientôt par l’intensité de sa vie spirituelle. Elle vivait le plus pauvrement possible et donnait aux pauvres tout l’argent que lui donnait son frère, le roi Etienne V. À l’intérieur du monastère, elle cherchait les tâches les plus rudes et les plus humbles. Éprise d’ascèse, elle affligeait son corps de toutes les façons, non par fidélité à la règle dominicaine qui n’en demandait pas tant, mais de sa propre initiative. Pour mieux s’associer à la Passion du Christ, elle se flagellait souvent, portait à même la peau des cordes qui lui provoquaient des plaies. En retour, elle fut couronnée de dons mystiques assez étonnants. Elle meurt le 18 janvier 1271. Elle est fêtée le 18 janvier.

Source : Frate Indovino

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 21:15

Le 27 janvier 1263, Dieu fait don à la Provence de celle qui sera bientôt le plus glorieux de ses enfants. Ce jour-là, nait aux Arcs, une petite fille qui reçoit le prénom de Roseline. Belle douce, pieuse et généreuse, elle consacrera les 66 années de sa vie à l’amour du Seigneur et à son service.

Son père Arnaud de Villeneuve, Seigneur des Arcs, établi le siège à la fois autoritaire et généreux de son pouvoir au château des Arcs. Sa mère Sibylle est issue d’une vieille et noble famille du Languedoc venue s’installer en Provence : les Burgoles de Sabran.

Un jour qu’elle priait la Vierge dans la chapelle du château, afin de lui recommander l’enfant qu’elle portait dans son sein, elle entendit une voix intérieure qui s’adressait à elle : « tu enfanteras une rose sans épine, une rose dont le parfum embaumera toute la contrée ».

Ce n’est point-là le seul prodige qui marque l’arrivée au monde de la petite Roseline, premier des neuf enfants qu’auront Arnaud et Sibylle de Villeneuve. Tant s’en faut : lorsque Arnaud de Villeneuve, impatient de découvrir le nouveau-né, est introduit dans la chambre où vient de naître le bébé, il est saisi de respect et au lieu de baiser le front de l’enfant, il se jette à genoux et les yeux embués de larmes, la gorge serrée, il rend grâce à Dieu. Autour de l’émouvante petite tête aux yeux fermés et à la peau encore toute fripée, une radieuse auréole lui signifie la destinée merveilleuse de son premier né. A 7 ans, on lui fait faire sa première communion et l’évêque de Fréjus, Guillaume d’Albusiac, lui donne la confirmation. Or au moment où le doigt de l’évêque dépose l’onction sacrée sur le front de Roseline et y trace le signe de la croix, le prodige de la naissance se produit de nouveau : les fidèles assemblés dans la chapelle du château voient soudain une lumineuse auréole apparaître autour de la tête de l’enfant et le prélat, joyeux et respectueux à la fois, ne peut s’empêcher de s’agenouiller devant la petite chrétienne si évidemment élue par le Seigneur.

Roseline manifeste dès son plus jeune âge un grand amour pour les pauvres, heureuse de leur faire l’aumône de ses propres mains. Elle pousse souvent sa charité jusqu’à la prodigalité et les mendiants reçoivent parfois au-delà de leurs besoins. Elle donne sans mesure, distribue sans compter. Elle rassasie les affamés qui se pressent autour d’elle sous les remparts, sans oublier ceux que retiennent dans leur demeure, la honte ou l’infirmité. Mais au château les celliers se vident : l’intendant s’en alarme. Il multiplie les avertissements jusqu’aux plaintes auprès du seigneur Arnaud. Celui-ci finit par interdire à sa fille de faire ses largesses et la prie de bien vouloir laisser ce soin au cellérier ; mais les celliers continuent de se vider. Il ne reste plus alors au seigneur Arnaud qu’à surprendre sa fille Roseline en flagrant délit de désobéissance.

Un matin Arnaud se cache près de la porte qui mène du cellier à la cour du château et ne tarde pas à voir apparaître Roseline qui se hâte, les pans de son tablier relevés comme chaque jour sur une bonne provision de pain. À la vue de son père, Roseline rougit de stupeur et de confusion ! « Ma fille, dit-il, ou-vous hâtez-vous de la sorte ? Montrez-moi plutôt ce que vous cachez dans votre tablier ». Rendue muette par la conscience de sa désobéissance mais prenant en son for intérieur Dieu à témoin du sentiment de charité qui l’a inspirée, Roseline ouvre ses mains et laisse tomber son tablier. Son père voit alors s’en échapper toute une brassée de roses, et pourtant nous ne sommes qu’au mois de janvier. Depuis lors, Arnaud de Villeneuve laissa sa fille libre d’exercer la charité comme il lui plaisait et sa maison ne fut pas ruinée pour autant.

Cet épisode de la vie de sainte Roseline est celui qui a le plus frappé l’imagination populaire dans le cours des siècles, et surtout il range celle-ci parmi les saintes fleuries pour qui la rose sera l’arme de bonté. Roseline a douze ans lorsque sa mère disparaît. Étant l’aînée de neuf enfants, elle prendra son rôle de maîtresse de maison très à cœur ; ses qualités sont nombreuses et ne manquent pas d’attirer des soupirants et autres prétendants. Mais le cœur de Roseline n’y est pas : depuis le miracle des roses, elle sent que Dieu à d’autres vues pour elle. En effet après avoir convaincu son père, Roseline ira faire son noviciat à la chartreuse de Bertaud dans les Hautes-Alpes : elle a seize ans. Là, elle éprouvera la solidité de sa foi. En un an, il apparait clairement à la mère supérieure que la jeune novice a toutes les qualités et les vertus requises pour entrer dans la grande famille de saint Bruno. Un nouveau miracle se produit et vint attester pour elle les faveurs du ciel : un jour qu’elle était chargée de préparer le repas pour la communauté, elle fut saisie d’une extase profonde et s’endormit. La cloche du monastère appelant pour le repas la ramena sur terre. Elle vit le feu éteint, la table vide ; une confusion extrême, la honte du devoir oublié s’emparèrent d’elle ; tombant à genoux elle ferma une seconde les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, quelle ne fut pas sa stupeur ! Le repas avait été préparé par des mains mystérieuses et sur la table les couverts étaient alignés. Les sœurs, qui étaient entrées avaient pu assister à la fin de ce prodige et à l’envoi des anges venus au secours de la sainte. Elle fera profession le jour de Noël 1280. Devenue chartreuse, Roseline restera cinq années à Bertaud, mais la rudesse de la vie qu’elle y mène, les mortifications qu’elle s’inflige en hommage à Dieu, menacent de venir à bout de sa résistance physique. En 1285, la prieure l’envoie au couvent de la Celle Roubaud, à moins d’une lieue du château des Arcs. Trois ans se passent dans une grande joie de s’être rapprochée des siens : elle sera consacrée diaconesse et recevra les insignes de son union avec le Christ : l’anneau, le voile, le manipule, la croix et le bréviaire. Roseline a vingt-cinq ans à peine, l’âge minimum imposé par les règles de l’ordre pour la consécration. En 1298, le pape Boniface VIII décrète la clôture pour tous les couvents de moniales ; moment difficile dans la vie de Roseline qui est séparée définitivement des siens. Elle est nommée prieure du couvent de la Celle Roubaud en l’an 1300, elle a 37 ans.

La statue de ste Roseline dans la chapelle (Ph. Nadine)

Le priorat de Roseline dure plus d’un quart de siècle : de 1300 jusqu’aux abords de 1329. La prière et la charité, sont avec la gloire du Seigneur les principes qui continuent de gouverner la vie de Roseline. Deux famines ont marqué son priorat : l’hiver 1302 et celui de 1314 exceptionnellement long et froid au point de détruire la plupart des oliviers et vignes dans toute la région ; des épidémies s’ajoutant à la faim, la population ne songe qu’à fuir. Roseline, une fois encore conjugue l’action et la prière, le jeûne au point de rester plusieurs jours sans autre nourriture que l’eucharistie. L’exemple de la prieure impressionne le peuple affamé, qui trouve la force d’attendre des livraisons de blé arrivées des régions voisines.

Les premiers jours de 1329 sont les derniers de la sainte en ce monde. Un froid matin de janvier, elle est prise d’une telle fièvre qu’elle ne peut plus tenir debout. Allongée sur sa couche de paille, elle demande la communion qu’elle reçoit au milieu de ses sœurs qui l’entourent. On l’entend murmurer « amour et confiance » puis elle ferme les yeux. Alors une douce lumière emplit la cellule et l’on aperçoit dans un halo les trois saints de l’ordre cartusien : saint Bruno le fondateur, saint Hugues de Grenoble et saint Hugues de Lincoln tenant chacun un encensoir à la main. Plus prodigieux encore, voici qu’apparait la Vierge portant l’Enfant Jésus dans ses bras. Roseline n’est plus de ce monde. Elle a expiré le 17 janvier 1329 à l’âge de soixante-six ans.

Au bout de cinq années de démarche, Jean XXII fixe la date de la cérémonie d’exhumation et translation du corps de la Sainte : le 11 juin 1334 jour et année même où celui-ci étend à toute l’Église la célébration de la Trinité. Depuis lors chaque année, le jour de la Sainte Trinité aux Arcs, un pèlerinage est fait en mémoire de Sainte Roseline.

Après cinq années passées en terre le corps de Sainte Roseline apparut aussi intact qu’au jour de ses obsèques, ses yeux avaient gardé l’éclat bleu de leur regard et semblaient considérer l’assistance émerveillée. Détachant les yeux si prodigieusement conservés, son frère Elzear de Villeneuve parvint à les extraire de leurs orbites et les recueillit dans un reliquaire qui est exposé dans la chapelle encore de nos jours ainsi que son corps qui est conservé miraculeusement dans une chasse. Le 29 septembre 1859 il fut accordé une indulgence plénière à ceux qui visiteraient une église des chartreux le jour de la fête de la Sainte en l’occurrence le 17 janvier.

Le culte de cette Sainte, la vénération prodigieuse dont elle sera l’objet se perpétue encore de nos jours, malgré les sept cent cinquante ans qui nous séparent de sa naissance.

Source : http://diocese-frejus-toulon.com

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 18:29

Né à Benaulim, Goa en Inde, le 21 avril 1651 dans une pieuse famille catholique. Il était le troisième enfant de Christopher Vaz et de Mariade Miranda. Ordonné prêtre en 1676. De façon étrange son père écrivit dans son journal : « le 21 avril 1651 un garçon m’est né, qui a été baptisé sous le nom de Joseph, au 8ème jour. Un jour, il deviendra un grand homme. » Il était gentil et gracieux, pieux dès son enfance. Son père l’envoya à l’université des jésuites, en raison de ses succès scolaires. Il entra dans l’académie St Thomas, des Dominicains, pour devenir prêtre. Il fut ordonné en 1676. Il se fit "esclave de Marie" en 1677. Il fut envoyé à Kanara (aujourd’hui Mangalore), alors qu'il avait demandé d'aller à Ceylan. Il avait entendu un appel à aller à l’aide des catholiques persécutés, qui n’avaient plus aucun pasteur depuis 1658. Il y avait aussi des catholiques à Kanara, abandonnés par les prêtres portugais expulsés par les Hollandais. Il travailla trois ans et demi à Kanara, mais se tint prudemment à l’écart des disputes entre la Propagande et le Padroado.

Revenu à Goa, il joignit, le 25 septembre 1685, un groupe de prêtres indigènes voulant vivre en communauté, il en devint le supérieur et leur donne les règles des Oratoriens de St Philippe Néri. Cette congrégation sera connue comme La congrégation oratorienne et donnera des missionnaires au Sri Lanka pendant 150 ans. Il s'enfuit ensuite pour aller, déguisé en coolie à Mannar puis à Jaffna, Ceylan, à la fin d’avril 1687. Les Hollandais avaient expulsé tous les missionnaires portugais. Se promenant dans Jaffna avec un rosaire autour du cou, il fut vite reconnu par les catholiques qui avaient maintenu leur foi pendant 30 ans. Il commença son travail depuis Sillalai. Le gouverneur hollandais Van Rheede eu vent de son existence et essaya de l'arrêter, sans succès, la nuit de Noël. Mais les chrétiens furent harassés. Il parvient à Kandy en août 1691. Un calviniste français le fait arrêter et il est emprisonné sous prétexte qu’il est un espion portugais. De fait, les missionnaires portugais étaient très proches de l’administration coloniale, auparavant, tandis que Joseph Vaz était seul et libre de tous les pouvoirs. Mais le roi Wimaladharmasuriya reconnut vite son innocence et il reçut une certaine liberté. Il étudia le sinhala (cingalais). Une prière efficace pour la pluie devant un autel surmonté d’un crucifix, à la manière d’Elie, alors que les moines bouddhistes et des magiciens tamils n’avaient rien obtenu, en 1685, tournèrent le cœur de roi contre les bouddhistes, et il reçut l'autorisation de prêcher l'Evangile. Le roi déclara : « Je n’aurai plus personne dans mon royaume si le Père Vaz n’avait pas été là, et j’en aurais bien quelques autres comme lui ! »

Après sa libération, il se donnera à un apostolat intense, entre 1696 et 1710. Il fit de Kandy le centre de la mission. En 1697 deux missionnaires de Goa vinrent le rejoindre. Il avait été seul pendant 10 ans ! Allant dans toute l’île, il ressuscita l’Eglise et en fit une Eglise locale de toutes les manières. Outre l’épisode de la pluie, on raconte de nombreux miracles de lui. Il traversait les rivières interdites au nez et à la barbe des soldats supposés l’en empêcher. Une autre nuit, les soldats envahirent la maison où il disait la messe, et il passa au milieu d’eux sans qu’ils le voient ! Il fut un modèle missionnaire pour deux raisons : la sainteté de sa vie et son approche correcte de l’évangélisation. « Sur la prière du serviteur de Dieu, écrivit le père Francesco Vaz, supérieur des Oratoriens de Goa, en 1723, on peut dire qu’elle était continuelle, car toute la journée, sans aucun moment de repos il était soit avec Dieu soit avec ses voisins pour le bien de leurs âmes. Sa charité envers ses proches et envers Dieu était merveilleuse. Elle lui fit quitter son pays, sa famille et ses amis… Il s’oublia complètement lui-même et avait souvent à être rappelé pour les repas. » Il avait une tendre dévotion pour la Vierge Marie. Il s’adapta à la culture des Tamils et des Cingalais.

A la différence des missionnaires portugais, il était asiatique et il put facilement s’adapter aux coutumes locales. Il parlait et écrivait les deux langues. Il avait l’apparence locale et vivait la vie simple des gens. Il leur était très proche. Il put produire des hymnes, des livres et des prières. Ses œuvres firent que le christianisme apparut aux gens comme quelque chose de familier. Il forma des chefs laïcs de communautés qui étaient fort respectés et qui allaient où il ne pouvait aller lui-même, en avance sur Vatican II.

Il mourut le 16 janvier 1711. Ses derniers mots furent : « personne ne peut faire au moment de sa mort ce qu’il n’a pas fait pendant sa vie. » Il est triste qu’à cause de la destruction de toutes les églises en 1745 et que tous les missionnaires soient de nouveau expulsés du royaume de Kandy, sous le roi Keerthie Sri Rajasinghe, l’endroit de sa tombe demeure inconnu. Béatifié par Jean-Paul II le 21 janvier 1995 à Colombo Sri Lanka. Il est fêté le 16 janvier.

Mgr Emmanuel Lafont

Source : http://diocese.cayenne.free.fr/

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14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 18:17

 

Le prénom Rémi signifie guérisseur. Il est fêté le 15 janvier, il est le patron de la ville de Reims.

Prénoms apparentés : Mieg (alsacien), Remigio (italien), Remigius (allemand et anglais), Remy.

Une venue au monde inespérée

Le comte de Laon, Emilius, et son épouse Célinie parviennent à un âge avancé sans avoir eu de descendance. Un jour, enfin, un ermite aveugle demeurant dans leur voisinage leur annonce la naissance prochaine d’un enfant. Il précise que la future mère devra, quand elle allaitera, lui laver les yeux avec son lait afin qu’il puisse recouvrer la vue. La prophétie et le miracle annoncés se réalisent : Rémi vient au monde vers 437, et le lait de Célinie guérit les yeux de l’ermite. Le jeune garçon bénéficie d’une bonne éducation et fait preuve, dès son plus jeune âge, de vertu et de ferveur religieuse.

Archevêque de Reims

Selon la tradition, Rémi devient à vingt-deux ans archevêque de la ville de Reims, un des ultimes vestiges du monde gallo-romain alors à l’agonie. À proximité de la cité, existe alors le royaume franc gouverné par Clovis, un païen marié à une chrétienne, Clotilde. Lorsque les Francs s’emparent de Reims, Rémi prête allégeance au nouvel homme fort de la Gaule, et lui fait connaître les conditions qui, selon lui, sont la marque d’un bon gouvernement.

Le vœu de Clovis

Dans un premier temps, Clovis n’entend pas se convertir à la religion de son épouse. Mais, lors de la bataille de Tolbiac, ses armées se trouvent mises en difficulté face aux troupes des Alamans. Le chef des Francs forme alors un vœu. Il s’adresse au dieu que vénère son épouse : « Dieu que Clotilde adore, si tu me donnes la victoire, je me ferai baptiser ». Aussitôt, selon la tradition, le sort des armes tourne en faveur des Francs.

Le baptême du roi des Francs

À une date mal connue (peut-être le jour de Noël 496, 498 ou 499, voire 506), Rémi baptise, dans la cathédrale de Reims (ou en un autre lieu), Clovis et plusieurs milliers de ses guerriers. Selon la tradition rapportée par l’historien saint Grégoire de Tours, la foule est telle aux abords de l’édifice que le religieux portant le saint chrême ne peut gagner le baptistère. À la prière de Rémi, la colombe du Saint-Esprit apparaît alors dans le ciel, « plus blanche que neige », et portant dans son bec une ampoule contenant un chrême à l’odeur d’une « suavité inexprimable ». Avec ce baume, l’évêque trace une croix sur le front de Clovis.

Le sacre des rois de France

Du baptême de Clovis date la tradition selon laquelle la plupart des rois appartenant aux dynasties mérovingienne, carolingienne et capétienne sont sacrés à Reims (Charlemagne est sacré à Noyon, Henri IV à Chartres, etc.). Jusqu’au dernier à roi de France, le capétien Charles X, en 1825, tous les monarques reçoivent en effet l’onction qui leur est donnée par l’archevêque de Reims, avec une huile tirée de la Sainte Ampoule conservée dans le trésor de la cathédrale, et réputée ne jamais s’épuiser. Le culte rendu à Rémi est ainsi, sous l’Ancien Régime, très lié à la royauté qui déploie tous ses fastes lors de la cérémonie par laquelle le pouvoir monarchique se trouve doté d’un fondement religieux.

L’organisateur de l ’Eglise

Rémi s’emploie à doter la jeune église chrétienne d’une organisation notamment implantée à Laon et Arras. Dans sa ville de Reims, il crée une structure chargée de secourir les pauvres et, non loin de la cathédrale, fonde un hôpital destiné à accueillir les plus déshérités. Selon la légende, un jour, Rémi arrête d’un geste de la main un incendie qui menace de détruire sa ville. Une autre fois, en visite chez Celse, une parente, il se rend compte que le vin est sur le point de manquer ; il bénit alors le tonneau vide : le vin jaillit et envahit la cave de la maison. Rémi meurt à un âge avancé, vers l’an 530. Il fait l’objet d’un culte qui est attesté dès la fin du VI siècle. Outre des statues ornant les cathédrales de Chartres et de Reims, Rémi est également représente sur une suite de dix tapisseries, tissées au XVI siècle, qui ornent l’abbaye Saint-Rémi, à Reims.

https://hugolescargot.journaldesfemmes.fr/

 

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13 janvier 2025 1 13 /01 /janvier /2025 21:39

La Vierge Nina de Cappadoce, était parente du grand martyr Georges, elle était la fille unique d'un couple très honorable et respecté. Son père était un officier de l'armée romaine du nom de Zabulon et sa mère, Sosana était sœur du patriarche de Jérusalem Juvénal.

Quand Nina atteignit l'âge de douze ans, ses parents vendirent tous leurs biens et allèrent à Jérusalem. Peu après, son père fut tonsuré moine. Il fit ses adieux à sa famille et partit au combat spirituel dans le désert du Jourdain.

Après que sa mère soit séparée de son époux, le patriarche de Jérusalem ordonna Sosana diaconesse. Elle laissa sa fille Nina entre les mains d'une vieille femme Sara Niaphor qui l'éleva dans la foi chrétienne et lui raconta des épisodes de la vie du Christ et de Ses souffrances sur terre. Ce fut par Sara que Nina sut comment la Tunique du Christ était arrivée en Géorgie, terre païenne.

Bientôt Nina commença à prier avec ferveur la Mère de Dieu, lui demandant Sa bénédiction pour voyager en Géorgie et être digne de vénérer la sainte Tunique qu'elle avait tissée pour Son Fils bien aimé. La Très Sainte Vierge entendit ses prières et apparut en songe à Nina, lui disant : « Va dans ce pays qui me fut donné en apanage et prêche l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Il enverra sur toi Sa grâce et je serai ta protectrice ».

Mais la bienheureuse Nina fut écrasée à la pensée d'une aussi grande responsabilité et répondit : « Comment moi, frêle femme, pourrais-je accomplir une si lourde tâche, et comment puis-je être assurée que cette vision est réelle ? » En réponse, la Mère de Dieu lui présenta une croix faite de sarments de vigne et dit : « Reçois cette croix comme un bouclier contre les ennemis visibles et invisibles !»

Quand elle se réveilla, Nina tenait cette croix dans ses mains. Elle l'arrosa de ses larmes de joie et la lia avec ses propres cheveux.

Nina raconta cette vision à son oncle le patriarche Juvénal et lui révéla son désir de prêcher l'Évangile en Géorgie. Juvénal l'amena près des portes royales, lui imposa les mains et pria ainsi : « O Seigneur, Dieu d'Éternité, je Te supplie pour ma nièce orpheline, accorde que selon Ta volonté, elle puisse aller prêcher et proclamer Ta sainte résurrection. O Christ Dieu, sois son guide, son refuge et son père spirituel. Et ainsi que Tu illuminas les apôtres et tous ceux qui craignaient Ton Nom, illumine la aussi avec Ta sagesse pour qu'elle proclame Ta Bonne Nouvelle ».

Quand Nina arriva à Rome, elle rencontra la Princesse Rhipsimia et sa nourrice Gaiana et les baptisa. En ces temps, Dioclétien était empereur de Rome et en gouverneur infâme, il persécutait les chrétiens. Dioclétien (286-344) tomba amoureux de Rhipsimia et résolut de l'épouser, mais sainte Nina, Gaiana et cinquante autres vierges s'échappèrent en Arménie. Dioclétien furieux, ordonna à ses soldats de les poursuivre et envoya un message à Tiridates, le roi arménien (246-344) pour l'avertir.

Le roi Tiridates localisa les femmes et suivant l'exemple de Dioclétien, fut charmé par la beauté de Rhipsimia et résolut lui aussi de l'épouser. Mais Rhipsimia ne consentit point à l'épouser et dans sa rage, le roi la fit torturer à mort avec Gaiana et les cinquante autres vierges.

Sainte Nina, cependant était préparée pour une autre tâche plus grande, et elle parvint à échapper à la persécution du roi Tiridates en se cachant dans un buisson de roses.

Quand elle arriva enfin en Géorgie, sainte Nina fut saluée par un groupe de Pèlerins de Mtskheta près du lac Paravani et elle reçut une bénédiction de Dieu pour prêcher aux païens de cette région.

Avec l'aide de ces nouvelles connaissances, sainte Nina atteignit bientôt la ville d'Urbnisi. Elle y demeura un mois, puis alla à Mtskheta avec un groupe de géorgiens qui faisaient un pèlerinage pour vénérer l'idole païenne Armazi. Là, elle vit avec grande tristesse les géorgiens tremblants devant les idoles. Elle fut très peinée et pria ainsi le Seigneur : " O Seigneur, envoie Ta miséricorde sur cette nation...que toutes les nations Te glorifient, Toi seul, le Dieu Unique et Véritable, par Ton Fils Jésus-Christ."

Soudain, un vent violent commença à souffler et de la grêle tomba du ciel, brisant les statues païennes. Les adorateurs d'idoles terrifiés, s'enfuirent, s'éparpillant dans toute la cité.

Sainte Nina fit son logis sous un buisson de ronces dans le jardin du roi, avec la famille du jardinier royal. Le jardinier et sa femme étaient sans enfants, mais par les prières de sainte Nina, Dieu leur accorda un enfant. Le couple se réjouit grandement, déclarant que le Christ était le Vrai Dieu, et ils devinrent disciples de sainte Nina. Où qu'elle aille, ceux qui l'entendaient prêcher se convertissaient en grand nombre à la foi chrétienne. Sainte Nina guérit même la reine Nana qui était atteinte d'une maladie mortelle, après qu'elle eût déclara que le Christ était le Vrai Dieu.

Le roi païen Mirian, n'était pas heureux de la grande impression que produisait la prédication de sainte Nina sur la nation géorgienne. Un jour, alors qu'il chassait, il résolut de tuer tous ceux qui suivaient le Christ. Selon son plan misérable, même son épouse la reine Nana devrait faire face à la mort, si elle ne renonçait pas à la foi chrétienne.

Mais pendant la chasse, le ciel s'assombrit soudain. Resté tout seul, le roi Mirian fut très effrayé et pria en vain les dieux païens de venir à son secours. Comme ses prières restèrent sans réponse, il perdit finalement espoir et se tourna vers le Christ disant : " Dieu de Nina, illumine cette nuit pour moi, guide mes pas et je proclamerai Ton Saint Nom. J'érigerai une croix et je la vénèrerai et je construirai pour Toi un temple. Je jure d'être obéissant à Nina et à la foi du peuple romain !»

Soudain la nuit fut transfigurée, le soleil brilla radieusement et le roi Mirian remercia grandement le Créateur. Quand il revint à la cité, il informa immédiatement sainte Nina de sa décision.

Ainsi, par les labeurs incessants de sainte Nina Égale-aux-Apôtres, la Géorgie fut établie comme une nation solidement enracinée dans la foi chrétienne.

Sainte Nina reposa dans le village de Bodbe en Géorgie orientale, et, selon sa volonté, elle fut enterrée là où elle poussa son dernier soupir. Le roi Mirian érigea plus tard une église en l'honneur de saint Georges au-dessus de sa tombe.

Comme un bon pasteur, tu as baptisé la brebis perdue et conduit le peuple géorgien vers le Dieu Vrai et unique, ô sainte Nina intercède auprès du Christ notre Dieu pour tes enfants. Elle est fêtée le 14 janvier.

Version française de Claude Lopez-Ginisty d'après Archpriest Zakaria Machitadze 

Lives of the Georgian Saints - Saint Herman of Alaska Brotherhood

Platina, California, USA/2006

Source : https://orthodoxologie.blogspot.com/

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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 21:37

La racine du prénom Hilaire, écrit aussi Hillaire, est arabe et latin. Il vient de « hilarare », et signifie « joyeux ».

Inaugurée en 1049, la collégiale Saint Hilaire le Grand a été construite sur le tombeau du saint, né vers 310 et mort en 367. Originaire de la région et issu d’une famille noble et païenne, ce brillant érudit, marié et père d’une fillette, décida assez tard de consacrer sa vie à Dieu, après avoir découvert les textes sacrés et demandé le baptême. Doté d’une remarquable culture théologique, élu premier évêque de Poitiers, Hilaire, qui fut aussi le conseiller spirituel de saint Martin, partit un temps en Orient combattre les hérésies. Orateur-né (son contemporain saint Jérôme fit d’ailleurs son éloge en ces termes : Il est le Rhône de l’éloquence latine) chassé par l’Empereur Constance, il allait démontrer de réelles dispositions d’écrivain, rédigeant pendant son exil douze volumes d’un traité sur la Trinité, appelant à la réconciliation des chrétiens divisés. Cette œuvre considérable lui vaudra d’être proclamé docteur de l’Église en 1851. Invoqué contre la grippe et les serpents (qu’il chassait de sa seule autorité) Hilaire, à qui Aimery Picaud, dans son Guide du Pèlerin de Saint Jacques de Compostelle, attribue la résurrection d’un enfant mort-né, revint dans sa ville y mourir et fut enterré à côté de sa femme et de sa fille. Très vite, les jacquets de la via Turonensis (la via Turonensis ou voie de Tours est le nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au nord). prirent l’habitude de venir l’honorer sur son tombeau en sa basilique. L’ancienne collégiale Saint Hilaire, dont le chœur surélevé du XIè siècle est un modèle unique d’art romain poitevin, est devenue église paroissiale après avoir servi d’entrepôt à la Révolution. Comme au Moyen Âge, le pèlerinage à Saint Hilaire se déroule toujours le dimanche qui suit le 13 janvier, jour de sa fête.

Source : Le grand livre des Guérisseurs, Saints et Lieux Sacrés.

Je t'en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu'à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j'ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint ! Saint Hilaire

Pour en savoir plus, reportez-vous sur l'Audience Générale du 10/10/2007 du Pape émérite Benoît XVI.

 

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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 18:58

Paulinus est né vers 730 dans le duché de Frioul – un des états institués par les Lombards en Italie – mais on ne sait s’il est d’origine allemande ou italienne. On ne connait pas non plus l’histoire de sa jeunesse ni de sa formation, mais son œuvre, en prose et en vers, témoigne d’une solide éducation classique et chrétienne. Il passe pour être un des hommes les plus érudits de son époque. Son nom, associé à sa fonction de « maître de grammaire », apparaît en 776 dans un acte de transfert de bien-fonds en sa faveur. Cet acte émane de Charlemagne, roi des Francs, devenu aussi par conquête roi des Lombards en 774. À partir de 782, Paulin fait partie, aux côtés d’Alcuin d’York, du cercle de savants de la cour franque à Aix-la-Chapelle, sous le surnom de « Timothée ». En 787, Charlemagne le nomme patriarche d’Aquilée dans le Frioul italien. Évêque soucieux de son diocèse, il s’engage également comme théologien dans différentes instances. Il prend notamment part à la défense du « Filioque » ajouté au Credo du Concile de Nicée. Enfin, il entreprend de convertir à la foi chrétienne les Avars, nomades eurasiens installés en Europe centrale, lors de de la guerre menée par les Francs contre ces païens. Il meurt en 802 ou 804 à Cividale dans la région d’Udine laissant une importante œuvre écrite. Il est fêté le 11 janvier.

Ce qu’il nous inspire :

On attribue à saint Paulin d’Aquilée l’hymne magnifique « Ubi caritas et amor, Deus ibi est », chantée notamment lors de la liturgie eucharistique du Jeudi saint. La traduction de cette hymne peut nourrir notre prière du jour :

Où sont amour et charité, Dieu est présent.

C’est l’amour du Christ qui nous a rassemblés dans l’unité.
Réjouissons-nous, et en lui trouvons notre joie.
Respectons et aimons le Dieu vivant,
et d’un cœur sincère aimons-nous !

Où sont amour et charité, Dieu est présent.

Donc, alors que nous sommes réunis ensemble,
évitons ce qui pourrait diviser nos esprits.
Que cessent les mauvaises querelles, que cessent les litiges !
Et qu’au milieu de nous soit le Christ notre Dieu.

Où sont amour et charité, Dieu est présent.

Et aussi qu’ensemble, avec les bienheureux, nous puissions voir,
dans la gloire, votre visage, ô Christ notre Dieu :
joie qui est immense et pure
dans l’infinité des siècles des siècles.

Où sont amour et charité, Dieu est présent.

Source : https://paroissesaintecroixdespuys.fr/

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 13:55

Le prénom Guillaume vient des mots germaniques Wilde (volonté) et Helm (casque). Il signifie énergique. Guillaume de Dijon est fêté le 10 janvier.

Un religieux formé à la règle de Cluny

Guillaume de Dijon naît, en 962, dans le château San Giulio d’Orta que son père est alors occupé à défendre, au nom du roi d’Italie Béranger II, contre l’empereur germanique Otton 1er. L’enfant est, à sa naissance, consacré à la Vierge par sa mère. A l’âge de sept ans, il est donc placé en tant qu’oblat (laïc qui ne prononce pas de vœux) dans un monastère où il entreprend ses études. En 987, il rencontre Maïeul, saint abbé de Cluny, qui l’emmène dans son monastère. Guillaume de Dijon apprend ainsi la règle clunisienne, très stricte, qu’il est par la suite amené à appliquer dans d’autres établissements. Les premiers monastères qu’il réforme sont situés à Pont-Saint-Esprit (Gard) et près de Langres (Haute-Marne). Guillaume de Dijon s’intéresse ensuite à quelque quarante autres établissements religieux de France et d’Italie.

Un réformateur de la vie monastique

Sous l’autorité morale de Guillaume de Dijon, les moines relèvent des bâtiments parfois laissés à l’abandon, se consacrent davantage à la liturgie, aux études et au chant, suivent des offices réorganisés, se voient contraints d’abandonner leurs mœurs dissolues, s’attachent à constituer des bibliothèques importantes. Pour autant, Guillaume de Dijon respecte les autorités établies et ne cherche pas à déposséder les nobles et les dignitaires ecclésiastiques de leurs pouvoirs sur les monastères. Guillaume meurt en 1031 à Fécamp, où il était peut-être abbé. Il est enterré dans cette ville, au pied de l’autel de l’église de la Trinité.

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 17:30

Une passion et un défi, un regard d’espérance pour aujourd’hui

Encouragée par saint Pierre Fourier de Mattaincourt, son jeune curé, cette religieuse lorraine fonde la Congrégation Notre-Dame et se consacre à l’éducation des jeunes filles dont personne ne s’occupe. Sa fête est le 9 janvier.

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Une passion et un défi, un regard d’espérance pour aujourd’hui

Encouragée par saint Pierre Fourier de Mattaincourt, son jeune curé, cette religieuse lorraine fonde la Congrégation Notre-Dame et se consacre à l’éducation des jeunes filles dont personne ne s’occupe. Sa fête est le 9 janvier.

Née dans une famille aisée, à Remiremont, ville des Vosges dans le duché de Lorraine, alors indépendant de la France, Alix y avait d’abord vécu insouciante : « J’avais tant de compagnie de vanité et de jeunesse… J’aimais fort à danser ». Vers ses 18 ans, elle quitte sa ville natale avec ses parents pour un petit village dépendant de la cure de Mattaincourt. Toujours insatisfaite, mais déterminée, elle se confie au jeune nouveau curé arrivé, le 1er juin 1597. C’était saint Pierre Fourier. « Il me tombait toujours en l’esprit qu’il faudrait faire une nouvelle maison de filles pour y pratiquer tout le bien que l’on pourrait ». Elle entraîne avec elle quatre amies. Elles désirent donner leur vie à Dieu : elles vont s’essayer à vivre ensemble, prier et faire l’école aux petites filles dont, en ce temps, personne ne s’occupe.

Le concile de Trente s’était clos en 1563. De la volonté de rénovation pastorale et sociale de Pierre et de l’intuition créatrice d’Alix, la Congrégation Notre-Dame naît à Noël 1597, à Mattaincourt. Durant vingt-cinq ans, avec Pierre Fourier, Alix connaît les difficultés des premières fondations, lutte pour maintenir l’esprit du projet d’origine, participe à l’élaboration des constitutions de la congrégation, vivant elle-même une intense expérience spirituelle, séjournant dans les maisons qui s’ouvrent, proche de ses sœurs, leur souhaitant en fin de lettre : « Que Dieu soit votre amour entier ». Quand Pierre Fourier est canonisé, en 1897, on dénombre 31 monastères-écoles de Notre-Dame en Europe. Puis ce sont les fondations au Brésil, au Vietnam, en RD Congo, à Hong Kong, au Mexique. Avec Vatican II, les sœurs ont revisité le charisme éducatif de leurs fondateurs. Elles offrent de partager ce trésor aux nombreux laïcs rencontrés dans leur vie de religieuses apostoliques : enfants, jeunes, éducateurs, animateurs, enseignants, parents, collaborateurs, associés, et tant d’autres, proches et amis.

En 1947, Alix est déclarée bienheureuse, et en 1987 Rome approuve les nouvelles constitutions. Pour actualiser ces anniversaires, un projet s’ébauche : faire de 2007 une année Alix Le Clerc, à Nancy et bien au-delà des diocèses lorrains. Car Alix Le Clerc, par sa vie et son œuvre, nous laisse une passion et un défi, un regard d’espérance pour aujourd’hui.

Par Mgr Armand Maillard - Évêque émérite de Laval

Source : https://eglise.catholique.fr/

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 21:53

Le premier messager de la foi

Évêque itinérant de l'archevêché de Narbonne dans le sud de la France, Erhard est arrivé à Ratisbonne vers 680/690. En tant qu'évêque à la cour du duc de Bavière Theodo, il fut l'un des premiers messagers de la foi en Bavière. On ne sait pas si Erhard est apparu à Ratisbonne du vivant d'Emmeram ou s'il n'a été appelé à la cour du duc qu'après l'assassinat de ce dernier par Théodore. Erhard avait probablement dû quitter sa patrie à cause des conquêtes arabes dans le sud de la France à la fin du 7ème siècle.

Avant d'être appelé à Ratisbonne, Erhard a travaillé quelque temps en Alsace, où la tradition veut qu'il ait construit sept monastères. Selon la légende, c'est également là qu'il a rendu la vue à la fille du duc Odilie (Ottilie), née aveugle, en la baptisant. Saint Erhard est représenté avec un livre d'évangile sur lequel deux yeux sont représentés comme attribut, parfois aussi avec une hache, car il abattait l'arbre du paganisme.

Tombeau à Niedermünster

En Bavière, Erhard encouragea intensivement la propagation de la foi chrétienne aux côtés des saints évêques Korbinian de Freising et Rupert de Salzbourg. Après une vie très réussie, Erhard est mort à l'âge de 70 à 80 ans environ. Il a été enterré vers 700 ou 710. Sa tombe se trouvait sur le mur nord d'une petite église à nef unique, construite en pierre, à l'emplacement de l'actuelle Niedermünsterkirche. Elle se trouvait dans le domaine palatial des ducs agilolfingiens. Dans ce lieu d'inhumation si honorable pour Erhard un culte s'est rapidement développé pour vénérer l'évêque saint. L'emplacement de la tombe d'Erhard resta inchangé lors de toutes les nouvelles constructions de l'église - même lorsque 250 ans plus tard, le duc Henri Ier, frère cadet de l'empereur Otto le Grand, y fit ériger une basilique monumentale à trois nefs.

La canonisation

Le 8 octobre 1052, le pape Léon IX fit ouvrir la tombe d'Erhard en présence de l'empereur Henri III et éleva solennellement les ossements d'Erhard. L'évêque fut ainsi officiellement canonisé selon la pratique de l'époque. Le tombeau fut à nouveau fermé par le couvercle du sarcophage datant de l'époque romaine. Le plus ancien témoignage littéraire du culte, un sermon « In translatione sancti Herhardi », qui s'est conservé dans une copie des XIIe et XIIIe siècles et qui constitue très probablement le sermon de fête du 8 octobre 1052, rend compte du rang et de la splendeur de la célébration. Comme le rapporte la Vita Erhard, il y aurait eu des réponses aux prières sur la tombe. La biographie d'Erhard était une commande de l'abbesse Heilica de Niedermünster au moine Paulus Judaeus de Fulda, qui aurait rédigé l'écrit après la mort du pape Léon IX en 1054.

Le culte d'Erhard

En 1280, le jour de Noël, l'évêque Henri II de Rotteneck fit rouvrir la tombe d'Erhard et en retira la tête et un bras du saint. Ces reliques furent dès lors montrées au peuple pour être vénérées. Le culte d'Erhard connut ainsi un nouvel essor. Le nombre de pèlerins devint si important que le marché populaire d'Erhard se développa rapidement autour de la cathédrale le jour de la fête, le 8 janvier. Le marché ne fut supprimé qu'en 1729.

Vers 1350, le baldaquin architectural qui existe encore aujourd'hui fut érigé au-dessus du lieu de repos du saint. En 1866, les reliques de saint Erhard furent placées dans une nouvelle châsse métallique, installée sous la travée orientale du ciboire. Le reliquaire de la tête, visible à travers une vitre, est aujourd'hui encore déposé sur la table des fidèles le 8 janvier. Erhard est invoqué comme gardien et aide en cas de maux de tête et d'yeux.

Le saint patron

En Bavière et en Styrie, Erhard est vénéré comme le patron des paysans et de leur bétail. Selon une ancienne coutume, on mélange du pain consacré à Erhard à la nourriture du bétail pour le protéger des maladies. Ainsi, un procès-verbal de visite de 1695 mentionne les « Erhardi-Zeltln » du lieu de pèlerinage Frauenberg près de Landshut.

Comme médicament apprécié pour le bétail. Mais les gens font également confiance au pain d'Erhard, qui « par l'intercession de saint Erhard, est destiné à préserver la santé du corps et de l'âme, et en particulier contre les dangers moraux, est très puissant s'il est utilisé avec une vraie et chrétienne confiance ». Erhard a été désigné comme patron des cordonniers, des forgerons et des boulangers.

Des confréries religieuses avaient également choisi le saint comme patron. À Ratisbonne, il était considéré comme le patron de la peste. Mais c'est surtout dans le diocèse de Ratisbonne qu'il est vénéré comme troisième patron du diocèse après Wolfgang et Emmeram.

Source : https://www.bistumsmuseen-regensburg.de/

 

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 21:29

Saint Raymond de Pennafort est né en Espagne en 1175. Après de brillantes études, il fut reçu docteur en droit. Il exerça, à Bologne, le métier de professeur.

L’évêque de Barcelone, passant par la ville, le décida à le suivre et, désirant se rapprocher encore plus de Dieu, il entra dans l’ordre de saint Dominique.

Sa vie était tellement édifiante qu’il fut élu gouverneur de l’Ordre, tâche qu’il accomplit brillamment pendant 2 ans seulement, car âgé de 70 ans, il y renonça en raison, disait-il, de sa vieillesse et de ses infirmités.

Le roi le remarqua, le prit pour confesseur et lui demanda de l’accompagner dans ses voyages. Il se rendit donc avec lui dans l’Ile de Majorque. Le saint, s’étant rendu compte que le souverain avait eu la faiblesse d’embarquer clandestinement une femme, lui en fit le reproche ; celui-ci, malgré sa promesse, ne renvoya pas sa maîtresse. C’est alors que Raymond le menaça de le quitter et de retourner, sans lui, à Barcelone.

Le monarque, pour l’empêcher d’exécuter sa décision, avait ordonné à tous les mariniers, sous peine de mort, de refuser de le prendre à bord.

Notre saint, pensant qu’il n’avait rien à attendre du côté des hommes s’écria :

- Si un roi mortel a fait cette défense, on va voir que le Roi éternel en a disposé autrement.

A ces mots, il s’avance sur les rochers qui entrent dans la mer, étend son manteau sur l’eau et, prenant son bâton à la main, il monte avec une assurance admirable sur cette barque inédite ; puis, levant la moitié de son manteau en forme de voile, il l’attache au nœud de son bourdon comme au mât d’un navire.

Ainsi embarqué, poussé par un vent favorable, il arriva au port de Barcelone 6 heures plus tard. Il a tout de même franchi, ainsi équipé, une distance de 53 lieues, soit environ 180 km. De nos jours, on dirait qu’il s’agit d’une performance.

Etant arrivé, il remit sur ses épaules son manteau qu’il trouva entièrement sec, et se rendit au couvent où il demanda la bénédiction du prieur.

Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, plusieurs personnes ayant assisté à son arrivée sur la grève. Le roi, informé de l’évènement, se repentit de sa faute et renvoya sa maîtresse qui avait causé tant de scandales. Il est fêté le 7 janvier.

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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 18:18

Edouard le Confesseur est fêté le 5 janvier. Il est le patron de l’Angleterre.

Le fondateur de l’abbaye de Westminster

Edouard le Confesseur est né en 1003, fils d’un roi d’Angleterre, Aethelred l’Indécis, et de la sœur d’un duc de Normandie. Lors d’une invasion danoise, il est envoyé dans cette région française où il demeure jusqu’en 1042. Edouard monte alors sur le trône d’Angleterre. Le règne de ce monarque est placé sous le signe de la paix et de la prospérité. Edouard baisse les impôts, se montre bienveillant envers les pauvres. Mais son union avec son épouse Edith demeure stérile, la tradition assurant que le roi voulait demeurer chaste. A la fin de sa vie, Edouard rebâtit, à Londres, l’abbaye de Westminster, bâtiment où sont depuis lors enterrés les souverains d’Angleterre et les grands personnages du Royaume-Uni. Le roi meut en 1066. Son corps repose à Westminster depuis 1163, à la suite d’une initiative de Thomas Becket. Il est canonisé en 1161.

Le miracle de l’anneau de saint Jean

Un jour, Edouard offre un anneau d’or à un indigent en train de mendier devant l’abbaye de Westminster. Deux ans plus tard, des pèlerins anglais venus en Terre Sainte rencontrent un vieil homme qui se présente comme étant l’apôtre saint Jean. Le vieillard rend la bague aux voyageurs et leur demande de la restituer au roi en l’avertissant de l’imminence de sa mort et de sa prochaine entré au Paradis. Edouard, qui mène une vie austère et très pieuse est confronté à d’autres faits miraculeux : à l’occasion d’une messe célébrée à Westminster, il voit, au-dessus de l’autel, le Seigneur. Par ailleurs, il est le premier monarque anglais à imposer les mains sur les malades atteints des écrouelles (forme de tuberculose).

La conquête de l’Angleterre par les Normands

En fait, Edouard est sans doute un piètre homme politique. Il ne parvient pas à préparer sa succession et ne réussit pas à écarter la menace normande. Lorsqu’il meurt, en 1066, l’Angleterre connaît une situation confuse. Le duc de Normande Guillaume conteste les droits de Harold (tous deux sont de proches parents du roi défunt). L’armée normande débarque à Hastings la même année. Harold trouve la mort lors de la bataille et le duc de Normandie s’empare de la couronne d’Angleterre. Il devient Guillaume 1er.

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2 janvier 2025 4 02 /01 /janvier /2025 15:48

Saint Basile de Césarée et saint Grégoire de Nazianze naquirent en Cappadoce, vers 330, l’un à Césarée de Cappadoce et l’autre à Arianze ; tous les deux appartenaient à des familles éminemment chrétiennes puisque le premier, fils et petit-fils de saintes, était le frère de saint Grégoire de Nysse, de saint Pierre de Sébaste et de sainte Macrine la Jeune, tandis que le second était le fils de Grégoire l’Ancien, évêque de Nazianze. Les deux amis qui avaient reçu une solide éducation, se rencontrèrent à l’école de Césarée mais ne lièrent indéfectiblement qu’à l’école d’Athènes quand Basile revint de l’école de Constantinople et Grégoire de celle d’Alexandrie. Ensemble, ils furent moines, près de Néo-Césarée, dans le Pont, où ils composèrent ensemble la Philocalie et écrivirent deux règles monastiques.

Basile fut élu évêque de Césarée (370), en même temps qu’il était fait métropolite de Cappadoce et exarque du Pont ; quand il créa de nouveaux sièges épiscopaux, il fit confier à Grégoire qu’il consacra, celui de Sazimes (371). En 379, Grégoire fut désigné pour réorganiser l’Église de Constantinople dont il fut nommé patriarche par l’empereur Théodose 1er et confirmé par le concile de 381 ; la légitimité de sa nomination étant contestée, il démissionna et, après avoir un temps administré le diocèse de Nazianze, il se retira dans sa propriété d’Arianze où il mourut en 390.

Quant à saint Basile, son activité comme prêtre, apôtre de la charité et prince de l’Église, lui a procuré de son vivant le surnom de Grand. Une importance particulière s’attache à sa lutte victorieuse contre l’arianisme si puissant sous le règne de l’empereur Valens. L’Empereur ne put porter atteinte qu’à la position extérieure de saint Basile en partageant la Cappadoce en deux provinces (371), ce qui amenait aussi le partage de la province métropolitaine (une cinquantaine d’évêchés suffragants). Pour assurer de façon durable l’orthodoxie mise en péril en Orient, saint Basile chercha, par l’entremise de saint Athanase et par une prise directe de contact avec le pape Damase, à nouer de meilleures relations et à obtenir une politique unanime des évêques d’Orient et d’Occident. L’obstacle principal à l’union souhaité entre les épiscopats d’Orient et d’Occident était le schisme mélécien d’Antioche ; les tentatives de saint Basile pour obtenir la reconnaissance de Mélèce en Occident demeurèrent sans résultat puisque le Pape ne voulait pas abandonner Paulin. Basile fut moins comme un spéculatif qu’un évêque d’abord attaché à l’exploitation pratique et pastorale des vérités de la foi.

Ils sont fêtés le 2 janvier

Source : Missel

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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 16:07

Tout le monde connaît saint Don Bosco et son admirable apostolat auprès des jeunes, qui lui vaut d'être appelé "père et maître des jeunes".  Il existe de nombreuses anecdotes sur la vie de ce grand saint, mais peu connaissent celle du chien qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises.

La première rencontre

Vers 1883, Don Bosco marchait sur une route dangereuse de Turin lorsqu'un grand chien aux oreilles pointues, au pelage abondant et à la queue relevée se mit à le suivre. Lorsque Don Bosco le vit, il s'approcha de lui et le caressa. À partir de ce moment, le chien apparut chaque fois que le saint se trouvait seul la nuit dans un endroit dangereux. Comme il avait le poil gris, Don Bosco l'appela "Grigio" (gris).

Un chien comme sauveur

On raconte que Don Bosco était détesté par les hérétiques vaudois, qui rejetaient le culte des saints, la prêtrise et les sacrements. Un jour, l'un des Vaudois a tenté de l'abattre, mais la tentative d'assassinat a échoué. Lorsque le coup de feu a été entendu, le Gris est apparu pour attaquer l'hérétique et le mettre en fuite.

Une autre fois, des bandits ont attaqué Don Bosco, ils l'ont saisi par l'épaule et ont mis sa tête dans un sac. Sorti de nulle part, le Gris a sauté sur l'un des bandits et l'a poussé à terre. Alors qu'il était allongé, le chien le saisit au cou avec ses dents. Don Bosco demanda alors au Gris de lâcher le bandit et de le laisser partir. L'animal obéit et disparut.

Une autre fois, un homme voulut attaquer Don Bosco avec un poteau de clôture, mais le saint lui donna un coup de poing pour se défendre. Surpris par cette réaction, le malfaiteur appela ses complices à l'aide. Le Gris arriva alors, bondit autour de lui et aboya.

- "S'il vous plaît, retenez votre chien - ne le laissez pas me mordre", a crié l'un des hommes.

- "Et que voulez-vous que je fasse", dit Don Bosco.

- "S'il vous plaît, pardonnez-nous, Monsieur le Curé, nous sommes de pauvres gens ; ils nous ont donné mille francs...".

- "Et pour cela, vous m'auriez tué" ?

- "Rappelez votre chien, s'il vous plaît !"

- "Auparavant, vous me promettez de me laisser désormais en paix".

- "Nous le jurons, par la Sainte Vierge".

- "Viens Gris. Très bien, tu m'as sauvé la vie" !

Source : https://de.catholicnewsagency.com/

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