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27 février 2025 4 27 /02 /février /2025 18:48

En Chine, l’humiliation subie après la cruelle exécution en 1856 d’Auguste Chapdelaine est encore très vive de nos jours.

Sa vocation, être témoin jusqu’à l’extrême. Auguste Chapdelaine (1814-1856), fils d’agriculteur à la Rochelle, en Normandie, aurait pu rester dans la ferme familiale. Mais non, il a préféré se faire prêtre et partir en Chine sous l’égide des Missions étrangères de Paris avec d’autres compagnons. Nous sommes en 1852. Dans la province du Guangxi où il est envoyé, après deux années passées à Hong Kong, pas l’ombre d’un prêtre catholique depuis plus d’un siècle et demi, comme dans le reste du pays. Les villages de la province sont secoués par des révoltes musulmanes. Il n’a pas le droit d’y aller, mais lui s’y aventure et tente d’y semer la foi.

Après l’assassinat, l’humiliation

Deux ans plus tard (1856), celui que les habitants ruraux et pauvres de la zone appellent déjà affectueusement Ma Lai (Père Ma) – Ma étant la première syllabe de Mahomet chez les musulmans de Chine – est dénoncé, accusé de propagande pour une religion interdite, et arrêté à Dingan dans la nuit du 24 au 25 février. Condamné à mort, il est violemment battu de 300 coups de rotin, puis enfermé dans une cage accrochée au portail du tribunal, et enfin décapité, selon la peine prévue par le code chinois contre les missionnaires clandestins.

Aussitôt, une ferme protestation est adressée au gouverneur de la province par la France qui lui demande des excuses solennelles. Mais le gouverneur refuse de s’excuser, et Napoléon III, sans attendre, se lance alors aux côtés du Royaume-Uni, dans la seconde guerre de l’opium, de 1856 à 1860. Au cours de la guerre, le palais d’été de Pékin est mis à sac. C’est l’humiliation nationale. Humiliation vivement ressentie en Chine et entretenue par l’historiographie communiste encore aujourd’hui. La canonisation d’Auguste Chapdelaine en 2000 par Jean Paul II avec 119 autres martyrs provoque de très violentes réactions du Parti communiste chinois (PCC).

Hommages cruels

En 2016, année des 160 ans de la mort du missionnaire français, les autorités locales ouvrent à Dingan un musée présentant Auguste Chapdelaine comme un « violeur » et un « espion ». On y célèbre « l’esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter. L’année précédente, c’est un concours du meilleur poème célébrant la décapitation du missionnaire qui avait été organisé, ainsi que le tournage d’un documentaire de deux heures contre le prêtre. Les reliques de saint Auguste Chapdelaine sont aujourd’hui exposées dans la salle des martyrs de la Chapelle des Missions étrangères de Paris.

Source : https://fr.aleteia.org/2018/02/28/auguste-chapdelaine-un-saint-doublement-martyr/

Source de l'image : https://illustres-normands.normandie.fr/auguste-chapdelaine.html

 

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26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 21:21

Stanisław Kostka Streich est né le 27 août 1902 à Bydgoszcz (Pologne). Ayant mûri sa vocation au sacerdoce, il entra en 1920 au séminaire de Poznań. Ordonné prêtre le 6 juin 1925, il a exercé une activité pastorale comme vicaire dans différentes paroisses de la ville de Poznań. En 1932, il fut nommé curé de la paroisse Sainte-Barbe à Żabikowo et, en 1935, curé de la nouvelle paroisse Saint-Jean-Bosco à Luboń. Ici, il entreprit la construction d'une nouvelle église et se consacra avec un grand engagement au travail pastoral, créant des groupes de catéchisme et de prière pour les enfants, les jeunes et les adultes. Il a fait beaucoup pour aider les travailleurs, les chômeurs et les familles dans le besoin, quelle que soit leur origine sociale et politique. Son assiduité était mal vue par les partisans de l'idéologie communiste qui s'étaient installés à Luboń et qui tentaient d'entraver l'activité du prêtre. Il a reçu plusieurs lettres anonymes écrites dans un langage injurieux et offensant, dans lesquelles sa mort était prédite. Des inconnus ont fait irruption dans l'église, profanant le tabernacle et dispersant les vêtements liturgiques. Don Streich, bien qu'il vivait dans un état de tension, ne se laissa pas décourager et continua son service pastoral.

Le 27 février 1938, au cours de la messe, alors qu'il s'approchait de la chaire pour l'homélie, il fut abattu par le communiste Wawrzyniec Nowak.

C'était un pasteur zélé qui a mis en œuvre une série d'initiatives pastorales et apostoliques, notamment en faveur des pauvres et de la classe ouvrière.

Concernant le martyre matériel, le père Stanisław a commencé à recevoir des lettres anonymes contenant de fausses accusations et des menaces de mort un an avant le meurtre. Le 22 février 1938, un homme se présente au confessionnal qui, selon une reconstitution des faits, est le même meurtrier, Wawrzyniec Nowak, lié à l'idéologie communiste, qui communique quelque chose qui choque le bienheureux. Le matin du dimanche 27 février, Don Streich monta à l’autel pour célébrer la messe. Alors qu'il s'approchait de la chaire, un homme lui a tiré dessus à quatre reprises. Le meurtrier, en tentant de prendre la fuite, a blessé d'autres personnes, puis a été capturé par la foule présente qui l'a remis à la police. Nowak a été jugé et condamné à mort.

Dans le cas du martyre formel ex parte persecutoris (de la part du persécuteur), comme dans la plupart des événements de martyre du XXe siècle, l’odium fidei (par haine de la foi) est étroitement lié à des motivations politiques. Au cours du procès pénal, le meurtrier s’en est souvent pris à l’Église et à ses représentants. La proximité du prêtre avec les ouvriers était mal vue par Nowak et les communistes qui considéraient l'Église et ses représentants comme complices de l'oppression et de l'asservissement des classes pauvres. Le meurtre de Don Stanislas fut donc également un avertissement pour les autres ecclésiastiques.

En ce qui concerne le martyre formel ex parte victimae (de la part de la victime), le bienheureux était conscient de l'hostilité dont il faisait l'objet : lettres de menaces, actes de vandalisme contre l'église paroissiale et, peut-être, menace de mort explicite. Sentant le danger pour sa vie, Don Streich avait rédigé son testament. Quelques jours avant l'assassinat, il rendit visite une dernière fois à sa mère puis, le samedi 26 février, bien que conscient de ce qui l'attendait, il s'apprêta à retourner à la paroisse. Le jour de sa mort, alors qu'il célébrait la messe, il a très probablement vu le meurtrier parmi les personnes présentes. Comme le sacrifice était imminent, sa dernière pensée fut de protéger les enfants de l’église, qu’il retira de la chaire. Sa mort fut le couronnement d’une vie fidèle à sa vocation et à l’Évangile.

Sa renommée de martyr, présente au moment de son assassinat, a persisté tout au long des années du régime communiste et perdure encore aujourd'hui. Il est fêté le 27 février.

Source : https://www.causesanti.va/

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25 février 2025 2 25 /02 /février /2025 21:35

Saint Victor était un prêtre et ermite du VIIe siècle.

Dès son enfance, ses actions étaient accompagnées d’une grande maturité d’esprit et d’une extrême charité envers les pauvres.

Dès qu’il eut l’âge pour recevoir les ordres sacrés, Victor fut ordonné diacre et puis prêtre. Il s’employa à la prédication mais, voulant renoncer entièrement au monde, il abandonna ses proches et se retira à proximité de Plancy l’Abbaye. Il y fût un ermitage dans lequel il commença une vie si sainte qu’il passait les jours et les nuits en prières, en jeûnes et en pénitences.

Sa réputation, courant par toute la France, vint jusqu’aux oreilles du roi qui se résolut de venir rencontrer un si saint homme. À son arrivée à l’ermitage, le roi et saint Victor se saluèrent par un baiser de paix. Le saint homme pria le roi de prendre quelques rafraichissements mais comme il ne trouva qu’un peu d’eau, il eut recours à Dieu en se mettant à genoux : « Seigneur, dont la puissance et infinie, bénissez ce vase et remplissez-le de votre rosée céleste afin que nous soyons remplis de votre bénédiction ». Il fit le signe de croix sur le vase qui fût en même temps rempli d’un excellent vin. Le roi en bu avec toute son escorte qui ne pouvait se lasser d’admirer la bonté du Tout-Puissant.

Toute la vie de Saint Victor fut une suite continuelle d’actions miraculeuses.

Il continua le reste de ses jours dans un parfait recueillement de ses sens.

Son tombeau fut également célèbre par plusieurs miracles.

La confiance des peuples en Saint Victor était telle qu’on se recommandait à lui dans les moindres indispositions. On allait boire l’eau de la rivière voisine de son ermitage, et souvent les malades revenaient guéris. On voulait que Saint Victor soit le protecteur de chaque famille, et souvent on prenait le soin de donner son nom à un de ses enfants. On retrouve encore aujourd’hui une ferme, un bois, une rue de Plancy l’Abbaye placés sous sa protection.

Il est fêté le 26 février.

Source : Les lieux insolites de l'Aube

La Chapelle dit la Pénitence de Saint Victor

 

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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 15:48

Qui était Robert ? Né d’une famille modeste dans le diocèse de Rennes vers 1047, au lieu-dit Arbrissel, Robert fait ses études à Paris puis est appelé par son évêque à lutter avec lui contre les plaies morales de l’époque : relâchement des mœurs, simonie. L’évêque meurt. Robert passe en Anjou puis décide de partir au désert ; il rejoint d’autres ermites dans la forêt de Craon en 1091. Très vite son exemple et sa ferveur attirent de nombreux disciples et l’obligent à bâtir son premier monastère en 1096 : Notre Dame de la Roë. De là il rayonne dans les contrées voisines véritable apôtre de la vie évangélique. Les conversions se multiplient.

Le pape Urbain II venu à Clermont pour prêcher la croisade se rend dans l’ouest. Il entend parler de robert et le fait prêcher devant lui à Angers. Tellement impressionné par sa dévotion et son éloquence il lui donne l’ordre de se consacrer entièrement à la prédication et lui donne le titre de missionnaire apostolique.

Robert se démet de sa charge d’Abbé et prenant son bâton de pèlerin proclame partout pénitence et conversion. Véritable croisade spirituelle où se lèvent à sa suite hommes et femmes de toutes conditions. Il décide de les fixer dans la forêt de Fontevraud. Les cellules sont de pauvres cabanes, fossés et haies servent de clôture. La communauté ne cesse de grandir, on construit deux monastères, un pour les femmes qui comprend trois parties : le grand moutier dédié à Notre Dame – la Madeleine pour les femmes repenties – Saint Lazare pour les lépreux – Saint Jean est le monastère des moines. Il plaça son ordre sous le vocable de Notre Dame du Calvaire.

La première Abbesse Pétronille de Craon, veuve du Seigneur de Chemillé reçoit les insignes et les pouvoirs de la charge abbatiale 16 mois avant la mort de Robert. Elle devient chef de tout l’ordre, y compris des hommes. C’est qu’apparaît l’originalité de cet Ordre nouveau. La Règle est celle de Saint Benoît partageant la vie entre prière, travail et méditation des Écritures, par contre le jumelage sort de l’ordinaire. Robert a puisé son inspiration dans l’Évangile en contemplant la Vierge Marie au Calvaire et en se situant aussi dans le contexte artistique et littéraire de la promotion de la femme au Moyen Age. Lorsque Robert meurt le 25 février 1117 son œuvre est en plein essor : 2000 moniales vivent dans une vingtaine de monastères. Elle est approuvée par plusieurs papes et son esprit sera défini dans une bulle de Sixte IV qui rappelle que cet Ordre est tenu par tous pour fonder sur ces paroles de Notre Seigneur Jésus Christ en Croix disant à sa Mère « Voici ton Fils et au disciple Voilà ta Mère ». Il est fêté le 25 février.

Dans ces monastères les religieux vivent comme des fils appliqués à la vie active pour servir les religieuses et les religieux comme des mères appliquées à la vie contemplative et à l’oraison, les unes et les autres devant se regarder comme mères et fils, imitant Marie et Jean. Durant deux siècles l’Ordre ne cessera de prospérer et de s’étendre, gagnant l’Espagne et l’Angleterre.

Source : https://www.benedictinesmontdesoliviers.org/

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23 février 2025 7 23 /02 /février /2025 18:01

Tommaso Maria est né le 1er décembre 1831 à Pagani dans la Campanie italienne. Il est le septième des huit enfants d’Antonio Fusco, pharmacien, et de Stella Giordano.

Baptisé le jour de sa naissance, il est élevé dans la piété et l’amour des pauvres.

Sa jeunesse est marquée par de nombreux deuils.

A six ans, il perd sa mère puis son père, puis son oncle qui l’a éduqué et enfin son frère qui venait d’être ordonné prêtre.

Lui-même entre au séminaire de Nocera en 1847 et est ordonné le 22 décembre 1855. Il se dévoue alors à l’enseignement en ouvrant une école et des cours du soir pour les adultes. Il entre en 1857 dans la Congrégation des Missionnaires de Nocera et devient un missionnaire itinérant dans le Sud de l’Italie. En 1860, il est nommé chapelain du sanctuaire de Notre Dame de Galline à Pagani et diffuse la dévotion au Précieux Sang. Il érige en 1862 un centre de formation de théologie morale pour exercer les prêtres au ministère de la confession. Et la même année, il fonde pour eux la Société de l’Apostolat catholique du Précieux Sang vouée aux missions auprès du peuple.

Très sensible à la cause des orphelins, il fonde en 1873 une nouvelle famille religieuse pour leur venir en aide, les Filles de la charité du Très Précieux Sang, aujourd’hui dédiées aux écoles, aux hôpitaux, aux œuvres sociales et à la catéchèse.

Succombant à 59 ans à une maladie du foie, il meurt le 24 février 1891 à Pagani, en répétant les paroles de Syméon : « Maintenant, Seigneur, laisse ton serviteur partir en paix selon ta parole ». Il est fêté le 24 février.

Source : https://paroissesaintecroixdespuys.fr/

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 18:13

Le Bienheureux Père Stéphane Vincent Frelichowski est le patron des scouts polonais, mort martyr en haine de la Foi au Camp de Dachau le 23 février 1945.

Stefan Winchety Frelichowski, est né le 22 janvier 1913 à Chelmza en Pologne (Poméranie), devient scout en mars 1927 dans la troupe du collège n° 2 de la même ville. Il y prononce sa promesse le 26 juin 1929, puis devient chef de patrouille « des Renards ». À partir de 1933, devient chef de cette troupe du collège à Chelmza, tout en étant président de la confrérie mariale Sodalicza Marianska.

Dans son journal, il écrit à cette époque : « Tant que je pourrai -s'il plaît à Dieu toujours- je serais scout et je travaillerai pour le scoutisme, et ne cesserai de le soutenir ! »

Après son baccalauréat il décide d'entrer au séminaire de Pelplin, où il devient routier, puis chef du Clan scout des séminaristes (1933 - 1936), où il prendra son Départ Routier en 1935.

Ordonné prêtre le 14 mars 1937, sur son image d'ordination il écrit : "Par la croix des souffrances et l'obscurité de la vie banale, avec le Christ, jusqu'à la gloire de la Résurrection". En juillet 1938 il devient vicaire de la paroisse de l’Assomption à Torun, où il est aussi aumônier des scouts, remarqué pour son grand souci de leur permettre d'entrer dans la liturgie.

Dès le 17 septembre 1939, le Père Étienne Vincent Frelichowski est arrêté par les nazis pendant l'occupation de Torun et déporté au Struthoff, Grenzdorf, Sachsenhausen puis Dachau en 1940 où il organise l'apostolat des prêtres qui y sont regroupés. Prières, confessions, messes clandestines. Il y donne l'exemple du service et du sacrifice au bénéfice de ses frères de douleur. Volontaire pour servir les malades du typhus, il est en est atteint rapidement lui-même et meurt le 23 février 1945 (au lendemain du jour anniversaire des scouts).

Après le bienheureux Marcel Callo, il sera le deuxième scout qu'a béatifié Jean-Paul II, à Torun le 7 juin 1999.

Enfin, le Bienheureux Père Stéphane Vincent Frelichowski, prêtre et martyr fêté au 23 février, a été déclaré patron des scouts polonais le 20 septembre 2002.

« Dieu Tout-puissant, vous avez donné aux scouts comme patron, guide et ami fidèle, le Bienheureux père Stephan Wincenty Frelichowski qui, en servant Dieu, l’Église, la Patrie et son prochain, est resté fidèle à la loi scoute. Nous vous en prions, par son intercession, accordez-nous l'esprit de Charité et de respect envers tout homme, le sens de la responsabilité pour la tâche confiée. Qu'il garde notre fidélité et nous mène sur vos chemins tout au long de notre vie ».

Source : https://fr.scoutwiki.org/

Stéphane Vincent Frelichowski avait puisé cette capacité à l'école du scoutisme où il avait acquis une sensibilité particulière aux besoins des autres et il la développa constamment dans l'esprit de la parabole du Bon Pasteur qui cherche les brebis égarées et qui est disposé à donner sa propre vie pour les sauver...

Homélie de Jean-Paul II, 7 juin 1999

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21 février 2025 5 21 /02 /février /2025 09:36

Au VIème siècle, la région de Kola, près des sources de la rivière Mtkvari, au sud-ouest de la Géorgie, était encore en grande partie païenne, et les enfants chrétiens jouaient avec les païens.

Comme, le soir venu, lorsque retentissait le signal, les petits chrétiens quittaient leurs camarades pour se rendre à l’église, neuf enfants païens : Gouram, Adarnèse, Baqar, Vache, Bardzim, Dachi, Juansher, Ramaz et Parsman, qui étaient âgés entre sept et neuf ans, voulurent les suivre.

Mais, les fidèles les repoussèrent, en leur disant que s’ils voulaient entrer dans l’église, ils devaient croire au Christ et être baptisés. Avec grande joie, les enfants répondirent qu’ils désiraient recevoir le saint baptême. Le prêtre ayant été averti, il les emmena de nuit au bord de la rivière gelée et lorsqu’il les plongea dans l’eau, celle-ci devint chaude et des anges apparurent aux jeunes néophytes en chantant l’Alléluia.

Ils décidèrent de rester auprès des chrétiens, mais lorsque leurs parents apprirent la nouvelle, ils les traînèrent de force en dehors de l’église en les frappant. Restant sept jours sans nourriture ni boisson et endurant les mauvais traitements de leurs parents, les saints enfants ne cessaient de déclarer :

« Nous sommes chrétiens, et nous ne mangerons ni ne boirons rien de ce qui a été offert aux idoles ! »

Comme aucun argument ne pouvait les faire fléchir, après avoir reçu du prince licence de faire subir à leurs enfants ce que bon leur semblerait, leurs parents creusèrent une fosse profonde à l’endroit du baptême. Ils y jetèrent leurs enfants, leur fracassèrent le crâne à coups de pierres, puis, aidés du reste de la population, ils recouvrirent la fosse. Quant au prêtre qui avait célébré le baptême, ils le frappèrent à la tête et le chassèrent de l’endroit après s’être emparé de tous ses biens. Ils sont fêtés le 22 février (Orient) et 7 mars (Occident)

Source : https://orthodoxologie.blogspot.com/

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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 22:42

Une enfance difficile

Il naquit à Ravenne en 1007, dernier de sept enfants. Sa mère, soucieuse de ne pouvoir faire face à une nouvelle bouche à nourrir, décida de ne pas l’allaiter, le condamnant ainsi à une mort certaine. Une amie, s’étant rendue compte que le bébé était cyanotique, le prit dans les bras et le frotta avec un onguent, en faisant des reproches à la maman dénaturée qui, remise de son aberration momentanée, reprit à le nourrir. Resté orphelin, Pierre fut élevé d’abord par sa sœur Rodelinda, puis par un frère qui le maltraita et le contraignit aux travaux les plus humbles. Finalement le garçon fut confié au frère ainé, Damien, qui était archiprêtre dans une église paroissiale près de Ravenne et qui d’occupa non seulement de sa subsistance mais aussi de l’éducation du jeune Pierre qui, en signe de reconnaissance, ajouta le nom Damiani à son propre nom.

À l’école de la générosité

Son premier biographe, Saint Jean de Lodi, raconte deux épisodes significatifs de la jeunesse de Pierre Damien. Un jour le petit garçon trouva une pièce de monnaie, et s’en réjouit : avec cette pièce on pourrait acheter un gâteau ou un jouet ; cependant, aussitôt, il se rendit compte que quelque soit ce qu’il aurait acheté lui aurait seulement procuré une joie vaine et passagère, et décida d’apporter la pièce de monnaie à un prêtre et faire dire une messe pour ses parents défunts. Une autre fois, en se trouvant à un repas avec un pauvre aveugle, il choisit pour lui un pain blanc, de meilleure qualité, et offrit à l’hôte un pain noir .Tout à coup une arête se logea dans sa gorge ; s’étant repenti de son égoïsme, il échangea son pain avec celui de l’aveugle, et l’arête s’échappa de sa gorge. C’est cet épisode qui le convainquit définitivement à se consacrer à Dieu et à embrasser la vie monastique.

À l’ermitage de Font-Avellane

Poussé par un besoin de solitude, méditation et prière, en 1035, Pierre Damien se retira dans le monastère des camaldules de Font-Avellane, à la frontière des Marches et de l’Ombrie. Il devint rapidement le guide spirituel de ces groupes d’ermites et sa renommée se répandit rapidement, tel d’être invité à enseigner dans d’autres monastères, comme Sainte Marie de Pomposa et Saint Vincent de Petra Pertusa. De retour à Font-Avellane, il fut élu prieur et réorganisa l’ermitage, en aspirant à l’érection de nouvelles maisons dans les régions confinantes. Sa fervente activité fut remarquée par l’évêque de Ravenne qui l’appela auprès de lui, en l’enlevant de la quiétude et du recueil du monastère.

Les maux de l’Église

L’Église de ce temps était affligée de deux maux : la simonie, ou l’achat des charges ecclésiastiques, et le nicolaïsme, ou l’inobservance du célibat. Le pape Stéphane (Etienne) IX, en 1057, appela Pierre Damiani à Rome pour entreprendre avec lui une œuvre réformatrice du clergé, et le nomma cardinal et évêque d’Ostie. Pendant les six années successives il fut envoyé en mission à Milan pour calmer le mouvement de révolte de Pataria, et ensuite à Cluny, pour défendre les droits des moines de l’abbaye bénédictine contre les abus de pouvoir de l’archevêque de Macon. Il fut aux côtés du pape Grégoire VII dans sa lutte contre les investitures, (l’empereur Henri IV s’était arrogé le droit de nommer évêques et abbés, en faisant recours dans l’excommunication de la part du Pape), et le résultat le plus éclatant de cette œuvre fut, quelques années avant la mort de Pierre Damien, la demande de pardon de l’empereur qui, vêtu en pénitent, se jeta aux pieds du Pape au château de Canossa le 28 janvier 1077.

Saint tout de suite

Après une mission de paix à Ravenne, sa ville natale, Pierre Damien, en voyage de retour dans son monastère de Font-Avellane (ou plus probablement à l’ermitage de Gamogna, fondé par lui), il mourut alors qu’il s’était arrêté à Faenza dans le monastère bénédictin de Sainte Marie Hors-Les Murs. L’acclamation populaire réclama qu’il fut déclaré saint dès ses funérailles, et le pape Léon XII le proclama docteur de l’Église en 1828. Il est fêté le 21 février.

Source : https://www.vaticannews.va/

 

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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 21:22

Origine : Inspiré du verbe latin armare, ce prénom signifie "aimer".

Prénoms apparentés : Acmé, Aimie, Amy (anglo-saxonne), Amata (polynésien), Amaya (espagnol), Amicie, Aziza (arabe).

Née en 1200 à Assise, Sainte Aimée appartenait à une famille très distinguée, celle des Offreduccio comme sainte Claire sa tante et son oncle, frère Rufin. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle était mondaine, très mondaine, jusqu'au jour où, visitant sa tante au couvent de Saint-Damien, elle décida de devenir religieuse et entra en ce couvent en 1213. À partir de ce moment, elle pratiqua l'austérité au point que ses jours en furent abrégés. Elle tomba malade et Claire la délivra, d'un signe de croix, d'une toux persistante qui dura 13 mois. Elle mourut d'hydropisie en 1254 (certains sites situent sa mort en 1250 ou 1252). Elle est fêtée le 20 février.

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18 février 2025 2 18 /02 /février /2025 21:18

Origine : le prénom Boniface vient du latin bonifacius, « celui qui a bonne face », ou encore bonus, « bon », et fatum, « destinée ».

Prénoms apparentés : Bonifacio, Banfa, Benicio, Benziane, Benaissa

Né à Bruxelles au cœur de la cité historique au Caudenberg. De la famille des Cluting il a étudié la théologie à Paris à l'université, il est revenu pour être six ans durant doyen de la collégiale Sainte Gudule (l'actuelle cathédrale de Bruxelles) ; puis il fut nommé professeur de théologie à Paris en un temps où les critères étaient plus serrés, de là il est reparti pour fonder l'université de Mayence où il reçut la mission de devenir évêque de Lausanne.

Le poste était vacant depuis un petit temps et l'accueil fut des plus froids et difficile. Boniface de Bruxelles désira rénover la vie de l'Église mais fut en butte à l'influence des chanoines et l'hostilité de l'empereur. Il dut renoncer et demanda au pape de le relever de sa mission. Il l'obtint après plusieurs demandes et s'installa à l'abbaye cistercienne de la Cambre dans la forêt de Soignes. Pendant 18 ans il se donna à la prière et à l'accueil des plus pauvres.

Boniface est vénéré dans l'abbatiale de la Cambre "c'est la sainteté de sa vie à travers les heurs et les malheurs qui nous parlent aujourd'hui du Seigneur"... d'après un courrier reçu de la paroisse St-Boniface à Ixelles (Bruxelles).

À La Cambre près de Bruxelles, en 1260, le trépas de saint Boniface, qui fut évêque de Lausanne et termina sa vie dans la piété auprès des moniales cisterciennes du lieu. Il est fêté le 19 février.

Source : https://nominis.cef.fr/

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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 17:48

Bernadette est un diminutif forgé sur le prénom Bernard. Sa fête est le 18 février.

 

Une enfant pauvre et malade

Marie-Bernarde Soubirous naît dans une famille du village de Lourdes, dans les Pyrénées, en 1844. Son père, un meunier, et sa mère sont très pauvres et dépourvus d’instruction. L’enfant, qui reçoit le surnom de Bernadette, est affectée d’une mauvaise santé : asthmatique, elle est atteinte par l’épidémie de choléra qui ravage la France au milieu du XIXème siècle.

 

Une apparition vue de Bernadette seule

Le 11 févier 1858, Bernadette part ramasser du bois aux abords du gave de Pau, en compagnie de sa sœur Marie et d’une amie. Ces deux fillettes traversent la rivière, et Bernadette demeure seule, en arrière, près de la grotte de Massabielle. Elle lève les yeux et aperçoit, dans une anfractuosité de la caverne, une jeune femme revêtue d’une robe blanche, les pieds reposant sur des roses d’or et nimbée d’une lumière vive. Dans un premier temps, Bernadette prend peur, mais l’apparition la rassure. La petite paysanne, dont les compagnes n’ont, elles, rien vue de particulier, fait part à sa mère de son aventure. Celle-ci interdit à Bernadette de retourner à Massabielle. Mais, deux jours plus tard, à force de supplications, Bernadette retourne à la grotte en compagnie d’autres enfants. De nouveau, elle voit l’apparition, qui l’invite à revenir la voir.

 

La source miraculeuse de Massabielle

La même scène se reproduit à plusieurs reprises. Lors de la neuvième visite de Bernadette, une source jaillit à Massabielle. Depuis lors considérée comme possédant des vertus curatives miraculeuses, cette source attire aujourd’hui des foules de pèlerins et de malades. L’apparition demande à Bernadette de bâtir une chapelle. La jeune paysanne suscite tout à la fois la curiosité et la suspicion des habitants de Lourdes. Le médecin du village prend sa défense, mais l’Eglise ne cautionne pas ces manifestations et le clergé reçoit de sa hiérarchie l’ordre d’empêcher Bernadette de retourner à la grotte. Celle-ci passe outre.

L’Eglise est d’abord méfiante et prudente

A l’occasion de leur seizième rencontre, l’apparition déclare à Bernadette qu’elle est « l’Immaculée

Conception ». L’Evêque de la ville voisine, Tarbes, nomme une commission chargée d’étudier le phénomène. La jeune paysanne doit répondre à de nombreuses questions, mais ne se départit jamais d’une modestie et d’une simplicité certaines. Toujours, elle fait montre de désintéressement, et nulle menace ou promesse ne parvient à détruire son équilibre. Au terme des investigations, qui durent quatre ans, l’Eglise déclare que « l’apparition qui s’est dénommée elle-même l’Immaculée Conception et que Bernadette a pu voir et entendre n’est autre que la Très Sainte Vierge ».

La vie humble et la mort d’une sœur de la Charité

 

Les pèlerins ou les simples curieux, affluent à Lourdes. Pour se soustraire aux nombreuses personnes, croyantes ou non, qui viennent lui rendre visite, Bernadette décide d’entrer, en tant que pensionnaire, au couvent des sœurs de la Charité de Nevers. Soumise à une vie dure et austère, elle y demeure durant huit ans, avant de prononcer ces vœux. Les années suivantes, la nouvelle religieuse passe, dans le silence et l’humilité, l’essentiel de son temps à travailler à l’infirmerie. Mais sa santé se dégrade très vite. Bernadette meurt le 16 avril 1879, à l’âge de trente-six ans, sans avoir connu le développement extraordinaire de son village natal où une première basilique est consacrée en 1876. Bernadette Soubirous est canonisée par le pape Pie XI le 8 décembre 1933.

 

 

Vous trouverez la vie de sainte Bernadette Soubirous à colorier en 1 seul fichier PDF, ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Celle à qui la Dame parla
Auteur : Daniel-Rops | Ouvrage : Légende dorée de mes filleuls .

Au pied des Pyrénées, dans un site beau, mais sévère, le village de Lourdes menait, il y a cent ans, la vie simple, laborieuse, monotone, de tant de villages de par le monde, et rien n’indiquait qu’un jour il deviendrait un des lieux les plus célèbres de la terre. Les bergères y gardaient leurs moutons dans les pâturages ; le Gave solitaire roulait ses eaux vives sur les cailloux ; les gens n’y étaient ni meilleurs ni pires qu’en d’autres pays… Et pourtant, des faits merveilleux allaient s’y dérouler, et l’humanité chrétienne entière tournerait les yeux vers ce pauvre village, et les foules y accourraient, innombrables. Pourquoi ? A cause d’une très humble petite fille, à qui la Sainte Vierge parla…

* * *

Portrait de Ste Bernadette SoubirousDonc, le jeudi 11 février 1858, vers neuf heures et demie du matin, les sœurs Toinette et Bernadette Soubirous, accompagnées de leur inséparable amie Jeannette, sortirent pour aller ramasser du bois mort. Le besoin d’un peu de feu se faisait cruellement sentir dans la misérable maison des Soubirous ! Toinette et Jeannette marchaient d’un bon pas, en riant ; Bernadette suivait, serrant sur ses épaules un petit capuchon de laine qu’une voisine charitable lui avait prêté. Pas bien brillante, Bernadette ! Une fragile enfant de quatorze ans, qui en paraissait dix à peine, visiblement une qui ne mangeait pas à sa faim. De temps en temps, elle toussait, comme chaque hiver, et ce n’était pas sa robe de futaine qui aurait pu la protéger bien du froid. Mais si vous l’aviez rencontrée, cette enfant souffreteuse, si vous aviez regardé son visage à l’ovale parfait, au nez délicat, au front large et pur, surtout si vous aviez croisé son lumineux regard, assurément vous n’auriez pu manquer de vous dire : « Quelle petite fille aimable, et quelle jolie âme elle doit avoir ! »

« Fais comme nous, déchausse-toi et passe le gué ! crient Toinette et Jeannette, avec de grands rires. Paresseuse ! tu nous laisses ramasser seules le bois mort ! »

Pour atteindre le coin de forêt où l’on trouve des branches tombées, il fallait franchir le canal qui, du torrent, menait l’eau vers le moulin et comme sa mère lui avait recommandé de bien faire attention et de ne pas prendre froid, Bernadette ne voulait pas se mouiller les pieds. Elle resta donc dans l’île entre le canal et le gave, seule… Et soudain…

Ce fut pour elle un moment inimaginable, extraordinaire. Que se passa-t-il exactement ? Elle avait l’impression d’être entourée par un vent terrible qui aurait voulu l’emporter, mais en même temps, elle se rendait bien compte que l’eau calme du canal n’était point ridée par ce vent, que les feuilles des arbres ne bougeaient pas. Bouleversée, elle était tombée à genoux et elle priait…

Petite histoire des apparitions de la Sainte Vierge à Lourdes— Tiens, la voilà encore qui récite des prières ! elle n’est bonne qu’à cela !

Bernadette sursauta, ramenée à la réalité par les voix de ses compagnes. Elle se leva et, sans hésiter, traversa le gué. « Mais l’eau est chaude… » murmura-t-elle, pour elle seule, et les deux gamines de rire de plus belle, et de la secouer, et de la questionner. « Qu’est-ce que tu regardais donc que tu avais l’air d’une statue de cire ? » Et Bernadette, grave, répondit.

Ce qu’elle avait vu ? Dans la grotte qui s’ouvrait au flanc de la montagne, la grotte de Massabielle comme on l’appelait, là, à l’endroit exact où se dressait cet églantier dégarni par l’hiver, elle avait vu soudain une lumière prodigieuse, plus vive, plus belle que celles qu’on connaît sur la terre ; tout le coin en avait été éclairé. Puis une figure était apparue, au cœur même de cette lumière, une jeune Dame de dix-sept ans à peine, idéalement belle, vêtue d’une robe blanche à ceinture bleue, la tête recouverte d’un voile qui lui tombait sur les épaules et qui tenait un chapelet entre les mains. Et chacun des grains de chapelet était comme une petite lumière, et les pieds de la jolie Dame reposaient sur une rose d’or. Un instant, les yeux bleus de l’apparition avaient regardé Bernadette. Puis elle lui avait souri en lui faisant signe d’approcher. Mais, presque aussitôt, la forme merveilleuse s’était effacée, la lumière s’était éteinte, et il n’était plus resté que le rocher gris et l’églantier squelettique…

— La voilà qui devient folle ! s’esclaffèrent les deux filles. Raconte donc ton histoire et tu verras si tout le monde rit de toi !

* * *

Récit des apparitions de Lourdes - cachot des SoubirousIl faut vous dire que les Soubirous étaient considérés par tous les gens de Lourdes comme les derniers des derniers. Le père avait bien possédé un moulin, mais, par la faute de sa paresse, il avait fait de si mauvaises affaires que ses créanciers l’avaient obligé à le vendre. Il avait donc fallu quitter la vieille maison au bord de l’eau, le père, la mère et les quatre enfants, en ne gardant exactement comme meubles qu’un lit et un buffet. Comme ils ne savaient pas où aller, n’ayant pas un sou en poche, une âme compatissante leur avait fait prêter un ancien cachot, si délabré qu’on n’osait même plus y enfermer les malfaiteurs, mais qu’on avait trouvé assez bon pour les Soubirous.

On ne mangeait pas tous les jours chez les Soubirous ! Le père travaillait de moins en moins ; il gagnait de temps en temps une piécette en se chargeant d’un travail dont personne ne voulait ; ramasser à l’hospice toutes les saletés, les cotons souillés, les pansements, les mettre dans une hotte et aller les jeter dans le coin des ordures, loin du village. Pas de quoi, vous le pensez bien, faire vivre une famille de six personnes. Aussi racontait-on que le père Soubirous n’hésitait pas à chaparder. Justement, durant l’hiver de l’apparition, il venait de sortir de prison où il avait passé quelques semaines pour avoir chipé une vieille poutre qui traînait dans la rue et en avoir coupé un morceau pour se chauffer.

Lorsque l’on entendit raconter dans le village (Jeannette et Toinette n’avaient, bien entendu, pas pu tenir leur langue) les faits bizarres dont Bernadette prétendait avoir été témoin, ce fut un vaste éclat de rire. « Encore une histoire des Soubirous ! » La gamine avait voulu se rendre intéressante, alors que tout le monde savait bien que ce n’était qu’une petite sotte, qui connaissait à peine A et B, qui se faisait moquer d’elle au catéchisme lorsque son tour venait d’être interrogée. Quant à la mère de Bernadette, elle n’avait pas cru davantage que les gens du village aux histoires racontées par sa fille : « Tu ferais mieux d’attendre le Carnaval pour faire tes farces ! lui avait-elle dit, furieuse d’avoir entendu les moqueries de toutes les commères. Si tu recommences, tu verras quelle gifle tu recevras… »

Bernadette ne répondait rien. Elle savait que tout ce qu’elle avait vu et ressenti était vrai. Elle éprouvait en elle une exaltation mystérieuse, incompréhensible, comme si une force secrète la poussait. Pourquoi les autres ne voulaient-ils pas la croire ? Avait-elle jamais menti, de toute sa vie. Elle ne s’enorgueillissait d’ailleurs nullement de ce qui lui était arrivé, car elle était si humble qu’elle se considérait elle-même comme une pauvre fille pleine de fautes et de misères, qui vraiment n’eût guère mérité qu’une visiteuse venue du Ciel lui parlât. Seulement, si la force étrange la poussait de nouveau vers le petit coin de terre sauvage où l’apparition s’était produite, vers la grotte emplie de lumière, il n’y aurait puissance au monde pour l’empêcher d’y courir. Son âme d’enfant innocente savait que Dieu l’appelait.

* * *

Et le dimanche suivant, le 14 février, au dedans d’elle – même, elle entendit cet appel. Et elle courut aussitôt à la grotte. Et tout recommença exactement pareil. La même lumière éclata, la même forme merveilleuse parut, souriant à Bernadette, égrenant un chapelet. Puis le jeudi d’après, encore de même, mais cette fois, l’apparition parla. Une femme du pays, voyant la gamine s’élancer sur le sentier qui menait à la grotte, avait couru derrière elle, avec du papier pour noter ce qu’elle observerait ; et la jeune Dame ravissante s’écria : « Ce que j’ai à vous dire, il n’est pas nécessaire de le mettre par écrit !… » Puis elle ajouta « Voulez-vous avoir la bonté de venir ici pendant quinze jours ? » — Oui, murmura Bernadette. Et la Dame dit encore : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse dans ce monde, mais dans l’autre ! »

On imagine comment les gens de Lourdes accueillirent ces nouvelles histoires ! « De plus en plus folle, la Soubirous ! » disaient les uns. « Tout juste bonne à enfermer ». Mais d’autres commençaient à murmurer : « Et si c’était vrai ? Et si cette Dame dont parle Bernadette était une Sainte, ou même si elle était Notre-Dame, la Sainte Vierge ?… » Les discussions allaient bon train. Tout ce que la petite racontait, personne ne le voyait ni ne l’entendait. Pour les assistants, elle était simplement à genoux, dans l’herbe de la prairie, les bras en croix, le visage d’une pâleur étrange, les yeux fixes semblant regarder on ne savait quoi d’invisible ; les lèvres seules remuaient, comme pour une prière dont nul ne percevait les mots.

Désormais, chaque jour, selon l’ordre qu’elle avait reçu, Bernadette revint à Massabielle. Et chaque jour l’apparition se reproduisit. Et chaque jour, — quand elle sortait de son extase, elle racontait ce qu’elle avait vu et entendu. Une fois, elle dit que la Dame lui avait enseigné une prière pour elle seule et qu’elle devrait la réciter en silence jusqu’à sa mort. Une autre fois, qu’elle lui était apparue le visage extrêmement triste et qu’elle lui avait commandé : « Priez pour les pauvres pécheurs ! » Une autre fois encore, au moment où la petite voyante était en prière, récitant le rosaire qu’elle apportait désormais avec elle, elle se laissa tomber à terre, en éclatant en sanglots ; elle baisa le sol en criant : « Pénitence ! Pénitence ! » puis elle se redressa, le visage redevenu rayonnant de joie…

Comme tout cela était étrange ! Bien plus étrange encore ce qui allait se produire le matin du 25 février…

* * *

La source miraculeuse - Bernadette à LourdesBernadette est en prière devant la grotte, à genoux selon son ordinaire. Brusquement, elle se relève, l’air égaré, et, de ses yeux fixes, regarde tout autour d’elle comme une enfant affolée. Puis elle retombe, et se met à gratter la terre de ses ongles… Une flaque d’eau boueuse apparaît. Bernadette y trempe son visage. Quoi ? On dirait qu’elle mange cette terre, cette boue mêlée d’herbes ! Et les assistants de crier : « Assez ! assez ! elle est folle ! qu’on l’enferme ! » On se jette sur elle, on l’emporte chez elle. « Folle ! lui crie aussi sa mère. Pourquoi as-tu fait cela ? » Et elle de répondre : « La Dame me l’avait ordonné. Elle m’a dit : Allez boire et vous laver à la fontaine, et manger l’herbe que vous trouverez là. » Elle a obéi…

De plus en plus folle… Et la mère se demande si elle ne va pas la faire soigner…

Mais, dans l’après-midi, un bruit court dans Lourdes. A l’endroit où Bernadette a creusé la terre de ses ongles et de ses dents, une source a jailli. D’abord un filet d’eau, puis un vrai petit ruisseau que bientôt il faudra canaliser avec un tronc d’arbre. Le soir, tout le village assemblé, stupéfait, constate que la source a un débit considérable. Dès le lendemain elle donne quatre-vingt-cinq litres par minute, cent vingt mille litres par vingt-quatre heures… — C’est la fameuse « source de Lourdes », célèbre dans le monde entier, et dans laquelle vont aujourd’hui se tremper les malades qui demandent à Dieu la guérison.

Et justement, huit jours plus tard, nouveau bouleversement dans le village. Un carrier aveugle, du nom de Bourriette, s’est fait apporter une fiole de l’eau puisée à cette source extraordinaire ; il s’est frotté les paupières avec elle et immédiatement, il a recouvré la vue, pour la plus grande stupeur du docteur, qui le soignait en vain depuis des années et chez qui il a couru en criant : « Miracle ! miracle ! je vois ! » Tout le monde posait à Bernadette la même question. Qui était cette « Dame » ? Une sainte ? Un ange ? Ne pourrait-elle pas le lui demander ? Un jour enfin, le 25 mars, fête de l’Annonciation, elle donnait la réponse. Oui, la Dame avait répondu. Elle avait dit : « Je suis l’Immaculée Conception », c’est-à-dire : je suis celle qui est née indemne de toute faute, de toute souillure, celle que Dieu a voulue pure de tout péché, même du péché originel, parce que d’elle naîtrait Jésus le Sauveur du monde. Marie, la Sainte Vierge, telle était la merveilleuse figure des apparitions.

 

Récit pour les enfants - La Vierge dit à Bernadette : "Je suis l'Immaculee Conception"

* * *

Brouhaha ! discussions de plus en plus vives ! Des miracles ! Nous sommes témoins de miracles ! — Mais non, des trucs, des mensonges ! — Mais si, mais si ! C’est Notre-Dame elle-même… Le carrier Bourriette n’a-t-il pas été guéri ? — Je vous dis que c’est une folle que votre Bernadette ! — Et moi que c’est une sainte ! — Mais, pendant qu’elle priait devant la grotte, elle a posé sa main sur un cierge allumé et elle n’a même pas eu la moindre trace de brûlure ! — C’est la preuve qu’elle est atteinte d’une maladie nerveuse.

Et les gens de continuer ainsi sans fin. Désormais, chaque fois que Bernadette se rendait à la grotte, des centaines et même des milliers de personnes la suivaient, espérant apercevoir la mystérieuse présence. Il avait fallu jeter des petits ponts sur le canal du moulin. Il fallait même que les gendarmes fissent un service d’ordre. Le procureur avait mené une enquête et questionné lui-même la petite voyante. Les journaux de toute la contrée parlaient de ces événements, et ils disaient même beaucoup de bêtises ! A Paris, on finissait par s’inquiéter de ce tapage qui se produisait en ce coin perdu des Pyrénées.

Au milieu de tout cela, la plus calme était Bernadette. Elle n’était pas du tout enorgueillie de se voir le point de mire de tout ce monde. Elle continuait à mener son humble vie de petite fille pauvre. Elle priait beaucoup ; on la trouvait sans cesse récitant son chapelet. Tous ces gens l’interrogeaient, ces graves messieurs, ces médecins, cela l’ennuyait un peu mais ne la troublait guère. N’avait-elle pas sa force intérieure qui la soutenait, et cette voix qui lui disait de persévérer ?

Récit des apparitions de Lourdes à Sainte BernadetteEnfin, le 16 juillet, une fois encore, Bernadette va à Massabielle. Elle trouve le cher coin bien changé. L’ordre est venu de Paris : faire cesser toute cette histoire ! Le maire a envoyé une équipe d’ouvriers entouré d’une palissade le petit pré devant la grotte. L’enfant ne peut plus entrer. Elle s’approche de la barrière, se hausse sur la pointe des pieds. Immédiatement la foule — car il y a foule ! — pousse un cri : « La Vierge est là ! » Bernadette a repris son visage d’extase. Les yeux fixes, pleins d’amour et de ferveur, elle regarde une chose invisible. Ses lèvres remuent, elle paraît au comble du bonheur. Après un long moment elle se retourne : « La Dame m’a dit adieu, murmure-t-elle, elle ne reviendra plus. »

Et ce fut, en effet, la fin des apparitions. Mais non la fin de cette merveilleuse histoire. Bientôt le monde entier la connut. Bientôt, dans toutes les paroisses catholiques, on rapporta que la Sainte Vierge était apparue à une petite fille et lui avait parlé.

Ce ne sont plus alors quelques centaines de curieux qui viennent à Lourdes, mais des milliers de pèlerins. Beaucoup de malades qui veulent se laver dans l’eau de la source miraculeuse… Et les pouvoirs publics de s’émouvoir, et les autorités religieuses de se préoccuper de cette affaire !

Dès l’automne 1858, Monseigneur l’évêque de Tarbes décida d’envoyer sur place une commission de prêtres pour examiner Bernadette. On l’interrogea longuement. On lui posa mille questions sur ce que la Dame lui avait déclaré. En elle, on ne trouva rien que de bon, de pur, d’innocent et de parfaitement fidèle à la foi chrétienne. Et les miracles continuaient… Et l’on parlait de malades guéris, de para¬lytiques qui avaient retrouvé leurs jambes, de moribonds qui avaient été sauvés ! Si bien qu’après plus de trois ans de réflexions, d’enquêtes, Monseigneur l’évêque déclara solennellement que les apparitions de Lourdes étaient vraies, qu’il fallait y croire : la Sainte Vierge était réellement apparue à Bernadette Soubirous.

Quelle gloire pour elle ! Allait-elle en tirer de la fierté ? Ce serait mal la connaître. Au moment où le monde entier disait déjà qu’elle était une sainte, elle, elle s’en allait de Lourdes. Elle demandait à être accueillie dans un couvent de Sœurs de charité.

Quand elle arriva au couvent, la Supérieure qui attendait une jeune fille extraordinaire, peut-être illuminée visiblement de la gloire des apparitions, en ne voyant qu’une petite paysanne insignifiante ne put s’empêcher de s’écrier : « Quoi ! ce n’est que cela ? » Et Bernadette, avec un bon rire, de répondre : « Mais oui, ce n’est que cela ! » Puis elle ajouta : « Que fait-on d’un balai après qu’il a servi ? On le range dans un coin, derrière une porte… Eh bien, voyez-vous, ma Révérende Mère, je n’ai été qu’un balai, un instrument entre les mains de Dieu. » N’était-ce pas là le vrai langage de l’humilité, la voix même de la sainteté ?…

Daniel-Rops

 

Coloriage apparition de la Sainte Vierge à Sainte Bernadette à Lourdes

Source : https://www.maintenantunehistoire.fr

Celle à qui la Dame parla, maintenant en PDF

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16 février 2025 7 16 /02 /février /2025 21:17

Origine : le prénom Alexis est d'origine grecque. Il vient du prénom Alexandros et du verbe « alexein » qui signifie protéger ou repousser. Il est fêté le 17 février.

Prénoms apparentés : Alexi, Alexys, Alexy, Alexio, Alex, Alexin, Aleks, Alexian

Il est le fils d’un riche commerçant florentin et l’un des 7 fondateurs de l’Ordre des Serviteurs de Marie « les Servites ».

Ces sept marchands florentins libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l'Église, à l'image de la Mère de Dieu, dans la prière et dans l'apostolat.

Ils étaient très amis et avaient tous de 30 à 35 ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s'adonnant à la prière et au travail de leurs mains.

À tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s'assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d'humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Ils n'avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de « servites » ou « serviteurs de Marie ».

Les autres membres de la fraternité sont tous ordonnés, mais Alexis se sent indigne de cet honneur et préfère demeurer frère laïc.

Il s’occupe principalement des besoins financiers de la communauté.

Décédé en 1310, il est le seul survivant des 7 fondateurs au moment où le Pape Benoît XI approuve l’Ordre, en 1304.

Le pape Léon XIII, en 1888, les canonisa collectivement sous les noms de Bonfils, Bienvenu, Manet, Amédée, Hugues, Sosthène, Alexis.

Leurs corps sont ensevelis au Mont Sénario, dans le même sépulcre, afin qu'une même châsse conserve, une fois morts, ceux que la vie fraternelle avait unis.

Ils sont commémorés ensemble le jour où serait mort centenaire le dernier d’entre eux, Alexis, le 17 février 1310.

Saint-Alexis Falconieri est invoqué pour résister à la tentation de succomber à l’attrait des futilités.

Source : http://aujourdhui.over-blog.fr

L'histoire des Servites de Marie en Bd

« L'ordre des frères Serviteurs de Marie est une communauté d’hommes, dont certains sont laïcs et d’autres prêtres, réunis au nom du Seigneur Jésus, « pour témoigner de l’Évangile en communion fraternelle et être au service de Dieu et du prochain, en s’inspirant constamment de sainte Marie, Mère et Servante du Seigneur » 

Extrait de la Bd

Cliquez sur l'image ci-dessus pour ouvrir le PDF

Source : http://www.servitesdemarie.com

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15 février 2025 6 15 /02 /février /2025 22:44

« On le surnommait la "Bibliothèque de Dieu" tant sa culture théologique, sa connaissance des Saintes Écritures et son empressement à répandre l’Évangile partout où il allait, étaient grands. Le prêtre catholique italien Mariano Arciero (26 février 1707-16 février 1788), né à Contursi, près de Salerne, dans le sud de l’Italie, a été béatifié le dimanche 24 juin, dans sa ville natale, à l’occasion d’une messe présidée, au nom du pape, par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato.

Mariano Arciero, fils de Mattia et Autilia Marmora, de pieux chrétiens et modestes travailleurs ruraux, s’était fait remarquer, dès l’âge de 8 ans, pour son intuition profonde, un tempérament docile et sa profonde dévotion pour la Vierge, qu’il appelait "Jolie Maman". Il fut invité à quitter la surveillance de ses moutons et sa famille pour aller à Naples, en compagnie de son précepteur Emanuele Parisi, qui devint son guide pour ses études, sa formation, durant toute sa jeunesse. Don Emanuele, devenu prêtre, initiera son protégé à la vie consacrée, et ce dernier, se révélant tout de suite un élève intéressé et très appliqué, sera ordonné prêtre le 22 décembre 1731.

Le savoir de Mariano Arciero en théologie, sa connaissance des saintes Écritures et sa préparation en sciences humaines attirèrent très vite l’attention du clergé napolitain. Mais le plus frappant fut cette fascination qu’il exerçait sur son auditoire, vaste et varié, lorsqu’il enseignait le catéchisme et prêchait, manifestant un zèle sacerdotal hors du commun.

Quand Mgr Gennaro Fortunato, Premier chanoine de la cathédrale de Naples, fut nommé évêque de Cassano all’Jonio en Calabre, il voulut avec lui le père Mariano dans son diocèse. Mariano y restera 20 ans, allant de ville en ville, comme un authentique missionnaire et pèlerin de l’Évangile ; il ramènera la discipline au sein du clergé et lui fera retrouver sa dignité ; il construira et reconstruira beaucoup d’églises, en travaillant comme un ouvrier parmi les autres.

Le jeune prêtre passait le plus clair de son temps, jusqu’à 6 heures par jour,  à instruire les petits, les adultes et les pauvres à la religion. Il a écrit un livre, édité cinq fois : "Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze instructions et dialogues", proposant une méthode très efficace pour apprendre à devenir un parfait chrétien. D’où ce surnom bien mérité d’ "Apôtre de la Calabre".

Après la mort de Mgr Fortunato, Mariano repartit pour Naples. Passant par Contursi, il alla embrasser sa mère, mais, comme guidé par on ne sait quel mystérieux et providentiel projet, il dut reprendre son premier travail : l’archevêque de Naples, le cardinal Sersale, lui demanda de retourner à la prédication et à la catéchèse, et lui confia en même temps la direction spirituelle du Séminaire et de la congrégation de l’Assomption. Mariano prit ce dernier rôle très à cœur, conscient de devoir former pour l’avenir, de saints prêtres apôtres. Mariano Arciero se révéla un conseiller et un confesseur vite recherché par le clergé de Naples et d’éminentes personnalités ; mais il fut surtout le confesseur du peuple et des pauvres.  Il reprit ses Missions dans tout le Royaume de Naples. Également apôtre de l’Eucharistie, le Père Mariano restait très souvent dans la contemplation extatique du Mystère eucharistique ; il était aussi un grand dévot et un amoureux de la Vierge Marie.

Les souffrances furent le pain quotidien du Père Mariano Arciero. Elles l’accompagnèrent pendant plus de 50 ans : Mariano vivait des aumônes qu’il recevait et qu'il distribuait à d’autres qui en avaient plus besoin que lui ; il s’habillait modestement, mangeait et se reposait très peu. Il mourut, comme il l’avait souvent prédit, le 16 février 1788, à 16 h à l’âge de 81 ans. La Vénérable Maria Francesca des Cinq Plaies, aujourd’hui canonisée, déclara : "J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient deux couronnes : celle de Jésus et celle de la très Sainte Marie, qui le bénirent."

Les prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant sa vie sur terre, continuèrent et se multiplièrent dès le jour de sa sainte mort. Le 24 avril 1830, le pape Pie VIII signa le décret qui ouvrait la phase apostolique de sa cause ; puis le 14 août 1854, le Père Mariano fut proclamé Vénérable par le pape Pie IX qui reconnut l’héroïcité de ses vertus, en disant de lui qu’il était "un très fidèle outil de Dieu pour le bien de l’Église".

Le 15 octobre 1950, ses os furent transférés de Naples à Contursi, sa ville natale, avec le concours appuyé du peuple et dans un climat d’émotion général : ses concitoyens retrouvaient "leur saint". En 1954, À l’assemblée ordinaire de la Congrégation pour les causes de saints du 22 février 2008, le Procès apostolique qui avait eu lieu à la Curie épiscopale de Campanie, est reconnu valable. Le 10 novembre 2008 le postulateur a préparé le Summarium ex Processu et le 1er décembre de la même année, une chronologie ; le tout a été révisé (révision n. 1763) le 23 juin 2009. La congrégation a demandé un avis à deux médecins ex officio, Giovanni Ramacciato et Vittorio Laghi, lesquels ont reconnu le caractère inexplicable de la guérison miraculeuse, acquise aux actes de la Cause, par intercession du P. Mariano.

Le 4 mars 2010, le Conseil médical pour les causes des saints a déclaré, par 7 voix sur 7, que la guérison examinée était effectivement inexplicable au plan médical, et le 19 novembre 2010, les Conseillers théologiens, réunis en congrès spécial, ont exprimé un avis unanime, affirmant voir dans cette guérison un miracle de Dieu réalisé par intercession du vénérable Mariano Arciero.

Le 5 avril 2011, la Congrégation ordinaire des cardinaux et évêques s’est réunie pour examiner le présumé miracle et a émis elle aussi un avis positif. Il fut béatifié à Contursi (SA), le dimanche 24 juin 2012 ». Il est fêté le 16 février.

De Francesco Rivieccio - Traduction d’Océane Le Gall

Adapté par Paulette Leblanc

Source : http://nouvl.evangelisation.free.fr

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 22:20

Faustin vient du mot latin « faustus », qui signifie « fortuné ». Ce prénom peut aussi signifier « heureux ». Le jour qui lui est dédié est le 15 février, en hommage aux frères Faustin et Jovite.

Paroisse de St-Jovite, Québec

Saint Faustin et saint Jovite étaient frères et appartenaient à une famille distinguée de Lombardie. Dès leur jeunesse, ils furent remarquables par leur piété et par leur zèle, non moins que par leur amitié mutuelle : on ne vit jamais deux frères si unis de sentiments et d'inclinations.

Faustin était prêtre, et Jovite diacre, quand l'empereur Adrien raviva la persécution contre les chrétiens. Ils furent les premiers dénoncés, à cause de leur ardeur à prêcher Jésus-Christ, et conduits près de l'empereur, dans un temple du soleil, pour assister au sacrifice : "Adorez le soleil, leur dit-il, si vous voulez continuer de vivre et d'être heureux. Nous n'adorerons que le Dieu vivant qui a créé le soleil pour éclairer le monde."

La statue que leur montrait l'empereur était fort brillante et environnée de rayons d'or. Jovite, la fixant, s’écria : "Oui, nous adorons le Dieu qui règne dans le Ciel et le Créateur du soleil. Pour toi, vaine statue, deviens à l'instant même toute noire, pour la confusion de ceux qui t'adorent."

À sa parole, la statue perdit son éclat et devint noire, comme l'avait demandé le saint martyr. L'empereur commanda de la nettoyer ; mais à peine les prêtres païens y eurent-ils touchée, qu'elle tomba en cendres. Irrité, il ordonna alors de jeter les deux frères aux bêtes féroces.

À peine étaient-ils entrés dans l'amphithéâtre, que quatre lions, lâchés pour les dévorer, vinrent se coucher à leurs pieds, et qu'ensuite les ours et les léopards s'approchèrent d'eux avec la douceur des agneaux. Jetés dans un sombre cachot, ils y furent laissés sans nourriture. Les anges descendirent du Ciel, éclairèrent leurs ténèbres et leur rendirent la force et la joie pour de nouveaux combats.

On voulut faire brûler vifs les saints martyrs ; les flammes les respectèrent. L'empereur, effrayé de tous ces prodiges, employa contre eux tous les raffinements de la cruauté ; mais ils demeurèrent fermes dans leur foi, et leur courage, joint à leurs miracles, convertit un grand nombre d'infidèles.

On essaya de les faire périr en les jetant à la mer ; les flots les portèrent doucement au rivage. Condamnés à mourir par le glaive, Faustin et Jovite se mirent à genoux, et c'est dans l'attitude de la prière qu'ils eurent la tête tranchée.

La foi se ravive, à la lecture des Actes héroïques des martyrs.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Source : https://sanctoral.com/fr/saints/faustin_jovite.html

La fin du martyre des frères saint Faustin et saint Jovite : ils se mirent à genoux, et c’est dans l’attitude de la prière qu’ils eurent la tête tranchée.

Prière : « Martyrs de Jésus-Christ, lorsque nous comparons nos épreuves aux vôtres, vos combats avec ceux que nous avons à soutenir, quelle reconnaissance ne devons-nous pas à Dieu qui a tant ménagé notre faiblesse ! Nous qui sommes si prompts à violer la loi du Seigneur, si lents à nous relever quand nous sommes tombés, si faibles dans la foi et dans la charité, comment eussions-nous supporté les tourments qu'il vous a fallu traverser pour arriver au repos éternel ? Cependant, nous sommes en marche vers le même terme où vous êtes déjà parvenus. Une couronne aussi nous attend, et il ne nous est pas libre d'y renoncer. Relevez notre courage, Ô saints Martyrs ; armez-nous contre le monde et contre nos mauvais penchants, afin que non seulement notre bouche, mais nos œuvres et nos exemples confessent Jésus-Christ, et témoignent que nous sommes chrétiens ».

Source de la prière : http://religion-orthodoxe.eu/

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13 février 2025 4 13 /02 /février /2025 14:55

Le prénom Valentin vient du latin Valentinianus, forgé sur le mot latin valens (fort). Valentin est le patron des amoureux, des apiculteurs, des jeunes et des voyageurs. Il est aussi invoqué contre l’épilepsie (en Allemagne), les évanouissements, la peste et les ravages des mulots. Il est fêté le 14 février.

Attributs : un habit de prêtre ou d'évêque, une banderole, un livre.

Prénoms apparentés : Valens, Valensi (ancien français), Valentien, Valentine (anglais), Valentinien, Valentino (italien), Valention.

Valentin prêtre et docteur

Valentin est un Romain, prêtre et docteur, qui a vécu au IIIème siècle. Il est martyrisé (peut-être pas qu’il refuse d’adorer les idoles) et décapité sous le règne de l’empereur Claude II le Gothique, vers 269, sur la Via Flaminia, à Rome. En 350, une basilique est bâtie à l’emplacement supposé de sa tombe, qui est entre-temps devenue le foyer d’une importante dévotion populaire. Un des seuls miracles attribué à ce saint, et dont le souvenir soit aujourd’hui conservé, est la guérison miraculeuse d’un enfant infirme ou épileptique.

Les origines d’une fête

Rien, dans son histoire, ne prédisposait Valentin à devenir le patron des amoureux. Sans doute cette tradition est-elle due au fait que c’est à l’approche du printemps que les oiseaux choisissent leur compagnon et s’apparient. Autrefois, à cette même époque, les jeunes filles et les jeunes gens s’échangeaient sans doute des vœux et des présents ; peut-être même, des mariages se décidaient-ils à cette occasion. Il est aussi possible que la fête de Valentin soit une survivance des Lupercales romaines qui, le 15 février, célébraient la fécondité. Quoi qu’il en soit, cette fête, dont s’est emparée l’activité commerciale, a aujourd’hui acquis une dimension exclusivement laïque. Valentin était autrefois particulièrement vénéré en Normandie, dans la région de l’abbaye de Jumièges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 21:53

Prénom inspiré du fleuve Jourdain, celui où Jésus-Christ fut baptisé. En hébreu, "yarden" signifie "qui descend". Il est fêté le 13 février.

Jordan von Sachsen mit Behörden/Beamten von Bologna, S. Domenico, Bologna

Premier successeur de saint Dominique, Jourdain de Saxe a donné à l’Ordre une impulsion décisive. C’est l’un des témoins les plus prestigieux de la ferveur que suscita l’Ordre au XIIIe siècle.

Il était né vers 1190, en Saxe, dans la famille des comtes d’Eberstein. Dès sa jeunesse – et il continua quand il fut étudiant – il avait pris l’habitude de donner chaque jour une aumône au premier pauvre qu’il rencontrerait. Envoyé à Paris pour y prendre ses grades, il y mena une vie pieuse : chaque nuit il allait à Notre-Dame pour l’office de matines. En 1219 il est sous-diacre et bachelier en théologie. Les frères viennent de s’installer à Saint Jacques et sont dans un dénuement extrême. Saint Dominique les visite et les réconforte à son retour d’Espagne. Sa parole suscite l’enthousiasme dans le monde universitaire. Emporté par le courant, Jourdain vient l’entendre, se confesse à lui et lui confie son âme. Cependant il n’entre pas de suite dans l’Ordre. C’est au bienheureux Réginald qui, à son tour en 1220, bouleverse l’Université de Paris, que revient la joie de donner l’habit à Jourdain. Il ne le reçoit pas seul : son ami frère Henri de Cologne, et frère Léon, entrent avec lui au couvent de Saint Jacques, le mercredi des Cendres, au moment où les frères chantent “Immutemur habitu…”

Deux mois plus tard, saint Dominique réunit à Bologne le premier Chapitre général de l’Ordre. Jourdain est l’un des quatre frères de Saint Jacques désigné pour y prendre part. Quand il revint à Paris, ce fut pour enseigner l’Écriture Sainte. En 1221, saint Dominique le nomme premier provincial de Lombardie et, quelques mois plus tard, il est élu par les frères pour succéder au Père qui vient de mourir. Il va gouverner l’Ordre seize ans pendant lesquels il attira à la suite de saint Dominique une multitude de vocations, étudiants et maîtres, “séduits” par sa parole. Tel jour, à Saint Jacques, il donne l’habit à vingt novices. Une autre fois, à Verceil, en quelques jours, il attire “treize clercs renommés et savants” ; c’est là que Maître Walter, régent ès-arts, disait à ses collègues et à ses élèves “Prenez garde d’aller à ses sermons : comme une courtisane il polit ses discours de manière à séduire les hommes !” – mais lui-même s’y rendit et fut pris dans les filets… Au Chapitre général on reprocha même à Jourdain de Saxe d’aller un peu vite en besogne et de recevoir de trop jeunes frères : “Laissez ces enfants, répondit-il. Vous verrez qu’ils étendront leur action sur des hommes plus instruits”.

Pendant son généralat, quatre nouvelles provinces furent établies, 240 nouveaux couvents de frères ou de sœurs furent créés. On sait la part importante qu’il prit dans la mise au point des Constitutions de l’Ordre ; comment il institua à Bologne le chant du Salve Regina après les Complies, coutume qui se répandit rapidement en Lombardie, puis dans tout l’Ordre ; comment il procéda à la translation du corps de saint Dominique en 1233, puis présida aux fêtes de la canonisation en 1234. C’est alors qu’il rédigea le Libellus, source la plus sûre pour les historiens de notre bienheureux Père. Cet écrit, dit le P. Vicaire, “est la base de l’historiographie dominicaine primitive. Il l’est par sa date : aucune relation écrite de la vie de saint Dominique ne l’a précédé et toutes les autres dérivent de lui. Il l’est par sa valeur : de tous les récits qu’il inspire, il est le plus autorisé... (Jourdain) est maître de sa plume et sait conter avec agrément, brièveté, précision, bonhomie et humour. Des réflexions spirituelles pleines de saveur émaillent sans lourdeur un récit qui marche avec rapidité” (S. Dom. de Caleruega, p.16).

Dans la lutte entre le sacerdoce et l’empire, Jourdain joua un rôle de premier plan. Pacifique par tempérament, il fut intrépide quand il le fallut, n’hésitant pas à aller au camp de Frédéric II pour lui reprocher sa conduite et l’adjurer de mettre fin au scandale que provoquait son opposition.

Pauvre à l’extrême, il aimait la compagnie des pauvres. Doux pour les frères, compatissant à leurs infirmités, il les aidait de tout son pouvoir. Mais il était ferme aussi, parfois avec humour. Un procureur lui ayant demandé d’être relevé de sa charge, il lui répondit : “Mon fils, cette charge a quatre annexes : la négligence, l’impatience, le travail et le mérite ; je vous décharge des deux premières et je vous laisse les deux autres.”

En 1236, il alla en Terre Sainte pour visiter les couvents de l’Ordre qui y étaient établis. Au retour, le navire fut englouti par une furieuse tempête à proximité des côtes de Syrie. La mer rejeta son corps, qui fut enseveli au couvent de Ptolémaïs. C’était le 13 février 1237, il n’avait pas 50 ans. On a attendu jusqu’au XIXe siècle sa béatification. (Source : Chéry, Henri-Charles. Saints et bienheureux de la famille dominicaine. Fraternité dominicaine Lacordaire. Lyon. 1991.)

Source : http://dominicains.ca/figures-dominicaines/

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11 février 2025 2 11 /02 /février /2025 22:59

Ombeline est née en 1092 à Fontaine les Dijon. Elle est la fille de Tescelin le Roux et de la bienheureuse Aleth de Montbard. Elle est la seconde de la fratrie et la seule fille parmi 6 garçons. Son frère aîné est Bernard de Clairvaux. Il a 2 ans de plus qu’elle.

À 15 ans, Ombeline est une très belle jeune fille, consciente de sa beauté. Elle est mariée à Anceric de Chacenay, beau-frère du duc de Lorraine. Le jeune couple a des enfants et Ombeline vit dans le luxe de la haute-société de son époque.

Cependant, elle se rend régulièrement à Clairvaux pour rendre visite à son père Tescelin et à ses 6 frères qui sont tous devenus moines sous la responsabilité de leur fils et frère, le jeune et impétueux Bernard. Celui-ci s’inquiète pour le salut de sa sœur Ombeline. Pour la sauver, Bernard donne l’ordre à tous les moines et en particulier à ses frères de sang, de ne plus laisser entrer Ombeline dans le monastère lorsqu’elle se présentera pour venir les visiter.

Lorsqu’Ombeline se présente à la porterie, elle reçoit une grande admonestation. Ombeline accepte la remontrance et décide humblement de changer de vie.

De retour chez elle, elle change de vie. Elle s’habille pauvrement, jeûne, fait pénitence et prie. Deux ans plus tard, avec l’accord de son mari Anceric, elle laisse sa famille et entre au couvent des moniales cisterciennes de Jully-les-Nonnains. Elle en devient l’abbesse. Elle y attire de nombreuses jeunes filles. Elle meurt en 1141, à 49 ans. Elle est fêtée le 12 février.

Source : https://prieraujourdhui.com/

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9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 18:03

Saint Arnaud, patron des brasseurs, vivait au XIIIe siècle en Italie. On le fête le 10 février. Il était abbé et brasseur au monastère Sainte Justine de Padoue sous le nom d’Arnaud Cataneo. Révolté contre la tyrannie et la cruauté du roi Ezzolino (surnommé ‘ le féroce ‘), il l’exprimait haut et

fort lors de chaque messe du dimanche, mais le roi en eut vent et vint, avec ses soldats, le frapper dans sa propre église pour lui donner une leçon. Arnaud s’enfuit ensuite dans les montagnes. Il put revenir à son église lorsque le roi perdit une bataille mais fut vite repris puis emprisonné dans un cachot pendant 8 ans, où il mourut de faim, de soif, de maladie en 1255.

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 22:10
Cette huile sur bois d’un auteur inconnu du XVIème siècle représentant Sainte Apolline est exposée au Musée Unterlinden à Colmar.

Sainte Apolline ou Apollonie était d’Alexandrie ; au milieu de la corruption générale, elle y passait pour un modèle de vertu et de modestie chrétienne. Cette héroïque jeune fille ne se contenta pas de consacrer au Seigneur ses premières années, sa jeunesse et son existence entière, elle voulut encore lui offrir le sacrifice de sa vie.

L’an 248, une persécution sanglante éclata dans la cité ; la fureur des païens contre les chrétiens ne connut point de bornes. On pilla les maisons et on exerça contre les personnes les plus horribles violences. Apolline, déjà avancée en âge, loin de prendre la fuite, demeura toujours à Alexandrie, sans craindre la perte de ses biens ni de sa vie, heureuse, au contraire, d’attendre l’occasion de couronner ses vertus par un glorieux martyre.

Un jour, elle fut arrêtée ; les bourreaux se jetèrent sur elle, la frappèrent si rudement avec des cailloux, qu’ils lui rompirent les mâchoires et lui brisèrent les dents ; puis, l’ayant entraînée hors de la ville, ils allumèrent un grand feu, résolus de l’y jeter, si elle ne renonçait pas à Jésus-Christ. La Sainte demanda quelques moments comme pour réfléchir à ce qu’elle devait faire.

Les païens espérèrent un instant qu’elle allait reculer devant l’horrible supplice du feu. Mais Apolline, profitant de cet instant de liberté, s’échappa de leurs mains, et poussée par l’ardeur de l’amour divin qui embrasait son cœur, elle s’élança elle-même impétueusement dans le feu, au grand étonnement de ses bourreaux stupéfaits de voir une fille plus hardie et plus prompte à souffrir la mort qu’eux-mêmes à la lui faire endurer.

Son corps fut bientôt dévoré par les flammes, et son âme généreuse et pure s’envola dans les cieux, l’an 249 de Notre-Seigneur, le 9 février. L’exemple étonnant de sainte Apolline serait répréhensible si elle avait obéi à la précipitation de la nature ; mais l’Église, en l’admettant au nombre des martyrs, nous oblige à croire qu’elle obéit à l’impulsion de l’Esprit divin. Sainte Apolline a toujours été regardée par la dévotion populaire comme secourable contre le mal de dents, sans doute à cause du premier supplice qu’elle avait enduré. 

Canonisée en 1634 elle est fêtée le 9 février. Elle est la Sainte Patronne des chirurgiens-dentistes et invoquée pour guérir les maux de dents.

Source : https://viechretienne.catholique.org/saints/693-sainte-apolline

Pont de Sainte Apolline à Villars-sur-Glâne en Suisse

Près de Sainte Apolline se trouve un ancien passage au-dessus de la Glâne. L’actuel pont de pierre date du 16ème ou 17ème siècle. La chapelle rattachée de Sainte Apolline, mentionnée pour la première fois en 1147, fut reconstruite en 1566 après un incendie.

À la hauteur de Sainte Apolline, près de Fribourg, la Glâne était déjà traversée à l’époque de la préhistoire et de l’histoire primitive. L’importance historique de ce passage est soulignée par sa situation au confluent de la Glâne et de la Sarine, tandis que son utilisation continue jusqu’au 18ème siècle est prouvée par une auberge et une potence, qui, d’après les plans des dîmes, se trouvaient ici.

L’âge du pont de Sainte Apolline, qu’on crut longtemps romain, a pu être déterminé avec certitude il y a peu de temps seulement. L’existence d’un pont plus ancien a été prouvée avant 1243. Des documents historiques attestent qu’un premier pont en pierre fut construit vers 1508/09, sans doute à la suite de plusieurs ponts précédents en bois. Le pont actuel date du 16ème ou 17ème siècle après Jésus-Christ. Nommé autrefois pont de la Glâne, le pont de Ste-Apolline fut relayé par le pont des Muëses, sur la route de Fribourg à Bulle, datant de 1746.

La chapelle, mentionnée pour la première fois en 1147, fut reconstruite en 1566 après un incendie. Saint Apolline, vierge et martyre, offre son aide en cas de rage de dents. Les nombreuses découvertes de dents cariées près de sa chapelle prouvent qu’elle était très aimée. Saint Apolline est souvent représentée avec une grande pince tenant une molaire. On a même vu un cabinet dentaire utiliser cette image pour sa publicité.

Source : http://www.schweizmobil.ch

Litanies de Sainte Apolline, spécialement invoquée contre le mal de dents.

Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous. 

Père Céleste, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Fils de Dieu, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des Vierges, ayez pitié de nous.

Sainte Apolline, ayez pitié de nous.

Fleur de sainteté, ayez pitié de nous.

Lis de chasteté, ayez pitié de nous.

Rose de charité, ayez pitié de nous.

Vierge très humble, ayez pitié de nous.

Modèle de patience, ayez pitié de nous.

Épouse très pure du Christ, ayez pitié de nous.

Imitatrice fidèle des Apôtres, ayez pitié de nous.

Compagne généreuse des Martyrs, ayez pitié de nous.

Secours des Confesseurs de la Foi, ayez pitié de nous.

Membre brillant du Chœur des Vierges, ayez pitié de nous.

Habitante du Paradis Céleste, ayez pitié de nous.

Vous dont le cœur était animé du plus ardent amour pour Dieu et le prochain, ayez pitié de nous.

Vous qui avez confessé votre foi jusqu’au martyr, ayez pitié de nous.

Vous qui avez supporté avec constance de cruels supplices, ayez pitié de nous.

Vous dont les dents ont été arrachées avec une barbare violence, ayez pitié de nous.

Vous que le Saint-Esprit a poussé à chercher des tourments plus grands encore, ayez pitié de nous.

Vous qui êtes montée librement et sans crainte sur le bûcher préparé par le tyran, ayez pitié de nous.

Vous qui au milieu des flammes avez prié avec ardeur, ayez pitié de nous.

Vous qui avez fait à Dieu le sacrifice de votre vie, ayez pitié de nous.

Vous que Dieu a honorée par un grand nombre de miracles, ayez pitié de nous.

Sainte vierge et Martyre Apolline, ayez pitié de nous.

Lorsque les tentations impures nous assailliront, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque Dieu punira nos péchés en nous envoyant des maladies, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque notre corps pliera sous les infirmités, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque la patience nous manquera, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous souffrirons du mal de dents, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous implorerons de vous la préservation de ce mal, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque notre foi sera attaquée, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Lorsque nous aurons à la soutenir contre le monde et l’enfer, Sainte Apolline, intercédez pour nous.

Daignez défendre l’Église, le Souverain Pontife et tous nos frères et sœurs dans la foi, Sainte Apolline écoutez-nous.

Daignez continuer votre protection sur ceux qui vous invoquent, Sainte Apolline, écoutez-nous.

Daignez nous garantir toujours du mal de dents, Sainte Apolline, écoutez-nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

V. – Sainte Apolline, priez pour nous.

R. – Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

O Dieu de force et de miséricorde, qui donnez à vos élus la grâce et le courage de supporter tous les tourments : nous vous le demandons par l’intercession de Sainte Apolline, Vierge et Martyre, préservez-nous de toute infirmité et surtout du mal de dents, et donnez-nous, après cette courte et misérable vie, de vivre éternellement avec Vous dans les cieux. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

Vous trouverez la prière en PDF en cliquant sur l'image ci-dessus.

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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 21:22

Jacomina de Settesoli, connue en France sous le nom de Jacqueline de Septisoles, est née à Rome vers 1192. Sainte Jacqueline est une vertueuse femme, très pieuse, morte vers 1239 ou 1274. Femme d’exception elle était proche de Saint-François d’Assise qui l’appelait d’ailleurs affectueusement « Frère Jacqueline ». Elle avait épousé le seigneur de Marino, Gratien Frangipani. Restée veuve prématurément, avec deux enfants, elle consacrera sa fortune à aider les fondations de Saint François. A la veille de sa mort, Saint François lui fit écrire : « Je dois te mander que la fin de ma vie est proche. Mets-toi donc aussitôt en route si tu veux me revoir encore. Apporte je te prie de cette bonne chose que tu me donnais quand j'étais malade à Rome ».

Elle vint à Assise munie de tout ce qu'il fallait pour ensevelir son ami : un voile pour couvrir son visage, le coussin où sa tête reposerait, le drap de cilice qui envelopperait son corps et la cire nécessaire aux funérailles. Elle restera à Assise après les funérailles de Saint François, pour être près de ceux qui avaient connu « le petit pauvre », donnant toute sa vie à la prière et aux œuvres de charité.

Jacqueline faisait des frangipanes tout à fait exceptionnelles qu’elle donnait aux pauvres, aux malheureux mais aussi aux riches. Ses frangipanes étaient si célèbrent qu’on les appelait les « Spécakes ». Elle fut aussi reconnue comme étant la patronne des mauvais élèves. C’est la raison pour laquelle Sainte-Jacqueline est aussi surnommée la « patronne des ânes ».

Grande marcheuse elle faisait chaque année le pèlerinage de Compostelle, équipée d’un petit chariot, et distribuait ses frangipanes qui permettaient aux consommateurs de rentrer en contact avec la Sainte Vierge Marie.

Elle mourut pieusement dans la foi et la bonne humeur lors de son dernier  pèlerinage à Compostelle.

La sainte Jacqueline est décédée le 8 février et le dicton dit : « A la Sainte-Jacqueline, froid et bruine. A la Saint-Jean, ne prend pas froid aux dents ».

Afficher l'image d'origine

On n’est jamais si bien servi que par soi-même,

alors bonne fête à moi !!!

 

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6 février 2025 4 06 /02 /février /2025 21:45

Sœur Marie de la Providence

La bienheureuse Eugénie Smet ou sœur Marie de la Providence naît à Lille le 25 mars 1825 dans une famille profondément chrétienne. Sa foi en la fidélité de Dieu grandit très tôt, ce qui lui donnera la persévérance dans les nombreuses épreuves qu’elle rencontrera.

Après dix ans de vie apostolique à Loos-les-Lille, elle découvre à la Toussaint 1853 sa mission au sein de l’Église au service de la Providence divine.

Inspirée par le saint curé…

Devant les difficultés à fonder une congrégation répondant à son intuition spirituelle, elle demande à son amie Henriette Waymel qui doit se rendre à Ars en août 1855, d’interroger le Curé d’Ars sur ce laborieux projet.

La réponse ne tarde pas : « Dites-lui qu’elle établira un ordre pour les âmes du purgatoire quand elle le voudra ».

Deux mois plus tard, même confirmation par l’intermédiaire de l’abbé Toccanier : « Le curé pense que c’est Dieu qui vous a donné l’idée d’un si sublime dévouement ».

Arrivée à Paris en janvier 1856, elle se décide à fonder l’Institut des Auxiliatrices des âmes du Purgatoire avec la double finalité « d’aider à tout bien quel qu’il soit » et « d’aller des profondeurs du Purgatoire jusqu’aux dernières limites de la terre ».

Les adversités se poursuivant, elle reste en contact avec le saint Curé qui ne cessera de prier pour elle et de l’exhorter. « Les croix que vous avez, lui fait-il dire, sont des fleurs qui bientôt donneront leur fruit. Cette communauté ne peut manquer de réussir… Si Dieu est pour vous, qui sera contre vous ?… Une maison qui s’élève sur la croix ne craindra plus l’orage ni la pluie : c’est le sceau divin ».

Quand elle oriente sa congrégation vers l’éducation chrétienne des enfants, elle reçoit à nouveau des encouragements d’Ars : « Vous réalisez ainsi dans sa plénitude l’esprit de Jésus-Christ, en soulageant en même temps ses membres souffrants sur la terre et dans le purgatoire ».

En 1859, marquée par sa scolarité au Sacré-Cœur de Lille, elle adopte pour son institut les règles et les constitutions de la Compagnie de Jésus.

Sans jamais l’avoir rencontré

Après la mort du Saint Curé, l’œuvre se poursuit et s’étend. En 1863, elle fonde une maison à Nantes ; le 4 août 1867 – anniversaire de la mort du Saint – elle reçoit un appel pour la mission en Chine ; en 1869, elle fonde à Bruxelles. Elle meurt âgée de 45 ans à Paris le 7 février 1871, quarante jours avant la terrible insurrection de la Commune.

En 1957, Pie XII la béatifie en disant d’elle : « Que la charité envers les âmes souffrantes s’unisse intimement chez Eugénie Smet à l’apostolat le plus concret, le plus actif, le plus universel, voilà sans aucun doute un trait saillant de sa physionomie spirituelle et le cachet particulier que Dieu voulut lui donner ».

Ce charisme de fondatrice, elle l’aura exercé sous l’influence incontestable du Curé d’Ars, sans jamais toutefois le rencontrer ! Nouvelle et touchante expression de la communion des saints dans sa vie. Communion qui a pour source la Charité du Christ Lui-même : c’est elle qui unit les saints. Elle est fêtée le 7 février.

Source : http://www.arsnet.org Extrait des Annales d’Ars n° 337 [mars-avril 2012].

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 18:50

Évêque, fête le 6 février. (Vaast, ou Gaston ou Vedast). Patron principal du diocèse d'Arras.

Originaire du Périgord, Vaast (ou Gaston) appartenait au clergé de Toul lorsqu'il se vit confier la charge de préparer Clovis au baptême. On raconte que, passant par Toul après sa victoire à Tolbiac, Clovis se serait enquit d'un prêtre capable de l'instruire rapidement des vérités de la foi. C'était la réalisation du vœu qu'il avait fait de se convertir au Dieu de Clotilde, son épouse, s’il gagnait la bataille.  Vaast l'accompagna à Reims et le prépara au baptême. Saint Rémi ayant eu l'occasion d'apprécier le catéchiste du roi, lui conféra l'épiscopat et l’envoya aux Églises d'Arras et de Cambrai dévastées par les invasions. 

Près de l'abbaye trappistine de Belval dans la région de Saint-Pol-sur-Ternoise, à l'entrée de l'église de Troisvaux, un bas relief représente un évêque avec, à ses pieds, un ours bien docile. Il s'agit d'une légende magnifique qui résume sous forme imagée et symbolique une réalité importante : la croix qui fait reculer et adoucir le barbare. Nous sommes en l'an 500, il y a quelques mois, à Noël 499, Clovis, roi des francs a été baptisé à Reims. Vaast moine retiré dans la région de Toul avait été choisi par le roi pour lui expliquer la religion chrétienne dans laquelle il a décidé d'entrer. Il est nommé évêque d'Arras. Autrefois la région a été évangélisée, maintenant l'église est abandonnée des hommes, elle est envahie par les animaux. 

Vaast rencontre un ours dans les ruines ; il commande à cet animal de ne pas lui faire de mal, et de bien vouloir laisser la place aux croyants. A Arras, comme en Champagne, le nouvel évêque guérit aveugles et boiteux. Il apporte l'espérance chrétienne à toute une population qui devient capable de voir la vérité et de marcher dans la foi. En quarante ans de présence Vaast évangélise son diocèse. Il meurt le 6 février 539. Saint Vaast est le patron de l'Église qui est à d'Arras. 73 églises, comme celle de Troisvaux portent son nom. Le 6 février est jour de fête pour tous ceux et celles qui participent à porter l'Évangile du Christ aux quatre coins du diocèse. 

vaast1.jpgvaast2.jpg

Source : http://arras.catholique.fr/

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4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 21:31

Le prénom Agathe vient du grec agathos, qui signifie bon. Agathe est fêtée le 5 février. Elle est la patronne de la Sicile, des fondeurs de cloches et des nourrices. Elle est invoquée contre les éruptions volcaniques, les incendies, les maladies des seins, la stérilité et les tremblements de terre.

Attributs : un plat (où sont déposés ses seins), des seins coupés, une torche, des tenailles.

Prénoms apparentés : Aagie (allemand), Agathe (latin), Agatochie, Agathodore, Agotonice.

Enfant, Agathe décide de conserver sa virginité

La vie d’Agathe n’est connue que par des légendes et des traditions souvent sujettes à caution. Selon ces textes, Agathe naît en Sicile dans une famille noble, au IIIème siècle. Très jeune, elle décide de conserver sa virginité afin d’honorer Dieu à qui elle dédie son existence. Plus tard, elle repousse les avances du gouverneur de la ville de Catane (Sicile), le Romain Quintien, qui la désire et veut vivre avec elle. Pour l’avilir, ce fonctionnaire envoie Agathe dans une maison où vivent des femmes de mauvaise vie. Mais, par miracle, Agathe parvient à conserver son innocence.

Econduit, le gouverneur romain la condamne au martyre

Quintien fait alors arrêter la jeune femme dans le cadre des persécutions menées contre les chrétiens qui refusent de vénérer les dieux et l’empereur. Agathe est torturée avec des crochets de fer, et ses seins sont coupés. Mais elle refuse d’abjurer sa foi. Un dernier supplice est infligé à la jeune femme, lorsque celle-ci est étendue sur des charbons ardents. Ce calvaire est interrompu par un tremblement de terre. Ramenée dans sa prison (selon une variante, saint Pierre vient, la nuit, réconforter Agathe dans sa cellule et la guérit de ses blessures), Agathe meurt peu après en 251. Elle est particulièrement honorée dès les premiers temps du christianisme. Elle est souvent représentée tenant dans un plateau ses seins, parfois confondus avec des miches de pain ou des cloches.

 

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2 février 2025 7 02 /02 /février /2025 18:49

Saint Blaise fut, dès son jeune âge, pénétré de la crainte de Dieu. Ayant gagné, par ses vertus, l’affection de tout le peuple, il fut élu évêque de la ville de Sébaste, en Arménie.

Quelque temps après, il se retira sur une montagne nommée Argée, où il vécut dans une caverne, vers laquelle les bêtes sauvages des envions venaient chaque jour pour lui faire honneur et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de tous leurs maux. Si elles le trouvaient en prière, elles ne l’interrompaient pas, attendant patiemment qu’il eût achevé, et ne s’en retournaient point sans avoir eu un témoignage de son affection. Ainsi avait-il acquis un si haut degré de perfection qu’il vivait en bonne intelligence, tel un nouvel Adam, avec les loups, les lions, les tigres et les ours. Mais si les animaux les plus farouches respectaient le serviteur de Dieu, il n’en était pas de même de tous les êtres dits humains.

Agricola, qui gouvernait le pays, était venu à Sébaste pour y persécuter les chrétiens. Ses soldats, trouvant le saint homme dans sa retraite occupé à prier, l’emmenèrent en prison. C’est au fond de son cachot qu’il accomplit un miracle qui le rendit célèbre. Parmi les nombreux malades qu’on lui amenait chaque jour, il y avait un jeune enfant. Celui-ci, en mangeant du poisson, avait avalé une arête qui l’étranglait et le réduisait presque à l’extrémité. Sa mère le mit aux pieds du vénérable prisonnier, lui demandant son secours avec force larmes et soupirs. Il pria Notre-Seigneur de lui redonner la santé, ainsi qu’à tous ceux qui, étant atteints d’un mal semblable, se recommanderaient à lui. L’enfant fut guéri aussitôt. (Conformément à la promesse du saint martyr, depuis sa mort, plusieurs personnes souffrant de maux de gorge en furent délivrées par son intercession).

Après quelques jours d’incarcération, le tyran le fit venir devant lui pour l’exhorter à sacrifier aux dieux. Sur son refus, il ordonna qu’on le jette dans le lac. Alors, Blaise fit le signe de la croix et marcha sur les eaux sans s’enfoncer. S’étant assis au milieu du lac, il dit aux infidèles :

- Si vous pensez que vos dieux vous accorderont la même protection que celle que j’obtiens de mon Dieu, n’hésitez pas à me rejoindre !

Soixante-huit d’entre eux qui le suivirent, dans l’intention de narguer sa foi, furent précipités immédiatement au fond de l’eau et se noyèrent.

Quand le saint homme s’approcha du rivage, il était si éclatant de lumière qu’il remplit de terreur les païens et consola merveilleusement les fidèles. Ayant la révélation que sa fin était imminente, il s’approcha de son persécuteur : celui-ci, craignant que de nouveaux prodiges n’entraînent de nouvelles conversions, lui fit trancher la tête. Le saint martyr, avant de tendre son cou au bourreau, pria le Seigneur en faveur de tous ceux qui l’avaient assisté dans ses combats, et de ceux qui, par la suite, imploreraient sont secours. Alors, Dieu lui apparut et lui dit, d’une voir qui fut entendue de toute l’assistance :

- J’ai ouï ton oraison et je t’accorde ce que tu me demandes.

Après quoi, il eut la tête tranchée sur une pierre. De nombreux prodiges furent accomplis par l’imposition de ses reliques, comme en témoigne l’exemple suivant :

Sainte Jeanne de Chantal, au couvent de la Visitation d’Annecy, fut atteinte d’une maladie qui mit sa vie en danger. Saint François de Sales, la voyant si près de la mort, fit apporter par le curé de l’église Saint-Maurice, une relique de saint Blaise et l’appliqua sur la malade qui fut guérie sur-le-champ. En souvenir du miracle de l’enfant guéri par saint Blaise, l’Eglise lui reconnaît la prérogative de guérir toutes les affections de la gorge. Elle a institué un cérémonial qui consiste à faire bénir par le prêtre deux cierges le jour de la Chandeleur, veille de la fête du saint. Ces deux cierges sont croisés, selon la forme de la croix de saint André, et reliés entre eux par un cordon de soie rouge. Ceux qui, à l’exemple de l’enfant, veulent être délivrés de leurs souffrances, s’approchent de la personne qui tient les deux cierges allumés contre le cou, en récitant cette prière, que l’on trouve dans le rituel romain : « Par l’intercession de saint Blaise, évêque et martyr, que Dieu vous libère des maux de gorge et de tout autre mal. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen »

V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur.

R/. Qui a fait ciel et terre.

V/. Le Seigneur est avec vous.

R/. Et avec ton esprit.

Prions :

Dieu tout-puissant et très doux, par votre seul Verbe vous avez créé les multiples choses de ce monde, et vous avez voulu que ce même Verbe, par qui toutes choses ont été faites, prenne chair pour racheter l’humanité ; vous qui êtes grand et immense, redoutable et louable, qui faites merveilles, vous pour qui le glorieux Blaise, Martyr et Pontife a fait confession de sa foi, sans craindre toutes sortes de tourments et en accueillant dans la joie la palme du martyre, en vertu du pouvoir – entre autres dons – que vous lui avez accordé de guérir toutes les affections de la gorge, nous supplions votre majesté : que, sans tenir compte de notre péché mais seulement de ses mérites et de ses prières, vous daignez en votre grande bonté bénir et sanctifier ces créatures de cires et y répandre votre grâce. Que tous ceux dont le cou sera – avec foi – touché par elles, soient libérés de toute maladie de la gorge, par les mérites de la passion de votre Martyr ; que, guéris et joyeux, ils reviennent vous rendre grâce dans votre Église sainte, et qu’ils louent votre nom glorieux, qui est béni dans les siècles des siècles. Par Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui avec vous vit et règne en l’unité du Saint Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.

R/. Amen.

Et on les asperge d’eau bénite. Ensuite, le Prêtre appose deux cierges disposés en forme de croix sous le menton de chacun de ceux qui doivent être bénis, à genoux devant l’autel, en disant :

Que par l’intercession de saint Blaise, Évêque et Martyr, Dieu te libère du mal de gorge et de tout autre mal, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Bénédiction du pain, du vin, de l’eau et des fruits

contre le mal de gorge

en la Fête de Saint Blaise Évêque et Martyr

Approuvée par la S.C.R. le 25 sept. 1883

V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur.

R/. Qui a fait ciel et terre.

V/. Le Seigneur est avec vous.

R/. Et avec ton esprit.

Prions :

Dieu, Sauveur du monde, qui avez consacré ce jour par le martyre du très bienheureux Blaise, et lui avez accordé cette prérogative, parmi d’autres grâces, de guérir toutes les maladies de la gorge : Nous prions en suppliant votre miséricorde ineffable, et nous vous demandons de daigner bé†nir et sancti†fier par votre piété ces pains, ce vin, cette eau et ces fruits que votre peuple fidèle vous a apportés aujourd’hui dévotement pour être bénits ; pour que tous ceux qui en goûteront soient libérés de toute plaie de la gorge, et de toute autre infirmité de l’âme et du corps et qu’ils reçoivent une bonne santé, par les mérites et l’intercession de ce même bienheureux Blaise, votre Martyr et Pontife : vous qui vivez et régnez, Dieu, pour les siècles des siècles.

R/. Amen.

Et ils sont aspergés d’eau bénite.

 

 

 

 


C’est bel et bien fini. Le 3 février, jour de la saint Blaise, tous les Panettone doivent disparaître de vos cuisines et assiettes. Comme le voudrait la tradition.

Et pour cause, une croyance populaire raconte qu’au IIIème siècle, San Biagio (saint Blaise), un médecin arménien, sauva un garçon qui avait une arête de poisson coincée dans la gorge, en lui donnant de la mie de pain. Depuis cet évènement, saint Blaise est le saint protecteur de la gorge. Le jour de sa fête, les milanais mangent en famille leur dernier Panettone, qui doit être rassis. Et selon la légende, manger de cette brioche pour la dernière fois ce jour-là, protègerait du rhume et du mal de gorge.

Source : Fiona Bonassin Journaliste stagiaire franco-italienne

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2 février 2025 7 02 /02 /février /2025 16:36

Maria Domenica Mantovani, née le 12 novembre 1862, à Castelleto di Brenzone (Province de Vérone, Italie), elle grandit, jusqu'à l'âge de trente ans, au sein de sa famille. Elle interrompit très tôt ses études en raison de la pauvreté de sa famille, mais son intelligence, sa volonté et son sens pratique suppléèrent au manque de culture scolaire. Elle rencontra à quinze ans le bienheureux Giuseppe Nascimbeni, qui allait être son guide spirituel et dont elle devait devenir la première collaboratrice. Membre de l'Union pieuse des Filles de Marie, elle y fut un modèle pour ses compagnes.

Elle émit le 8 décembre 1886 le vœu de chasteté perpétuelle par dévotion à la Vierge immaculée puis, à la demande de son directeur spirituel, elle devint avec lui cofondatrice, puis Supérieure générale de la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (6 novembre 1892). Elle fut toujours une interprète fidèle des projets du Fondateur, et apporta une contribution substantielle à l'élaboration des Constitutions, inspirées à la règle du Tiers-Ordre régulier de Saint-François, et à la formation des sœurs. Cette active collaboration entre le Fondateur et la bienheureuse contribua au développement et à l'expansion de l'Institut. À la mort du bienheureux Nascimbeni, elle continua à diriger l'Institut avec sagesse et grandeur d'âme.

Elle fit preuve toute sa vie de toutes les vertus, en particulier d'une très grande humilité. Avant de mourir, elle eut la consolation d'obtenir l'approbation définitive des Constitutions et, ad septennium, de l'Institut. La Congrégation comptait déjà plus de 1200 sœurs dans 150 maisons réparties à travers l'Italie et le monde.

Elle mourut le 2 février 1934, elle est fêtée le même jour. Canonisée le 15 mai 2022 par le pape François.

Source : https://www.vatican.va/

 

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