Le prénom Guillaume vient des mots germaniques Wilde (volonté) et Helm (casque). Il signifie énergique. Guillaume de Dijon est fêté le 10 janvier.

Un religieux formé à la règle de Cluny
Guillaume de Dijon naît, en 962, dans le château San Giulio d’Orta que son père est alors occupé à défendre, au nom du roi d’Italie Béranger II, contre l’empereur germanique Otton 1er. L’enfant est, à sa naissance, consacré à la Vierge par sa mère. A l’âge de sept ans, il est donc placé en tant qu’oblat (laïc qui ne prononce pas de vœux) dans un monastère où il entreprend ses études. En 987, il rencontre Maïeul, saint abbé de Cluny, qui l’emmène dans son monastère. Guillaume de Dijon apprend ainsi la règle clunisienne, très stricte, qu’il est par la suite amené à appliquer dans d’autres établissements. Les premiers monastères qu’il réforme sont situés à Pont-Saint-Esprit (Gard) et près de Langres (Haute-Marne). Guillaume de Dijon s’intéresse ensuite à quelque quarante autres établissements religieux de France et d’Italie.

Un réformateur de la vie monastique
Sous l’autorité morale de Guillaume de Dijon, les moines relèvent des bâtiments parfois laissés à l’abandon, se consacrent davantage à la liturgie, aux études et au chant, suivent des offices réorganisés, se voient contraints d’abandonner leurs mœurs dissolues, s’attachent à constituer des bibliothèques importantes. Pour autant, Guillaume de Dijon respecte les autorités établies et ne cherche pas à déposséder les nobles et les dignitaires ecclésiastiques de leurs pouvoirs sur les monastères. Guillaume meurt en 1031 à Fécamp, où il était peut-être abbé. Il est enterré dans cette ville, au pied de l’autel de l’église de la Trinité.