/image%2F1484046%2F20221214%2Fob_ae9724_258000592-mont-sainte-odile-2-1600x900.jpg)
Étymologie : Le prénom Odile vient du mot germanique odo (richesse).
Fête et patronage :Odile est fêtée le 14 décembre. Elle a été canonisée au XIe siècle et elle est la patronne de l’Alsace depuis 1807, des aveugles et des oculistes.
Attributs : une robe et une crosse d’abbesse, des parements d’hermine, un coq, des yeux posés sur un livre ouvert.
Prénoms apparentés : Odilia (latin, espagnol et italien), Odile, Ottilia (allemand).
Née aveugle et abandonnée par ses parents
La vie d’Odile n’est connue que par un ensemble de légendes, rassemblées par un auteur inconnu dans la seconde moitié du Xè siècle. L’enfant vient au monde, vers 660, dans une famille noble d’Alsace, d’ascendance royale, au temps du roi mérovingien Childéric. Son père, le duc Adalric possède le château de Hohenbourg, dans la localité d’Obernai, non loin de la montagne aujourd’hui nommée mont Sainte-Odile. D’abord, le duc Adalric veut tuer le bébé, ni aveugle. Mais la mère, Bereswinde (ou Persinde), convainc son mari de laisser vivre l’enfant. Celle-ci est confiée à une paysanne (ou servante) qui ignore l’origine d’Odile, la nourrit et la porte, au bout d’un an, au couvent de Balma (sans doute Beaume-les-Dames ou Moyenmoutier, près de Besançon), dans le Doubs.
Une guérison miraculeuse
Alors que l’évêque Erhard de Bavière, convaincu par Dieu de se rendre dans ce monastère, lui administre le baptême, Odile recouvre la vue par miracle, au contact des saintes huiles apportées par un ange. Son frère Hugues veut organiser le retour de sa sœur au sein de la famille. Mais Adalric tue son fils en apprenant la nouvelle. Par la suite, le violent et inconstant duc alsacien se prend d’une affection excessive pour sa fille qu’il veut marier contre son gré à un duc allemand fortuné. Odile s’enfuit, parce qu’elle entend conserver sa virginité.
La conversion d’un père irascible
Son père la poursuit, et essaye une nouvelle fois de la tuer. Mais, ému par la force de caractère et l’assurance de sa fille, il lui permet de convertir le château familial en un couvent de règle bénédictine dont Odile devient la première abbesse (selon une autre tradition, c’est le duc lui-même qui crée cette communauté). Par la suite, la jeune fille fonde un second établissement religieux, en contrebas du premier couvent, à Niedermunster. Son père meurt. A force de prières, Odile obtient que l’âme du duc, aidée par un ange, quitte les flammes du purgatoire où ses agissements néfastes l’ont menée.
Le dernier miracle
Odile meurt vers 720, à Niedermunster, sans avoir eu le temps de recevoir les derniers sacrements. Les prières de ses compagnes les religieuses la ramènent à la vie. Un ange apporte un calice à Odile qui peut ainsi communier pour la dernière fois avant de s’éteindre à jamais, laissant le souvenir de sa piété, de ses visions et des miracles qu’elle a accomplis.
Un culte très populaire
Son tombeau devient un lieu de pèlerinage. Odile est très populaire en Alsace, et une procession fameuse se déroule au mont Sainte-Odile, qui attire notamment les aveugles et les personnes affectées d’une maladie des yeux. Outre sa région natale, le culte rendu à sainte Odile est particulièrement présent en Suisse et en Autriche (la dynastie des Habsbourg considérait autrefois que la sainte était une de ses protectrices). La vie d’Odile a inspiré nombre d’auteurs, tels que Johann Goethe (Poésie et Vérité) ou Anatole France (Le Jardin d’Épicure). À l’emplacement du château du duc Adalric s’élève aujourd’hui une statue de la sainte.
/image%2F1484046%2F20221214%2Fob_741082_ste-odile-1.jpg)
/image%2F1484046%2F20221214%2Fob_c84328_sainte-odile-sortant-du-rocher.jpeg)
/image%2F1484046%2F20221214%2Fob_1900ce_1214odile2.jpg)