
Hymne de l’Avent
- Marie se hâte par les montagnes se murmurant les mots de l’ange. Dieu dans sa tendresse a tenu promesse : il visite et rachète son peuple.
- Arche d’alliance, Marie s’avance, berçant d’amour la loi nouvelle. Dans son sein repose la Parole enclose : Le Messie, le Soleil de justice !
- Un grand mystère ! Devenue mère Élisabeth chante la grâce. En elle tressaille celui qui témoigne : Jean déjà reconnaît la lumière.
- Tu es heureuse, O bienheureuse, Tu es bénie entre les femmes ! Ta joie d’âge en âge transmet ce message : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ! »
Lecture du livre de Sophonie 3, 14-18a
« Fille de Sion, réjouis-toi, car le Seigneur est en toi »
Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ».
ou
Cantique des cantiques 2, 8-14
« Voici mon bien-aimé qui vient. Il bondit sur les montagnes »
La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant. - Parole du Seigneur.
Psaume 32
R/ : Criez au Seigneur votre joie, chantez-lui le cantique nouveau.
- Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui de la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art, soutenez l’ovation. R/
- Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! R/
- Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. R/
Alléluia. Alléluia. Viens, Emmanuel, notre Législateur et notre Roi ! Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45
La Visitation
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». - Acclamons la Parole de Dieu.
Homélie
Pour ceux qui vivent dans l’hémisphère Nord, cette antienne prend son sens dans la nature que nous entoure. Nous vivons actuellement les nuits les plus longues de l’année, quand la lumière semble perdre une bataille contre l’obscurité. C’est dans cet état d’esprit que, par cette prière, nous lançons notre appel au Soleil Levant de briller sur nous, de nous apporter la lumière et la chaleur, de faire venir la vie et la vitalité, là où sont apparemment la mort et la sclérose. Et ceci est particulièrement vrai dans notre vie de foi ; nous demandons la lumière de Dieu dans ce voyage qu’est notre vie et qui souvent connaît des chemins d’obscurité et de doute. Sans la lumière, nous trébuchons ; mais avec la lumière de la foi, nous voyons plus clairement le chemin que nous devons suivre, si nous voulons être en communion avec le plan de salut que Dieu a sur nous.
Tout au long du livre du prophète Isaïe, l’image de la lumière est utilisée comme symbole de salut et d’espérance. Un des passages les plus connus de ce temps liturgique se trouve dans Isaïe 9, 1 : Le peuple qui marchait sans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Le prophète Malachie utilise une autre image du soleil levant pour exprimer la Rédemption dont nous bénéficions comme d’une bénédiction de Dieu : Pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec le salut dans ses rayons. Dans le Nouveau Testament, l’évangéliste Luc nous donne, dans le Cantique de Zacharie, la même métaphore propre à Isaïe pour décrie la venue de Jésus comme une Lumière du monde : La tendresse miséricordieuse de notre Dieu, dans laquelle nous a visités l’Astre d’en haut, pour illuminer ceux qui se tiennent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider nos pas sur le chemin de la paix. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus nous rappelle que nous sommes la lumière du monde. Mais nous savons que nous ne pouvons être la vraie lumière pour les autres que si notre propre éclairage est celui que nous recevons de Jésus Christ. Par cette « antienne O », nous adressons cette prière instante au Soleil Levant pour qu’il fasse resplendir sur nous ses rayons bienfaisants, en sorte que nous brillions nous-mêmes pour les autres, de la lumière du Christ.
U.S.A.
Prière du soir
Ma colombe blottie au creux du rocher, fais-moi entendre ta voix. Car ta voix est effusion de l’Esprit. Marie vivant en Jésus, colombe au creux du rocher qui nous sauve, cœur blessé d’amour au cœur du rocher transpercé. Voix douce qui coule comme une eau vivifiante pour nous guérir de l’amertume du péché. Ô Marie, cache-moi dans le mystère du Christ, cache-moi dans ton cœur où résonnent les paroles de l’ange et celles de ton chant d’action de grâce, cache-moi en toi, ma colombe, ma belle, ma parfaite.
France