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6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 20:23
Notre-Dame de Pellevoisin

Courte Biographie

Estelle Faguette est née le 12 septembre 1843 à Saint-Memmie, et décédée le 23 août 1929 à Pellevoisin. Elle a déclaré avoir vu la Vierge Marie lors des apparitions mariales de Pellevoisin en 1876.

Souhaitant consacrer sa vie à Dieu, elle entre chez les sœurs augustines de Notre-Dame de Paris, mais une chute entraîne un handicap physique important l'obligeant à renoncer à son projet. Elle trouve un poste comme domestique chez la comtesse de La Rochefoucauld et fait venir ses parents qu'elle soutient financièrement. En 1875, elle est atteinte d'une péritonite qui dégénère, elle est considérée comme « perdue » par ses médecins. Sur le point de mourir, elle guérit subitement et totalement, et déclare avoir eu des visions de la Vierge Marie. Au total c'est une quinzaine d'apparitions dont elle déclare avoir été favorisée sur cette année 1876. Elle demande à l’Église, et obtient la création du scapulaire du Sacré-Cœur, ainsi que d'une confrérie de fidèles.

Une fois guérie, elle reprend son service de domestique et poursuit sa vie dans la discrétion. Elle décède le 23 août 1929, à l'âge de 86 ans.

Apparitions à Pellevoisin

Les paroles entre guillemets sont celles de la Vierge Marie. Sans guillemet, ce sont celles d’Estelle

1° Apparition : Nuit du Lundi 14 au Mardi 15 Février 1876

Je cherchais à me reposer, quand tout à coup apparut le diable au pied de mon lit… À peine était-il arrivé que la Sainte Vierge apparut de l’autre côté, dans le coin de mon lit… Elle lui dit sèchement :

« Que fais-tu là ? Ne vois-tu pas qu’elle porte ma livrée et celle de mon Fils ? »

Il disparut en gesticulant.

Alors elle se retourna vers moi et me dit doucement :

« Ne crains rien, tu sais bien que tu es ma fille ? ».

« Courage, prends patience ; mon fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours, en l’honneur des cinq plaies de mon fils. Samedi, tu seras morte ou guérie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire ».

Aussitôt je vis entre elle et moi une plaque de marbre blanc que je reconnus pour être un ex-voto. Je luis dis : Mais ma bonne Mère, où faudra-t-il le faire poser ? Est-ce à Notre-Dame des Victoires, à Paris ou à Pellevoi… ? Elle ne me donna pas le temps d’achever le mot Pellevoisin. Elle me répondit :

« À Notre-Dame des Victoires, ils ont bien assez de marques de ma puissance, au lieu qu’à Pellevoisin, il n’y a rien. Ils ont besoin de stimulant ».

Je lui promis de faire ce qui dépendrait de moi pour sa gloire. Elle me dit encore : « Courage, mais je veux que tu tiennes ta promesse ».

2° Apparition : Nuit du Mardi 15 au Mercredi 16 Février 1876

La seconde nuit, je revis le diable… La Sainte Vierge parut presque aussitôt que lui et elle me dit :

« N’aie donc pas peur, je suis là. Cette fois, mon Fils s’est laissé attendrir, il te laisse la vie ; tu seras guérie samedi ».

Là-dessus je répondis : « Mais ma Bonne Mère, si j’avais le choix, j’aimerais mieux mourir pendant que je suis bien préparée ». Alors la Sainte Vierge me dit en souriant :

« Ingrate, si mon Fils te rend la vie, c’est que tu en as besoin. Qu’a-t-il donné à l’homme sur la terre de plus précieux que la vie ? En te rendant la vie, ne crois pas que tu seras exempte de souffrances ; non, tu souffriras et tu ne seras pas exempte de peines. C’est ce qui fait le mérite de la vie. Si mon fils s’est laissé toucher, c’est par ta grande résignation et ta patience. N’en perds pas le fruit par ton choix. Ne t’ai-je pas dit : S’il te rend la vie, tu publieras ma gloire ? »

Le marbre blanc était présent, et à côté, autant de papier de soie blanc qu’il y avait d’épaisseur de marbre cela en formait une quantité. Je cherchai à soulever quelques feuillets, cela me fut impossible. La Sainte Vierge me regardait toujours souriant.

« Maintenant regardons le passé ». Son visage devint un peu plus triste, mais toujours très doux… Je garde le silence sur ce que la Sainte Vierge me dit en particulier. Je dirai seulement qu’elle me fit de graves reproches que j’avais bien mérités… La Sainte Vierge me regarda avec bonté, puis elle disparut sans rien dire. Combien j’avais de chagrin !

3° Apparition : Nuit du Mercredi 16 au Jeudi 17 Février 1876

La troisième nuit et la quatrième nuit, je revis le diable. Il se tenait si loin que c’est à peine si je distinguais ses gestes… La Sainte Vierge me dit :

« Allons, du courage mon enfant ».

Elle me fit de nouveaux reproches, mais avec tant de douceur que je me suis rassurée.

« Tout ceci est passé ; tu as, par ta résignation, racheté ces fautes ». Elle me fit voir quelques bonnes actions que j’avais faites. C’était bien peu de chose à côté de mes fautes. La Sainte Vierge vit bien ma peine, car elle me dit :

« Je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils. Ces quelques bonnes actions et quelques prières ferventes que tu m’as adressées ont touché mon cœur de mère entre autres cette petite lettre que tu m’as écrite, au mois de septembre. Ce qui m’a le plus touchée, c’est cette phrase : Voyez la douleur de mes parents, si je venais à leur manquer ; ils sont à la veille de mendier leur pain. Rappelez-vous donc ce que vous avez souffert, quand Jésus votre fils fut étendu sur la Croix. J’ai montré cette lettre à mon fils ; tes parents ont besoin de toi. À l’avenir, tâche d’être fidèle. Ne perds pas les grâces qui te sont données, et publie ma gloire ».

4° Apparition : Nuit du Jeudi 17 au Vendredi 18 Février 1876

La quatrième nuit a été à peu près de même que les autres. Je revoyais chaque nuit ce qu’elle m’avait dit les fois précédentes. Cette nuit-là, il me sembla qu’elle resta moins longtemps. Je voulais lui demander des grâces, mais je n’ai pas pu. Mes pensées se précipitaient. Je voyais dans mon esprit les paroles que la Sainte vierge m’avait répétées (…lors des apparitions précédentes).

Pourquoi, pendant que la Sainte Vierge était là, qui regardait, elle qui est si bonne et douce, n’ai-je pu rien lui demander ? Elle partit comme les autres nuits, en me répétant :

« Tu publieras ma gloire ».

J’essayai encore de dire : Comment ; je n’en ai pas eu le temps ; elle répondit en partant : « Fais tous tes efforts ».

5° Apparition : Nuit du Vendredi 18 au Samedi 19 Février 1876

La Sainte Vierge s’approcha au milieu de mes rideaux. Mon Dieu comme elle était belle ! Elle resta longtemps immobile sans rien dire ; elle se tenait au milieu d’une vapeur claire… Elle était souriante, elle me rappela mes promesses.

Je voyais ma plaque, mais cette fois elle n’était plus toute blanche. Il y avait aux quatre coins des boutons de roses d’or, dans le haut, un cœur d’or enflammé, avec une couronne de roses, transpercé d’un glaive. Voici ce qu’il y avait d’écrit : « J’ai invoqué Marie au plus fort de ma misère. Elle m’a obtenu de son fils ma guérison entière ».

Je lui ai promis de nouveau de faire tout ce qui dépendrait de moi pour sa gloire. Elle me dit : « Si tu veux me servir, sois simple et que tes actions répondent à tes paroles ».

Je lui ai demandé si, pour la servir, je devais changer de position. Elle m’a répondu : « On peut se sauver dans toutes les conditions ; où tu es, tu peux faire beaucoup de bien et tu peux publier ma gloire ».

Après un petit instant, elle me dit (à ce moment elle devint triste) :

« Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils dans la Sainte Communion, et l’attitude de prière que l’on prend, quand l’esprit est occupé d’autres choses. Je dis ceci pour les personnes qui prétendent être pieuses ».

Après ces paroles, elle reprit son air souriant. Je lui ai demandé si je devais parler de ce qu’elle m’avait dit tout de suite ; la Sainte Vierge me répondit :

« Oui, oui, publie ma gloire ; mais avant d’en parler, tu attendras l’avis de ton confesseur et directeur. Tu auras des embûches ; on te traitera de visionnaire, d’exaltée, de folle ; ne fais pas attention à tout cela. Sois-moi fidèle, je t’aiderai ».

Je regardais toujours ; mes yeux la fixaient sans se fatiguer, et puis tout doucement la Sainte Vierge s’éloignait. Je n’ai jamais rien vu de si beau. Petit à petit elle disparaissait, il ne restait plus que la buée (douce clarté) qui était autour d’elle, et ensuite tout disparut.

À ce moment je souffrais horriblement … Je demandai l’heure, il était minuit et demi.

Je me sentais guérie, excepté mon bras droit, dont je n’ai pu me servir qu’après avoir reçu le bon Dieu…

6° Apparition : Samedi 1er Juillet 1876

J’étais à genoux devant ma cheminée, quand, tout à coup, je vis la Sainte Vierge tout environnée d’une douce lumière, comme je l’ai déjà vue ; seulement je la vis tout entière, de la tête aux pieds.

Quelle beauté et quelle douceur ! Son cordon de taille tombait presque au bas de sa robe. Elle était toute blanche et se tenait debout. Ses pieds étaient à la hauteur du pavé ; seulement le pavé avait l’air d’être baissé. En la voyant d’abord, elle avait les bras tendus, il tombait de ses mains comme une pluie.

Elle fixait quelque chose ; puis ensuite elle prit un de ses cordons, le porta jusqu’à sa poitrine où elle croisa ses mains. Elle souriait. « Du calme, mon enfant, patience, tu auras des peines, mais je suis là ».

Le cordon qu’elle tenait retomba… La Sainte Vierge resta encore un petit instant, puis elle me dit : « Courage, je reviendrai ».

7° Apparition : Dimanche 2 Juillet 1876 - Fête de la Visitation de la Sainte Vierge

Je me suis mise à genoux et j’ai récité la moitié du Je vous salue, Marie. La Sainte Vierge était devant moi… Elle était de même qu’hier, la pluie tombait de ses mains, et dans le fond clair qui l’environnait, il y avait une guirlande de roses…

« Tu as déjà publié ma gloire ».

« Continue. Mon fils a aussi quelques âmes plus attachées. Son cœur a tant d’amour pour le mien qu’Il ne peut refuser mes demandes. Par moi il touchera les cœurs les plus endurcis ». À ce moment, elle était si belle !

Le papier que j’avais vu du 15 au 16 février me revint à l’esprit. Alors j’ai dit : Ma bonne Mère, que faudra-t-il faire de ce papier ?

« Il servira à publier ces récits comme l’ont jugé plusieurs de mes serviteurs. Il y aura bien des contradictions, ne crains rien, sois calme ».

« Est-ce que ta guérison n’est pas une des plus grandes preuves de ma puissance ? Je suis venue particulièrement pour la conversion des pécheurs ».

8° Apparition : Lundi 3 Juillet 1876 - La Vierge Marie est couronnée à Lourdes

« Je voudrais que tu sois encore plus calme. Je ne t’ai pas fixé l’heure à laquelle je devais revenir, ni le jour. Tu as besoin de te reposer, je ne resterai que quelques minutes ».

Elle me dit souriante : « Je suis venue pour terminer la fête ».

9° Apparition : Samedi 9 Septembre 1876 - Octave de la Nativité de la Sainte Vierge, veille de la fête du Saint Nom de Marie

Depuis plusieurs jours, j’avais le désir d’aller dans la chambre où je fus guérie. Enfin aujourd’hui, le 9 septembre, j’ai pu m’y rendre. Je finissais de dire mon chapelet quand la Sainte Vierge est venue.

« Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme. Tu as bien le caractère du Français. Il veut tout savoir avant d’apprendre, et tout comprendre avant de savoir. Hier encore je serais venue ; tu en as été privée. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance ». A ce moment je compris très bien que si je ne m’étais pas soumise et si je n’avais pas obéi, j’aurais été privée de la voir davantage…

« Depuis longtemps les trésors de mon fils sont ouverts ; qu’ils prient ».

En disant ces paroles, elle souleva la petite pièce de laine qu’elle portait sur sa poitrine. J’avais toujours vu cette petite pièce, sans savoir ce que c’était, car jusqu’alors je l’avais vue toute blanche. En soulevant cette pièce, j’aperçus un cœur rouge qui ressortait très bien. J’ai pensé de suite que c’était un scapulaire du Sacré-Cœur. Elle dit en le soulevant : « J’aime cette dévotion ». Elle s’arrêta encore ; puis elle reprit : « C’est ici que je serai honorée ».

10° Apparition : Dimanche 10 Septembre 1876 - Fête du Saint Nom de Marie

Le 10 septembre, la Sainte Vierge vint à peu près à la même heure. Elle ne fit que passer en disant : « Qu’ils prient, je leur en montre l’exemple ». En disant cela, elle a joint ses mains, puis elle a disparu. Le coup des Vêpres sonnait.

11° Apparition : Vendredi 15 Septembre 1876 - Octave de la Nativité de la Sainte Vierge

« Je te tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme ; ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Église et pour la France. Dans l’Église, il n’y a pas ce calme que je désire ».

Elle soupira et remua la tête, en disant : « Il y a quelque chose ». Elle s’arrêta. Elle ne me dit pas ce qu’il y avait, mais je compris tout de suite qu’il y avait quelque discorde. Puis elle reprit lentement : « Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi ».

Ensuite la Sainte Vierge me dit tristement (elle ne pleurait pas) : « Et la France ! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore elle refuse d’entendre ! Je ne peux plus retenir mon fils ». Elle paraissait émue en ajoutant : « La France souffrira ». Elle appuya sur ces paroles. Puis elle s’arrêta encore et reprit : « Courage et confiance ». Alors, à cet instant je pensais en mon cœur : Si je dis ceci, on ne voudra peut-être pas me croire ; et la Sainte Vierge m’a comprise, car elle m’a répondu : « J’ai payé d’avance ; tant pis pour ceux qui ne voudront pas te croire, ils reconnaîtront plus tard la vérité de mes paroles ». Puis tout doucement elle partit.

12° Apparition : Mercredi 1er Novembre 1876 – Fête de la Toussaint

Enfin, aujourd’hui 1er novembre, je revis cette bonne Mère du ciel. Elle était comme toujours, les bras tendus, et portait le scapulaire qu’elle me fit voir le 9 septembre. En arrivant, comme toujours, elle fixait quelque chose que je ne pouvais pas voir ; puis elle regarda de tous côtés. Elle ne m’a rien dit. Puis elle jeta les yeux sur moi et m’a regardée avec beaucoup de bonté et partit. Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour votre gloire.

13° Apparition : Dimanche 5 Novembre 1876

Vers 2 h ½, je suis allée dans ma chambre pour dire mon chapelet et lorsque je l’eus fini, je vis la Très Sainte Vierge. Elle était belle comme toujours. En la voyant je pensais que j’étais bien indigne de ses grâces et que tant d’autres que moi méritaient plus que moi ses faveurs et pouvaient davantage publier sa gloire. Alors elle me regarda et sourit en me disant :

« Je t’ai choisie. Je choisis les petits et les faibles pour ma gloire ».

Elle s’arrêta encore et me dit :

« Courage, le temps de tes épreuves va commencer ».

Puis elle croisa ses mains sur sa poitrine et partit.

14° Apparition : Samedi 11 Novembre 1876

Lorsqu’elle est venue, la Sainte Vierge était comme les autres fois, les bras tendus et avait son scapulaire. (Qu’il est donc beau, comme il ressort sur sa poitrine !) En arrivant, comme toujours, elle resta un bon moment sans rien dire, puis elle me regarda et me dit quelque chose pour moi. Puis elle me dit :

« Tu n’as pas perdu ton temps aujourd’hui ; tu as travaillé pour moi ».

(J’avais fait un scapulaire.) Elle était souriante, puis elle ajouta :

« Il faut en faire beaucoup d’autres ».

Elle s’arrêta assez longtemps, et après elle devint un peu triste, et me dit : « Courage » Et puis elle partit, en croisant ses mains sur sa poitrine. Elle cacha entièrement son scapulaire.

15° Apparition : Vendredi 8 Décembre 1876 – Fête de l’Immaculée Conception

Aujourd’hui après la grand-messe, j’ai revu cette douce Mère. Elle était plus belle que jamais ; il y avait autour d’elle sa guirlande de roses, comme au mois de juillet. En arrivant, tout d’abord, elle resta sans rien dire comme les fois précédentes ; puis elle me dit :

« Ma fille, rappelle-toi mes paroles ».

À ce moment, je les revis toutes depuis le mois de février… Parmi ces paroles, j’en revis encore beaucoup d’autres. J’en garderai le secret. Tout ceci passa très vite. La Sainte Vierge me regardait toujours ; elle me dit :

« Répète les souvent ; qu’elles te fortifient et te consolent dans tes épreuves. Tu ne me reverras plus ».

Alors je me suis mise à crier : Qu’est-ce que je vais devenir sans vous ma Bonne Mère ? La Sainte Vierge m’a répondu :

« Je serai invisiblement près de toi ».

Je voyais à cet instant, dans le lointain, à gauche, une foule de gens de toute sorte ; ils me menaçaient et faisaient des gestes de colère. J’avais un peu peur. La Sainte Vierge souriait ; elle me dit :

« Tu n’as rien à craindre de ceux-ci. Je t’ai choisie pour publier ma gloire et répandre cette dévotion ».

La Sainte Vierge tenait son scapulaire des deux mains. Elle était si encourageante, que je lui dis : « Ma bonne Mère, si vous vouliez me donner ce scapulaire ? » La Sainte Vierge n’eut pas l’air d’entendre. Elle me dit en souriant :

« Lève-toi et embrasse le ». Oh ! Alors je me suis levée vivement. La Sainte Vierge se pencha vers moi et je l’ai embrassé. Ce fut pour moi un moment de délices. Puis la Sainte Vierge se releva, et me dit, en parlant de son scapulaire :

« Tu iras toi-même trouver le Prélat, et lui présenteras le modèle que tu as fait. Dis-lui qu’il t’aide de tout son pouvoir, et que rien ne me sera plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants, et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon fils reçoit dans le sacrement de son amour. Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui t’aideront à le propager ».

En disant ceci, la Sainte Vierge étendit ses mains ; il en tombait une pluie abondante, et dans chacune de ces gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que : piété, salut, confiance, conversion, santé ; en un mot toutes sortes de grâces plus ou moins fortes. Puis la sainte Vierge ajouta :

« Ces grâces sont de mon fils ; je les prends dans son Cœur ; il ne peut me refuser ».

Alors je dis : ma bonne Mère, que faudra-t-il mettre de l’autre côté de ce scapulaire ? La Sainte Vierge me répondit :

« Je le réserve pour moi ; tu soumettras ma pensée, et l’Église décidera ».

Je sentais que cette bonne Mère allait me quitter et j’avais du chagrin. Elle s’élevait doucement ; elle me regardait toujours, et me dit :

« Courage. S’il ne pouvait t’accorder tes demandes (la Sainte Vierge parlait du prélat), et qu’il s’offre des difficultés tu irais plus loin. Ne crains rien, je t’aiderai ».

Elle fit le demi-tour de ma chambre, et disparut à peu près où était mon lit.

Mon Dieu, que j’avais de la peine ! Merci, ma bonne Mère, je ne ferai rien sans vous.

Source : https://www.pellevoisin.net/

Vous trouverez ces apparitions illustrées en PDF

 

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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 07:28

Trois petits bergers

En l’année 1917, le Portugal traversait une triste période. Dirigé par un gouvernement qui persécutait la religion, ce pays, divisé, ruiné, envahi par le communisme, semblait aller à sa perte.

En même temps, les armées portugaises participaient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleurait les soldats tombés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère.

Un éclair, brusquement, frappe leurs yeux.

À cette époque, le village de Fatima restait encore à peu près inconnu. Situé à une centaine de kilomètres de Lisbonne, ses modestes maisons se dressaient sur les pentes de la montagne d’Aire, dans une contrée particulièrement aride et rocailleuse. Pourtant, cette région gardait le souvenir d’une éclatante victoire, remportée en 1385, par le roi Jean 1er de Portugal, avec une poignée de braves. Le roi, en reconnaissance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’honneur de Notre-Dame de la Victoire. Il en confia la garde aux Dominicains. Ceux-ci répandirent autour d’eux la dévotion du saint rosaire. L’usage s’en était si bien conservé à travers les siècles que, dans cette partie du pays, beaucoup de familles récitaient encore fidèlement le chapelet. Les petits enfants eux-mêmes, élevés dans cette habitude, aimaient à le dire.

Par une belle journée du printemps de 1917, trois bergers de Fatima gardaient leurs moutons dans un champ nommé la Cova da Iria, qui appartenait aux parents de l’un d’eux.

L’aînée des enfants, Lucie, comptait dix années. Avec elle se trouvaient deux de ses cousins : un garçon de 9 ans, nommé François, et sa sœur Jacinthe, âgée de sept ans.

Ni l’un ni l’autre de ces trois enfants ne savait lire. Seule, Lucie avait déjà fait sa première communion. C’était une fillette fraîche et robuste, simple, modeste et nullement timide. Lucie était pieuse et priait avec ferveur. Sa mère, excellente chrétienne, veillait soigneusement sur ses enfants et les élevait dans la crainte de Dieu et l’habitude du devoir.

Le père, Antonio Dos Santos, sans avoir beaucoup de religion, passait pour un très brave homme.

Les parents de Jacinthe et de François méritaient aussi l’estime des habitants du village. Jacinthe, assez grande et mince pour son âge, semblait plutôt craintive. Comme sa cousine, elle était modestement vêtue d’une robe qui tombait à la cheville et portait sur ses cheveux un long foulard.

La belle dame

Il arrivait souvent aux bergers de se retrouver dans les champs et de garder ensemble le troupeau de leurs parents. Ce jour-là, 13 mai 1917, vers midi, les enfants suivant leur habitude, récitent en commun le chapelet. Puis, assis sur l’herbe rase, ils cherchent à quel jeu ils pourraient bien s’amuser. L’idée leur vient de construire une petite cabane avec les pierres, si nombreuses en cette région, qu’il suffit d’allonger la main pour les ramasser.

Ils n’ont pas encore commencé qu’un éclair, brusquement, frappe leurs yeux… Surpris, tous trois regardent autour d’eux. Pas un nuage ne passe sur le bleu pur du ciel et le soleil brille éclatant sur la campagne.

Tout de même, ils ont peur d’un orage. Lucie propose de rentrer. Les bergers réunissent leurs bêtes, et, les poussant devant eux, ils commencent à dévaler la colline.

À peine ont-ils fait quelques pas, qu’un nouvel éclair les aveugle. Ils s’arrêtent, regardent anxieux… et restent saisis, éblouis par le spectacle qui s’offre à eux… Tout près, au-dessus d’un chêne vert, une Dame merveilleusement belle est debout, enveloppée de lumière. Elle paraît toute jeune, à peine dix-huit ans. Ses vêtements sont d’une blancheur de neige, la robe et le manteau brodés d’or. De ses mains jointes pend un long chapelet dont les grains, la chaîne, la croix, sont également d’un blanc pur. Le ravissant visage de la Dame est grave. Elle semble prier.

Les enfants effrayés, voudraient fuir. Mais la Dame les rassure, leur dit de ne rien craindre. Lucie, dominant son émotion, ose s’adresser à l’apparition et lui demande :

« D’où venez-vous ? Que voulez-vous de moi ? »

La Dame, alors, dit qu’elle vient du ciel. Elle désire que les enfants reviennent à cette même place, le 13 de chaque mois, durant six mois. Elle leur révélera ses volontés.

Lucie se permet encore de questionner :

« Irai-je au ciel ?

— Oui », répond la Dame.

— Et Jacinthe ?

— Aussi.

— Et François ?

— Lui aussi, mais avant, il lui faudra encore réciter le chapelet. »

La belle Dame ajoute : « Mes enfants, continuez toujours à réciter le chapelet avec dévotion, comme vous venez de le faire » Puis elle disparaît dans le ciel et les enfants restent cloués sur place, étourdis par la surprise et l’admiration…

Que vont dire les parents d’une chose si extraordinaire ? Lucie croit qu’il vaut mieux n’en pas parler car on pourrait être grondé. Elle recommande à ses cousins de se taire. Mais ils sont trop petits pour garder un si grand secret. À peine rentrés chez eux, François et Jacinthe se dépêchent de tout raconter à leurs parents. Ceux-ci sont bien étonnés d’une pareille aventure ! Ils vont prévenir la mère de Lucie qui interroge sa fille. Lucie, alors, très franchement ; explique tout ce qui vient de se passer à sa maman qui ne sait qu’en penser.

Bientôt le bruit de cet événement court parmi les habitants de Fatima. Mais personne ne veut croire au récit des enfants. On se moque d’eux, on les traite de menteurs, on hausse les épaules.

Eux, cependant, malgré toutes les railleries, affirment toujours la même chose sans se laisser troubler. Ils pensent sans cesse à l’apparition et espèrent qu’on leur permettra d’être exacts au rendez-vous que la belle Dame leur a donné.

Les apparitions

Quand vient le 13 juin, personne ne songe à empêcher les trois enfants de retourner vers le champ où s’élève le chêne vert. Les parents de François et de Jacinthe ont même prêté si peu d’attention au récit de leurs petits, que, ce jour-là, sans se soucier de ce qui pourrait bien arriver, ils sont partis de grand matin pour une foire de la région et ne reviendront qu’à la nuit.

Pourtant, lorsque les bergers quittent le village, une cinquantaine d’habitants les suivent.

Arrivés près du chêne vert, les trois enfants commencent à réciter le chapelet. À midi, l’heure de l’Angélus, la belle Dame se montre à eux. Comme la première fois, elle est enveloppée de lumière, vêtue de blanc et tient un chapelet.

La conversation s’engage. La Dame enseigne aux enfants cette prière qu’ils devront réciter à la fin de chaque dizaine du chapelet « Mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer, soulagez les âmes du purgatoire, surtout les plus délaissées. »

Puis la Dame confie aux enfants un secret, avec la défense absolue de le révéler à personne et elle disparaît…

Le 13 juillet, près de cinq mille personnes se pressent dans les champs autour des petits bergers. Par respect pour la Dame, Lucie et Jacinthe sont vêtues de robes claires et elles ont un foulard blanc sur la tête.

Les enfants devant les autorités civils.

L’apparition, ce jour-là, recommande aux enfants de réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du saint Rosaire, et pour obtenir que la guerre finisse. « Elle seule pourra leur venir aide », assure-t-elle.

Lucie la prie de bien vouloir faire un miracle pour montrer la vérité des apparitions. La Dame promet pour le mois d’octobre.

Non seulement les langues malveillantes de la région vont leur train, mais les journaux s’en mêlent, portant dans tout le Portugal l’écho des apparitions de Fatima.

Le 13 août, vers l’heure de midi, une foule énorme est réunie autour du chêne vert, presque dépouillé de ses feuilles et de ses branchettes, par des mains avides. On attend en vain les petits voyants… Les gens se fâchent quand ils apprennent que le Sous-Préfet, pour essayer de couper court à ces prétendues visions, a été prendre les bergers chez leurs parents et les garde dans sa maison. Durant deux jours, il ne cesse de les harceler de questions, essayant par des menaces de les épouvanter pour les amener à avouer qu’ils n’ont rien vu et qu’ils trompent tout le monde. Il cherche surtout à leur arracher le fameux secret. Rien n’y fait. Lucie, François, Jacinthe répètent toujours exactement ce qu’ils ont dit une première fois, et, sur le secret, ils restent absolument muets. Découragé, le Sous-Préfet finit par ramener les enfants chez eux.

Ceux-ci sont tristes d’avoir manqué le rendez-vous de la belle Dame. Mais le 19 août, alors qu’ils ne s’y attendent plus du tout, la céleste visiteuse vient à eux dans un lieu appelé « les petites vallées ». Elle se plaint de celui qui les a empêchés de se rendre à son invite. Aussi, le miracle promis pour octobre aura-t-il moins d’éclat.

Le 13 septembre, dès le matin, des groupes nombreux se mettent en route vers Fatima. Déjà, beaucoup n’approchent plus qu’avec respect du lieu où la Dame s’est montrée. Les hommes se découvrent, les femmes s’agenouillent. Vers midi, Lucie commence de réciter le chapelet.

Après le chapelet, la petite fille s’écrie : « La voici, la voici venir ! » Et à la fin de l’entretien : « La voici partie ! » La Dame quand elle paraît, demande aux enfants de faire continuer la récitation du chapelet tous les jours afin d’obtenir que la guerre cesse.

La foule, pressée autour des bergers, n’entend rien de la voix mystérieuse. Elle se rend compte seulement que Lucie est en conversation avec une personne invisible. Des signes merveilleux accompagnent l’apparition… Une nuée blanche enveloppe le chêne vert et les enfants, et les nuages autour du soleil prennent des tons roses, rouges, jaunes, qui se reflètent sur les assistants. On sent qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire.

Dès le 12 octobre au soir, les chemins qui mènent à Fatima sont encombrés par des milliers de voyageurs. Beaucoup de gens vont pieds nus, récitant le chapelet. Malgré la fraîcheur du temps, ils sont décidés à passer la nuit à la belle étoile pour être mieux placés le lendemain. À l’aube, la foule grossit encore. Environ 70.000 personnes sont rassemblées dans les champs. La pluie, qui ne cesse de tomber durant toute la matinée, n’arrête pas les pèlerins.

À midi, Lucie arrive sous l’averse, avec ses deux petits cousins. La Dame se montre à eux, et, durant ce temps, la foule voit s’élever des colonnes de fumée autour du chêne vert.

Le 13 octobre 1917.

Tout à coup, Lucie s’écrie : « Regardez le soleil ! » La pluie a cessé, les nuages se déchirent, les assistants voient le soleil qui se met à tourner, suivant l’expression des enfants « comme une roue de feu » entourée d’étincelles. À un moment, il semble même se détacher du ciel et se précipiter sur la terre. Le peuple tombe à genoux, crie, pleure, se frappe la poitrine, récite l’Ave Maria.

Interrogatoires

Entre les diverses apparitions, surtout après la dernière, les enfants doivent subir bien des questions. Chacun veut savoir ce qu’ils ont vu, entendu. Il leur faut sans cesse recommencer les mêmes récits. Un prêtre très instruit, qui écrira l’histoire Fatima, se rend souvent chez les parents et, en présence de plusieurs témoins, interroge longuement et minutieusement les petits bergers. Ceux-ci répondent toujours avec la même franchise, la même simplicité, sans jamais se contredire. « Une fois qu’on a parlé aux enfants », déclarent ceux qui les approchent « il est impossible de douter de leur sincérité ».

À François, le prêtre demande si la Dame est belle ?

« Elle est plus belle qu’aucune personne que j’aie jamais vu

— Peux-tu bien regarder le visage de la Dame ?

— Je le puis, mais pas longtemps, à cause de la lumière. »

Jacinthe est interrogée :

« Qu’est-ce que Notre-Dame a recommandé à Lucie avec plus de force ?

— Elle nous a ordonné de réciter le chapelet tous les jours.

— Et tu le récites ?

— Je le récite tous les jours avec François et Lucie. »

Le soir de la dernière apparition, le prêtre demande à Lucie :

« La Dame t’a-t-elle dit qui elle était ?

— Elle a dit qu’elle était Notre-Dame du Rosaire, qu’il fallait nous repentir de nos péchés, nous corriger, ne plus offenser Notre-Seigneur qui est tant offensé, et réciter le chapelet tous les jours

— A‑t-elle dit autre chose ?

— Elle a dit aussi qu’elle voulait qu’on lui élève une chapelle à la Cova da Iria… Puis elle a promis que si les hommes changeaient de vie, elle exaucerait leurs prières. »

Les voyants

À la première apparition, Lucie s’était enhardie à demander à la Dame : « Irai-je au ciel ? Et François ? Et Jacinthe ? » Et pour tous les trois, la Vierge avait répondu : « Oui ».

Il semble que Marie ait eu hâte de venir chercher deux de ses petits privilégiés pour qu’ils puissent goûter près d’Elle les joies du Paradis.

En décembre 1918, François pris d’une mauvaise grippe, languit quelques mois, toujours pieux, fidèle à son cher chapelet. Souvent, il recommandait à sa mère de ne pas manquer de le réciter. Il eut de la peine, quand les forces lui manquèrent pour prononcer tous les Ave. Au printemps, M. le Curé lui fit faire sa première Communion, dans son lit. François rayonna de bonheur en recevant la sainte Hostie. Le lendemain, il expirait sans agonie, le sourire sur les lèvres.

À son tour, la petite Jacinthe prenait une pleurésie purulente. Les docteurs voulurent essayer de la sauver par une opération. L’enfant assurait que c’était inutile, car Notre-Dame lui était apparue, lui disant qu’elle mourrait. On l’opéra cependant. Elle souffrit cruellement et gémissait. Le lendemain, la petite dit à la personne qui la soignait : « Écoutez, marraine, moi, je ne me plains plus. Notre-Dame m’est apparue de nouveau, disant que bientôt, elle viendrait me chercher et que, dès maintenant, elle m’enlevait mes douleurs. » En effet, Jacinthe ne semblait plus souffrir. Elle demanda encore une fois à se confesser et mourut pieusement, le 20 février 1920.

Lucie restait donc seule à venir prier à l’endroit où la Vierge s’était montrée aux trois petits bergers. On l’y voyait souvent, humble, pieuse, mêlée à la foule, récitant avec elle le chapelet. Mais pour obéir aux ordres de Marie et compléter son instruction, Lucie dut à son tour quitter Fatima. Plus tard, pour se donner tout au bon Dieu, elle entra dans un couvent et y prit, avec l’habit religieux, le nom de Sœur Marie-Lucie des Sept-Douleurs.

Le pèlerinage

Les faits extraordinaires de Fatima se répandirent rapidement à travers le Portugal. De tous les coins du pays, on venait à la Cova da Iria. Les jours de fête surtout, le peuple s’y rendait en chantant des cantiques. Des guérisons, des conversions éclatantes s’opéraient par l’invocation de « Notre-Dame du Rosaire de Fatima. » En 1921, l’autorité diocésaine permettait le culte à la Cova da Iria. Une chapelle s’éleva sur le champ de l’apparition, et, près de la chapelle, une source jaillit et se mit à couler. Or, jusque-là, cette terre aride ne connaissait que l’eau des pluies recueillies dans les citernes.

La dévotion au saint Rosaire se répandait de plus en plus parmi le peuple et la foi se réveillait.

Cela ne faisait pas le compte des ennemis de la religion. Ils mirent tout en mouvement pour essayer d’empêcher le pèlerinage de se développer.

Le 13 mai 1920, le gouvernement mobilisa les troupes pour arrêter les pèlerins qui se dirigeaient vers Fatima. Mais des centaines de personnes trouvèrent tout de même le moyen de se rendre ce jour-là à la Cova da Iria.

En mars 1922, durant la nuit, un groupe d’anarchistes fit sauter à la dynamite la chapelle élevée sur le lieu des apparitions en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire. Ce sacrilège souleva des protestations indignées dans tout le Portugal. Une procession de réparation groupa plus de 60.000 personnes et les dons affluèrent pour la construction d’une nouvelle chapelle.

Le 13 octobre 1930, devant plus de 100.000 pèlerins, l’Évêque de Leiria déclarait dignes de foi les visions dont les trois enfants avaient été favorisés et autorisait officiellement le culte de Notre-Dame du Rosaire de Fatima.

Le 13 mai 1931, au milieu d’une foule évaluée à deux cent mille personnes, tous les évêques du Portugal, ayant à leur tête le nonce du Pape, se réunirent à Fatima pour consacrer solennellement le Portugal au Cœur Immaculé de Marie. C’était la première nation officiellement consacrée au Cœur très pur de la Vierge. Marie répondit visiblement à la confiance de ses enfants en faisant passer un grand courant de grâces sur le Portugal. Cette nation, sagement gouvernée par un chef chrétien, voit peu à peu renaître l’ordre, la paix, la prospérité.

La consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie

Le « secours extraordinaire », apporté par Notre-Dame de Fatima au Portugal, devait s’étendre aussi à toutes les nations.

Au cours des apparitions, la Vierge avait confié aux enfants un secret. Ce secret, l’heure est venue enfin où Lucie a le droit d’en révéler une partie.

Le message de Notre-Dame de Fatima se lève comme une étoile au-dessus des ténèbres et des terribles bouleversements de l’heure actuelle. Ces épreuves, la Vierge les avaient annoncées, si les hommes ne se convertissaient pas. Mais, au plus fort de la tempête, Marie, dans sa miséricordieuse bonté, veut encore une fois intercéder en notre faveur près de son Divin Fils et nous sauver.

Dernièrement, devant l’autorité ecclésiastique, Lucie déclarait que le 13 juin 1917, la Vierge lui avait dit : « Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. » Et Marie demandait que l’univers entier fût solennellement consacré à son Cœur Immaculé. La récompense promise à cet acte filial était la cessation de la guerre, l’établissement du règne de Jésus-Christ par l’action de sa Mère et la conversion de la Russie…

Le 31 octobre 1942, dans un message au peuple portugais pour le 250è anniversaire des apparitions de Fatima, le Pape Pie XII, consacrait le monde au Cœur Immaculé de Marie. Cette consécration, le Souverain Pontife la renouvela solennellement le 8 décembre, dans la basilique Saint-Pierre, devant une foule immense.

Les Évêques de France, en consacrant leur diocèse au Cœur Immaculé de Marie, invitent toutes les familles, toutes les œuvres, toutes les âmes, à faire à leur tour cette consécration.

Si nous répondons au désir de la Sainte Vierge, et, qu’à la consécration à son Cœur Immaculé nous joignons la récitation fervente du chapelet, la pénitence et la sanctification de notre vie alors, nous pourrons espérer que l’aube de la paix se lèvera bientôt sur les nations, et que nous verrons notre chère Patrie reprendre sa grande mission spirituelle dans le monde.

Source : https://www.maintenantunehistoire.fr/

Vous trouverez ce texte en PDF avec images.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 17:20

Sur un éperon rocheux, dans le vallon de Laghet, existait depuis le XVème siècle une petite chapelle qui servait d’abri tant aux hommes qu’aux bêtes, entourée de quelques maisons où vivaient des paysans ou des bergers. Elle avait été restaurée en 1625 par les soins de Don Jacques Fighiera, prêtre d’Èze, dont dépendait le territoire de Laghet. En 1652, la Vierge Marie manifeste sa présence invisible par des signes de sa bonté : guérisons « spectaculaires », délivrances de prisonniers et de possédés se multiplient. La nouvelle se répand. On vient de tout le voisinage...

Pour savoir la suite cliquez sur DOCX ou PDF.

Pour en savoir + https://sanctuaire-laghet.fr/

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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 21:40

LE MESSAGE DE LA VIERGE À LOURDES, TOUJOURS « ACTUEL »

ROME, dimanche 12 février 2012 (ZENIT.org) – Le message de la Vierge à Lourdes n’a rien perdu de son actualité, a déclaré Benoît XVI, avant l’angélus de ce dimanche, 12 février, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre (cf. Ci-dessous, « Documents », pour le texte intégral de l’allocution de Benoît XVI).

Après avoir évoqué la rencontre de saint François d’Assise et du lépreux, qui manifeste comment le Christ vient libérer l’humanité de toute forme de lèpre, Benoît XVI a évoqué la fête de Notre Dame de Lourdes, qui correspond, le 11 février, à l’anniversaire de la première apparition à Massabielle, en 1958. Le pape appelle à la prière, à la pénitence et à la miséricorde.

« Chers amis, a dit Benoît XVI, adressons notre prière à la Vierge Marie, que nous avons célébrée hier en faisant mémoire de ses apparitions à Lourdes. La Vierge a confié à Bernadette un message toujours actuel : l’invitation à la prière et à la pénitence. Par sa Mère, c’est toujours Jésus qui vient à notre rencontre, pour nous libérer de toute maladie du corps et de l’âme. Laissons-nous toucher et purifier par lui, et faisons miséricorde à nos frères ! »

Les 18 apparitions à Bernadette Soubirous auront lieu du jeudi 11 février au jeudi 16 juillet 1858. Le site des sanctuaires de Lourdes rappelle la chronique de ces dix-huit apparitions : c’est le 24 février que la Vierge appelle à la pénitence, le 2 mars, elle demande une chapelle, le 25 mars, elle révèle son nom.

Jeudi 11 février 1858 : la première rencontre

Première apparition. Accompagnée de sa sœur et d'une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la grotte : "J'aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied". Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.

Dimanche 14 février 1858 : l'eau bénite

Deuxième apparition. Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l'interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l'y autorise ; après la première dizaine de chapelet, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.

Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle

Troisième apparition. Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d'écrire son nom. Elle lui dit : "Ce n'est pas nécessaire.", et elle ajoute : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ?»

Vendredi 19 février 1858 : le premier cierge

Quatrième apparition. Bernadette vient à la Grotte avec un cierge bénit et allumé. C'est de ce geste qu'est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte.

Samedi 20 février 1858 : la grande tristesse

Cinquième apparition. La Dame lui a appris une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette.

Dimanche 21 février 1858 : "Aquero"

Sixième apparition. La Dame se présente à Bernadette le matin de bonne heure. Une centaine de personnes l'accompagnent. Elle est ensuite interrogée par le commissaire de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu'elle a vu. Bernadette ne lui parle que d' "Aquero" (cela).

Mardi 23 février 1858 : le secret

Septième apparition. Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L'Apparition lui révèle un secret "rien que pour elle ".

Mercredi 24 février 1858 : «Pénitence !»

Huitième apparition. Message de la Dame : "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! "

Jeudi 25 février 1858 : la source

Neuvième apparition. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : "Elle me dit d'aller boire à la source (…). Je ne trouvai qu'un peu d'eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m'en allai." Devant la foule qui lui demande : "Sais-tu qu'on te croit folle de faire des choses pareilles ?, elle répond : "C'est pour les pécheurs."

Samedi 27 février 1858 : silence

Dixième apparition. Huit cents personnes sont présentes. L'Apparition est silencieuse. Bernadette boit l'eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.

Dimanche 28 février 1858 : pénitence

Onzième apparition. Plus de mille personnes assistent à l'extase. Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison.

Lundi 1er mars 1858 : la première miraculée de Lourdes

Douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l'eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.

Mardi 2 mars 1858 : le message aux prêtres

Treizième apparition. La foule grossit de plus en plus. La Dame lui demande : "Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle". Bernadette en parle à l'abbé Peyramale, curé de Lourdes. Celui-ci ne veut savoir qu'une chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir en plein hiver le rosier (l'églantier) de la Grotte.

Mercredi 3 mars 1858 : le sourire de la Dame

Quatorzième apparition. Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n'apparaît pas ! Après l'école, elle entend l'invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit : "Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu'elle dise son nom et qu'elle fasse fleurir le rosier de la Grotte".

Jeudi 4 mars 1858 : huit mille personnes à la Grotte

Quinzième apparition. La foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend un miracle à la fin de cette quinzaine. La vision est silencieuse. Le curé Peyramale campe sur sa position. Pendant vingt jours, Bernadette ne va plus se rendre à la Grotte : elle n'en ressent plus l'irrésistible attrait.

Jeudi 25 mars 1858 : la Dame révèle enfin son nom

Seizième apparition. La vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas. Bernadette raconte : "Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou". Bernadette part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu'elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX en avait fait une vérité de la foi catholique (dogme).

Mercredi 7 avril 1858 : le miracle du cierge

Dix-septième apparition. Pendant cette Apparition, Bernadette tient son cierge allumé. La flamme entoure longuement sa main sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté par le médecin, le docteur Douzous.

Jeudi 16 juillet 1858 : la toute dernière apparition

Dix-huitième apparition. Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l'accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l'autre côté du Gave... et voit la Vierge Marie, une ultime fois : "Il me semblait que j'étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais je ne l'ai vue aussi belle".

Anita Bourdin

Voir aussi sainte Bernadette pour coloriages

La maladie et la souffrance peuvent parfois bouleverser nos vies ou celles de nos proches : pour nous encourager à donner de notre temps, soutenir les malades, être attentif à leurs besoins, une journée mondiale des malades, créée en 1992 par le Pape Jean-Paul II, est célébrée chaque année, le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes. 

 

Bénédiction des malades

Seigneur notre Dieu, tu as envoyé ton Fils dans le monde pour qu’il prenne sur lui nos souffrances, pour qu’il se charge de nos douleurs ; nous te prions pour tes serviteurs malades : réconforte-les dans leur épreuve, raffermis leur espérance, qu’avec ta bénédiction ils surmontent leur maladie, qu’avec ton aide ils recouvrent la santé. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Message du pape François pour la Journée mondiale du malade, le 11 février

Lecture du livre du prophète Isaïe 66, 10-14c

Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ; alors, vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire.

Car le Seigneur le déclare : « Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations ». Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés. Vous verrez, votre cœur sera dans l’allégresse ; et vos os revivront comme l’herbe reverdit. Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs. — Parole du Seigneur.

Cantique Judith 13

R/ : Tu es la joie, tu es l’honneur de notre peuple, Vierge Marie.

Bénie sois-tu, ma fille, par le Dieu Très-Haut plus que toutes les femmes de la terre ; et béni soit le Seigneur Dieu, Créateur du ciel et de la terre.

Car le Seigneur t’a dirigée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis. Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’éloignera du cœur des hommes.

Alléluia. Alléluia. Heureuse es-tu, Vierge Marie, toi qui as cru que s’accompliraient pour toi les paroles du Seigneur. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2, 1-11

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.

Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin ». Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites le ». Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau.

Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ».

Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. — Acclamons la Parole de Dieu.

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Prière Universelle

Le prêtre :

« L'Évangile change le cœur. Il est capable de changer les personnes. Souvenez-vous toujours que l’Évangile a la force de changer la vie ! Ne l’oubliez pas ! » Ces mots du Pape François ont une résonnance particulière aujourd'hui, Dimanche de la Santé. Sûrs que notre Dieu donne la guérison, présentons-lui tous nos frères et sœurs de la terre.

Le lecteur :

  • Dieu notre Père, nous te confions ton Église, appelée à transmettre la confiance et l'espérance. Inspire aux baptisés les mots qui guériront les cœurs brisés de tant d'hommes, de femmes et d'enfants de notre temps, nous t'en prions.
  • Dieu notre Père, nous te confions les instances politiques, les chercheurs scientifiques et les médecins. Que ton Esprit les guide pour que, dans toutes leurs décisions, soient respectées la vie et la dignité des personnes, nous t'en prions.
  • Dieu notre Père, nous te confions les personnes âgées et les personnes malades, tout spécialement celles que nous connaissons ; nous te confions aussi leurs familles, ceux qui les soignent et ceux qui les visitent. Fais sentir à chacun ta présence aimante et agissante, nous t'en prions.
  • Dieu notre Père, nous te confions notre communauté de paroisses. Fortifie-la dans la prière et la charité, et aide-nous à sortir de nous-mêmes, pour aller vers ceux qui souffrent ou qui se sentent rejetés, nous t'en prions.

Le prêtre :

Dieu notre Père, exauce nos prières. Tu as confié à tes enfants la mission d'annoncer l'Évangile ; accorde-leur ta grâce pour que, forts de leur foi, ils puissent dire à tous leurs frères ; "Oui, la vie est un don fragile et merveilleux, un cadeau d'amour." Nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Source : http://cathophalsbourg.over-blog.com

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16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 18:13

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Une histoire que l'Abbé Pierre Cousty aimait raconter aux enfants du catéchisme. Cela me rappelle de très bons souvenirs. Grand Merci à mon Chef et Ami de nous avoir fait découvrir tant de belles choses.

 

 

 

 

1) C’était le 17 janvier 1871 alors que la France était vaincue par la Prusse. Pendant 3 heures, Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé vont contempler la « Belle Dame » vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, avec un voile noir sur la tête et une couronne d’or avec un liseré rouge, aux pieds des chaussons bleus avec une boucle d’or. Elle tend les mains en avant et sourit aux enfants. Elle apparaît dans un triangle formé par trois grosses étoiles d’or en plein ciel.

2) Accourus devant la grange, les habitants du hameau vont commencer à prier avec les Sœurs. À l’arrivée de M. le curé, l’abbé Michel Guérin, un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame, une petite croix rouge apparaît sur sa poitrine à l’endroit du cœur. Pendant le chapelet, la Belle Dame grandit lentement au fur et à mesure des Ave Maria. L’ovale grandit aussi et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle. Au début du Magnificat une banderole blanche se déroule en dessous de l’ovale et des lettres d’or viennent s’écrire tour à tour. Le message va se continuer pendant les litanies, l’Inviolata et le Salve Regina. À ce moment-là il est complet.

3) Au début du cantique « Mère de l’espérance », Marie va lever les mains à hauteur de ses épaules et remuer les doigts au rythme du cantique.

4) Après un autre cantique dont le refrain est « Parce Domine » son visage est empreint d’une tristesse indicible. Une croix rouge vif apparaît devant elle, portant le crucifié d’un rouge foncé. Au sommet de la croix, une traverse blanche avec un nom écrit en lettres rouges couleur sang : JESUS-CHRIST ; Marie prend la croix à deux mains et la présente aux enfants. Une petite étoile vient allumer les bougies de l’ovale. On prie en silence en pleurant. On chante « Ave Maris Stella ». Le crucifix rouge disparaît ; Marie reprend l’attitude du début et sourit à nouveau.

5) Deux petites croix blanches apparaissent sur ses épaules. Au cours de la prière du soir qui va suivre, un voile blanc parti d’en bas monte lentement devant la Sainte Vierge. Puis tout disparaît. « C’est tout fini » disent les enfants. Chacun retourne chez soi le cœur en paix.

Source : http://www.sanctuaire-pontmain.com/

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11 décembre 2022 7 11 /12 /décembre /2022 17:05
Diocèse de Montréal

Le samedi 9 décembre 1531, Juan Diego, un indien aztèque de 56 ans baptisé en 1525 était veuf et avait un esprit simple, voire presque enfantin. Il s’en allait à pied, tôt le matin à Tlaltelolco distant de 15 kms, assister chez les Franciscains à la messe en l’honneur de la Vierge. Le jour se levait sur la colline de Tepeyac dont il s’approchait lorsqu’il entendit, venant d’un point invisible, un chant d’une multitude d’oiseaux, une musique telle qu’il n’en avait jamais entendue de semblable. Enveloppé d’harmonies célestes, il s’arrêta stupéfait, cherchant à découvrir leur provenance. Son regard se porta au-delà de la colline sur les couleurs éclatantes du soleil levant qu’il ne voyait pas et il entendit une voix qui dominait la musique : « Juanito, Juan Dieguito ». Il avança pour obéir à la voix qui l’appelait par son nom avec l’affection d’une mère pour son enfant. Sans hésiter, il gravit la colline au sommet de laquelle il vit une jeune femme d’une beauté merveilleuse.

Notre Dame était là, paisible ! Elle était là, debout, paisible, qui lui faisait signe. Comme il s’en approchait, émerveillé par ce qu’il voyait et entendait, une telle joie s’empara de lui qu’il ne put faire autrement que s’agenouiller et lui sourire. Elle était enveloppée d’une lumière qui faisait pâlir le soleil, une lumière qui donnait à l’aride et rocailleuse colline des tons merveilleux. Les feuilles des plantes étincelaient comme des émeraudes ; les tiges et les épines, comme de l’or. Puis la colline se couronna de pierres aux couleurs de l’arc-en-ciel, comme si un feu intérieur les irradiait. La Dame se tenait là, au-dessus de la colline métamorphosée ; elle était d’une telle beauté que Juan Diego en eut le souffle coupé. Ses vêtements, aussi, brillaient de cette même lueur surnaturelle, mais lumière et couleurs disparaissaient devant la splendeur de son visage jeune et la douceur de son regard. Un sourire d’amour et de compassion accueillit Juan Diego qui s’approchait.

- Juanito, mon cher enfant où allez-vous ? demanda-t-elle.

- Ma Dame et mon enfant, répondit-il dans son dialecte, je vais à la Messe à l’église et étudier et apprendre les divins mystères que nous enseigne le prêtre.

- Je veux que tu saches avec certitude, mon cher fils, que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, Mère du vrai Dieu, de qui provient toute vie, le Seigneur de toutes choses, créateur du ciel et de la terre. J’ai un immense désir que l’on construise, en mon honneur, un temple dans lequel je manifesterai mon amour, ma compassion et ma protection. Je suis votre mère pleine de pitié et d’amour pour vous et tous ceux qui m’aiment, me font confiance et recourent à moi. J’écouterai leurs plaintes et je soulagerai leur affliction et leurs souffrances.

Notre Dame s’est identifiée par les cinq privilèges que Dieu lui a conférés :

  • son Immaculée Conception,
  • sa perpétuelle Virginité,
  • sa Maternité de Dieu
  • sa Maternité de l’Église,
  • son Assomption.

Juan écoutait attentivement les instructions de la Dame : - Pour que je puisse manifester tout mon amour, allez maintenant chez l’évêque, à Mexico, et dites-lui que je vous envoie lui faire connaître le grand désir que j’ai de voir construire, ici, un temple qui me soit dédié. Dites-lui exactement ce que vous avez vu et entendu et sachez que je vous en serai reconnaissante et vous récompenserai. Vous verrez que ce dérangement en vaut la peine. Maintenant que vous avez entendu ce que je souhaite, allez, mon fils, et faites de votre mieux.

Juan s’inclina et dit : - C’est avec joie, très cher Dame, que je m’en vais faire ce que vous demandez. Avec votre permission, je vais prendre congé.

Sans attendre de voir ce que devenait la Dame, il fit demi-tour, descendit la colline en courant, arriva sur la route et entra dans la ville. Là, il frappa au portail de la maison qu’habitait Mgr de Zumarraga, évêque de Mexico.

Une grande mission

Il était tôt et personne, à l’intérieur, ne pouvait se douter de l’importance de sa mission. Il attendit donc patiemment qu’on voulût bien le laisser entrer. Juan s’agenouillant devant l’évêque, transmit avec soin la demande de la Dame. Il dit qu’il était envoyé par la Mère très belle de Dieu qui lui était apparue, à l’aube, sur la colline de Tepeyac et lui avait demandé de faire part de son désir à l’évêque. Il parla de l’étrange musique, des couleurs lumineuses et de la Dame à la voix si douce qui avait demandé qu’on lui construise un temple. Elle l’avait envoyé le dire à l’évêque et c’est ce qu’il faisait, rapportant tous ses mots, ainsi qu’elle l’avait demandé.

L’évêque écoutait attentivement, hochant la tête, comme s’il sympathisait avec ce pauvre indien qui racontait un rêve étrange et fantastique. Cela ressemblait à une histoire d’aztèque à propos de la déesse de la fertilité dont le temple était à Tepeyac... Mais à quoi pensait donc ce pauvre homme qui avait l’air sincère pour venir à une heure si matinale raconter ses rêves et, en plus, à l’évêque...?

L’évêque essaya de le confondre, mais l’indien n’en changeait pas le moindre détail. Il était sûr de ce qu’il avait vu et entendu et il transmettait le message qu’on lui avait confié. Le prélat, curieux malgré tout d’en connaître davantage sur Juan, le congédia en disant :

« Je réfléchirai à ce que vous m’avez dit. Revenez dans quelques jours ».

Juan fut très surpris de voir que l’évêque ne s’empresse pas de répondre au souhait de la Dame. Comment lui, un homme d’Église, pouvait-il réagir ainsi face à la Mère de Dieu, pensait-il amèrement ? Quelle foi avait-il donc au fond de son cœur ?

Désespéré, il retourna sur la colline, craignant que son échec ne blesse la Dame, tout en espérant vivement qu’elle comprendrait. Peut-être n’était-il pas le messager voulu... Après tout, il n’était qu’un pauvre indien incapable de choisir les mots qu’il fallait pour impressionner un évêque. Il allait demander à la Dame de choisir quelqu’un de plus digne et de plus influent pour remplir cette mission.

La Dame l’attendait !

Tout en réfléchissant activement, il se rendait vers la colline de Tepeyac lorsque, tout à coup, levant les yeux, il aperçut la merveilleuse lumière. La Dame était là. Il courut à Elle, et tomba à genoux éprouvant maintenant une paix qui effaçait toutes ses appréhensions.

« Ma très douce Dame, dit-il avec tendresse, je vous ai obéi et suis allé chez l’évêque ; je l’ai vu non sans difficulté et lui ai fait votre commission exactement comme vous l’aviez demandé... Il m’a reçu gentiment, m’a écouté avec attention, mais à la façon dont il m’a répondu, j’ai bien vu qu’il ne me croyait pas. Il m’a dit : - Il faudra revenir, mon fils, lorsque j’aurai le temps d’écouter votre histoire. Je réfléchirai à ce que vous m’avez dit et prendrai en considération la sincérité qui vous a conduit jusqu’ici. Très chère Dame, je vois bien qu’il s’imagine que votre souhait d’avoir un temple ici est une histoire que j’invente. Je vous prie, envoyez, pour en faire part, quelqu’un de plus connu et de plus respecté, afin qu’on puisse le croire. Je ne suis qu’un modeste indien que vous avez envoyé en haut lieu comme messager. Aussi ne m’a-t-on pas cru et je n’ai pu que vous causer une grande déception ». Juan inclina la tête avec déférence en attendant la réponse de la Dame.

Elle lui répondit : « Mon très cher fils, vous devez comprendre qu’il y en a beaucoup de plus nobles à qui j’aurais pu confier mon message et pourtant, c’est vous que je veux pour accomplir cette mission. C’est grâce à vous que mon projet aboutira. Retournez demain chez l’évêque, parlez-lui en mon nom et dites-lui que je désire qu’il entreprenne cette construction. Dites-lui que c’est moi, en personne, la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu qui vous envoie ».

Juan sentit son courage revenir et, rassuré quant à la mission répondit :

« Très douce Dame, je ne vous ferai pas davantage de peine et c’est avec joie que je vais à nouveau transmettre votre vœu. L’évêque ne m’écoutera peut-être pas ou, s’il le fait, peut-être ne me croira-t-il pas, mais je viendrai demain après-midi vous apporter sa réponse. Si vous le permettez, je vais prendre congé. Demeurez en paix jusqu’à ce que je revienne ».

Nouvelle visite à l’évêque

Tôt, le dimanche matin, Juan Diego s’en fut à la messe à Tlaltelolco puis se rendit chez l’évêque qui le reçut de nouveau après une longue attente. Éclatant en sanglots, il raconta qu’il s’était entretenu une seconde fois avec la Mère de Dieu et qu’elle l’avait supplié d’intercéder auprès de lui pour qu’il fasse construire un temple sur la colline de Tepeyac. « Vraiment, c’était la Mère de Jésus-Christ qui m’envoie », ajouta-t-il. Cette fois, l’évêque plus compréhensif posa de nombreuses questions à Juan. Non qu’il prît le consciencieux aztèque, mais peut être espérait-il quelque preuve. « Mon fils, ce que vous dites m’intéresse. Peut-être pourriez-vous m’apporter un signe de la Dame comme preuve tangible de sa Maternité Divine et du désir qu’elle a de ce temple sur la colline ». Juan promit d’apporter ce signe et demanda à l’évêque quel était celui qu’il souhaiterait. Surpris, celui-ci ne lui répondit pas, mais il appela deux membres de son Conseil et leur parla en castillan, langue que Juan ne pouvait comprendre. Il leur demanda d’observer l’Indien et de le suivre jusqu’à l’endroit où il prétendait avoir ses visions pour lui faire un rapport détaillé de tout ce qu’ils verraient et entendraient. Puis l’évêque congédia Juan. Les conseillers le suivirent jusqu’à un petit ruisseau au pied de la colline et là, il disparut soudain. Furieux, ils le cherchèrent en vain et décidèrent qu’ils avaient à faire à un fraudeur ou un sorcier. De retour à l’évêché, ils déclarèrent qu’on ne pouvait pas faire confiance à l’indien.

Troisième visite de la Dame

Entre temps, ce dernier avait gravi la colline où l’attendait la belle Dame. Quand il lui fit part de la requête de l’évêque, Elle le rassura en disant : « Qu’il en soit ainsi, mon fils, revenez demain matin chercher le signe qu’il réclame. Quand il l’aura, il vous croira et ne mettra plus en doute votre bonne foi. Sachez que je vous récompenserai de toutes vos peines. Je vous attendrai demain, ici, à l’aube ».

En rentrant chez lui, ce soir-là Juan trouva son oncle Juan Barnardino, malade et fiévreux. Fort ennuyé de le voir dans cet état, il passa toute la journée suivante du lundi à le soigner et ne put se rendre à Tepeyac pour revoir la Dame. Malgré les soins du neveu et les médicaments qu’il lui administrait, l’oncle qui allait plus mal et qui craignait de mourir, demanda à Juan de se lever à l’aube et d’aller au Monastère de Santiago Tlaltelolco chercher un prêtre pour lui donner les derniers sacrements. Au lever du jour, le mardi 12 décembre, Juan approchait donc de la colline de Tepeyac. Il se disait avec tristesse qu’il n’avait pas tenu la promesse faite à la Vierge Marie tout en estimant que soigner son oncle était un devoir qui primait tous les autres. Mais, s’il prenait un raccourci, la Dame, pensait-il, ne le verrait peut-être pas...

Quatrième visite de la Dame

Il avançait sur le chemin rocailleux lorsqu’il fut soudain arrêté par la Dame qui l’interpellait affectueusement...

« Où allez-vous, mon cher fils. Qu’est-ce qui vous ennuie ? »

Couvert de confusion et craignant de l’avoir déçue, Juan expliqua la mission urgente d’aller chercher un prêtre pour donner les derniers sacrements à son oncle en ajoutant : « Dès que j’aurai accompli mon devoir, je reviendrai pour transmettre votre message. Pardonnez-moi, ma Dame, soyez patiente, je ne vous mens pas. Demain, je ferai ce que vous désirez ». Tandis qu’il parlait, Elle le regardait avec une affectueuse compassion et semblait comprendre ses difficultés sans qu’il ait besoin de les expliquer. Elle lui répondit : « Mon cher petit, écoutez ce que je vais vous dire et laissez-le pénétrer dans votre cœur : ne laissez jamais quoi que ce soit vous décourager, vous déprimer. Que rien n’altère votre cœur ni votre comportement. Ne redoutez, non plus, ni la maladie, ni les contrariétés, ni l’inquiétude, ni la douleur. Ne suis-je pas ici, moi votre Mère ? N’êtes-vous pas sous mon ombre et ma protection ? Ne suis-je pas votre fontaine de vie ? N’êtes-vous pas dans les plis de mon manteau, au creux de mes bras ? Que vous faut-il de plus ? Ne soyez pas affligé par la maladie de votre oncle, parce qu’il ne va pas en mourir maintenant. Je vous assure qu’il va guérir ».

En entendant : « Je vous assure qu’il va guérir ». Juan se sentit rassuré sur le sort de son oncle. Si la Reine du Ciel disait que tout allait bien, il ne voulait pas la questionner. Il renouvela son offre de porter à l’évêque le signe qu’elle désignerait.

« Eh bien, mon fils, reprit-elle, allez jusqu’au sommet de la colline où vous m’avez vue pour la première fois. Vous y cueillerez les roses qui y poussent et apportez-les moi ».

Ce simple geste exigeait un acte de foi pour cet homme de la terre qui savait qu’à cette saison il n’y avait plus de fleurs, surtout pas de roses et que rien ne poussait sur cette colline. Juan se hâta de gravir la colline et, à sa grande surprise, il se trouva devant de belles roses telles qu’il n’en avait jamais vu. Il les cueillit et les mit dans son poncho. Puis il les apporta à la Reine du Ciel qui les prit et, de ses mains, les arrangea dans le manteau.

« Mon cher fils, lui dit-elle, ces roses sont le signe que vous devez donner à l’évêque. Dites-lui, de ma part, qu’il doit y voir ma volonté et s’y conformer. Vous êtes mon ambassadeur et vous êtes digne de ma confiance. Lorsque vous arriverez chez l’évêque, dépliez votre poncho, mais seulement en sa présence, et montrez-lui ce que vous portez. Dites-lui ce que vous avez vu et entendu, sans omettre quoi que ce soit. Dites-lui que je vous ai envoyé au sommet de la colline et que vous y avez cueilli ces fleurs. Répétez-lui toute l’histoire pour qu’il vous croie et fasse construire le temple que je demande avec instance ». Puis, la Dame congédia Juan qui, tout heureux, courut jusqu’à l’évêché, serrant dans son poncho les roses dont il admirait de temps à autre la beauté et le parfum. Il mettait tous ses soins à protéger le précieux fardeau, le signe qui allait prouver à l’évêque la véracité de son histoire. À son arrivée chez celui-ci, les domestiques refusèrent brutalement de le laisser entrer. Il attendit donc plusieurs heures avec patience, persuadé qu’il finira bien par entrer. A fin les serviteurs s’aperçoivent qu’il cache quelque chose sous son tilma. Ils découvrent qu’il y a dedans des roses toutes fraîches et parfumées. Ils courent avertir Monseigneur, qui pense que c’est peut-être bien la preuve qu’il voulait pour réaliser le désir de Juan. Il demande qu’on le fasse entrer. Dès son entrée Juan Diego s’agenouilla devant lui comme à l’accoutumée et raconta à nouveau ce qu’il avait vu et admiré ainsi que le message.

Il lui dit :

« Monseigneur, j’ai fait ce que tu as commandé, je suis allé dire à mon Ama, ma Dame du ciel, Sainte Marie, précieuse Mère de Dieu que tu as demandé un signe et une preuve afin que tu puisses croire qu’il faut construire une église là où elle l’a demandé; je lui ai aussi dit que je t’avais donné ma parole que je rapporterais un signe et une preuve de son désir comme tu l’as demandé. Elle se montra condescendante et agréa à ta requête. Tôt ce matin elle m’a envoyé te voir à nouveau ; je lui demandais une fois encore le signe afin que tu puisses me croire et elle me dit qu’elle me le donnerait et elle s’y conforma. Elle m’envoya au haut de la colline, là où j’avais l’habitude de la voir, pour cueillir une variété de roses de Castille. Après les avoir cueillies je les lui ai portées, elle les a prises de sa main et les a placées dans mon vêtement afin que je te les porte et te les donne en personne. Même si je savais que le haut de la colline n’était pas un endroit où pousseraient des fleurs car il y a beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites, j’avais encore des doutes. Quand je me suis approché du haut de la colline, je vis que j’étais au paradis où il y avait une variété d’exquises roses de Castille, couvertes de brillante rosée et je les ai cueillies immédiatement. Elle m’a dit que je devais te les porter et je me suis exécuté afin que tu puisses voir en elles le signe que tu m’as demandé et te conformer à son vœu. Voilà. Reçois-les.»

Il déplia son vêtement blanc où il avait mis les fleurs et quand toutes les différentes variétés de roses de Castille tombèrent à terre apparut soudain le dessin de la précieuse Image de la toujours Vierge Sainte Marie, Mère de Dieu, comme on la voit aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe.

Quand l’évêque vit l’image, lui et tous ceux présents tombèrent à genoux. On l’admira beaucoup. Ils se levèrent pour la voir, ils tremblèrent et, avec tristesse, ils démontrèrent qu’ils la contemplaient avec leur cœur et leur esprit. L’évêque, avec des larmes de tristesse, pria et implora son pardon pour n’avoir pas accompli son vœu et sa requête. Quand il se releva, il détacha du cou de Juan Diego le vêtement sur lequel apparaissait l’Image de la Dame du ciel. Il le prit et le plaça dans sa chapelle. Juan Diego demeura un jour supplémentaire à l’évêché à la requête de l’évêque.

Le jour suivant l’évêque lui dit : « Montre nous où la Dame du ciel désire qu’une église soit construite ».Et il invita immédiatement tous ceux présents à s’y rendre.

Apparition à Juan Bernardino

Après que Juan Diego eut montré l’endroit où la dame du ciel voulait que son église soit construite, il demanda la permission de prendre congé. Il voulait rentrer chez lui pour voir son oncle Juan Bernardino qui était gravement malade quand il l’avait quitté pour aller à Tlatilolco appeler un prêtre afin d’entendre sa confession et lui donner l’absolution. La Dame du ciel lui avait dit que son oncle était guéri. Mais ils ne le laissèrent pas partir seul et l’accompagnèrent jusqu’à chez lui. Comme ils arrivèrent, ils virent que son oncle était heureux et en bonne santé. Il était très stupéfait de voir son neveu ainsi accompagné et honoré, et demandait la raison d’un tel honneur. Son neveu répondit que lorsqu’il partit chercher le prêtre pour entendre sa confession et lui donner l’absolution, la Dame du ciel lui apparut à Tepeyac lui disant de ne pas être triste, que son oncle allait bien, ce qui l’a consolé. Elle l’a envoyé à Mexico voir l’évêque afin que ce dernier lui construise une maison à Tepeyac. L’oncle témoigna de ce que c’était vrai qu’à cette occasion il fut guéri et qu’il l’avait vue de la même manière que son neveu, apprenant d’Elle qu’elle l’avait envoyé à Mexico pour voir l’évêque. La Dame lui dit aussi que, lorsqu’il irait voir l’évêque, il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon Elle l’avait guéri miraculeusement et qu’Elle voulait être appelée La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe et que son image bénie soit aussi ainsi connue. Juan Bernardino fut conduit en la présence de l’évêque afin qu’il l’en informe et lui donne un témoignage ; son neveu et lui furent les invités de l’évêque chez lui jusqu’à ce que l’église consacrée à la Reine de Tepeyac soit construite là où Juan Diego l’avait vue. L’évêque transféra l’image sacrée de la belle dame du ciel de sa chapelle privée à l’église principale afin que tout le peuple puisse voir l’image bénie et l'admirer. La cité tout entière était sous le coup d’une grande émotion. Tous vinrent la voir, admirer l’image pieuse et prier. Ils s’émerveillèrent de son apparition dans ce divin miracle car aucune personne humaine de ce monde n’avait peint cette image précieuse.

Notre-Dame de Guadalupe est fêtée le 12 décembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 14:46

...inscrite dans le calendrier liturgique 

Catherine Leblanc / Godong

Un décret signé du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, inscrit désormais la célébration de la bienheureuse Vierge Marie de Lorette dans le Calendrier romain général. Cette fête sera célébrée chaque 10 décembre, jour où Notre-Dame de Lorette est fêtée dans son sanctuaire italien des Marches.

Le sanctuaire marial de Lorette, situé aux abords de la mer Adriatique, est célèbre dans le monde entier pour abriter la ‘Maison sainte’, celle où la Vierge Marie reçut l’Annonciation de l’archange Gabriel. Ici, écrit le cardinal Sarah, les saints et des bienheureux ont répondu à leur vocation, les malades ont demandé la consolation dans la souffrance, le peuple de Dieu a commencé à « louer et supplier » la Vierge. Pour ces raisons, le pape a décrété que la mémoire facultative de la Bienheureuse Vierge Marie de Lorette soit inscrite dans le calendrier romain le 10 décembre, jour de la fête à Lorette, et célébrée chaque année.

« Imiter les vertus » de la Vierge

Cette célébration “aidera tout le monde“, en particulier les familles, les jeunes, les religieux et les religieuses, à “imiter les vertus“ de celle qui a été disciple “parfaite“ de l’Évangile, la Vierge Marie. En concevant le Christ, elle “nous a également accueillis chez elle“, souligne le haut prélat guinéen.

Rabanus Flavus/Wikipedia | CC BY-SA 2.5

Le pape François s’était rendu le 25 mars dernier au sanctuaire de Lorette, jour de la solennité de l’Annonciation du Seigneur. Le monde, avait lancé le chef de l’Église catholique, a besoin de personnes “à l’école de Marie” capables d’accueillir l’Évangile « sans réserve ». Le successeur de Pierre y avait également signé l’exhortation apostolique post-synodale, rédigée suite au synode d’octobre 2018 sur ‘les jeunes, la foi et le discernement vocationnel’.

Source : https://fr.aleteia.org

Notre-Dame de Lorette - Italie

 

La Basilique de la Sainte Maison est depuis le Moyen-Âge le cœur même de la dévotion à Notre-Dame de Lorette, mère de Jésus, Vierge Laurétane. Apprenons à mieux connaître ce sanctuaire, ses miracles et le mystère de la translation « volante ».

La Basilique de la Sainte Maison à Lorette, en province d’Ancône, existe depuis le IV siècle et est depuis toujours un des principaux lieux de pèlerinage marial de notre pays. Ce n’est pas un hasard si on l’appelle le « Lourdes » italien.

Mais que est-ce qui rend si spéciale cette petite basilique dédiée au culte de Notre-Dame de Lorette ?

Simple : en son intérieur sont conservés les restes de la Sainte Maison, i.e. la maison où la Vierge Marie naquit, grandit et reçut la visite de l’Archange Gabriel, la même maison où Jésus fit ses premiers pas.

Mais comment la Saint Maison est-elle arrivée jusqu’à Lorette ? C’est une histoire très intéressante !

Histoire de Notre-Dame de Lorette

Le 10 décembre on célèbre la fête liturgique de Notre-Dame de Lorette. La fête est également appelée Fête de la Venue et a des origines très anciennes.

En effet, on la célèbre depuis plus de quatre cent ans la nuit entre le 9 et le 10 décembre. Une caractéristique de cette fête est l’allumage de feux qui illuminent la nuit, en ville comme à la campagne, et qui rappellent ceux qui en cette même nuit en 1296 auraient été allumés afin d’accompagner un cortège très particulier. Il s’agit du cortège d’anges qui amena la Sainte Maison à Lorette.

La légende veut que la Sainte Maison de Marie ait été amenée de Nazareth par des anges quand la Palestine tomba en main aux Turcs infidèles, en 1291.

Nous verrons dans un paragraphe spécifique comment cette transportation aurait eu lieu. Ce qui est certain c’est que la ville de Lorette fut fondée exactement à l’endroit choisi par les messagers célestes en tant que nouveau siège de la Sainte Maison, au sommet du Mont Prodo, le long de la Via Lauretana qui déjà au XIII siècle reliait Rome au port d’Ancône.

Naquit ainsi la vénération à Notre-Dame de Lorette, symbole du côté humain et familial de Jésus et de toute la Sainte Famille, avertissement et mémoire pour tous les pèlerins qui depuis le Moyen Âge se rendaient dans ces lieux, du mystère de l’Incarnation de Jésus, d’un côté, et de l’appel de la Vierge, de l’autre.

Notre-Dame de Lorette incarne ainsi la Vierge, humble servante du Tout Puissant, qui, en acceptant Sa tâche, a fait de sa personne la “maison” de Dieu et de toute l’Église. Notre-Dame de Lorette et la Sainte Maison, centre de son culte, rappellent donc le temps où Dieu s’est fait chair et est descendu dans le monde afin de sauver l’humanité. Les vertus évangéliques de la Sainte Famille revivent dans le choix de Marie de servir la Volonté divine.

Cette dimension particulière de Notre-Dame de Lorette a fait de la Basilique qui lui est dédiée le cœur d’un culte où se reflète vraiment celui adressé à la Sainte Famille à Nazareth. Fidèles et pèlerins se sont rendus à cet endroit au cours des siècles pour y trouver du réconfort, malades et infirmes s’y sont rendus à la recherche de la guérison et de la consolation dans leur souffrance.

Ici sont nées les Litanies laurétanes, les supplications qui sont récitées ou chantées à la fin du Rosaire, qui étaient déjà entonnées dans la Sainte Maison de Lorette avant leur diffusion dans toute la chrétienté en devenant les prières les plus populaires dédiées à la Mère de Jésus.

Le 24 mars 1920, veille de l’Annonciation du Seigneur, Pape Benoît XV émit le Décret qui déclarait Notre-Dame de Lorette Sainte Patronne des voyageurs en avion et de l’aéronautique.

Le 7 octobre 2019, Pape François, à travers la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a inséré dans le Calendrier Romain la mémoire facultative de la Sainte Vierge Marie de Lorette.

Miracles de Notre-Dame de Lorette

En plus de la mystérieuse Transportation de la Sainte Maison, au cours des siècles Lorette a été le théâtre de nombreux miracles et guérisons.

Pour cette raison, tous les ans, des milliers de fidèles se rendent au Sanctuaire dans l’espoir de l’intercession de la Vierge Marie.

La plupart des miracles attribués à Notre-Dame de Lorette concerne des guérisons miraculeuses, qui ont concerné hommes, femmes et enfants au cours des années.

Pour n’en citer que quelques exemples, le petit Lorenzo Rossi, sauvé d’une bronchopneumonie et bronchiolite qui en 1959 l’avait amené en point de mort. La mère, désespérée, lui versa sur le front de l’huile bénite qui venait du Sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette, et commença à lui masser la poitrine avec. L’enfant, déjà cyanotique, recommença à respirer et recouvrit ensuite toute sa santé.

Gerry de Angelis, lui, était déjà dans le coma, quand son père, qui était sur le point de lui rendre visite à l’hôpital, sentit le besoin d’aller à Lorette. Quand, après ce détour, il rejoignit son fils, ce dernier était sorti du coma.

À Giacomina Cassani, une jeune fille de seize ans de Bardi, en 1930, avait été diagnostiquée une tumeur à la cuisse gauche. Contrainte désormais à vivre en chaise roulante avec un bustier, la jeune fut amenée en pèlerinage à Lorette, où, au passage du Très Saint Sacrement, elle éprouva d’abord une forte douleur et ensuite un soulagement inattendu. À partir de ce moment-là, elle commença à aller mieux, jusqu’à arriver à une guérison complète.

Bruno Baldini, un jeune garçon de Florence, le 23 Octobre 1934, fut victime d’un terrible accident de moto qui lui provoqua une grave lésion cérébrale, le rendant muet et avec des grosses difficultés motrices. Un jour il entendit une voix claire lui disant d’entreprendre un pèlerinage dans un Sanctuaire. Il choisit Lorette et, le jour de son arrivée, pendant qu’il était à son hôtel, il entendit de nouveau cette même voix, qui lui commandait de se lever et de parler. Et ainsi il fit, à la stupeur générale des personnes présentes.

Pourquoi la Vierge de Lorette est-elle noire ?

Avant l’arrivée de la belle statue en bois qui représente Notre-Dame de Lorette, ceux qui se rendaient au sanctuaire adressaient leur vénération à une ancienne icône, qui représentait le visage de Marie. Comme de nombreuses anciennes icônes, elle était plutôt foncée, probablement à cause de la fumée des cierges et des lampes à l’huile.

Quand, au début du XVI siècle, on décida de remplacer l’icône avec une statue sculptée en bois de sapin rouge et ensuite peinte, elle subit le même sort par effet de la fumée. La statue fut ensuite détruite dans un incendie en 1921, et remplacée par une autre, cette fois réalisée en bois de cèdre du Liban et peinte dans une tonalité encore plus foncée.

Sanctuaire de Lorette : la miraculeuse transportation « volante »

Nous avons déjà mentionné le miracle de la Transportation volante de la Sainte Maison de Nazareth à Lorette.

L’ancienne tradition remonte à 1296, quand l’ermite Paolo della Selva rapporta aux Autorités une histoire fascinante, reprise ensuite dans de nombreux documents au cours du temps, s’enrichissant de détails de plus en plus pittoresques.

Selon cette histoire, en 19294, les anges auraient emporté la Sainte Maison de la Palestine, tombée en main aux Turcs.

Le voyage de la Sainte Maison aurait d’abord touché Trsat, aujourd’hui quartier de la ville de Rijeka, en Croatie, mais les anges décidèrent de traverser la mer et d’amener leur précieuse cargaison dans le territoire de Recanati, où ils posèrent la Sainte Maison d’abord dans un bois qui appartenait à une dame nommée Loreta, ensuite dans le champs de deux frères, et enfin, la nuit entre le 9 et le 10 décembre 1296, au sommet du Mont Prodo.

Ensuite, afin de protéger la Sainte Maison, autour d’elle fut érigé d’abord un mur, ensuite un sanctuaire, qui devint tout de suite un lieu de pèlerinage.

Il est difficile de comprendre ce qu’il y a de réel dans l’histoire de la Transportation et ce qui est le fruit des récits populaires. Une version de l’histoire veut que ce fut une riche famille de princes apparentés avec la famille impériale de Constantinople qui sauva les restes de la Sainte Maison jusqu’à Lorette. Ce qui est certain, c’est qu’encore aujourd’hui l’histoire du mystérieux « voyage » de la Sainte Maison, avec tout ce qu’elle représente, fascine les pèlerins qui se rendent en visite au Sanctuaire.

Source : https://www.holyart.fr/

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 20:59

Notre-Dame de Knock - Irlande

Les apparitions silencieuses à Knock

Les témoins :

Le jeudi 21 août 1879, vers dix-neuf heures, à Knock Mhuire (Irlande, comté de Mayo) Mary McLoughlin, quarante-cinq ans, et Mary Byrne, vingt-neuf ans, aperçoivent des « images lumineuses » sur la façade de l’église paroissiale. Surprises, les deux femmes observent : il s’agit bien d’une apparition de la Vierge, concluent-elles. Elles préviennent l’entourage.

16 personnes accourent qui toutes voient la Vierge pendant près de deux heures. La pluie battante empêche certains d’entre eux de rester jusqu’au bout. D’autres s’absentent puis reviennent et font le même constat.

La Vierge est visible, debout, entre 30 et 60 cm au-dessus du sol. Sa taille est celle d’une personne moyenne. Elle est vêtue de blanc et porte une couronne d’or. Elle semble prier.

Saint Joseph et saint Jean l’Évangéliste l’accompagnent. « Saint Jean était habillé comme un évêque en train de prêcher. Il portait une petite mitre sur la tête », précise Patrick Hill qui a vu également des anges.

Les témoins voient aussi un « autel » sur lequel se tenait un « agneau » derrière lequel une croix était plantée. Aucun message n’a accompagné l’apparition silencieuse, mais des guérisons corporelles frappent l’opinion.

Signification symbolique de la vision de Knock

Sur l'autel, l'Agneau immolé rappelle le sacrifice du calvaire, rendu présent chaque jour à la Messe, et au ciel, l'offrande du Christ au Père (Lettre aux Hébreux).

Saint Jean l'évangéliste apparaît comme un prêtre, et il désigne Marie présente au pied du calvaire, « où, non sans un dessein divin, elle était debout (cf. Jn 19, 25), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots : "Femme, voici ton Fils" (cf. Jn 19, 26-27) » (Vatican II, lumen gentium 58). Chacun est appelé à devenir membre du Christ, et à participer, avec lui et en Marie, au mystère de la rédemption.

Saint Joseph est l'époux de Marie, le modèle du père et de l'époux. Il est aussi un maître d'oraison et le patron de l'Église.

Le 8 décembre 1872, Pie IX déclara saint Joseph patron de l'Église universelle.

Et le 15 août 1889, Léon XIII exposa toute la doctrine sur saint Joseph, depuis les fondements de sa dignité jusqu'à la raison singulière pour laquelle il mérite d'être proclamé patron de toute l'Église, modèle et avocat de toutes les familles chrétiennes.

Reconnaissance officielle

En 1879, l’archevêque diocésain institue une commission d’enquête qui conclut positivement l’année suivante. Le prélat a encouragé le pèlerinage naissant sans statuer sur l’origine surnaturelle de l’apparition. En 1936, Mgr Gilmartin, archevêque de Tuam, a ouvert un bureau des constatations médicales afin d’étudier scientifiquement les guérisons alléguées puis il a créé une nouvelle commission d’enquête qui a repris les conclusions positives de 1880.

En 1957, le sanctuaire fut affilié à la basilique Marie majeure à Rome, avec des indulgences spéciales.

À la fin du concile Vatican II, le pape Paul VI invita l'évêque de Knock à célébrer la messe avec lui et avec les évêques qui avaient la charge des plus fameux sanctuaires du monde.

Visiteurs illustres

En 1973, Paul VI a béni la première pierre du nouveau sanctuaire, consacré par le cardinal primat d’Irlande, Mgr Conway, en 1976.

Le pèlerinage personnel du pape Jean Paul II le 30 septembre 1979, pour le centenaire de cette apparition, a encore stimulé la vie de ce lieu saint.

Mère Térésa de Calcutta a visité le lieu saint en juin 1993 et 1 million et demi de pèlerins s'y rendent chaque année.

Source : https://www.mariedenazareth.com/

Vous trouverez un très joli PDF ici

 

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18 septembre 2022 7 18 /09 /septembre /2022 18:09

Du 15 janvier au 2 mars 1933, Notre-Dame, qui se présente comme la Vierge des Pauvres, apparaît à huit reprises à Mariette Beco.

Mariette Beco est née le 25 mars 1921. Elle est l’aînée d’une famille de sept enfants. La famille connaît des conditions de vie difficiles et habite une modeste maison ouvrière isolée, située en retrait de la route, à l’écart du village de Banneux, en face d’un grand bois de sapins.

Le soir du dimanche 15 janvier 1933, Notre-Dame apparaît pour la première fois dans le jardin de la petite maison. Elle appelle Mariette par un signe de la main, mais la maman de Mariette lui défend de sortir.

Le mercredi 18 janvier à 19h, Mariette est dans le jardin et prie à genoux. Tout à coup, Mariette quitte le jardin et s’engage sur la route où l’appelle la Dame. À deux reprises sur le chemin, elle tombe à genoux. Une troisième fois, elle se met à genoux près du fossé, devant une flaque d’eau provenant d’une source. La Dame lui parle : Poussez vos mains dans l’eau. Mariette le fait et répète ce que la Dame lui dit : Cette source est réservée pour moi. Bonsoir, au revoir.

Le jeudi 19 janvier, le temps est très mauvais. Mariette est à genoux dans le sentier. La Dame apparaît. Mariette lui demande : Qui êtes-vous, belle Dame ?Je suis la Vierge des Pauvres. La Vierge conduit l’enfant par le chemin jusqu’à la source. Mariette interroge encore : Belle Dame, vous m’avez dit hier : cette source est réservée pour moi. Pourquoi pour moi ? Mariette se désigne, croyant que la source est pour elle. Avec un sourire, la Vierge répond : Cette source est réservée pour toutes les Nations… pour soulager les malades. – Merci, merci, dit Mariette. La Vierge ajoute : Je prierai pour toi. Au revoir.

Le vendredi 20 janvier, Mariette reste au lit toute la journée : elle a mal dormi. À 18h45, elle se réveille, s’habille et sort. Quand la Vierge apparaît, Mariette s’écrie : Oh, la voici. Puis elle demande : Que désirez-vous, ma belle Dame ? Souriante, la Vierge répond : Je désirerais une petite chapelle. La Vierge étend ses mains et de la main droite bénit l’enfant. Suivent trois semaines de grand calme. La Vierge interrompt ses visites. Mariette, cependant, reste fidèle : chaque jour à 19h, elle prie dans le jardin.

Le samedi 11 février, de nouveau, Mariette est entraînée sur la route. L’enfant s’agenouille deux fois, trempe ses mains dans l’eau à la source et fait un signe de croix. Elle se lève brusquement, court vers la maison et pleure. Elle ne comprend pas ce que la Vierge lui a dit : Je viens soulager la souffrance. Elle ne comprend pas le mot « soulager ». Mais elle sait que c’est quelque chose de bon, puisque la Vierge a souri. Trois jours se passent.

Le soir du mercredi 15 février, la Vierge apparaît pour la sixième fois. Mariette transmet la demande de l’abbé Jamin : Sainte Vierge, Monsieur le Chapelain m’a dit de vous demander un signe. La Vierge répond : Croyez en moi, je croirai en vous. Elle ajoute pour Mariette : Priez beaucoup. Au revoir. La Vierge confie un secret à l’enfant.

Le lundi 20 février, Mariette est à nouveau à genoux dans la neige, bravant le froid. Soudain, elle prie plus haut et plus vite. Elle quitte le jardin, s’agenouille deux fois sur la route puis à la source où elle prie et pleure parce que Marie s’en va trop vite. La Vierge, souriante comme à l’ordinaire, lui dit : Ma chère enfant, priez beaucoup. Après quoi, elle cesse de sourire et ajoute, avant de partir et d’une voix plus grave : Au revoir.

Mariette attend dix jours avant de revoir la Vierge une dernière fois. Elle apparaît le jeudi 2 mars. Il pleut à torrent depuis 15h. Elle sort à 19h. Elle en est au troisième chapelet quand il cesse subitement de pleuvoir. Elle se tait, étend les bras, se lève, fait un pas, s’agenouille. Dans la maison, après bien des pleurs, Mariette livre le message confié par Marie : Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup. Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains en disant : Adieu.

L’actuelle chapelle des Apparitions a été construite et inaugurée dès l’été 1933. La réalité des apparitions et du message a été reconnue par Mgr Kerkhofs, évêque de Liège, le 22 août 1949.

Source : https://banneux-nd.be/

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 21:45

Le 19 septembre 1846, une « Belle Dame » apparaît à deux enfants sur la montagne de La Salette (Isère) pour demander aux pécheurs de se convertir. Après une enquête rigoureuse, l’apparition est officiellement reconnue le 19 septembre 1851 par Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble. Aujourd’hui, le sanctuaire de La Salette est l’un des plus hauts lieux chrétiens de France.

Les protagonistes. Deux enfants, Mélanie et Maximin, pauvres parmi les pauvres, ignorants parmi les ignorants, mais deux enfants au cœur pur, furent les témoins d’une apparition de Marie sur la montagne de La Salette (Isère). Maximin Giraud a 11 ans et Mélanie Calvat 14 ans. Lui est né à Corps (Isère) le 26 août 1835. Sa mère, Anne-Marie Templier, meurt alors qu’il n’a que 17 mois. Son père Germain Giraud, charron, se remarie peu de temps après. Malmené par sa belle-mère, le petit Maximin passe alors beaucoup de temps à l’extérieur, s’amusant avec son chien et gardant sa chèvre. Mélanie Calvat, quatrième des dix enfants d’un tailleur de pierres de Corps, est née le 7 novembre 1831. Très jeune, elle est sollicitée par ses parents sans le sou pour garder le bétail dans les fermes environnantes, voire pour mendier dans la rue. Tous deux sont sans culture et sans éducation religieuse.

Les trois phases de l’apparition. Samedi 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, les deux enfants gardent un troupeau de vaches dans la montagne alpine à 1 800 mètres d’altitude, au lieu-dit La Salette.

  1. La Vierge en pleurs. Après un repas près de la fontaine des Hommes puis une courte sieste, ils se réveillent et s’inquiètent du sort des bêtes. C’est alors qu’ils aperçoivent, dans le petit ravin de la Sézia, un globe de feu d’un mètre de diamètre environ. Soudain, l’insolite lumière tourbillonne, puis s’entrouvre. Stupéfaits, les deux enfants remarquent une forme humaine, une « Belle Dame », assise, les coudes appuyés sur les genoux et qui pleure.
  2. 2. La conversation. Mélanie et Maximin ignorent qui est cette « Belle Dame ». Celle-ci se lève, s’avance légèrement et leur dit : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle » (Cf. récit complet dans les « compléments »).
  3. 3. L’Assomption. Traversant la Sézia, la « Belle Dame » gravit la pente du ravin, au lieu de monter tout droit, elle décrit une sorte de « S » très allongé. Arrivée sur le plateau, la « Belle Dame » s’élève, elle reste un moment suspendue en l’air, puis disparaît peu à peu. L’apparition est finie. Elle a duré, suppose-t-on, environ une demi-heure, mais elle sembla aux enfants aussi brève qu’un éclair.

Le message de Marie. D’abord assise et toute en larmes, la « Belle Dame » se lève et leur parle longuement, en français et en patois, de « son Fils » tout en citant des exemples tirés du concret de leur vie. « Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. (…) » Toute la clarté dont elle est formée et qui les enveloppe tous les trois, vient d’un grand crucifix qu’elle porte sur sa poitrine, entouré d’un marteau et de tenailles. Elle porte sur ses épaules une lourde chaîne et, à côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds sont entourés de roses. Elle poursuit : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. (…) S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres. (…) » Son message achevé, la « Belle Dame » gravit un raidillon et disparaît dans la lumière. Une consigne est laissée aux enfants : « Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple ! Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple ! »

L’engouement de tout un peuple. De retour au village, les deux enfants commencent à raconter cette histoire invraisemblable, à Madame Pra puis au curé du village : une « Belle Dame », toute de lumière, leur serait apparue dans les alpages et leur aurait parlé longuement. Pouvait-on croire ces jeunes bergers racontant un fait n’ayant eu d’autres témoins qu’eux-mêmes ? Difficile, et pourtant, la population est troublée.

Les suites de l’apparition. Fin 1847, un premier rapport au chanoine Rousselot est positif. Malgré les nombreuses interrogations (Mgr de Bonald, le futur Mgr Dupanloup…) voire la menace des gendarmes, leur témoignage ne varie pas. Le 19 septembre 1851, après une enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, déclare dans un mandement : « L’apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne de La Salette [...] porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine. » Le 25 mai 1852, l’évêque pose devant 15 000 pèlerins la première pierre d’un grand sanctuaire comportant une église de style néo-roman et une hôtellerie attenante, et annonce à ses diocésains la constitution d’un corps spécial de prêtres pour être au service de ces pèlerins. Ils seront les « Missionnaires de Notre-Dame de La Salette ». En 1855, Mgr Jacques Ginoulhiac, nouvel évêque de la ville, confirma la décision de son prédécesseur et ajouta : « La mission des bergers est finie, celle de l’Église commence. » À la suite de pèlerinages et de guérisons, plus de 900 chapelles en France et à l’étranger reproduisent cette apparition de Notre-Dame. Achevée en 1861, agrandie en 1897, la basilique (dont le statut fut établi le 21 août 1879) est classée monument historique depuis 1945.

Depuis plus d’un siècle et demi, les foules ne cessent d’affluer à Notre-Dame de La Salette (deuxième plus grand pèlerinage de France après Lourdes), poussées par leur curiosité ou en quête d’une élévation spirituelle, malgré la difficulté du chemin. Ils sont accueillis depuis 1962 par l’Association des Pèlerins de La Salette (A.P.S.).

Source : https://www.notrehistoireavecmarie.com/

 

Pour en savoir plus : http://lasalette.cef.fr/

 

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26 juin 2022 7 26 /06 /juin /2022 16:31

Histoire du Laus

Benoîte Rencurel, messagère de la réconciliation

Benoîte, une jeune fille comme les autres

1647 : Benoîte Rencurel voit le jour à Saint-Etienne d’Avançon au sein d’une modeste famille. Contemporaine du roi Louis XIV, elle va vivre une époque troublée par les tensions politiques, sociales et religieuses.

Après la mort de son père en 1654, elle se voit contrainte de travailler comme bergère. Avant de commencer à parcourir les montagnes avec ses troupeaux, elle demande à sa mère un chapelet. Ne sachant ni lire ni écrire, elle prie à longueur de journées et devient ainsi une vraie contemplative.

Simple et pleine de vie, elle est proche des gens de son village et n’hésite pas à donner sa nourriture aux enfants plus pauvres qu’elle.

1664 : début d'une longue relation

Mai 1664 : après avoir entendu une homélie de son curé, Benoîte ressent le profond désir de rencontrer la Mère de miséricorde. Peu après, saint Maurice lui apparaît et lui annonce que son vœu sera exaucé. À partir du lendemain, une « belle dame » lui apparaît quotidiennement pendant quatre mois au Vallon des fours, à proximité de Saint-Etienne. Pour la préparer à sa future mission, elle lui apporte une éducation intensive qui transforme son comportement et sa vie spirituelle.

Le 29 août, la belle dame révèle son identité : « Je suis Dame Marie, la Mère de mon très cher Fils. » Fin septembre, après un mois d’absence, Marie se manifeste à nouveau, mais de l’autre côté de la vallée, à Pindreau : « Allez au Laus, vous y trouverez une chapelle d’où s’exhaleront de bonnes odeurs, et là très souvent vous me parlerez ».

Un vallon choisi comme refuge pour tous

Le lendemain, Benoîte se rend au hameau du Laus tout proche et trouve la chapelle de Bon-Rencontre grâce aux parfums. À l’intérieur, debout sur l’autel, Marie lui dévoile son projet : « J’ai demandé ce lieu à mon Fils pour la conversion des pécheurs et Il me l’a accordé ». Elle confie à Benoîte la mission de faire construire une église et une maison pour les prêtres afin qu’ils reçoivent et confessent les pèlerins.

Recouvrant la chapelle de Bon-Rencontre, l’église est édifiée entre 1666 et 1669. Le jour de sa bénédiction, Benoîte devient membre du tiers-ordre de saint Dominique, d’où le titre de « sœur Benoîte » qui lui sera donné.

Benoîte, témoin de la miséricorde pendant 54 ans d'apparitions

Dès le printemps 1665, les pèlerins affluent au Laus. Ils seront environ 130 000 en 18 mois. Benoîte remplit auprès d’eux son ministère d’accueil, de prière et de pénitence. Ayant reçu le don de pouvoir lire dans les consciences, elle éclaire leur démarche de conversion et les envoie vers les prêtres émerveillés par la qualité des confessions. Les guérisons et les conversions sont très nombreuses. Entièrement vouée à sa mission, Benoîte vient résider à plein temps au Laus en 1672. Pendant 54 ans, Marie continue de lui apparaître pour la soutenir dans son apostolat et poursuivre son éducation.

Benoîte, mystique de la compassion

En plus des apparitions mariales, Benoîte voit également des anges, plusieurs saints, et connaît des expériences mystiques comme la vision du Paradis.

Entre 1669 et 1684, elle est gratifiée 5 fois de la vision du Christ crucifié sur la croix d’Avançon. Ainsi unie à lui, elle vit une « crucifixion mystique » chaque vendredi pendant plusieurs années. Elle traverse d’autres épreuves comme des attaques spirituelles et physiques du démon ou une mise à l’écart par des prêtres de tendance janséniste pendant 20 ans.

Épuisée par ces luttes et son dévouement, elle décède « joyeusement » le 28 décembre 1718, entourée des prêtres du sanctuaire.

La reconnaissance officielle des apparitions

Des apparitions reconnues implicitement depuis le début du pèlerinage...

Bien que le pèlerinage du Laus ait été autorisé dès le mois de septembre 1665 par l'archevêque d'Embrun, les apparitions en elles-mêmes n'avaient jamais fait l'objet d'une reconnaissance officielle par l'Église.

C'est en 2005, dans le cadre de l'instruction du procès de béatification de Benoîte, que ce constat est fait. Le 16 juin 2005, Mgr Jean-Michel di Falco écrit donc à la Congrégation pour la doctrine de la foi afin de connaître la démarche à suivre pour permettre la reconnaissance du caractère surnaturel des apparitions du Laus.

La réponse, datée du 22 novembre 2005, précise les normes pour juger du caractère surnaturel des apparitions. Il s'agit d'établir trois commissions : théologique, historique, et scientifique. Le 15 janvier 2007, la synthèse de leur rapport est envoyée à Mgr di Falco Léandri, qui soumet son jugement à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Après l'assentiment de cette dernière, l'évêque de Gap et d'Embrun promulgue le décret de reconnaissance le 4 mai 2008, au cours d'une messe célébrée au sanctuaire en présence du nonce apostolique en France (Mgr Fortunato Baldelli), de plusieurs cardinaux et de nombreux évêques.

Événement clé dans l'histoire du sanctuaire, le décret vient officialiser une reconnaissance implicite depuis le temps de Benoîte. Notre-Dame du Laus prend place parmi les grands lieux d'apparitions reconnues par l'Église. L'originalité des phénomènes qui y sont survenus réside dans leur durée : 54 ans... La médiatisation de cet événement a aussi un impact très important sur la notoriété du sanctuaire.

Source : Pour en savoir + https://www.sanctuaire-notredamedulaus.com/

L'Histoire du Laus en PDF

À travers cet album dépaysant et d'une grande fraîcheur, le lecteur découvrira la vie exceptionnelle d'une jeune bergère du XVIIème siècle. Pendant plus de 50 ans, Benoîte a dialogué avec la Vierge Marie, a suivi ses conseils et s'est dévoué à l'accueil de ceux qui avaient besoin d'être écoutés.

Bonne lecture à tous !

Pour commander cet album, cliquez sur l'image.

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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 10:17

Film d'animation sur les apparitions de l'Ange du Portugal et de Notre-Dame à Fatima en 1917 à trois petits bergers : Lucie, Jacinthe et François.

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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 20:45

Le 8 janvier, nous célébrons une date très importante : celle de la solennité de Notre-Dame de Prompt Secours... Notre Dame « pour une aide rapide » ! Cette dévotion qui naquit à La Nouvelle-Orléans au début du XIXe siècle prend son origine dans la confiance d’une Sœur Ursuline française pour la Sainte Vierge, qui accorda à la religieuse une aide « rapide et favorable ».

Quelques éléments historiques.

Fondée en 1682 par l’explorateur Robert Cavelier de La Salle, la Louisiane (appelée ainsi en l’honneur du roi Louis XIV) fut une colonie française pendant plusieurs décennies, au centre-sud des États-Unis actuels. En 1762, à la fin de la guerre de Sept Ans, elle était abandonnée par la France à l’Espagne. Les Sœurs Ursulines étaient présentes dans la ville de La Nouvelle-Orléans depuis trois-quarts de siècle, quand, par le traité secret de San Ildefonso, en 1800, l'Espagne céda de nouveau le territoire de la Louisiane à la France de Napoléon Bonaparte. Les religieuses Ursulines espagnoles, craignant la domination française et encouragées par les ecclésiastiques espagnols, partirent pour Cuba établir une fondation à La Havane, laissant seulement sept Ursulines à La Nouvelle-Orléans en charge d’une école, d’un pensionnat, d’un orphelinat et de divers ministères religieux et sociaux. Cherchant désespérément de l'aide, Mère Saint-André Madier (OSU: Ordre de Sainte-Ursule), écrivit à sa cousine en France Agathe Gensoul (Ursuline elle aussi) lui demandant de leur envoyer des jeunes femmes désirant joindre l’ordre et participer aux différents ministères de La Nouvelle-Orléans. Bien que le territoire de la Louisiane fût ensuite vendu aux Américains par Bonaparte dès 1803, les Ursulines espagnoles restèrent à La Havane. Les Sœurs de La Nouvelle-Orléans avaient donc un besoin urgent d'assistance.

Une promesse à l’origine d’une dévotion. 

Expulsée de son couvent comme la plupart des religieuses cloîtrées en France pendant la Révolution française (1789-1799), Agathe Gensoul (Mère Saint-Michel Gensoul, OSU) répondit à cet appel. Elle demanda à son évêque, Mgr Fournier, la permission de partir pour La Nouvelle-Orléans. Celui-ci ne souhaitait pas perdre une aide aussi précieuse pour l'éducation catholique et l'évangélisation en France, aussi insista-t-il pour qu’elle obtienne une autorisation spéciale du Pape. C'est en 1808, en plein climat d’oppression politique et religieuse en Europe, que Mère Saint-Michel Gensoul écrivit au pape Pie VII, alors prisonnier de Napoléon Bonaparte, pour demander la permission de partir en Louisiane avec d’autres jeunes femmes intéressées par l’ordre des Ursulines de La Nouvelle-Orléans. Comme le Pape était en prison, elle ne s'attendait pas vraiment à ce que sa demande lui parvienne, et encore moins à une réponse rapide. Priant devant une statue de Notre-Dame, elle eut l’inspiration de dire : « Ô Très Sainte Vierge Marie, si vous m'obtenez une réponse prompte et favorable à cette lettre, je fais la promesse de vous honorer à La Nouvelle-Orléans sous le titre de Notre-Dame de Prompt Secours. » Le lendemain, 19 mars 1809, la lettre partait pour Rome, adressée au Pape emprisonné. Miraculeusement, elle arriva à son destinataire. Le 28 avril 1809, le Pape accorda son approbation et sa bénédiction. Mère Gensoul décida sur le champ de faire sculpter une statue de Notre-Dame de Prompt Secours, en accomplissement du vœu qu'elle avait fait. La statue arriva en même temps qu’elle et que quelques postulantes à La Nouvelle-Orléans, en décembre 1810. Mais, avant même que la statue de la Vierge n’arrive et ne soit officiellement installée et consacrée dans la chapelle des Ursulines de la rue de Chartres dans le quartier français, la dévotion à Notre-Dame de Prompt Secours s'était déjà répandue parmi les Sœurs, leurs élèves et la communauté catholique de la ville. On lui adressait déjà des prières de délivrance contre la peste, les maladies, les tempêtes, les guerres et le désespoir. On attribue à son intercession divine le changement de direction du vent qui sauva le couvent des Ursulines d’un incendie, le jour du Vendredi Saint 21 mars 1788 – celui qui ravagea le Cabildo, la cathédrale Saint-Louis et 850 autres bâtiments – et à nouveau en décembre 1794, quand un autre grand incendie détruisit 210 autres structures ! 

Un miracle toujours célébré.

Voici un autre fait historique : le 23 décembre 1814, pendant la guerre anglo-américaine (1812-1815), après avoir appris que la flotte britannique était dans le golfe du Mexique et qu’une force de 10 000 soldats préparait une attaque pour s’emparer du port de La Nouvelle-Orléans, le général Andrew Jackson avertit les Ursulines, les suppliant de prier pour la victoire des forces américaines très inférieures en nombre, non entraînées et comptant seulement 3 000 hommes. Les religieuses Ursulines, les femmes et les hommes trop âgés pour porter les armes organisèrent des veillées de prières à Notre Dame de Prompt Secours pour que leur ville reste libre et pour qu’il n’y ait qu’une perte minime de vies humaines. Lors de la messe du 8 janvier 1815, célébrée par le vicaire général William DuBourg, au moment même de la communion, un messager se précipita dans la chapelle pour annoncer qu'Andrew Jackson et ses hommes étaient victorieux. Les Américains n’avaient que 13 morts, contre 291 tués côté britannique. La messe se termina par le chant joyeux du Te Deum. En signe de gratitude pour le miracle de la victoire américaine en 1815, les religieuses Ursulines, avec Mgr DuBourg, s’engagèrent à célébrer une messe d'action de grâces chaque année à la date de cette victoire, le 8 janvier. En 2018, cette promesse sera observée pour la 203e fois ! Quant au général Jackson, auréolé de cette victoire inattendue, il devait devenir le 7e président des États-Unis, de 1829 à 1837

Une statue miraculeuse couronnée.

Le 27 septembre 1851, le pape Pie IX autorisait le culte de Notre-Dame de Prompt Secours. Le 21 juin 1894, le pape Léon XIII décréta un couronnement solennel de la statue et délégua à l'archevêque Mgr Francis Janssens, ami cher et guide spirituel des Ursulines et des fervents de Notre-Dame de Prompt Secours, le couronnement officiel de la statue. Le 10 novembre 1895, de nombreux citoyens de la communauté de La Nouvelle-Orléans firent don de leurs colliers, épingles, bracelets, broches, bagues et boucles d'oreilles pour sertir de pierres précieuses les couronnes de la Vierge et de son Fils Jésus. Notre-Dame de Prompt Secours est la seule statue des États-Unis à avoir été couronnée par un délégué du Pape (et non pas seulement avec son autorisation), et c'est l'une des rares statues miraculeuses en Amérique du Nord. De plus, cette cérémonie de couronnement fut la première du genre accomplie aux États-Unis. En 1895, l'archevêque Mgr Janssens établit la Confrérie de Notre-Dame-de-Prompt-Secours, toujours existante aujourd'hui. En 1897, deux ans seulement après sa fondation, le nombre d’adhérents avait tellement augmenté que le pape Léon XIII l'éleva en archiconfrérie.

Un sanctuaire pour de nombreuses grâces.

En 1912, les Ursulines furent obligées de déplacer leur couvent et leur école à leur emplacement actuel dans le quartier haut de La Nouvelle-Orléans, où réside actuellement la statue de Notre-Dame. Ce déménagement fut suivi par la construction d’un sanctuaire : le sanctuaire national votif de Notre-Dame de Prompt Secours dans les années 1920, consacré solennellement le 6 janvier 1928, lors de la célébration du bicentenaire de l'arrivée des Ursulines à La Nouvelle-Orléans. Le 13 juin suivant, selon un document qui n’a pas encore été retrouvé, le Saint-Siège approuva et confirma la nomination de Notre-Dame de Prompt Secours patronne principale de la ville de La Nouvelle-Orléans et de l'État de Louisiane. Actuellement, les Ursulines et les amis de Notre-Dame de Prompt Secours sollicitent quotidiennement son intercession pour l'aide et sa protection contre les guerres dans le monde et les tempêtes dévastatrices (comme l’ouragan Katrina en août 2005), mais ils la prient aussi pour vaincre des ennemis encore plus grands : la pauvreté, la maladie, l’ignorance, le racisme et la violence. À travers de nombreuses conversations, lettres, contributions financières, demandes de messes d’action de grâce et d’autres sources semblables, des générations d'Ursulines et amis de Notre-Dame de Prompt Secours ont eu connaissance de toutes les faveurs accordées par l’intercession de la Sainte Vierge en réponse à des demandes d'aide « rapide et favorable ». Suivant une tradition qui remonte à plus de deux siècles, les Sœurs rassemblent chaque jour les suppliques écrites des fidèles et les placent dans l’église du sanctuaire. Les Sœurs et les fidèles prient quotidiennement pour ces intentions lors de la célébration de l'Eucharistie.

Le sanctuaire national de Notre-Dame de Prompt Secours, visité par des pèlerins et des touristes du monde entier, est ouvert tous les jours pour la messe, les liturgies et sacrements, les activités de formation spirituelle et la prière privée et communautaire. C'est là, au pied de la statue, que la dévotion des Ursulines à Notre-Dame de Prompt Secours est sans cesse vivante, tout spécialement lorsque ses fidèles se réunissent pour dire ensemble et avec confiance cette prière : « Notre-Dame de Prompt Secours, hâte-toi de nous aider ! »

 

Mary Lee Berner Harris Conservatrice au musée et aux archives du couvent des Ursulines, La Nouvelle-Orléans

Source : https://www.notrehistoireavecmarie.com

 

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 14:02

Pendant plus de 1250 ans, cette ville a été le centre spirituel de la Bavière et, depuis plus de 500 ans, elle est le principal lieu de pèlerinage d'Allemagne, dédié à la Vierge Marie. La Vierge Noire est conservée dans la tour octogonale de la Sainte-Chapelle. Ce petit sanctuaire se situe en plein cœur de la vaste chapelle carrée, au milieu d'édifices baroques. Face au tabernacle, décoré de l'image gothique de la Vierge Marie, les cœurs des ducs et rois de Bavière sont conservés dans une urne en argent, richement décorée. L'attachement des Bavarois et de leurs souverains pour le « sanctuaire de Notre Dame d'Altötting » (de la sainte Vierge) a valu à Altötting le surnom de « cœur de la Bavière ».

De mai à octobre, cette ville est le théâtre de nombreux pèlerinages, services religieux solennels et processions aux flambeaux (toujours le samedi soir). La période de Pâques marque le début de la saison des pèlerinages à Altötting, célébrée par une liturgie impressionnante du Dimanche des Rameaux au Lundi de Pâques, ainsi que par des concerts de qualité. Plusieurs moments forts sont incontournables : le début du mois de Marie (1er mai), les trois jours de célébration de la Pentecôte au cours desquels de nombreux pèlerins affluent à Altötting, l'impressionnante procession de la Fête-Dieu et l'Assomption de Marie le 15 août, précédée la veille au soir par l'émouvante procession aux flambeaux. La période de Noël confère à la ville une ambiance unique, notamment avec le marché de Noël d'Altötting, les traditionnelles chorales alpines de l'Avent, un grand concert de Noël, les sublimes crèches et le centre-ville, magnifiquement décoré. Depuis l'enfance, Joseph Ratzinger, élevé dans la région d'Inn-Salzach a toujours gardé des liens étroits avec le sanctuaire d'Altötting. Le lundi 11 septembre 2006, le Pape Benoît XVI a rendu visite à Altötting et y a célébré une messe devant 60 000 pèlerins.

Source : http://www.baviere-tourisme.fr/altoetting-ville-de-pelerinage

Pèlerinage pour la fête de Pentecôte 2015

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 16:17

La Plaine-des-Palmistes est une commune française de l'île de La Réunion située à 9350 km de Beynat en Corrèze, dont la population s'élève en 2011 à 5354 habitants, appelés « Palmiplainois ». La commune est située dans un espace plat et légèrement incliné entre deux massifs volcaniques, au centre de l'île ; elle est desservie par une route majeure, la seule transversale et non littorale, reliant Saint-Benoît Saint-Pierre.

carte reunion 1000

Le mois de mai, mois de Marie, s'est achevé en apothéose dans notre paroisse.

En effet, Samedi 31 mai, en la Sainte fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie à sa Cousine Sainte Élisabeth, après la Sainte Messe à l’Église, les fidèles, accompagnés des enfants du catéchisme de troisième année (en retraite de Confirmation), se sont rendus en procession pour la Bénédiction de la Grotte Notre Dame de Lourdes.

Cette Grotte érigée en notre paroisse et chère au cœur des Palmiplainois, retrouve enfin sa haute valeur spirituelle.

Les travaux de restauration ont été entrepris par la toute nouvelle municipalité (élue fin mars dernier). Le Père Curé et ses conseils tiennent à remercier promptement Monsieur le Maire Marc Luc BOYER, ainsi que les chevilles ouvrières de ce beau et bon projet : Daniel, Didier et Jean Claude en particulier.

Tout en redonnant vie à ce lieu chargé de mémoire et d'histoire, nous rendons Gloire à Notre Dieu Tout-Puissant d'Amour et de miséricorde, pour ces merveilles qui nous permettent de toucher un bout du Ciel.

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Source : http://paroisse-sainteagathe-lareunion.over-blog.com/

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 15:28

Le pape François a appelé dimanche midi à prier pour les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Rio de Janeiro, où il se rendra du 22 au 28 juillet pour une visite historique qui sera son premier déplacement à l'étranger. "Les Journées mondiales de la Jeunesse de Rio de Janeiro se rapprochent. Je partirai dans huit jours, mais beaucoup de jeunes partiront pour le Brésil auparavant", a déclaré le pape lors de son premier angélus célébré à Castel Gandolfo, la résidence estivale des papes située à une vingtaine de kilomètres au sud de Rome. "Alors prions pour ce grand pèlerinage qui commence, afin que Notre-Dame d'Aparecida, la patronne du Brésil, guide les pas des participants et ouvre leur coeur pour qu'il accueille la mission que le Christ leur donnera", a-t-il dit depuis le portail du palais apostolique donnant sur la place principale du village.

Le Pape François nous demande d'imiter le Bon Samaritain. Pour la catéchèse qui précédait l'Angélus, le Pape est revenu sur l’Evangile du jour selon Saint Luc, il s’est attardé sur la parabole du Bon samaritain en se posant la question de qui était cet homme ? Et de répondre" Quelqu’un qui descendait de Jérusalem à Jéricho, et qui rencontra un homme dépouillé par des bandits et abandonné à moitié mort et qui contrairement à un prêtre et un lévite qui passèrent à côté de lui sans s’arrêter fut pris de compassion. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui." Le bon samaritain souligne le pape est l’exemple de l’amour pour le prochain, qui met en pratique la volonté de Dieu qui appelle à la miséricorde

Origine de Notre-Dame d’Aparecida

En septembre 1717, à 180 km de Sao Paulo, trois pêcheurs, Domingos Garcia, Felipe Pedroso et Joao Alves, découvrent une petite statue de l’Immaculée conception, de couleur sombre et au visage souriant, qu'ils ont pêchée dans leur filet, - dans lequel ils prirent ensuite des poissons en abondance.

Les pêcheurs l’appellent « Aparecida », ce qui signifie : celle qui est apparue, qui fut trouvée là par surprise.

Ainsi, la Vierge établit une rencontre particulière avec le peuple brésilien en ce lieu.

L'un des trois pêcheurs, Felipe Pedroso l’installe dans sa maison. En 1726, son fils construit un oratoire avec un autel en bois, à Itaguaçú. Le samedi, il vient y réciter le rosaire avec d’autres voisins et amis.

Grâces et miracles se multiplient. Le curé de Guaratingueta, José de Vileda, les reconnaît.

Le sanctuaire

Les fidèles édifient une chapelle plus vaste, bientôt ravagée par un incendie. En 1834 commence la construction d’une église à trois nefs et deux clochers. En 1877, une ligne de chemin de fer est ouverte jusqu’à Aparecida : les fidèles affluent.

Le 8 décembre 1888, l’archevêque de São Paulo bénit le nouveau sanctuaire, puis l’érige en paroisse le 1893. Il est confié aux Rédemptoristes. Une agglomération de 3 000 habitants voit le jour.

Le 8 octobre 1904, « Nossa Senhora Aparecida » est couronnée. Le 29 avril 1908, Pie X érige le sanctuaire en basilique mineure. En 1917, pour le 2° centenaire, Benoît XV accorde aux pèlerins une indulgence plénière en forme de jubilé. En 1929, on y tient un Congrès marial national. Le 26 juillet 1936, Pie XI déclare Notre-Dame d’Aparecida « patronne principale du Brésil ». Le 8 septembre 1954, à l’occasion de la clôture du Congrès marial, les autorités ecclésiastiques posent la première pierre de la nouvelle basilique, ouvrant sur une place pouvant accueillir 275 000 personnes.

Le sanctuaire, point de référence pour l’Eglise du Brésil, reçoit chaque année 8 millions de pèlerins.

Prière de Jean Paul II à la Vierge Aparecida

Notre Dame d'Aparecida !

En ce moment si solennel, si exceptionnel, je veux ouvrir devant vous, ô Mère, le cœur de ce peuple au milieu duquel vous avez voulu demeurer d'une façon toute spéciale - comme au milieu d'autres nations et d'autres peuples - et comme au milieu de la nation dont je suis le fils. Je désire ouvrir devant vous le cœur de l'Eglise et le cœur du monde auquel l'Eglise a été envoyée par votre Fils. Je désire vous ouvrir également mon cœur.

Notre Dame d'Aparecida ! Femme révélée par Dieu pour écraser la tête du serpent (cf. Gn 3,15) dans votre Immaculée conception ! Choisie de toute éternité pour être la Mère du Verbe éternel, qui à l'annonce de l'ange, a été conçu dans votre sein virginal comme fils de l'homme et vrai homme !

Unie plus étroitement au mystère de la rédemption de l'homme et du monde, au pied de la croix, sur le Calvaire !

Donnée comme mère à tous les hommes, sur le Calvaire en la personne de Jean, l'apôtre et l'évangéliste. Donnée comme mère à toute l'Eglise, depuis la communauté qui se préparait à la venue du Saint-Esprit, jusqu'à la communauté de tous ceux qui sont pèlerins sur la terre, au cours de l'histoire des peuples et des nations, des pays et des continents, des époques et des générations !...

 

Marie !

Je vous salue et je vous dis "Ave"

dans ce sanctuaire, où l'Eglise du Brésil vous aime, vous vénère, et vous invoque

comme Aparecida, celle qui lui a été révélée et donnée d'une façon particulière !

Comme sa mère et patronne !

Comme médiatrice et avocate auprès de son Fils duquel vous êtes la mère !

Comme modèle de toutes les âmes qui possèdent la vraie sagesse et en même temps, la simplicité de l'enfant et cette confiance intime qui surpasse toute faiblesse et toute souffrance!

Je veux vous confier particulièrement ce peuple et cette Eglise, tout ce Brésil grand et accueillant, tous vos fils et toutes vos filles, avec tous leurs problèmes et leurs angoisses, leurs activités et leurs joies.

Je veux le faire comme successeur de Pierre et pasteur de l'Eglise universelle, entrer dans cet héritage de vénération et d'amour, de dévouement et de confiance qui fait partie depuis des siècles de l'Eglise du Brésil et de ceux qui le forment, sans considération des différences d'origine, de race et de position sociale partout où ils habitent dans cet immense pays.

Tous en ce moment, regardent vers Fortaleza et se demandent : "Où vas-tu ?»

O Mère ! Faites que l'Église soit pour ce peuple brésilien sacrement de salut et le signe de l'unité de tous les hommes, frères et sœurs d'adoption de votre Fils et fils du Père des cieux.

O Mère ! Faites que cette Eglise, à l'exemple du Christ, en servant constamment l'homme, défende tous les hommes, en particulier les pauvres et les nécessiteux, les marginaux et les dépourvus de tout.

Faites que l'Eglise du Brésil soit toujours au service de la justice entre les hommes et qu'elle contribue en même temps au bien commun de tous et à la paix sociale.

O Mère ! Ouvrez le cœur des hommes et faites que tous comprennent que c'est seulement dans l'esprit de l'évangile et en observant le commandement de l'amour et les Béatitudes du discours sur la montagne qu'il sera possible de construire un monde plus humain, dans lequel sera vraiment mise en valeur la dignité de tous les hommes.

O Mère ! Donnez à l'Eglise qui, sur cette terre du Brésil a réalisé dans le passé une grande œuvre d'évangélisation et dont l'histoire est riche d'expériences, de réaliser sa tâche d'aujourd'hui avec un nouveau zèle et un nouvel amour pour la mission qu'elle a reçue du Christ. Accordez-lui dans ce but de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses pour que tout le peuple de Dieu puisse bénéficier du ministère des dispensateurs de l'Eucharistie et des témoins de l'évangile.

O Mère ! Accueillez dans votre cœur toutes les familles du Brésil !

Accueillez les adultes et les personnes âgées, les jeunes et les enfants ! Accueillez les malades et ceux qui vivent dans la solitude !

Accueillez les travailleurs des champs et ceux de l'industrie,

les intellectuels dans les écoles et les universités,

les fonctionnaires de toutes les institutions.

Protégez-les tous !

Ne cessez pas, ô Vierge de l'Aparecida, par votre présence même, de manifester sur cette terre que l'amour est plus fort que la mort, plus puissant que le péché !

Ne cessez pas de nous montrer Dieu qui a tant aimé le monde, au point de lui envoyer son Fils unique pour que nul ne se perde, mais aie la vie éternelle ! (cf. Jn 3, 16).

Amen !

_________________

Jean Paul II, 4 juillet 1980, prière à la basilique d'Aparecida

Source : http://www.mariedenazareth.com

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