Le Diocèse de Namur nous propose les 10 plaies d'Egypte que j'ai mis en PDF. Vous trouverez le détail en cliquant sur l'image.
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Il était une fois un magicien qui s'appelait Balaam. Il possédait une ânesse, qui avait deux grands yeux coquins.
Un jour, le roi Balaq lui demande de venir le voir.
Il est en guerre contre les Israélites. Il voudrait bien que Balaam le magicien jette un sort sur les soldats d'Israël pour les empêcher de combattre.
Balaam monte sur son ânesse et part tout ennuyé.
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Daniel et la nouvelle loi
Les années passèrent et un jeune roi appelé Balthazar gouverna Babylone. Une nuit, il donna un grand banquet pour sa cour. À ce banquet les hôtes burent énormément et firent grand tapage. Dans son ivresse, le roi choqua ses invités en distribuant des coupes d’or prises dans le temple de Jérusalem. Le roi et ses femmes utilisèrent ces coupes saintes pour boire en l’honneur de leurs fausses divinités.
Dieu fut si fâché contre Balthazar qu’il inscrivit un message terrifiant sur le mur, en face de lui. Daniel dut expliquer au roi épouvanté que ce message prédisait la perte de son royaume. Et c'est précisément ce qui arriva. Babylone fut vaincue par un nouvel ennemi très puissant. Les armées des Mèdes et des Perses s’allièrent pour s'emparer de la capitale et leur roi, Darius, monta sur le trône.
Darius était le maître d’un vaste empire, c’est pourquoi il nomma cent vingt fonctionnaires pour l’aider à contrôler ses provinces. Ces fonctionnaires se trouvaient sous les ordres de trois administrateurs, eux-mêmes sous les ordres de Daniel. Darius était un roi puissant et sage, et il réalisa très vite que Daniel était l’homme le plus intelligent et le plus fiable de la cour.
Certains fonctionnaires et administrateurs furent terriblement jaloux de Daniel et cherchèrent un moyen de le rendre odieux aux yeux du roi. « L’unique moyen de nous débarrasser de lui, dit quelqu’un, est de trouver quelque chose sur la religion juive qui pourrait lui nuire ».
Tout le monde savait que, trois fois par jour, Daniel s'agenouillait pour prier Dieu. On savait aussi que rien ne l'aurait empêché d'adorer le Seigneur. Aussi ses ennemis imaginèrent-ils aisément un plan pour le perdre.
« Majesté, dirent-ils au roi Darius, tous les fonctionnaires et administrateurs ont décidé qu'il serait bon que vous émettiez une nouvelle loi. Selon cette loi, il serait interdit d'adresser des prières à quelqu'un d'autre que vous. Si quelqu'un le faisait, il serait jeté dans la fosse aux lions ».
Darius pensa que cette loi pourrait renforcer son pouvoir, et il accepta de signer le nouveau texte. Il ne réalisa pas qu'il s'agissait d'un piège pour son fidèle serviteur.
Quand Daniel entendit parler de la loi, il devina l'intention de ses ennemis. Ce qui ne l'empêcha pas de prier comme d'habitude. Les fonctionnaires qui l'épiaient virent qu'il violait la nouvelle loi. Alors ils le dénoncèrent à Darius. « Votre majesté, dirent-ils, Daniel ne fait pas attention à la loi que vous avez approuvée. Il prie son Dieu trois fois par jour ». Quand Darius les entendit, il réalisa qu'il avait foncé droit dans leur piège. Il avait plus confiance en Daniel qu'en quiconque, et voilà qu'il devait le condamner à mort ! Le roi chercha un moyen de sauver son ami, mais il n'avait pas le choix. Il avait accepté la loi et il devait maintenant la faire respecter. « Daniel, dit le roi gravement, puisse le Dieu que tu adores te secourir et t'arracher aux lions ».
Daniel dans la fosse aux lions
Le roi Darius donna l'ordre de jeter le responsable de ses serviteurs dans une fosse remplie de fauves affamés. Une énorme pierre fut roulée pour fermer l'accès à la fosse, de sorte qu'il n’y avait pas d'issue, pour le condamné.
Le roi était si malheureux de ce qu'il avait fait qu’il alla se coucher sans manger ni boire. Incapable de fermer l'œil, il passa la nuit à se tourner dans tous les sens. À l'aube, il sauta hors du lit et se précipita dans la fosse aux lions pour voir ce qui était arrivé.
Il cria « Daniel, serviteur du Dieu vivant, le Dieu que tu sers t'a-t-il sauvé des lions ? » Dans l'obscurité de la fosse, au-dessous du roi, une voix claire lui répondit : « Votre majesté, mon Dieu a envoyé un ange pour fermer la gueule des lions. Ils ne m'ont fait aucun mal, car je suis innocent. Je n'ai en aucune manière porté atteinte à votre majesté ». « Sortez-le de là ! » ordonna le roi, ravi. Lorsqu'il examina Daniel, il ne trouva aucune trace de blessure. Daniel avait eu confiance en Dieu, et le Seigneur l'avait protégé.
Furieux contre les fonctionnaires qui les avaient piégés, lui et son serviteur, Darius désigna du doigt les meneurs « Maintenant, ordonna-t-il, jetez-les eux dans les griffes des lions ! » Alors le roi signa un autre texte « J'émets un décret, disait ce texte, selon lequel partout dans mon royaume l'on devra désormais adorer et respecter le vrai Dieu, celui de Daniel. Car il a accompli de grands prodiges. Il a sauvé Daniel des bêtes féroces ».
Daniel - ein alter Mann - lebte in Babel. er war der beste Diener des Königs, die anderen wollten ihm schaden. Daniel betete dreimal am Tag. Das wussten die Diener und machten einen bösen Plan. Sie sagten zum König: "Du bist der Mächtigste, nur von dir dürfen die Leute etwas erbitten, nicht von Gott. Die nicht folgen, sollen in die Löwengrube kommen". Daniel aber betete zu Gott. Die bösen Diener zeigten ihn an. Der König war traurig und liess ihn zu den Löwen werfen. "Gott hat mich durch seinen Engel gerettet!" Der König war froh, als er die Stimme Daniels am nächsten Morgen hörte.
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Naboth, un habitant de Jezrahel, possédait une vigne toute voisine du palais d’Achab, roi de Samarie. Celui-ci lui fit la proposition suivante : « Cède-moi ta vigne, que j’en fasse mon jardin potager, car elle est tout près de mon palais. Je te donnerai en échange une vigne meilleure ou, si tu préfères, je t’en paierai la valeur en argent ».
Naboth répondit : « Dieu me garde de te céder l’héritage de mes pères ! »
Achab retourna chez lui, déçu et irrité du refus de Naboth. Il se coucha, détourna son visage et refusa de manger. Sa femme Jézabel entra et lui demanda : « Qu’est-ce qui t’ennuie au point de t’enlever l’appétit ? » Il lui répondit : « J’ai demandé à Naboth de me céder sa vigne ; j’ai offert de la lui payer ou de lui en donner une autre en échange, mais il n’a rien voulu entendre.
« On ne dirait pas que tu es le roi ! répliqua-t-elle. Allons ! Lève-toi, mange et réjouis-toi : la vigne de Naboth, je vais te la donner.
Elle écrivit des lettres au nom d’Achab, et les fit porter aux responsables et aux magistrats de la ville où demeurait Naboth. Dans ces lettres, elle leur ordonnait : “ Proclamez un jeûne et arrangez-vous pour que Naboth soit bien en vue dans la foule. Faites-le guetter pour deux faux témoins qui l’accuseront d’avoir blasphémé contre Dieu et le roi. Alors vous le traînerez hors de la ville et vous le ferez lapider.
Les anciens et les notables de la ville suivirent les instructions de Jézabel. Ils proclamèrent le jeûne, écoutèrent la fausse accusation et firent lapider Naboth. Puis ils firent savoir à Jézabel que Naboth était mort.
Dès qu’elle apprit la nouvelle, Jézabel dit à Achab : « Va vite prendre possession de la vigne que Naboth avait refusé de te vendre, car il est mort ». Achab s’empara donc de la vigne de Naboth.
Mais la parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie qui vint trouver Achab dans la vigne de Naboth. Comme Elie arrivait, Achab lui dit : « Tu m’as donc trouvé, ô mon ennemi ? »
« Oui, je t’ai trouvé, répliqua Elie, parce que tu as agi en fourbe et que tu as fait le mal devant Dieu. Dieu fera fondre sur toi le malheur ; il balayera ta descendance et les chiens dévoreront Jézabel près du fossé de Jezrahel.
À ces mots, Achab déchira ses vêtements et jeûna, vêtu d’un sac et couvert de cendres. Le voyant ainsi contrit, Dieu dit à Elie : « Je ne lui ferai rien de son vivant : c’est sous le règne de son fils que je frapperai sa maison.
Père céleste, Tu es un Dieu juste et équitable. Tu sais tout et Tu connais toutes les mauvaises choses que les personnes font. Tu as puni le roi Achab pour avoir mal agit envers Naboth en prenant son vignoble. Aide-nous à traiter équitablement tout le monde que nous rencontrons. Source : Prière et images proviennent du site http://ieducation.dqapdc.org/wp-content/uploads/2012/01/FRSL_16_1.pdf
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Vers 875 monte sur le trône d’Israël un roi nommé Achab ; il a pour épouse la fille du roi de Tyr, Jézabel : celle-ci veut imposer à tout le royaume le culte de Baal et ne craint pas de faire mourir les fidèles du vrai Dieu. La fille d’Achab et de Jézabel deviendra reine de Juda et agira comme sa mère. La foi est en danger. Envoyé par Dieu, Elie annonce une terrible sécheresse qui sera à la fois un châtiment et une invitation à la conversion. Elie dit à Achab : « Par le Dieu vivant, par le Dieu d’Israël que je sers, il n’y aura ni rosée ni pluie tant que je ne le permettrai pas ! » Puis la parole du Seigneur fut adressée à Elie en ces termes : « Va-t’en d’ici, dirige-toi vers l’est, et cache-toi près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. Tu boiras au torrent, et j’ai ordonné aux corbeaux de t’apporter ta nourriture. Le prophète obéit au Seigneur et alla s’établir près du torrent. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir, et il buvait l’eau du torrent.
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Salomon demande la sagesse
Salomon grandit, devenu homme, il succéda à David, et devint roi à son tour. Avant de mourir, David s’adressa à Salomon et lui dit : « Sois un roi énergique. Mets ta confiance en Dieu et respecte ses commandements ». Une nuit, Dieu apparut en songe à Salomon : « Qu’est-ce que tu aimerais que je te donne ? » Salomon répondit : « Seigneur, je suis un tout jeune homme, je ne sais pas agir en chef. Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour discerner entre le bien et le mal ». Salomon plut à Dieu par cette demande. Le Seigneur lui dit : « Parce que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, ni la richesse, ni la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé le discernement du jugement, voici que je te donne un cœur sage et intelligent comme personne ne l’a eu avant toi. Je te donne aussi une richesse et une gloire comme à personne parmi les rois. Et si tu gardes mes commandements comme a fait ton père David, je t’accorderai une longue vie.
Le jugement de Salomon
Tout Israélite victime d’une injustice peut se présenter devant le roi pour demander justice. Deux femmes, qui habitaient ensemble, se disputèrent un nouveau-né. Elles soumirent leur querelle au roi. L’une dit : « Cette femme a étouffé son enfant pendant la nuit. Elle a pris le mien et elle a mis à sa place le cadavre de son fils ». L’autre femme soutint que l’enfant vivant était bien le sien. Le roi dit alors à l’un de ses gardes : « Prends l’enfant vivant, coupe-le en deux et remets-en la moitié à chacune de ses femmes ». La véritable mère s’écria : « Je vous en conjure, ne tuez pas mon enfant ! Donnez-le plutôt vivant à cette femme. L’autre au contraire, disait : « Que l’enfant ne soit ni à toi ni à moi, mais qu’on le partage en deux ».
Salomon reconnut ainsi la vraie mère et lui fit remettre son fils. Tout le peuple admira le jugement du roi, et reconnut que la sagesse de Dieu était en lui.
Salomon bâtit le Temple
Salomon commença à faire construire un temple magnifique destiné à honorer Dieu. Deux mille ouvriers travaillèrent pendant sept ans et demi à construire ce superbe édifice. Sa richesse et sa beauté en firent l’une des merveilles du monde. Lorsque le temple fut achevé, Salomon convoqua les anciens d’Israël à Jérusalem pour y faire monter l’Arche de l’Alliance contenant les Tables de la Loi. Quand les prêtres sortirent du sanctuaire, une nuée emplit le temple et l’office dut être interrompu parce que la gloire du Seigneur remplissait le temple. Alors Salomon bénit toute l’assemblée d’Israël : « Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël ! Je lui ai construit une demeure et c’est ici que résidera l’Arche qui contient l’Alliance conclue par Dieu avec nos pères lors de la sortie d’Égypte ». Après la cérémonie au temple, il y eut une grande fête. Les cérémonies durèrent pendant une semaine entière.
Salomon et la reine de Saba
La renommée de Salomon parvint jusqu’à la reine de Saba : elle voulut le voir et l’éprouver par toutes sortes d’énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite nombreuse et des chameaux chargés d’aromates, d’or et de pierres précieuses. En présence de Salomon, elle lui posa ses questions et il répondit à toutes, car il était éclairé sur toutes choses. Lorsque la reine de Saba eut constaté la sagesse de Salomon et vu le magnifique palais, elle en fut émerveillée et elle dit au roi : « Ce que j’ai entendu dire dans mon pays sur ta sagesse et tes actions était donc vrai ! Je ne pouvais cependant pas le croire avant de l’avoir vu de mes yeux. Mais je m’aperçois qu’on ne m’avait pas dit la moitié de la vérité. Heureux tes gens, heureux les serviteurs qui t’entourent et qui peuvent entendre tous les jours tes paroles de sagesse. Béni soit le Seigneur ton Dieu qui te comble de ses faveurs et qui t’a fait roi d’Israël ! C’est parce qu’il aime Israël à jamais qu’il t’a placé sur le trône pour exercer le droit et la justice ». Elle fit présent au roi de cent vingt lingots d’or, d’une grande quantité d’aromates et de pierres précieuses ; il n’est plus jamais venu une quantité d’aromates pareille à celle que la reine de Saba avait apportée au roi Salomon.
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David et ses frères
Les années ont passé et Samuel est devenu adulte. Un jour, Dieu envoie Samuel chez Jessé. « C’est dans sa famille que j’ai choisi le futur roi ». Jessé fait venir sept de ses fils et il les présente à Samuel un à un. Il ne manque que David, le plus petit, qui garde le troupeau. « C’est justement David que je veux voir ! » dit Samuel à Jessé. « Qu’il vienne ! » Jessé l’envoya chercher : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Samuel pose sa main sur la tête de David : « David, tu seras le roi d’Israël ».
David et Goliath
Les Hébreux et les Philistins se font encore la guerre. Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et ils se rangèrent en bataille en face des Philistins. Les Philistins se tenaient sur la montagne d’un côté, les Israélites se tenaient sur la montagne de l’autre côté et la vallée entre eux. Alors sortit des lignes philistines un champion qui s’appelait Goliath, de Gat. Sa taille était de près de 3 mètres. Il avait sur la tête un casque de bronze, et il était revêtu d’une cotte de mailles, de jambières ; il était armé d’un javelot, d’une lance. Goliath vint à proximité des positions israélites et cria : « Pourquoi ranger tant de monde en bataille ? Ne suis-je pas un Philistin et n’êtes-vous pas les soldats de Saül ? Choisissez un homme pour vous représenter ; qu’il vienne lutter contre moi. S’il me tue, nous deviendrons vos esclaves, et si c’est moi qui le tue, c’est vous qui serez les nôtres. Mais personne ne voulait affronter Goliath. Ils avaient tous bien trop peur. David avait trois de ses frères dans l’armée de Saül. Un jour, alors qu’il leur apportait de la nourriture, il entendit les provocations de Goliath résonner dans la vallée. « Qui est-il pour oser défier l’armée du Dieu vivant ? dit David. Je vais aller me battre avec lui ». Alors David alla voir Saül et lui dit : « Quand je gardais les moutons de mon père, si un lion ou un ours enlevait un agneau, je le poursuivais, je le frappais et lui arrachais sa proie de la gueule. Et, s’il se retournait contre moi, je le saisissais par la crinière et le frappais à mort. J’ai tué le lion et l’ours ; il en sera de même avec ce païen de Philistin. Le Seigneur m’a protégé de la griffe du lion et de celle de l’ours, il me sauvera de la main de ce Philistin ». Saül accepta le défi. David, trop jeune ne pouvait pas prendre l’armure, elle était si grande et si lourde, alors il prit sa fronde et ramassa cinq cailloux bien lisses dans le torrent et s’avança au-devant du géant.
Lorsque Goliath le vit s’approcher, il éclata de rire. « C’est lui votre champion ? » « Je viens à ta rencontre au nom du Dieu d’Israël, dit David, avec sang-froid ». Il tira une pierre de son sac, la mit dans sa fronde et visa. La pierre fendit l’air en direction de Goliath et le toucha au front avec une telle force que le Philistin s’écroula face contre terre. David avait vaincu le géant. Quand les Philistins virent leur colosse mort, ils prirent la fuite dans les montagnes. Les Israélites les poursuivirent. Le pays des Philistins était à eux !
Un bon chef
Les années passèrent et, après la mort de Saül, David devint roi d’Israël. Les partisans de Saül attaquaient David, et les Philistins guettaient toujours une opportunité pour reprendre le pays. David rêvait de conquérir Jérusalem afin d’y apporter l’arche dans laquelle se trouvaient les lois de Dieu. Quelle fête ils firent quand, enfin, David prit d’assaut la cité et s’empara d’elle ! On joua de la musique, on dansa, on offrit des banquets et des cadeaux – David venait de faire de Jérusalem la cité de Dieu. « Maintenant, Dieu habite dans ma ville. Oui, vraiment, Dieu est présent à Jérusalem ».
David et Bethsabée
Un jour, David tombe amoureux d’une belle jeune femme, Bethsabée. Mais Bethsabée est déjà mariée avec l’un des meilleurs officiers, Uri. David devient très jaloux, et décide de se débarrasser de Uri. Il s’arrange pour que Uri soit tué au cours d’une bataille. Mais Dieu voit tout, et il envoie le prophète Nathan pour résonner David, qui lui dit : « David, ta faute est grave ! » David regretta amèrement ce qu’il avait fait, et demanda pardon à Dieu. Dieu pardonna à David. David et Bethsabée auront un fils qui s’appellera Salomon.
Voir aussi : http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-saint-david-113849448.html
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Le jeune Samuel assurait le service du Seigneur en présence du prêtre Élie. La parole du Seigneur était rare en ces jours-là, et la vision, peu fréquente. Un jour, Élie était couché à sa place habituelle. Samuel était couché dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! » Il courut vers Élie, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici ». Élie répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher ». L’enfant alla se coucher. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Élie, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici ». Élie répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher ». Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Élie, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici ». Alors Élie comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». Samuel alla se recoucher à sa place habituelle. Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute ». Samuel grandit en écoutant la parole de Dieu.
Petit diaporama : Samuel, écoute Dieu
Source :http://levangelisation.eklablog.com/bible-god-s-story-for-me-a86194810
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Ruth en Israël
Toute la période pendant laquelle Gédéon, Samson et d'autres ont guidé le peuple d’Israël dans les combats contre ses ennemis a été appelée l’époque des Juges. Les Juges étaient des gens que Dieu choisissait pour prendre la tête de son peuple dans les batailles ou pour le gouverner sagement en temps de paix. A l’époque des Juges, un homme appelé Élimélek vivait dans la ville de Bethléem avec sa femme, Noémi, et leurs deux fils. Ces derniers épousèrent tous deux de jeunes Moabites.
Mais, tandis qu’ils se trouvaient dans le pays de leurs femmes, Elimélek mourut. Noémi fut alors prise en charge par ses deux fils et leurs femmes, Orpah et Ruth. Peu de temps après la mort d’Élimélek, ce fut au tour des fils de Noémi de mourir. La veuve resta seule dans un pays étranger avec ses brus. Mais elle désirait revenir dans sa patrie. Lorsqu’elle entendit dire que la famine y avait disparu, elle décida qu’il était temps pour elle de partir. En compagnie de Ruth et d’Orpah, Noémi se mit donc en route pour Israël. En arrivant à la frontière entre les deux pays, elle s’arrêta et dit aux jeunes Moabites : « Rentrez maintenant chez vous. Vous êtes jeunes et vous pouvez vous remarier. Puisse le Seigneur vous manifester à toutes deux autant de bonté que vous en avez eue pour moi ». Les deux jeunes femmes versèrent des larmes et se cramponnèrent à Noémi. « Nous allons venir avec vous trouver votre peuple », dirent-elles. Mais Noémi assura qu’elles seraient bien mieux dans leur pays. Alors Orpah l’embrassa et décida, à contrecœur, de retourner chez elle. Ruth en revanche s’obstina : « Je vous suivrai partout où vous irez, insista-t-elle. Votre peuple est mon peuple, votre Dieu est mon Dieu. Seule la mort pourra nous séparer ». Noémi se rendit compte que Ruth ne changerait pas d’avis, et les deux femmes se rendirent ensemble à Bethléem où les amis de Noémi lui firent un accueil chaleureux. Ils furent peinés d’apprendre la mort de ses deux fils, et constatèrent que Noémi et Ruth étaient très pauvres. En ce temps-là en effet, les femmes ne pouvaient gagner leur vie et dépendaient entièrement des hommes. La seule façon pour elles de se procurer de la nourriture était d’aller glaner dans les champs. Cela signifiait qu’elles devaient suivre les moissonneurs et ramasser les quelques épis qu’ils laissaient derrière eux. Heureusement, Ruth et Noémi étaient arrivées au moment des récoltes. « Laissez-moi glaner de l’orge », dit Ruth à Noémi. Et elle alla dans les champs.
Ruth et Booz
Ruth se rendit dans une propriété qui appartenait à un homme appelé Booz. Celui-ci remarqua cette jeune fille qui travaillait dur sur ses terres. « Qui est cette jeune femme ? » demanda-t-il. Et ses ouvriers lui parlèrent de la jeune Moabite revenue en Canaan avec Noémi. Booz avait connu le mari de Noémi, Élimélek. Il avait entendu parler de Ruth et de sa générosité à l’égard de Noémi, et il voulait l’aider. Il recommanda alors à ses ouvriers de laisser exprès tomber des épis d’orge pour que Ruth puisse les récolter. A la jeune Moabite il dit de continuer à glaner dans son champ car il ne lui serait fait aucun mal. En voyant revenir sa bru, Noémi s'étonna de voir la quantité d’épis d'orge qu’elle avait ramassés. Alors Ruth parla à Noémi de Booz et de ses recommandations. « Le Seigneur le bénisse, dit Noémi, c'est un de nos parents. Avec lui, tu es en sûreté ». Ruth glana dans les champs de Booz jusqu’à la fin de la récolte. Alors Noémi lui indiqua ce qu’elle devait faire. « Mets ta plus belle robe, et va au souper de la moisson. Quand Booz aura mangé et bu abondamment, va vers lui. Demande-lui de nous protéger car nous sommes ses parentes ». Ruth se sentait plutôt nerveuse et timide, mais elle suivit les conseils de Noémi. Booz était heureux que cette jeune femme soit venue l’aider. Il désirait épouser Ruth, mais, sachant qu’Élimélek avait un parent plus proche que lui et qui vivait dans la ville, il alla le trouver. Cet homme avait en effet droit aux terres d’Élimélek, et il était aussi responsable des deux veuves. Il déclara à Booz qu'il pouvait agir à sa guise. Le mariage de Ruth et de Booz fut donc célébré avec la participation de toute la ville. La liesse fut plus grande encore quand Ruth eut un garçon. Noémi était donc grand-mère. Elle ne savait pas que le nouveau-né serait le grand-père d'un homme extraordinaire qui s’appellerait David.
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La naissance de Samson
Durant les années de paix, les Hébreux recommencèrent à oublier les lois divines et ils durent alors affronter de nouveaux ennemis. Parmi eux les redoutables Philistins qui, pendant quarante ans, imposèrent leurs propres lois au peuple d’Israël. Un homme nommé Manoah et sa femme avaient été sans enfants pendant des années. Un jour, un ange de Dieu apparut à la femme de Manoah et lui dit : « Tu vas avoir un bébé, ce sera un garçon. Ne bois pas d’alcool et fais attention à ce que tu manges. Le garçon doit être un « nazir », c'est-à-dire qu'il sera consacré à Dieu, et ses cheveux ne doivent jamais être coupés. C’est à l’aide de ce fils qu’Israël pourra enfin battre les Philistins ». Dès que l’ange fut parti, la femme se précipita vers son mari pour lui dire ce qui s’était passé. Manoah fut très surpris et pria pour que l’ange lui apparaisse à lui aussi et lui répète le message. Effectivement, il eut la même apparition et l’ange lui annonça le même prodige. Le couple était fou de joie, car il allait enfin avoir un enfant. Pour exprimer au Seigneur sa reconnaissance, il dressa un autel et il lui offrit un sacrifice. Peu de temps après, la femme de Manoah donna naissance à un beau garçon qu’elle appela Samson. Ainsi que l’ange l’avait recommandé, Samson fut élevé comme un « nazir », c’est-à-dire quelqu'un appartenant à un groupe consacré à Dieu, dont les membres ne se coupaient jamais les cheveux et ne buvaient jamais d’alcool. Samson devint un grand et bel homme, doté d’une force incroyable. Ses parents mettaient tous leurs espoirs dans leur fils unique, et Samson n’en faisait qu'à sa tête. Un jour, il annonça à ses parents qu’il allait se marier. Au début, ceux-ci furent ravis, mais, lorsqu’ils découvrirent que leur future belle-fille était une jeune Philistine, ils déchantèrent. Comme d’habitude, Samson fit ce qu'il voulait. Bien qu'à contrecœur, les parents finirent par accepter le mariage. Alors ils partirent rencontrer les parents de la fiancée. Tandis qu’ils marchaient devant lui, un lion se lança sur Samson. Grâce à sa force incroyable, Samson le tua de ses propres mains. Puis il rejoignit ses parents. Quelque temps plus tard, en se rendant à la cérémonie des noces, il retrouva la carcasse du lion. A l'intérieur, il découvrit un essaim d’abeilles et du miel : il récolta le miel et le mangea en chemin.
Le mariage de Samson
Pour le mariage de Samson, il y eut de grandes festivités : « Laissez-moi vous poser une énigme », dit Samson aux trente Philistins invités à la noce. Et il leur paria trente costumes qu’ils ne trouveraient pas la solution de l’énigme avant la fin de la semaine. Voici ce qu’ils avaient à deviner : « De celui qui mange sort ce que l’on peut manger, du fort vient quelque chose de doux ». Les hommes se torturèrent le cerveau, mais ils ne purent imaginer aucune réponse. Dans leur colère contre Samson, ils persuadèrent sa jeune épouse de se faire donner la solution par son mari. Ce qu’elle fit, et ils purent répondre à Samson : « Qu’est-ce qui est plus doux que le miel, et plus fort que le lion ? » Samson comprit alors que sa femme l'avait trahi. Il entra dans une telle colère qu’il tua trente Philistins et, fidèle à sa promesse, livra leurs habits à ceux qui avaient deviné son énigme. Furieux contre sa femme, il prit alors congé d’elle et retourna chez ses parents, en jurant qu’il se vengerait des Philistins. Par la suite, il y eut beaucoup plus de violence et de haine dans les rapports entre Samson et ses ennemis. Et Samson se mit à faire campagne contre eux, à en tuer un grand nombre. Après quoi il se cacha dans une caverne. De colère, les Philistins envahirent un jour la région où Samson se trouvait. Horrifiés des maux que Samson avait attirés sur eux, les Hébreux de la tribu de Juda vinrent trouver le géant dans sa caverne et discuter avec lui. Pour épargner des peines à Israël, Samson accepta de se faire ligoter à l’aide de cordes épaisses et de se livrer ainsi à ses ennemis. Les Philistins furent ravis. Enfin ils tenaient Samson ! Mais pas pour longtemps. Grâce à sa force, Samson réussit à se débarrasser des cordes qui le liaient. Puis, ramassant la mâchoire d’un âne qui se trouvait là, il s’en servit pour se frayer un chemin parmi les quelque mille Philistins venus le faire prisonnier. Par la suite, Samson entraîna pendant vingt ans Israël dans des batailles contre ses ennemis.
Pendant tout ce temps, les Philistins cherchèrent par tous les moyens à venir à bout de sa force surhumaine, sans jamais y parvenir. Ils en eurent un jour l’occasion, car Samson tomba amoureux d'une autre Philistine. Elle s’appelait Dalila et était très belle. Et Samson ne vit pas que celle qu’il aimait était payée par ses ennemis pour le trahir. Une nuit, tandis qu’elle lui caressait amoureusement les cheveux, Dalila interrogea Samson sur le secret de sa force prodigieuse : « Comment faut-il faire pour te vaincre ? » demanda-t-elle. Samson finit par lui dire la vérité : « Jamais aucun rasoir, confia-t-il, n’a passé sur ma tête, car je suis « nazir » depuis que je suis né. Si l’on me rasait, ma force m’abandonnerait’. Dalila fit alors boire à Samson une drogue pour l’endormir. Tandis qu’il sommeillait, une servante de Dalila lui rasa la tête et il perdit sa force. Quand il se réveilla, il était entouré de soldats. Il fonça sur eux, mais se sentit trop faible. Alors il sut que l’on s'était joué de lui.
Samson dans le temple
A près lui avoir crevé les yeux, les Philistins enchaînèrent Samson et le mirent en prison. Il y resta plusieurs mois, pendant lesquels ses cheveux recommencèrent à pousser. Pour fêter la capture de leur ennemi, les Philistins organisèrent une grande cérémonie. Des milliers d’hommes affluèrent vers le temple pour venir se réjouir et adorer leur dieu ; Dagon. Dans l’énorme édifice rempli de monde, les gens se mirent à réclamer Samson : « Qu'il vienne nous amuser ! » Le « nazir » fut donc sorti de prison et exposé à ses ennemis. Tandis qu’il était là, aveugle et enchaîné, des hordes de Philistins se mirent à l’injurier et à se moquer de lui. Samson resta debout face à eux, la tête haute. Il se tourna vers le serviteur qui l’avait guidé, et lui dit : « Amène-moi vers les deux piliers du centre, que je puisse m'y appuyer ». Une fois placé entre ces deux piliers centraux, Samson invoqua Dieu : « Rendez-moi ma force une fois encore, supplia-t-il. Que d’un seul coup je puisse me venger ». Et Samson réussit à atteindre les deux piliers sur lesquels tout le temple reposait. Rassemblant alors ses forces, il se mit à crier : « Que je meure avec les Philistins ! » Et il ébranla les piliers, qui craquèrent et s’écroulèrent. Le temple s’effondra dans un bruit de tonnerre. En mourant, Samson tua bien plus de Philistins qu’il ne l’avait fait de son vivant.
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Avec Josué à leur tête, les enfants d’Israël purent gagner de nombreuses batailles à travers le pays de Canaan. Une fois conquises, les terres étaient divisées entre les douze tribus d’Israël. Mais il y avait encore des régions qu’Israël ne contrôlait pas. De nombreuses années après la mort de Josué, les enfants d’Israël n’avaient plus de chef assez fort. Ils négligèrent donc les commandements divins et adorèrent de faux dieux. Dieu cessa alors de les protéger, et ils furent soumis au joug de redoutables ennemis. Ainsi, les féroces Madianites qui habitaient le désert les terrorisèrent pendant des années : ils faisaient des razzias dans leurs récoltes et emportaient tout leur bétail.
Gédéon, un jeune Israélite courageux, tenta de les piéger en faisant pousser en secret du blé qu’il moulut dans un pressoir à vin. Un jour que Gédéon se désespérait de ne pouvoir battre les Madianites, il entendit une voix qui lui disait : « Tu n’es pas seul, Dieu est avec toi, vaillant guerrier ». C’était un ange de Dieu venu lui dire de prendre la tête de son peuple dans la lutte contre ses ennemis. Gédéon fut rempli de crainte : n’était-ce pas une mission impossible ? Mais Dieu insista : « Je serai avec toi, et tu réussiras d’un coup à liquider les Madianites ». Pour commencer, il lui fallait abattre la grande statue de Baal, le dieu de ses ennemis. C’est ce que fit Gédéon : à la place de cette statue, il dressa un autel au Seigneur. Alors Gédéon prit avec lui autant de soldats qu’il pouvait pour se rendre dans la vallée où campait la grande armée des Madianites. Il dit à ses soldats : « Si quelqu’un a peur de se battre, qu'il s’en aille tout de suite ». Et des milliers d’hommes s’enfuirent. Il ne lui en resta que trois cents. Il se prépara néanmoins à attaquer. Ayant formé trois groupes, il les déploya autour du camp madianite. Chaque soldat portait une cruche de terre, une torche et un cor en corne de bélier. « Quand j’arriverai aux abords du camp, ordonna Gédéon à ses soldats, faites exactement comme moi ». En pleine nuit, après avoir dissimulé les flammes de leurs torches dans les cruches, les troupes de Gédéon s’approchèrent du camp. Sur un signal de leur chef, elles se mirent à sonner du cor et à briser les cruches. Au cri de « Une épée pour le Seigneur et pour Gédéon ! » elles agitèrent en l'air leurs torches. Les Madianites qui dormaient se réveillèrent soudain et se virent encerclés : ils ne discernaient que des lumières et un grand bruit. Ils crurent alors avoir affaire à une puissante armée ennemie. Ayant, dans la confusion, tourné leurs armes contre eux-mêmes, ils pensèrent bientôt que tout était perdu et ils s’enfuirent. Ainsi, sans coup férir, Dieu avait donné à Gédéon la grande victoire qu’il lui avait promise. Parce que Gédéon avait obéi à Dieu, le peuple d'Israël vécut en paix pendant quarante années.
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Josué entre en Canaan
Moïse venait de mourir, quand le Seigneur parla à Josué. « Moïse, mon serviteur, est mort, lui dit-il, je veux qu’à sa place tu guides ce peuple, lui fasses traverser le fleuve du Jourdain pour qu’il entre dans la terre promise de Canaan. Je serai toujours avec toi, comme je l’ai été avec Moïse. Je ne t’abandonnerai jamais tant que tu respecteras ma loi. Sois fort, confiant, et obstiné dans le combat ». Josué appela alors les anciens d’Israël : « Que chacun se tienne prêt, leur dit-il, en trois jours nous traverserons le fleuve et entrerons en Canaan ». La première ville à prendre était Jéricho. Elle était entourée de hautes, d’épaisses murailles, et semblait imprenable. Aussi Josué y envoya-t-il deux hommes en reconnaissance. Ceux-ci entrèrent chez une femme appelée Rahab. Ayant appris que des espions s’étaient infiltrés dans le royaume, les autorités de la ville avaient envoyé des soldats à leurs trousses. Mais, comme Rahab pensait qu’il était dans les desseins de Dieu de livrer Jéricho aux enfants d’Israël, elle permit aux espions de monter sur son toit pour échapper aux soldats. En échange, elle leur demanda de lui assurer plus tard la sécurité, à elle et à toute sa famille. « Rassemble tous tes parents chez toi, lui dirent les espions en prenant la fuite. Et de ta fenêtre laisse pendre une corde rouge en signe de reconnaissance. Lorsque Jéricho tombera, vous serez tous épargnés ». Les espions revinrent et racontèrent à Josué ce qui s’était passé. Il était temps désormais de traverser le fleuve. Josué dit au peuple de se préparer. Dieu, annonça-t-il, allait faire pour eux des choses stupéfiantes. Il choisit douze prêtres pour transporter l’arche jusqu’au bord du fleuve. Le reste des hommes devaient suivre un peu plus loin derrière.
« Vous saurez aujourd’hui que le Seigneur est avec nous, dit Josué. Quand les prêtres portant l’arche mettront pied dans le Jourdain, les eaux du fleuve s’arrêteront de couler et se dresseront en un immense mur de façon à laisser passer les enfants d’Israël ». Et tout se passa comme prévu. Des milliers d’Hébreux franchirent à pied le lit du fleuve. Et, comme pour le passage de la mer Rouge, une fois qu’ils furent en sécurité sur l’autre rive, les eaux se refermèrent. Les enfants d’Israël surent ainsi que Dieu était avec Josué et lui obéirent. L’autre difficulté était Jéricho. Tandis qu'ils approchaient de la ville, Josué réfléchit à un plan de bataille. Dieu envoya un ange pour lui en dicter un. C’était un plan un peu étrange. Mais le nouveau chef d’Israël pensa qu’il fallait s’y tenir.
Les trompettes de Jéricho
Josué rassembla à nouveau les Israélites et leur fit part des instructions reçues de Dieu : « Sept prêtres munis de trompettes précéderont les prêtres qui transportent l’arche de Dieu. L’arche elle-même sera accompagnée de deux gardes, l’un devant, l’autre derrière. Tous marcheront silencieusement autour de la ville une fois par jour et cela pendant six jours consécutifs. Le septième jour, les prêtres sonneront de la trompette et tous feront sept fois le tour de la ville. Après une sonnerie très longue de la trompette des prêtres, ils se mettront à crier le plus fort possible ». Les Israélites firent comme on le leur avait dit. A l’intérieur des murs de la ville, les habitants de Jéricho suivaient l’étrange comportement de leurs ennemis, et chaque jour qui passait les rendait plus inquiets. Le septième jour, il y eut un incroyable vacarme. Tous les soldats hébreux criaient tandis que les trompettes retentissaient. Soudain, il y eut un énorme grondement, et les murs de la ville se mirent à trembler et à s’ébranler Alors, avec un étrange mugissement, les puissants murs de Jéricho s’écroulèrent. L’armée d'Israël put alors conquérir la ville. Quant à Rahab et à sa famille, elles survécurent. Car Rahab avait eu confiance en Dieu.
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La traversée de la mer Rouge
Moïse conduisit son peuple dans le désert, ce fut le début du voyage vers la terre promise de Canaan Moïse ne connaissait pas route à prendre, mais Dieu guida lui-même les enfants d’Israël, qui n’eurent qu’à suivre une colonne de nuages durant le jour et une colonne de feu durant la nuit. Ils parvinrent ainsi jusqu'aux rives de la mer Rouge et y établirent leur camp, comme Dieu le leur avait ordonné. Entre-temps, Pharaon avait encore changé d’avis. Après le départ des Hébreux, il réalisa le nombre des esclaves qu’il avait perdus. Il leva une armée puissante pour arrêter Moïse et ramener de force son peuple en Égypte. Quand les enfants d’Israël virent approcher les Égyptiens, ils se virent coincés entre cette armée et la mer. Saisis de peur, ils se mirent à crier : « Moïse, est-ce pour mourir dans le désert que tu nous as fait sortir d’Égypte ? Nous aurions mieux fait de rester esclaves ! » Mais Dieu parla à Moïse et celui-ci put calmer son peuple : « N’ayez pas peur, leur dit-il, Dieu veille et va combattre, pour vous. C'est la dernière fois que nous verrons ces Égyptiens ». Face à eux, Moïse leva son bâton sur la mer.
A ce moment, Dieu envoya un grand vent qui fendit les vagues, ouvrant un chemin aux enfants d’Israël. Ils purent ainsi passer sur l’autre rive. Les Égyptiens tentèrent alors de suivre le même chemin. Mais, dès que les Hébreux furent en sécurité de l’autre côté, Dieu fit en sorte que les murs liquides formés par la mer retombent sur les soldats égyptiens et les engloutissent dans un fracas de vagues. Le peuple d’Israël remercia Dieu de l’avoir sauvé : il pouvait poursuivre tranquillement son voyage à travers le désert.
Dans le désert
Pendant les trois jours qui suivirent la traversée de la mer Rouge, le peuple d’Israël marcha à travers le désert brûlant sans trouver d’eau. Ils finirent par arriver à une large étendue d’eau, mais lorsqu’ils en burent ils la trouvèrent si amère qu’ils ne purent étancher leur soif. Les hommes se remirent à se plaindre : « Que va-t-on boire ? » demandèrent-ils à Moïse. Et, à nouveau, ils regrettèrent de n’être plus en Égypte. Alors Moïse pria Dieu, et le Seigneur lui indiqua un morceau de bois qui se trouvait près de lui.
Moïse jeta le bois dans l’eau et celle-ci se transforma en eau douce. Chacun put donc en boire et se rafraîchir. Au bout de quelque temps, c’est la nourriture qui manqua. Ce furent encore des lamentations : « Au moins, quand on était en Égypte, on avait de quoi manger ! » Et l’on demandait à Moïse : « Est-ce pour nous faire mourir de faim que tu nous as amenés ici ? » Alors Dieu dit à Moïse qu’il fournirait le soir même à son peuple de la viande et le lendemain matin autant de pain qu’il en voudrait. Cette même nuit, un vol de cailles fit irruption dans le ciel. Les hommes en tuèrent un certain nombre et eurent pour repas de l’excellente caille rôtie. Le matin suivant, une rosée compacte couvrait le désert aux alentours du camp. Elle finit par disparaître, en laissant des plaques sur le sol. Moïse dit à ses gens de ramasser ces plaques et de les manger. On aurait dit des galettes de miel. « Qu’est-ce donc ? » se demandèrent les hommes. Moïse leur répondit qu’il s’agissait du pain promis par Dieu. « Tous les matins, dit-il, vous aurez à ramasser ce qu’il vous faut pour la journée. Le sixième jour, vous devrez récolter aussi ce qu’il faut pour le septième, le jour du sabbat. Ce jour-là, Dieu vous ordonne de vous reposer ». La nourriture ainsi distribuée prit le nom de « manne ». Et les enfants d’Israël reprirent leur longue marche. Mais, lorsque l’eau vint à nouveau à manquer, les hommes oublièrent ce que Dieu avait fait pour eux. Ils se remirent à gémir Leur colère monta et Moïse se sentit menacé. Dieu lui dit alors : « Prends les anciens d'Israël et mets-les avec toi devant le peuple. Je vous conduirai jusqu’à un rocher. Frappe-le avec ton bâton, comme tu l’as fait dans le Nil, le fleuve d'Égypte ». Ainsi fit Moïse. Au moment où son bâton touchait le rocher, de l’eau jaillit et les hommes purent boire. Moïse espéra que cette fois les enfants d’Israël cesseraient de douter des desseins de Dieu et apprendraient à lui faire davantage confiance.
Les Dix Commandements
Trois mois après avoir quitté l’Égypte, les enfants d’Israël atteignirent le mont Sinaï, l’endroit précis où Dieu avait parlé pour la première fois à Moïse. Ils dressèrent leur camp en face de cette haute montagne. Moïse grimpa à quelque hauteur pour pouvoir prier Dieu en toute tranquillité. Tandis qu’il priait, Dieu lui dit qu’il voulait démontrer aux enfants d’Israël qu’il l’avait choisi pour être leur chef. Pour cela, il voulait lui parler devant le peuple tout entier. « Je viendrai vers toi dans un épais nuage, dit Dieu, le peuple m'entendra t’adresser mes paroles et il te fera confiance ». Moïse, précisa Dieu, devait dire aux Israélites de se préparer à se présenter devant lui. Il leur fallait laver leur corps et leurs vêtements, et se purifier selon leur coutume. Ils devaient ensuite venir au pied de la montagne, mais pas plus loin. Moïse transmit ces instructions à son peuple. Puis il traça un vaste cercle autour de la montagne en indiquant que personne ne devait aller au-delà. Trois jours plus tard, il y eut des éclairs et le tonnerre gronda. Un feu s’alluma dans la montagne et forma un énorme nuage très dense. La montagne entière fut violemment secouée tandis que de formidables trompettes retentissaient. Les enfants d’Israël étaient terrifiés. Moïse monta alors sur la montagne pour écouter la voix de Dieu. Dieu lui donna dix commandements, ou lois, à transmettre à son peuple, le peuple qu’il avait choisi. C’était des règles sur la façon de se comporter. Si le peuple les respectait, tous vivraient ensemble heureux et en paix avec le Seigneur. Sinon les rapports avec Dieu et entre eux seraient difficiles. Dieu dit à Moïse : « Tu n’adoreras aucun autre dieu en dehors de moi ». Il ne voulait pas que son peuple accorde à quelqu’un d’autre une importance plus grande dans sa vie. Il leur ordonna de n’adorer aucune idole et de ne pas jurer en prononçant son nom. « Rappelle-toi de considérer le sabbat comme un jour particulier », dit Dieu. Le Seigneur voulait que ceux qui croient en lui consacrent le septième jour de la semaine au repos et à la prière. Dieu dit encore que, dans les familles, les enfants devaient honorer leurs parents.
Faire ce que leur père et leur mère considéraient comme bon pour eux. Et, si l'on avait foi en Dieu, l'on ne devait ni tuer, ni voler, ni mentir. Personne ne devait convoiter ce qui appartenait à quelqu’un d’autre. Chaque homme, chaque femme devait rester fidèle, qui à son épouse, qui à son mari. Ces dix lois, Dieu les grava sur deux grandes pierres plates appelées « tables ». Tous ceux, dit-il, qui l’adoreraient et respecteraient ces lois seraient bénis.
Le veau d'or
Après avoir remis à Moïse les « tables de la Loi », Dieu adressa à nouveau la parole à son peuple. Il promit de livrer le pays de Canaan aux enfants d’Israël, comme il l’avait auparavant promis à Abraham. Dieu précisa toutefois que la promesse serait tenue seulement si son peuple respectait les lois qu’il lui avait données. Pour rappeler aux enfants d’Israël qu’il était toujours avec eux, le Seigneur dit à Moïse de construire une grande tente qui serait appelée « tabernacle », et de placer à l’intérieur un coffre de bois qui serait appelé « arche ». C’est là que Moïse devrait mettre les « tables de la Loi ». Ainsi, partout où il irait, son peuple pourrait les emporter avec lui. Le tabernacle serait un endroit saint, et l’arche la chose la plus sacrée au monde. Moïse passa de longues semaines à écouter Dieu dans la montagne. Il fut si longtemps absent du camp que les autres manifestèrent de l’impatience et se mirent à douter du retour de leur chef, et même de l’existence de Dieu. Ils se rassemblèrent autour d’Aaron et le tourmentèrent : « Moïse a disparu, lui dirent-ils. Nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. Donne-nous donc des dieux à adorer aujourd’hui ». Aaron leur demanda alors de lui confier leurs bijoux en or. Il les fit fondre pour en faire une statue de veau en or.
Après quoi, ils offrirent au veau des sacrifices et organisèrent une grande fête. Voyant ces festivités, Dieu se mit en colère : « Mon peuple, dit-il, me désobéit déjà ». Moïse se hâta alors de redescendre vers le camp, muni des tables. Quand il vit ses compagnons en train de chanter et de danser autour d’une idole en or, il fut pris de colère.
Il jeta à terre et brisa les tables de pierre, puis se mit à brûler et à pulvériser le veau d’or. Mélangeant la poussière qui restait avec de l’eau, il la fit boire à chacun. Il remonta ensuite sur la montagne pour implorer le pardon de Dieu. Dieu était vraiment courroucé, et Moïse eut du mal à plaider la cause de son peuple. Il supplia le Seigneur de ne pas abandonner le peuple qu’il avait choisi. Cédant à son insistance, Dieu finit par accepter de continuer à guider tout de même les enfants d’Israël vers la terre promise Moïse inscrivit alors les commandements sur de nouvelles tables, et redescendit avec elles vers la foule qui l’attendait en bas. « Vous devez, dit Moïse, respecter ces lois et prendre un nouveau départ, sinon le Seigneur vous abandonnera pour de bon ». Revoir Moïse et son visage rayonnant de joie fut pour le peuple un vrai soulagement. Exprimant ses regrets, il jura d’observer les commandements. Et les enfants d’Israël repartirent pour Canaan. La route serait plus longue qu’ils ne le pensaient !
Voici les 10 commandements :
« Je suis le Seigneur ton Dieu.
Tu n’adoreras que moi.
Tu ne fabriqueras pas d’idoles.
Tu ne prononceras pas mon nom à tort.
Tu respecteras le sabbat.
Tu respecteras ton père et ta mère.
Tu ne tueras pas.
Tu seras fidèle dans le mariage.
Tu ne voleras pas, ne mentiras pas,
Tu ne convoiteras le bien d’autrui ».
Dieu demanda aux Israélites de construire un coffre appelé Arche d’Alliance afin d’y conserver les tablettes en pierre, ou Tables de la Loi, sur lesquelles étaient gravées les Dix Commandements. Les Israélites placèrent l’Arche dans une tente sacrée appelée Tabernacle, lieu sacré où ils pouvaient rencontrer Dieu.
La terre promise est en vue
Moïse et ses compagnons finirent par arriver tout près de Canaan. Ils étaient très excités : leur voyage allait prendre fin. Moïse rassembla tout le monde et déclara : « Soyez prêts, car nous allons conquérir le pays que Dieu nous a promis. N’ayez pas peur. Le Seigneur est avec nous ». Mais ses compagnons étaient nerveux, ils demandèrent à Moïse d’envoyer des éclaireurs. Moïse accepta. Douze espions furent désignés et envoyés en exploration. Au bout de quelques semaines, les espions revinrent. Ils rapportèrent des fruits délicieux à leurs compagnons et leur parlèrent des endroits où ils étaient allés. « C’est un pays merveilleux, dirent-ils, voyez les fruits qui y poussent. Mais les habitants sont très forts et leurs villes sont immenses. Le siège sera difficile ». Deux des espions, Caleb et Josué, étaient favorables à la conquête : « Avec l’aide de Dieu, disaient-ils, tout est possible ». Les autres en revanche se montraient pessimistes : « On ne pourra pas gagner, assuraient-ils. Ces gens sont grands et solides comme des géants ! » La nuit suivante, on n’entendit à nouveau dans le camp que lamentations et gémissements : « Nous n’aurions jamais dû quitter l’Égypte... Nous voulons un autre chef » Josué et Caleb incitèrent pourtant leurs compagnons à avoir foi en Dieu et à partir à la conquête de Canaan. Pour toute réponse, le peuple se mit à leur lancer des pierres. Soudain, une lumière se mit à briller au-dessus du tabernacle, et le Seigneur dit à Moïse : « J’ai libéré ces gens de l’esclavage, je leur ai donné tout ce dont ils avaient besoin et j’ai accompli de grands miracles. Tout cela pour qu’ils se montrent incapables de croire en moi ! Ils ne pénétreront jamais dans Canaan. Je les laisserai errer encore quarante années dans le désert. C’est à leurs enfants que je donnerai la terre promise, et je chargerai Caleb et Josué de leur servir de guides ». Ainsi, à cause de leur infidélité et de leur manque de foi, les enfants d’Israël durent vivre dans le désert pendant quarante autres années. En dépit de tout, Moïse demeura leur chef fidèle. C’était un vieil homme quand le temps vint enfin pour son peuple d’entrer dans la terre promise. Mais Dieu avait prévenu Moïse qu’il ne pourrait y entrer avec eux. « Monte en haut du mont Nébo, lui ordonna-t-il. De là-haut tu apercevras la terre promise, et ta vie prendra fin ». Avant de prendre congé, Moïse recommanda encore à son peuple de suivre les lois de Dieu. Et, se tournant vers Josué : « Sois fort et courageux, lui dit-il, c’est toi maintenant qui les guideras ». Une fois arrivé au sommet de la montagne, Moïse vit, là devant lui, le beau pays de Canaan. Il avait obéi à Dieu. Sa tâche était accomplie. Alors, dans la solitude de ces montagnes, le grand prophète mourut.
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La naissance de Moïse
Quatre cents années passèrent, et les enfants d’Israël devinrent une immense nation. Après la mort de Joseph, les rois d’Égypte craignirent de voir ces étrangers prendre trop d’importance et ils les traitèrent avec dureté, les condamnant à travailler comme des esclaves. En dépit de ces cruels traitements, ce peuple continua à prospérer et à s’accroître, au point que Pharaon eut recours à des mesures plus radicales. Il intima à ses soldats l’ordre de noyer dans le Nil tout garçon nouveau-né de parents israélites. Et l’ordre fut exécuté. Les pauvres mères eurent beau pleurer et gémir, leurs bébés furent livrés sans pitié à une mort violente. Pourtant l’une d’elles réussit à dissimuler son nouveau-né. Toutefois, quand l’enfant eut trois semaines, il fut impossible de le garder au secret. Alors sa mère eut une idée : elle prit un petit panier qu’elle enduisit de goudron et de poix pour le rendre étanche. Puis elle enveloppa le nouveau-né de couvertures chaudes et le mit dans le panier. Elle eut soin de le poser sur l’eau pour qu’il flotte au milieu des longs roseaux tandis que sa fille Myriam, cachée tout près, suivait des yeux la frêle embarcation. Peu de temps après, la fille de Pharaon vint prendre un bain dans le fleuve. En longeant la rive, elle vit le panier et ordonna à une esclave de l’attraper.
« C’est un bébé, s’écria-t-elle en regardant à l’intérieur. Ce doit être un nouveau-né israélite ». L’enfant se mit à pleurer et la princesse le prit en pitié. « Pauvre petite chose, dit-elle, il cherche sa mère. Je vais m’en occuper comme s’il s’agissait de mon propre fils ». Myriam l’entendit et se précipita vers la princesse. « Voulez-vous que je vous trouve une femme d’Israël pour qu’elle prenne soin du bébé à votre place ? » lui demanda-t-elle. « Oui, va », dit la fille de Pharaon. Et Myriam s’en alla trouver la mère du bébé. « Prenez soin de l’enfant, lui dit la princesse, et je vous paierai ». La vraie mère exultait : elle pouvait garder son enfant sans avoir à craindre quoi que ce soit. Lorsqu’il fut plus grand, elle amena le petit garçon au palais et la fille de Pharaon l’éleva comme son fils. Elle l’appela Moïse.
Dieu appelle Moïse
Élevé dans le palais du roi, Moïse y était traité du mieux possible. On lui apprit à lire et à écrire, il portait les plus beaux habits et se promenait dans un char princier. Mais, bien qu’ayant toutes les apparences d’un Égyptien, il n’oubliait pas qu’il était un Hébreu, un enfant d’Israël. Moïse vit à quel point son peuple était maltraité. Il en fut peiné et voulut lui venir en aide. Un jour, il vit un Égyptien battre cruellement un esclave israélite. Il ne put le supporter et, dans sa colère, il tua l’Égyptien. La nouvelle de ce meurtre parvint aussitôt jusqu’aux oreilles de Pharaon, qui condamna Moïse à la peine de mort. Aussi le jeune homme prit-il la fuite et quitta l’Égypte. Après avoir traversé des déserts, il finit par s’arrêter à un endroit appelé Madian. Là, il s’engagea comme berger chez Jéthro, un homme dont il épousa l’une des filles. Celle-ci lui donna un fils. Un jour que Moïse gardait seul les moutons près du Sinaï, il vit des flammes au milieu d’un buisson. En cherchant à éteindre le feu, il s’aperçut que malgré les apparences le buisson ne brûlait pas. « C’est étrange », pensa Moïse, et il observa très attentivement les flammes.
Alors il entendit une voix : « Moïse, Moïse, ne t’approche pas. Enlève tes souliers : ici, le sol est sacré ». Moïse sut que c’était la voix de Dieu. Il l’écouta avec respect. « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dit la voix. J’ai vu les souffrances de mon peuple en Égypte et j’ai entendu ses prières. Il est temps de le libérer des Égyptiens et de lui restituer la terre promise, celle de Canaan. Je veux que tu ailles en Égypte et que tu arraches mon peuple à l’esclavage ». En entendant ces paroles, Moïse fut effrayé à l’idée de retourner en Égypte. Mais Dieu le rassura : il n’avait rien à craindre, car tous ses ennemis étaient morts. « Je serai avec toi, dit-il, et quand tu auras fait sortir d’Égypte tout mon peuple, tu viendras me trouver et m’adorer sur cette montagne ». « Et si les enfants d’Israël ne me croient pas et ne m’écoutent pas ? » demanda Moïse. Dieu lui répondit que lui-même accomplirait de nombreux miracles pour montrer à son peuple et aux Égyptiens qu’il était le vrai, l’unique Dieu. Et, comme Moïse hésitait, Dieu lui dit de se faire aider par son frère Aaron : « Prends aussi le bâton que tu as dans la main, dit Dieu, et avec tu réaliseras de grands miracles ». Et Moïse obéit à Dieu. Il prit sa femme, ses enfants, son bâton et s’en retourna en Égypte.
Moïse et Pharaon
Pendant ce temps, en Égypte, Dieu parla aussi à Aaron, et celui-ci partit à la rencontre de Moïse. Quand les deux frères se retrouvèrent, Moïse expliqua à Aaron ce que Dieu lui avait demandé de faire. Alors, les deux hommes voyagèrent ensemble et allèrent trouver les anciens d’Israël. Ensemble ils accomplirent des miracles pour convaincre leurs auditeurs que Moïse était bien envoyé par Dieu pour les aider. Il était temps désormais d’affronter Pharaon, le roi d’Égypte. Moïse et son frère lui demandèrent une audience. Quand, après une longue attente, ils furent enfin devant lui, ils lui tinrent ce discours : « Le Seigneur, Dieu d’Israël, dit : laisse partir mon peuple, afin qu’il puisse me vénérer dans le désert ».
« Je ne connais pas votre Seigneur, et je ne laisserai certainement pas partir son peuple », répliqua aussitôt Pharaon. « Mais, insistèrent les deux hommes, si nous désobéissons au Dieu d’Israël, il risque de frapper l’Égypte de graves fléaux ». Ces paroles mirent Pharaon hors de lui, et il enjoignit à Moïse et à Aaron de retourner au travail. Il mena alors la vie dure aux esclaves hébreux, qui reçurent encore plus de coups. Aussi les anciens d’Israël se plaignirent-ils auprès de Moïse et d’Aaron : « Vous n’avez fait qu’empirer les choses », dirent-ils. Moïse savait qu’ils avaient raison, et il fut désemparé. Heureusement, Dieu se fit à nouveau entendre : « N’aie pas peur, dit-il à Moïse, Vous allez bientôt voir ce qui va arriver aux Égyptiens. Je ferai regretter au roi sa décision. Il en viendra à supplier les enfants d’Israël de partir ! » Et il renouvela sa promesse de libérer son peuple. Alors Moïse et son frère demandèrent à Pharaon une nouvelle audience. Ils l’avertirent que, s’il ne laissait pas le peuple d’Israël quitter le pays, Dieu provoquerait en Égypte de terribles désastres. Pharaon éclata de rire : « Les enfants d’Israël, dit-il, ne partiront pas. Je ne crois pas en votre Dieu ». Et il renvoya les deux frères. Dieu tint alors ses promesses, et bientôt de terribles maux vinrent frapper les Égyptiens.
Les neuf plaies d’Égypte
D’abord, Dieu dit à Moïse de toucher de son bâton la surface du Nil. Dès qu'il l’eut fait, l’eau du fleuve rougit et prit la couleur du sang, tous les poissons moururent et il n’y eut plus une goutte d’eau à boire en Égypte. Ensuite Dieu lança une invasion de crapauds.
Ils étaient grands et gros. Des milliers de ces batraciens surgirent des eaux empuanties du fleuve et envahirent palais et maisons, bondissant partout dans les cuisines, sautant sur la nourriture et se glissant dans les lits des Égyptiens. Pharaon fit venir Moïse : « Je laisserai partir ton peuple si tu me débarrasses de cette plaie ! » dit-il. Moïse pria Dieu, et les crapauds moururent. Mais Pharaon changea d'avis. Alors d'autres
fléaux s’abattirent sur l’Égypte avec une nuée de moustiques venimeux puis l’irruption d’énormes mouches grouillant partout dans les maisons. Cette fois encore, Pharaon commença par autoriser le départ des enfants d’Israël pour changer d’avis aussitôt.
Après quoi Dieu tua les moutons, les chèvres, les chameaux, et couvrit la peau des Égyptiens d’énormes abcès purulents. Pharaon ne cédait toujours pas. Alors, Dieu amena sur l’Égypte une terrible tempête.
On vit des éclairs étinceler jusqu’à terre, il y eut un tonnerre assourdissant et d’énormes grêlons qui écrasèrent tous ceux qui se trouvaient dessous. Mais Pharaon restait inflexible.
Dieu forma alors de denses nuages de sauterelles voraces qui dévorèrent les récoltes. Il n’y eut plus rien de vert, pas un arbre, pas une plante sous le soleil d’Égypte. Face à l’obstination de Pharaon, Dieu finit par plonger le pays dans les ténèbres pendant trois jours. Tandis que ces fléaux se succédaient, la région où se trouvaient les Hébreux, Goshen, ne fut guère touchée. Dieu montrait ainsi jusqu’où allait sa
puissance. Pourtant, en dépit de ce qui s’était passé, Pharaon continuait à refuser de laisser partir les enfants d’Israël. « Je ne veux plus vous voir, hurla-t-il à l’adresse de Moïse. Si je vous revois, vous mourrez ». Et Moïse s’éloigna, attendant de voir comment Dieu allait réagir cette fois.
La première Pâque
L’ultime fléau réservé par Dieu à l'Égypte fut plus terrible encore que les précédents. Dieu dit à Moïse et à Aaron : « Quand je vous le dirai, chaque famille d’Israël devra, pendant la nuit, tuer un agneau, prendre son sang et en verser un peu sur le linteau de la porte de la maison, puis, tout en se tenant prête à partir, manger l’agneau rôti avec des herbes amères ».
Cette nuit-là, poursuivit Dieu, l’ange de la mort passera dans toute l’Égypte et frappera chaque premier-né mâle, homme et animal. Mais, lorsqu’il verra le sang sur la porte, il saura que les habitants me vénèrent. L’ange de la mort passera alors au-dessus d’eux sans leur faire aucun mal ». Puis Dieu recommanda à Moïse de faire célébrer par la suite ce jour mémorable : « Lorsque vos enfants vous demanderont ce que cette célébration signifie, dit Dieu, vous leur direz : c'est le jour du sacrifice de la Pâque (le mot signifie "passage"), consacré à ce Dieu qui a épargné les foyers des enfants d’Israël alors qu’il frappait ceux de l’Égypte ». A minuit, le jour désigné par Dieu, le premier fils de chaque famille égyptienne trouva la mort. Du palais du roi au plus pauvre taudis, pas un foyer égyptien ne fut épargné. Jamais on n’avait entendu tant de pleurs et de gémissements dans le pays. Cette nuit-là, Pharaon fit venir Moïse et Aaron : « Partez, hurla-t-il, quittez mon pays, vous et vos enfants d’Israël. Dehors ! Adorez votre Seigneur autant qu’il vous plaira. Et prenez avec vous vos troupeaux et vos bêtes de somme ». Les Égyptiens avaient désormais si peur d’être affligés d’un nouveau malheur qu’ils pressèrent les Hébreux de s’en aller le plus vite possible. Ils leur donnèrent même des bijoux d’or et d’argent, ainsi que de beaux habits. Il n’était plus temps d’attendre que la pâte à pain soit levée : les femmes d’Israël prirent donc celle qu’elles avaient préparée, l’enveloppèrent dans un linge et l’emportèrent avec le reste de leurs biens en s'enfuyant. Cette nuit-là, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants quittèrent l’Égypte avec leurs troupeaux et leurs bêtes de somme. Leur long esclavage avait pris fin. Ils étaient libres.
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Joseph et ses frères
Quand Jacob retrouva-Ésaü, celui-ci, l’accueillit avec affection car il lui avait pardonné. Ainsi, Jacob et sa famille purent vivre tout à fait tranquilles en Canaan. Jacob avait alors douze fils et une fille. De tous ses enfants, c’était Joseph son préféré. En signe d’affection, Jacob lui fit cadeau d’un manteau multicolore.
A l’époque, c’était un grand privilège de porter un manteau semblable et les frères de Joseph étaient jaloux de la préférence de Jacob pour ce jeune fils. Une nuit, Joseph fit un rêve étrange. Il en fit le récit à ses frères. « J’ai rêvé, dit-il, que nous étions tous dans les champs en train de mettre le blé en gerbes. Soudain, ma gerbe s’est dressée et toutes vos gerbes se sont mises en cercle autour de la mienne et se sont inclinées devant elle ». Ces mots mirent ses frères en fureur : « Pour qui te prends-tu, d’imaginer que nous devrions nous incliner devant toi ? » lui crièrent-ils. Un peu plus tard, Joseph eut un autre rêve qu’il raconta de la même façon à sa famille : « J’ai rêvé, dit-il, que le Soleil, la Lune et onze étoiles s’inclinaient devant moi ». Jacob lui-même montra de l’irritation : « Crois-tu devenir plus important que ta mère, tes frères et moi ? » demanda-t-il. A ce moment, les frères de Joseph en arrivèrent à le détester tellement qu’ils ourdirent un complot contre lui. Un jour, Jacob envoya Joseph dans les champs, pour voir si ses frères et le bétail n’avaient pas de problème. Quand les frères virent s’approcher leur benjamin, ils se dirent : « Voilà notre rêveur. Tuons-le. Nous dirons à Jacob qu’il a été dévoré par une bête féroce. C’en sera fini de ses rêves ! » Mais Ruben, l’aîné de la famille, ne fut pas d’accord : « Il ne faut pas le frapper, dit-il. Il suffit de le jeter dans ce puits pour lui donne une leçon ».
Ainsi, quand Joseph fut près d’eux ses frères lui arrachèrent son beau manteau et le jetèrent dans un puits sans eau. Et Ruben alla inspecter le bétail tandis que les autres s’asseyaient pour manger. Pendant cette pause, un groupe de marchands ismaélites vint à passer. « Vendons-leur Joseph, dit un des frères, nous serons débarrassés de lui pour toujours ! » Et, pour vingt pièces d’argent, ils vendirent Joseph aux Ismaélites. Quand l’aîné fut de retour, il fut horrifié et pleura, tandis que les autres déchiraient le manteau coloré et le plongeaient dans du sang de chèvre. Revenus chez eux, les frères prirent un air désolé devant Jacob : « Nous avons, dirent-ils, trouvé ce manteau. Sûrement, ce doit être celui de Joseph ». Jacob reconnut aussitôt le vêtement de son fils favori, taché de sang : « Mon fils Joseph, dit-il en pleurant, est mort tué par une bête fauve ! » Pauvre Jacob. Il n’y eut personne pour le consoler.
Joseph et les songes de Pharaon
Joseph fut emmené en Égypte et vendu comme esclave à un homme appelé Putiphar. C’était le capitaine de la garde de Pharaon, le roi d’Égypte. Joseph travailla dur pour Putiphar, qui lui confia l’entretien de la maison. Or, la femme de Putiphar tomba amoureuse de lui. Elle se mit à le tourmenter pour qu’il réponde à son amour, mais Joseph était trop honnête pour en profiter « Comment pourrais-je trahir la confiance de mon maître, se disait-il, d’autant que je pécherais contre Dieu ? » Furieuse de ne pouvoir parvenir à ses fins, l’épouse de Putiphar prétendit que Joseph l’avait agressée. Alors son mari fit enfermer Joseph dans la prison du roi. Il y resta de nombreuses années Il y était encore quand l’échanson et le panetier de Pharaon se retrouvèrent emprisonnés avec lui pour avoir déplu à leur maître. Un matin, il vit que les deux hommes avaient l’air sombre. « Nous avons fait d’étranges rêves, la nuit dernière, confièrent-ils à Joseph, et nous ne comprenons pas ce qu’ils signifient ». Dieu aida Joseph à deviner le sens de ces rêves. « Dans trois jours, annonça-t-il à l’échanson, votre travail vous sera rendu ». Puis il se tourna vers le panetier : « Dans trois jours malheureusement, lui dit-il, vous serez pendu à un arbre ». Or, trois jours après, c’était l’anniversaire de Pharaon. A cette occasion, il décida de faire exécuter le panetier et de rendre sa place à l’échanson. Deux années plus tard, Pharaon eut deux songes qu’aucun des sages de son entourage ne put interpréter. L’échanson se souvint de Joseph et amena celui-ci à Pharaon. « Le Dieu que je vénère, dit-il, m’aide à comprendre le sens des songes ». Pharaon raconta ses rêves :
« J’ai vu sept vaches grasses surgir de la rivière et aller brouter l’herbe ; puis sept autres vaches qui n’avaient, elles, que la peau sur les os et qui ont pourtant dévoré les autres ». Et il poursuivit : « Dans mon second rêve, j’ai vu sur une tige sept beaux épis de blé mûr ; puis sept frêles épis tout fanés qui ont pourtant réussi à absorber les premiers ». Joseph expliqua que Dieu prévenait ainsi le roi de ce qui allait arriver :
sept années de bonnes récoltes seraient suivies de sept années de famine Joseph impressionna beaucoup Pharaon : « Dieu, dit-il, t’a donné une grande sagesse. Je vais faire de toi le gouverneur de l’Egypte ». Joseph fit alors construire d’énormes greniers dans chaque ville. Pendant sept années, les récoltes furent merveilleuses et on put en stocker une grande partie. Vinrent les mauvaises années. Joseph organisa alors la, distribution des stocks, et les étrangers affluèrent en Égypte pour les acheter au prix fort.
La famine sévit en Canaan
La famine s’étendit jusqu’en Canaan, là où a famille de Joseph était restée. Jacob et ses fils manquaient de nourriture. « Il y a du blé à vendre en Égypte, dit Jacob à ses fils. Allez là-bas et achetez tout ce que vous pourrez pour que nous ne mourions pas de faim ». Les frères partirent pour l’Egypte. Tous excepté Benjamin, car Jacob ne pouvait supporter d’être séparé de son tout jeune fils. Quand enfin ils arrivèrent devant Joseph, celui-ci les reconnut aussitôt. Les frères en revanche n’eurent aucune idée de qui était devant eux. Ils ne s’attendaient pas en effet à revoir leur frère, encore moins à le revoir dans la peau d’un Égyptien. Joseph fit comme si de rien était. Il les accusa d’être des espions et les mit en prison pendant trois jours. Il prétendit qu’il ne serait rassuré sur leur identité que s’ils retournaient chez eux et ramenaient en Égypte leur plus jeune frère qui était resté avec son père en Canaan. Non sans garder l’un de ses frères en otage, Joseph envoya les autres en Canaan pour y chercher Benjamin. Il leur vendit des sacs de grain et recommanda à ses serviteurs de mettre secrètement dedans l’argent payé.
Quand ils ouvrirent les sacs, les frères furent terrorisés : « Maintenant, c’est de vol et non plus d’espionnage qu’on va nous accuser ! » se dirent-ils. Ils retournèrent tout de même sans encombre en Canaan et purent ainsi nourrir les enfants d’Israël. Au bout de quelque temps, ils furent à nouveau à court de grain et Jacob dit à ses fils qu’il leur fallait retourner en Égypte, sinon ils mourraient de faim. « Mais, Père, répondirent-ils, nous ne pouvons y aller que si nous amenons Benjamin avec nous. Sinon, on risque de nous prendre pour des espions ». Bien qu’à contrecœur, Jacob laissa Benjamin partir. Joseph fut ravi de revoir le petit dernier. Il relâcha l’autre frère tenu en otage et invita tout le monde à partager son dîner. Ses frères ne le reconnaissaient toujours pas. Au moment du départ, Joseph demanda une nouvelle fois à ses serviteurs de mettre dans les sacs l’argent payé pour le grain. « Et placez aussi ma coupe d’argent dans le sac de Benjamin, le plus jeune », précisa-t-il. Ce qui fut fait. Tandis que les frères se dirigeaient vers Canaan, ils furent soudain rattrapés par des cavaliers égyptiens. L’intendant de Joseph fouilla les sacs.
Quand ce fut le tour de Benjamin, il sortit la coupe du grain. « On nous a joué un mauvais tour ! » protesta la famille de Joseph. Mais les soldats les arrêtèrent et ils durent revenir en Égypte, tout tremblants de peur.
Joseph se rend en Égypte
Joseph réprimanda ses frères, qui s’inclinèrent devant lui. « Benjamin, qui a volé la coupe, restera ici et sera mon esclave, dit-il. Vous autres, vous êtes libres ». Joseph avait ainsi mis ses frères à l’épreuve : à eux de montrer de quoi ils étaient capables. Il fut donc touché et content de voir Juda s’avancer pour lui dire : « Si vous gardez Benjamin, notre père mourra de chagrin. Je vous en prie, prenez-moi à sa place ». Les larmes aux yeux, Joseph pria ses serviteurs de quitter la pièce. S’adressant pour la première fois en hébreu à ses frères, il leur dit : « Je suis Joseph ! Ne me reconnaissez-vous pas ? Voyez, mes rêves étaient justes. Vous vous êtes bien inclinés devant moi ». Ses frères furent remplis d’appréhension en voyant qu’ils avaient devant eux le fils favori de leur père, celui qu’ils avaient vendu. Mais Joseph leur accorda son pardon. Il les étreignit et les embrassa tous. « Il était, expliqua-t-il, dans les desseins de Dieu que je me retrouve ici pour que son peuple ne meure pas de faim » Joseph leur parla des années de famine qui étaient encore à prévoir : « Repartez pour Canaan, dit-il, et dites à Jacob que Dieu a fait de moi le gouverneur de l’Égypte. Amenez-moi mon père, ses femmes et ses enfants. Venez et vivons ensemble dans la richesse ». Les frères de Joseph ramenèrent le vieux Jacob de Canaan en Égypte. Les enfants d’Israël échappèrent ainsi à la famine et s’établirent en Égypte.
Source : https://marionszeitfenster.wordpress.com/tag/josef/
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Esaü et Jacob
Isaac et Rébecca eurent deux jumeaux, qu’ils appelèrent Ésaü et Jacob. Ésaü grandit et devint un homme fort, poilu, chevelu, nanti d'une barbe épaisse, qui aimait son pays et était excellent chasseur. C’était le fils préféré de son père, qui aimait manger le gibier capturé par son fils. Jacob en revanche était quelqu’un de paisible et de réfléchi. Il était plus habile en affaires que son frère et restait volontiers au foyer. C’était le fils préféré de sa mère. Avant même la naissance des jumeaux, Dieu avait prévenu Rébecca que, lorsque ses fils seraient adultes, l’aîné servirait le plus jeune. Elle avait trouvé cela étonnant, mais gardait en tête cette prophétie. Ésaü était l’aîné, car il était né le premier. Il devait donc recevoir de son père le droit d’aînesse. Ce qui signifie qu’Isaac lui donnerait sa bénédiction avant de mourir et qu'ensuite Ésaü deviendrait le chef de famille. Rébecca ne voyait donc pas comment la prophétie divine pourrait se réaliser. Mais Jacob était jaloux d’Ésaü et cherchait un moyen de le piéger. Un soir, Ésaü revint chez lui épuisé après une journée de chasse. Il avait un énorme appétit, or il y avait dans l’air une délicieuse odeur de cuisine. Ésaü se précipita dans la cuisine et vit son frère en train de faire cuire des lentilles. « Vite, donne-m'en un peu, supplia-t-il, j’ai une faim de loup ! » Jacob le fixa quelque temps, pensif. Puis il lui répondit lentement : « Si tu me donnes ton droit d’aînesse, les lentilles sont à toi ». Ésaü ne pensait qu'à manger : « A quoi ce droit peut-il me servir, pensa-t-il, quand je meurs de faim ? » Et il dit : « Laisse-moi manger ». « Jure d’abord », exigea Jacob. Et Esaü fit le serment de céder son droit d’aînesse. Son frère lui tendit le plat et Esaü se mit à dévorer. Rébecca, qui avait suivi la scène, n'était pas près de l’oublier. Esaü faisait bien peu de cas de son droit d’aînesse, pour l’échanger contre un plat de lentilles ! Les années passèrent et Isaac se fit vieux, frêle et aveugle. Le temps était venu pour lui de donner sa bénédiction à son fils aîné. Il pria donc Esaü d’aller chasser pour lui quelque gibier : « Prépare-moi une de ces viandes comme je les aime et apporte-la, que je te donne ma bénédiction avant de mourir ». Rébecca l’entendit et, au lieu de s’en remettre à la volonté de Dieu, elle décida d’agir tant que c'était encore possible. Elle avertit Jacob. « Maintenant, mon fils, écoute-moi, dit-elle, va vers le troupeau et choisis deux jeunes chèvres de façon que je puisse cuisiner un délicieux ragoût. Tu l’apporteras à ton père et il te donnera sa bénédiction avant de mourir ». « Mais mon frère Esaü est couvert de poils, objecta Jacob, qu’arrivera-t-il si mon père me touche ? Il saura que j'ai voulu le tromper et il me maudira tout au contraire ! » Rébecca lui demanda alors de la laisser faire. Et Jacob s’en fut chercher les chèvres. Il les apporta à sa mère pour qu’elle puisse les faire cuire.
Jacob dupe Esaü
Quand Rébecca eut fini son appétissant ragoût, elle fit mettre à Jacob les vêtements d’Ésaü et couvrit ses mains et son cou de peaux de chèvre. Avec le ragoût, Jacob se rendit sous la tente paternelle. « Mon père... » commença-t-il. « Oui, dit Isaac, lequel de mes fils es-tu ? » « Je suis Ésaü, votre aîné, mentit Jacob. J’ai fait ce que vous m'avez demandé : voici le gibier. Vous pouvez donc me donner votre bénédiction ». Isaac n’était pas tout à fait sûr que c’était Ésaü, aussi pria-t-il son fils de s’approcher.
Il toucha les mains et le cou de Jacob, qui étaient aussi poilus que ceux d’Ésaü. Pourtant la voix semblait celle de Jacob : « Es-tu vraiment Ésaü », insista-t-il. « Oui, répondit Jacob, c’est moi ». Son repas achevé, Isaac demanda à Jacob de l’embrasser. Tandis que son fils s'approchait, il sentit l’odeur des vêtements d’Ésaü et il fut alors pleinement convaincu qu’il avait affaire à son aîné. « Puisse Dieu te donner tout ce dont tu as besoin. Commande tes frères et puissent les fils de ta mère s’incliner devant toi. Que ceux qui te maudissent soient maudits, et bénis ceux qui te bénissent ». Après avoir reçu la bénédiction paternelle, Jacob quitta son père. A peine était-il parti qu’Esaü revenait de la chasse. Lui aussi cuisina le plat préféré de son père et le lui apporta. Alors le pauvre Isaac sut qu’il avait été trompé. Il raconta à Ésaü ce qui s’était passé. Quand Esaü sut que son frère s’était joué de lui en recevant la bénédiction à sa place, il pleura amèrement sur ce qu’il avait perdu et jura de tuer Jacob quand son père serait mort. Ayant entendu qu’Ésaü méditait une revanche, Rébecca avertit Jacob : « Il faut que tu partes immédiatement, dit-elle, va chez mon frère Laban jusqu'à ce qu’Esaü soit calmé. Je te ferai chercher le moment venu ».
Puis Rébecca expliqua à Isaac qu’elle voulait que Jacob épouse une femme de leur pays d’origine, comme Isaac l’avait fait. Convaincu, Isaac fit venir Jacob. « Tu ne dois pas épouser une femme de Canaan, lui dit-il, épouse l’une des filles de Laban, ton oncle. Puisse Dieu te bénir, toi et tes descendants, comme il l’a fait pour Abraham, afin que tu puisses prendre possession de Canaan, comme cela a été promis ». Ainsi, Jacob s’en fut en Mésopotamie, le pays de ses ancêtres, afin d’échapper à la rancœur de son frère et pour prendre femme.
L'échelle de Jacob
Jacob voyagea seul sur la longue route qui le portait chez son oncle. Il eut alors tout le temps de penser à ce qu'il avait fait. Il remua les choses dans sa tête et se demanda ce que l’avenir pouvait lui réserver. Comme le jour baissait, il décida de faire halte pour une nuit. Prenant un gros bloc de pierre bien lisse, il s’en servit comme d’un oreiller et se coucha sur le sol pour dormir. Pendant son sommeil, il eut un rêve étrange. Il rêva qu’il voyait une large échelle allant de la terre au ciel, sur laquelle des anges montaient et descendaient lentement. Et il entendit la voix de Dieu qui lui parlait. « Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham et d’Isaac, disait Dieu, je te donnerai cette terre sur laquelle tu es couché, à toi et à tes descendants. Ils essaimeront partout à travers le monde. Tous les peuples de la Terre seront bénis à travers toi et tes enfants. Je t’observerai partout où tu iras ». A son réveil, Jacob se rappela clairement son rêve. « Cet endroit est saint, pensa-t-il, j’y sens la présence divine ». Alors, il mit debout la pierre sur laquelle il avait dormi et en fit une stèle. Puis il donna à cet endroit le nom de Béthel, ce qui veut dire « maison de Dieu ». Jacob se mit à genoux pour prier : « Seigneur, si vous voulez bien veiller sur moi jusqu’à ce que je sois de retour chez mon père, je vous servirai ensuite fidèlement ». Se sentant ragaillardi, Jacob poursuivit sa route. Il parvint enfin à Haran, où se trouvait Laban, son oncle. Jacob s’arrêta pour boire à un puits, et il rencontra là quelques bergers qui connaissaient sa famille. « Voilà qu’arrive la fille de Laban, Rachel, lui dirent-ils, elle amène le bétail de son père ». Jacob aida Rachel à faire boire les moutons de son oncle. Et, quand elle découvrit qui il était, elle courut chercher son père. « Bienvenue, Jacob, s’écria Laban, quel bonheur de rencontrer le fils de ma sœur ! » Laban embrassa son neveu, qu’il ramena chez lui en lui offrant l’hospitalité.
Jacob se marie
Jacob travailla dur pour Laban, s’occupant de ses troupeaux et des bêtes de somme. Un mois avait passé quand Laban lui dit : « Ce n'est pas parce que tu es mon neveu que tu dois travailler pour rien. Indique-moi quelle rétribution je pourrais te donner ». Jacob réfléchit un instant. Laban avait deux filles, Rachel et Léa. Rachel, la plus jeune, était très belle. « Je travaillerai pour vous pendant sept ans, finit-il par répondre, si vous me permettez d’épouser Rachel ». Laban fut d'accord. Sept années plus tard, Laban lui accorda la main de sa fille et prépara une grande cérémonie. Mais Jacob fut victime d’une supercherie. Ce n’est pas Rachel, c’est sa sœur Léa qui, cachée sous son voile, se retrouva mariée à lui. Jacob sut alors ce que cela signifiait d’être dupé. Voyant sa colère, Laban tenta de lui expliquer : « Ce n'est pas l’usage, ici, que la cadette se marie avant l’aînée. Tu pourras épouser aussi Rachel si tu travailles sept autres années ».
Jacob aimait tellement Rachel qu’il se remit à travailler sept années pour son oncle. Pendant tout ce temps, les troupeaux de Laban prospérèrent. Tout réussissait à Jacob, car Dieu veillait sur lui. Au bout des sept années, il put donc épouser la femme qu’il aimait, Rachel. Sa première femme, Léa, eut six fils et une fille, tandis que, pendant une longue période, Rachel n’eut pas d'enfant. Léa était jalouse de Rachel parce que son mari en était amoureux, et Rachel enviait Léa à cause des enfants. Finalement, Dieu bénit Rachel et elle eut à son tour un bébé, un garçon du nom de Joseph. Comme Jacob était dur au travail, Laban aurait voulu le garder à Haran. Mais une nuit, après la naissance de Joseph, Dieu dit à Jacob qu’il était temps pour lui de revenir en Canaan. Jacob rassembla alors sa famille et, en l’absence de Laban, partit pour le pays que Dieu avait promis à ses descendants. Sur la route, Jacob songea de nouveau à Ésaü. Il pria Dieu de le protéger contre la rancœur de son frère. Une nuit, il laissa sa famille et ses troupeaux et s’en alla à l’écart pour prier. Il espérait que Dieu lui parlerait et le guiderait. D’abord, rien ne se passa. Puis quelqu’un parut surgir de l’obscurité et sembla attaquer Jacob. Mais celui-ci repoussa l’intrus. Bientôt Jacob et l’inconnu s’affrontèrent en un combat terrible. Ils luttèrent jusqu’à l’aube, jusqu’à ce que l’étranger porte un coup à la hanche de Jacob. Alors une voix se fit entendre : « Jacob, tu t’es battu avec un homme et avec Dieu et tu as réussi à survivre à ce combat. Dorénavant tu ne t’appelleras plus Jacob mais Israël, et tes descendants seront appelés Israélites ». L’étranger disparut alors, et Jacob n'eut plus mal à la hanche. Jacob se demandait s’il n'était pas encore en train de rêver, quand il découvrit qu'il boitait. Il sut alors que l’adversaire qu’il avait affronté était Dieu.
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Peu de temps après, Dieu accorda sa bénédiction à Sarah comme il l’avait promis. Elle tomba enceinte et donna naissance à un fils. Comme Dieu l’avait ordonné, ses parents l’appelèrent Isaac. Abraham et Sarah étaient très heureux de ce bébé. Ils y tenaient plus qu'à tout au monde. Quand Isaac fut devenu un garçon superbe, Dieu décida de tester une fois encore l’esprit d’obéissance d’Abraham. Il lui demanda d'emmener Isaac dans un lieu désert et de le lui offrir en sacrifice. Abraham dut être horrifié par ce qu’on lui demandait. Comment pouvait-il tuer son fils bien-aimé ? Mais il savait qu’il devait obéir à Dieu en toute chose.
Aussi, le cœur lourd, il se mit en marche avec Isaac vers la montagne où devait avoir lieu le sacrifice. Sur le chemin, Isaac exprima son étonnement : « Père, nous avons le bois pour le feu, le couteau pour tuer l’animal, mais il nous manque l’agneau à sacrifier ». Abraham lui répondit : « Dieu nous procurera cet agneau, mon fils ». Et ils poursuivirent leur route. Quand ils parvinrent à l’endroit désigné par Dieu, Abraham dressa un autel et prépara le bois. Puis il lia son fils Isaac et le plaça sur l’autel. Au moment où il brandissait son couteau. Dieu l’appela : « Abraham, Abraham ! » « Oui, Seigneur », répondit Abraham. « Ne porte pas la main sur ton fils, dit Dieu. Ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu m’obéis en tout. Tu m’aimes tellement que tu étais prêt à sacrifier ton précieux, ton unique fils ».Abraham leva les yeux. Il vit un bélier dont les cornes étaient coincées dans un buisson. A la place de son fils, il décida alors de sacrifier cet animal. Et Dieu bénit Abraham, et lui dit que ses descendants seraient aussi nombreux que les grains de sable sur le rivage. « Grâce à ta progéniture, toutes les nations de la Terre seront bénies, dit Dieu, car tu as su m’obéir ». Alors Abraham et Isaac redescendirent de la montagne et revinrent chez eux.
Isaac et Rébecca
Le temps passa, et Isaac en grandissant devint un beau jeune homme. Abraham s’était fait très vieux et, avant de mourir, il voulait être sûr que son fils épouserait une femme aimante provenant de son pays d’origine. Abraham fit donc venir le plus ancien serviteur de sa maison et lui dit : « Je veux que vous me promettiez sur la foi du Seigneur, Dieu du Ciel, que vous allez trouver pour mon fils une femme qui ne vienne pas du pays de Canaan où nous vivons aujourd’hui. Promettez-moi d’aller lui en chercher une dans mon pays ». « Mais qu’arrivera-t-il si la femme ne veut pas partir et venir vivre en Canaan avec nous ? demanda le serviteur. Vais-je ramener votre fils dans le pays d’où vous venez ? » Abraham dit à son serviteur qu’Isaac devait rester en Canaan : « Le Seigneur m’a promis qu’il souhaitait donner ce pays à ma progéniture. Dieu vous conduira vers la femme qu’il faut ». Ainsi le serviteur prit dix chameaux chargés de présents et partit pour la Mésopotamie. Il arriva dans la ville de Tahor, et emmena ses chameaux se reposer au puits. C’était le soir, quand les femmes de la ville venaient au puits tirer de l’eau. Et le serviteur pria Dieu : « Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, aidez-moi à trouver la femme qu’il faut à son fils ». Et il ajouta : « Si je demande à l’une de ces jeunes filles de l’eau de sa cruche, je vous en prie, que celle que vous avez choisie ne m’offre pas seulement à boire, mais offre aussi de faire boire mes chameaux ». Le serviteur d’Abraham avait à peine achevé sa prière qu’une jeune fille s’approcha du puits avec sa cruche.
Elle s’appelait Rébecca et était une parente éloignée d’Abraham. Elle alla remplir sa jarre. « Puis-je avoir un peu d’eau de votre cruche ? » lui demanda le serviteur. « Je vous en prie, buvez, mon seigneur », dit Rébecca, et elle pencha sa cruche vers lui. Puis elle ajouta : « Laissez-moi donner aussi de l’eau à vos chameaux ». Et aussitôt elle revint au puits et y prit un supplément d’eau pour les chameaux d’Abraham. Quand les bêtes eurent fini de boire, le serviteur offrit en cadeau à Rébecca des bijoux en or et l'interrogea sur sa famille. Lorsqu’il entendit que Rébecca avait des liens de parenté avec Abraham, il remercia Dieu de l’avoir amené au bon endroit. Rébecca avait un frère, Laban, qui salua le visiteur. Avant de souper, le serviteur d’Abraham raconta à la famille de la jeune fille pourquoi il était venu, et quelle prière il avait faite près du puits. Tout le monde tomba d’accord sur le fait que Rébecca devait épouser Isaac, et la jeune fille souhaita se rendre en Canaan. Elle revint donc avec le serviteur. Le mariage eut lieu. Les jeunes gens s’aimèrent et vécurent dans une heureuse entente.
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Après l’échec de la tour de Babel, Dieu se mit à observer longuement les hommes avec la plus grande attention. Il était en quête d’un homme de la qualité de Noé. Quelqu’un qui puisse l’aimer et lui faire confiance au point de lui obéir en tout. Car Dieu voulait en faire le fondateur d’une nation nouvelle et toute particulière. Cet homme, il finit par le trouver. L’un des descendants de Noé s’appelait Térah. Il vivait avec sa famille en Mésopotamie. Il avait un fils du nom d’Abraham. L’histoire du peuple d'Israël commence avec ce fils. Térah avait quitté la cité d'Our pour le pays de Canaan. Au cours de ce long voyage, il s’était arrêté à un endroit appelé Haran. Et il avait décidé de s’y établir. Il y était resté jusqu'à sa mort. Or Dieu dit à Abraham : « Quitte ton pays, ton peuple, la maison de ton père, et va au pays de Canaan ».
Le fils de Térah fut surpris. Il était désormais un vieil homme, avait des biens, d’énormes troupeaux, avec leurs bergers. A son âge, il était difficile de tout quitter, choses et gens, pour s’en aller ailleurs. Mais cet homme observait une parfaite obéissance à la volonté de Dieu. Alors il prit sa femme, Sarah, son neveu Loth, ses troupeaux, ses bergers et tout ce qui lui appartenait. Et il se dirigea vers Canaan.
Sur sa route, Abraham fit plusieurs haltes. A chaque halte, il dressait un autel et priait. Dieu lui annonça qu’il allait donner le pays à ses enfants. Au bout d’un certain temps, les troupeaux d’Abraham et de Loth s’agrandirent tellement qu’il n’y eut plus assez de pâturage pour tous. « Il ne faut pas qu’il y ait de querelle entre toi et moi, dit alors Abraham à son neveu. Dis-moi où tu veux demeurer, moi je m’en irai ailleurs ». Ainsi Loth choisit-il les riches prairies de la vallée de Jordanie, Abraham restant, lui, sur les collines de Canaan. Mors, Dieu parla de nouveau à Abraham : « Ne t’inquiète pas, lui dit-il, je vais vous préserver de tout danger et vous donner tout ce que vous pourriez souhaiter ». Mais Abraham était triste. Ce qu’il désirait, ce n’était ni des richesses, ni de la terre, ni de grands biens. Tout ce qu’il voulait, c'était un enfant. Or Sarah était trop vieille pour avoir un bébé. « Seigneur, dit-il, quel plaisir pourrai-je tirer de ce que je possède tant que je serai sans enfant ? Je n’ai pas d’héritier et, quand je mourrai, mon serviteur héritera de mes biens ». Alors Dieu dit à Abraham que son serviteur ne serait pas son héritier. « Tes descendants, promit-il, seront aussi nombreux que les étoiles du ciel. Ta femme Sarah aura un fils et tu l'appelleras Isaac ». Abraham fut perplexe, mais il savait qu'il pouvait se fier entièrement à Dieu.
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Après le Déluge, les fils de Noé, Sem, Cham et Japhet, emmenèrent chacun leur famille et s’installèrent dans diverses régions du monde. Leur progéniture donna par la suite naissance à de nombreuses nations. Malgré leur dispersion, ces gens avaient la même langue et se comprenaient entre eux. Certains se dirigèrent vers l’orient et poursuivirent leur route jusqu’à leur arrivée dans une plaine fertile. Comme le pays était plat, ils s’y établirent et décidèrent de construire une grande cité. « Dressons une tour, une tour qui soit la plus haute du monde, dirent-ils, il faut qu’elle puisse atteindre le ciel. Ainsi, dans le monde entier, tout le monde parlera de notre ville ». Et ils se mirent au travail. Au lieu d'utiliser des pierres, ils firent cuire des briques. Et, au lieu de les lier avec du mortier, ils se servirent de goudron. La tour grandit et grandit encore, et les citoyens furent ravis de leur création.
Mais, lorsque Dieu vit la tournure que prenaient les événements, il fut rempli de tristesse. A nouveau, les peuples de la Terre se laissaient reprendre par leur égoïsme. Au lieu de chercher à s’aimer et à s’entraider, ils se livraient à des compétitions, visant à montrer qui était le plus fort. Et Dieu décida de ne pas laisser les choses empirer. « Si, se dit-il, des gens qui ont en commun la même langue cherchent à l’emporter sur leurs voisins, alors faisons en sorte qu'ils ne puissent plus se comprendre entre eux ». Et voilà que, dans la cité, chacun se mit soudain à parler une langue différente. Ce fut une belle cacophonie. La construction dut s'arrêter et les gens quittèrent la ville. Avec la diversité des langues, on les vit se disperser aux quatre coins du monde. Par un jeu de mots, la tour abandonnée fut connue comme tour de Babel, Dieu ayant fait « babiller » ses bâtisseurs sans qu’ils puissent se comprendre.
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Jonas et la tempête
Il y eut un autre prophète d’Israël du nom de Jonas. Un jour, Dieu lui dit : « Va dans la grande ville de Ninive. Je veux que tu avertisses ses habitants. Il faut qu’ils changent leur façon de vivre, sinon je les détruirai ». Jonas pensa que ces paroles ne devaient pas être prises au sérieux. Ninive était la capitale de l’Assyrie, et les Assyriens avaient longtemps été de redoutables ennemis pour Israël. Pourquoi s’y rendre et aller prêcher auprès d’étrangers ? Pourquoi Dieu voulait-il aider ces gens dont on connaissait la cruauté ? Jonas pensa qu’ils n’avaient que ce qu’ils méritaient. Jonas fit donc semblant de ne pas avoir entendu. En fait il prit la fuite. Au lieu d’aller vers Ninive, il monta sur un bateau qui partait dans la direction opposée. Sa destination était l’Espagne. Jonas voulait s’éloigner de l’Assyrie ! Le navire leva l’ancre et Jonas s’endormit. Mais, au bout d’un moment, le ciel s’assombrit et une terrible tempête se leva. Un vent furieux fit des vagues de véritables murailles liquides. L’équipage était pris d’une telle frayeur qu’il implora ses dieux et les supplia de sauver le bateau. Le capitaine courut chercher Jonas au fond du bateau et le trouva en train de ronfler. « Comment pouvez-vous dormir ? cria-t-il. Priez donc votre Dieu de nous aider ! Peut-être nous sauvera-t-il du naufrage ». Les matelots décidèrent alors de tirer au sort pour savoir qui était responsable de la catastrophe. Chacun inscrivit son nom sur un papier et on en tira un au hasard. Ce fut celui de Jonas. Alors les marins pressèrent le prophète de questions : « Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Qu’avez-vous fait pour attirer ce fléau ? » Jonas leur expliqua qu’il était prophète. « Je suis d’Israël, fit-il. J’adore le Seigneur, Dieu du ciel, seul Dieu véritable. Celui qui a créé la mer et la terre. Je lui ai désobéi en le fuyant. Tout ce qui vous arrive est de ma faute. La meilleure chose à faire pour vous est de me jeter à l’eau ». Mais le capitaine ne l’entendait pas ainsi. C’était un homme bon, qui refusait de faire du mal à Jonas. Et l’équipage s’efforça de ramener le bateau au pays. Rien à faire : la tempête continuait à faire rage. Le capitaine invoqua Dieu : O Seigneur, lui dit-il, ne nous blâme pas si nous envoyons à la mort un innocent ». Bien qu’à contrecœur, lui et son équipage finirent par jeter Jonas à la mer. Dès que le prophète commença à s’enfoncer sous les flots en furie, le vent tomba et la mer se calma. La tempête avait cessé. Alors le capitaine et son équipage tombèrent à genoux et adorèrent Dieu en le remerciant de les avoir sauvés.
Jonas et la baleine
Mais Dieu n’allait pas laisser Jonas se noyer. La tâche de son prophète n’était pas encore achevée. Au moment où il se débattait dans l’eau, cherchant à respirer, une énorme baleine remonta des profondeurs et avala le malheureux. Pendant trois jours, Jonas vécut dans le ventre obscur et humide du gigantesque poisson. Il sut que Dieu avait envoyé la baleine pour le sauver, et il remercia le Seigneur pour cet étrange sauvetage. La baleine finit par vomir Jonas, qui échoua sur la terre ferme. Enfin, il se trouvait en sécurité. Et Dieu lui parla à nouveau : « Alors, lui dit-il, es-tu décidé maintenant à partir pour Ninive ? » Cette fois, le prophète fit ce qui lui était demandé. Quand il arriva à Ninive, Jonas fut très surpris. C’était une grande ville, avec des centaines de milliers d’habitants. Les Assyriens étaient cruels et égoïstes. Ils adoraient une quantité de faux dieux. Comme le Seigneur le lui avait ordonné, le prophète commença à prêcher : « Si vous n'abandonnez pas votre mauvaise conduite, en quarante jours Dieu détruira votre ville ». Alors le roi voulut que tous les habitants s’adonnent au jeûne et à la prière, qu’ils demandent pardon à Dieu de leur mauvaise conduite. Bientôt, chacun se mit à vivre mieux. Dieu renonça alors à détruire Ninive. Jonas avait accompli sa tâche, mais il ne comprenait pas pourquoi Dieu avait donné sa chance à ce mauvais peuple. Il aurait préféré le voir disparaître. Jonas était si fâché qu'il s’étendit par terre en disant : « Autant être mort ». Et il s’endormit sous le soleil. Dieu fit pousser au-dessus de lui un arbre, un ricin, pour que ses branches protègent le prophète du soleil et lui évitent l’insolation. Quand il se réveilla, Jonas apprécia cet ombrage. Pourtant, le lendemain, Dieu envoya un ver ronger les racines du ricin, de sorte qu'il s’étiola et mourut. Jonas fut bouleversé de voir disparaître ce merveilleux feuillage. Alors Dieu dit à Jonas : « Pourquoi es-tu fâché contre moi ? Tu vois bien que tu es peiné de la mort d’une plante que tu n’as ni arrosée ni fait croître. Alors comment n’aurais-je pas, moi, le souci de tous ces gens que j’ai créés et aimés ? Ils ne savaient rien de moi avant que tu n’arrives. Pourquoi ne devrais-je pas leur épargner la mort, à eux et à leur bétail ? »
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L’assassinat d’Abel par son frère est la première chose horrible que le monde ait connue. Même si les habitants de la Terre pouvaient désormais distinguer le bien du mal, nombreux furent ceux qui choisirent comme Caïn la désobéissance et une mauvaise conduite. Saisi de tristesse et de colère face à ce comportement, Dieu se mit à regretter d’avoir créé les hommes. Il finit par décider de les détruire tous. Un homme fut pourtant capable de plaire à Dieu. Son nom était Noé. Dieu l’avertit de ce qui allait arriver et lui dit de construire un immense bateau. « Je veux, annonça-t-il, en finir avec l’humanité, car la Terre est trop pleine de violence. Je vais engloutir toute vie sous un déluge. Mais, je te le promets, toi et ta famille serez épargnés ». Dieu indiqua à Noé la forme et la dimension exactes de l'arche de bois qui allait leur permettre, à lui et à sa famille, d’échapper au Déluge. Noé devait goudronner la coque à l’intérieur pour la rendre étanche. Puis Dieu dit : « Tu vas prendre dans l’arche deux individus de chaque espèce vivante, l’un mâle, l’autre femelle, afin qu'avec vous ils puissent être gardés en vie. Prends aussi avec toi toutes sortes d’aliments pour ta famille et les animaux ». Et Noé fit tout ce que Dieu lui avait indiqué. Lui et ses trois fils, Sem, Cham et Japhet, montèrent sur l’arche avec leurs femmes.
Une semaine après l'installation des hommes et des animaux dans l’arche, on vit s’écraser sur celle-ci la première goutte de pluie. Et puis il se mit à pleuvoir, pleuvoir. Il plut quarante jours et quarante nuits. Les fleuves et les mers envahirent la terre ferme. Bientôt, on n’aperçut même plus les cimes des montagnes. Tout avait été emporté. Seuls Noé et sa famille, en sécurité dans l’arche, continuaient à naviguer sur un océan profond, infini. De longues semaines passèrent, et la pluie s'arrêta enfin. Dieu fit alors souffler un grand vent et, peu à peu, les eaux se mirent à baisser. Au bout de cent cinquante-cinq jours, leur niveau était assez bas pour que l’arche s'immobilise sur le mont Ararat. Noé et sa famille n’osèrent pourtant pas encore s'aventurer au-dehors. Noé attendit encore quarante jours pour ouvrir une petite fenêtre. Il y lâcha un corbeau qui traça des cercles dans le ciel, cherchant à voir apparaître le sommet des arbres. Puis Noé lâcha une colombe pour voir si l’eau ne couvrait plus le sol. Ne trouvant pas où se poser, la colombe ne tarda pas à revenir. Une semaine plus tard, la colombe s'envola de nouveau. Cette fois encore elle revint, mais elle avait dans le bec un rameau d’olivier. Quelque chose vivait donc et poussait sur la Terre. Une semaine passa avant que l’oiseau entame un troisième voyage. Cette fois, il ne revint pas. Et Noé sut qu’il avait fait son nid. Alors, soulevant l'immense toit de l’arche, Noé vit qu’au-dehors le sol était sec. Dieu lui dit : « Ta famille est saine et sauve. Sors et fais sortir les animaux ; qu'ils se multiplient et couvrent la Terre ». Pour Noé et sa famille, s’extraire de l’arche et revenir à la terre ferme fut un bonheur. Tous dressèrent un autel et offrirent à Dieu leurs dons pour le remercier de les avoir épargnés. Satisfait, Dieu bénit Noé et ses fils. « Allez, ayez beaucoup d'enfants, leur dit-il, éparpillez-vous sur la Terre, remplissez-la. Je vous confie le monde entier. Ce qui y vit et se meut vous servira de nourriture ». Dieu promit qu’il ne provoquerait plus jamais de déluge pour détruire la Terre. Ce fut une sorte de pacte : « Là-haut, dit-il, j’ai placé un arc-en-ciel, il vous rappellera ma fidélité au pacte que j’ai passé avec vous et tout ce qui vit sur terre ». Désormais l’homme sut que, même en cas de pluies torrentielles, il n’y aurait pas de raison de s’effrayer. Toutes les fois que le soleil brillait à travers les nuages, un arc-en-ciel apparaissait : tous se souvenaient alors de la promesse faite à Noé.
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Après avoir quitté le jardin d'Éden, Ève eut deux fils, Caïn et Abel. L’aîné, Caïn, se fit fermier ; Abel, berger. Un jour, les deux fils décidèrent de faire à Dieu des offrandes. Caïn apporta les plus belles graines de sa récolte, tandis qu’Abel choisit comme cadeau un agneau nouveau-né tiré de son troupeau. Dieu considéra les deux hommes. Il comprit quels genres de personnes étaient l’un et l’autre : Abel avait le cœur ardent, aimant ; Caïn en revanche était froid, égoïste et orgueilleux. Alors Dieu accepta les cadeaux d’Abel, mais ne voulut absolument pas de ceux de son frère. Caïn, furieux, prit un air renfrogné et boudeur. Alors Dieu tenta de le raisonner : « Caïn, demanda-t-il, pourquoi es-tu si furieux ? Si tu agis de façon juste, j’accepterai tes présents, mais tu dois surmonter tes noirs sentiments et toutes tes mauvaises pensées ». Ces paroles, Caïn ne voulut pas les entendre. Il était vexé, en colère et jaloux d’Abel, son frère. Quelque temps après, Caïn demanda à Abel de venir se promener avec lui dans les champs. Abel fut tout content de voir que son frère et lui étaient enfin redevenus des amis. Alors qu'ils marchaient, Caïn fixa Abel dans les yeux. A la vue du visage souriant de son frère, il sentit soudain monter en lui la haine et la jalousie. Se retournant vers Abel, il le frappa violemment, le fit tomber et le tua. Puis, horrifié par ce qu’il avait fait, il prit la fuite. Mais Dieu savait ce qui s’était passé. A nouveau il s’adressa à Caïn :
« Où est ton frère Abel ? » lui demanda-t-il. « Je ne sais pas, répliqua Caïn. Attendez-vous de moi que je m’occupe tout le temps de lui ? » Et Dieu dit : « Caïn, qu’as-tu fait ? Tu as tué Abel, ton propre frère. Ta punition sera lourde. » Et il ajouta : « A partir de ce moment, la terre ne te donnera plus d'excellentes récoltes pour ton alimentation, et tu seras contraint de parcourir le monde comme un voyageur sans foyer ». Caïn se mit à pleurer de désespoir : « La punition, dit-il, est trop dure. Comment pourrai-je vivre dans ces conditions ? Tous ceux que je rencontrerai sauront ce que j'ai fait et voudront me tuer ». Dieu lui promit qu’il assurerait sa protection, et qu’on ne lui ferait pas de mal. C’est ainsi que Caïn quitta sa ferme et s’éloigna. Parce qu’il avait choisi de haïr son frère au lieu de l’aimer, son cœur s’était éloigné de Dieu.
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Dieu avait fait pour Adam et Ève un Jardin, un Jardin extraordinaire. Il était superbe rempli de belles fleurs, plantes et arbres de toutes sortes. Adam et Ève ne manquaient de rien, ils étaient heureux et ne souffraient d'aucune maladie. Ils vivaient en parfaite harmonie avec tous les animaux. C'était vraiment le Paradis ! Mais dans ce Jardin extraordinaire il y avait un arbre très particulier, l'arbre de la connaissance du bien et du mal, dont Dieu avait dit : « Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous allez mourir »Adam et Ève eurent beaucoup de mal à résister à la tentation, car cet arbre était particulièrement attirant, lorsque soudain apparut un serpent qui dit à Ève : « Regarde ces beaux fruits ». Ève lui répondit : « Je ne dois pas y toucher, Dieu nous a défendu d'en manger ». Mais le serpent insista. Alors, Ève cueillit le fruit défendu et en donna à Adam et à partir de ce moment-là, tout changea dans leurs vies. Ils furent chassés par Dieu du Jardin et ils durent travailler pour vivre. Par la désobéissance d'Ève puis d'Adam, le premier péché dit « péché originel » entra dans le monde.
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Il y a bien longtemps, avant la naissance du monde, l’obscurité régnait partout. Alors Dieu décida de faire briller la lumière. Il l’appela « jour », et appela l'obscurité « nuit ». Ce fut le premier jour. Puis Dieu sépara les mers et fit surgir la terre ferme. Elle était déserte et sans vie, aussi créa-t-il de jolies plantes, des arbres verts, des fleurs éclatantes ainsi que de délicieux fruits qu’il remplit de graines, pour que d’autres plantes, d'autres arbres puissent croître. Dieu fut heureux de ce qu’il avait fait. Alors il continua : il plaça dans le ciel deux astres qu'il nomma « soleil » et « lune ». Ces astres devaient séparer la nuit du jour et marquer les saisons. Dieu fit en sorte que le soleil brille le jour avec éclat, que la lune et les étoiles aient, la nuit, une lueur plus douce. « Maintenant, pensa Dieu, je vais remplir ce monde d’êtres vivants ». Il fit alors voler les oiseaux dans le ciel, nager les poissons dans les mers, errer sur la terre toutes sortes d’animaux, grands ou petits. Il leur ordonna d’avoir des petits, de se multiplier afin que leurs espèces s’éparpillent sur toute la Terre. Dieu fut content de ce qu’il avait créé. Alors il décida de façonner des êtres capables de jouir comme lui de sa création et d’en prendre soin. Dieu créa d'abord un homme du nom d’Adam. Il le plaça au milieu de la belle végétation du jardin d’Éden. Afin qu’il ne soit pas tout seul, il lui fit une compagne, appelée Eve. Le couple vécut heureux, Dieu lui fournissant tout ce dont il avait besoin. Parmi les arbres du jardin, il y en avait deux différents des autres. L'un était l'Arbre de la vie, l'autre l'Arbre de la connaissance du bien et du mal. Et Dieu dit à Adam : « Vous pouvez manger tous les fruits sauf ceux de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal : si vous le faites, vous mourrez ».
L’ennemi de Dieu, le Diable, voulut pousser Adam et Ève à la désobéissance. Par l’intermédiaire d’un malin serpent, il convainquit Ève de manger le fruit défendu. Le serpent promit à la femme que, grâce à ce fruit, elle deviendrait aussi sage que Dieu lui-même. Ainsi, Ève cueillit le fruit de l’arbre et incita Adam à en manger aussi. A peine avaient-ils désobéi que tous deux distinguèrent soudain le bien du mal et ils connurent la honte. Dieu était très en colère. Il maudit le serpent et chassa le couple du jardin d’Éden. Ainsi privés de l’Arbre de vie, Adam et Eve n'eurent plus droit à vivre indéfiniment. « A partir de maintenant, il vous faudra travailler dur pour gagner votre vie », dit Dieu. Adam et Ève avaient choisi de désobéir à Dieu. A eux maintenant de faire leur propre chemin dans le monde.
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