Le prénom Sébastien vient du grec sebastos qui signifie honoré, ou du mot hébreu qui signifie sept. Il est fêté le 20 janvier. Patron des archers, des athlètes, des militaires et des policiers. Il est invoqué à l’occasion des épidémies de peste et par les mourants.
Un chrétien devenu soldat l’empereur
D’après la tradition, Sébastien naît à Milan (ou en Gaule selon un document du V‘ siècle) et s’engage dans l’armée romaine vers 283. Il est nommé capitaine de la garde prétorienne, alors que l’empereur Dioclétien ignore que le militaire est un chrétien. Avant et après avoir pris ses fonctions, Sébastien aide ses coreligionnaires persécutés. Il convertit par ailleurs les gardiens chargés de surveiller les chrétiens emprisonnés, ainsi que le préfet de Rome qu’il a guéri de la goutte. Le préfet, avant de quitter ses fonctions, libère les prisonniers et les esclaves. Son fils se convertit, lui aussi, peu après.
Un double supplice
Vers 288, Dioclétien apprend que son homme de confiance professe la religion que combattent les autorités. L’empereur ordonne que le soldat soit livré aux archers pour que ceux-ci le percent de leurs flèches. La sentence est appliquée et Sébastien est supplicié. Mais ses blessures, qui ne sont pas mortelles, sont soignées par une femme nommée Irène. Une fois guéri, Sébastien se présente de nouveau devant l’empereur et lui reproche sa cruauté. L’empereur ordonne alors que le chrétien soit tué à coups de bâton et que sa dépouille soit jetée dans l’égout de la cité, la cloaca maxima. Selon la légende, le corps est recueilli par Lucine, une chrétienne, qui l’ensevelit au lieu-dit Ad Catacumbas, là ou s’élève aujourd’hui la basilique Saint-Sébastien de Rome.
Sébastien et les artistes
La représentation du martyre de Sébastien a inspiré de nombreux artistes. Dans un premier temps, Sébastien est souvent figuré sous l’apparence d’un homme d’âge mûr voire âgé, revêtu d’une armure et barbu. À partir du XV° siècle, les artistes ont souvent le désir de peindre ou de sculpter le corps d’un jeune homme, plus ou moins dévêtu, toujours doté d’une grande beauté plastique. La représentation du corps de Sébastien, criblé de flèches et attaché à une colonne, un arbre ou un pieu, les mains attachées derrière le dos, leur permet de vaincre les interdits ou les réticences que l’Église oppose longtemps à la figuration du corps humain dénudé. Sébastien a notamment inspiré Carrache, Holbein, Mantegna, le Pérugin, Raphaël, Le Sueur, Titien ou Van Dyck.