Le prénom Thérèse vient du grec tèr qui signifie animal sauvage. Elle est fêtée le 15 octobre, patronne des fabricants de lacets et des intendants.
Prénoms apparentés : Teresa (anglais, espagnol, italien) Terese, Théresa.
Attributs : une colombe, une flèche enflammée perçant son cœur.
La sainte des extases et des visions
Thérèse voit le jour en 1515 dans une famille d’aristocrates castillans. Elle est éduquée, après la mort de sa mère, par les augustiniennes d’Avila. Sa santé fragile la conduit à quitter ce monastère. Elle lit alors les lettres laissées par saint Jérôme, ce qui l’incite à entrer chez les carmélites, en 1533, malgré l’opposition paternelle. Mais ce monastère a oublié sa règle de vie première, et la discipline est très relâchée. Thérèse s’emploie à en restaurer la règle. Au carmel, Thérèse se soumet à des exercices pieux. Elle est confrontée à des visions et connaît des moments d’extase. En butte à l’incompréhension et à la méfiance des autres religieuses, elle reçoit pourtant le soutien de Pierre d’Alcantara, convaincu de la sincérité de la jeune fille et de l’authenticité des apparitions angéliques.
Les carmélites déchaussées
Thérèse, encouragée par Pierre d’Alcantara, veut ensuite fonder un couvent afin de pouvoir y appliquer la règle primitive du carmel. En 1562, le pape donne son accord à l’établissement d’un monastère de carmélites déchaussées (ainsi nommées parce qu’elles sont pieds nus dans leurs chaussures) dont les pensionnaires font vœu de pauvreté personnelle, mènent une vie spirituelle stricte et doivent permettre à leur établissement de vivre en autarcie, en se livrant à des travaux manuels. Thérèse crée 16 autres couvents comparables. Elle aide aussi Jean de la Croix à ouvrir un monastère de carmes déchaux destiné aux hommes. Mais les carmels réformés et non réformés se querellent. En 1579, le pape Grégoire XIII décide que les carmels (pour les hommes et femmes) non réformés et les carmels réformés (pour religieuses déchaussées et moines déchaux) constitueront désormais deux ordres distincts.
La première femme docteur de l’Eglise
Thérèse rédige par ailleurs une œuvre très abondante (outre des lettres, le Livre de la vie qui relate ses expériences spirituelles, le Chemin de la perfection rédigé à l’intention des carmélites, le Château intérieur, consacré à la prière contemplative). Elle effectue de nombreux voyages en Espagne et fonde des établissements religieux ou visite les couvents qui existent déjà. Thérèse parvient à concilier, grâce à une personnalité riche et forte, une vie de contemplation avec de multiples activités. Thérèse meurt en 1582 à Avila, après avoir fondé un ultime carmel à Burgos. Elle est canonisée en 1622 et est la première femme à être proclamée docteur de l’Eglise en 1970.
Vous trouverez l'histoire de Sainte Thérèse d'Avila en allemand ICI
Célèbre poème de Sainte Thérèse d’Avila
Que rien ne te trouble, que rien ne t'effraie,
tout passe, Dieu ne change pas,
la patience obtient tout ;
celui qui possède Dieu ne manque de rien :
Dieu seul suffit.