Le prénom Denis provient du nom du dieu grec de la végétation, du vin et de l’ivresse, Dionysos. Il est fêté le 9 octobre. Il est le patron du royaume de France, et est invoqué contre les maux de tête et les délires.

Prénoms apparantés : Denijs (flamand), Dennis (anglais), Denys, Dionisio (espagnol et italien), Dionysius (allemand), Nisard.
Attributs : les chaînes, la mitre, une tête coupée, une vigne.
Le premier évêque de Paris
Né en Italie, Denis est envoyé en Gaule par le pape Clément, au milieu du IIIème siècle, pour évangéliser les populations. Denis de Paris n’a, malgré une tradition autrefois propagée par les moines de l’abbaye de Saint-Denis, rien à voir avec Denys l’Aréopagite qui est mentionné dans la Bible et serait devenu le premier évêque d’Athènes. Selon la légende, sitôt arrivé à Paris dont il est considéré comme le premier évêque, Denis convertit de nombreux païens et édifie une basilique. Il prononce des prêches dont le succès lui vaut l’hostilité des autorités romaines. A cette époque, l’empereur Valérien ordonne que des persécutions soient menées contre les chrétiens qui, en refusant d’honorer les dieux romains, mettent en cause l’ordre établi.
Le plus célèbre des saints céphalophores
Vers l’an 250, en compagnie de deux de ses coreligionnaires, le prêtre Eleuthère et le diacre Rustique, Denis est martyrisé : il est livré aux bêtes féroces, mis dans un four, flagellé, et crucifié avec ses deux compagnons d’infortune. La veille de sa mort, Denis voit le Christ lui apporter l’hostie dans sa prison. Selon la tradition, les trois chrétiens sont décapités sur la colline aujourd’hui dénommée Montmartre, le « mont des martyrs » (une autre version situe cette exécution sur le territoire de l’actuelle commune de Saint-Denis). C’est alors que le miracle a lieu : nimbé de lumière, Denis se relève, ramasse sa tête et, la tenant dans ses deux mains, redescend la butte et marche vers le nord, accompagné par des anges. Arrivé à Saint-Denis, il s’arrête en compagnie de ses deux amis, qui ont accompli le même prodige que lui. Après leur mort, tous trois sont enterrés sur place. Denis est le saint céphalophore « porteur de tête » le plus fameux.
La basilique des rois de France
Sainte Geneviève fait bâtir, vers 475, une modeste église sur l’emplacement de la tombe qui passe pour être le théâtre de miracles. Au XIIème siècle, l’abbé Suger construit en ce lieu l’actuelle basilique de Saint-Denis. Ce bâtiment gothique devient un des sanctuaires de la monarchie française : l’édifice accueille les restes de la plupart des rois de France et des membres de leur famille et abrite l’oriflamme de Saint-Denis que les monarques vont chercher avant d’aller à la bataille. Saint-Denis est le patron du royaume.
