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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 16:15

Evangile du 8 décembre selon saint Marc

Ce n’est pas sans raison que l’Eglise a placé la fête de l’Immaculée Conception au cœur de l’Avent. L’incomparable figure de Marie Immaculée éclaire, en effet d’une manière particulière ce temps de joyeuse espérance. Pour un privilège unique le sacrifice rédempteur de la Croix qui nous a purifiés du péché originel en a totalement préservé la Vierge Marie. A l’instant décisif de l’Annonciation, l’Ange Gabriel s’est adressée à Elle en ces termes : « Je te salue, remplie de grâce », car il voyait en Elle la créature « dans sa splendeur originelle », telle qu’elle sortit des mains du Créateur au commencement du monde : « la femme dans la grâce enfin restituée » comme l’a si bien dit notre poète Claudel.

« Je te salue remplie de grâce ». En Marie tout est grâce, en effet ; tout vient de Dieu et tout est pour Dieu, pouvait-il en être autrement de celle qui était prédestinée à devenir la Mère du Fils de Dieu se faisant homme ?

« Bénie entre toutes les femmes ». Marie appartient néanmoins à notre race. Rachetée autrement que nous, elle l’a été, ainsi que nous par la mort de Jésus son Fils. Elle est tout comme nous, fille du Calvaire et du Sang Rédempteur. Si bien qu’entre la vocation unique de la Mère de Dieu et la nôtre, il y a une différence de degré énorme, mais pas différence de nature. Nous différons d’Elle au départ, mais pas au terme... Car nous sommes destinés tout comme Elle, à être associés intimement à cette prodigieuse vie de connaissance et d’amour qui est Celle de la bienheureuse Trinité.

C’est dans cette perspective, frères et sœurs, qu’il nous faut comprendre la déclaration étonnante de Jésus dans l’Evangile. Déclaration qui sans porter atteinte à la grandeur incomparable de sa très Sainte Mère, met en relief la dignité universelle des chrétiens... « Voici ma mère et mes frères, affirme Jésus, en promenant son regard sur ceux qui sont autour de lui. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère ». Certes, nous ne sommes pas nés immaculés mais nous pouvons le devenir si nous accomplissons la volonté de Dieu, répondant ainsi à notre vocation première qui est la Sainteté. Considérée sous cet angle, le mystère de l’Immaculée Conception, qui prélude au relèvement de l’humanité est un phare lumineux qui nous indique le chemin de notre propre salut... Car, voyez-vous, la fête de l’Immaculée Conception, ce n’est pas autre chose que la fête de ce qu’on appelle l’état de grâce. Or, la grâce en nous ce n’est pas quelque chose, mais la présence de quelqu’un, la présence de Dieu vivant Père, Fils et Saint-Esprit, au plus intimement de nous-mêmes. Seulement attention ! La présence habituelle de Dieu en nous ne saurait rester inactive... Il ne faudrait pas considérer l’état de grâce seulement comme le fait de n’être pas en état de péché mortel... L’absence de péché mortel n’est que l’aspect négatif de l’habitation de Dieu en nous, laquelle implique une communauté de vie spirituelle de penser, d’affections, de désirs, de volontés entre Dieu et nous, communauté qui allant toujours croissante recevra un jour son épanouissement dans l’union définitive du ciel.

Saint Jean affirme que Dieu nous a aimés le premier. L’état de grâce où nous entrons par le Baptême est un don gratuit mais Marie ne mérite pas davantage. Créée dans cet état surnaturel, son mérite à Elle, fut de répondre à ce privilège par un amour digne du Seigneur, exclusif de tout péché. Et quoique ce fût pour Elle, une nouvelle grâce d’être choisie pour être la Mère du Sauveur, elle a obtenu cette prérogative par sa fidélité indéfectible. Dieu a jeté son regard sur Elle parce qu’elle était volontairement et joyeusement restée l’Immaculée : celle qui n’avait point failli, qui n’avait jamais voulu appartenir à personne d’autre qu’à Lui, le Seigneur. Et devant la Vierge de Nazareth toute remplie de la présence de Dieu, l’ange s’incline comme si elle était sa concitoyenne du ciel : « Je te salue, remplie de grâce, le Seigneur est avec Toi ». Le dessein divin que l’ange fait connaître à la petite fiancée de Joseph va bouleverser sa vie, comme déjà il trouble son esprit...

Tout cela, certes la dépasse et confond son humilité, mais ne vient pas à bout de sa docilité et de sa confiance. « Je suis la Servante du Seigneur », dit-elle, et l’ange la quitta. Par l’œuvre de l’Esprit-Saint le Verbe s’était fait chair. Bientôt une humanité recréée dans un état de justice et de sainteté véritable va remplacer l’humanité pécheresse : Marie en est le premier et magnifique exemplaire. Avec quelle fierté ne devons-nous pas l’admirer ? Une enfant de notre race est donc restée fidèle à la volonté initiale du Créateur. La preuve est faite qu’une créature humaine est capable de ne pas pécher avec le secours de la grâce. Eh bien ! C’est cela précisément que Jésus attend et obtiendra de ses disciples pourvu qu’ils imitent l’esprit de foi de Marie, son humilité, sa générosité totale dans l’accomplissement de toutes les volontés de Dieu... Sa parole « Quiconque fait la volonté de Dieu m’est un frère, une sœur, une mère », est à prendre au pied de la lettre. Jésus n’a pas dit aux disciples qui l’entouraient : ils pourront être, ils seront comme ma mère... Non, l’assimilation est beaucoup plus complète. Elle se produit dans le présent : « Voici ma mère, voici mes frères ». Il ne s’agit pas ici de parenté naturelle, ni d’un simple apparentement moral comme on dit d’un ami qu’il est pour un frère... La vérité est que pas Jésus-Christ nous sommes devenus réellement fils adoptifs de Dieu. La merveille est que l’état de grâce nous fait entrer surnaturellement, mais réellement dans la famille de Dieu. Et l’état de grâce se reconnaît à ce signe que nous voulons tout ce que Dieu veut...

Frères et sœurs, si Dieu a voulu élever tout de suite à la sainteté celle qui serait sa mère, ne perdons pas de vue cependant qu’il a créé le monde et que son Fils a régénéré l’humanité dans son sang rédempteur dans l’unique but de faire de nous des saints. « Le monde est une machine à faire des dieux » disait Bergson. Chaque année la fête de l’Immaculée Conception revient opportunément nous rappeler qu’un tel idéal n’est pas impossible, parce que le péché n’est pas inhérent à la nature humaine. Le péché n’est qu’un accident et depuis que Jésus nous a rétablis dans l’état de grâce c’est un accident toujours évitable. Oh certes, le chrétien trébuche souvent, parfois il tombe mais il se relève et au prix de nombreux efforts soutenus par la grâce, il avance quand même dans la vie, joyeux et confiant, dans la splendeur cachée du Dieu infiniment saint qui habite son âme.

Frères et sœurs, retenons bien ceci, Dieu a fait ce chef d’œuvre unique, Marie Immaculée, mais ce prototype il veut le reproduire en tous les hommes dans la mesure où ils accorderont leur volonté avec la sienne. « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère, une sœur, une mère.

Amen.

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