Evangile du dimanche des Rameaux
Homélie
Chers frères et sœurs, Jésus nous a aimés, comme on n’a jamais aimé. C’est ce qui ressort à l’évidence de ce passage d’Evangile particulièrement émouvant que nous relate sa très amère Passion.
Non, jamais, jamais personne n’aurait pu faire pour nous ce que Lui a fait.
- Pour supporter ce qu’il a supporté, enduré ce qu’il a enduré dans son corps, mais bien plus encore dans son âme, pour accepter d’être l’Agneau de Dieu qui « porte sur lui tous les péchés du monde », il faut être fou n’est-ce pas ?
Nous laisserons-nous interpeller ce matin, par le témoignage si éclatant de cette bonté, de cette miséricorde infinie de notre Sauveur.
Saurons-nous reprendre à notre compte la parole si émouvante de saint Paul « il m’a aimé moi et il s’est livré pour moi ».
Oui le Seigneur m’a aimé, il s’est offert, il s’est sacrifié pour que je sois sauvé. Pour que je sois sauvé : que faut-il entendre par là ? Cela veut dire que Jésus m’ayant mérité par sa mort et sa résurrection la grâce de devenir enfant de Dieu, je suis appelé à participer, dès cette terre, par la foi et l’amour, à la Vie même de Dieu, vie d’intimité avec les Trois Personnes Divines que je dois faire grandir en me laissant transformer à l’image du Christ jusqu’au jour où après le grand passage de la mort mon union avec Lui s’épanouira dans le partage de son propre bonheur divin, un bonheur qui sera infiniment comblant et qui durera éternellement.
Ah ! Si nous pouvions êtres profondément convaincus que c’est cela l’essentiel et qu’en dehors de cela notre vie n’a pas de sens. Comme nous réviserions nos manières de penser et d’agir, comme nous nous efforcerions de vivre en chrétiens dignes de ce nom : nous ne pourrions plus, dès lors, nous contenter (ce qui, hélas est le cas de beaucoup) de quelques gestes religieux qui ont une certaine valeur, certes, mais sont nettement insuffisants : comme faire bénir du buis le jour des Rameaux et assister à la messe 3 ou 4 fois au cours de l’année. Nous chercherions à nouer de véritables relations d’amitié avec le Seigneur et nous aurions à cœur de les entretenir et de les approfondir... Car, nous le savons bien, le véritable amour, ne se paye pas de mots, mais se prouve par des actes... Or les actes, pour le chrétien, c’est la pratique.
- La pratique des commandements de Dieu, des vertus fondamentales de Foi, d’Espérance et de Charité et des autres vertus.
- La pratique de la Prière quotidienne, humble, confiante et persévérante.
- La pratique de la Messe dominicale.
- La pratique de la Confession sacramentelle.
Allons-nous, cette fois-ci, frères et sœurs, à l’occasion des ces fêtes pascales, sortir de notre tiédeur et répondre plus généreusement à l’amour de celui qui nous a tant aimés et ne cesse de nous entourer de sa divine tendresse ?
Demandons instamment à la Vierge Marie qui est devenue notre Mère spirituelle au pied de la Croix de nous guider vers Jésus, de nous éduquer à une vraie vie d’enfants de Dieu.
Amen.