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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 17:22

louis-marie.jpgJe voudrais vous rappeler en quoi consiste, pour l’essentiel, la pratique de la Consécration Mariale. Ce qui la caractérise, nous allons le voir, ce ne sont pas des formes extérieures de piété ou de dévotion, mais quelque chose de tout à fait intérieur, c’est-à-dire un esprit visant à transformer toute notre mentalité et toute notre manière de vivre.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui est notre principale référence en matière de dévotion mariale authentique a défini magistralement cette pratique qu’il qualifie lui-même « d’intérieure » en se servant de quatre petits mots tout simples. Il s’agit, nous dit-il, de faire toutes nos actions par Marie, avec Marie en Marie et pour Marie afin ajoute t-il aussitôt de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ ; avec Jésus-Christ, et Jésus et pour Jésus car, la véritable dévotion mariale ne peut-être que christocentrique : elle n’a pas d’autre but que de nous conduire à Jésus pour nous unir à Lui.

Par, Avec, En et Pour : ces quatre prépositions n’ont l’air de rien à première vue, et pourtant si l’on y réfléchit un peu, on s’aperçoit, qu’elles expriment remarquablement, à elles seules, le mystère de la vie, le mystère de l’amour, et même le mystère de Dieu.

Tout d’abord elles résument fort bien la vie, toute la vie. Aucun être, en effet ne vit tout seul coupé de ses racines, de son milieu, de sa nourriture, de ses semblables. La plus humble des fleurs vit par et avec la terre et l’eau. Elle s’épanouit dans l’air et la lumière et elle grandit pour la joie de ceux qui la regardent.

Pensons à l’enfant dans le sein de sa mère : il vit, lui aussi, par elle, avec elle et en elle ; il en dépend totalement. Peut-on dire qu’il vit leur elle ? Oui, bien sûr, sans le savoir ; un enfant n’est-il pas normalement la joie de ses parents ?

En réalité, c’est toute la création qui vit par, avec, en et pour son Créateur dont elle dépend dans tout son être ainsi que l’affirme saint Paul. « C’est en Lui (Dieu le Père) que nous avons la vie, le mouvement, et l’être. Tout a été crée par Lui (Jésus) et pour Lui. C’est en Lui qu’ont été crées toutes choses, tout subsiste en Lui ». Ac.17, 28 et Col. I 15. 2O).

Ces quatre petites prépositions peuvent aussi exprimer l’amour ; quand on aime ou vit toujours d’une certaine manière par, avec, en et pour l’être aimé.

On vit d’abord par lui ; on dépend de lui, c’est lui qui d’une certaine manière nous fait vivre. Son bonheur n’est-il pas notre bonheur, sa souffrance notre souffrance ?

Mais aimer c’est aussi être avec.  Quand on aime on n’est pas seul. Et on souffre loin de l’être aimé, on cherche à le rejoindre, à ne pas le quitter.

Il ne suffit même pas d’être avec. On voudrait pousser l’intimité jusqu’à l’intériorité et l’intériorité mutuelle c’est-à-dire vivre l’un dans l’autre. Quand on aime, enfin, on vit pour Celui qu’on aime. On ne vit pas pour soi. « Tout ce qu’on fait disent les parents, c’est pour les enfants ».

Ces quatre petites prépositions expriment enfin, et c’est peut-être cela le plus étonnant, le mystère même de Dieu. Pour nous en convaincre point n’est besoin de savantes démonstrations. Il nous suffit d’être attentif à l’utilisation que saint Jean en fait tout au long de son Evangile, en particulier chaque fois qu’il veut mettre en lumière l’intimité inouïe qui existe entre Jésus et son Père. Saint Jean nous dit, en effet, - et je ne relèverai ici que quelques paroles très denses - que Jésus vit par son Père « envoyé par le Père qui est vivant, moi, je vis par le Père (Jean 6, 57). Il vit aussi avec Lui ». Celui qui m’a envoyé est avec moi. Il ne m’a pas laissé seul (Jean. 8, 29). Et surtout Jésus et son Père vivent parfaitement l’un dans l’autre : « Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi En Toi : qu’eux aussi soient un en Nous » (Jean 17, 21). Enfin Jésus vit pour son Père. Il est tourné vers Lui depuis toute éternité (Jean 1, 2). Il vient de Lui et retourne vers Lui (Jean 16, 28-20,17) Et surtout il vit pour Lui en cherchant toujours sa Gloire et non la sienne (Jean 8, 5O - 17, 1).

Ces quelques citations nous font donc comprendre, à elles seules, que Dieu est relation entre deux personnes qui s’aiment tellement qu’elles vivent totalement l’une par avec en et pour l’autre. Et comment pourrait-il en être autrement puisque Dieu s’est révélé comme étant essentiellement Amour. Très bien, me direz-vous, pour ce qui concerne le Père et le Fils. Mais le Saint-Esprit ? Eh bien c’est Lui justement qui est la Relation elle-même. C’est Lui qui est le « par, avec en et pour » en personne.

Et nous pouvons dès lors entrevoir que vivre « ces quatre mots qui disent l’amour » ce n’est rien moins que vivre l’expérience du Saint-Esprit. Jésus en effet, n’a pas voulu garder pour Lui tout seul l’ineffable intimité qu’Il vit avec le Père dans le feu de l’Esprit-Saint. Le désir le plus cher de son cœur est que nous puissions la partager, non seulement dans l’éternité mais tout le temps que dure notre existence terrestre. Et c’est en cela que consiste essentiellement - on ne le soulignera jamais assez – notre vie chrétienne - en une communion de tous les instants à la vie même des Trois Personnes divines, communion qui se réalise par une pratique toujours plus parfaite des vertus théologales de Foi, d’espérance et de charité. C’est dans ce but, ne l’oublions pas, que Jésus a offert son sacrifice rédempteur et qu’il nous a envoyé l’Esprit-Saint le répandant dans nos cœurs par les sacrements de Baptême et de Confirmation. Seulement voilà ! Cette intimité avec Dieu, nous avons bien du mal à la vivre en raison de notre faiblesse et de nos péchés : nous sommes si peu disponibles, si peu généreux. Trop souvent hélas ! Nous résistons au grand sanctificateur de nos âmes : l’Esprit de vérité et d’amour... Qu’est-ce qui va nous aider à vaincre tous ces obstacles ? Eh bien, c’est de nous unir très fort à la Vierge Marie, Co-Sanctificatrice des âmes en vivant par Elle, avec Elle, en Elle et pour elle...

Voyons maintenant plus en détail ce que cela signifie. « Ah ! s’écrie saint Louis-Marie, quand viendra cet heureux temps où ... Les âmes respireront Marie autant que les corps respirent l’air ». Et il nous explique que pour parvenir à respirer Marie, il nous faut tout d’abord vivre par et pour Marie.

Si l’on pouvait comparer notre vie à un fleuve, on pourrait dire que vivre « par » et « pour » Marie c’est la placer à la source du fleuve et à son embouchure, là ou il se jette dans l’océan. On pourrait dire aussi que c’est la placer au début et à la fin de toutes nos actions. Ce n’est pas pour rien que saint Louis-Marie commence son Traité de la Vraie Dévotion en disant : « C’est par la très Sainte Vierge que Jésus-Christ est venu dans le monde », et c’est aussi par Elle qu’il doit régner dans le monde. Que de fois au cours de son œuvre il se réfère à ces deux moments de l’histoire du salut qui sont aussi deux moments de nos actions. De même que Marie était au début pour le premier avènement de Jésus et qu’elle sera à la fin quand il reviendra, de même faut-il qu’elle soit à la source et au terme de toutes nos actions. Souvent nous croyons que l’égoïsme qui s’oppose à l’amour consiste à agir pour soi-même, dans son propre intérêt. Mais il y a un égoïsme encore plus profond, plus radical qui consiste à agir par soi-même, par son propre esprit. Il y a l’égoïsme de la fin, du but, mais il y a aussi celui du départ, de l’origine. Si je ne plaçais pas mon « moi » pécheur à la source de ma vie, je ne le retrouverais pas au terme. Si j’agis de moi-même et par moi-même, il est inévitable que j’agisse aussi pour moi-même. Si l’amour veut être à l’arrivée, il doit être d’abord au départ. Jésus nous dit « qu’on reconnaît l’arbre à ses fruits » si les fruits sont mauvais, c’est que l’arbre est mauvais et c’est lui qu’il faut changer. Or, que sont nos actions, en fait, sinon les fruits de cet arbre qu’est notre cœur. Si elles sont mauvaises c’est de toute évidence, l’arbre de notre cœur qu’il faut changer. Et c’est justement ce changement profond de notre cœur que saint Louis-Marie nous propose en nous apprenant à vivre par Marie. Il s’agit de quitter nous dit-il nos propres intentions et opérations, quoique bonnes et connues, pour se perdre, en quelque sorte, dans celles de la Très Sainte Vierge, quoiqu’elles nous soient inconnues. C’est dans tout mon être, mon « moi » le plus profond qui est comme changé dans ses racines, dans son jaillissement. Je veux placer Marie au départ de mon être, « l’introniser » comme dit un auteur spirituel, à la source profonde de mes pensées et de mes affections. « Tout ce jaillissement de vie qui surgit mystérieusement des profondeurs de l’être je le livre à sa conduite, à son esprit qui est le Saint-Esprit de Dieu, car Marie nous dit saint Louis-Marie ne s’est jamais conduite par son propre esprit mais toujours par l’Esprit de Dieu qui s’en est tellement rendu le maître qu’il est devenu son propre esprit ».

C’est à nous maintenant de ne plus nous conduire par notre propre esprit, mais par l’Esprit de Marie, de ne plus louer le Seigneur qu’avec son âme, de ne plus l’aimer qu’avec son cœur. Puissions-nous donc faire nôtre cette belle prière du grand serviteur de Marie : « Ma très chère et bien-aimée Marie, faites, s’il se peut, que je n’ai point d’autre esprit que le vôtre pour louer et glorifier le Seigneur, que je n’ai point d’autre cœur que le vôtre pour aimer Dieu d’un amour pur et d’un amour ardent comme vous ».

Mais il ne suffit pas d’agir par Marie, il faut aussi agir pour elle.

Comment est-ce possible ? On comprend assez bien qu’on puisse agir par, avec et en Marie, mais comment peut-on agir pour elle ? Comment une pure créature peut-elle être un but ?

A cette objection saint Louis-Marie répond en disant qu’on ne prend pas Marie « pour la dernière fin de ses services qui est Jésus-Christ seul, mais pour sa fin prochaine et son milieu mystérieux pour aller à Lui ». Et puis si on réfléchit bien ce qu’est Marie, on comprend sans difficulté qu’elle puisse être un but : Marie, en effet, est complètement vide d’elle-même, elle n’est que pure relation à Dieu, elle n’est que l’écho de Dieu, elle n’existe que par rapport à Dieu, toute la richesse de son être est faite de cette pauvreté suprême qui consiste à tout recevoir et à tout donner sans rien garder pour elle-même.

C’est parce que Marie est Immaculée totalement transparente au Christ qu’elle peut être un but, sinon il y aurait toujours un décalage entre le « pour Marie » et le « pour Jésus » et Marie nous retarderait sur le chemin qui mène au Christ. Mais loin d’arrêter une âme à elle-même, Marie au contraire la jette en Dieu et l’unit à Lui avec d’autant plus de perfection que l’âme s’unit davantage à elle. Agir pour Marie, c’est donc proclamer très fort que par l’œuvre du Saint-Esprit il n’y a aucune distance entre elle et Jésus. Marie est pure transparence de Dieu. Parce que Marie est la Mère de l’Église et qu’elle est en même temps l’Eglise dans sa perfection (puisque de toutes les créatures elle est la plus conforme à Jésus-Christ) il fallait la placer à la source et au terme de notre vie. Pour aller encore plus loin sur le chemin de cette identification avec le Christ qui est le but de notre vie chrétienne, saint Louis-Marie nous appelle également à vivre avec et en Marie, c’est-à-dire à faire d’Elle le cœur même de notre existence et le milieu vital où nous baignons.

S’adressant à Jésus au N° 63 du Traité de la Vraie Dévotion, saint Louis-Marie lui dit : « Vous êtes Seigneur toujours avec Marie et Marie est toujours avec vous et ne peut pas être sans vous, autrement elle cesserait d’être ce qu’elle est ; elle est tellement transformée en vous par la Grâce qu’elle ne vit plus qu’elle n’est plus ; c’est vous seul mon Jésus qui vivez et régnez en elle ». Etre toujours avec Jésus, ne pas pouvoir être, ni vivre sans Lui, tel est l’idéal vers lequel nous devons tendre de tout notre cœur et de toutes nos forces. Or, pour l’atteindre le moyen le plus sûr et le plus direct c’est d’entrer dans l’expérience de Marie, elle qui est la chrétienne la plus parfaite. Cela requiert de notre part trois attitudes pratiques :

Il faut regarder Marie, se laisser former par elle, et ne jamais se trouver seul.

- Regarder Marie, c’est d’abord la prendre pour modèle de toutes nos actions. Il faut, qu’en chaque action nous regardions comment Marie l’a faite ou la ferait si elle était à notre place. On devine combien cela peut aller loin...

- Regarder Marie, c’est aussi imiter ses vertus : « sa foi vive par laquelle elle a cru sans hésiter la parole de l’ange ; et elle a cru fidèlement et constamment jusqu’à la croix ». Son humilité profonde qui l’a fait se cacher se taire, se soumettre à tout et se mettre la dernière, sa pureté qui n’a jamais eu ni n’aura jamais sa pareille sous le ciel. Au fond regarder Marie, c’est moins la regarder elle-même que regarder avec elle, entrer dans son regard, dans sa manière.de voir les choses, les évènements les personnes.

- Regarder Marie, c’est enfin trouver Jésus et déjà nous conformer à Lui « plus vous regarderez Marie dit saint Louis-Marie en vos oraisons, contemplations, actions et souffrances et plus parfaitement vous trouverez Jésus-Christ qui est toujours avec Marie ». Oui, celle que les litanies appellent « le miroir ce justice » pourrait nous dire en toute vérité paraphrasant les paroles de son Fils : « qui me voit, voit Jésus ».

Mais pour vivre avec Marie, il ne suffit pas de la regarder, il faut aussi se laisser former par elle. Certes le regard lui-même est déjà formateur. A force de regarder on peut devenir semblable à celui qu’on regarde, mais c’est surtout l’image regardée qui a pour mission de nous former, parce que Marie nous dit saint Louis-Marie, est « le moule de Dieu ». Oh ! Qu’il y a de différence, s’écrit-il, entre une âme formée en Jésus-Christ par les voies ordinaires de ceux qui comme les sculpteurs se fient en leur savoir-faire et une âme bien maniable, bien déliée et qui sans aucun appui sur elle-même se jette en Marie et s’y laisse manier à l’opération du Saint-Esprit.

Enfin, vivre avec Marie, c’est ne jamais se trouver seul, non seulement pour prier, mais aussi pour travailler, étudier, écouter, souffrir et aimer. C’est accomplir toutes ses actions en communion d’âme avec Elle.

Il nous reste maintenant à parcourir une dernière étape sur le chemin qui nous mène à la « transformation de nous-mêmes en Jésus-Christ ! Pour répondre pleinement aux exigences de notre Consécration Mariale il nous faut vivre en Marie ».

Les paroles si denses que Jésus a prononcées la veille de sa mort, dans sa Prière Sacerdotale : « comme Toi, Père, tu es en moi et moi en Toi, qu’eux aussi soient on nous », nous révèlent à quel point Jésus et son Père sont parfaitement intérieurs l’un à l’autre dans l’Esprit-Saint. Le rêve de tout amour (nous y avons déjà fait allusion) c’est l’intériorité, parce que lorsqu’on aime vraiment on cherche à ne plus faire qu’un et on n’est jamais autant UN que lorsqu’on est l’un dans l’autre, à jamais inséparables, comme Jésus et son Père.

Eh bien ! Pour que nous puissions vivre en Jésus comme Jésus vit en son Père, pour que nous puissions « demeurer en lui et lui en nous », saint Louis-Marie nous affirme qu’il n’y a pas de meilleur moyen que de vivre en Marie. Et pour cela il invoque deux grandes raisons :

Marie est le « Paradis » de Jésus, le Nouvel Adam.

Marie est la mère de notre vie surnaturelle.

- On trouve dans le Traité de la Vraie Dévotion cette pensée assez originale à savoir que Marie est moins la nouvelle Eve que le nouveau Paradis Terrestre du Nouvel Adam. Elle est la Femme-Paradis du nouveau monde. Dans ce Paradis, Jésus le nouvel Adam est descendu pour y opérer des merveilles de grâce. Il y a pris ses complaisances ; il y a étalé ses richesses avec la magnificence d’un Dieu. On trouve dans ce Paradis l’arbre de vie qui a porté le fruit de vie et il y règne un air sans infection de pureté, un beau jour sans nuit de l’humanité sainte, un beau soleil sans ombre de la divinité. Ce Paradis merveilleux qui est d’abord le sien et ou il se complait, Dieu le met à notre disposition car « il n’y a point de lieu, nous dit saint Louis-Marie, où la créature puisse trouver Dieu plus proche d’elle et plus proportionné à sa faiblesse qu’en Marie ». Mais il s’empresse d’ajouter : « qu’il est difficile à des pêcheurs comme nous sommes d’avoir la permission, la capacité et la lumière pour entrer dans un lieu aussi haut et si saint, car Marie est fermée, Marie est scellée et ce n’est que par une grâce particulière de l’Esprit-Saint qu’on peut y entrer ». Or cette grâce l’Esprit-Saint ne manque pas de l’accorder à ceux qui sont humbles ; pauvres de cœur, qui savent se faire tout petits.

- La deuxième grande raison qui doit nous inciter à « vivre en Marie » est celle-ci : Jésus veut que sa divine Mère devienne notre milieu de vie comme elle fut le sien. A cette vie nouvelle, surnaturelle, que notre bien-aimé Sauveur nous a méritée, il faut une Mère nouvelle. C’est tout le sens du « voici ta mère » que Jésus a prononcé à l’heure de notre rédemption.

Au Baptême nous avons été conçus à cette vie vraiment nouvelle qui est la vie même de Dieu. Nous l’avons reçue du Saint-Esprit et de Marie. Mais nous ne sommes pas encore nés, nous sommes seulement des êtres en gestation. Notre vraie naissance sera l’heure de notre mort, lorsque nous passerons de ce monde au Père. En attendant nous sommes portés, dit saint Louis-Marie dans le sein de notre Mère, pour y être gardés, nourris entretenus et agrandis par cette bonne mère jusqu’à ce qu’elle nous enfante à la gloire.

La considération de ces deux grandes raisons nous fait comprendre à quel point il est indispensable pour nous « de demeurer dans le bel intérieur de Marie pour que notre âme y soit formée en Jésus-Christ et Jésus-Christ en elle ».

A toute âme qui s’efforcera ainsi de vivre en elle, Marie sera (pour reprendre les belles images de saint Louis Marie) « l’oratoire pour y faire toutes ses prières ; la Tour de David pour s’y mettre en sûreté, la lampe allumée pour éclairer tout l’intérieur et pour brûler de l’amour divin, le Reposoir sacré pour unir Dieu avec Elle ».

En vivant par Marie nous la placions à la source de notre être et de notre vie, mais toute vie pour s’épanouir a besoin d’un milieu, d’un environnement. En nous établissant en Marie par notre Consécration nous lui demandons d’être aussi pour nous ce milieu de vie, cet environnement d’amour et de prière. Cela revient à dire que nous la prenons comme « notre unique tout auprès de Dieu ».

Tel est donc selon les enseignements du Traité de la Vraie Dévotion et du secret de Marie le véritable esprit de la Consécration mariale.

On pourrait dire me semble-t-il, et c’est par là que je voudrais conclure, qu’il consiste à imprimer sur toute notre vie et surtout sur notre cœur, sur notre âme le cachet d’un autre cœur, d’une autre âme, d’une autre personne qui est la plus consacrée de toutes et vit parfaitement cette union à Jésus que nous vivons si mal. S’adressant à Elle, saint Louis-Marie la suppliait ainsi : « O Glorieuse Vierge... que je vous mette comme un cachet sur mon cœur... »

Cette prière, redisons-la, nous aussi très souvent, puis laissons l’impression de ce cachet qu’est Marie gagner peu à peu toute notre vie jusqu’à ce que nous soyons des copies vivantes de Jésus-Christ, pouvant dire en toute vérité, comme saint Paul : « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ».

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