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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 21:59

Lecture du livre de Job 7, 1-4.6-7

Malgré sa misère et celle qui l’entoure, Job croit que Dieu se souvent des hommes.

Job prit la parole et dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil. Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur ». – Parole du Seigneur.

Commentaire : Paroles d’amertume et de désespoir de Job qui, dans sa maladie et sa souffrance, ne rencontre qu’incompréhension de la part de ses amis. Sur les lèvres de combien de nos contemporains ne pourrions-nous pas placer ces paroles ? Mais combien sauraient comme Job que dans la détresse Dieu est là comme l’ami des infortunés et des oubliés, lui que les siens eux-mêmes ont oublié sur la croix ?

Le cri de Job est celui de tant de malades, des personnes âgées, isolées et oubliées, de malheureux qui traînent une vie de misère, et même de jeunes, prisonniers de la drogue ou de l’alcool. Comment leur dire : « Dieu se souvient de toi », si nous ne commençons pas par nous souvenir d’eux, de manière concrète et efficace ?

Psaume 146

R/ : Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !ou : Alléluia !

  • Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange : il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. R/
  • Il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom ; il est grand, il est fort, notre Maître : nul n’a mesuré son intelligence. R/
  • Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, jouez pour notre Dieu sur la cithare ! R/

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 9, 16-19.22-23

La rencontre de Jésus Christ a un tel prix aux yeux de Paul, qu'il fait tout pour la rendre possible au plus grand nombre.

Frères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée. Alors quel est mon mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile. Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Annoncer l’Évangile, ce n’est pas d’abord pour Paul prononcer un discours sur Jésus Christ. C’est se conduire de telle sorte que sa manière de vivre soit un Évangile vivant. Pour cela il a décidé de partager la condition de ceux auxquels il veut annoncer la Bonne Nouvelle, partager leur peine par le travail manuel, partager leur faiblesse dans la société de l’époque, partager leur culture étrangère à la sienne, partager leurs joies et leurs espoirs. Il s’est fait totalement l’un des leurs, comme le Christ s’est fait l’un de nous pour que l’Évangile devienne Quelqu’un.

Être soi-même un Évangile vivant ! Je prends le temps de chercher pour qui et de quelle manière je l’ai été récemment.

Alléluia. Alléluia. Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 29-39

Un Jésus déconcertant : quand tout lui réussit et que tout le monde le cherche, il s'enfuit, seul, pour prier !

En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche ». Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti ».

Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : L’enthousiasme de la ville en effervescence s’est emparé de Pierre et de ses amis : « Tout le monde te cherche ». Le départ clandestin de Jésus et sa réponse aux disciples montrent la liberté du Christ. Il ne se laisse pas griser par le succès, il n’est pas prisonnier de la foule et de ses admirateurs. « Partons », car la Bonne Nouvelle est pour tous, non pour un petit groupe de privilégiés. « Partons », car les miracles à cause du caractère spectaculaire qu’ils prennent risquent de tromper les gens sur la mission de Jésus qui ‘est pas celle d’un philanthrope ou d’un agitateur politique, mais du Messie qui réclame la foi et un changement radical de vie. N’est-ce pas cela qui fut l’objet de la prière du Christ, ce matin-là ?

Fuir l’enthousiasme de la foule de Capharnaüm, plus tard celui de la foule qui veut en faire son roi ; ne pas fuir quand on viendra l’arrêter à Gethsémani et accepter qu’alors la foule lui préfère Barabbas ; c’est le signe et le prix de la liberté du Christ pour que la Bonne Nouvelle soit aussi proclamée ailleurs.

Homélie

« Dieu est amour », tel est le début de la récente lettre encyclique de Benoît XVI adressée à toute l’Église sur l’amour chrétien. Et cet amour de Dieu nous est manifesté en la personne de Jésus. Jésus Christ est « l’amour incarné de Dieu », comme nous le rappelle le pape. Dans l’évangile selon Marc que nous venons d’entendre, est manifesté en Jésus, qui guérit une femme, la tendresse de Dieu.

Nous sommes donc à Capharnaüm, ville de Galilée au bord du lac de Tibériade, dans laquelle Jésus commence son ministère. Accompagné de ses quatre premiers disciples qu’il vient juste d’appeler, Jésus passe une journée à Capharnaüm. Pas n’importe quelle journée, c’est le jour du sabbat, jour de repos, de prière et d’écoute de la Parole de Dieu pour les Juifs. Après avoir enseigné avec autorité et avoir libéré une personne possédée des esprits mauvais, le voilà qu’il sort de la synagogue et se rend à deux pas chez les frères Simon et André (cf. Messe d’action de grâce pour l’élection de Benoît XVI, successeur de Pierre - Pèlerinage en Terre Sainte).

On amène Jésus auprès de la belle-mère de Simon qui, fiévreuse, est au lit. Jésus, certainement touché par la souffrance de cette femme, la guérit immédiatement, sans rien dire, par un simple geste de compassion : Il l’aide à se lever en lui prenant la main. « Se lever » : nous avons là le mouvement même de la résurrection.

Même le soir, donc après le sabbat, Jésus continue son œuvre de guérison. En effet, la nouvelle de la guérison de la belle-mère de Simon s’est répandue dans toute la ville. Aussi, « il guérit toutes sortes de malades et chasse beaucoup d’esprits mauvais ».

Ces miracles sont des signes par lesquels Jésus atteste en sa Personne la présence du Règne de Dieu. Jésus accomplit ce qu’il a proclamé au tout début : « Le règne de Dieu est tout proche ». Quel est, au fait, le règne de Dieu ? « Le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » affirme saint Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 14, 17). Le règne de Dieu est le règne de l’amour de Dieu, cet amour venu du Père que le Fils nous communique. Rappelez-vous lors du baptême de Jésus : du ciel, on entend : « C’est toi mon Fils bien aimé, en toi j’ai mis ton mon amour » (Mc 1, 11). Cette communication de l’amour est dynamique : Jésus guérit la belle-mère de Pierre qui se met aussitôt à servir : « la fièvre la quitta, et elle les servait ». Délivrés de tout mal, nous pouvons aisément rendre service. Paul lui-même, touché par la grâce de Dieu, s’est fait « le serviteur de tous » (1 Co 9, 22) ; nous l’avons entendu tout à l’heure.

Voici ce que nous dit Benoît XVI : « Dans ma première encyclique, je désire parler de l’amour dont Dieu nous comble et que nous devons communiquer aux autres ».

Puis, le lendemain au petit matin, Jésus se retire dans le désert pour prier, avant de poursuivre sa mission. Jésus nous montre la route à suivre : il n’y a pas de mission sans prière. La prière, c’est le temps de l’intériorité, le temps privilégié de la rencontre avec le Père. Quelle place dans nos journées donnons-nous à cette rencontre intime avec le Père, source de tout amour ? Aimer, c’est se savoir aimer et c’est donc autant servir concrètement les autres que rendre grâce à Dieu pour l’amour qu’il nous comble. Attention à l’activisme de nos vies ! « La prière comme moyen pour puiser toujours à nouveau la force du Christ devient ici une urgence tout à fait concrète » nous dit Benoît XVI. « Le moment est venu d’affirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif ». S’il y a la prière personnelle, il y a aussi la prière communautaire en Église. Jésus ne fréquente les synagogues. La prière communautaire par excellence est la messe dominicale que nous célébrons. Si l’Église veut devenir ce qu’elle est appelée à être : « vivre l’amour et faire entrer la lumière de Dieu dans le monde », elle doit pour cela vivre de l’Eucharistie.

« Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que je suis sorti ». Jésus n’est pas un casanier, c’est un itinérant. Quand les disciples lui disent : « Tout le monde te cherche », il préfère partir ailleurs. Jésus n’appartient à personne, il nous échappe. La Bonne Nouvelle qu’il proclame n’est réservé à aucun groupe particulier, elle est destinée à tous : le salut est pour tous. Et nous, comment envisageons-nous l’évangélisation ? Avons-nous le souci de proclamer à tous, par nos paroles et nos actes, la Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur ? La communauté chrétienne que nous formons annonce-t-elle vraiment la foi qui l’anime. Faisons donc nôtres les paroles de Paul dans sa lettre aux Corinthiens : « annoncer l’évangile […], c’est une nécessité qui s’annonce à moi ; malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! ». Nous sommes donc, et c’est notre vocation première, responsables de l’évangélisation. La première façon d’annoncer l’évangile, c’est bien sûr d’en vivre, d’en être les témoins. « Le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre l’Évangile » déclare Paul.

Finalement nous retrouvons les trois dimensions constitutives de la vie chrétienne, de la vie ecclésiale : la charité, la prière et l’évangélisation (annonce de la foi). Une communauté locale est vraiment d’Église si elle accepte d’être une communauté aimante, priante et missionnaire. Aucune de ces dimensions n’est facultative ni pour chacun ni pour la communauté.

Pour terminer, je cite Mgr Rouet à propos de la mise en place des communautés locales : « Il ne s’agit pas d’abord de faire marcher une nouvelle structure. Il s’agit de répandre, au milieu des hommes qui vous entourent, la vie, l’amour, le goût de l’Évangile (on « sel ») et d’apporter dans la vie de la communauté les joies et les peines de ces hommes : c’est le pain de notre prière.

Source : http://homeliesduperelouis.over-blog.fr/

Prière Universelle

Dieu le Père a envoyé son Fils unique pour que le monde soit guéri et sauvé. Chaque personne a son lot de souffrances et a besoin de guérison. Tournons-nous vers celui qui peut nous visiter et nous pacifier encore aujourd’hui.

R/ : Ô Seigneur, entends notre prière.

  • Pour l’Église qui, à la suite du Christ, porte sa croix chaque jour ; afin qu’elle le fasse dans la joie de se savoir soutenue, prions le Seigneur. R/
  • Pour les chefs des nations ; afin qu’ils cherchent sans cesse des solutions pour améliorer la vie des gens qui souffrent, prions le Seigneur. R/
  • Pour tous les Job de ce monde ; afin qu’ils trouvent dans le Christ vivant une source indéfectible de paix, malgré leur souffrance, prions le Seigneur. R/
  • Pour les opprimés partout dans le monde ; afin qu’ils cherchent et trouvent dans le Christ une force renouvelée de libération, prions le Seigneur. R/
  • Pour notre communauté chrétienne ; afin qu’à l’image du Christ, elle lutte contre la souffrance des gens qui se tournent vers elle. R/

Dieu notre Père, tu as tout donné, tu as même voulu que ton Fils partage notre vie. Dans la foi, nous te demandons de recevoir notre humble supplication, par ce même Jésus, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit. Amen.

Source : http://www.vieliturgique.ca

Lectures du 3ème dimanche en PDF et DOCX

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