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17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 14:12

Année B

Lecture du livre des Actes des Apôtres 3, 13-15. 17-19

Rejeter Jésus, le Saint et le Juste, et lui préférer un meurtrier, Barabbas, tel fut le péché des Juifs. Mais Pierre annonce que Dieu est prêt à le pardonner.

En ces jours-là, devant le peuple, Pierre prit la parole : « Hommes d’Israël, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait. Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés ». - Parole du Seigneur.

Commentaire : Il y a quelque chose de tragique dans l’incompréhension que les juifs ont eue du mystère de Jésus. Alors qu’ils plaçaient au-dessus de tout la gloire de Dieu qui s’était révélé à Abraham, Isaac et Jacob, ils n’ont pas su reconnaître que celle-ci reposait sur Jésus ; du parfait serviteur de Dieu, ils ont fait un Serviteur souffrant en le livrant à la mort ; quand Pilate, un païen, reconnaissant son innocence voulut le relâcher, ils l’ont renié, lui le Saint et le Juste, et demandé la grâce d’un meurtrier ; lui, la source de la vie, le premier des vivants, ils l’ont tué, mais le Dieu d’Abraham l’a ressuscité ! Pierre et les apôtres qui sont les témoins de ces faits sont aussi les témoins du pardon que Dieu accorde aux juifs et de l’appel à la conversion qu’il leur adresse.

La résurrection de Jésus authentifie le pardon qu’il a donné du haut de sa croix et qu’il confie à ses apôtres et à son Église. Recevons-nous avec joie ce sacrement du pardon ?

Psaume 4

R/ Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !

  • Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice ! Toi qui me libères dans la détresse, pitié pour moi, écoute ma prière ! R/
  • Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui. Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? » Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! R/
  • Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. R/

Lecture de la première lettre de saint Jean 2, 1-5a

L’amour de Jésus pour les pécheurs que nous sommes est la suprême garantie de notre pardon, mais elle ne nous dispense pas de lutter pour être fidèles.

Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement des nôtres, mais encore de ceux du monde entier. Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection. - Parole du Seigneur.

Commentaire : Une certaine habitude des choses de Dieu fait que nous nous installons dans la médiocrité tout en prétextant connaître Dieu. Jean réagit contre cette insouciance. Connaître Dieu, c’est garder ses commandements, c’est-à-dire, d’une manière négative, éviter le péché, et, plus positivement, garder ses commandements dont Jean nous répète inlassablement qu’ils consistent à aimer Dieu et ses frères. Il est vrai que Jésus est notre intercesseur, le pardon des péchés du monde entier, mais ce serait mentir et délaisser la vérité que d’y trouver prétexte à ne pas entendre les exigences de l’amour de Dieu.

Parce que Jésus est auprès du Père le défenseur et l’avocat de tous ses frères en humanité, nos prières se concluent par la formule : « Par Jésus Christ notre Seigneur ». Quelle attention y portons-nous, spécialement lorsqu’il nous est demandé de préparer la prière universelle à la messe ?

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24, 35-48

Ce n’est pas un esprit qui se montre aux disciples, c’est bien Jésus, le crucifié, qui est maintenant vivant.

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai ». Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes” ». Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins ». - Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Écrivant pour des lecteurs d’origine grecque, Luc insiste fortement sur la réalité corporelle de la résurrection du Christ. Jésus n’est pas seulement un esprit immortalisé, il est ressuscité en son corps comme le prouvent les cicatrices de sa passion sur ses mains et ses pieds, et le repas qu’il prend devant ses apôtres. Les moyens pédagogiques qu’emploie Jésus pour se faire reconnaître ne doivent pourtant pas nous inciter à imaginer ce que peut être un corps ressuscité. Ce qui compte, c’est de reconnaître que tout ce que Moïse, les prophètes et les psaumes ont pressenti des souffrances et de la résurrection du Messie s’est accompli en Jésus : il est le Sauveur promis qui envoie ses disciples proclamer la bonne nouvelle que le pardon des péchés est devenu réalité.

« Il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures ». Si, durant ces dimanches de Pâques, nous demandions la même grâce au Christ ressuscité, pour nous et pour son Église !

Homélie

Saurions-nous répondre, chers frères et sœurs, aux questions suivantes :

  • - pourquoi croyez-vous ?
  • - pour quelles raisons avez-vous la foi ?...

Reconnaissons humblement que notre foi est plutôt mal étayée et que nous sommes souvent incapables de rendre compte de « l’espérance qui nous habite ».

L’Évangile que nous venons d’entendre nous rappelle fort à propos que notre foi n’est pas du sentimentalisme, mais qu’elle est essentiellement une adhésion raisonnée et réfléchie à une Révélation dûment constatée. Notre foi, nous dit le texte de saint Luc, s’appuie sur le témoignage des Apôtres et sur la base inébranlable de la Sainte Écriture.

  • I – Le témoignage des Apôtres : Jésus a pris soin, en effet de former des témoins crédibles de sa vie, de sa mort et de sa Résurrection. Tous affirment qu’ils ont été des témoins oculaires. Et, de fait, dans le texte entendu tout à l’heure nous voyons le Christ qui s’ingénie à rendre réellement palpable sa Résurrection... tous vont pouvoir le toucher : « constatez que je ne suis pas un esprit désincarné, un fantasme évanescent. Vous voyez et vous touchez bien mon corps de chair. Prenez ma main et sentez qu’elle est bien réelle ? Ca ne vous suffit pas... Bon, alors apportez-moi aussi quelque chose à manger du poisson grillé par exemple. Regardez, je mange ce morceau de poisson... » Apparemment ce corps de Jésus est le même qu’auparavant et il porte dans ses mains, ses pieds et son côté les marques de sa Passion. Et en même temps il semble radicalement différent car Jésus est capable de le rendre invisible et il peut aussi franchir les obstacles matériels. Jusqu’à cette apparition de Jésus, le soir de Pâques, les Apôtres étaient restés sceptiques. Maintenant qu’ils ont vu et touché le Seigneur, la peur les quitte et dans leur cœur, la joie et l’espérance renaissent. Ils peuvent enfin recevoir leur ordre de mission, vous serez désormais les témoins de ce que vous avez vu. « Vous devrez attester devant les hommes de la vérité des faits survenus durant ma vie publique et plus spécialement l’évènement de la Résurrection qui a consacré ma Seigneurie ». Et les Apôtres, nous le savons, ne se font pas prier : eux les déserteurs du Calvaire, les poltrons d’hier, s’en vont de par le monde affronter les foules, braver les scribes et les grands prêtres, défier les tribunaux romains. Rien ne peut les arrêter. On s’efforce de les faire taire, mais ils rétorquent « il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu ». Ce rôle de témoins prend alors une dimension solennelle d’authenticité, car il les conduit tous à la torture ou à la mort. Or, qui accepterait de mourir pour défendre un canular ou même une conception personnelle douteuse ? C’est donc sur ce socle solide qu’est le témoignage des Apôtres que s’est édifiée la foi des premières communautés. Comme l’atteste l’histoire, leurs successeurs ont repris leurs paroles avec un soin scrupuleux et ils ont transmis intégralement leurs messages. Garder le dépôt de la foi telle est la consigne laissée par les Apôtres à leurs disciples devenus à leur tour des témoins et cela jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, frères et sœurs, l’un des grands piliers de notre foi est cette longue, fidèle et puissante Tradition (avec un grand T) qui nous relie depuis 20 siècles au Christ Ressuscité. C’est elle notamment qui nous fait vivre de son Esprit.
  • II – Il faut ajouter cependant que la foi du chrétien s’appuie aussi sur la base solide et intangible de la Parole de Dieu consignée dans la Bible. Dans l’Évangile de ce jour, Jésus ne se contente pas de montrer son Corps Ressuscité, il montre aux Apôtres la conformité de ce qui est arrivé avec les Écritures. Il semble leur dire : « comment avez-vous pu douter à ce point ? Pourtant vous avez lu l’Écriture ! Vous étiez prévenus et préparés par les textes sacrés. Les prophètes avaient dressé pour vous le profil du Messie : un Messie venu apporter la paix dans les cœurs et régnant par l’amour ; mais aussi un Messie passant par la souffrance et prenant sur lui tous les péchés du monde, un Messie conduit à la mort comme un agneau à l’abattoir ». En plus, je vous avais prévenus moi-même... Souvenez-vous ! Il y a quelques jours encore je vous disais que nous allions« monter à Jérusalem et que le Fils de l’Homme serait arrêté, jugé, torturé, crucifié, mais que le 3ème jour après sa mort il ressusciterait ». Alors, dites-moi que devais-je faire de plus pour que vous croyiez ?

Voilà pourquoi, frères et sœurs, les textes bibliques restent encore aujourd’hui un point de référence pour éclairer et fonder notre foi...

La qualité extraordinaire de ces textes, surtout les paroles de Jésus nourrissent la foi des croyants. Bien plus, c’est toute la Bible qui est une garantie de la Foi, car nous assistons comme les Apôtres à la réalisation effective de ce qu’elle annonce. Une simple lecture des Évangiles montre, en effet, que les Apôtres aimaient à se référer à des paroles prophétiques de l’Ancien Testament pour asseoir leur démonstration de la divinité de Jésus. Il y a là un grand soutien pour notre foi... Et il en va de même d’ailleurs pour ce qui concerne les prédictions faites par Jésus lui-même qui se sont réalisées dans l’histoire de l’Église...

  • N’avait-il pas annoncé la chute du Temple de Jérusalem qui sera effectivement détruis par les Romains en l’an 70 de l’ère chrétienne ?
  • N’avait-il pas prédit que le petit nombre de ses disciples irait porter l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre et qu’ils seraient à l’origine d’un peuple immense : l’ÉGLISE ?
  • N’avait-il pas annoncé que cette Église essuierait bien des tempêtes, mais qu’il ne l’abandonnerait jamais ?

Tout s’est réalisé... Dès lors, chers frères et sœurs, une conséquence s’impose : si notre Foi est faible c’est parce que nous ne puisons pas suffisamment à cette merveilleuse source qu’est la Sainte Écriture : Ancien et Nouveau Testament !

Comme il l’a demandé à ses Apôtres, Jésus nous demande d’être ses témoins, mais nous ne pourrons l’être pleinement qui si nous sommes des passionnés de la Parole de Dieu, qui se laissent illuminer et modeler par Elle, et la font transparaître dans toute leur vie, à l’exemple de la Vierge Marie qui en cela comme en toute chose est une modèle insurpassable.

Prière Universelle

 

Les disciples ont de la difficulté à reconnaître Jésus après sa résurrection. Nous aussi avons parfois de la difficulté à le reconnaître dans nos vies. Prions le Père pour que l’humanité entière s’ouvre aux signes de sa présence.

R/ : Seigneur, écoute nos prières.

  • Prions pour l’Église afin qu’elle soit capable de lire les signes des temps et de répondre aux nouveaux défis qui lui sont posés. R/
  • Prions pour nos dirigeants afin qu’ils reconnaissent la dignité de toute personne humaine et qu’ils protègent les plus faibles. R/
  • Prions pour les personnes malades et celles qui sont seules afin qu’elles découvrent la compassion du Ressuscité au cœur de leurs souffrances et de leur solitude. R/
  • Prions pour notre communauté afin qu’elle reconnaisse la présence du Ressuscité et qu’elle en témoigne par toute sa vie. R/

Père saint, au cœur de notre monde, tu nous assures de ta présence et de ton soutien. Avec confiance, nous laissons nos prières monter vers toi dans l’espérance que tu les accueilles favorablement. Nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Source : http://www.vieliturgique.ca/

Lectures du 3ème dimanche de Pâques en DOCX et PDF

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commentaires

J
Je passerai le message à notre cher Abbé.<br /> Merci pour ton message. A trés bientôt et que Dieu te bénisse !
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C
Merci très cher Abbé COUSTY,<br /> <br /> Il faudrait rajouter toute la lignée et la cohorte de tous les saints avec qui nous sommes en relation gràce aux sacrements, l'Eucharistie particulièrement. Ils nous invitent à persévérer jusqu'aux bout dans notre marche vers notre propre sainteté et ainsi construire le Royaume de Dieu, l'Eglise dont nous sommes membres à part entière.
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