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26 octobre 2023 4 26 /10 /octobre /2023 16:53

Lecture du livre de l'Exode 22, 20-26

Dieu commande à son peuple d’aimer et de soutenir les immigrés, les pauvres et les gens sans défense, s’il veut se réclamer du Dieu des pauvres.

Ainsi parle Seigneur : « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte. Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin. Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri. Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.

Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant ! » - Parole du Seigneur.

Commentaire : Ce texte du droit coutumier israélite remonte au tout premier de l’installation des tribus hébraïques en Palestine, peu après l’exode. Dieu s’y montre le défenseur des pauvres, des opprimés, des gens sans défense dans la société : l’étranger immigré qui n’a pas tous les droits sociaux de l’Israélite, la veuve et l’orphelin qui demeurent sans protecteur, le pauvre réduit à emprunter sur gages. Les motivations données à l’interdiction de les exploiter relèvent du sens humanitaire, de l’expérience faite en Égypte de la situation inconfortable des immigrés, mais avant tout de la reconnaissance de Dieu comme le recours ultime du pauvre opprimé.

Dieu prend la défense de ceux qui sont sans défense. À nous de l’imiter pour ceux qui nous entourent.

Psaume 17

R/ : Je t’aime, Seigneur, ma force.

  • Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! R/
  • Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur, je suis sauvé de tous mes ennemis. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré, car il m'aime. R/
  • Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher ! Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire ! Il donne à son roi de grandes victoires, il se montre fidèle à son messie. R/

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1, 5c-10

À l’exemple de Paul, les habitants de Thessalonique ont accueilli l’Évangile, et leur foi est devenue contagieuse.

Frères, vous savez comment nous sommes comportés chez vous pour votre bien. Et vous-mêmes, en fait, vous nous avez imités, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves, avec la joie de l’Esprit Saint. Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de Macédoine et de Grèce. Et ce n’est pas seulement en Macédoine et en Grèce qu’à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout que nous n’avons pas besoin d’en parler. En effet, les gens racontent, à notre sujet, l’accueil que nous avons reçu chez vous ; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable, et afin d’attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Paul cherche à imiter Jésus Christ ; les Thessaloniciens sont devenus les imitateurs de Paul ; ceux-ci sont devenus à leur tour des modèles pour tous les Grecs. L’Évangile fait boule de neige. Parce que Paul a prêché avec assurance, fort de l’appui de l’Esprit Saint, parce que les chrétiens de Thessalonique ont réalisé cette conversion étonnante de leurs dieux païens au Dieu de Jésus Christ, leur exemple est devenu contagieux pour la Grèce entière et même au-delà. On se prend à évoquer la promesse du Seigneur : « Vous serez mes témoins…jusqu’aux extrémités de la terre ».

Ce n’est pas de l’exemple d’un seul, mais du rayonnement d’équipes et de communautés chrétiennes vivantes que notre monde a besoin. Travailler à cela, c’est rendre l’Évangile contagieux.

Alléluia. Alléluia. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ; mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 34-40

Interrogé sur le plus grand commandement, Jésus répond : tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain. L’un ne va pas sans l’autre.

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ». – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Quel est le commandement essentiel de la loi juive ? La question posée à Jésus est un piège, car on espère bien lui montrer qu’il laisse de côté quelque commandement important. L’originalité de Jésus n’est pas dans ses réponses, puisqu’il cite la Loi, mais dans le rapprochement qu’il fait entre les deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. Le premier est le plus important, le plus urgent. Mais le second lui est semblable en importance et en urgence. Il faut donc satisfaire aux deux commandements à la fois, si l’on veut en observer un parfaitement. En eux se résument toute la Loi et la prédication des prophètes.

« Tu aimeras », nous dit Jésus. Mais c’est sans limite, car on n’a jamais fini d’aimer ! Heureusement !

Homélie

Au temps de Jésus, les scribes et les pharisiens aimaient à s’engager dans les discussions interminables pour savoir quel était le plus grand commandement. Ils avaient dénombré, en effet, dans la Bible 613 préceptes dont 248 étaient positifs et 365 négatifs. C’est ce fardeau impossible à porter qu’ils prétendaient imposer à tous les croyants. On peut dire qu’ils étaient vraiment passés maîtres dans l’art de compliquer la vie.

Jésus, lui, va droit à l’essentiel, ramenant ainsi toute la religion à l’Unité « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans la Loi et les prophètes dépend de ces deux commandements ».

Du coup, les 613 préceptes des pharisiens se trouvent pulvérisés, engloutis dans les deux grands commandements de l’Amour qui, au surplus, n’en font qu’un. Une fois de plus, Jésus a transcendé le débat et, du point de vue où il se situe, tout devient simple.

Avec lui, en effet, la religion n’est plus l’observation tatillonne d’un code de lois, elle devient une vie et une vie accessible à tous… Car tout homme sur la terre peut la comprendre et la faire passer dans ses actes, sans avoir besoin de se livrer à des études particulièrement savantes… Désormais la vie religieuse consiste en une certaine qualité de relations entre l’homme et Dieu et entre les hommes, les uns avec les autres, sous le regard de Dieu qui est le Père de tous. Cette qualité de relations qui est au cœur même du christianisme et qui en fait toute l’originalité, c’est ça que nous appelons la Charité. Dans le chapitre 12 de sa 1ère lettre aux Corinthiens, saint Paul en a fait un vibrant éloge. Il affirme avec force qu’elle est un don supérieur à tous les autres (le charisme par excellence) et il l’exalte comme étant la valeur suprême de l’existence, valeur irremplaçable en dehors de laquelle on ne peut que gâcher sa vie et finalement rater sa destinée. Sans la charité, nous ne sommes rien, nous ne servons à rien, nous ne valons rien.

Il est donc pour nous capital, frères et sœurs, que nous soyons éclairés sur la nature de cette charité qui doit être l’inspiratrice et le moteur de tous nos actes. Sans doute avons-nous bien compris qu’il s’agit, avant tout d’aimer et qu’en un sens, comme le disait si bien sainte Bernadette « il suffit d’aimer ». Mais il y a bien des façons d’aimer et le risque est grand pour chacun de se fourvoyer et de s’imaginer qu’il aime, alors que son attitude va plutôt à l’encontre du véritable amour selon Dieu. La Charité telle que Jésus nous l’a révélée à travers ses paroles mais surtout à travers ses actes. Ce n’est pas une simple philanthropie ou une sympathie toute naturelle. Elle n’a pas son origine dans des sentiments purement humains : elle vient de Dieu, elle est de nature divine. La Charité c’est le plus grand amour possible, c’est-à-dire l’amour divin, l’amour tel qu’il est en Dieu, ainsi que l’amour qui, en nous, est de Dieu et va à Dieu. Ce n’est donc pas un amour naturel, mais surnaturel qui a été infusé en nos cœurs au moment du baptême et qui nous rend capables d’aimer Dieu du même amour dont il s’aime lui-même et d’aimer nos frères de ce même amour dont il les aime. Il n’y a donc pas deux amours : l’un qui serait pour Dieu et l’autre qui serait pour le prochain, mais un seul amour qui dans un même élan nous porte à aimer Dieu et notre prochain. Autrement dit la Charité est comme la Croix du Christ, elle a deux dimensions : une dimension verticale qui tourne notre cœur vers Dieu et une dimension horizontale qui ouvre notre cœur à nos frères, mais c’est le même amour qui vient de Dieu, qui va à Dieu et qui nous et qui nous relie à nos frères. Il n’y a pas de charité, si l’une de ces dimensions vient à manquer.

Comprenons donc, chers frères et sœurs que pour Jésus il ne s’agit pas d’éliminer un commandement par l’autre comme certains tentent de le faire pour se donner bonne conscience… Même des chrétiens en arrivent aujourd’hui à prétendre que les personnes charitables sont dispensées de penser à Dieu parce que la fraternité suffit à tout. Or, l’amour dû à Dieu (et qui consiste d’abord à unir notre volonté à la complaisance qu’il trouve en lui-même, à nous réjouir de son bonheur, à vouloir par-dessus tout sa plus grande gloire) cet amour désintéressé exige aussi un temps gratuit pour s’exprimer : dans la prière, principalement la prière d’adoration et de louange et aussi dans l’Eucharistie qui est l’action de grâces par excellence. Reste cette vérité typiquement évangélique : à savoir que le véritable amour de Dieu produit l’amour fraternel : il le produit infailliblement à tel point que là où il n’y a pas d’amour fraternel on peut dire avec assurance qu’il n’y a pas d’amour de Dieu. « Celui qui dit j’aime Dieu et qui a de la haine pour son frère est un menteur » nous dit saint Jean. La Charité fraternelle, c’est en réalité le cœur de Dieu en nous : elle nous fait communier à l’amour que Dieu porte à tout être humain. Elle nous fait vouloir pour notre prochain et servir son véritable bien qui est la vie de Dieu en lui et son développement jusqu’à la vie éternelle.

Pour conclure, frères et sœurs, je voudrais vous dire ceci. Nous sommes malheureux que pour deux raisons : 

  • Parce que nous ne croyons pas assez que Dieu nous aime,
  • Parce que nous n’investissons pas notre vie dans l’amour des autres.

Tout faire par amour, pour l’amour et dans l’amour. Ne serait-ce pas cela le secret du vrai bonheur ? Puisse la Vierge Marie, Mère du Bel Amour intercéder pour nous, afin que brûle toujours plus ardemment en nos cœurs le feu divin de la Charité.

Amen.

Lectures du 30ème dimanche du T.O. en DOCX et PDF

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commentaires

C
Bénis sois-tu Seigneur ! Ton Amour est si simple que si nous ne redevenons pas comme des petits enfants, on arrivera pas à entrer dans le Royaume des Cieux !<br /> <br /> L'Abbé COUSTY était un homme et un prêtre simple !
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