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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 18:14

Lecture du livre d'Isaïe 55, 6-9

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. — Parole du Seigneur.

Commentaire : Le projet de Dieu et les chemins par lesquels il y aboutit sont bien déconcertants. Ainsi a-t-il laissé son peuple partir en exil et voilà que maintenant par la bouche du prophète il annonce sa prochaine libération. Pourquoi donc alors l’exil ? Temps de purification, temps d’épreuve pour le peuple, loin de la terre promise. Car Dieu n’a pas abandonné son peuple, il n’a pas laissé le pervers et le méchant à leurs péchés, mais il leur offre maintenant de revenir vers lui pour trouver son pardon et son amour de toujours. Et le signe de cette réconciliation, c’est le retour d’exil. Alors, que chacun s’empresse de cherche le Seigneur aujourd’hui qu’il se fait proche !

Seigneur, mon Dieu, pour celui qui te cherche, tu te laisses trouver, mais jamais saisir ; tu veux être nommé par nos mots, mais aucun ne dit tout de toi ; tu habites nos pensées, mais ton projet déborde infiniment les nôtres ; et nos chemins ne nous conduiraient pas loin si, nous prenant la main, tu ne nous conduisais pas sur le tien.

Psaume 144

R/ : Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent

  • Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n’est pas de limite. R/
  • Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. R/
  • Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. R/

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1, 20, 24-27

Frères, soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, ayez un comportement digne de l’Évangile du Christ. — Parole du Seigneur.

Commentaire : Paul, prisonnier à Rome sans doute, ne sait le sort qui l’attend : la mort ou le non-lieu. Les deux termes de l’alternative lui sourient également. Mourir, c’est rejoindre le Christ qui est tout sa vie. vivre, c’est aussi rejoindre le Christ dans la mission d’évangélisation qu’il lui a confiée. Et il sait quel besoin ont de lui les communautés chrétiennes qu’il a fondées. Il ne sait que choisir. Jésus Christ choisira de la laisser encore quelque temps travailler pour lui.

Comme l’apôtre Paul, sommes-nous passionnément attaché à l’œuvre terrestre que nous a confiée le Christ ?

Alléluia. Alléluia. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres : tous acclameront sa justice. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20, 1-16

En ce temps-là, Jésus disait cette parabole à ses disciples : « Le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” « Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers ». — Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Cette parabole n’a pas pour but de nous enseigner quelle méthode un patron doit employer pour payer le juste salaire de ses ouvriers. Il est question du royaume de Dieu où le Christ accueille avec bonté les premiers comme les derniers venus. Qui sont ces premiers ? Matthieu pense certainement aux juifs qui ont répondu à l’appel du Christ. Ils ont ainsi reçu leur salaire : la grâce de voir le Messie promis à leurs ancêtres. Les derniers à qui personne ne prend garde et n’espèrent même plus être embauchés, partent travailler sans promesse d’un salaire. Matthieu pense aux pécheurs et aux païens qui entrent en masse dans l’Église du 1er siècle pour y recevoir le même don de Dieu, la connaissance du Sauveur. La jalousie et la colère des premiers rappellent les attaques des pharisiens contre Jésus à cause de sa bonté pour les pécheurs.

« Personne ne nous a embauchés ». Les différentes tâches du service de la communauté et de l’annonce de l’Évangile réclament des ouvriers. Solliciter telle ou telle personne pour cela, c’est lui proposer d’être embauchée par le Maître de la vigne.

Homélie

Chers frères et sœurs, nous savons tous par expérience que rien au monde n’est capable d’assouvir notre cœur : ni les acquis de l’intelligence, ni les richesses, ni les plaisirs ou les honneurs. L’être humain aspire à quelque chose qui puisse vraiment le combler : il a soif de perfection, de plénitude, de bonheur infini…

Dieu seul, en vérité, est capable d’étancher cette soif brûlante de notre cœur : « tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne trouve pas de repos en Toi » écrivait saint Augustin après sa conversion, et il savait de quoi il parlait, lui qui durant tant d’années n’avait connu que des déceptions parce qu’il ne cherchait son bonheur que dans les biens matériels, les plaisirs ou les honneurs…

Frères et sœurs, puisque Dieu seul peut nous combler (et dès cette terre) de tout ce à quoi nous aspirons au plus profond de nous-mêmes : notre premier devoir consiste donc à le chercher passionnément et inlassablement comme nous y invitait tout à l’heure le prophète Isaïe « cherchez Dieu tant qu’il se laisse trouver ».

Mais vous vous demandez peut-être : Dieu, où est-il ? Où peut-on le trouver ?

Nous qui croyons en la Parole de Dieu nous savons que Dieu est partout, que s’il est d’abord le Tout-Autre, le Transcendant, il est aussi le Tout-Proche et tellement proche que depuis notre Baptême il habite au plus intime de notre cœur en vertu de ce don indépassable qu’est la grâce sanctifiante.

Oui, chacun de nous peut se dire – si toutefois il est en état de grâce – que son âme est un petit ciel, puisque la Bienheureuse Trinité a daigné y établir sa demeure selon la promesse de Jésus « si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera et nous  viendrons vers Lui et nous ferons en Lui notre demeure ».

Mais si Dieu est ainsi en nous pourquoi avons-nous tant de mal à le trouver, à reconnaître sa présence ?

Saint Jean de la Croix, le grand mystique espagnol, répond clairement à cette question, il nous dit que Dieu est en nous, mais qu’il y est caché… Un peu comme un diamant enfoui dans la terre et les cailloux… L’âme qui veut le trouver doit donc se dégager, se désencombrer de tant et tant de choses créées qui l’empêchent de voir son Dieu par la Foi et donc de le contempler, de goûter sa présence et de réaliser une communion très intime avec Lui.

Comme cette leçon du grand Docteur mystique nous est précieuse, frères et sœurs, car, il nous faut bien le reconnaître nous vivons trop à l’extérieur, nous vivons dans un monde superficiel qui nous occupe au point de nous faire oublier la vie profonde : « cette vie cachée en Dieu avec le Christ » dont parle saint Paul…

Et le même saint Paul nous explique qu’il y a en nous comme deux hommes qui sont constamment en conflit : « le vieil homme » et « l’homme nouveau ».

 « Le vieil homme » c’est la pente vers l’erreur et vers ce mal suprême qu’est le péché, c’est tout ce monde de tendances, d’impressions, de passions très vives qui nous poussent vers les créatures, nous portent à leur donner notre cœur et à mettre notre espérance en elles.

 « L’homme nouveau » c’est l’orientation vers le beau, le vrai et le bien, c’est la vie de la grâce qui s’épanouit en amour de Dieu et du prochain.

Dès lors, pour que Dieu puisse prendre pleinement possession de notre cœur, pour que son Amour domine toujours en nous, un choix radical s’impose.

Jésus, sur ce point est catégorique : il nous dit qu’on ne peut servir deux maîtres à la fois et il ajoute « celui qui veut venir à ma suite, qu’il se renonce, qu’il prenne sa croix, qu’il la prenne chaque jour et qu’il me suive ».

Comprenons bien toutefois que ce renoncement exigé par Jésus, n’est pas une contrainte : nous devons le considérer au contraire comme une libération de tout ce qui entrave notre marche vers Dieu.

Nous retrouvons ici la pensée de saint Jean de la Croix affirmant que la recherche aimante de Dieu va de pair avec le détachement, l’oubli, l’éloignement de toutes les choses qui ne sont pas Dieu ou ordonnées à Dieu.

C’est la loi fondamentale du Christianisme : il faut mourir pour vivre.

La quête de Dieu, la poursuite de sa volonté, et de son amour est une œuvre qui réclame de notre part une générosité à toute épreuve.

Il n’est jamais trop tard pour s’engager sur ce rude chemin.

L’Evangile des ouvriers de la dernière heure entendu il y a un instant vient de nous le rappeler.

Que rien donc, ne nous arrête chers frères et sœurs, dans notre recherche continuelle de Dieu, dans notre désir de nous unir à Lui, dans notre volonté de Communion de plus en plus par la Foi, l’Espérance et l’Amour à sa propre vie divine…

Car c’est cela l’essentiel de notre religion : c’est le commencement dès ici-bas de la vie éternelle : c’est une vie vécue dans la grâce (une grâce sans cesse développée, sans cesse enrichie), qui nous prépare à vivre éternellement dans la Béatitude et la Gloire du Paradis.

Surtout, ne nous laissons jamais décourager par la perspective des difficultés, et du combat intérieur qu’il faudra mener jusqu’à la fin de notre existence terrestre. Car le Seigneur ne manquera pas de nous donner les secours surnaturels dont nous avons besoin, si toutefois nous savons les demander dans une prière humble, fréquente et persévérante et aussi dans la réception assidue des sacrements.

Prières et sacrements (surtout l’Eucharistie) sont des moyens indispensables. Celui qui les néglige ne peut que sombrer dans cette maladie de l’âme qui s’appelle la tiédeur. Il n’ira pas loin dans sa quête de Dieu. Il en viendra même à ne plus le chercher du tout.

Rappelons-nous enfin, que si nous voulons avancer rapidement et en toute sûreté dans notre marche ascendante vers Dieu, nous avons tout intérêt à mettre notre main dans la main de Marie, notre Mère spirituelle qui non seulement nous accompagne, mais aussi nous stimule, nous entraîne et nous encourage Elle qui le plus parfait modèle de l’intériorité, la Mère de la divine grâce, Notre-Dame du Perpétuel Secours.

Amen.

Lectures du 24ème dimanche du T.O. en DOCX et PDF

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commentaires

C
C'est vraiment une grâce que de lire les homélies de notre cher Abbé COUSTY ! Quelle grâce ! Je me souviens de nos conversations fraternelles qu'il m'a octroyées durant des années jusqu'à la fin de sa vie ! Il était d'une bonté simple et sincère ! Je me réjouis pour lui car maintenant j'en suis sûr, il est dans un bonheur indicible auprès du Seigneur qu'il a servit toute sa vie ! Il a été pour moi un don et c'est la Sainte Vierge qui me la donné! <br /> Merci Seigneur !
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