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26 juin 2021 6 26 /06 /juin /2021 17:47

Lecture du livre de la Sagesse 1,13-15. 2, 23-24

Toute la création nous montre que le projet de Dieu sur les hommes est un projet de vie. N’allons pas y introduire la mort !

Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ; ce qui naît dans le monde est porteur de vie : on n’y trouve pas de poison qui fasse mourir. La puissance de la Mort ne règne pas sur la terre, car la justice est immortelle.

Or, Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité. C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde ; ils en font l’expérience, ceux qui prennent parti pour lui. – Parole du Seigneur.

Commentaire : La mort dont il s’agit est celle que le diable a fait entrer dans le monde, donc avant tout, la mort spirituelle du péché dont font l’expérience les pécheurs. En regard de cette mort, l’auteur affirme que la justice est immortelle, que la création est porteuse de vie et non poison de mort. Il peut donc reconnaître le projet de Dieu comme un projet de vie, ce que ne dément pas la caducité des êtres créés. Sans le péché le port physique ne serait pas séparation d’avec Dieu mais entrée dans l’existence impérissable, près de lui ; sans le péché ne prévaudrait pas l’impression d’un univers soumis à la puissance de la mort.

Alors que pour beaucoup tu apparais comme l’auteur de la mort, apprends-nous, Seigneur, à voir et annoncer les forces de vie que tu as répandues dans le monde, et dans les hommes que tu as créés à ton image.

Psaume 29

R/ : Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé,

  • Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé, tu m'épargnes les rires de l'ennemi. Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse. R/
  • Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie. R/
  • Avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie. Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie. R/
  • Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! R/

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8,7. 9. 13-15

Le vrai partage n’est pas une aumône, mais il vise à rétablir l’égalité entre les hommes, avec une générosité qui imite celle de Jésus pour nous.

Frères, puisque vous avez tout en abondance, la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, toute sorte d’empressement et l’amour qui vous vient de nous, qu’il y ait aussi abondance dans votre don généreux ! Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité. Dans la circonstance présente, ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins, afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse combler vos besoins, et cela fera l’égalité, comme dit l’Écriture à propos de la manne : Celui qui en avait ramassé beaucoup n’eut rien de trop, celui qui en avait ramassé peu ne manqua de rien. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Pour subvenir aux besoins des chrétiens de Jérusalem, Paul entreprend une grande collecte parmi les communautés qu’il a fondées en pays païen. Il voit à cette entreprise deux avantages majeurs : tout d’abord, montrer qu’entre chrétiens on sait partager et vivre sur pied d’égalité ; ensuite manifester l’unité de l’Église par ce geste d’entraide entre chrétiens d’origine juive et païenne. Aux Corinthiens, il donne en exemple la générosité de Jésus Christ qui, par amour, s’est fait pauvre serviteur de tous les hommes jusqu’à la mort de la croix, pour les rendre riches d’un semblable amour les uns pour les autres.

Rendre compte à la communauté chrétienne de la destination et de l’emploi de l’argent recueilli au cours des collectes dominicales est l’occasion, pour un comité de gestion paroissial, de montrer la dimension évangélique du partage.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5, 21-43

Une foule se presse autour de Jésus. Mais seuls une femme et un homme l’abordent avec foi et en sont transformés.

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ». Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

[Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée ». À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal ».]

Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement ». Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort ». Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : Dans ces deux récits de miracle, Marc nous montre la puissance de vie et de salut agissant en Jésus pour ceux qui ont la foi, tandis qu’elle reste insoupçonnée du monde incrédule qui l’environne. La foule est seulement avide de merveilleux, les disciples ironisent quand Jésus demande qui l’a touché, les serviteurs de Jaïre estiment que le Maître ne peut plus rien puisque l’enfant est morte, les voisins accourus pleurer la fillette se moquent du Christ. En face de cette incrédulité une seule personne parmi la foule qui bouscule Jésus, la touche avec foi et est sauvée de son mal, un seul homme, Jaïre, continue à croire et assiste à la résurrection de son enfant.

Au cours de la messe la Parole de Dieu retentit pareillement pour tous les chrétiens rassemblés, et le corps du Christ distribué à la communion est le même pour tous. Suis-je cet homme ou cette femme qui entend et touche Jésus avec foi ?

Homélie

Il y avait beaucoup de monde dans cette petite bourgade : on était venu de partout pour voir Jésus. Il fallait au Christ une heure pour parcourir 100 m.

Jaïre – c’est le nom du chef religieux de l’endroit – a réussi cependant à parler à Jésus et à lui demander de venir sauver sa fille. Mais le Christ n’en finit pas, il n’avance pas : il prend chaque enfant dans ses bras, bénit les foules, répond aux questions des uns et des autres, impose les mains aux malades pour les guérir. Et comment pourrait-il se dérober puisqu’il est venu pour cela : pour sauver, c'est-à-dire mener les êtres à leur achèvement, à leur suprême destinée... Et puis, les gens éprouvent le désir de rencontrer personnellement Jésus.

Pauvre Jaïre qui espérait avoir Jésus uniquement pour lui et tout de suite. Comme il doit trépigner d’impatience... (soit dit en passant, il est comme nous : il n’a pas encore compris l’importance des délais de Dieu, et puis, soit dit encore en passant, tout comme nous il n’a pas encore compris qu’aux yeux de Jésus chacun a une valeur inestimable, irremplaçable). C’est pourquoi le Christ sur son passage serre chaque main qui se tend : écoute ce que chaque personne lui dit ; il panse chaque blessure, verse du baume dans chaque cœur....

Mais voilà qu’un homme a réussi à se frayer un passage. Il aborde Jaïre et lui dit : « Inutile d’importuner le Maître car chez toi... c’est fini... » Jésus, qui est attentif à tout, a surpris ces paroles : alors il adresse au chef de la synagogue ces deux mots : « Crois seulement », puis il continue sa route sans se presser.

Profondément bouleversé Jaïre éprouve en son cœur tous les sentiments qu’un être humain peut éprouver lorsqu’il se trouve confronté au mystère de la mort. Il a l’impression qu’il n’est plus qu’une moitié de lui-même. Dans les rues où il passe avec le cortège formé de Jésus et de ses disciples, ses yeux réclament partout sa fille. On arrive enfin. En entrant dans la maison de Jaïre, Jésus tente vainement de calmer tous les gens qui s’y agitent et pleurent bruyamment comme c’est la coutume chaque fois qu’il y a un deuil. Puis prenant avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que ses apôtres, il entre dans la chambre, saisit la main de l’enfant et lui dit simplement : « Petite fille je te l’ordonne lève-toi ». Et voilà que ces mots réalisent ce qu’ils signifient.

Quel est le sens de tout cela, chers frères et sœurs ? Quel est le sens de ce miracle ? Ce qui saute aux yeux tout d’abord c’est que nous sommes là en face d’une ré-animation. Mais des réanimations certains vont nous dire qu’on en pratique de plus en plus à l’heure actuelle... Or dans le cas de la fille de Jaïre, il y a beaucoup plus : à une époque où elle était inconnue la réanimation opérée par Jésus avait pour but de préparer les esprits pour qu’ils puissent entendre cette parole inouïe « Je suis la Résurrection et la Vie », et pour qu’ils puissent admettre en définitive la glorieuse Résurrection du Christ et celle promise de chaque être humain. Il est très important, en effet, de bien distinguer entre réanimation et résurrection.

- La réanimation, c’est une « rallonge » de quelques années qui est accordée, c’est un sursis. La fille de Jaïre aura à mourir une deuxième fois. La mort pour elle, (comme pour le fils de la veuve de Naïm et pour Lazare) n’est que partie remise.

- Tandis que la Résurrection, c’est l’entrée dans une vie toute nouvelle, c’est l’entrée dans la gloire de Dieu et la gloire de Dieu c’est la manifestation de ce qu’Il est. C’est jouir (non seulement dans son âme mais aussi dans son corps) de ce qui fait le bonheur de Dieu, par une merveilleuse participation à la vie des Trois Personnes Divines.

La Résurrection n’est pas un retour à la vie terrestre antérieure ; elle n’est pas non plus une survie.

La Résurrection c’est l’entrée dans la sphère divine, c’est un progrès triomphal dans le milieu divin.

Le Christ ressuscité ne peut plus mourir, parce qu’il a brisé la condition terrestre, élevé l’homme – corps et âme – à la vie divine. La carapace qui enfermait dans la mort le destin de l’être humain, il la fait voler en éclats, et l’homme peut enfin s’épanouir en Dieu dans tout son être. Autrement dit : l’homme dans sa condition de ressuscité est libre et infiniment heureux parce que qu’Il vit de Dieu et en Dieu.

Mais alors, frères et sœurs, la mort (qui est si absurde pour le non-croyant) lorsqu’elle est envisagée dans cette lumière prend vraiment tout son sens : elle devient une promotion à l’éternité et on a raison de la comparer à cette mutation à cette métamorphose par laquelle une chenille devient un beau papillon. Car, toute comme celle de Jésus, notre mort sera une Pâque, c'est-à-dire un passage, le passage de notre vie d’ici-bas à la vraie vie, une vie parfaite et définitive que Jésus désigne sous le nom de Vie Eternelle, une vie éternelle qui ne l’oublions pas a commencé en nos âmes à la manière d’un germe à l’heure décisive de notre baptême et que nous avons le devoir de faire grandir, de faire mûrir au long des jours, le temps de notre vie terrestre ne nous étant donné que pour cela. Or, ce qui la fait mûrir cette vie éternelle en chacun de nous, ce qui peu à peu la divinise ce n’est pas autre chose que l’amour dont nos actes : ceux qui concernent nos relations avec le prochain, comme ceux qui concernent nos relations avec Dieu... Un amour qu’il nous faut alimenter aux sources vives de la prière et des sacrements en particulier l’Eucharistie« Celui qui mange ma chair et boit mon sang, dit Jésus, a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ».

Quand Jésus, le Maître de la vie et de la mort estimera que l’heure, notre heure sera venue, il viendra nous cueillir pour nous transplanter dans le royaume de la vie qui ne meurt plus...

Qu’il nous soit permis d’espérer que Celle à qui nous disons si souvent « Priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort », Marie la Mère de Miséricorde, sera là avec son divin Fils pour nous accueillir et nous introduire, auprès du Père, dans les splendeurs et la béatitude éternelle.

Amen.

Prière Universelle sur https://jardinierdedieu.fr/priere-universelle-3e-dimanche-TO.html

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